11 juin 2025 3 11 /06 /juin /2025 16:29

N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques de Camillæ | Dossier

 

 

 

 

 

 

Vertille

 

 

 

 

 

 

Chronique féministe & photographies par

 

Camillæ/Camille Aubaude

 

https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude

 

Blogue officiel :

https://camilleaubaude.wordpress.com/ 

 

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, « Vertille, hauts et courts », photographie de l'annonce du spectacle prise lors de la représentation à Amboise, le 8 juin 2025, image no 1. 

© Crédit photo : Camille Aubaude, « Vertille, hauts et courts par Elsa Champigny », photographie prise lors de la représentation à Amboise, le 8 juin 2025, image no 2.

 

Au Festival de théâtre à Amboise (théâtre Beaumarchais, les 7 et 8 juin 2025)

 

Mise en scène : Bruno Dufour

Interprète : Elsa Champigny

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, « Vertille, hauts et courts par Elsa Champigny », photographie prise lors de la représentation à Amboise, le 8 juin 2025, image no 3.

 

 

Une femme clown était impensable il y a cinquante ans. Seule en scène pendant une heure, à capter un auditoire en rehaussant le rire par des émotions tristes. 

Vertille ne nie pas sa féminité, au contraire. La mise en scène en reprend les truismes sociaux, les évidences, comme montrer ses jambes, comme se déshabiller en public, avoir un fils, l’abandonner, mais pas tout à fait... Bien qu’ultra réaliste, la mise en scène est fabuleuse : elle détourne avec humour et intelligence ces attendus de la féminité. Le public s’interroge. 

L’être femme ne peut se révéler davantage dans son aspect concret que dans ces pantomimes, ces mots à peine articulés et intenses qui, une fois lancés sont des appels à échanger avec le public.

Alors naît une osmose entre l’étrange femme qui tire la langue sur scène et nous. 

Le faciès du clown blanc est aussi un truisme d’émotions. Le clown ne cache pas ses émotions, il les joue, et c’est la vérité. Quand Vertille exprime la douleur, c’est un tour de force pour faire ressentir une vérité. La célèbre parréshie de la démocratie à Athènes, « dire sa vérité » est à l’œuvre dans cette succession de scènes qui questionnent le public, et réussissent à le divertir.  

La vie qu’elle exhibe, Vertille, n’est pas seulement codée par la société masculine, mais aussi à la merci des téléphones portables, et c’est une fabrique à déchets. Vertille convie son public à prendre conscience des codes sociaux qui l’aliènent. Son rire et sa liberté font éclater les carcans, nous lui en sommes reconnaissants. Allez la voir !


 

Prochaines représentations :


— Vendredi 20 juin à 20h au bar le Parceque à Ciran (37)

— Samedi 6 juillet à 17h au festival La Mariennee, La Goespierre, Vald’Yerre (28)

 

— Dimanche 30 août à 17h au festival intergalaktik des clowns, à Jupilles (72)

 

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, l’affiche officielle de « Vertille, hauts et courts », photographies prises lors de la représentation à Amboise, le 8 juin 2025, image no 4. 

 

© Camille AUBAUDE, juin 2025.
La Maison des Pages, Musée d'écrivain, website :
https://camilleaubaude.wordpress.com

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Pour citer ce texte illustré & inédit

 

Camillæ ou Camille Aubaude (texte & photographies), « Vertille », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2025 | NO III NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES », 1er Volet, mis en ligne le 11 juin 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/2025noiii/ca-vertille

 

 

 

 

Mise en page par David

Dernière modification de la page : le 17 juin 2025 (mise à jour des dates des représentations). 

 

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16 mai 2025 5 16 /05 /mai /2025 15:59

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Entretiens poétiques, artistiques & féministes | Voix / Voies de la sororité | Métiers du livre & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Entretiens

 

 

 

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Interview avec Hassina Takilt

 

 

du magazine HORA 

 

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis en 2025 par

 

Hanen Marouani

 

Entrevue avec

 

Hassina Takilt

Docteure en Pharmacie & Directrice Adjointe chez HORA magazine www.horamagazine.com

 

 

 

© Crédit photo :  Capture d'écran du site du magazine HORA (https://www.horamagazine.com), 2025.

 

 

Hassina Takilt — Je vous remercie chaleureusement pour cette invitation, qui représente pour moi bien plus qu'une simple interview. C'est une opportunité de m’exprimer de façon authentique, d’honorer la résilience, la persévérance, surtout le courage et l'influence des femmes à travers le monde, tout en partageant un fragment de mon parcours qui, je l'espère, trouvera écho auprès de vous.

 

 

​Hanen Marouani — Qu'est-ce qui vous a motivée à devenir Docteure en pharmacie et à travailler dans le domaine de la santé ?

