29 septembre 2020 2 29 /09 /septembre /2020 10:43

Megalesia 2020 | Annonces diverses

 

 

 

Invitation aux

 

Soirées de Barbara 

 

au Lyceum

 

(Club International de Genève)

​​​​

​​​​​​​

 

Barbara Polla

Site où elle publie régulièrement :

https://sarasvati.fr/

ou

https //womentoday.fr/

Blog officiel : 

https://barbarapolla.wordpress.com/

Site officiel de la Galerie :

https://analixforever.com

 

 

 

​​​​​​​© Crédit photo : Le visuel ou l'affiche de l'invitation aux Soirées Barbara, 2020. 

 

 

 

Le Lyceum Club International de Genève a le plaisir de vous convier à une soirée exclusive pour des oreilles coquines :

 

LES SOIRÉES DE BARBARA

 

Jeudi 1er octobre 2020 de 19h00 à 20h00

L'auteure Barbara POLLA y récitera ses "Poésies érotiques" accompagnée à la guitare par Andres Tabares. 

Règles du jeu : venir avec un.e partenaire pour pouvoir être assis.e à ses côtés.

 

Dress code : soirée d'alcôve

Inscriptionrameaudor@bluewin.ch

Maximum : 10 paires

Entrée : libre (nous passerons un chapeau pour le guitariste)

Lieu de l'événement :

Librairie Le Rameau d’Or, 17 Boulevard Georges Favon 1204 Genève, Suisse. 

 

Source de l'information : 

​​​​

Barbara Polla

 

 

 

© Crédit photo : "Lyceum" Identité visuelle du Club International de Genève. 

Téléchargez l'annonce des soirées...

 

***

 

Pour citer ce texte 

 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES, « Invitation aux soirées de Barbara au Lyceum (Club International de Genève) », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiquesMegalesia 2020, mis en ligne le 29 septembre 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/soirees-barbara

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
28 septembre 2020 1 28 /09 /septembre /2020 15:11

Megalesia 2020 | Bémols artistiques | Expositions virtuelles 

 

 

 

Paysages.

 

Peindre en confinement ​​​​​​ 

 

 

 

 

 

 

Mariem Garali Hadoussa

 

Artiste peintre & poète

Présidente de lassociation "Voix de femme nabeul"

 

 

 

 

 

© Crédits photos : Mariem Garali Hadoussa "Sept tableaux de paysages", exposition virtuelle inédite, 2020. 

 

***

 

Pour citer ce bémol artistique

Mariem Garali Hadoussa, « Paysages. Peindre en confinement », exposition virtuelle inédite, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiquesMegalesia 2020, mis en ligne le 28 septembre 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/exposition-mariemgaralihadoussa

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia Expositions virtuelles
28 septembre 2020 1 28 /09 /septembre /2020 13:09

 

REVUE MDV | N°1 | Célébration | DO  (Dossier) 

 

 

 

 

Les poèmes de Marceline Desbordes-Valmore

 

chantés, parlés, accompagnés

 

 

 

 

 

 

Annpôl Kassis

 

 

Brève introduction à la formation et aux savoirs littéraires et musicaux de Marceline Desbordes-Valmore

 

 

Avant toute présentation de la poésie de Marceline Desbordes-Valmore, sa musique et ses musiciens nous souhaitons poser plusieurs fondamentaux en ouvrant notre approche à sa culture, ses talents et compétences. 

« La musique est l’essence, la musique est aussi la raison de ses vers

Il fallait une oreille sûre voire absolue et une culture musicale réelle, pour produire des textes aussi variés que des élégies, des épitres, des cantiques, des complaintes, des ritournelles, et même des comptines pour enfants. Une telle variété des formes suppose des choix expressifs savants et toutes sont soigneusement composées : prosodie, rythmes, structures, même rimes et versifications de chaque poème qui lui souffle une musicalité : tonalité/tons/ teintes et couleurs. Il fallait donc une sureté de plume pour se plier au double impératif de la mise en musique et en voix visant à des interprétations de salons (à l’époque) ou plus libres de nos jours.

Or, dès l’âge de 10/11 ans, à partir du moment où elle quitta sa ville natale Douai pour la Guadeloupe, Marceline Desbordes-Valmore acquit des connaissances de façon pragmatique non formelle, en jouant, récitant, lisant, disant des textes et chantonnant dans les théâtres, toutes activités destinées à couvrir les frais du voyage engagé par sa mère ou assurer leur survie quotidienne.

De retour en France et encore très jeune, remarquée à Rouen comme comédienne, elle fut invitée à Paris et elle eut pour Maitre Auguste-Ernest-Modeste GRETRY qui fit son éducation musicale, la guida dans l’apprentissage de l’art du chant et la fit engager à l’Opéra-comique où à moins de vingt-deux ans la jeune soprano avait interprété déjà avec succès Lisbeth de Grétry (1804), Julie de Spontini, Camille de Dalayrac, puis le Calife de Bagdad de Boieldieu. En 1807 au théâtre de la Monnaie de Bruxelles, elle fut brièvement employée comme dugazon (mezzo- colorature, souple et modulé), pour Une heure de Mariage, autre opéra-comique de Dalayrac.

