2 avril 2025 3 02 /04 /avril /2025 12:00

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Dossier mineur | Florilège & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Créations poétiques

 

 

 

 

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ياسمين الجسد /

 

 

Le jasmin du corps

 

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Poème de

Dina Sahyouni 

 

 

 

Crédit photo : Barbara Regina Dietzsch (Barbara Regina Dietzsch (1706-1783), illustration des fleurs de jasmin écloses, et en boutons avec leurs feuilles et un papillon, peinture tombée dans le domaine public. Capture d'écran faite par LPpdm de la photographie libre de droits du site Commons.

 


 

ياسمين الجسد ينادي الولد

 

ينادي الوطن المجروح

 

هذا الطفل الحبيب

 

الذي يتألم وينثر اللآ لىء البيضاء على الأحياء والأموات

 

ألملم دموعه الغزيرة 

 

كل زهور الياسمين 

 

كل المحبة و الحنان التي تتدفق من قلبه الحبيب

 

...و أرحل معه نحو الأفق الأزرق والأيام السعيدة

 

 

©DS. 17 mars 2025.

 

 

Le jasmin du corps appelle l'enfant

appelle la patrie blessée

cette enfant chérie

qui souffre et disperse des perles blanches sur les vivants et les morts

je recueille ses larmes abondantes

toutes les fleurs de jasmin

tout l'amour et la tendresse qui coulent de son cœur bien-aimé

et voyage avec elle vers l'horizon bleu et les jours heureux...
 

©DS. 17 mars 2025.

—————

Pour citer ce poème inédit, bilingue, masculin/féminin & d'espoir

 

Dina Sahyouni, « ياسمين الجسد/Le jasmin du corps », poème bilingue arabe-français, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 2 avril 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noi2025/ds-poeme

 

 

 

 

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10 mars 2025 1 10 /03 /mars /2025 16:37

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Muses au masculin 
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Mostafa Nissabouri. Le premier poème

 

 

 

Texte & peintures par

 

Mustapha Saha

 

Sociologue, artiste peintre & poète

 

 

​​​​​© Crédit photo : Mustapha Saha, « Mostafa Nissabouri », portrait, peinture sur toile, dimensions 65 x 50 cm.

 

 

 

Le Premier poème est une naissance, une prémisse, une aurore. Années soixante. Mon professeur de lettres, Jean-Pierre Koffel, m’offre le numéro inaugural de Souffles, une revue littéraire sortie de nulle part. Les institutions politiques, universitaires, mandarinales sont prises de cours. Une déflagration de mots, de concepts, de métaphores. Souffles sent le souffre dès sa première parution. Il circule, comme un talisman littéraire, dans les établissements scolaires. Je lis, en parallèle, Les Illuminations d’Arthur Rimbaud. Je me dis : le poète visionnaire a trouvé ses véritables complices. Le poème, fenêtre ouverte sur l’innombrable, l’incommensurable, l’inépuisable. Le poème, messager de l’indéfinissable, de l’inimaginable, de l’ineffable. 

 

Quelques recueils, volcans décrochés de la terre marocaine, archipels aux confins de l’océan atlantique. En 2022, réveil en cascades d’émotions ensevelies. Je reçois Étoile dormante de Mostafa Nissabouri, recueil de recueils, Aube, Approche du désertique, complétés des poèmes Préludes, Éphémérides, Station de la dune blanche, Épitre de l’île déserte. Dans l’infini, nuls tenants, nuls aboutissants, nuls conclusions. Juste des préludes. Des préambules. Des liminaires. Inaccomplis. Les mystères de l’indicible demeurent impénétrables. Le génie poétique n’y peut rien. Le désert n’offre que ses mirages. Des oasis volatiles. Des images inutiles.

