4 juin 2021 5 04 /06 /juin /2021 16:21

 

Événements poétiques | Megalesia 2021 | Actions en faveur des femmes | Appels à contributions 

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Argumentaire

 

 

pour la journée d'étude sur

 

 

"Les fées après le Moyen Âge"

 

 

par Modernités médiévales 

 

 

 

 

 

 

L'argumentaire rapporté :

 

 

 

Appel : Les fées après le Moyen Âge.

La journée d’étude « Morgane, Mélusine, Viviane : les fées après le Moyen Âge. Réception, hybridations et réappropriation de trois figures féériques médiévales » se tiendra le 29 octobre 2021 à l’Université de Rennes 2.

Les propositions de communication sont attendues pour le 15 juin 2021.

 

 

 

 

Morgane, Mélusine et Viviane sont les trois fées les plus emblématiques du Moyen Âge. Elles s’inscrivent pourtant dans des traditions textuelles différentes, Mélusine n’étant pas une fée arthurienne, ce qu’elle est parfois devenue dès le XVIe siècle. Elle accompagne ainsi par exemple Gargantua en Avalon avec « Gain la phée » dans les Chroniques gargantuines. Dans les textes médiévaux, Mélusine et Morgane ne sont associées qu’allusivement, au détour d’une périphrase : Jean d’Arras précise que la fée Présine, mère de Mélusine, se réfugie en Avalon, chez sa soeur, la Dame de l’Ille Perdue, que l’on peut identifier à Morgane. Pourtant, ce duo sonne juste à l’oreille du médiéviste : c’est que la recherche en littérature médiévale, et bien sûr au premier chef le livre de Laurence Harf-Lancner, Les fées au Moyen Âge : Morgane et Mélusine, La naissance des fées, a largement contribué à construire ce couple emblématique de fées, qui sont souvent considérées comme des doubles inversés. Mélusine intègre – provisoirement – le monde des hommes, y dispensant ses bienfaits et y engendrant un glorieux lignage historique, celui des Lusignan. Morgane, dont l’identité est instable au Moyen Âge, n’est mère que dans certains récits, d’Yvain et/ou de Mordred, fils adultérin qu’elle conçoit avec son frère Arthur, et elle enlève et enferme ses amants dans l’Autre monde. Pour Laurence Harf-Lancner, les noms des deux fées recouvrent en fait deux structures narratives qui s’opposent. Une troisième figure, Viviane, vient complexifier le réseau des représentations féériques féminines au Moyen Âge et dans les siècles suivants. Viviane et Morgane, dans la mémoire collective, sont opposées, l’une étant présentée comme l’adjuvante, et l’autre comme l’opposante d’Arthur.

 

Pourtant, comme Morgane, elle est insaisissable, se dédouble, a plusieurs noms, et ses représentations varient selon les textes. Au contraire, Mélusine est fermement associée, au Moyen Âge, à un récit rapporté, avec peu de variations, dans deux romans, de Jean d’Arras (1393) et de Coudrette (c. 1401). En France, c’est le texte de Jean d’Arras qui s’impose dans les éditions et qui peut donc être considéré comme l’hypotexte matriciel des oeuvres littéraires et picturales des siècles suivants. Mais l’autorité de ce texte premier s’est diluée, d’une part parce que ce texte, après avoir été publié de façon continue dans des éditions assez fidèles à leur hypotexte mais de plus en plus populaires jusqu’à la fin du XVIIe siècle, a été expurgé dans la Bibliothèque Universelle des Romans puis confiné dans des éditions essentiellement destinées à des spécialistes ; d’autre part parce que la figure mythique s’inscrit dans une culture de plus en plus médiatique et de moins en moins littéraire. Morgane et Viviane s’inscrivent également dans cette culture médiatique, qui remet en cause l’autorité des textes littéraires.