Qu’elle n’ait pas persisté dans cet art du chant fut un choix car la voix est le plus fragile et part autant de l’âme que de la technique qu’un rien peut altérer, avec le risque de dénaturer une interprétation. Travail exigeant et très aléatoire : il n’est pas étonnant qu’au-delà d’écouter sa fine voix qui la « faisait pleurer », elle ait renoncé au chant en faveur de l’étude de textes de comédienne. De plus, si ce dernier emploi est tout aussi exigeant, il ouvre davantage de perspectives et il offrit à la jeune femme d’enrichir ses références littéraires et linguistiques, en la sensibilisant aux compositions textuelles, aux variations des expressions langagières et sémantiques, et à tout ce qui participe d’une compréhension et interprétation complètes et réussies. Et ce fut toujours avec succès qu’au grand théâtre de Lyon, dès 1808 elle interpréta L’École des femmes, La Fausse Agnès de Destouches ou Nanine de Voltaire. 

Enfin, mariée et mère de trois enfants depuis 1826, elle n’eût pu ajouter à ses obligations familiales et à son activité d’écrivaine-poétesse, la charge de comédienne. D’autant qu’elle fut très impliquée dans la vie sociale, n’hésitant pas, par exemple à aider les plus démunis.

C’est pourquoi nous considérerons ses œuvres comme nées d’un parfaite artiste en poésie, doublée de réelles compétences musicales, loin des créations « spontanées » d’un esprit « féminin mélancolique», comme il fut répété tout au long du XXème siècle malgré ses indéniables succès et l’admiration des lecteurs et autres artistes. 

Nous étudierons son œuvre sous deux aspects : le lyrisme poétique des textes et les principales œuvres (les plus connues aussi) mises en musique par les compositeurs, musiciens ou récitants qui l’interprétèrent et continuent de le faire.

 

 

 

I- Lyrisme poétique chez Marceline Desbordes-Valmore

 

« Rien dans sa poésie n’est massif d’édifice, contours, modelé, imitation..., construction ; tout y est coulant harmonieux, vibrant et mélodieux ; tout y est musique et transfiguration. »
Un point fort que nul de conteste et qui fait la synthèse de ces différents constats, c’est le fait d’évoquer la poésie lyrique ou le lyrisme des poèmes de MDV. Tous les auteurs et critiques d’époque et au-delà, s’accordent pour situer Marceline Desbordes-Valmore à l’aube de V. Hugo et de A. de Vigny, et déclarer sa poésie « lyrique » et préconisant le « romantisme poétique », comme, le tout premier, Ste Beuve le déclara, repris et confirmé par Verlaine.

Mais qu’en est-il du lyrisme et qu’en est-il en poésie ? 

Le concept de lyrisme issu de l’instrument lyre, est en rapport étroit avec l’idée de musique et de déclamation au Moyen Âge notamment, où les poèmes, versets, strophes étaient chantés ou accompagnés instrumentalement telles les pastourelles, les odes, les dits, les ïambes, les sonnets, les sextines et donc toujours en recherche d’effets mélodique formels.  

Cependant dès le XVIIIème siècle, et plus encore au XIXème, s’ajouta un élément de subjectivité, et l’expression de sentiments personnels, sens que la vague romantique développera largement. La poésie lyrique est née et la sensibilité se traduit concrètement par l’image. Les émotions personnelles, amoureuses, nostalgiques, religieuses vont être suscitées ou illustrées par le spectacle de la nature, des couleurs vives, des animaux, tous symboles qui les cristallisent l’attention et élèvent le sens.

Chez Marceline Desbordes-Valmore, la nature (ciel et terre ; lumière et ombre, air, fleur et champs), « le souffle de l'univers »,  l’eau, (la vague, l’océan, la mer, le fleuve, le ruisseau), les animaux de l’oiseau (hirondelle, alouette, passereau) aux insectes (cigale, papillon, ver) reviennent régulièrement, images qui selon Auguste Darchain :  « déjà s’exhalent, à travers des gémissements, tout mélodieux, ces beaux élans de passion désolée, qui la mettent tant au- dessus et à part [...] de celles même qui ont osé chanter dans le mystère » , ou qui l’habite comme l’écrit Ste Beuve, elle « fut, comme le première hirondelle [particulièrement récurrente chez elle], toujours empressée, quoique craintive. » Image, sonorité, sens et sensibilité à vif, fragile et furtif à l’aube de ce que de nouveau Ste Beuve (un de ses plus grands amis) qualifiera de « printemps romantique. » 

 

Elle développa cette tendance au lyrisme d’images, de mouvements, au-delà des langueurs de l’amoureuse délaissée ou rêveuse, en s’investissant dans le soutien actif aux plus pauvres et s’élevant contre la misère, la violence et l’injustice.  

« Souvent les vers de Marceline ne sont que des cris, des plaintes, parfois de prières mais toujours ils sont la voix de l’âme. »

Ainsi en est-il en 1834, à Lyon lors de la révolte des canuts violemment réprimée où Dans la Rue, elle dénonça les massacres contre les ouvriers qui la fit « grand poète religieux de la pitié sociale » et qu’Auguste Dorchain compare aux Châtiments de Victor Hugo et aux Tragiques d’Agrippa d’Aubigné. 