 

Je détourne le premier poème, Exorcisme de Mostafa Nissabouri, paru dans le premier numéro de Souffles. Je déclame. Je scande. Je cadence. Je ponctue. J’écarte les ambivalences tactiques. Je désécaille les vers hermétiques. Je sauvegarde la rythmique. Dérive. Rappel obsédant de l’autre rive. Oralité thérapeutique. Après tout, les sorciers se connectent aux esprits en prosodie. Résonance lointaine. Traumatisme historique. Exutoire onirique. Réminiscence bleue, marine, cathartique. Puis, j’abandonne. Le poème se fossilise dans son époque. Poème tailladé de blessures, de meurtrissures, de déchirures. Pourquoi l’avoir lardé de gravelures, d’ordures, de souillures ? Rébellion mêlée de transgression. Empreinte irréductiblement réfractaire de Mohammed Khair-Eddine.

 

Je me résous à citer le poème Horoscope de Mohammed Khair-Eddine. À lire entre les lignes, entre les mots, entre les lettres. Dans ses silences forcés. J’ai retiré deux petites strophes, superflues. Jean-Pierre Koffel nous disait : « Un poème est achevé quand il n’y a rien en moins, quand il n’y a rien en trop.».

 

Horoscope.

Par Mohammed Khaïr-Eddine.

 

La roue du ciel tue tant d'aigles hormis toi
Sang bleu
Qui erre dans ce coeur oint de cervelle d'hyène
Voiries simples ? 

 

Du mica dérive une enfance fraîche
Scinques mes doigts de vieux nopal
En astre noué péril à mes nombrils
Vieux nopal
Mal couronné par mes rêves de faux adulte
Sans chemin
Le simoun ne daigne pas réviser ma haine
Pour qui je parle de transmutations en transes
Pour qui j'érige un tonnerre dans le mur gris du petit jour

 

La roue du ciel et les pucelles à bon marché
Par les barreaux fétides de la cage de ma gorge
Par ma voix de marécage endossant subrepticement
Une histoire d'anse perlière
Par le lait amer des pérégrinations

 

Je vous crève famines de pygmée
Dans un rythme où les mains se taisent
Je vous écrabouille
Hommes-sommeils-silos-roides
Vous dégueulez nos dents blanches salissant
La vaisselle onéreuse de par mes sangs sacrés
Du midi exigu d'où fuse mon tertre populeux

 

Terre sous ma langue
Terre
Comme la logique du paysan
Silence sciant les têtes de lunes tombant
Dans mes caresses de serpent
Je mors à même les lèvres noires du douanier
Giclé d'un hors bâtard de seps corruptible
Reste ami quand même
Canaille de tous temps
De tes serrements d'algue vétuste
De tes normes
De tes soldes de nom ayant gardé
Un éclat du pur cristal des noms
de ces bouges

 

De tes vingt jambes
De ton humidité
Sors comme une aile

 

 

À partir de 1960, après l’enthousiasme de l’indépendance, l’expérience exceptionnelle du Toumliline, l’effervescence théâtrale portée par les maisons de la jeunesse, la société marocaine plonge dans le malaise culturel. La pensée critique se criminalise. Après la révolte lycéenne de 22-23 mars 1965, que nous avons initiée dans une classe d’excellence au lycée Moulay Abdellah de Casablanca, dont s’occulte notre paternité, la revue Souffles se constitue comme une fabrique autonome. Abdelatif Laâbi en est la cheville ouvrière. Mohammed Khaïr-Eddine et Mostafa Nissabouri en sont les plumes guerrières. Des poètes et des artistes bricolent leurs propres outils de communication pour sortir de l’anonymat. Ils mutualisent leurs faibles moyens. Ils pratiquent l’insubordination collective, l’insolence constructive, l’interactivité créative. Le Premier poème avec ses audaces, ses provocations, ses maladresses, vaut toutes les productions suivantes.

 

L’année de la rupture est, sans conteste, 1964. La parution du manifeste Poésie Toute, de Mohammed Khaïr-Eddine et Mostafa Nissabouri, un bulletin de huit pages. Suivent en 1965, à l’initiative de Mostafa Nissabouri, deux cahiers de seize pages, plutôt deux carnets, intitulés Eaux Vives, sans images, avec des poèmes, en cent exemplaires. Ils sont restés gravés dans ma mémoire. Je me les étais procurées à la Librairie des Ecoles de Casablanca.

