17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 18:14

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Entretiens poétiques, artistiques & féministes | Poésie, musique & art audiovisuel | Handicaps & diversité inclusive & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Entretiens

 

 

 

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Avis de​ parution du recueil « Au Pieu »

 

de Selim-a Atallah Chettaoui suivie de

 

l’entretien réalisé avec l’artiste

 

 

 

 

 

 

Annonce & propos recueillis en février 2025 par

 

Hanen Marouani

 

Entrevue & photographies fournies de

 

 

Selim-a Atallah Chettaoui

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du recueil « Au Pieu » de l’artiste Selim-a Atallah Chettaoui aux éditions La Contre Allée, 2025.

 

Annonce de parution du recueil « Au Pieu » 


 

Chères amies / Chers amis de la poésie et des arts de la scène,

 

Nous sommes ravies de vous annoncer la sortie tant attendue de la nouvelle œuvre de la poète et performeuse tunisienne Selima Atallah, intitulée « Au Pieu », qui est déjà disponible en librairie depuis le 14 février 2025.


 

Selima Atallah, reconnue pour sa voix unique et son approche audacieuse de la poésie, nous invite à plonger dans un univers riche en émotions et en réflexions. Avec « Au Pieu », elle explore des thèmes universels tels que l'amour, la mémoire et l'identité. 

 

Ne manquez pas cette occasion de découvrir une œuvre qui promet d'être à la fois touchante et provocante. Préparez-vous à être transportés par les mots de Selim-a, qui, à travers sa plume, nous rappelle la puissance de la poésie pour transcender les frontières et toucher nos âmes.

Date de sortie : 14 février 2025

Titre : Au Pieu

Artiste : Selim-a Atallah

Éditions : La Contre Allée

Voir également la présentation officielle de l'ouvrage pour par la maison d'édition en PDF ci-joint :

 

Dossier pour la presse de la présentation de l'ouvrage « Au Pieu »»

Entrevue

 

Voici l’entretien réalisé avec l’artiste lors de la sortie de son recueil et des supports visuels :

 

 

H.M — Qu'est-ce qui vous a inspirée à écrire ce nouveau recueil ? Y a-t-il des expériences personnelles qui ont influencé votre écriture ?

 

S.AC — Je ne pense pas qu'il y ait eu vraiment d'inspiration, plutôt une forme de nécessité d'écriture, sans que j'aie au début de direction. Je sortais d'une période assez compliquée où j'avais eu des problèmes de papiers à la fin de mon séjour d'études aux Etats-Unis pour cause de visas refusés et avais été bloqué.e à New York à cause du covid à l'époque des QR codes et des passeports santé. Cela m'avait beaucoup impacté.e et à mon retour à Paris, j'avais passé un long moment à ne pas faire grand-chose d'autre que regarder des séries, manger, jouer à des jeux vidéos, sans arriver à dépasser cette expérience. Ce texte, écrit juste après, revient sur ces moments où j'étais aux prises avec l'appel du vide - que je connais bien - tout en ressentant une forme de saturation de la pensée qui m'engluait dans l'immobilité.

 

 

© Crédit photo : L’artiste Selim-a Atallah Chettaoui, portrait photographique.

 

 

H.M — Comment décririez-vous l'évolution de votre style poétique depuis vos précédents écrits jusqu'à ce recueil ?

 

S.AC — Ce texte est un poème-fleuve, comme mon précédent livre. Mais là où le premier, paru chez 10 pages au carré, faisait dix pages, celui-ci à la Contre Allée en fait un peu plus de cent. Même si c'est un flux continu, il y a plusieurs mouvements, et je me suis autorisé.e dans ce texte à introduire des onomatopées, quelques expressions en anglais, et à faire des expérimentations spatiales : à certaines pages il n'y a qu'un ou deux vers et d'autres sont très saturées ou adoptent des formes. Je pense qu'il y a dans ce livre, une liberté plus grande dans la langue, et certains passages qui sont principalement guidés par le rythme, ce qui est sans doute le reflet de l'affirmation de ma pratique de la performance accompagnée de musique électronique.

 

H.M — Pouvez-vous nous parler encore plus du processus de création de ce recueil ? Avez-vous suivi une méthode particulière ?