... J’écoutais mourir la ville en flammes/J’assistais vive et mortes au départ de ces âmes
Que le plomb déchirait et séparait des corps/Fête affreuse où tintaient de funèbres accords
Les clochers haletants, les tambours et les balles/ Les derniers cris du sang répandu sur les dalles...
Je l’entendis sept jours/Seul requiem chanté dans le grand cimetière

 

II – En musique et en chansons

 

« La musique lui a apporté la poésie, et c’est encore la musique qui transporte sa poésie à travers le monde car amis et inconnus mettent encore en musique ses petits chants. » 

 

Au début de sa carrière, MDV composa elle-même des musiques pour accompagner ses poèmes, simples ligne mélodique s’appuyant sur une prosodie bien construite autour du   rythme et de la cadence, pour commencer celui de la romance, de plus en plus élaborée avec l’expérience. Car bientôt elle aborda maintes formes d’écrits : de l’élégie à la complainte, de l’épître au cantique, de la romance à la chanson, aux comptines pour enfants et même aux chants engagés. Une telle diversité stylistique ne put qu’encourager à la mise en musique orchestrale ou vocale, les compositeurs et compositrices – et pas des moindres, encore qu’aux yeux de la discrète Marceline Desbordes-Valmore il n’y eut aucune hiérarchie – à travers le temps et jusqu’à nos jours.

Les poèmes le plus souvent mis en musique ou interprétés peuvent être très courts, comme c’est le cas du plus courus et le plus dits Les roses de Saadi – 3 tercets rimés si brefs que toute l’attention de l’interprète, du lecteur ou du chanteur comme de l’auditeur, est éveillée par toutes les modulations rimées et réceptives à l’harmonieuse ligne mélodique du texte. Il en va de même d’ailleurs des autres romances dites de salon (car interprétées dans les salons des grandes familles), que furent S’il avait su, la Sincère ou L’Amour, Ma Chambre (parfois connue sous les titres Ma demeure ou La chaise).

Le plus grand nombre de poèmes de Marceline Desbordes-Valmore mis en musique à l’époque sont de Pauline DUCHAMBGE (1778-1856), compositrice, pianiste et professeur et même chanteuse, dont les Carnets de Chansons et Romances contenant 400 œuvres, ne comptent pas moins de dix pour cents de textes de la poétesse.  

Cependant dans la première moitié du XIXème siècle, nombreux sont les musiciens qui composèrent des romances, et autres accompagnements musicaux pour lectures et « dits » (très en vogue alors). Pour n’en citer que quelques-uns, en dehors des anonymes Melle T. ou Melle G. (soumise à l’interdit d’apposer leur nom et leur signature sur des œuvres publiques) il y eut un Nocturne  pour piano et harpe de Mme Caroline de Martainville (de la chapelle et de la musique particulière du roi), ou Joseph Henri Mees, (1777-1856), biographe et ami de Gretry, qui mit  en musique le Billet ou en 1849 Salvator sur les Cloches du Soir, et même en 1863 une transcription d’une musique de Beethoven en une «  chanson vocale » pour une jeune élève par son professeur Melle AM.B. Sans oublier... Rossini lui-même (1792-1868) qui s’alanguit mélodiquement sur Le Saule Pleureur (entre autres.)

Ces premières avancées dans la romance et chanson de salons vont s’intensifier dans la seconde moitié du siècle, et c’est grâce aux poèmes de Marceline Desbordes-Valmore, que va naître littéralement ce qui fera la gloire de la musique française et musique qui rayonnera internationalement avant et après la première guerre mondiale et depuis : La Mélodie Française. 

En effet, pour rester dans l’aspect chronologique, les jeunes musiciens de la génération suivante _ qui laisseront un nom dans l’histoire de la musique _ s’y essaieront tous et choisiront pour support l’œuvre de la poétesse. Pour ne citer que les plus en vue on trouve le jeune César Franck (1822-1890), le très jeune Camille St Saens (1835-1912) qui à l’âge de sept ans mis un poème en musique pour son professeur et G Bizet (1838-1875) qui composa sa célèbre Berceuse en transposant l’air populaire de Dodo l’enfant do

La France ne fut pas seule, ce qui montre que la langue française rayonnait encore à l’étranger, outre la Belgique, pays francophone et francophile de toujours dont sont issus nombre de musiciens cités, ses poèmes donnèrent lieux à des créations dans des familles de musiciens néerlandais et norvégiens, vivant en France voire à Paris. Chez les premiers G. Lange-Cairny écrivit une série de dix Mélodies dont quatre poèmes de Marceline dont les Roses de Saadi et surtout l’Espoir ; chez les seconds, les Roses...encore trouvèrent leur écho dans une musique de E. Selmer (de l’Opéra -Comique). Et toujours dans l’évasion hors de France, un compositeur franglais, (mais né et installé au Havre) Henry Woollett (1864-1936) composa plusieurs mélodies sur la base de plusieurs poèmes de Marceline créa un album intitulé Marceline ou la Vie d’une Femme dont certains dont N’écris pas, Le Refuge, ou l’Absence seront repris de nos jours par des interprètes de chansons populaires. Plus loin encore, après la guerre, les poèmes de Marceline traversèrent l’Atlantique jusqu’à atteindre Montréal au Canada où Auguste Descarries (1864-1958) composa lui aussi un album intitulé Trois poèmes de Marceline  édités après sa mort au début 1960 et repris plus tard dans les années 2000.

