Crédit photo : Une jupe plissé soleil, bleu marine, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Depositphotos, image no 1.
ma mère avait le don
de me faire aimer
les vêtements que j’abhorrais
une jupe bleu marine ordinaire
se parait de splendeur
quand elle évoquait son plissé soleil
une robe en lainage quelconque
se métamorphosait en tenue d’apparat
grâce à son imprimé pied-de-poule
quant au col Claudine blanc cassé
il m’apparentait à l’autrice
dont les lectures m’enivraient
ma mère avait le don
de faire passer un bout de chiffon
pour une soierie infiniment précieuse
des bottines qui prenaient l’eau
chinées sur un marché
me donnaient un petit air de tsarine
Crédit photo : Une jupe plissé soleil, à pois jaune et bleu marine, ornée de volants, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Depositphotos, image no 2.
Pour citer ce poème gnomique, inédit en hommage à sa mère
Françoise Urban-Menninger, « la jupe plissé soleil », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet, mis en ligne le 8 avril 2025. URL :
Crédit photo : Barbara Regina Dietzsch (Barbara Regina Dietzsch (1706-1783), illustration des fleurs de jasmin écloses, et en boutons avec leurs feuilles et un papillon, peinture tombée dans le domaine public. Capture d'écran faite par LPpdm de la photographie libre de droits du site Commons.
ياسمين الجسد ينادي الولد
ينادي الوطن المجروح
هذا الطفل الحبيب
الذي يتألم وينثر اللآ لىء البيضاء على الأحياء والأموات
Pour citer ce poème inédit, bilingue, masculin/féminin & d'espoir
Dina Sahyouni, « ياسمين الجسد/Le jasmin du corps », poème bilingue arabe-français, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet&Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 2 avril 2025. URL :
Louise Devise réalise depuis plus de trente ans des documentaires d’auteur et dans ce premier livre, elle use de son savoir-faire en « montant » son récit comme elle le ferait avec l’un de ses films.
La rose de Jéricho qui possède le pouvoir de se refermer sur elle-même, de se mettre en dormance, puis de se rouvrir et de s’épanouir sous la goutte d’eau qui la fera reverdir est la métaphore qui permet d’appréhender ce qu’a vécu Louise qui, à l’instar de cette plante, s’est mise en retrait d’elle-même durant plus de 35 ans pour « accepter l’inacceptable ».
Alors que « le couple a volé en éclat », la narratrice use du tutoiement pour tenter de comprendre... Elle s’interroge « Mais jusqu’à quel point tu avais choisi toi d’être maltraitée ? » Pour ce faire, elle mène une enquête qui s’apparente à une quête introspective, les questions rythment le récit, le relancent et Louise de reprendre à plusieurs reprises la phrase de Rilke « Aime tes questions ». Ce questionnement va l’amener à s’interroger sur sa relation dysfonctionnelle avec sa propre mère, à évoquer la figure tutélaire de Mère, sa grand-mère exceptionnelle qu’elle appelle « la femme de sa vie » et qui, comme elle, avait « une rétroversion de l’utérus ».
Ce sont les incantations d’une mère négative, puis d’une enseignante et enfin celles de Michaël qui « surgit » dans sa vie pour douter de sa capacité à réussir ce qu’elle entreprend qui ont déstabilisé Louise et généré en elle « un sentiment d’infériorité » qui la prive de toute velléité et d’esprit critique. Car beau et intelligent, Michaël, son compagnon, connaît « les failles » de Louise, il en joue et pire, il en jouit !
Malgré son « intime conviction », Louise avoue avoir « perdu sa boussole intérieure » car elle est indéniablement sous « l’emprise » de celui qui est loin d’être son alter ego.
Quand elle décide de quitter Michaël, ce dernier pratique « le chantage au suicide », puis se clochardise, se disant incapable de vivre sans Louise qui, là encore, tente de l’aider, du moins financièrement. Derrière l’image de cet homme qui lui répète à l’envi qu’elle est la femme de sa vie, elle décèle enfin sa fragilité hors norme « Puissant colosse aux pieds d’argile », écrit-elle et de se demander à son propos « serait-ce une espèce de peur qui se transforme en déni et en autodestruction ? »
Mais Louise rompt définitivement les amarres ! La mort de sa mère « la libère » selon les propres mots de cette dernière confiés à la psychologue de l’Ehpad. Une autre figure féminine nous interpelle dans le roman, celle de Véronique en fin de vie, lucide, lumineuse, charismatique, elle n’est autre que « la sœur de cœur » de Louise.
Cette sororité traverse tout le roman et l’éclaire car la narratrice fait appel à d’autres femmes qui « se racontent » et dont les échos résonnent en elle mais aussi, et très certainement, chez les lectrices car, dit Louise, chacune « d’une histoire à une autre (…) elles participent de la grande Histoire des femmes, de partout et de toujours . »
Nul doute que La rose de Jéricho aidera plus d’une femme à comprendre pourquoi elle a pu « supporter l’insupportable », à savoir, non seulement cette violence des femmes battues mais aussi cette « violence psychologique » qui atteint l’âme et la consume.
Peut-être que l’effet-miroir de cette lecture trouvera son point d’orgue dans « une résurrection » à l’instar d’une rose de Jéricho. Quant à celle de la narratrice elle s’apparente à une renaissance, celle d’être dans un monde qui s’ouvre dans « le plaisir d’écrire ».
* C’est un magnifique roman que signe Louise Devise, documentariste. Elle y analyse avec finesse les pièges de l'emprise, la sororité y tient la part belle, chaque phrase trouve une résonance dans notre inconscient féminin collectif.
Voir aussi l’entretien audiovisuel avec Louise Devise à propos de son premier roman : « La rose de Jéricho », URL : https://www.youtube.com/watch?v=mimf4kUJXmI
***
Pour citer ce texte engagé, féministe, illustré & inédit
Françoise Urban-Menninger, « La rose de Jéricho, roman de Louise Devise, paru aux éditions Maurice Nadeau », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet, mis en ligne le 17 mars 2025. URL :
L’artiste néerlandaise vient d’exposer ses créations à la librairie-café-galerie L’Oiseau rare à Strasbourg. Si elle fait provision de légumes, c’est non seulement pour les dévorer du regard mais aussi pour les déguster du bout de l’âme !
Elle nous en offre la quintessence dans des œuvres où elle use d’huiles, d’encres, de fusains et de pastels, un médium qui se rapproche de la luminosité de la nature.
Des petits pois écossés nous octroient leur tendresse qui s’égrène tout en rondeur et en douceur. Comment ne pas penser à La Princesse au petit pois devant cette œuvre délicate empreinte d’une subtile poésie ? Quant à ses carottes, nous les redécouvrons réincarnées, modestement mises en scène dans une assiette à la blancheur éclairante.
Se définissant elle-même comme « un peintre d’observation », Barbara Henkes aime également « abstraire le monde actuel » dans ses œuvres qui voyagent en Europe de Londres à Amsterdam en passant par Strasbourg où elle vit aujourd’hui.
Si l’artiste vient de présenter son regard singulier sur les légumes, elle est également portraitiste et nous livre la part belle des personnes qu’elle peint d’après des modèles vivants.
Son art nous invite à appréhender une nature, non pas morte, mais bien vivante qui nous rappelle le sens de cette vie qui, malgré son impermanence, nous met au monde et nous traverse de son intemporelle et universelle beauté.
Françoise Urban-Menninger, « Barbara Henkes, l’artiste qui nous restitue le charme discret des légumes », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet, mis en ligne le 21 septembre 2024. URL :
RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
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