21 juin 2024 5 21 /06 /juin /2024 17:44

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Entretiens poétiques, artistiques & féministes & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Entretiens

 

 

 

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FOCUS SUR IBTISSEM KHALFALLAH : « Ma maladie

 

a façonné mon monde, et la poésie est une porte

 

libératrice des maux et des frustrations… »

 

 

 

 

 

 

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Propos recueillis en juin 2024 par

 

 

Hanen Marouani

 

 

 

Entrevue & photographies de

 

 

Ibtissem KHALFALLAH

 

 

 

 

© Crédit photo : Portrait de la poétesse Ibtissem KHALFALLAH.

 

 

Biographie

 

Elle est née à Tunis il y a 51 ans et a effectué toute sa scolarité dans cette même ville. Par la suite, elle a travaillé dans l'hôtellerie et a également été dame de compagnie pendant plusieurs années. En 2008-2009, elle a suivi une formation en aromathérapie en Suisse.

Elle a toujours eu un amour pour l'écriture, en particulier en français, grâce à sa maîtresse d'école primaire française mariée à un tunisien Madame Sai, et à sa professeure de français au collège Khéreddine Pacha à l’Ariana Madame Samira BEN MILED. La lecture a aussi toujours été une de ses passions, notamment « Les Mille et Une Nuits », qu'elle considère comme un chef-d'œuvre.

Elle a commencé à publier ses textes sur Facebook depuis 2009, puis en 2011, elle a publié son premier recueil. Elle a participé à plusieurs appels à écriture et a été lauréate à trois reprises.

En plus de ses recueils, elle a écrit plusieurs articles pour le journal Attarik Al Jadid et pour la revue Espace Manager.

 

© Crédit photo : Première & quatrième de couverture illustrée de l'œuvre collective intitulée « L'Océan Ciel » avec la contribution de l'autrice Ibtissem KHALFALLAH.

 

Interview

 

FOCUS SUR IBTISSEM KHALFALLAH : « Ma maladie a façonné mon monde, et la poésie est une porte libératrice des maux et des frustrations… »

 

 

Hanen MAROUANI — Ibtissem KHALFALLAH, comment décririez-vous l'évolution de votre poésie ?

Ibtissem KHALFALLAH Ma poésie parle toujours des préoccupations que chaque personne peut avoir à un moment ou un autre de sa vie. Parfois, je parle de l’amitié, de l’amour, du deuil ; il m’arrive également d'écrire sur la politique et sur les préoccupations sociales…

 

H.M — Après plus de vingt ans passés en Suisse, en quoi cette expérience a-t-elle influencé votre écriture poétique et votre perception de la vie ?

I.K — Je suis en Suisse depuis une vingtaine d’années. J’écris certes en français, mais mon âme est universelle avec cette tunisianité qui m’a forgée.

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© Crédit photo : Première & quatrième de couverture illustrée de l'œuvre intitulée «L'Inexistée » de la poétesse Ibtissem KHALFALLAH.

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de l'œuvre intitulée « Rosée » de la poétesse Ibtissem KHALFALLAH.

​​​​

H.M Vos recueils publiés Rosée et l'inexistée par Les éditions du Panthéon expriment des émotions profondes et des réflexions intimes et engagées. Quelle est la première source d'inspiration derrière ces œuvres et comment sont-elles accueillies par le public ?

I.K — Rosée est un recueil de deuil. L’inexistée est une expérience de l’être dans toute sa dimension. Je ne sais pas comment le lecteur les perçoit, mais j’ai eu un bon retour sur Rosée lors de ma participation au Palp Festival en 2023 à Muras, en Valais central (Suisse). J'ai également eu de bons retours sur des lectures sur France Musique de certains de mes textes : Du Son du Kholkhal, paru en 2011 aux éditions Épingle-à-nourrice, et L’Anarchiste, texte lauréat du concours d’écriture pour l’émission Les Contes du jour et de la nuit sur France Musique, avec Véronique Sauger. 

 

H.M — La poésie est souvent vue comme une forme de lutte silencieuse. Comment percevez-vous le rôle de votre poésie dans la sensibilisation aux questions sociales et politiques, en particulier les questions d'actualité ?

