7 juin 2025 6 07 /06 /juin /2025 13:15

N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Articles & Témoignages | Revue Matrimoine

 

 

 

 

 

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Mary Cassatt

 

 

(1844-1926)

 

 

 

 

 

 

Notice biographique par

 

Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com

Facebook https://www.facebook.com/sarah.mostrel

Chaîne You Tube : https://www.youtube.com/user/SarahMostrel

 

 

 

Crédit photo : Mary Cassatt (1844-1926), « Autoportrait », peinture tombée dans la domaine public, capture d'écran par LPpdm d’une photographie libre de droits trouvée sur le web.

 

 

    Elle a su s’imposer dans un milieu d’hommes et est parvenue à vivre de son art. Avec Berthe Morisot, Marie Bracquemond (1840-1916) et Eva Gonzalès (1847-1883), l’impressionniste se détache du regard masculin stéréotypé, où les femmes ne pouvaient pas faire de portraits d’hommes hors de leur famille, ni de grandes fresques historiques. Les femmes chez Cassatt sont différentes. Elles sont peintes non en objets passifs mais s’instruisant, ou instruisant leurs enfants. L’aquafortiste aimait dépeindre la maternité des femmes. Étonnamment, car elle ne fut pas mariée, et n’eut pas d’enfant. Passionnée d’estampes japonaises, l’Américaine née dans une famille fortunée de Pennsylvanie en 1844 se plaisait à mettre en valeurs les corps féminins, la chair, l’intimité féminine. 

 

      Devenue aveugle vers la fin de sa vie, la peintre « psychologique » (elle était très attentive à la figure humaine dont elle parvenait à dégager la personnalité) s’inscrit dans le féminisme essentialiste, où les femmes doivent s’exprimer dans leur singularité. Elle subira cependant les critiques d’hommes qu’elle côtoie et même de ses amis. « Je ne peux pas croire qu’une femme dessine aussi bien », lui lance ainsi Degas en 1892, décontenancé par sa toile Jeunes femmes cueillant des fruits


 

    Mary Cassatt a participé au changement qui s’opère au XIXe siècle, où des femmes sont soudain représentées en vêtements de travail avec des chevalets. La portraitiste aimait représenter la vie dans sa sphère intime, et a mis en valeur les femmes dans leur identité. 


 

 

© Sarah Mostrel, extrait de « Femmes inspirantes » (éd. Non Nobis) reproduit avec l’aimable autorisation de l’artiste-autrice et sa maison d’édition.

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Pour citer cet extrait inédit

 

Sarah Mostrel, « Mary Cassatt (1844-1926) », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2025 | NO III NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES », 1er Volet, mis en ligne le 7 juin 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/2025noiii/sm-marycassatt

 

 

 

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7 juin 2025 6 07 /06 /juin /2025 13:13

N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Articles & Témoignages | Revue Matrimoine

 

 

 

 

 

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Suzanne Valadon

 

 

(1865-1938)

 

 

 

 

 

 

 

Notice biographique par

 

Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com

Facebook https://www.facebook.com/sarah.mostrel

Chaîne You Tube : https://www.youtube.com/user/SarahMostrel

 

 

 

Crédit photo : Suzanne Valadon (1865-1938), « Autoportrait », peinture tombée dans la domaine public, capture d'écran par LPpdm d’une photographie libre de droits trouvée sur le web.

 

Peintre avant-gardiste, Suzanne Valadon ne fut pas seulement la « Muse de Montmartre » mais bien une peintre à part entière. Née le 23 septembre 1865 à Bessines-sur-Gartempe, en Haute-Vienne, d’une mère blanchisseuse Madeleine Valade et d’un père inconnu, Marie Clémentine dite Maria est issue de la classe ouvrière et quitte à cinq ans les environs de Limoges pour Paris où sa mère l’envoie au monastère Saint-Jean-de-Montmartre. Mais elle n’est pas faite pour ce cadre très strict. Elle ne tient pas en place et déjà, dessine à la craie et au charbon sur les trottoirs et sur les murs. À l’adolescence, elle s’enfuit et tente de survivre comme elle peut. Elle devient couturière puis trapéziste au cirque Molier, mais l’acrobate se blesse en plein exercice et c’en est fini de sa carrière circassienne. Que faire alors ? 