 

Cette dilution des hypotextes médiévaux se manifeste cependant autrement pour ces deux fées arthuriennes, notamment par l’émergence et la répétition d’un récit qui tend à l’unicité, occultant la polyphonie qui caractérise la tradition arthurienne. Il faudra s’interroger – que les relations entre les oeuvres ou entre les personnages étudiés tiennent de l’hypertextualité ou de la transfictionnalité – sur les évolutions des représentations de ces fées et des récits qui leur sont associés dans différents genres littéraires – poésie, théâtre, bande dessinée… – dans différents media – cinéma, opéra, peinture, sculpture… – mais aussi dans des écrits critiques, d’historiens ou de mythologues notamment. Sur le plan littéraire, que deviennent les oppositions structurelles relevées par Laurence Harf-Lancner entre Morgane et Mélusine après le Moyen Âge? Sont-elles fermement associées à ces figures mythiques ? Comment les relations entre les trois fées évoluent-elles après le Moyen Âge ? Sont-elles rapprochées ou, au contraire, opposées, et dans quels contextes littéraires et culturels ? On pourra aussi réfléchir à leur représentation au sein de la recherche en littérature médiévale, de façon à rappeler, à travers elles, quelques grandes inflexions de la médiévistique et pour étudier la manière dont la critique nourrit les représentations figurales de ces trois fées. Parce qu’elles sont toutes les trois liées à un homme – Merlin ou Raymondin – elles permettent en outre d’interroger les relations entre les genres.

 

Dans une perspective comparatiste, les représentations de Morgane, Mélusine et Viviane pourront être étudiées, du XVIe au XXIe siècle :

– dans une oeuvre picturale, littéraire ou critique particulière, qui s’attache aux moins à deux de ces fées

– dans l’ensemble de l’oeuvre d’un artiste donné

– chez un même éditeur ou dans une même collection éditoriale, que l’on parle de la

Bibliothèque bleue, de la Bibliothèque Universelle des Romans ou de Flammarion

– ou encore au sein d’un même mouvement, entendu au sens large, et pouvant donc

recouvrir à la fois une tendance critique, le celticisme par exemple, un courant littéraire, comme le romantisme, ou un ensemble d’idées politiques et sociales, comme le féminisme.

 

On pourra aussi proposer des études sur la façon dont ces trois fées permettent d’interroger les relations entre les genres et entre les espèces, ou une réflexion sur des fées qui tiennent de plusieurs modèles (Morgane, Mélusine, Viviane), qui combinent leurs traits et témoignent ainsi d’un phénomène de coalescence de plusieurs figures mythiques. Des approches qui montreraient l’arthurianisation éventuelle de Mélusine, qui se tiendrait alors aux côtés de Morgane et Viviane dans le panthéon des fées arthuriennes, seraient également bienvenues.

 

Cette journée d’études sera ainsi l’occasion d’étudier la réception à la fois créative et critique de trois figures féminines et merveilleuses médiévales, de mieux saisir l’évolution des questionnements qu’elles cristallisent du point de vue du genre, de constater la permanence ou le renouvellement des scénarios associées à ces figures mythiques littéraires dans le jeu des transferts génériques, de la transfictionnalité et de la transmédialité.

 

 

 

Les propositions de communication (avec une brève notice bio-bibliographique), n’excédant pas une page, sont à envoyer avant le 15 juin 2021 aux organisatrices :

 

christine.ferlampinacher@univ-rennes2.fr ; fabienne.pomel@univ-rennes2.fr, jpavlevski@gmail.com

 

 

 

Comité d’organisation :

 

Christine Ferlampin-Acher, Professeure en langue et littérature médiévales à l’Université Rennes 2 – CELLAM – CETM

 

Adeline Latimier-Ionoff, chercheuse associée au CELLAM – CETM

 

Joanna Pavlevski-Malingre, ATER en langue et littérature médiévales à l’Université Rennes 2 – CELLAM – CETM

 

Fabienne Pomel, Maîtresse de conférences HDR en langue et littérature médiévales à l’Université Rennes 2

 

La journée d’études est envisagée en présentiel à l’Université Rennes 2. Une formule hybride ou un passage au distanciel est possible, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire et des contraintes des intervenants. Selon le nombre de propositions, une seconde journée pourrait être organisée postérieurement.

 

 

 

Cette entrée a été publiée dans Colloques, et marquée avec fée, mélusine, le 04/06/2021 par Justine BRETON.