 

S.AC — Ce texte a été écrit de manière très fluide et naturelle. À l'origine, il s'agissait de prises de notes sur mon téléphone pendant mes trajets en métro à Paris, sans que j'aie d'intention véritable, ou le désir de chercher quelque chose de précis en écrivant. C'est ensuite quand, voulant soumettre un texte à un prix littéraire, j'ai voulu reprendre ces notes, que je me suis rendu.e compte qu'elles faisaient déjà plus d'une trentaine de pages. Après les avoir retravaillées, j'ai fait comme d'habitude, lu à voix haute jusqu'à ce que le rythme soit fluide, laissé reposer quelques jours/semaines, et repris cette lecture à voix haute pour voir si le texte tenait toujours. Je modifie le manuscrit en suivant cette méthodologie, jusqu'à ce que plusieurs lectures faites à distance les unes des autres continuent à me donner cette impression de fluidité, de facilité de lecture. Je considère alors que je suis allé.e aussi loin que je peux seul.e et soumets le textes à des personnes en qui j'ai confiance et le modifie à nouveau selon leurs retours, en appliquant à chaque fois cette méthode de la lecture à voix haute jusqu'à atteindre une forme stable. Je pense que la confiance dans un groupe de pairs me vient de mon Master de création littéraire ou j'avais suivi de nombreux ateliers d'écriture et appris à soumettre mon écriture à un regard critique avant de chercher à la faire éditer ou à la montrer au public.

 

H.M — Quelle place la musique occupe-t-elle dans votre travail ? Comment a-t-elle influencé tes lectures sur scène ?

 

S.AC — La musique occupe une place essentielle dans mes performances, qui sont elles-mêmes indissociables de mon rapport à la poésie. Je vois la poésie sur scène comme une opportunité de toucher un public différent, plus large, en essayant de l'approcher par le biais d'autres codes, qui peuvent faire un peu moins peur qu'ouvrir un livre de poésie. En plus de mes performances, j'ai co-fondé un collectif d'écopoésie, fœhn, et nous organisons des soirées où nous invitons des poetes.ses à lire de la poésie engagée sur de la musique, le plus souvent électronique. C'est assez naturel pour moi de mêler poésie et musique car j'ai commencé à lire mes textes sur des scènes ouvertes où il y avait des musicien.nes jazz, des pianistes, des guitaristes ; je compose moi-même des tapis sonores pour mes textes et adore improviser avec des musicien.nes. La lecture à voix haute est aussi le guide qui me permet de retravailler mes textes jusqu'à ce qu'ils sonnent juste. 

 

Ma pratique prend un tournant de plus en plus musical depuis trois ou quatre ans où j'ai commencé à travailler avec de la musique électronique et ai fini par co-fonder le groupe Mooja, entre poésie, musique électronique et vidéopoésie. Après beaucoup de DJs sets poétiques improvisés, Paul Leverrier et Adrien Amiot, producteurs et DJs sous le nom de Housecall ont commencé à composer des morceaux pour mes textes, et Zohra Mrad a créé des vidéos qui accompagnent la performance, pour proposer une expérience la plus immersive possible. L'énergie de ce concert-spectacle est saturée, et oblige le public à lâcher prise sur la compréhension rationnelle des textes, car je pense que la poésie nécessite une écoute sensible, qui dépasse le sens, pour se laisser traverser par les mots, l'énergie, la rencontre dans l'instant, et c'est ce que nous avons essayé de proposer pour le lancement du livre au Centre Pompidou pendant le festival Effractions.

 

 

H.M —  Y a-t-il un poème ou un passage en particulier que vous aimeriez mettre en avant et expliquer à votre public ?

