28 août 2021 6 28 /08 /août /2021 13:36

​​​​

​​​​REVUE ORIENTALES (O) | N°1 | Florilège de créations​ / Invitées

 

 

 

 

 

 

 

 

 ​​​Bénis soient ceux...,

 

 

 

Qui va dire aux arbres...

 

 

&

 

 

L’acte d’écrire 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maram Al-Masri

 

 

Photographie de

 

 

Salvatore Marrazzo

​​​​​

 

 

 

 

​​​​​© Crédit photo : Salvatore Marrazzo, "Maram Al Masri", photographie fournie par la poète. 

 

 

 


 

 

Bénis soient ceux qui dorment profondément

Moi, je dors comme les gardiennes du monde

les yeux mi-clos

comme une mère allongée

avec un nouveau-né dans les bras qui tète son lait

les oreilles attentives à sa respiration


 

 

 

 

Qui va dire aux arbres qu’ils sont coupables

Quand ils laissent chuter leurs feuilles ?

Qui va accuser la mer d’abandonner les coquillages sur le sable ?

Moi mère-femme, femme-mère

Avec deux seins pour le plaisir

Et deux seins pour la maternité

Qui donne le lait de la musique

La logique des contes

L’appellation du jeu

Le résumé des sentiments

Et la grammaire des pensées

Moi, qui suis femme de volupté

Et femme de tendresse

Vertueuse et pécheresse

Mûre et enfantine 

Avec ma bouche 

Je donne à manger le pain des lettres

Des consonnes et des voyelles

Des phrases, des synonymes et des comparaisons.

Qui va m’accuser, moi, 

De faire don de mon corps

À l’amour ?

 

 

 

 

 

L’acte d’écrire

n’est-il pas un acte scandaleux en soi ? 

 

Écrire

c’est apprendre à se connaître, dans ses pensées les plus intimes

 

Oui, je suis scandaleuse

car je montre ma vérité et ma nudité de femme  

 

Oui, je suis scandaleuse

car je crie ma douleur et mon espoir, 

mon désir, ma faim et ma soif

 

Écrire

c’est décrire les multiples visages de l’homme :

le beau et le laid, le tendre et le cruel

 

Écrire c’est mourir devant une personne

qui te regarde sans bouger

 

C’est se noyer devant un bateau qui passe tout près sans te voir

 

Écrire

c’est être le bateau qui sauvera les noyés

 

c’est vivre sur le bord d’une falaise

et s'accrocher à un brin

d'herbe.

 

Quand j’écris, mon moi est celui de l’autre 

c’est avec cette conviction que je réussis à atteindre la liberté

 

 

©M. Al Masri

 

 

Pour citer ces extraits féministes

 

Maram Al-Masri, « Bénis soient ceux... », « Qui va dire aux arbres... »  & « L’acte d’écrire  », poèmes féministes reproduits avec l'aimable autorisation de l'auteure & des éditions Bruno Doucey, photographie par Salvatore Marrazzo, Revue Orientales, « Les figures des orientales en arts et poésie », n°1, mis en ligne le 28 août 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no1/mas-3extraits

 

 

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27 août 2021 5 27 /08 /août /2021 16:22

 

N°8 | Poésie érotique

 

 

 

 

 

 

 

Hautes combes

 

 

 

 

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Critique d'art, écrivain & poète

 

 

 

I

 

Homme, dit la femme, je te sale la queue et le cul, je les attife de mes hardes. Ton démon je l’excrète par mes larmes. Homme - continue la femme - je te donne à voir l’obscénité de ton âme, je la greffe à ton abdomen couvert de poils afin que bouc tu reviennes à toi. Jadis déjà je caressais tes cornes dont je suçais le bout. À force elles ressemblaient au sexe statufié de Victor Noir au cimetière du Père Lachaise. La terre entre tes cuisses tu l’as cru miraculeuse. Tu montrais sans ambages ton membre vibratile pour le faire hameçon. Tu m’as incitée à le renifler et à y tordre ma laine. Ton suint dans mon pressoir a servi à ta fabrication.

 

II

 

J’ai dû coucher huit jours avec toi pour fabriquer des hommes qui sortaient tout formés de mon ventre. J’ai copulé dents à dents, yeux dans les yeux. Tout ciel me fut étranger. Pour moitié je fus ta croupe osseuse et frugale, pour l'autre  ton support de râle. Mais à ma décharge – et pourvu que tu sois bien axé - on pouvait apercevoir mon joli boudoir, mon lys et ma vallée. Tu y trempais l’index puis le sexe. Mais j’y ai précipité des cristaux de sel pour le brûler. C’est ainsi que les fillettes ne craignirent plus pour leur virginité.