I.K — J’ai écrit sur la politique en Tunisie durant la période de 2010-2011, puis sur les années qui ont suivi, abordant des sujets tels que la femme, Kasserine, et les enjeux économiques et socio-politiques dans certains de mes articles publiés sur Facebook. La poésie est chargée d’émotions débordantes ou refoulées, mais elle est aussi un miroir reflétant un quotidien en mouvement, que ce soit le mien ou celui des autres. Je reste attentive aux besoins des Tunisiens, essentiellement.

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de l'œuvre intitulée « Perdus en terre étrangère » de la poétesse Ibtissem KHALFALLAH.

 

H.M — Votre lutte contre la maladie chez elle influence votre écriture et votre vision de la vie ?

I.K — Ma maladie a façonné mon monde, et la poésie est une porte libératrice des maux et des frustrations, des pourquoi… La décompensation psychotique n’est pas une pathologie facile, et j’ai dû chercher très profondément en moi le courage d’en sortir, bien sûr avec la méditation et beaucoup de foi. Ma maladie a-t-elle influencé ma vie ? Bien sûr ! Je ne suis plus la même, et le regard que je porte sur les hommes, l’univers et ma propre perception de moi-même a changé.

 

H.M — Comment la scène culturelle suisse vous a-t-elle accueillie en tant qu'auteure ? Quel a été son impact sur l’ensemble de votre travail poétique ?

I.K — Je suis membre de la SEV qui m’envoie régulièrement les informations concernant la scène culturelle du Valais, et les différentes manifestations littéraires en Suisse.

 

 

© Crédit photo : Première & quatrième de couverture illustrée de l'œuvre intitulée « Le son du Kholkhal » de la poétesse Ibtissem KHALFALLAH.

 

H.M — Pouvez-vous partager votre collaboration avec France Culture et comment cela a-t-il marqué votre carrière d'écrivaine ?

I.K — Véronique Sauger, pour son émission Les contes du jour et de la nuit sur France Musique, m'a beaucoup encouragée en diffusant, sur une semaine entière en 2011 je crois, une dizaine de mes textes avec une improvisation musicale.

 

H.M — En tant que poète, quelles sont vos aspirations futures ? Y a-t-il des thèmes que vous souhaitez explorer davantage dans vos œuvres à venir ?

I.K — Il m'arrive parfois de penser à écrire une autobiographie.

 

H.M Comment percevez-vous le rôle de la poésie dans la construction de ponts culturels et la promotion de la compréhension interculturelle, notamment entre la Suisse et la Tunisie ?

I.K — Comme je l'ai mentionné plus haut, ma poésie est à la fois une expérience personnelle et universelle.

 

H.M — Et dans le contexte mondial actuel, quel est, selon vous, le rôle de la poésie et quel impact peut-elle avoir sur les défis socio-politiques contemporains ?

I.K — Un petit poème ou un haïku peuvent en dire long autant un livre entier. On peut lutter avec un poème surtout s’il est chanté.

 

H.M — Y a-t-il des figures féminines dans la poésie mondiale qui vous inspirent particulièrement ou qui ont influencé votre style d'écriture ou votre choix de la poésie comme genre littéraire ?

I.K — J’ai mon propre style et ma propre sensibilité. Je n’ai pas de poète ou écrivain bien spécifique.

 

 

© Crédit photo : Première & quatrième de couverture illustrée de l'œuvre collective intitulée « Le Zapping des fées : contes & calligrammes » de la poétesse Ibtissem KHALFALLAH.

H.M — Existe-t-il des poétesses tunisiennes ou du monde arabe dont le travail vous a marqué et qui ont joué un rôle significatif dans votre parcours poétique ? Si oui, en quoi leur œuvre a-t-elle été importante pour vous ?

I.K— Non. Aucun poète et aucune poétesse ne m’ont influencée. J’ai toutefois découvert une poétesse tunisienne que j’aime lire, Mejda Dhahri.

 

H.M — Comment percevez-vous le rôle des femmes dans le paysage poétique tunisien et quel impact cela a-t-il eu sur votre propre expression artistique et votre place en tant qu'écrivaine en mouvement et en perpétuel voyage ?

I.K — J’ai récemment découvert des poétesses et écrivaines tunisiennes, et j’aimerais lire le livre « شوارع » (Chawari', Les avenues) de Noura Abid.