 

S.AC — En voici un extrait :

 

mirlababisurlababo

souvenir du temps d’antan

ça manque le temps d’antan

où l’on croyait devenir grand

quelque chose d’autre

d’ontologiquement différent

catégorisation radicale

le monde des adultes le monde des enfants

 

découvrir

pendant que le temps file s’effile que le fil s’effiloche

que c’est pareil

qu’il faut tenir

juste tenir

 

être adulte c’est ça

tenir

ne pas laisser tomber

ne pas se laisser tomber

tous les jours bras levés

vivace comme cyprès

contre les vents traîtres

 

et si ça tombe

 

si ça casse

si ça crame

si ça coule

se lever se relever

 

gonfler le ventre comme on l’a appris en cours de yoga

gonfler les poumons âcres qui se décomposent jour à

jour

 

et recommencer

 

Le postulat de ce texte est de réfléchir aux manières avec lesquelles on tient quand la vie devient difficile à vivre, car c'est facile de tenir quand on va bien, que notre vie roule toute seule. Mais ce texte se demande comment on fait pour se relever quand on tombe, continuer quand ça semble impossible, qu'on est attiré par une inertie incoercible tout en ayant le désir d'être "vivace comme le cyprès" de Baudelaire, et je pense que ce passage propose des réponses que tout le livre cherche. Il suffit d'essayer, de mettre un pied devant l'autre chaque seconde-minute-jour, jusqu'à ce qu'on se soit sorti du trou.

 

 

© Crédit photo : L’artiste Selim-a Atallah Chettaoui lors d’une de ses performances, portrait photographique par Anthony Retournard.

 

H.M — Comment espérez-vous que les lecteurs réagiront à votre recueil ? Y a-t-il des émotions ou des réflexions que vous souhaitez susciter chez eux ?

 

S.AC — J'espère que mes lecteur.ices trouveront le livre facile à lire, dans le sens de la fluidité de l'écriture car je sais que les thématiques abordées peuvent être difficiles, même s'il y a beaucoup d'autodérision et d'humour. J'espère juste qu'il ne les impressionnera pas par ses verbiages, qu'il n'exclura pas un.e lecteur.ice tombé.e dessus par hasard, car je n'aime pas que la littérature écrase par son érudition. Je veux au contraire que ce texte libère la curiosité, la créativité, les interprétations, qu'il donne même envie d'être modifié, tant qu'il suscite chez l'autre le désir de soi-même faire quelque chose qui  traverse, que ce soit écrire ou n'importe quoi d'authentique. C'est ce que me permet la poésie, d'avoir la sensation que je suis traversé.e par les mots, que je suis exactement moi-même quand j'écris ou que je suis sur scène. J'espère aussi que les lecteur.ices auront envie de le lire à voix haute. C'est le retour de plusieurs personnes déjà, et c'est le plus beau compliment qu'on puisse faire à mon écriture, car mes poèmes préférés sont ceux que j'ai eu d'emblée l'envie de clamer à voix haute, dans ma chambre ou devant d'autres, et j'essaie d'écrire d'une manière où le rythme qui se dégage peut être retrouvé, mis en voix par toute personne qui le désire pour qu'elle puisse aussi prendre part à la performance.

 

 

H.M — Quels sont vos projets futurs après la sortie de ce recueil ?

 

S.AC — Le plus important pour moi, c'est de trouver des manières de tenir, de faire corps ensemble en tant qu'artistes, poetes.ses, écrivain.es, citoyen.nes, dans un monde de plus en plus violent et ce sans se laisser décourager. Cela passe pour moi par la programmation d'évènements artistiqus pluridisciplinaire durant lesquels des personnes d'horizons divers se rencontrent, discutent, s'émerveillent tout en ayant conscience de la nécessité de résister et de tenir pour des causes plus grandes que soi. Il nous faut trouver l'équilibre entre la nécessité d'être ému.es par la violence, la souffrance qui nous entoure et ne pas la laisser nous écraser dans la peur qui ne fait que nous fermer aux autres. C'est ce que j'essaie de faire avec mon collectif écopoétique fœhn et avec mon collectif décolonial et féministe bruxellois xeno_ : créer des espaces pour tenir ensemble. Avec mon groupe Mooja nous travaillons aussi à l'enregistrement de notre premier EP car ce projet mûrit depuis plusieurs années et il est temps de le partager avec d'autres, pour, encore une fois, donner un accès à des textes engagés à un public autre que littéraire. Évidemment, dans le cadre de la promotion d'Au Pieu, il y a des performances, des rencontres en festivals et en librairies, j'irai à Bruxelles, Lille, Bordeaux, Barjols etc...  Et puis, bien sûr, de temps en temps m'isoler pour avancer sur l'écriture d'un roman sur l'amitié et d'un recueil de poèmes sur l'amour filial auxquels je travaille. 