 

 

III

 

Je me suis arrachée à tes baisers qui avaient emporté ma bouche. Désormais je n’existe plus seulement sur la terre étoilée, les pattes repliées sous moi à la façon des bêtes au flanc qui allaitent. Je n’écoute plus les grâces de tes sornettes. Mon ventre est redevenu l’endroit le plus sûr de la terre et n’est plus chargé de tous tes péchés  d’Israël. Tu ne me prendras plus.  Par devant ou par derrière. Mes lamentos de tourterelle je les garde pour un brin de branlette.

 

IV

 

Ondine dès onze heures : elle assure le beefsteak pros-sexe, pro-désir. Elle ajuste des gestes techniques extraordinaires et intersectionnels. A la bête à deux dos elle devient  ce qu'est au football Ronaldo et n'a rien d'une ado. Il faut tenter d'être à son niveau question tire aux buttes et au mont de Vénus. Il faut que ça luve et diluve en son Rio Bravo, sa rivière en cent et un détours.

 

 

V

 

 

Viande d’amour, source des paniques dans le lit à creuser. Arc-bouté et tête renversée : faire la queue en taciturnes burnes, mie des mots avalée, rivant l’outre. Espoir de petite mort. Angoisse du jouir. Crissement doux de la carotte quand sous la main le gouffre s’ouvre  d'huile bouillante. Le fricandeau s'anime dans la  machinerie. "Voilà l’apprentissage" dit-elle au  mâle faisant qui  prend sa vie ("et ses larmes" ajoute-t-elle). Elle lui a permis d'enlever ses parures et son corset pour que son corps sage exulte. "Soulages moi" dit-elle. Alors il la déguise en négresse comme on disait jadis et brasse la soupe du plaisir.

 

VI

 

Ce n’était qu’une mare grande comme une paume de main de nain.  Dire que nous y trempions le cul comme dans une mer morte. Mais soyons fiers de nos bottes. Crampons nous sommes, continuons à nous sonner les cloches.Ce n’est qu'en notre fange que nous nous  envasons jusqu'au râble.  Cela sent le bouillon d’algues et de poissons. Voilà pour le maelstrom d'émotion. Sirotons, sirotons comme sur vieux zinc de bar celle qui est venue pour ça en éructant : "Embouche et bave vieux zigomard".

 

VII

 

Je suis charpie plus que bloc. Visage pâle, yeux cernés de cerneaux. Me voici saisi de  crampes qui descendent jusqu’aux génitales parties à l’appétit Capri-cieux. Mes angoisses sont notables et ma faiblesse générale.  Que faire de mon mou de ventre ? Comme dirait l'autre,  "C’est pas la mère à boire". Flexion, fiction, piston. Sexion hâte, un, deux, Typhon, cyclone, trombe. Danser encore danser du museau dans la chapelle cystite jusqu’à y mettre le feu avant la raie qu’on panse. L’épi s’y mouille. La langue jette les gloria, les ave d'un cancre las. Il y a là de la crème en glaise, de la sauce blanche et du jus de pater. Croix de bois, croix de faire, l'enfant dit de l’homme n’est que de la mer noire dont il boit le lait preux.

 

 

© JP. Gavard-Perret

 

À lire aussi sur l'auteur de ce texte :

 

***

 

Pour citer ces poèmes inédits en prose 

 

Jean-Paul Gavard-Perret, « Hautes combes », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, ​​​​mis en ligne le 27 août 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no8/jpgp-hautescombes

 

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 8 Amour en poésie Poésie érotique
26 août 2021 4 26 /08 /août /2021 14:44

​​​N°9 | Dossier majeur | Articles & Témoignages 

 

 

 

 

 

 

 

La peinture, une passion

 

 

 

 

 

 

 

Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com 

Facebook www.facebook.com/sarah.mostrel

 

 

 

Artiste peintre, photographe, poète et journaliste, passionnée par l’art contemporain, Sarah Mostrel est amoureuse des couleurs et de la forme. La peinture à l’huile lui offre un accès à la beauté, à une esthétique qu’elle cherche à retranscrire. Peindre est une grâce, une émotion à partager. C’est pour elle un acte qui engage, enrichit et participe au meilleur être du monde. « La création est un miracle à renouveler éternellement, dit-elle. Elle est source de vie. Cet espace sensible auquel j’aspire. »

Sarah Mostrel a commis plusieurs livres d’artiste et a exposé à Paris. Cinq de ses ouvrages sont illustrés de ses peintures et photos. Son style s’est forgé par les influences successives des impressionnistes, mais aussi de ses peintres préférés, Nicolas de Staël, Mark Rothko.

https://sarahmostrel.wordpress.com/peintures/huile

 

 

« La peinture est ma grande passion. Étaler de la matière sur la toile est pour moi un acte. Lorsqu’on arrive à une certaine harmonie, c’est une véritable jouissance, un plaisir sensuel, un accomplissement. On peut comparer cet acte à celui de à l’écriture.  Quand on écrit un livre, il n’est pas toujours facile de savoir quand s’arrêter. L’équilibre est précaire. Un rien peut tout faire basculer. Il faut définir la juste dose, ne pas en faire trop, ni trop peu. Là, il s’agit de trouver la juste pose, cela n’est pas sans risque. L’artiste vise le définitif. Il faut l’anticiper.