 

Comment ne pas penser à Abdallah Stouky (1946-2022) ? Abdallah Stouky, journaliste efficace, éditeur perspicace, penseur visionnaire, pédagogue sémillant, membre du comité de rédaction de Souffles. En 2016, Abdallah Stouky, cloué dans un lit d’hôpital, témoigne sur l’éradication de Souffles : « Je voyais bien que Souffles vivait ses derniers trimestres, qu’il changeait de nature, de ligne, de sensibilité. On me confiait, sous le sceau du secret, avec des airs empruntés, que Souffles se faisait hara-kiri. La responsabilité du coup de barre revenait à Abraham Serfaty, présenté comme un marxiste extrémiste en rupture de banc, activiste déraisonnable, agitateur dangereux. Il aurait subjugué Abdellatif Laâbi en le métamorphosant en instrument de gauchisation. On connaît la lourdeur cruelle des sentences. Aux yeux de la justice marocaine de ces temps exécrables, c’était le prix à payer pour déviation idéologique. La collection complète de Souffles fut arborée comme preuve à charge. On a cadenassé nombre de militants d’Ila Al Amam et du mouvement du 23 Mars, que l’on savait inoffensifs, pour la plupart dérisoires jobards et jocrisses dépassés par les événements. Le poète-cinéaste Ahmed Bouanani, corédacteur de Souffles, résumait nos espérances : « Nous avons d’abord bâti dans le sable / Le vent a emporté le sable / Nous avons bâti dans le roc / La foudre a brisé le roc / Il faut maintenant qu’on pense sérieusement / À bâtir à partir de l’être humain ». La revue Souffles, unique et singulière, essentiellement irriguée par les ressources fertilisantes de la langue, aura finalement été « une cabine de commande de l’imagination créatrice », un météore fécondateur, sans postérité » (Abdallah Stouky).

 

Abdallah Stouky, fin analyste des permanences vivantes de la culture populaire, n’a cessé d’en révéler les richesses créatives, singulières, ingénieuses, judicieuses, que l’ethnologie coloniale classait dédaigneusement  dans le folklorisme. Je retiens un exemple parmi mille, la halka, étymologiquement cercle, théâtre à ciel ouvert, accessible au tout venant. Dans la société marocaine, légendairement hospitalière, réputation démesurée par les temps qui courent, la culture ne se marchande pas. « Certains considèrent toujours la halka comme un spectacle mineur. Et pourtant, c’est un théâtre authentiquement marocain. Jusqu’à quand s’obstinera-t-on à n’appeler théâtre que les dramaturgies occidentales. Les acteurs improvisent avec beaucoup d’inventivité. La troupe, composée de quelques personnes, entre quatre et sept, se passe de décor factice. Les costumes et les accessoires font fi de toute vraisemblance. Les rôles féminins sont tenus par hommes affublés de robes.  Les musiques et les bruitages s’improvisent. Des comédiens, virtuoses dans les rôles de bouffons, de pitres, tel Bak’Chich à Marrakech, acquièrent une renommée au-delà des limites régionales. Dans la halka, les comédiens utilisent des procédés plus efficaces que la rupture pure et simple de l’action. Des spectateurs peuvent s’intégrer au spectacle » (Abdellah Stouky, Où va le théâtre marocain, revue Souffles, numéro 3, 1966)

 

​​​​​© Crédit photo : Mustapha Saha, « Abdallah Stouky » portrait, peinture sur toile, dimensions 65 x 50 cm.

 

Le Living-théâtre américain s’est inspiré de la halka, de la transe gnaoua. Essaouira, Tanger, base arrière de la Beat Generation, étaient les destinations favorites de ses fondateurs. J’ai eu le bonheur, avec Georges Lapassade, de les accompagner au Festival d’Avignon en 1968, où leur intervention tonitruante a secoué les institutions établies. Julian Beck, sachant que j’étais marocain, me parlait sans cesse des vertus curatrices, inspiratrices, purificatrices du kif. Paradise Now, Le Paradis ici et maintenant, préconisait cette année-là, la suppression de l’argent, des frontières, des cartes d’identité, des passeports, la consommation libre de la marijuana. Les procès outre-Atlantique de Julian Beck et de Judith Malina en ont fait des héros de la désobéissance civile, dans la tradition philosophique, écologiste, anarchiste américaine  d’Henry David Thoreau (1817-1862).