Pour revenir à l’investissement personnel, plus social et religieux que politique, du moins au plan conscient, car l’un ne va pas sans l’autre, de Marceline Desbordes, a été vue plus haut par sa dénonciation des massacres des Canuts (mis en musique par une anonyme). 

Mais à l’époque déjà son engagement fut traduit en musique par Adolphe Adam (1809-1856) dans deux romances dites « à caractère social » dénonçant l’esclavage : Le Nègre et Restez enfants  

« Jouez dansez beaux petits blancs /, Pour être beaux restez enfants / Nègre captif courbé sur le rivage... / Je te vois rire en songeant à la mort 

Pauvre et content / Jamais le Noir paisible n’a traversé les eaux / Jamais d’un homme noir on entend les sanglots. »

 

Et de nos jours...

De la période post _ deuxième guerre mondiale jusqu’au XXIème siècle, si Marceline reste toujours discrète elle est bien présente en poésie et musique contemporaines : En 1948, à la Maison de la Pensée Française, Louis Aragon déclarant Marceline Desborde Valmore « première femme résistante », déclamait avec emphase le poème cité plus haut sur le massacre des Canuts à Lyon 1834. Dans le même sens Aimé Doniat _ grand ténor français ténor chanta Le chant du Déserteur, dans son cas, pour protester contre la guerre en Algérie. 

N’est-ce pas là, la modernité des combats de Marceline Desbordes-Valmore ?

 

En 1955, la raffinée Juliette Gréco dit Les roses de Saadi sur une musique de Reynaldo Hahn.
 

Jamais ne cessèrent les interprétations et les créations sur et autour de ses poèmes. On la retrouve toujours auprès de nos amis francophones, de Belgique du Canada – autant sinon plus qu’en France, ce qui nous ravit. Par exemple ce musicien interprète compositeur et même conteur qu’est magnifiquement sensible Julos Beaucarne a mis en musique « Qu’en avez-vous fait ? » ce douloureux poème qui interpelle, questionne et met en doute (sans apporter de réponse) dans un de ses premiers albums Mon terroir c'est les galaxies, fin des années 1970.

Belge aussi Karin Clercq (née en 1972) qui chante La Sincère sur une musique de Guillaume Jouan.

En France, l'intérêt pour Marceline Desbordes-Valmore demeure autant chez les musiciens et interprètes que chez les « diseurs » et lecteurs à voix haute qui s’accompagnent de musique spécialement élaborée autant que dans la chanson populaire actuellement.

Par exemple Les séparés » un poème interprété fin des années 1990 par Julien Clerc et repris en 2007 par Benjamin Biolay dans un album intitulé Trash Yéyé, 2007.

Pascal Obispo, en février 2016, a sorti un album baptisé Billet de femme, dont les textes sont des poèmes de Marceline Desbordes-Valmore ; ou Réglo qui en 2019, a pour sa part mis en musique et interprété sur YouTube Voix de l’amie Marceline Valmore.

Youtube fourmille de « dires » imagés, avec ou sans accompagnements orchestraux, parfois semi-chantés et avec des intonations nouvelles. Difficile alors de faire un choix, il suffit de se laisser porter.

Mais le plus beau moment fut la réécoute complète  sur  France- Culture de la remarquable émission présentée le 1er juin 2009,  « Chanson boum boum »  au cours de laquelle Françoise Masset (soprano) et Claude Lavoix  (piano),  donnèrent corps et vie aux musique de Pauline Duchambge, simultanément révélant une vraie grande compositrice un peu négligée sinon oubliée, un phrasé savoureux, et des commentaires passionnants sur les œuvres de ces deux grandes amies que furent la musicienne et la poétesse ou l’inverse ?

 

Brève chronologie des publications des œuvres de Marceline Desbordes Valmore
 

Entre 1816/17 et 1817 : Romances : publiées dans Le Chansonnier des Grâces et dans l’Almanach des Muses : mises en musique par Pauline DUCHAMBGE
Début 1819 : Élégies, Marie et Romances : 1ère publication

1820 : Poésies 

1825 : Élégies et Poésies Nouvelles

1830 : version définitive de Poésies de Mme Desbordes-Valmore

1832-33 : Les Pleurs
1839 : Pauvres fleurs
fin1842- printemps 1843 : Bouquets et Prières

1861-1869 : Poésies Inédites

 

Quelques Références Bibliographiques :

Documents d’époque consultés sur Gallica :

Les chefs d’œuvres lyriques de Marceline Desbordes Valmore : choix et notice d’Auguste Dorchain (Paris-Porche 1909)
Présentation du catalogue de l’exposition de la BNF : Hommage les 100 ans du décès de Marceline Desbordes-Valmore (1859-1959)
Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore (2 volumes PUF Grenoble 1973)

Autres :
Marceline Desbordes-Valmore : Poésies- préface de Yves Bonnefoy, Gallimard-Poésie 1996.
Anthologie de la poésie française : XVIIIème, XIXème, XXème siècles, Gallimard, La Pléiade 2000.
Stefan Zweig : Les grandes Biographies (Marceline Desbordes-Valmore pp. 227-296, ; La Pochothèque – Le livre de poche réédition 2014 ; 1ère édition 1924)

Également  

Europe : revue littéraire mensuelle n°1091/Mars2020 : poésie & chanson

https://www.franceculture.fr/emissions/chanson-boum/marceline-desbordes-valmore-et-pauline-duchambge-romances-francoise-masset Claude Lavoix piano/ Françoise Masset soprano : Romances de salon, de Marceline Desbordes-Valmore et Pauline Duchambge, émission du 1er juin 2008.