 

HT. — Mon choix de devenir Docteure en pharmacie et me spécialiser dans le domaine de la santé était une finalité logique, en fait. J’ai grandi dans un environnement familial ancré dans le domaine de la santé, entourée de frère, sœurs et cousines évoluant dans le secteur sanitaire. On en avait des médecins, sagefemme et infirmières. Cet héritage familial m’a naturellement sensibilisée aux enjeux médicaux et à l’importance du bien-être des patients. Afin de compléter le bouquet et grâce aussi à ma passion pour la botanique et la phytothérapie, j’ai choisi spécialement de devenir Docteure en Pharmacie.

 

 

​HM. — Pouvez-vous nous parler des principales missions de HORA Magazine et de ce qui le distingue des autres publications ?

 

HT. — Avant de parler de HORA magazine, j’aimerais souligner l’anecdote qui a fait ma rencontre en fait avec le Président Fondateur et Rédacteur en Chef Mr Fethy MECHETII, un brave monsieur d’une humilité remarquable. C’était en fait, un simple hasard, lors d’un partenariat anodin de promotion de produits pour le bien-être, un contrat de quelques mois mais s’est terminé par une curiosité, de volonté de prendre ce risque inopiné qu’est de plonger dans la communication et le média à l’international. Et c’est là qu’a commencé mon parcours chez HORA magazine, en tant que Correctrice puis Directrice Adjointe du fondateur.

HORA est bien plus qu'une simple publication : c'est une ode à la diversité culturelle et à l'émancipation des femmes dans le monde, la sororité ... qui définissent son identité éditoriale. Notre mission est de créer des ponts entre les cultures au-delà des frontières, de donner une voix aux femmes inspirantes et de valoriser les parcours exceptionnels. Ce qui peut distinguer HORA magazine, je pense c'est sa capacité à transcender les frontières avec une ligne éditoriale forte et engagée.

 

​HM. — Quelles rubriques de HORA Magazine sont les plus populaires auprès de vos lecteurs ?

HT. — HORA magazine qui est un mensuel, comportent des rubriques qui reviennent tous les mois, mais aussi plusieurs autres qui sont personnalisées selon les tendances et actualités ou même parfois des coups de cœurs. Et c’est ce qui fait la particularité de HORA magazine, le lectorat reste émerveillé et attend toujours la surprise. Les rubriques les plus plébiscitées sont celles qui mettent en lumière des portraits de femmes inspirantes, des interviews exclusives avec des leaders, ainsi que les articles axés sur la diversité culturelle et l’art sous toutes ses formes. Les rubriques « Découverte by HORA, Évent, Entrepreneuriat, Échappées... mais bien d’autres suscitent également un vif intérêt. Vraiment c’est très riche et très varié selon la période ou la thématique ciblée.

 

 

​HM. — Comment choisissez-vous les sujets à aborder dans chaque numéro ?

 

HT. — Le choix des sujets repose sur un équilibre entre l'actualité mondiale, les tendances socioculturelles, d’une part, nos engagements éditoriaux avec nos partenaires. Nous privilégions les thématiques qui ont un impact social, culturel ou économique, en veillant à ce qu'elles résonnent avec les aspirations de notre public international. Chaque sujet est soigneusement sélectionné pour sa capacité à inspire. Nous en avons des rubriques pour toutes les périodes de l’année : estivale, rentrée sociale, Octobre Rose, ramadanesque… Nous nous efforçons continuellement d'ébahir notre lectorat et surtout rester fidèles à notre identité.

 

 

​HM. — Quel rôle pensez-vous que les médias jouent dans l'émancipation des femmes à travers le monde ?

 

HT. — Les médias sont des catalyseurs puissants de changement à double tranchant. Ils ont le pouvoir d'influencer les mentalités dans les deux sens, de promouvoir l'égalité des genres, ou militer pour les bonnes causes. Ils peuvent déconstruire les stéréotypes, offrir une visibilité là où ce n’est pas assez entendu ou trop souvent marginalisées.

Chez HORA Magazine, nous sommes convaincus que l'émancipation des femmes repose sur la représentation, l'éducation et la mise en lumière de parcours inspirants dans tous les domaines. Mais pas que, nous donnons aussi la parole aux hommes engagés en faveur de la cause du leadership féminins.

 

​HM. — Avez-vous des projets ou des initiatives à venir pour HORA Magazine que vous aimeriez partager ?

 

HT. — En effet, si vous suivez le parcours de HORA magazine, vous verrez que HORA n’a pas arrêté d'innover tout en restant en phase avec le moment présent. Ceci dit que l'envol du numérique aujourd’hui nous pousse à renforcer notre présence et préserver notre position que nous avons durement acquise, tout en étant conscients du chemin qu'il nous reste à parcourir. Nous avons misé sur des collaborations internationales, des partenariats stratégiques notamment en Europe et dans la région du MENA, pour cette année 2025, d’une part.