Je revoyais épisodiquement Abdellah Stouky quand il passait par  Paris. La tentation de s’y installer définitivement l’a un certain temps taraudé. Nous avons repris contact téléphonique jusqu’à ses derniers jours. On me rapporte que sa bibliothèque, patiemment, passionnément constituée, a été dispersée, honteusement brocantée, mise à l’encan. Il nous arrivait de chiner chez les bouquinistes le long de la Seine. Il me disait que sa bibliothèque était son bien providentiel. Que fait la Bibliothèque Nationale, que font les Archives du Maroc, si cette vigilance leur échappe ? 

La revue Souffles, est en soi une révolution culturelle. Elle se libère résolument du complexe d’infériorité inoculé par le colonialisme. Elle considère la langue française comme un patrimoine humain, et non un butin de guerre comme l’a suggéré agressivement, Kateb Yacine. Souffles,  réaction vitale contre l’étouffement, introduit  une nouvelle esthétique diversitaire. Jeudi, 27 janvier 1972, la police marocaine exécute à l’aube un coup de filet sur tout le territoire. Des poètes, des artistes, des enseignants, des étudiants sont raflés. Abraham Serfaty et Abdellatif Laâbi figurent en tête des cibles. Abdellatif Laâbi est torturé, condamné à dix ans de prison. Abraham Serfaty passe à la clandestinité pendant deux ans. Il est finalement arrêté, supplicié, incarcéré pendant dix-sept ans. Les intellectuels sont laminés. Les campagnes d’alphabétisation sont bloquées. Les études de philosophie, d’anthropologie, de sociologie sont prohibées. Demeurent les érudits traditionnels, les technocrates opérationnels, les folliculaires conventionnels. 

 

Je revisite le premier numéro de Souffles. Euphorie contestataire des années soixante. Beaucoup de rides. De belles rides de vieillesse. Les contributions de Mohammed Khair-Eddine sont toujours aussi vives. Il écrit à Mostafa Nissabouri. Digest : « Nous sommes des aigles ou non ? Je crève d’asphyxie. Je souffre de vivre dans ces bas-fonds avec une meute de chacals, dévoreurs des vieilles brebis du seigneur. Leurs problèmes ? L’argent, la bouse, le chiendent, le froid. Ce choc me fait entrevoir le vrai gouffre. Je reprends mon travail. Je projette un récit complexe, où délire et poésie se confondent. J’ai du phosphate. Aux consciences de s’ouvrir aux vices en effritement. Je suis quasiment sacrifié, par saccades. Mon désarroi ne se voit pas. C’est une poignée de baroud prête à sauter. Nous devons nous imposer. Nous dénoncerons les canibalisateurs du peuple. Nous attirerons l’attention des siphonneux, des calamiteux, des crocodiles, des victimes, des apprentis-sorciers, des hypnotisés. Ceux, parmi nous, qui se réclament de l’avant-garde se leurrent. L’avant-garde est africaine » (Mohammed Khair-Eddine).

En Mai 2024, Mostafa Nissabouri autoédite La Variable poétique en premier. Une amie me l’envoie. Se tamise l’essentiel, la nature et l’écriture. « On se réveille un matin avec l’intention d’interrompre les visites, quelques fleurs à la main, aux phrases convalescentes » (L’Épître de l’île déserte). Il faut permettre aux phrases, délivrées des emprises phallocratiques, leurs métamorphoses ascensionnelles, leur reconversion en étoiles éternelles. Quête du poème cosmique, sans ancrage, sans amarrage. S’émerveiller des splendeurs minérales, végétales. S’immerger dans l’immensité océane. S’abstraire dans la nitescence sidérale. Heureux celui qui a, pour unique vêture, l’habit de poète.