Articles sur Wikipédia, dont Les compositeurs autour des Poèmes de Marceline Desbordes- Valmore 

Quelques liens sur You tube : possibilité d’écouter et même avec effets visuels :

https://www.youtube.com/watch?v=ekK3ryjwtog: N’écris pas- lu par Christine Mattei- Barreau
https://www.youtube.com/watch?v=EVkrbL4_Gx0: Promenade d’Automne- musique de John Williams, réalisateur Papidou 1934
https://www.youtube.com/watch?v=l9dRqp7UJeg Qu’en avez-vous fait https://www.youtube.com/watch?v=t-qbh3az3Rk : N’écris pas (2002) et Les Séparés – de et par Julien Clerc
https://www.youtube.com/watch?v=8XGnGBj8jTU :  Le serment-Poé’zic mis en musique et chanté par Sélian
https://www.youtube.com/watch?v=BJ5CewZgsCQ : L’attente poème lu par Léa pour Audiocite.net
https://www.youtube.com/watch?v=dEam-BrHzxI : les roses de Saadi- Frank Hamon musique et dit
https://www.youtube.com/watch?v=-s0b3HYkseU    Quelques notes de poésie Romain Foret
https://www.youtube.com/watch?v=vz6qgY4ORy0 Catherine MAISSE in. Les Roses de Saadi -musique CH. Manen, arrangement et accompagnement par André Grassi et son orchestre

 

Pour citer cet article

Annpôl KASSIS, « Les poèmes de Marceline Desbordes-Valmore chantés, parlés, accompagnés »Marceline Desbordes-Valmore|Revue annuelle, internationale, multilingue & poéféministe (poefeminist)« Célébration », n°1, mis en ligne le 28 septembre 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/periodiques/mdv/no1/poemeschantes-kassis

 

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REVUE MDV - dans REVUE MDV
26 septembre 2020 6 26 /09 /septembre /2020 17:33

Megalesia 2020 | Entretiens artistiques, poétiques & féministes

 

 

Thomas de Vuillefroy

 

répond à nos questions

 

 

 

 

Propos recueillis par

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

​​​​​​​© ​​​​​​​​​​Crédit photo : "Portrait de l'artiste Thomas de Vuillefoy".

 

 

Thomas De Vuillefoy peintre intimiste nous a fait un récit touchant de son parcours atypique jusqu’à sa consécration. Il a participé à  la 22ème édition d’ART PARIS 2020 qui s’est tenue au Grand palais du 10 au 13 septembre. 

 

 

Maggy De Coster : Parlez-moi de votre itinéraire de peintre, de vos motivations et de votre méthode ou technique de travail ? 

 

Thomas De Vuillefoy : Cela fait très peu de temps, peut-être un mois que je comprends que je suis motivé par la mauvaise cause. J’ai été plié à 25 ans et j’ai ressenti à cette époque de ma vie une grande humiliation. Si je reviens un peu en arrière, aux alentours de 21 ans j’ai appris le dessin en classes préparatoires aux concours des écoles d’art à l’ESAG-Penninghen. À cet âge, j’avais déjà fait mon service national, travaillé plus de deux ans, financé moi-même mes études, j’avais un diplôme d’accès aux études universitaires, fait une année de droit, déjà déménagé quinze ou vingt fois ; j’étais profondément dépressif et suicidaire depuis mon enfance. J’étudiais le dessin et la peinture sans faire de plan de carrière, j’étais obnubilé par la Parabole des talents et j’avais à cœur de développer le talent qui justement m’avait été donné, c’est-à- dire le dessin. À un âge où l’on décide d’être graphiste, architecte d'intérieur, ou directeur artistique à Berlin ou une autre ville de rêve, je ne souhaitais qu'apprendre à dessiner mes enfants et je n’en avais pas encore… Donc j’étais bizarre, un loup solitaire qui aurait bien aimé avoir des amis, rire, aimer et être aimé, mais ce n’était pas le cas. Je faisais peur et pitié à la fois. 

Il faut beaucoup d’énergie pour plier un homme ou une femme. C’est à proprement parler hallucinant la quantité de ressources dont dispose un individu qui lutte, je me suis fait plier quand même et j’ai connu les hôpitaux, les cliniques, l’appartement thérapeutique et l’art-thérapie dans un service de jour animé par de vrais artistes. Conjointement aux soins que me prodiguait le secteur médical, je rencontrais des amis peintres professionnels, dont Jean Pierre Cormontagne qui était plus âgé que moi et qui m’a transmis un beau regard, une analyse profonde et cultivée sur notre art, et l’exigence aussi… dans de superbes soirées de discussions autour de la dernière œuvre produite. Il était sourd à moitié au début puis complètement et nous échangions sur des papiers, nous n’avions pas un sou, cependant nous étions très riches, nous le ressentions comme tel. 