 

Marie a un physique très particulier, est une jolie femme et attire les peintres. Elle s’intéresse à l’art, les observe, elle s’initie au dessin, pratique le fusain, la sanguine tandis qu’ils la prennent comme modèle, à commencer par Puvis de Chavanne, puis Renoir, dont elle est un temps la maîtresse, Van Gogh, Toulouse-Lautrec (qui est son amant pendant deux ans et à cause de qui elle faillit se suicider lors de leur rupture alors qu’il refuse de l’épouser). Auprès d’eux, elle apprend les techniques des maîtres, se fascine pour le trait, la couleur, les portraits. Sur injonction de Lautrec qui lui lance : « Toi qui poses nue pour des vieillards, tu devrais t’appeler Suzanne ! », elle décide de changer de prénom… 

 

« Suzanne » baigne dans un milieu montmartrois alors très actif. Ce sont les temps qui précèdent la bohème montmartroise. Picasso, van Dongen ne vont pas tarder à arriver au Bateau Lavoir, au Lapin agile. Dans les cabarets, on s’amuse, les chansonniers poussent de la voix, les rues Lepic, Caulaincourt, Tourlaque sont on ne peut plus animées. Le sculpteur Bartholomé présente Suzanne à Degas qui la surnomme « Mariala terrible » et l’encourage à tenir le crayon, la mine de plomb, à se lancer dans la peinture. Il lui achète quelques œuvres.

 

En 1883, à 18 ans, elle accouche d’un fils, mais son mode de vie ne permet pas d’identifier le père. Elle a en effet une vie très libre, elle fréquente des chansonniers comme Maurice Boissy, des hommes de lettres comme l’Espagnol Miquel Utrillo y Molins, un aristocrate, ingénieur, critique d’art et peintre décorateur. Maurice naît un 26 décembre, au 8 rue du Poteau et est reconnu à huit ans par le peintre catalan Miquel Utrillo. Elle ne s’occupe pas beaucoup du gamin, laissé souvent à sa grand-mère à Pierrefitte-sur-Seine. Le petit va grandir de façon très instable et développera plus tard des troubles psychiatriques, des problèmes l’alcool, non sans que sa mère ne détecte en lui un talent exceptionnel en matière d’art. À 27 ans, Maurice Utrillo commencera à vivre de sa peinture et deviendra célèbre. 

 

En attendant, Suzanne, qui laisse éperdument amoureux Erik Satie après une nuit d’amour endiablée, progresse et expose ses premières toiles. En 1894, elle est la première femme à entrer à la Société nationale des beaux- arts avec cinq dessins. (Élisabeth Vigée-Lebrun, Rosa Bonheur, Camille Claudel forceront aussi les portes de l’art et de la SNBA en vue de reconnaissance.)

 

En 1896, à 31 ans, Valadon épouse Paul Mousis, ami d’Erik Satie. Le riche agent de change lui permet enfin de se consacrer entièrement à son art, mais elle vend peu, on n’achète pas à une femme ! Le couple s’installe au 12 rue Cortot, là où Renoir a fait en 1876 son atelier, depuis lequel il transporte chaque jour sa toile pour aller peindre sur le motif Le Bal du moulin de la Galette… Là où le fauve Charles Camoin et le postimpressioniste Émile Bernard, ami de Gauguin, ont séjourné. 

 

Suzanne s’adonne à sa passion et accroît sa notoriété. Elle peint des natures mortes, des paysages, continue ses fameux portraits, croquis et nus qui la distinguent… et choquent. « Il faut avoir le courage de regarder le modèle en face si l’on veut atteindre l’âme. Ne m’amenez jamais pour peindre une femme qui cherche l’aimable ou le joli, je la décevrais tout de suite », explique l’artiste. Le marchand Ambroise Vollard édite ses gravures.