D’autre part, pour être honnête, le développement de la version papier est un écrin qui se rarifie, du coup ça sera vraiment des impressions ciblées pour un public bien précis, qui, si l’on peut dire comme ça, a toujours le goût et la nostalgie de feuilleter un média.

 

 

​HM. — Comment HORA Magazine s'adapte-t-il aux tendances actuelles et aux attentes de son public ?

 

HT. — Notre lectorat est particulièrement adulte et quasi paritaire, et du coup nous diversifions nos contenus de façon continu. Nous arrivons à adapter HORA Magazine en composant avec le moment présent, des hommages et retour dans le passé, pas spécialement des mises en lumières de profils connus de tout le monde. Ce sont ces récits insolites ou même parfois nostalgiques qui captent le plus nos lecteurs et boostent notre audience constamment. 

Notre force réside dans notre capacité à conjuguer authenticité et modernité, tout en préservant l'essence de notre identité, et ça nous réussit jusqu’à maintenant.

 

​HM. — Quelles sont les plus grandes satisfactions que vous tirez de votre travail chez HORA Magazine ?

 

HT. — Ma plus grande satisfaction c’est l’ouverture au-delà des frontières. Contrairement au monde du pharma qui est sur une autre dimension complètement et qui m’est cher tout de même. Avec HORA, d’autres portes me sont ouvertes. Au cours de ces quatre années, j’ai pu faire des rencontres exceptionnelles à l’échelle mondiale, à commencer par l’équipe HORA ainsi que le fondateur, qui prône un management fondé sur l'humilité et l’écoute. 

Travailler dans un environnement serein est une source d'épanouissement personnel et professionnel, où la créativité, l'engagement et la valeur humaine se rencontrent.

 

​HM. — Comment voyez-vous l'évolution du magazine dans les prochaines années ?

 

HT. — Tout simplement, avec la persévérance, je vois HORA Magazine continuer à s'imposer sur la scène digitale comme une référence mondiale. Nous aspirons élargir notre réseau de correspondants internationaux, développer des éditions spéciales, dans d’autres langues, et surtout intensifier notre impact à travers des initiatives sociales et éducatives hors du commun.

 

 

​HM. — Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui souhaite se lancer dans le journalisme ou la publication ?

 

HT. — Je leur conseillerais d'être curieux, passionné et, avant tout, authentique. Le journalisme ne se limite pas à raconter des faits, c'est un art : celui de raconter des instants de vie, des parcours et des émotions qui touchent et qui interrogent les consciences. 

Ce n’est pas juste de poser la meilleure question mais plutôt de créer le moment. Il est essentiel de rester fidèle à ses valeurs, et d'avoir le courage de donner la parole à ceux que l'on entend trop peu aujourd’hui.

Par ailleurs, j'adresse ce message particulier aux lecteurs et lectrices de Pan Poétique des Muses et de la Revue Orientale et de HORA magazine : osez faire ce qui vous anime, tentez de nouvelles expériences et de reconversions inouïes. N'attendez pas le moment parfait, il n'existe pas. La vie est trop courte pour passer à côté de ses rêves, alors vivez pleinement et saisissez chaque opportunité !

Merci infiniment le Pan Poétique des Muses, Grand merci à la Revue Orientale.

 

© Hassina TAKILT (Docteure en Pharmacie, Directrice Adjointe chez HORA magazine, www.horamagazine.com)

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Pour citer ces images & entretien inédit​​​​​​s

 

© ​Hanen Marouani, « Interview avec Hassina Takilt du magazine HORA », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 16 mai 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noi2025/hm-interviewhora

 

 

 

 

 

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7 mai 2025 3 07 /05 /mai /2025 17:13

Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | Critique & réception / Réflexions féministes  | Voix / Voies de la sororité

 

 

 

 

 

 

Festival Fuerza, Femmes pour la paix

 

du 4 au 8 juin, Quai de Scène à Strasbourg

 

 

 

 

 

 

Texte & photographie par

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

© Crédit photo : Françoise Urban-Menninger, image des intervenantes au Festival Fuerza, Femmes pour la paix du 4 au 8 juin, Quai de Scène à Strasbourg : de gauche à droite, on a Élodie Peudepièce, Jeanne Barbieri & une responsable du Lieu documentaire.

 

 

Dans un espace magnifiquement rénové, une terrasse qui accueille tous les mardis soirs, des musiciens de jazz, des salles modulables à l’envi, Evelyn Zelada B., directrice artistique, metteuse en scène, comédienne et, avant tout, créatrice de Quai de Scène, a évoqué  « la force des femmes » dans le cadre de ce festival « ouvert à tous ». Inspirée par « Mujeres par la Paz », un événement qu’elle a connu à Bogota, elle a voulu le réitérer à Strasbourg, en lien avec les pays européens limitrophes mais aussi avec l’Amérique latine dans « un lieu où les femmes peuvent partager leurs histoires et leurs luttes et leurs visions pour un avenir pacifique et durable. »

 

© Crédit photo :  Image fournie par le festival Fuerza, Femmes pour la paix & illustrant le spectacle d'Evelyn Zelada B., Scène à Strasbourg, « Antigone ». 