Je n’aurais jamais pensé pouvoir ou décider d’être peintre lors de mes études. Le parcours heureux d’un peintre dépasse largement le petit cadre de la volonté personnelle. Il y a tellement de facteurs merveilleux qui entrent en jeu comme les rencontres où recevoir une aide au bon moment par exemple. Ce qui m’a mis sur cette piste, c’est la souffrance, une peine qui s’est transformée au fil des ans en cadeau. Je peins parce que j’en ai besoin, c’est viscéral. 

J’ai quitté la Picardie et l’appartement thérapeutique où j’y avais réalisé environ deux cents travaux pour l’Aveyron. C’était en 2007, je comptais me former en taille de pierre, mon but étant d’apprendre à manier les outils et surtout de savoir comment appréhender un bloc avec la méthode adéquate. À cette époque je n’avais pas encore décidé entre la peinture et la sculpture. J’avais réalisé des modelages et exprimé une certaine habileté sur pierre : j’hésitais. Par ce CAP de tailleur de pierre j’espérais aussi me rapprocher d’un souhait profond : être utile à une personne qui se présenterait plus tard et qui serait dépressive. Donner un horizon, par le travail physique et intellectuel, tourner une page en ayant le temps nécessaire… Toutes ces années d’études avaient servi à cela. J’imaginais plus jeune rebâtir des maisons, des châteaux avec des gens fragiles comme certains chantiers remparts dont le siège est d’ailleurs en Aveyron, à Montaigu. J’ai toujours ce rêve, je connais le site que je souhaite rebâtir. J’ai le temps encore. 

À Rodez, j’ai fait la rencontre de Jeanne Ferrieu, une galeriste qui m’a fait penser que j’avais tout intérêt à poser là mes valises et la servir tout en écoutant ses conseils. J’ai entamé une analyse avec une femme formidable. J’ai habité un petit village, Moyrazès environ huit ans. J’ai été accueilli par la municipalité qui m’a confié un très bel atelier. J’y ai encore des amis très précieux, François qui est psychiatre et sa femme Isabelle qui prit soin de moi comme l’aurait fait une mère pour son fils. Ces trois femmes m’ont appris à m’aimer, m’ont amené au pardon, m’ont conforté dans mes efforts, m’ont réconcilié avec la spiritualité. 

À Moyrazès, j’ai inventé ma propre technique de dessin à l’encre de Chine révélé au racloir. J’ai aussi inventé dans d’autres domaines d’activité.

 

MDC : Quelles sont vos sources d’inspiration et quelle place l’actualité et les faits de société occupent dans votre œuvre picturale ?

 

TDV : Lorsque j’ai commencé à peindre mon style était torturé à la façon des expressionnistes allemands du siècle dernier. Si, mes sujets ont changé aujourd’hui davantage tournés vers la vie que vers la mort et la souffrance. Ma famille est ma source d’inspiration. Mes enfants et ma femme m’ont inspiré ce que je pense être mes meilleurs travaux. J’essaye de peindre juste-bon-vrai pour ne pas rajouter du chaos au monde en y ajoutant mes mensonges. Je fais attention à ne pas verser dans l’engagement tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Je suis indépendant, je ne veux rien qui puisse m’obliger plus tard. Il y a aujourd’hui un art d’État qui ne me plaît pas. Les temps sont durs pour les artistes et j’ai bien l’impression que les subventions et les projets sont donnés selon des critères idéologiques. 

L’actualité me touche, du fait divers sordide, aux questions récurrentes sur l’avenir de notre pays, de notre civilisation, de nos voisins, de la planète ; et oui le monde est laid, les hommes et les femmes sont durs mais je ne veux pas le peindre puisque je l’ai sous les yeux. Sinon je ne vois pas à quoi je pourrai servir sinon prendre part à un mouvement pervers et quasi généralisé qui me fait l’effet de faire le croche-patte à l’humanité qui se retrouve de plus en plus proche du sol. J’ai nombre d’artistes dans la tête qui peignaient autrefois dans un monde qui était accro à l’amour de Dieu. Je veux être en filiation avec ces peintres-là, c’est ma façon de résister. J’ai failli faire une œuvre sur les gilets jaunes, je l’ai composée mais pas réalisée car cette violence, je la sens inscrite dans quelque chose de plus grand et ce mouvement funeste ne doit pas me regarder de trop près. Je peux être violent, tout le monde peut l’être, mais chacun est responsable de le devenir ou pas. J’ai beaucoup réfléchi à cette question de l’engagement puisque je viens de familles qui se sont illustrées pour certaines par les armes. Mais moi ça ne me regarde pas je peins ce que je ressens, ce que je veux, je ne veux pas ajouter ma pierre au conflit, je souhaite faire la paix avant qu’il y ait la guerre. 

 

MDC : Vous avez participé récemment à l’Exposition Art Paris 2020 qui s’est tenue au Grand Palais avec cinq de vos tableaux. Qu’en est-il de votre satisfaction personnelle ? 

