18 juin 2025 3 18 /06 /juin /2025 15:35

N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Catastrophes, faits de société & faits divers | S’indigner, soutenir,  lettres ouvertes & hommages | Revue  Poépolitique 

 

 

 

 

 

les charniers de l’humanité

 

 

 

 

 

 

Poème anti-guerre par

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

Peinture par

 

Henri Rousseau
(dit Le Douanier Rousseau, 1844-1910)

 

Crédit photo : Henri Rousseau
(dit Le Douanier Rousseau, 1844-1910), «La guerre », peinture tombée dans la domaine public, capture d'écran de l’image libres de droits du site Wikipédia. Illustration choisie par la poète.

 

sous la musique des mots

il y a les plaintes

de ceux qui ne sont plus

celles des charniers de l’humanité

 

 

pourquoi naître et faire naître

quand la guerre sous les bombes

n’a que faire de nos larmes

et du sang des innocents

 

 

la guerre n’est pas qu’un mot

elle est notre contre-humanité

faisons-lui déposer les armes

partout dans le monde

 

 

défions avec la poésie

les grands ordonnateurs des tueries

ne reculons pas devant notre peur

car c’est elle qui nous assassine

 

 

arrachons les masques de la folie

qui défigurent l’âme des peuples

avant que le cadavre de notre civilisation

n’achève de se décomposer

 

 

© Françoise Urban-Menninger, juin 2025, ne pouvant rester muette quant à la dérive de l'humanité, voici le poème que j'ai écrit cette nuit.

***

Pour citer ce poème pacifique, politique illustré & inédit

 

Françoise Urban-Menninger, « les charniers de l’humanité » avec une peinture par Henri Rousseau (1844-1910), Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2025 | NO III NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES », 1er Volet, mis en ligne le 11 juin 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/2025noiii/fum-charniersdelhumanite

 

 

 

 

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11 juin 2025 3 11 /06 /juin /2025 16:29

N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques de Camillæ | Dossier

 

 

 

 

 

 

Vertille

 

 

 

 

 

 

Chronique féministe & photographies par

 

Camillæ/Camille Aubaude

 

https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude

 

Blogue officiel :

https://camilleaubaude.wordpress.com/ 

 

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, « Vertille, hauts et courts », photographie de l'annonce du spectacle prise lors de la représentation à Amboise, le 8 juin 2025, image no 1. 

© Crédit photo : Camille Aubaude, « Vertille, hauts et courts par Elsa Champigny », photographie prise lors de la représentation à Amboise, le 8 juin 2025, image no 2.

 

Au Festival de théâtre à Amboise (théâtre Beaumarchais, les 7 et 8 juin 2025)

 

Mise en scène : Bruno Dufour

Interprète : Elsa Champigny

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, « Vertille, hauts et courts par Elsa Champigny », photographie prise lors de la représentation à Amboise, le 8 juin 2025, image no 3.

 

 

Une femme clown était impensable il y a cinquante ans. Seule en scène pendant une heure, à capter un auditoire en rehaussant le rire par des émotions tristes. 

Vertille ne nie pas sa féminité, au contraire. La mise en scène en reprend les truismes sociaux, les évidences, comme montrer ses jambes, comme se déshabiller en public, avoir un fils, l’abandonner, mais pas tout à fait... Bien qu’ultra réaliste, la mise en scène est fabuleuse : elle détourne avec humour et intelligence ces attendus de la féminité. Le public s’interroge. 

L’être femme ne peut se révéler davantage dans son aspect concret que dans ces pantomimes, ces mots à peine articulés et intenses qui, une fois lancés sont des appels à échanger avec le public.

Alors naît une osmose entre l’étrange femme qui tire la langue sur scène et nous. 

Le faciès du clown blanc est aussi un truisme d’émotions. Le clown ne cache pas ses émotions, il les joue, et c’est la vérité. Quand Vertille exprime la douleur, c’est un tour de force pour faire ressentir une vérité. La célèbre parréshie de la démocratie à Athènes, « dire sa vérité » est à l’œuvre dans cette succession de scènes qui questionnent le public, et réussissent à le divertir.  