 

 

Tour à tour, les différentes intervenantes ont présenté leur implication dans cet événement qui s’ouvrira par la projection du documentaire Prisme coréalisé par Rosine Mbakam, Eléonore Yaméogo et An Van Dienderen qui interrogent leur médium artistique et ses outils « axés sur la blancheur », en pointant une forme de « racisme occidental ». « Les couleurs de peau servent de point de départ pour explorer les limites biaisées du médium ».

 

La chanteuse, comédienne, auteure et compositrice Jeanne Barbieri proposera la création d’un choeur éphémère Fuerza élaboré à partir d’une masterclass où les participants uniront leurs voix et dont le point d’orgue sera un concert offert avec Jeanne Barbieri en quartette. «  L’écoute du corps et la conscience de l’appareil vocal » auront partie liée dans la création de ce choeur qui s’adresse à toute personne ayant déjà une expérience vocale.

 

Élodie Peudepièce, violoncelliste, enseignante dans différentes écoles dont le conservatoire de Strasbourg pour la contrebasse, fera découvrir au public l’Échoppe, une épicerie solidaire avec ses produits locaux et ses offres culturelles, qu’elle a lancée à Dettwiller dans le Bas-Rhin. Ouverte le week-end avec des bénévoles, les nourritures terrestres issues de producteurs locaux viennent enrichir des soirées culturelles qui font place à un large éventail de musiques où Mozart côtoie sans a priori les chansons populaires de Patrick Sébastien!

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© Crédit photo : Françoise Urban-Menninger, image des intervenantes au Festival Fuerza, Femmes pour la paix du 4 au 8 juin, Quai de Scène à Strasbourg :  Evelyn Zelada B. parlant au micro, à ses côté on distingue Mocinha & Anaïs Charton. 

 

 

Mocinha proposera, avec son association Capoeira Minha Casa, la découverte de cette discipline longtemps interdite aux femmes, véritable outil de résilience né en Angola, repris en Bolivie et au Brésil. Musique, danse, arts martiaux s’y fondent dans le but d’améliorer les conditions de vie dans un dialogue subtil entre le corps et l’esprit, le tout dans une ambiance toujours bienveillante.

 

 

Avec la Cie théâtrale Pitouch Company qu’elle a créée, Evelyn Zelada présentera son spectacle Encore une fois, j’ai envie de taper quelqu’un. Antigone, premier volet d’un triptyque qu’elle a déjà joué au Mexique, au Chili, à Cuba, au Portugal... Elle y donne la parole aux disparus sous les dictatures comme en Argentine. Son spectacle « fait parler les morts », affirme l’actrice car son Antigone, différente de celle de Sophocle, se veut avant tout immersive, participative et libératrice dans « un rire salvateur ».

 

© Crédit photo :  Image fournie par le festival Fuerza, Femmes pour la paix & illustrant le bal participatif Piké Kako Konsèr. 

 

La danse sera bien évidemment de la partie avec Anaïs Charton, animatrice de Fusion Dance, un

style qui mélange diverses influences et libère l’expression corporelle collective « dans une expérience de danse fluide, spontanée et unique.» Dans ce même esprit, le bal participatif Piké Kako Konsèr, au son du rythme caribéen, entraînera le public dans ses pas. Chamarrés, masqués, les danseurs donneront à découvrir les danses traditionnelles des Antilles en instaurant des passerelles avec les danses cubaines ou les danses de société. Cette compagnie chorégraphique née en 1995 est dirigée par Chantal Loïal qui « a pris le parti de questionner notre rapport à l’Autre et au monde. »

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© Crédit photo : Françoise Urban-Menninger, image des intervenantes autour d'une table au Festival Fuerza, Femmes pour la paix du 4 au 8 juin, Quai de Scène à Strasbourg.

 

Regards croisés, sera l’occasion d’une passionnante table ronde animée par le Lieu documentaire et Quai de Scène. Véritable espace de réflexion, il permettra aux femmes issues de différentes pratiques artistiques de faire entendre leurs voix quant au pouvoir de résistance et d’émancipation par l’art dans «  un combat pour la paix » en abordant » des enjeux politiques, sociaux et écologiques », résuma avec enthousiasme Evelyn Zelada B, lors de la présentation de ce festival.