© Crédit photo : Ibtissem KHALFALLAH, Coupure d'un article journalistique intitulé « La femme tunisienne entre aujourd'hui et demain » de l'autrice Ibtissem KHALFALLAH ».

 

Merci, Ibtissem KHALFALLAH, pour vos perspectives éclairantes lors de cet entretien. Vos insights sur la poésie contemporaine tunisienne ont enrichi notre discussion de manière significative. Je suis reconnaissante de votre temps et de votre expertise. J'espère pouvoir suivre de près vos futures réalisations littéraires et continuer à explorer ensemble les enjeux poétiques qui vous passionnent. Merci encore pour cette conversation enrichissante. 

 

© H.M

 

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Pour citer ces images & entretien inédit​​​​​​s

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​Hanen Marouani, « FOCUS SUR IBTISSEM KHALFALLAH : "Ma maladie a façonné mon monde, et la poésie est une porte libératrice des maux et des frustrations…" », photographies fournies par l'autrice, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 21 juin 2024. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/2024/noiii/hm-entrevue

 

 

 

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20 juin 2024 4 20 /06 /juin /2024 18:04

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Metiers du livre | Critique & réception 

 

 

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Emma Doude van Troostwijk, lauréate du

 

prix littéraire 2024 de l’Académie rhénane 

 

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Article de

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

Photographies par

 

Claude Menninger

 

 

© Crédit photo : Claude Menninger,
Première de couverture du premier roman de la romancière Emma Doude Van Troostwijk « Ceux qui appartiennent au jour » aux éditions de Minuit.

 

 

La commission littéraire de l’Académie rhénane vient de remettre son prix littéraire à Emma Doude Van Troostwijk pour son premier roman Ceux qui appartiennent au jour publié par les prestigieuses éditions de Minuit.

 

Ce qui a retenu d’emblée l’attention du jury, c’est la lumière qui émane de ce livre où en peu de mots, l’autrice qui n’a que 25 ans fait entrer le lecteur dans cette intériorité vertigineuse de l’âme pour nous en offrir la pleine clarté.

Mais avant d’aborder plus avant, le roman d’Emma, voici quelques indications concernant son parcours. L’autrice est non seulement titulaire d’un master de création littéraire obtenu à l’Université du Havre mais également d’un diplôme national supérieur d’expression plastique obtenu toujours au Havre à l’école supérieure d’art et design.

 

© Crédit photo : Claude Menninger, de gauche à droite : Emma Doude Van Troostwijk  & Françoise Urban-Menninger lors de la remise du Prix Littéraire  de l’Académie, image n°1. 

 

Voilà pour son cursus universitaire où littérature et art plastique ont certainement partie liée dans l’écriture épurée de ce premier roman dont la poésie de l’intime s’inscrit dans le quotidien d’une vie simple qui s’apparente à « une nature morte » pour ce qui concerne la langue française mais plutôt à « une vie silencieuse » comme se plaît à le préciser Emma quand elle se réfère au néerlandais…

C’est ainsi qu’une petite musique d’âme va égrener ses notes silencieuses et lumineuses au fil des pages de ce livre pour nous inviter à partager un mois d’été où la narratrice « retourne à la maison » qui n’est autre que le presbytère situé à Gunsbach dans la vallée de Munster où sa mère, Alexandra Breukink,  a été pasteure. On y retrouve toute la famille, ses parents, grands-parents, son frère Nicolaas, tous néerlandais, tous pasteurs ou sur le point de l’être comme son frère.

Dans un univers minimaliste, loin des rumeurs de la ville, nous prêtons l’oreille et le coeur à ces riens qui font et défont chacun des personnages de ce livre que nous avons vite fait d’adopter car ils nous deviennent proches et familiers jusque dans leur vulnérabilité qui nous renvoie à la nôtre. Si le père, victime d’un burn out, perd la mémoire, Opa le grand-père, atteint de la maladie d’Alzheimer, l’a définitivement perdue, quant au fils, il se perd dans ses questionnements concernant sa vocation de pasteur.