 

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Pour citer ces images & entretien inédit​​​​​​s

 

​Hanen Marouani, « Avis de​ parution du recueil « Au Pieu » de Selim-a Atallah Chettaoui suivie de l’entretien réalisé avec l’artiste », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 17 mars 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noi2025/hm-entretien

 

 

 

 

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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 16:01

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Dossier majeur | Articles & témoignages / Critique & Réception | Voix-Voies de la sororité 

 

 

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La rose de Jéricho, roman de

 

Louise Devise, paru aux éditions

 

Maurice Nadeau

 

 

 

 

 

Critique par

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du roman « La rose de Jéricho », de Louise Devise, aux éditions Maurice Nadeau.

 

 

Louise Devise réalise depuis plus de trente ans des documentaires d’auteur et dans ce premier livre, elle use de son savoir-faire en « montant » son récit comme elle le ferait  avec l’un de ses films.

 

La rose de Jéricho qui possède le pouvoir de se refermer sur elle-même, de se mettre en dormance, puis de se rouvrir et de s’épanouir sous la goutte d’eau qui la fera reverdir est la métaphore qui permet d’appréhender ce qu’a vécu Louise qui, à l’instar de cette plante, s’est mise en retrait d’elle-même durant plus de 35 ans pour « accepter l’inacceptable ».

Alors que « le couple a volé en éclat », la narratrice use du tutoiement pour tenter de comprendre... Elle s’interroge « Mais jusqu’à quel point tu avais choisi toi d’être maltraitée ? » Pour ce faire, elle mène une enquête qui s’apparente à une quête introspective, les questions rythment le récit, le relancent et Louise de reprendre à plusieurs reprises la phrase de Rilke « Aime tes questions ». Ce questionnement va l’amener à s’interroger sur sa relation dysfonctionnelle avec sa propre mère, à évoquer la figure tutélaire de Mère, sa grand-mère exceptionnelle qu’elle appelle « la femme de sa vie » et qui, comme elle, avait « une rétroversion de l’utérus ».

Ce sont les incantations d’une mère négative, puis d’une enseignante et enfin celles de Michaël qui « surgit » dans sa vie pour douter de sa capacité à réussir ce qu’elle entreprend qui ont déstabilisé Louise et généré en elle « un sentiment d’infériorité » qui la prive de toute velléité et d’esprit critique. Car beau et intelligent, Michaël, son compagnon, connaît « les failles » de Louise, il en joue et pire, il en jouit !

Malgré son « intime conviction », Louise avoue avoir « perdu sa boussole intérieure » car elle est indéniablement sous « l’emprise » de celui qui est loin d’être son alter ego.

 

Quand elle décide de quitter Michaël, ce dernier pratique « le chantage au suicide », puis se clochardise, se disant incapable de vivre sans Louise qui, là encore, tente de l’aider, du moins financièrement. Derrière l’image de cet homme qui lui répète à l’envi qu’elle est la femme de sa vie, elle décèle enfin sa fragilité hors norme « Puissant colosse aux pieds d’argile », écrit-elle et de se demander à son propos « serait-ce une espèce de peur qui se transforme en déni et en autodestruction ? »

Mais Louise rompt définitivement les amarres ! La mort de sa mère « la libère » selon les propres mots de cette dernière confiés à la psychologue de l’Ehpad. Une autre figure féminine nous interpelle dans le roman, celle de Véronique en fin de vie, lucide, lumineuse, charismatique,  elle n’est autre que « la sœur de cœur » de Louise.

Cette sororité traverse tout le roman et l’éclaire car la narratrice fait appel à d’autres femmes qui « se racontent » et dont les échos résonnent en elle mais aussi, et très certainement, chez les lectrices car, dit Louise, chacune « d’une histoire à une autre (…) elles participent de la grande Histoire des femmes, de partout et de toujours . »

 

Nul doute que La rose de Jéricho aidera plus d’une femme à comprendre pourquoi elle a pu « supporter l’insupportable », à savoir, non seulement cette violence des femmes battues mais aussi cette « violence psychologique » qui atteint l’âme et la consume.

Peut-être que l’effet-miroir de cette lecture trouvera son point d’orgue dans « une résurrection » à l’instar d’une rose de Jéricho. Quant à celle de la narratrice elle s’apparente à une renaissance, celle d’être dans un monde qui s’ouvre dans « le plaisir d’écrire ».