 

La marchande d’art Berthe Weill l’aide à participer à dix-neuf expositions mais il reste très difficile pour Suzanne de s’imposer dans ce monde d’hommes. Après 13 ans d’union, son mariage casse. 

L’autodidacte expose au Salon d’automne à Paris (dont elle deviendra sociétaire en 1920 jusqu’en 1933) et s’éprend d’un jeune électricien, peintre amateur d’origine alsacienne, André Utter, ami de son fils. Il a 28 ans, soit 21 ans de moins qu’elle, il est « d’une grande beauté avec sa tignasse blonde, ses yeux bleus et son teint vif », comme le décrit son ami peintre et écrivain Edmond Heuzé. Le coup de foudre a lieu, elle l’épouse en 1914.  Maurice Utrillo, André Utter et Suzanne Valadon ont des relations très agitées. On évoque le trio en termes de « Trinité maudite » car ils sont excentriques, Suzanne est connue pour ses frasques, Maurice, pour ses excès en alcool. André, fils d’un ferblantier et d’une femme de chambre est le second mari de Suzanne Valadon, pour qui il pose, et le beau-père de Maurice Utrillo. Pas simple !

 

En 1923, ils achètent le château de Saint-Bernard, qui surplombe la Saône. Chacun possède alors un atelier face aux monts du Beaujolais. Peintres, photographes, sculpteurs, personnalités littéraires, politiques et artistiques lyonnaises s’y pressent. En 1924, Suzanne signe un contrat avec la galerie Bernheim-Jeune. Le groupe éclate, mais donne naissance au Salon du Sud-Est à Lyon. On y verra André Derain, Raoul Dufy, Claude Monet, Auguste Renoir, Albert André, Paul Signac, Pierre Bonnard, des impressionnistes et néo-impressionnistes, de l’art nègre. 


 

En 1935, Maurice Utrillo (51 ans), peintre du Sacré-Cœur, rencontre Lucie Valore. Elle a cinq ans de plus que lui, a déjà été mariée deux fois, à Joseph Bernaud, sculpteur qui lui a donné une fille Alice Fernande Bernaud ; et à Robert Pauwels, un riche banquier belge, avec qui elle va connaître Valadon et Utrillo à qui ils achètent des toiles. L’ancienne comédienne devient veuve et propose à Suzanne qui s’inquiète pour son fils, d’épouser Maurice. En 1940, initiée par son mari, elle commence à peindre, à graver et à prendre soin de sa notoriété. (Elle fondera neuf ans après la mort de Maurice en 1963 l’Association Maurice-Utrillo qui gère un centre de documentation sur Utrillo, Suzanne Valadon, André Utter et Lucie Valore…).

 

Suzanne Valadon s’éteindra le 7 avril 1938 à Paris, entourée de ses amis peintres André Derain, Pablo Picasso et Georges Braque. Figure mythique de Montmartre, elle est enterrée au cimetière parisien de Saint-Ouen, tandis qu’Utrillo, décédé en 1955, à Dax où il était en cure, repose au cimetière de Montmartre.

 

 

© Sarah Mostrel, extrait de « Femmes inspirantes » (éd. Non Nobis) reproduit avec l’aimable autorisation de l’artiste-autrice et sa maison d’édition.

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Pour citer cet extrait inédit

Sarah Mostrel, « Suzanne Valadon (1865-1938) », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2025 | NO III NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES », 1er Volet, mis en ligne le 7 juin 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/2025noiii/sm-suzannevaladon

 

 

 

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3 juin 2025 2 03 /06 /juin /2025 16:21

N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Articles & Témoignages | Revue Matrimoine

 

 

 

 

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Tamara Lempicka

 

 

(1898-1980)

 

 

 

 

 

 

Notice biographique par

 

Sarah Mostrel

 

Site : 

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Crédit photo : Tamara Lempicka (1898-1980), autoportrait de la peintresse en Marie ou une Sainte, capture d'écran par LPpdm d’une photographie libre de droits trouvée sur le web.