 

TDV : Elle est grande, je ne peux pas dire moins. C’était une très belle exposition, j’étais le premier jour impressionné et affecté lorsque je voyais passer les gens en marchant à dix mètres, posant sur ma peinture un œil fugace. Mon travail a besoin de temps pour être regardé, c’est une peinture intimiste. Je prenais cela comme un dédain, j’ai toujours peur qu’on me mette dans une case, dans une boîte qui plus est n’est pas la mienne… ! C’est tellement dur de ne pas juger à l’emporte-pièce. Il faudrait prendre le temps de recevoir les émotions que procure l’œuvre et le visiteur n’en a absolument pas le temps. J’ai ressenti un écrasement vis-à-vis du nombre d’œuvres à regarder, elles sont si nombreuses…

Au regard de mon parcours, c’est formidable d’exposer à Art Paris en 2020 sachant que j’exposais dans la mairie de mon village sept ans auparavant. Je me réjouis de voir que les conseils que j’ai suivis furent bons et que mes efforts ne furent pas vains non plus. 

      

MDC : Auriez-vous des modèles ou des maîtres à penser parmi les peintres tant parmi les anciens que parmi les modernes et les contemporains ? Auriez-vous un ou des thèmes ou des sujets favoris ?

 

TDV : Georges de La Tour est un peintre que j’aime beaucoup. J’avais eu la chance lorsque j’étais au lycée de voir une rétrospective au Petit Palais qui était magnifique. Je préfère le Maître de Lunéville au Caravage. Sûrement parce que bien que sa peinture soit très habile il me semble qu’il prend des risques que ne prend pas le Caravage. Pour ce dernier peindre est un exercice si facile qu’il y a autant de points communs entre sa peinture et les palais romains qui ont le front audacieux que la peinture de La Tour, plus en concordance avec le séjour qu’ont bâti mes aïeux. En tant que français je préférerais toujours, parce que c’est ma culture, l’ardoise fine au marbre dur. J’ai des origines italiennes que je respecte infiniment mais à regarder le Louvre, je me sens chez moi, à regarder le Vatican ou le Château Saint Ange, j’ai de la fascination pour ce qui m’est étranger.   

Je suis un admiratif de Picasso, pour sa créativité et la densité de son œuvre. Il symbolise une rupture avec ce que les artistes peignaient avant le cubisme. Alors je suis fasciné et en même temps je m’en méfie. Il représente pour moi l’ogre et le bourreau. Je me méfie des révolutionnaires car rien n’est pérenne et tout est appelé à changer, à évoluer à devenir meilleur, mais je le vois dans le temps et que les révolutions sont brutales et qu’elles déboussolent plus qu’elles ne construisent. Au final dans le temps, cela peut être un ou deux siècles, meurent les choses abolies par la révolution et le socle commun ne s’en remet pas et meurt plus tard lui aussi. La peinture de Picasso je la vois personnellement un peu comme ça.    

J’aime Kandinsky pour sa peinture, mais beaucoup plus encore pour ses écrits. Lui aussi est un révolutionnaire, mais il apporte à ce qui a précédé, il ouvre une porte que personne n’avait ouverte avant lui, il y passe, comprend ce qu’il fait, mais ne la referme pas derrière lui. 

J’aime Pierre Soulages pour ses œuvres sur papiers qui sont pour moi des œuvres qui nous parlent du sacré dans leur langage de silence, elles élèvent l’âme rien qu’à les contempler. Je suis moins sensible à ses Outrenoirs. 

J’ai la chance d’habiter en Aveyron et il y a aussi des peintres que je respecte beaucoup même si je n’ai quasiment aucun rapport avec eux, ils s’appellent Michel Girot dit Valentin et Michel Cure. Deux peintres qui m’ont donné à me construire juste en voyant leurs trajectoires, leurs œuvres dans les expositions et parfois même en me coltinant leur mépris. Tout ce qui venait de ces peintres exigeants et talentueux m’a édifié. Je regrette de voir qu’ils n’ont pas été reconnus comme ils auraient dû l’être. À mon avis les critiques n’ont pas fait leur travail, c’est un ensemble de choses qui rendent la vie dure aux peintres de ce pays qui sont peu ou mal défendus.   

 

MDC : Vous avez été honoré à plusieurs reprises en tant que peintre qu’est-ce qui a fait la particularité de vos œuvres selon les jurys ? 

 

TDV : Je dois reconnaître que j’ai de la chance d’avoir inventé ma propre technique. En un sens je me sens à l’abri de devoir justifier un trait, une tache, une composition, une couleur détonante, une touche et même le sujet… Je me sens libre de faire ce que je veux et ce qui me plaît. La technique au racloir donne beaucoup. Je réduis la focale au maximum. Peindre à l’huile par exemple passe par un apprentissage du mélange des couleurs primaires et du blanc magnifié par une touche que l’artiste va acquérir par la pratique de son art et qui lui sera propre. Pour ma part je ne me sers que de valeurs de gris sur des œuvres qui seront très abouties techniquement, quasiment de fait parce que je me suis beaucoup affiné en faisant des expériences et sachant ce que je peux faire et ne pas faire. 

J’aimerais que la scène de genre fasse son retour. Il ne suffit à un peintre pour faire une belle œuvre de la passer par son cœur. La sensibilité de l’artiste suffit à la rendre personnelle. On peut crier sa souffrance dans des dessins torturés et être parfaitement creux et faux, tandis que trois pommes peintes avec amour, peuvent toucher l’âme et le cœur du spectateur. Je vois tant d’œuvres fabriquées pour plaire, peut-être que les jurys sont touchés par mon travail parce que je ne calcule pas quand je peins. 

 

MDC : Quelles sont vos relations avec les galeries d’art et avec les autres peintres également ?