La vie qu’elle exhibe, Vertille, n’est pas seulement codée par la société masculine, mais aussi à la merci des téléphones portables, et c’est une fabrique à déchets. Vertille convie son public à prendre conscience des codes sociaux qui l’aliènent. Son rire et sa liberté font éclater les carcans, nous lui en sommes reconnaissants. Allez la voir !


 

Prochaines représentations :


— Vendredi 20 juin à 20h au bar le Parceque à Ciran (37)

— Samedi 6 juillet à 17h au festival La Mariennee, La Goespierre, Vald’Yerre (28)

 

— Dimanche 30 août à 17h au festival intergalaktik des clowns, à Jupilles (72)

 

 

© Crédit photo : Camille Aubaude, l’affiche officielle de « Vertille, hauts et courts », photographies prises lors de la représentation à Amboise, le 8 juin 2025, image no 4. 

 

© Camille AUBAUDE, juin 2025.
La Maison des Pages, Musée d'écrivain, website :
https://camilleaubaude.wordpress.com

***

Pour citer ce texte illustré & inédit

 

Camillæ ou Camille Aubaude (texte & photographies), « Vertille », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2025 | NO III NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES », 1er Volet, mis en ligne le 11 juin 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/2025noiii/ca-vertille

 

 

 

 

Mise en page par David

Dernière modification de la page : le 17 juin 2025 (mise à jour des dates des représentations). 

 

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4 juin 2025 3 04 /06 /juin /2025 17:24

N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Critique & Réception | Dossier | Articles & Témoignages

 

 

 

 

 

Préface de l’anthologie

« Les poètes ne meurent pas en exil »

 

 

 

 

 

​​​​​​​

Extrait inédit par

 

 

Arwa Ben Dhia

 

Poète polyglotte, auteure, ingénieure

& docteure en électronique

 

​​​​​Page Linkedin :

https://www.linkedin.com/in/arwa-ben-dhia-phd-0538b011/

 

 

 

© Crédit photo :  Première & quatrième de couverture illustrée de l'anthologie intitulée « Les poètes ne meurent pas en exil » parue aux éditions Constellations, sous l'égide de l'association culturelle Apulivre et sous la direction du poète Amar Benhamouche, 2025. Image no 1.

 

 

Présentation de l’œuvre
 

 

Une nouvelle anthologie intitulée « Les poètes ne meurent pas en exil » vient de paraître aux éditions Constellations, sous l'égide de l'association culturelle Apulivre et sous la direction de son secrétaire général Amar BENHAMOUCHE. Cette anthologie, réunissant des voix de poètes de tous horizons, sera présentée et mise à la vente lors du festival « La Tour Poétique » d'Apulivre le samedi 14 juin 2025 à 16h00. Le programme complet de cette 4è édition du festival a déjà fait l'objet d'un communiqué de presse sur ce même site :

https://www.pandesmuses.fr/megalesia25/noii/festivallatourpoetique

 

© Crédit photo :  Première de couverture illustrée de l'anthologie « Les poètes ne meurent pas en exil » parue aux éditions Constellations, sous l'égide de l'association culturelle Apulivre & sous la direction du poète Amar Benhamouche, 2025. Image no 2. 

 

Préface de l’anthologie « Les poètes ne meurent pas en exil » 

 

 

 

« La vie est un court exil » - Platon

 

L’exil a toujours été une source d’inspiration majeure dans les arts, en particulier dans la littérature, façonnant des œuvres où se mêlent nostalgie, quête d’identité et réflexion sur l’appartenance.

De Victor Hugo à Milan Kundera, en passant par Khalil Gibran et Albert Camus, nombreux sont les auteurs dont l’écriture s’est nourrie de l’éloignement forcé ou choisi. 

Loin de leur terre natale, ils transforment leur déracinement en un espace de création où la mémoire du pays perdu dialogue avec la découverte d’un ailleurs. 