 


 

   Née en mai 1898 à Varsovie, de Boris Górski, avocat russe de confession juive et d’une mère polonaise, Maria Gorska évolue dans un milieu confortable, et effectue de nombreux voyages avec sa sœur Adrienne, dès sa prime enfance, à Saint-Pétersbourg, Varsovie, Monte-Carlo et Lausanne, lieux de villégiature. La Première Guerre mondiale éclate lorsqu’elle a 16 ans. Que faire ? La peinture est déjà une vocation pour la jeune fille qui vit à Saint-Pétersbourg chez une tante et qui s’est inscrite à l’Académie des beaux-Arts. Deux ans plus tard, elle rencontre Tadeusz Lempicki, un avocat qu’elle épouse en 1916.

 

     Lors de la révolution d’Octobre, c’est la débâcle. L’aristocrate est arrêté par les Bolcheviks en 1917, elle parvient à le faire libérer mais ils doivent fuir. Le couple vend bijoux et œuvres d’art, rejoint Copenhague puis Paris chez des cousins. Il faut gagner sa vie. Repartir à zéro. Tadeusz ne veut pas travailler. La jeune femme sait déjà ce qu’elle veut être : artiste peintre. Qui plus est, célèbre et riche ! Elle se forme à la Grande Chaumière, avec André Lhote, et à l’académie Ranson, avec Maurice Denis. En 1922, elle se présente au Salon d’automne, et déjà, se fait remarquer avec un style très particulier. Sauf que son œuvre Perspective, qui représente deux nus féminins dans une pose intime, est signée Lempitzky et tous croient que l’auteure du tableau est un homme. Le pot aux roses sera découvert deux ans plus tard.

 

   Le style de la jeune femme devient reconnaissable entre tous. Elle mêle de ses pinceaux la Renaissance italienne et le néo-cubisme, un sacré mélange de classicisme et de modernité, d’élégance et de structuré. Tout cela se fond parfaitement dans le mouvement Art déco en vogue. Les personnages sont parfois architecturaux, les femmes peintes à la garçonne. Les peintures ont du rythme, on y perçoit une réelle maîtrise pleine de délicatesse et de géométrie. Tamara croit au décoratif et oriente son art de la sorte. 

 

     Sa première exposition personnelle a lieu à Milan en 1925 et c’est le succès. L’artiste prend son envol et s’émancipe. Elle fréquente le beau monde, l’écrivain André Gide, la chanteuse Susy Solidor, le couturier Paul Poiret, de riches industriels, des princes russes comme les Youssoupov à Boulogne. Elle prend comme modèles la duchesse de la Salle, le grand-duc Gabriel Constantinovitch (cousin du tsar Nicolas II de Russie), le Dr Boucard, inventeur fortuné…

 

   Ses tableaux sont novateurs, souvent provoquants et véhiculent une image de la femme très libre. C’est en fait ce qu’elle est, libre, indépendante, avant-gardiste et bisexuelle déclarée (on lui connaît notamment des relations avec les auteures Colette, Violet Trefusis, Vita Sackville-West…). Installée à Montparnasse, elle aime la vie parisienne, fréquente les bars de nuit, donne libre cours à ses attirances d’un soir. C’est le temps de l’après-guerre, le jazz bat son plein, les femmes sont belles et sensuelles, et c’est ainsi que Tamara les peint. 