Comme la plume noircit la page blanche, après maintes pensées et tergiversations, la couleur ne se pose pas sur la toile instantanément. L’acte est crucial, dangereux. Il est important, certainement pas anodin. Le risque de l’échec effraie. 

Il y a le signe, le trait, la couleur, la perspective, la profondeur, le cadre, le rendu, un simple ajout peut tout déséquilibrer, une touche tout salir. Certes, la peinture à l’huile permet d’y retourner mais ce sera un autre jour, autre temps, autre pensée. Tout le long, le mystère reste présent. »

 

La peinture est une histoire d’amour avec la toile, le peintre trace, l’œuvre se dessine, parfois apparaît une vie, vite effacée, retrouvée, tout reste toujours très fragile, et sensible : la dose, l’intensité, l’intention, l’objet, la figure, même dans l’abstrait. Les teintes se mélangent, se parlent, se courtisent, se battent, jusqu’à ce qu’une image arrête le peintre. Celle qu’il a imaginée, voulu créer, ou celle qui est venue subrepticement, sans prévenir, mais celle recherchée. Dans le meilleur des cas, il est satisfait de son œuvre, l’osmose a eu lieu. Le désir est assouvi, l’acte d’amour s’est opéré, le peintre savoure la trêve d’un horizon plus beau. Un soir de blues, comme il y en a tant d’autres, les bleus à l’âme se sont étalés pour se transformer en vie meilleure. Ce soir-là, le cygne, ce magnifique oiseau volant au plumage blanc immaculé et aux ailes splendides s’est transformé sous le pinceau de l’artiste, prenant d’autres couleurs, se fondant dans une autre, avant de… disparaître.

Ainsi fut ce soir de blues : https://youtu.be/89EUNkVjoUQ (extrait de son nouvel album « Ce qui nous lie »).

Son rapport à la peinture (lecture) : https://youtu.be/82yf3T2VTIk


 

 

***

 

Pour citer ce témoignage 

 

Sarah Mostrel, «  La peinture, une passion », texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 9| Fin d'Été 2021 « Femmes, Poésie & Peinture », 2ème Volet sous la direction de Maggy de Coster, mis en ligne le 26 août 2021Url :

http://www.pandesmuses.fr/no9/sm-lapeinturepassion

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 9 Amour en poésie Muses et féminins en poésie
26 août 2021 4 26 /08 /août /2021 13:56

 

N°8 | Dossier majeur | Florilège de poétextes

 

 

 

 

 

 

 

Chagrin

 

 

 

 

 

Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com 

Facebook www.facebook.com/sarah.mostrel

 

 

 

© Crédit photo : Sarah Mostrel, portrait illustrant le poème "Chagrin", peinture inédite.

 

 

 

La vieillesse est un naufrage

Le retour à un autre âge

Et ce changement de page

Est terrible pour qui le vit

 

 

Pour les aidants aux alentours

Ceux qui n’ont que de l’amour

À donner, à partager

C’est bien souvent l’impuissance 

 

 

Tenant à la vie d’avant

Ils tentent d’atténuer

La déchéance du corps 

Quand ce n’est celle de l’esprit

 

 

Mais on ne peut soulager

La décote, les empêchements

Le regard sur soi soudain

Quand les organes se délitent

 

 

Les maladies s'amoncellent

Elles s’ajoutent, se font la guerre

Traitements incompatibles

Médications inutiles

 

 

La liste est interminable

La nuit et puis en journée

Que de pilules à avaler

On se fie au semainier

 

 

Ce pourrait être bien pire

Alors on ne sait que dire

On aimerait apaiser

Adoucir les maux immondes, mais comment ?