« L’exil est une espèce de longue insomnie. On en sort hagard. » : Hugo exprime ici la douleur de l’exil, lequel était l’une des périodes les plus marquantes de sa vie, tant sur le plan politique que littéraire. C’est un moment où son engagement républicain se renforce et où son écriture prend une dimension plus engagée et prophétique, développant ses idées sur la liberté, la justice et l’humanité. C’est en exil qu’il écrit ses œuvres les plus connues, comme « Les Contemplations » et « Les Misérables ». Il fait de son éloignement une posture de résistance et écrit certains de ses textes les plus puissants contre l’oppression. « Je resterai proscrit, voulant rester debout. », disait-il, refusant de plier face à Napoléon III.

« L’exil est une patrie que l’on porte en soi. » : Eduardo Galeano affirme ici que l’exilé est constamment habité par son pays natal.

Quant à Gibran, son vécu entre deux mondes, Orient et Occident, transparaît dans ses œuvres, où il prône un humanisme universel et un pont entre les cultures. C’est après son installation définitive aux États-Unis qu’il adopte l’anglais, que son écriture devient plus profonde et qu’il compose ses œuvres les plus célèbres, comme « Le Prophète » qui est un ouvrage intemporel.

De nombreux auteurs, comme Gibran et Mahmoud Darwich, ont puisé dans l’exil une nouvelle vision du monde et une richesse intérieure.

Cependant, l’exil n’est pas que géographique, mais peut prendre d’autres dimensions dépassant la simple condition de l’écrivain expatrié.

Ainsi, l’exil intérieur peut être vécu même sans quitter son pays, lorsqu’une personne se sent incomprise, rejetée ou en décalage avec son environnement. Charles Baudelaire, Fernando Pessoa ou Albert Camus en parlent comme d’un sentiment d’étrangeté au monde. « Je me sens aussi étranger dans mon propre pays qu’ailleurs. », disait Pessoa. Camus développe la notion de l’absurde et une philosophie où l’homme est perpétuellement en quête de sens.

Par ailleurs, il y a l’exil spirituel ou existentiel. En effet, d’aucuns voient l’exil comme une métaphore de la condition humaine dans le sens où nous sommes tous des êtres en quête d’un lieu où nous sentir pleinement nous-mêmes. Cioran, le philosophe du mal-être, considère que l’exil est avant tout un état d’âme : « Être exilé, c’est être vivant où l’on ne veut pas l’être. »

L’exil littéraire est donc protéiforme et est souvent marqué par une dualité : d’un côté, la souffrance de l’arrachement, l’isolement et le sentiment d’incompréhension ; de l’autre, la liberté de réinventer son langage, d’élargir sa pensée et de redéfinir son identité. Ce paradoxe fait de l’exilé un observateur privilégié du monde, à la fois dedans et dehors, capable d’une vision profonde et unique. 

En résumé, l’exil est une séparation qui transforme ceux qui le vivent, qu’il soit imposé ou volontaire, physique ou spirituel.

 

© Arwa BEN DHIA*

 

© Crédit photo :  Quatrème de couverture de l'anthologie poétique « Les poètes ne meurent pas en exil »... 2025, image no 3 détaillant la présentation officielle du recueil & la liste complète des contributrices & contributeurs.

 

 

Biographie de la préfacière

 

Arwa Ben Dhia est née en 1986 en Tunisie qu’elle quitte en 2009 pour poursuivre ses études d’ingénieur télécoms en France. Elle est docteure en électronique, ingénieure brevets, poète polyglotte, traductrice, autrice et préfacière de plusieurs recueils de poésies. Son dernier recueil « Les quatre et une saisons » coédité en octobre 2024 par les éditions du Cygne en France et les éditions Arabesques en Tunisie a reçu un Diplôme d’Honneur 2024 décerné par la Société des Poètes Français, ainsi que le prix littéraire Dina Sahyouni 2025. Ce recueil a été transcrit en braille. Arwa a participé à plusieurs revues et anthologies poétiques et est membre de plusieurs associations culturelles, comme la Défense de la Langue Française et la Société des Gens de Lettres.