« La vraie question est de savoir si Dieu croit encore en nous » se demande Nicolaas. Cette manière de retourner le questionnement interroge subtilement le lecteur qui n’est pas sans songer au pari pascalien...Mais Emma possède l’art d’aborder, sans en avoir l’air, les questions existentielles qui ont partie liée avec son monde intérieur mais aussi avec le nôtre. Elle nous adresse des signes à peine perceptibles mais bien tangibles en jouant avec l’écart entre la langue française et néerlandaise.

Ainsi, elle nous apprend que lorsque le français dit qu’ « un ange passe », le néerlandais traduit cette expression par « un pasteur se promène ». Quand le français dit un « pense-bête », le néerlandais parle « d’appui-tête ».  Ces expressions

qui ne sont pas des digressions en disent bien plus long que de grands discours, elles nous renvoient à ce qui se trame sous les mots, à savoir cet inconscient collectif qui habite notre langue. N’oublions pas que pour Albert Camus, Aimé Césaire et bien d’autres auteurs, notre vraie patrie, c’est notre langue, elle nous habite et nous l’habitons, c’est notre première maison. C’est par le biais de l’une de ces expressions que l’autrice va nous offrir la clé de son roman lorsqu’elle nous confie qu’en français, on dit « ils ne tiennent qu’à un fil » et qu’en néerlandais on dit « ils appartiennent au jour », d’où le titre de son roman.

 

© Crédit photo : Claude Menninger, de gauche à droite : Emma Doude Van Troostwijk  & Françoise Urban-Menninger lors de la remise du Prix Littéraire  de l’Académie, image n°2. 

 

Appartenir au jour, c’est entrer dans cette pleine lumière qui fait danser les mots mais aussi les âmes dans une poésie où les femmes, Oma, la grand-mère, Mama, la mère, la narratrice, la mettent au monde. Dans la maison entourée d’un jardin, Emma déroule le fil des souvenirs radieux pour retisser la mémoire de ceux qui l’ont perdue. En français « ils perdent la tête », en néerlandais « ils perdent le chemin », note-t-elle.

Et son père de perdre à la fois la tête et le chemin quand au milieu d’un repas, on l’entend prononcer cette petite phrase « Je veux mourir ». «  Les trois petits mots tombent des lèvres de mon père », écrit Emma, puis comme si de rien n’était le père reprend pied  dans la réalité et l’autrice de poursuivre « Papa pose la fourchette sur le bord de son assiette, dirige ses bras vers le dessus de la table, saisit la serviette brodée à ses initiales et s’essuie le visage ».

Si la mort plane sur ce roman comme sur chacun d’entre nous, elle fait partie du quotidien, elle appartient au jour car elle fait partie de la vie, Emma écrit à propos de son grand-père « le regard ainsi disparu, le visage sans ornement, je peux imaginer très précisément à quoi ressemblera Opa une fois mort ». Cette présence de la mort s’incarne dans le cadeau que Mama fait à Nicolaas en lui offrant le livre de Delphine Horviller « Vivre avec les morts ». Il ne s’agit pas de se résigner mais de mettre comme le stoïcien Epictète sa volonté en adéquation avec celle du monde « Veuille que les choses arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux », déclarait le philosophe.

Quant à la lumière qui émane de ce livre et qui l’éclaire tout au long de sa lecture, elle naît d’un charme qui confine parfois à une délicieuse loufoquerie dans certains dialogues comme celui où le grand-père qui va nourrir 4 poules précise avec le plus grand sérieux« c’est beaucoup de travail pour 4 poules ! » Les phrases courtes rythment, le quotidien : « Il réfléchit », « Il s’assoupit », « Je ferme les yeux », elles ponctuent telles des notes blanches, cette musique indicible qui se joue entre les lignes et sous les mots.

Nul doute que les éditions de Minuit, réputées exigeantes dans leurs choix,  ne se sont pas trompées en publiant ce roman que l’on se plaît à lire et à relire pour prolonger en soi la musicalité d’une voix unique, celle d’Emma van Troostwijk.

 

 

© Françoise Urban-Menninger, juin 2024.