 

© Françoise Urban-Menninger*

* C’est un magnifique roman que signe Louise Devise, documentariste. Elle y analyse avec finesse les pièges de l'emprise, la sororité y tient la part belle, chaque phrase trouve une résonance dans notre inconscient féminin collectif.

 

 

Voir aussi l’entretien audiovisuel avec Louise Devise à propos de son premier roman : « La rose de Jéricho », URL : https://www.youtube.com/watch?v=mimf4kUJXmI

***

Pour citer ce texte engagé, féministe, illustré & inédit

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Françoise Urban-Menninger, « La rose de Jéricho, roman de Louise Devise, paru aux éditions Maurice Nadeau »Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet, mis en ligne le 17 mars 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/noi2025/fum-romanlarose

 

 

 

 

Mise en page par David

 

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15 août 2024 4 15 /08 /août /2024 18:16

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Dossier mineur | Florilège | S'indigner, soutenir, Lettres ouvertes & hommages

 

 

 

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Annie Le Brun :

 

 

un bref hommage

 

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Texte & images

Camille Aubaude

https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude

Blogue officiel :https://camilleaubaude.wordpress.com/ 

 

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, Première de couverture de l'œuvre intitulée « Appel d'air. [Pour en finir avec la haine de la poésie] » par Annie Le Brun, image no 1 prise de l'émission audiovisuelle « Apostrophe » diffusée sur YouTube par l'INA.

 

Annie Le Brun nous a quittés. Elle nous manque ! 

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, Annie Le Brun, image no 2 prise de l'émission audiovisuelle « Apostrophe » diffusée sur YouTube par l'INA.

 

 

Je vénère Annie Le Brun, une des rares vraies personnes et une écrivaine de qualité du féminisme des années 1970. C’est curieux que l’on n’ait pas employé pour elle le terme d’« amazone », sans doute à cause de son rapatriement aux thèses surréalistes. Cette femme si extraordinaire est inclassable et elle le restera, car elle est toujours juste, instructive, amusante, jusque sur les plateaux télé les plus douteux.

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, Annie Le Brun, image no 3 prise de l'émission audiovisuelle « Apostrophe » diffusée sur YouTube par l'INA.

© Crédit photo : Camille Aubaude, Annie Le Brun, image no 4 prise de l'émission audiovisuelle « Apostrophe » diffusée sur YouTube par l'INA.

 

 

Je ne suis pas toujours d’accord avec ses phrases définitives sur son divin Marquis, vu que les  phrases définitives peuvent s’appliquer à tout : ainsi, « on n’en a jamais fini avec » Gérard de  Nerval, Christine de Pizan ou Catherine d’Amboise. 

Ou Annie Le Brun…

La révolte lyrique de cette exaltée de l’ombre est unique et il faut souhaiter que d’autres femmes la continuent. 

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, Annie Le Brun, image no 5 prise de l'émission audiovisuelle « Apostrophe » diffusée sur YouTube par l'INA.

 

Sa personnalité à la fois « de toujours » et résolument contemporaine fait qu’il n’est plus question de courage, mais d’éclat. 

Annie Le Brun laisse une œuvre sans souci de l’art, et encore moins de l’ordre. Elle a suivi la trajectoire d’un astre qui file dans la nuit. Son lointain intérieur est supérieur à tout ce que fabrique le monde intellectuel français d’aujourd’hui, car s’y laisse entrevoir la science d’un trou noir, ce « principe d’excès » d’énergie.

Comme elle nous manque !

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, Annie Le Brun, image no 6 prise de l'émission audiovisuelle « Apostrophe » diffusée sur YouTube par l'INA.

 

 

Tombeau d’Annie Le Brun



Son regard et sa voix se déploient entre VOIR et DIRE  

dans le paysage agité de vents contraires de la Terre en effroi 

qui ne sera jamais plus comme avant.


Son œil est ciselé : il n’attaque par les moulins, 

ni ne transgresse les chaumières, il s’étire.

Sa bouche décousue est humaine passion

défiant les nuées des langages.



Ses dents mystérieuses quêtent l’Espoir 

de l’Amour qui va reparaître quand

son souffle aux couleurs du temps

anime la dissolution du monde.