 

*Préface illustrée et dévoilée en avant-première avec l’aimable autorisation de la préfacière, la maison d'édition et le directeur éditorial de l'anthologie.

***

Pour citer cet extrait illustré & inédit

 

Arwa Ben Dhia, « Préface de l’anthologie « Les poètes ne meurent pas en exil » », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2025 | NO III NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES », 1er Volet, mis en ligne le 4 juin 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/2025noiii/abd-prefacedelanthologiesurlexil

 

 

 

 

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20 mai 2025 2 20 /05 /mai /2025 16:58

Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | Bémols artistiques / Agenda poétique

 

 

 

 

 

Quand la poésie grimpe la colline de Ménilmontant dans l’est parisien !

 

 

 

 

Présentation du festival (& image fournie) par

 

Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

© Crédit photo : Le visuel officiel de la VIIe édition du Festival « Du haut des Cimes de Ménilmontant » (5 -15 juin 2025)., image fournie par la redactrice. 

 

 

 

La VIIe édition du Festival « Du haut des Cimes de Ménilmontant » aura lieu du 5 au 15 juin 2025. C’est un grand événement parisien qui rassemble des poètes francophones, des comédiens, des musiciens, des chanteurs, des metteurs en scène, des éditeurs, des libraires en partenariat avec des médiathèques et des bibliothèques. Comme à l’accoutumée, les organisateurs de ce festival se soucient «  d’offrir au plus grand nombre le meilleur de la poésie d’aujourd’hui dans l’est parisien » en orchestrant des déambulations poétiques notamment dans les lieux les plus insolites.

 

 

À l’ouverture du festival un hommage sera rendu au poète belge Jean-pierre Verheggen et par la suite à Jacques Roubaud, membre de l’Oulipo, décédé en 2024 

Le poète et écrivain Charles Pennequin comptera parmi les poètes invités.

Ce quartier bohème du 20e arrondissement qui a su garder son atmosphère de village dans Paris, a également nourri  « Les rêveries du promeneur solitaire » de Jean-Jacques Rousseau. 

Ainsi l’association Belles absentes, par ce festival a su faire graver la Poésie dans le marbre du présent.  

 

© Maggy De Coster, mai 2025.

 

***

Pour citer ce texte inédit sur cet l’événement poétique

 

Maggy De Coster, « Quand la poésie grimpe la colline de Ménilmontant dans l’est parisien ! »Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles », mis en ligne le 20 mai 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/megalesia25/noii/mdc-festivaldepoesie

 

 

 

 

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10 mai 2025 6 10 /05 /mai /2025 17:58

Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | Critique & réception | « Poésie volcanique d'elles » | Articles & témoignages 

 

 

 

 

 

 

 

Il ne faudra plus raconter des histoires,

récit de Sandrine Weil sous-titré Le livre de Jean, 1942-1945, un enfant dans les camps paru chez L’Harmattan dans la collection Graveurs de Mémoire

 

 

 

 

 

 

Critique par

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de l’œuvre de Sandrine Weil « Il ne faudra plus raconter des histoires. Le livre de Jean, 1942-1945, un enfant dans les camps », Éditions L’Harmattan dans la collection Graveurs de Mémoire, avril 2025.

 

 

 

S’il ne faut « plus raconter des histoires » et surtout « faire des histoires », écrit Sandrine Weil, elle ajoute qu’« elle ne se taira plus maintenant » car sa grand-mère Odette, fière d’avoir une petite-fille qui intègre une première littéraire, lui avait « commandé » le récit de leur histoire familiale qu’elle reprend par l’écriture « à son compte / conte » en redonnant une voix aux disparus.

 

Née à Paris en 1972, Sandrine Weil est professeure de lettres modernes et de cinéma à la Flèche et au Mans. Elle écrit depuis l’adolescence, réalise des courts métrages, anime des émissions pour Radio Prévert et témoigne dans ce premier ouvrage de « L’histoire de Jean Weil », son père déporté à Bergen-Belsen à l’âge de 4 ans avec sa mère Odette et sa sœur Josette, âgée d’à peine sept mois.