 

 

© Françoise Urban-Menninger, mai 2025. Cet article a été écrit après la conférence de presse à laquelle j'ai assisté et il est illustré par les photographies que j'ai prises moi-même où l'on reconnaît les intervenantes de part et d'autre de l'affiche du festival. Sur l'une, on aperçoit Evelyn Zelada B. parlant au micro, à ses côté on distingue Mocinha et Anaïs Charton, sur l'autre de gauche à droite, on a Élodie Peudepièce, Jeanne Barbieri, une responsable du Lieu documentaire, une autre photo réunit les intervenantes autour d'une table. J'ai joint des images fournies par le festival, celle du spectacle d'Evelyn Zelada B., une autre illustrant le bal participatif Piké Kako Konsèr.


 

 

Festival  Fuerza du 4 au 8 juin

Quai de Scène 5 Quai du Général Koenig à Strasbourg

Tout le festival est gratuit sur réservation 

Billetterie : www.quaidescene.fr

 

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Pour citer ce texte illustré & inédit

 

Françoise Urban-Menninger (texte & photographies), « Festival Fuerza, Femmes pour la paix du 4 au 8 juin, Quai de Scène à Strasbourg »Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » & Distinctions 2025, mis en ligne le 7 mai 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/megalesia25/noii/fum-festivalfuerza

 

 

 

 

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7 mai 2025 3 07 /05 /mai /2025 15:42

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Dossiers majeur & mineur | Articles & témoignages | Poésie visuelle / Poésie & mode | Revue Matrimoine | Voix / Voies de la sororité

 

 

 

 

 

 

 

Ma rencontre avec Hélène de Beauvoir

 

 

 

 

 

 

Témoignage historique par

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

Photographies par

 

Claude Menninger

 

 

 

© Crédit photo : Claude Menninger, image de la Lettre de l’artiste Hélène de Beauvoir à l’autrice Françoise Urban-Menninger.

 

 

 

Un jour, j’appris qu’en Alsace vivait Hélène de Beauvoir, la sœur de Simone dont j’avais lu presque tous les livres. Je venais de publier La confidence des Abeilles, un recueil de poèmes plus particulièrement destiné aux enfants mais « accessible aussi aux adultes » lui précisai-je dans le petit mot qui accompagna mon envoi à l’instar d’une bouteille que j’aurais jetée à la mer.

 

Crédit photo : Portrait de l’artiste Hélène de Beauvoir jeune. Capture d’écran de la photographie libre de droits de Wikipédia.

 

 

Sa lettre que je reçus en retour et, que je conserve précieusement dans mes archives, fut pour moi un merveilleux cadeau car, non seulement, elle m’écrivait qu’elle aimait mes poèmes et avait une préférence pour le grand Monsieur, mais de surcroît, elle m’invitait à visiter son atelier à Goxwiller !

 

 

© Crédit photo : Claude Menninger, image du poème préféré d’Hélène de Beauvoir du recueil de poèmes La confidence des Abeilles de Françoise Urban-Menninger et intitulé « Le grand Monsieur ».

 

C’est par un après-midi ensoleillé d’automne, en octobre 1994 que je me rendis dans sa ferme où Hélène m’accueillit enveloppée dans un immense tablier bleu car elle achevait au marteau-piqueur une œuvre monumentale sur plexiglas.

 

Elle évoqua pour moi de nombreux souvenirs empreints de nostalgie car elle me déclara en soupirant « avoir été oubliée par Paris » mais également par les protagonistes de l’art en Alsace. Seule une télévision japonaise s’était hasardée à se déplacer pour la filmer et recueillir ses réflexions sur sa quête artistique.

© Crédit photo : Claude Menninger, image de la peinture « 2 Mai-1968 » par Hélène de Beauvoir. Photographie prise au musée Würth à Erstein.

 

Ce même après-midi, elle me confia que c’est elle, et bien avant que Simone ne s’emparât du sujet, qui avait exprimé des idées féministes précurseuses dans ses toiles et en avait fait l’un des combats de sa vie. Et nous le savons, pour l’avoir lu dans les récits de Simone que cette dernière avait eu parfois peu d’indulgence pour les œuvres de sa sœur qu’elle surnommait « Poupette ».

 

Après m’avoir montré plusieurs de ses tableaux, Hélène de Beauvoir, toujours débordante d’énergie, m’avoua sur un ton d’espièglerie enfantine et en pouffant dans son poing, que chacune de ses toiles recelait une note d’humour connue d’elle seule. « C’est mon petit secret », avait-elle ajouté, l’œil malicieux.

 

© Crédit photo : Claude Menninger, image de la peinture « 2 Mai-1968 » par Hélène de Beauvoir. Photographie prise au musée Würth à Erstein & dialogue avec une des robes de la styliste Cléone.