Tandis que rien ne s’établit
son esprit sectionne les oripeaux des modes
pour revêtir le rythme pur de la mer
qui fluctue sur le rocher des naufragés

 

 

© Camille Aubaude. Mardi, 13 Août 2024, La Maison des Pages.

Voir aussi : https://www.facebook.com/watch/?v=316500249799556 et https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cpb88012391/annie-le-brun

 

***

 

Pour citer cet hommage, illustré & inédit

 

Camille Aubaude (hommage & photographies), « Annie Le Brun : un bref hommage », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet, mis en ligne le 15 août 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noiii/ca-annielebrunhommage

 

 

 

Mise en page par Aude

Dernière mise à jour le 20 août 2024 (Ajout d'une citation poétique et des références de ce billet)

 

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12 août 2024 1 12 /08 /août /2024 15:39

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Dossier mineur | Articles & témoignages / Agenda poétique Événements poétiques avec des membres de notre rédaction | Revue culturelle des continents 

 

 

 

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"Les Olympiades Poétiques" : étonnant

 

festival de poésie dans le XVe

 

Arrondissement  de Paris

 

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Texte & affiches fournies par

Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

© Crédit photo : Le visuel officiel llustré de la 3e édition du festival de poésie dans le XVArrondissement de Paris « Les Olympiades Poétiques » organisé par l’Association Apulivre en juin 2024.

 

 

 

Les Olympiades Poétiques, c’est la dénomination du 3ème festival « La Tour Poétique », organisé par l’Association Apulivre* qui s’est déroulé du 13 au 15 juin 2024 à la Maison de la Vie Associative et Citoyenne du 15e arrondissement de Paris.

 

Ce festival est le fruit du travail de Hacen Lekfi et Amar Benamouche, Président et Secrétaire général de l’Association Apulivre.

 

Tourné vers les cinq continents, ce festival a rendu hommage à cinq figures emblématiques en matière de défense des droits humains. À ce compte citons le poète français Victor HUGO pour l’Europe, le poète et chanteur algérien Lounès MATOUB, (ndlr, assassiné le 28 janvier 1998) pour l’Afrique, la poète et essayiste féministe japonaise Akiko YOSANA pour l’Asie, la poète et militante australienne Oodgeroo NOONUCCAL pour l’Océanie et la poète et écrivaine militante américaine Phillis WHEATLEY pour l’Amérique. 

 

Le clou du festival c’est un ouvrage collectif réunissant des essais, des conférences et des poèmes  sous la plume de treize poètes et écrivains, intitulé : Poésie, Luttes et Combats, dirigé par Amar Benamouch, préfacé par Rachida BELKACEM et publié aux Éditions Milot.

Clin d’œil au JO de Paris 2024 : les peintures des jumeaux Vladimir et Slobodan PESKIREVIC non loin celles de Sarah MOSTREL et d’autres.

 

 

© Crédit photo : Le visuel officiel llustré par les 4 portraits photographiques des lauréates & lauréats de la 3e édition du festival de poésie dans le XVArrondissement de Paris « Les Olympiades Poétiques » organisé par l’Association Apulivre en juin 2024.

 

 

La présence des Éditions du Cygne en tant que partenaire de ce festival est à signaler également. Une exposition photographique de sa jeune et talentueuse auteure Manon Godet sur le thème du «  Désir » a fait sensation.

Performances poétiques et musicales, lectures, conférences, chansons avec Sarah MOSTREL étaient au programme. Le Secrétaire général Amar Benamouche a honoré quatre poètes en remettant à chacun d’eux un Tableau d’Honneur. Il s’agit de : Ghanima AMMOUR, Ben MOHAMED, Pedro VIANNA et votre servante.

 

© Maggy DE COSTER

 

*ndlr : Apulivre : contraction de Apulée (poète, écrivain, orateur de l’Empire romain) et de livre.

 

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Pour citer ce texte inédit & illustré 

 

Maggy De Coster, « "Les Olympiades Poétiques" : Étonnant festival de poésie dans le XVe Arrondissement  de Paris », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Voletmis en ligne le 12 août 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noiii/mdc-festivalolympiadespoetiques

 

 

 

 

Mise en page par David

 

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