 

 

© Crédit photo : Première & quatrième de couverture  de l’œuvre de Sandrine Weil « Il ne faudra plus raconter des histoires. Le livre de Jean, 1942-1945, un enfant dans les camps », Éditions L’Harmattan dans la collection Graveurs de Mémoire, avril 2025.

 

 

Ce drame familial, qu’elle met en lumière, s’inscrit dans la grande Histoire et croise d’autres destins comme celui de Rudolf et Marga qui, par leur incroyable mariage à Auschwitz, « transforment la haine en amour pur. »

 

Cet « amour pur », s’incarne tout au long de ce récit en la figure féminine d’Odette, la grand-mère de Sandrine, mère exemplaire qui, dans les camps, au comble de l’horreur veille sur ses deux enfants, tente de les préserver du mal en veillant sur leurs progrès, en notant leurs bons mots qu’elle transmet à Marcel Weil, son époux, prisonnier de guerre qui, depuis son STALAG réussit à leur faire parvenir des colis qui leur sauveront la vie.

 

Grâce aux traces écrites de Marcel et au récit oral d’Odette, Sandrine revient sur la tragédie impensable vécue par les siens et qui les ont tous marqués dans leur chair et leur âme. Le fil rouge de ce récit n’est autre que la mort de Josette, empoisonnée « après avoir mangé un vrai repas » alors qu’elle venait de regagner la liberté avec son frère et sa mère. Sandrine comprend la détresse de cette dernière « qui avait tué sa fille en croyant bien la nourrir . » Et d’ajouter plus loin « Sa mort restera une honte pour l’humanité tant qu’elle n’aura pas été racontée. »

 

© Crédit photo :  Une image récupérée par la critique où l'on voit Sandrine Weil dans le studio de Radio Prévert.

 

 

Nul doute que Sandrine Weil lui confère avec son livre une tombe nimbée de luminescence où l’image de la petite fille revêtue de la robe en laine rose, confectionnée par sa mère pour son retour, restera ancrée dans la mémoire du lecteur touché en plein coeur.

 

D’autres images transcendent les mots, celle de Jean, heureux de recevoir le dessin d’un autobus en guise du jouet qu’il avait souhaité se voir offrir par son père. Plus tard, il écrira une nouvelle, bien évidemment symbolique, intitulée Le train où il évoque « le retour dans des wagons à bestiaux. »

Tous les fantômes qui hantent le livre de Sandrine Weil viennent à leur tour interpeller le lecteur qui reste fasciné par la dignité d’Odette, une femme remarquable, admirée de tous dans les camps.

 

Sandrine Weil déborde le récit de l’histoire de ses proches pour aborder de nombreuses questions restées à ce jour sans réponses tel « l’aveuglement oedipien du grand rabbin » ou encore celui de Gustave Nordan...Preuve s’il en fallait qu’ « il ne faudra plus raconter des histoires » mais bien affronter cette « réalité qui dépasse la fiction » et qui n’a jamais cessé de tarauder Jean Weil, écrivant dans sa nouvelle, Les verres de Cristal, à propos de sa sœur Josette « ...il la cherchait partout. Où était-elle ? », « Les preuves objectives étaient rares : deux photos jaunies, des habits, mais plus que cela, sa présence dans la mémoire des vivants. »

Et c’est bien cette présence parmi les vivants que Sandrine Weil a réactivé avec magnificence car la véritable mort n’est autre que l’oubli.

 

© Françoise Urban-Menninger, mai 2025

 

***

Pour citer ce texte illustré & inédit

 

Françoise Urban-Menninger, « Il ne faudra plus raconter des histoires, récit de Sandrine Weil sous-titré Le livre de Jean, 1942-1945, un enfant dans les camps paru chez L’Harmattan dans la collection Graveurs de Mémoire »Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » & Distinctions 2025, mis en ligne le 10 mai 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/megalesia25/noii/fum-sandrineweil-recit

 

 

 

 

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