 

 

Fort heureusement, quelques années plus tard, Hélène qui se croyait « oubliée », a bénéficié d’une magnifique rétrospective en 2018 au Musée Würth à Erstein où ses œuvres furent rassemblées par un couple d’Allemands qui avait racheté sa ferme. Ils ne la connaissaient pas mais ils se sont passionnés pour cette artiste qui avait vécu avant eux dans leur demeure et qui, très certainement, leur avait fait signe jusque dans leur inconscient.  Ce fabuleux hommage fut accompagné par un dialogue inédit avec les robes, emplies de magnificence, créées par la styliste Cléone, qui après avoir quitté Paris, œuvre aujourd’hui à la Petite-Pierre en Alsace mais dont les créations sont connues de par le monde.

 

© Crédit photo : Claude Menninger, image de la peinture « 2 Mai-1968 » par Hélène de Beauvoir. Photographie prise au musée Würth à Erstein & dialogue avec une autre robe de la styliste Cléone.

 

Ce sont ces images-là, belles et fortes, le sourire radieux d’Hélène, ses toiles qui égrènent les notes douces-amères de la musique du monde qui, parfois reviennent en boucle faire tourner le manège de mes réminiscences.


 

© Françoise Urban-Menninger

C’est l'histoire de ma rencontre avec Hélène de Beauvoir, accompagnée de sa lettre, du poème qu'elle aimait et de photographies de ses toiles prises au musée Würth à Erstein, certaines dialoguent avec les robes de la styliste Cléone.

 

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Pour citer ce texte illustré & inédit

 

Françoise Urban-Menninger, « Ma rencontre avec Hélène de Beauvoir » avec cinq photographies par Claude Menninger, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet, mis en ligne le 7 mai 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/noi2025/fum-helenedebeauvoir

 

 

 

 

Mise en page par Aude

 

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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 18:14

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Entretiens poétiques, artistiques & féministes | Poésie, musique & art audiovisuel | Handicaps & diversité inclusive & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Entretiens

 

 

 

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Avis de​ parution du recueil « Au Pieu »

 

de Selim-a Atallah Chettaoui suivie de

 

l’entretien réalisé avec l’artiste

 

 

 

 

 

 

Annonce & propos recueillis en février 2025 par

 

Hanen Marouani

 

Entrevue & photographies fournies de

 

 

Selim-a Atallah Chettaoui

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du recueil « Au Pieu » de l’artiste Selim-a Atallah Chettaoui aux éditions La Contre Allée, 2025.

 

Annonce de parution du recueil « Au Pieu » 


 

Chères amies / Chers amis de la poésie et des arts de la scène,

 

Nous sommes ravies de vous annoncer la sortie tant attendue de la nouvelle œuvre de la poète et performeuse tunisienne Selima Atallah, intitulée « Au Pieu », qui est déjà disponible en librairie depuis le 14 février 2025.


 

Selima Atallah, reconnue pour sa voix unique et son approche audacieuse de la poésie, nous invite à plonger dans un univers riche en émotions et en réflexions. Avec « Au Pieu », elle explore des thèmes universels tels que l'amour, la mémoire et l'identité. 

 

Ne manquez pas cette occasion de découvrir une œuvre qui promet d'être à la fois touchante et provocante. Préparez-vous à être transportés par les mots de Selim-a, qui, à travers sa plume, nous rappelle la puissance de la poésie pour transcender les frontières et toucher nos âmes.

Date de sortie : 14 février 2025

Titre : Au Pieu

Artiste : Selim-a Atallah

Éditions : La Contre Allée

Voir également la présentation officielle de l'ouvrage pour par la maison d'édition en PDF ci-joint :

 

Dossier pour la presse de la présentation de l'ouvrage « Au Pieu »»

Entrevue

 

Voici l’entretien réalisé avec l’artiste lors de la sortie de son recueil et des supports visuels :

 

 

H.M — Qu'est-ce qui vous a inspirée à écrire ce nouveau recueil ? Y a-t-il des expériences personnelles qui ont influencé votre écriture ?

 

S.AC — Je ne pense pas qu'il y ait eu vraiment d'inspiration, plutôt une forme de nécessité d'écriture, sans que j'aie au début de direction. Je sortais d'une période assez compliquée où j'avais eu des problèmes de papiers à la fin de mon séjour d'études aux Etats-Unis pour cause de visas refusés et avais été bloqué.e à New York à cause du covid à l'époque des QR codes et des passeports santé. Cela m'avait beaucoup impacté.e et à mon retour à Paris, j'avais passé un long moment à ne pas faire grand-chose d'autre que regarder des séries, manger, jouer à des jeux vidéos, sans arriver à dépasser cette expérience. Ce texte, écrit juste après, revient sur ces moments où j'étais aux prises avec l'appel du vide - que je connais bien - tout en ressentant une forme de saturation de la pensée qui m'engluait dans l'immobilité.

 

 

© Crédit photo : L’artiste Selim-a Atallah Chettaoui, portrait photographique.

 

 

H.M — Comment décririez-vous l'évolution de votre style poétique depuis vos précédents écrits jusqu'à ce recueil ?