 

 

***

 

 

Pour citer ce texte inédit 

 

Françoise Urban-Menninger, « Emma Doude van Troostwijk, lauréate du prix littéraire 2024 de l’Académie rhénane », photographies par Claude MenningerLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet, mis en ligne le 20 juin 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/2024/noiii/fum-laureatedelacademierhenane

 

 

 

 

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19 juin 2024 3 19 /06 /juin /2024 15:07

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Réflexions féministes sur l'actualité | S'indigner, soutenir, lettres ouvertes & hommages

 

 

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violée parce que juive 

 

​​​​​

 

 

 

​​

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

Crédit photo : Felice Ficherelli dit Felice Riposo (1603-1660), «The Rape of Lucretia », peinture témoignant des #VSS tombée dans le domaine public, capture d'écran de l'image libre de droits du site Commons.

 

 

 

trois jeunes adolescents

ont violé une toute jeune fille

d’à peine douze ans

 

 

cela s’est passé à Courbevoie

et nous laisse sans voix

pourquoi violer cette jeune fille

 

 

la réponse est dans sa religion

voilà revenu l’horreur

du siècle de la déraison

 

 

faut-il avoir peur

d’être juive aujourd’hui

dans notre beau pays

 

 

la réponse est clairement oui

honte aux lâches qui promènent

l’étendard de la haine

 

 

et violent le corps des femmes

ils portent le visage infâme

de ceux qui ont perdu leur âme

 

 

fini le royaume de l’innocence

place à cette crasse ignorance

qui signe notre décadence

 

 

ce n’est pas ma poésie

qui réveillera les esprits

c’est juste un cri dans la nuit

 

 

© Françoise Urban-Menninger, on ne peut rester indifférentes à ce qui s'est passé à Courbevoie ! ce poème qui résonne comme un cri dans le brouhaha insensé de notre monde en perte de sens.

 

 

***

 

 

Pour citer ce poème engagé, féministe & inédit pour l'élimination de l'antisémitisme & des violences sexistes & sexuelles faites aux femmes et enfants

 

Françoise Urban-Menninger, « violée parce que juive », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet, mis en ligne le 19 juin 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/2024/noiii/fum-violee

 

 

 

Mise en page par David

 

 

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17 juin 2024 1 17 /06 /juin /2024 17:20

 

 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES 

 

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L'APPEL À CONTRIBUTIONS « FLORAPOÉTIQUE »

sic DS.) SERA DISPONIBLE EN LIGNE LE 17 19 JUIN*

 

Nous avons accumulé un réel retard en ce qui

concerne notre calendrier éditorial en ligne et ferons

le nécessaire pour y remédier au plus tard le 30 juin.

Nous vous remercions de votre compréhension !

 

 Crédit photo : Virginie Élodie Marie Thérèse Demont-Breton (1859-1935), « Fillette à la guirlande de fleurs des champs », œuvre artistique tombée dans le domaine public, capture d'écran de l'image libre de droits du site Commons.

 

 

 

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16 juin 2024 7 16 /06 /juin /2024 17:31

 

Biographie & publication disponible numériquement

 

 

 

 

 

 

 

 

Ibtissem KHALFALLAH

 

 

Poétesse & autrice

 

 

 

© Crédit photo : Portrait de la poétesse Ibtissem KHALFALLAH.

 

Elle est née à Tunis il y a 51 ans et a effectué toute sa scolarité dans cette même ville. Par la suite, elle a travaillé dans l'hôtellerie et a également été dame de compagnie pendant plusieurs années. En 2008-2009, elle a suivi une formation en aromathérapie en Suisse.

Elle a toujours eu un amour pour l'écriture, en particulier en français, grâce à sa maîtresse d'école primaire française mariée à un tunisien Madame Sai, et à sa professeure de français au collège Khéreddine Pacha à l’Ariana Madame Samira BEN MILED. La lecture a aussi toujours été une de ses passions, notamment « Les Mille et Une Nuits », qu'elle considère comme un chef-d'œuvre.

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En plus de ses recueils, elle a écrit plusieurs articles pour le journal Attarik Al Jadid et pour la revue Espace Manager.

 

 

Biographie via Hanen MAROUANI

 

 

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Voir aussi

 

Ibtissem KHALFALLAH

 

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Ibtissem KHALFALLAH

 

 

 

 

Page individuelle créée le 16 juin 2024 et en cours de construction.

Dernière actualisation : le 21 juin 2024.

 

 

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