 

© Mustapha Saha

 

***

 

Pour citer ce témoignage illustré & inédit

 

Mustapha Saha (texte & peintures), « Mostafa Nissabouri. Le premier poème », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet, mis en ligne le 10 mars 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/noi2025/ms-mostafanissabouri

 

 

 

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13 décembre 2024 5 13 /12 /décembre /2024 16:53

N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Florilège des poèmes primés au Concours féministe de « Poèmes engagés & féministes pour le 25 novembre 2024 » & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Créations poétiques

 

 

 

 

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Femme, debout

 

 

 

 

Poème primé 2024 de

 

Nabila Haouche

 

Poétesse Algérienne, licenciée en langue francaise,

enseignante au secondaire en Algérie

 

 

 

 

Crédit photo : Mary Cassatt, « Lilas à la fenêtre », nature morte, peinture tombée dans la domaine public.

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À  toutes ces filles dans les rues

À  celles qui mendient l’espoir

 La vie

À  toi sœur

 À toi mère

 À toi l’amie

Je reste debout

À  toi  ouvrière dans un champ

À  toi devenue soldat dans un camp

À  toi  femme

 À  toi  l’enfant

Je reste debout

À  toutes ces larmes glacées

À  tous ses seins asséchés

À  toutes ces fleurs arrachées

Je reste debout

À  toi violée par tous les temps

À  toi vendue dans un camion

À  toi vendue par tes parents 

Je reste debout

À  toutes ces libertés bafouées

À  tous ces espoirs refoulés

À  tous ces corps mutilés

           Debout, debout 

 

 

© NABILA HAOUCHE, ALGER, Algérie. Novembre 2024.

 

___________

 

Pour citer ce poème féministe, inédit & engagé pour l'égalité des sexes & l'élimination des violences faites aux femmes 

 

Nabila Haouche, « Femme, debout », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : AUTOMNE 2024 NUMÉRO SPÉCIAL | NO IV | « Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) », 1er Volet, & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 13 décembre 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noiv/nh-femmedebout

 

 

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19 juillet 2024 5 19 /07 /juillet /2024 16:07

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Dossier majeur | Florilège | Astres & animaux & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Créations poétiques

 

 

 

 

 

 

انا في طريقي إليك​​​​​​

 

و

 

 

 لما يصرخ البط حين يطير؟

 

 

 

 

 

 

 

آمنة الوزير/Emna Louzyr

 

 

 

 

Crédit photo : « Olivier en fleurs ». Capture d'écran de l'image libre de droits du site Commons.

​​​​​​

انا في طريقي إليك

 

 

انا في طريقي إليك

فهلا فتحت لي الطريق؟

 

أنا في طريقي إليك

والطريق قبل الوصول إليك

ألغى كل معاني الطريق

فهلا فتحت لي المدى؟

 

أنا قادمة إليك

فانتظرني على شفى دفق الليالي

حتى أشرب من راحتيك

 

كزيتونة عمر مبتغى

تورف ظلالا لأعين التعبى

وتنأى دون الوصول إليك

 

وانتظرني في القصيد 

وأشعل لي نجمة أو نجمتين

حتى لا أتيه في صحراء ذاتي

وآتية في الطريق إليك.

 

Crédit photo : « Olivier ». Capture d'écran de l'image libre de droits du site Commons.

 

لما يصرخ البط حين يطير؟

 


عاد الصيف
وعاد جيلبارت
وكلبه
وصراخ كلبه
و انا في مكاني
بيني و بين قشة النجاة
مسافات الرعود
وأمطار
وصمت


عاد الصيف
وجيلبارت
وكلبه ونباح كلبه
رفيق الأرق
كم من ورقة على شجرة اللبخ؟
لما يصرخ البط حين يطير؟
وهل أكلت الكلاب السائبة بقية غدائي؟


عاد الصيف
و جلبة الشوارع
فرحة بعودة الشمس
وبيني وبين نفسي
وعد صيف
ونباح

 

© آمنة الوزير

 

___________

 

 

Pour citer ces poèmes inédits en arabe 

​​​​

آمنة الوزير/Emna Louzyr, «» & « لما يصرخ البط حين يطير؟ », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 19 juillet 2024. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/2024/noiii/el-2poemes

 

 

 

 

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