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Le Temple de la Maison des Pages (I)
Épisode 1 / Chronique par
https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude
https://camilleaubaude.wordpress.com/
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© Crédit photo : Plan du plateau des Châteliers, entre deux remparts gallo-romains en marron... Image no 1 fournie par la chroniqueuse Camillæ.
Sur le plateau des Châteliers, entre deux remparts gallo-romains (en marron sur le plan) se trouvent les fondations d’un grand temple, et d’un second plus petit.
Le premier rempart est dans le parc de la Maison des Pages.
La maison adossée à la falaise prolonge et clôt le rempart.
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© Crédit photo : Des fouilles successives ont mis à jour ces temples païens.... Image no 2 fournie par la chroniqueuse Camillæ.
Des fouilles successives ont mis à jour ces temples païens.
Ils furent actifs probablement depuis la guerre des Gaules menée par Jules César et jusqu’à la christianisation des Gaules menée par Sainte Geneviève.
La destruction d’un temple païen à Amboise est attestée au IVè siècle dans les Dialogues (III, 8) de Sulpice Sévère1.
C’est un lieu immémorial relié à la Maison des Pages. Durant des siècles, des cérémonies de nature politique ou religieuse se sont déroulées dans cet enclos sacré.
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© Crédit photo : Le premier rempart néolithique et la Maison des Pages de Camille Aubaude sont orientés nord-ouest. Image no 3 fournie par la chroniqueuse Camillæ.
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© Crédit photo : Un antre magique dans l’escalier du pressoir, durant le vernissage de l’exposition des photographies de Thibaut Vergoz sur Amboise (son et lumière au château royal, sur le chevalet). Image no 4 fournie par la chroniqueuse Camillæ.
Mon esprit s’envole vers l’enclos sacré de Saint Médard…
Après l’adoption du christianisme, la reine Radegonde (520-587) s’est réfugiée
dans un espace qui lui a sauvé la vie.
Vous me suivez ?
Les sbires de son mari n’ont pas profané cet espace.
Il y a un quartier Sainte Radegonde à l’entrée de Tours,
avec la tombe de mes aïeules.
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© Crédit photo : Nuages sur le plateau des Châtelliers. Vue de l’emplacement de la cité gauloise. Image no 5 fournie par la chroniqueuse Camillæ.
En 2024, je cherche la voie sacrée par où les processions religieuses eurent lieu
de la cité gauloise à la Maison des Pages.
C’était un temple imposant, essentiel.
Comment figurer trois mille ans de l’histoire humaine ?
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© Crédit photo : Le pressoir sculpté de la Maison des Pages contient une bacchanale, à défaut de l’entre-dévoration que met en scène Sevrage de Camille Aubaude (éd. Pan des muses-SIÉFÉGP). Image no 6 fournie par la chroniqueuse Camillæ.
Juste une cité gallo-romaine : Die, commune de la Drôme où le poète plasticien Yves Bergeret (langue.espace@gmail.com) affin de la Maison des Pages, installe ses œuvres.
À Die, les preuves du culte de la Grande Déesse Cybèle sont établies (an 250).
Cette religion n’aurait pas dépassé le nord de la ville de Lyon.
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© Crédits photos : Une toile peinte par Camille Aubaude avant l’exil à Ghardaïa (en sept. 1980), très abîmée et restaurée dans les années 2010, avec les étagères de livres dans la pièce au carrefour des chemins (la revue mexicaine Fornix, trilingue, les Actes du 1er colloque sur Isis au Futuroscope de Poitiers…). Et la Maison des Pages qui veille. Images no 7 & no 8 fournies par la chroniqueuse Camillæ.
Les êtres humains qui œuvrent sur Internet vont-ils nous apporter des cadres ?
Ce serait « la revanche de l’imperceptible », car il ne reste presque rien.
Les artistes et les chercheurs qui passent leur temps sur des écrans
répandent leur faconde fanée.
Cinq ans à peine, et les grandes « créations » disparaissent :
« la page que vous recherchez est introuvable ».
Les « experts » annoncent une avalanche de cas d’épilepsie.
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© Crédits photos : Une toile peinte par Camille Aubaude avant l’exil à Ghardaïa (en sept. 19 Un des Pages de Camille Aubaude, au 1er étage — œuvre acquise à Binic (vers 2013). Les couleurs de la description littéraire sur fond de lumière d’or, par Barcello. Image no 9 fournie par la chroniqueuse Camillæ.
Le ressourcement qu’apporte la Maison des Pages se fait en silence.
Peu enclin au bavardage, le mythe d’Isis se nourrit comme l’Hydre géante
par la somme d’innombrables versions.
Le chapitre II va en recueillir quelques-unes.
Note
1. Le passage de Sulpice Sévère relatant les événements survenus à Amboise au IVè siècle (Dialogues, III, 8) :
"In VICO autem AMBATIENSI, id est CASTELLO ILLO VETERI, quod nunc frequens habitatur a fratribus, idolum noveratis grandi opere constructum. Politissimis saxis moles turrita surrexerat, quae in conum sublime procedens, superstitionem loci operis dignitate servabat. Hujus destructionem Marcello, ibidem consistenti Prebystero, vir beatus saepe mandaverat. Post aliquantum tempus regressus, increpat Prebysterium, cur adhuc idoli structura constiteret. Ille causatus, vix militari manu et vi publicae multitudinis, tantam mol lem posse subverti, nedum id facile putaret per imbecilles clericos. aut infirmos monachos quivisse curari. Tum Martinus recurrens ad nostra subsidia, nocte totam in orationibus pervigilat. Mane orta tempestas, aedem idoli usque ad fundamentum provolvit. Verum haec Marcello teste dicta sint."
« Dans le bourg d’Amboise (c’est-à-dire dans le vieux château, maintenant habité par un grand nombre de moines), on voyait un temple d’idoles élevé à grands frais. C’était une tour bâtie en pierres de taille, qui s’élevait en forme de cône, et dont la beauté entretenait l’idolâtrie dans le pays. Le saint homme avait souvent recommandé à Marcel, prêtre de cet endroit, de la détruire. Étant revenu quelque temps après, il le réprimanda de ce que le temple subsistait encore. Celui-ci prétexta qu’une troupe de soldats et une grande foule de peuple viendraient difficilement à bout de renverser une pareille masse de pierres, et que c’était une chose impossible pour de faibles clercs et des moines exténués. Alors Martin, recourant à ses armes ordinaires, passa toute la nuit à prier. Dès le matin s’éleva une tempête qui renversa le temple de l’idole jusque dans ses fondements. Je tiens ce fait de Marcel, qui en fut témoin. »
(Transmis par Jean-Marie Laruaz, archéologue)
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Pour citer ce premier épisode illustré & inédit de ce chronique-feuilleton des inspiratrices
© Camillæ ou Camille Aubaude, « Le Temple de la Maison des Pages (I) », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 19 mars 2025. URL :
https://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noi2025/ca-letemple
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