 

S.AC — Ce texte est un poème-fleuve, comme mon précédent livre. Mais là où le premier, paru chez 10 pages au carré, faisait dix pages, celui-ci à la Contre Allée en fait un peu plus de cent. Même si c'est un flux continu, il y a plusieurs mouvements, et je me suis autorisé.e dans ce texte à introduire des onomatopées, quelques expressions en anglais, et à faire des expérimentations spatiales : à certaines pages il n'y a qu'un ou deux vers et d'autres sont très saturées ou adoptent des formes. Je pense qu'il y a dans ce livre, une liberté plus grande dans la langue, et certains passages qui sont principalement guidés par le rythme, ce qui est sans doute le reflet de l'affirmation de ma pratique de la performance accompagnée de musique électronique.

 

H.M — Pouvez-vous nous parler encore plus du processus de création de ce recueil ? Avez-vous suivi une méthode particulière ?

 

S.AC — Ce texte a été écrit de manière très fluide et naturelle. À l'origine, il s'agissait de prises de notes sur mon téléphone pendant mes trajets en métro à Paris, sans que j'aie d'intention véritable, ou le désir de chercher quelque chose de précis en écrivant. C'est ensuite quand, voulant soumettre un texte à un prix littéraire, j'ai voulu reprendre ces notes, que je me suis rendu.e compte qu'elles faisaient déjà plus d'une trentaine de pages. Après les avoir retravaillées, j'ai fait comme d'habitude, lu à voix haute jusqu'à ce que le rythme soit fluide, laissé reposer quelques jours/semaines, et repris cette lecture à voix haute pour voir si le texte tenait toujours. Je modifie le manuscrit en suivant cette méthodologie, jusqu'à ce que plusieurs lectures faites à distance les unes des autres continuent à me donner cette impression de fluidité, de facilité de lecture. Je considère alors que je suis allé.e aussi loin que je peux seul.e et soumets le textes à des personnes en qui j'ai confiance et le modifie à nouveau selon leurs retours, en appliquant à chaque fois cette méthode de la lecture à voix haute jusqu'à atteindre une forme stable. Je pense que la confiance dans un groupe de pairs me vient de mon Master de création littéraire ou j'avais suivi de nombreux ateliers d'écriture et appris à soumettre mon écriture à un regard critique avant de chercher à la faire éditer ou à la montrer au public.

 

H.M — Quelle place la musique occupe-t-elle dans votre travail ? Comment a-t-elle influencé tes lectures sur scène ?

 

S.AC — La musique occupe une place essentielle dans mes performances, qui sont elles-mêmes indissociables de mon rapport à la poésie. Je vois la poésie sur scène comme une opportunité de toucher un public différent, plus large, en essayant de l'approcher par le biais d'autres codes, qui peuvent faire un peu moins peur qu'ouvrir un livre de poésie. En plus de mes performances, j'ai co-fondé un collectif d'écopoésie, fœhn, et nous organisons des soirées où nous invitons des poetes.ses à lire de la poésie engagée sur de la musique, le plus souvent électronique. C'est assez naturel pour moi de mêler poésie et musique car j'ai commencé à lire mes textes sur des scènes ouvertes où il y avait des musicien.nes jazz, des pianistes, des guitaristes ; je compose moi-même des tapis sonores pour mes textes et adore improviser avec des musicien.nes. La lecture à voix haute est aussi le guide qui me permet de retravailler mes textes jusqu'à ce qu'ils sonnent juste. 

 

Ma pratique prend un tournant de plus en plus musical depuis trois ou quatre ans où j'ai commencé à travailler avec de la musique électronique et ai fini par co-fonder le groupe Mooja, entre poésie, musique électronique et vidéopoésie. Après beaucoup de DJs sets poétiques improvisés, Paul Leverrier et Adrien Amiot, producteurs et DJs sous le nom de Housecall ont commencé à composer des morceaux pour mes textes, et Zohra Mrad a créé des vidéos qui accompagnent la performance, pour proposer une expérience la plus immersive possible. L'énergie de ce concert-spectacle est saturée, et oblige le public à lâcher prise sur la compréhension rationnelle des textes, car je pense que la poésie nécessite une écoute sensible, qui dépasse le sens, pour se laisser traverser par les mots, l'énergie, la rencontre dans l'instant, et c'est ce que nous avons essayé de proposer pour le lancement du livre au Centre Pompidou pendant le festival Effractions.

 

 

H.M —  Y a-t-il un poème ou un passage en particulier que vous aimeriez mettre en avant et expliquer à votre public ?