TDV : J’ai reçu de Jeanne Ferrieu en fréquentant quasiment quotidiennement sa galerie magnifique de La Menuiserie de Rodez une quantité folle de conseils. Elle fut mon témoin de mariage et je l’ai aidée sur cinq ans à monter et démonter des expos, j’ai été son assistant et j’ai été rétribué d’une certaine façon à parler avec elle. J’avais à l’époque l’AAH (ndlr, l’Allocation des Adultes Handicapés), je pouvais travailler bénévolement et j’en ai profité pleinement. Jeanne est une fée qui considère l’art comme le feu et l’argent comme l’eau. Cela fait treize années que j’ai la chance de la connaître et elle m’a transmis une idée élevée de la peinture, de l’art en général. Les galeristes avec lesquels j’ai la chance de travailler, je veux avoir des relations attentionnées empreintes de loyauté et d’honnêteté. J’ai besoin de travailler avec des galeries c’est indispensable aujourd’hui et je veux aussi qu’elles puissent compter sur moi. J’ai réalisé cette année que c’était aussi un métier très difficile. 

Jean-Pierre Cormontagne est décédé en 2019 et je suis assez isolé des autres peintres de mon département. 

 

MDC : Qui sont vos acheteurs ?  Où peut-on voir vos toiles ? 

TDV : Mes collectionneurs sont mes amis et ma famille pour commencer. Aujourd’hui ce n’est plus seulement le cas, je peux toucher par ma peinture le cœur de gens qui me sont inconnus. C’est merveilleux… Mes œuvres sont visibles à l’occasion d’une visite à mon atelier, aucun lieu institutionnel ne m’a acheté d’œuvre pour le moment. 

 

MDC : Quel est votre emploi du temps en tant que peintre et père de famille ? En d’autres termes comment conciliez-vous ces deux attributions ? Auriez-vous un moment favori pour chacune d’elles ?  

 

TDV : J’aime travailler et si je pouvais être dans la création toute la journée, être tout à mon travail comme je l’étais avant de rencontrer ma femme et d’avoir mes trois enfants, je le ferais. C’est un de mes défauts : c’est difficile de poser la blouse quand je rentre à la maison. Je ne décroche jamais vraiment. J’ai depuis sept ans une vie plus équilibrée à ce niveau. La famille, le travail et les amis réorganisent petit à petit une existence qui n’a pas toujours été équilibrée. Le cerveau change lentement mais il change… Ma vie de famille nourrit ma peinture qui elle-même nourrira notre vie de famille. 

 

MDC : Arrivez-vous à vivre correctement de votre art ? Quels sont vos attentes et vos projets ?

 

TDV : Cela fait très peu de temps que je travaille avec des galeries. J’ai vécu sans galeries pendant plus de quinze ans, très difficilement. Aujourd’hui mon activité ne pèse pas sur ma famille. Je ne la fais pas encore vivre non plus, mais je progresse. Je suis en train de me renseigner pour avoir une aide auprès de moi, pour certaines tâches qui sont réalisables par d’autres personnes pour pouvoir me concentrer sur la création, sur le travail que j’ai à réaliser. Ce n’est pas encore d’actualité, il y a encore des caps à passer mais c’est un objectif à moyen terme. 

 

MDC : Exploitez-vous les réseaux sociaux pour faire connaître votre œuvre picturale ?

 

TDV : Je suis présent sur les réseaux sociaux. Mais je ne les exploite pas bien, je les utilise davantage pour resserrer les liens familiaux et amicaux que pour ouvrir mon travail au monde. Je préfère ne pas faire de bruit et pouvoir travailler vraiment. 

 

 

Exposition virtuelle

de cinq œuvres de l'artiste

 

© Crédits photos : Cinq œuvres de l'artiste Thomas de Vuillefroy

 

***

 

Pour citer cet entretien artistique

Maggy de Coster« Thomas de Vuillefroy répond à nos questions », entretien inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020, mis en ligne le 26 septembre 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/entretien-thomasdevuillefroy

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
26 septembre 2020 6 26 /09 /septembre /2020 16:13

Megalesia 2020 | Sourires & rires féministes

 

 

 

 

Et voilà le rouge qui bouge ! ​​​​​​ 

 

 

 

 

 

 

Mariem Garali Hadoussa

 

Artiste peintre & poète

Présidente de lassociation "Voix de femme nabeul"

 

 

Crédit photo : "Alejandra Higareda", 2017, image de Wikimedia, domaine public, Commons. 

 

Je suis solidaire avec la jeune enseignante de philosophie qui se voit réprimander sur le lieu de son travail à cause de son rouge à lèvres rouge. À ce bigot, je dis mieux vaut un visage gai et rayonnant pour les élèves du baccalauréat plutôt qu’un visage pâle !

 

 

 

Et voilà le rouge qui bouge !

Bon gré mal gré 

femmes à vos bâtons rouges 

et que ça bouge !

Lèvres maquillées 

De dames rayonnantes

Dans leur féminité 

Un rouge flamboyant

Amour gloire et beauté !

Au frigo les bigots !

 

©️MG, 15/7/20

 

***

 

Pour citer ce poème féministe 

Mariem Garali Hadoussa, « Et voilà le rouge qui bouge !  », texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiquesMegalesia 2020, mis en ligne le 26 septembre 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/mah-rougealevres

 

 

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