 

 

Quelle tristesse, la sénescence 

C’est une laide décadence

Qui nous amène au passage

Vers une autre réalité

 

 

La fatale parabole

La courbe à l’allure folle

Emporte sans ciller

Ceux qu’on voudrait éternels…

 

 

©S. Mostrel

 

 

***

 

Pour citer ce poème 

 

Sarah Mostrel (peinture & poème inédits), « Chagrin », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, ​​​​mis en ligne le 26 août 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no8/sm-chagrin

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 8 Muses et féminins en poésie
25 août 2021 3 25 /08 /août /2021 12:20

 

N°8 | Bémols artistiques | Revue culturelle d'Europe 

 

 

 

 

 

 

 

Aphrodite Fur met le paquet

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Critique d'art, écrivain, poète & professeur à l'Université de Chambéry

 

 

 

 

Chez  Aphrodite Fur, sculptures phalliques ou empreintes ovariennes, animées ou non, vidéos faussement (ou franchement) équivoques ont toutes un air de famille. De tels lieux manifestent une communauté d’esprit pour placer le voyeurisme sur d’autres gonds. Histoire de créer – par grincements – d’autres ouvertures. L’absence de couleur (vidéos en noir et blanc), humour, légèreté font flotter les corps.

 

 

Aphrodite Fur travaille toujours par tâtonnements, abandons et surtout trouvailles. Être belle de cas d’X n’est pas donné selon les canons représentatifs officiels. Avec l'artiste, elle évolue en puissance de feu.

 

 

L’œuvre devient un grand jeu de Mikado dans lequel l’artiste pioche tasseaux ou blocs de corps pour le chorégraphier dans l’espace. Non seulement elle dessine dans l’espace mais « de » l’espace. La matière ou le corps aménage un solécisme et une farce dérégulée des normes voire de la convention de nos sens. Aphrodite Fur écarte l’orthonormie, réévalue différents élans. Il n’existe qu’un ordre à adresser au voyeur : gare  à la chute ! Car il lui faut réapprendre à avancer là où l’éros ne marche plus au pas militaire mais militant.

 

 

À sa manière Aphrodite Fur emmène les ogres voyeurs dans son mystère : elle leur fait bander les yeux sans les faire forcément rêver dans un espace érotique qui  ne se veut pas forcément pur. Bien au contraire. Même si le regardeur fantasme l’artiste lui fait boire une potion « magique  qu’il n’attend pas.

 

 

Par ailleurs en dépit de ses dépôts et dépositions, il y a loin de l’artiste à ses voyeurs anonymes. Son corps reste une lointaine terre d’Afrique. Nul  ne connaîtra ses secrets. Juste ses dépôts et dépositions.Désormais elle joue de ses collants pour que leur peuple intérieur chevauche les ogres. Qu’importe si la fusion dans le réel n’est pas au rendez-vous.

 

 

Les filles du futur font partie d’Aphrodite Fur. Certes les ogres voulurent retirer ses collants : mais elle les étire elle-même. Et comme l’escargot sortant les cornes elle débouche de sa coquille – mais juste ce qu’il faut. Et à sa propre mesure. Existe une chaleur accablante selon les experts. Nul ne peut en douter même si l’artiste brouille les cartes. Et surtout garde l’atout.

 

 

Ses collants comme ses menstrues engendrent un recueillement, une attente. Ses photographies s’enchaînent comme des répliques où Aphrodite Fur glisse muette.  Qui attendre ? Qui attend-elle ? lorsqu’elle tire les fils de ses collants comme ceux de rideaux.

 

 

Elle n’a plus besoin de déplier ses raisons. Au maelstrom d'émotions elle préfère l’ironie. Ses mains jointes l’artiste les défait. Elle rappelle qu’elle n’est jamais aussi proche de quelqu’un que de ses collants ou de ses "pertes" pas forcément blanches.

 

 

Et elle sait qu’on est rien, à personne. Qu’aucun ogre ne vole au secours de quelqu’un. Elle laisse sourdre une suite de batailles par déboîtement d’ombres et de lumières. Elle est louve désormais. Plus question à l’ogre de se jucher sur son dos sans qu’il apprenne le morse de la créatrice  lorsque la lampe s’éteint.

 

 

Reste la rutilance des collants noirs sur son corps. La toison se soupçonne. Surgit la limite de  son territoire. Et plus loin les sacs où elle recueille son sang.

 

 

La fine silhouette aux hanches étroites et qui ressemble malgré son âge à une enfant sait que son  fantôme ne change pas. Il se charge. Il dit :  « Viens par là ».  Que faisons-nous alors ?  La rencontre demeure impossible,  le seuil infranchissable.

 

© J.P. Gavard-Perret

 

 

À lire aussi sur l'artiste Aphrodite Fur : 

 

 

***

 

Pour citer ce texte sur l'artiste Aphrodite Fur

 

Jean-Paul Gavard-Perret, « Aphrodite Fur met le paquet », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, ​​​​mis en ligne le 25 août 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no8/jpgp-aphroditefur

 

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 8

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