 

S.AC — En voici un extrait :

 

mirlababisurlababo

souvenir du temps d’antan

ça manque le temps d’antan

où l’on croyait devenir grand

quelque chose d’autre

d’ontologiquement différent

catégorisation radicale

le monde des adultes le monde des enfants

 

découvrir

pendant que le temps file s’effile que le fil s’effiloche

que c’est pareil

qu’il faut tenir

juste tenir

 

être adulte c’est ça

tenir

ne pas laisser tomber

ne pas se laisser tomber

tous les jours bras levés

vivace comme cyprès

contre les vents traîtres

 

et si ça tombe

 

si ça casse

si ça crame

si ça coule

se lever se relever

 

gonfler le ventre comme on l’a appris en cours de yoga

gonfler les poumons âcres qui se décomposent jour à

jour

 

et recommencer

 

Le postulat de ce texte est de réfléchir aux manières avec lesquelles on tient quand la vie devient difficile à vivre, car c'est facile de tenir quand on va bien, que notre vie roule toute seule. Mais ce texte se demande comment on fait pour se relever quand on tombe, continuer quand ça semble impossible, qu'on est attiré par une inertie incoercible tout en ayant le désir d'être "vivace comme le cyprès" de Baudelaire, et je pense que ce passage propose des réponses que tout le livre cherche. Il suffit d'essayer, de mettre un pied devant l'autre chaque seconde-minute-jour, jusqu'à ce qu'on se soit sorti du trou.

 

 

© Crédit photo : L’artiste Selim-a Atallah Chettaoui lors d’une de ses performances, portrait photographique par Anthony Retournard.

 

H.M — Comment espérez-vous que les lecteurs réagiront à votre recueil ? Y a-t-il des émotions ou des réflexions que vous souhaitez susciter chez eux ?

 

S.AC — J'espère que mes lecteur.ices trouveront le livre facile à lire, dans le sens de la fluidité de l'écriture car je sais que les thématiques abordées peuvent être difficiles, même s'il y a beaucoup d'autodérision et d'humour. J'espère juste qu'il ne les impressionnera pas par ses verbiages, qu'il n'exclura pas un.e lecteur.ice tombé.e dessus par hasard, car je n'aime pas que la littérature écrase par son érudition. Je veux au contraire que ce texte libère la curiosité, la créativité, les interprétations, qu'il donne même envie d'être modifié, tant qu'il suscite chez l'autre le désir de soi-même faire quelque chose qui  traverse, que ce soit écrire ou n'importe quoi d'authentique. C'est ce que me permet la poésie, d'avoir la sensation que je suis traversé.e par les mots, que je suis exactement moi-même quand j'écris ou que je suis sur scène. J'espère aussi que les lecteur.ices auront envie de le lire à voix haute. C'est le retour de plusieurs personnes déjà, et c'est le plus beau compliment qu'on puisse faire à mon écriture, car mes poèmes préférés sont ceux que j'ai eu d'emblée l'envie de clamer à voix haute, dans ma chambre ou devant d'autres, et j'essaie d'écrire d'une manière où le rythme qui se dégage peut être retrouvé, mis en voix par toute personne qui le désire pour qu'elle puisse aussi prendre part à la performance.

 

 

H.M — Quels sont vos projets futurs après la sortie de ce recueil ?

 

S.AC — Le plus important pour moi, c'est de trouver des manières de tenir, de faire corps ensemble en tant qu'artistes, poetes.ses, écrivain.es, citoyen.nes, dans un monde de plus en plus violent et ce sans se laisser décourager. Cela passe pour moi par la programmation d'évènements artistiqus pluridisciplinaire durant lesquels des personnes d'horizons divers se rencontrent, discutent, s'émerveillent tout en ayant conscience de la nécessité de résister et de tenir pour des causes plus grandes que soi. Il nous faut trouver l'équilibre entre la nécessité d'être ému.es par la violence, la souffrance qui nous entoure et ne pas la laisser nous écraser dans la peur qui ne fait que nous fermer aux autres. C'est ce que j'essaie de faire avec mon collectif écopoétique fœhn et avec mon collectif décolonial et féministe bruxellois xeno_ : créer des espaces pour tenir ensemble. Avec mon groupe Mooja nous travaillons aussi à l'enregistrement de notre premier EP car ce projet mûrit depuis plusieurs années et il est temps de le partager avec d'autres, pour, encore une fois, donner un accès à des textes engagés à un public autre que littéraire. Évidemment, dans le cadre de la promotion d'Au Pieu, il y a des performances, des rencontres en festivals et en librairies, j'irai à Bruxelles, Lille, Bordeaux, Barjols etc...  Et puis, bien sûr, de temps en temps m'isoler pour avancer sur l'écriture d'un roman sur l'amitié et d'un recueil de poèmes sur l'amour filial auxquels je travaille. 

 

________

Pour citer ces images & entretien inédit​​​​​​s

 

​Hanen Marouani, « Avis de​ parution du recueil « Au Pieu » de Selim-a Atallah Chettaoui suivie de l’entretien réalisé avec l’artiste », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 17 mars 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noi2025/hm-entretien

 

 

 

 

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