 

   Cependant, celle qui fréquente la bohème dérange. Sa beauté, son charisme, sa liberté font peur, ses nus féminins font parfois scandale. Tamara n’en a que faire, travaille sans compter. « Mon but : ne copie jamais. Crée un nouveau style, clair, sculptural, des couleurs lumineuses, et perçois l’élégance dans tes modèles », énonce-t-elle. Et elle réussit avec brio. « Je veux qu’au milieu de cent autres, on remarque une de mes œuvres au premier coup d’œil », ambitionne-t-elle. C’est le cas.

 

   En 1927, la mondaine sort avec le dandy Gabriele d’Annunzio. Le vieil écrivain italien tombe éperdument amoureux de la belle de 35 ans sa cadette, et offre à sa protégée un topaze qu’elle gardera toute sa vie. En 1928, elle divorce de son époux, père de leur petite fille Marie-Christine dite Kizette, née en 1916 et dont Tamara ne s’est pas beaucoup occupée. La fillette est souvent laissée à sa grand-mère Malvina et délaissée par sa mère pour qui le métier d’artiste passe avant tout. (Kizette confiera plus tard sur cette maman absente, impulsive, excentrique, capricieuse, pas facile à vivre et voulant tout contrôler : « elle était stricte avec tout le monde mais tout d’abord avec elle-même (...) On n’avait pas le droit d’être fatigué, de remettre au lendemain les choses à faire. » « Nous étions proches », ajoutera celle que sa maman a peinte et qui l’emmenait chaque année en vacances, sur les lacs italiens, en Espagne, en Grèce.)

 

   En 1929, Tamara part à New York, et est très impressionnée par les gratte-ciels. De plus en plus demandée, elle expose en Pologne où elle reçoit une médaille de bronze à l’Exposition internationale de Poznan, à Paris (dans quatre salons et à la galerie Colette Weil) et aux États-Unis (au Carnegie Institute de Pittsburgh). 

 

    La même année, la transgressive aux mœurs débridées rencontre le baron Raoul Kuffner, grand admirateur de son art. C’est un propriétaire terrien hongrois dont la famille a été anoblie par l’empereur d’Autriche, un aristocrate. La libertaire déménage alors rue Méchain, dans un superbe atelier dessiné par l’architecte Robert Mallet Stevens. Il n’y a pas que Tamara qui fait sensation dans la capitale ! Sa sœur d’un an sa cadette, Adrienne alias Ada de Montaut, architecte et première femme membre de l’Union des artistes modernes, fait aussi fureur. Mariée à Pierre de Montaut, membre de l’Union des architectes modernes, elle est spécialisée dans le cinéma, un domaine que Tamara adore, avec Hollywood. 

 

   Tamara vénère Greta Garbo et en a définitivement les allures, en égérie des Années folles. Son fiancé « Rollie » est riche, la portraitiste attitrée de la jet-set l’épouse en 1933. De comtesse, elle devient ainsi baronne, mais côté artistique, ce n’est plus l’euphorie des débuts. Tamara déprime. Ses tableaux s’en ressentent. Les sujets changent. La crise économique fait rage. 

 

      En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate. Tamara et son mari fuient aux États-Unis, où l’artiste entretient sa réputation de reine de la mode, continue de peindre, et pose avec son idole Garbo. Elle expose à New York et à San Francisco chez Paul Reinhardt et chez Julien Levy, mais l’art décoratif n’est plus en vogue et on l’oublie... Elle se met à l’abstrait. Dans les années 70, on la rappelle, mais la star est passée à autre chose. Elle coule des jours plus calmes dans le pays de l’oncle Sam, prend du temps pour elle, a une résidence au Mexique, pays où elle s’éteindra, à Cuernavaca, en 1980.


 

© Sarah Mostrel, extrait de « Femmes inspirantes » (éd. Non Nobis) reproduit avec l’aimable autorisation de l’artiste-autrice et sa maison d’édition.

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Pour citer cet extrait inédit

 

Sarah Mostrel, « Tamara Lempicka (1898-1980) », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2025 | NO III NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES », 1er Volet, mis en ligne le 3 juin 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/2025noiii/sm-tamaralempicka

 

 

 

 

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