 

 

Site officiel des Modernités médiévales :

 

 

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Pour citer cet appel

 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES, « Argumentaire pour la journée d'étude sur "Les fées après le Moyen Âge" par Modernités médiévales » texte rapporté, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique|Megalesia 2021, mis en ligne le 4 juin 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia21/appel-fees

 

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
4 juin 2021 5 04 /06 /juin /2021 09:38

 

REVUE ORIENTALES (O) | N°1 | Florilège de créations poétiques 

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L'esclave

 

 

 

(Imité de l'Oriental)

 

 

 

 

 

 

 

 

Amable Tastu

 

Poème choisi & transcrit

par Dina Sahyouni

 

 

 

 

Crédit photo : Daniel Israel, "An-Odalisque in a Harem", domaine public.

 

 

 

 

 

Maître, si tu voulais à l'ombre des platanes,

Sous le dôme assombri de leur feuillage épais,

Si tu voulais rêver loin des yeux des sultanes,

Avec ma lyre d'Or, maître, je te suivrais !

 

 

Sur la mousse et les fleurs couché près des cascades,

Tu pourrais m'écouter sous les vertes arcades

Les brises t'enverraient leurs baisers les plus doux !

 

 

Laissant errer mes doigts sur les cordes plaintives,

Et sous mes blonds cheveux dérobant mon bras nu,

J'enverrais ma pensée, aux ailes fugitives,

Au septième soleil te chercher l'inconnu !

 

 

Ou bien, encouragée et subissant la flamme

De ton profond regard, plus ardent que le jour,

Je pourrais oublier le secret de mon âme

Et te le livrer, maître, en exaltant l'amour !

 

 

Je pourrais prononcer le nom qui seul m'inspire

Et trace sur mon front l'éclat du feu sacré ;

Je pourrais, sous l'ardeur d'un immense délire,

Effrayer la Diane en son bois consacré !

 

Hélas ! Peut-être, hélas ! Tu me punirais, maître,

D'avoir osé sur toi lever mes tristes yeux !...

Mais, si tu sourirais,... si tu faisais paraître

Sur ta bouche adorée un éclair radieux !...

 

 

Alors, maître, pour toi rayonnerait l'étoile

D'un amour infini créé pour ton bonheur !

J'oublirais l'univers et,détachant mon voile,

Je briserais ma lyre et mourrais sur ton cœur !


 

Si tu voulais, ô maître ! à l'ombre des platanes

        Rêver en paix,

Bravant pour ton amour le courroux des sultanes,

        Je te suivrais !

 

Le poème ci-dessus composé par Maria DELCAMBRE provient de son ouvrage DELCAMBRE, Maria (1826?-1887), Les Craintives, poésies diverses suivies du Roman d'une fleur, par Mme Maria Delcambre, Paris, au bureau de l'imprimerie 15, rue Bréda et chez tous les libraires, 1854, pp. 41-43. Le livre appartient au domaine public et se trouve sur le site de Gallica.

 

 

Pour citer ce poème

 

Maria Delcambre, « L'esclave (Imité de l'Oriental) », poème de DELCAMBRE, Maria (1826 ?-1887), Les Craintives, poésies diverses suivies du Roman d'une fleur, par Mme (1854), a été choisi, & transcrit par Dina Sahyouni, Revue Orientales, « Les figures des orientales en arts et poésie », n°1, mis en ligne le 4 juin 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no1/md-esclave

 

 

 

 

 

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3 juin 2021 4 03 /06 /juin /2021 10:25

 

 

Événements poétiques | Megalesia 2021 | Réception & critique d'autrefois| Presses, médias, femmes, genre & poésie

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Extrait de

 

 

"Bibliographie" 

 

 

 

 

 

 

 

 

Élise Moreau de Rus

 

Texte choisi & transcrit

par Dina Sahyouni

 

 

 

 

 

 

Crédit photo : Redon, "Profil de femme avec couronne de Lauriers", domaine public, Wikimedia. 

 

 

 

 

 

    Les limites très restreintes de notre journal ne nous permettent pas de signaler à nos lecteurs aussi souvent que nous nous le désirerions, diverses publications utiles et dignes d'éloges […] Cet ouvrage nous conduit à vous parler des Deuils de Famille, œuvre presque du même genre, due à la plume aussi poétique en prose qu'en vers de Mme Maria Delcambre. C'est un recueil de pieuses consolations adressées à ceux que la mort d'un père, d'un époux, d'une femme, d'un enfant aimés, a frappés d'une de ces douleurs que la piété seule peut préserver du désespoir. Le style de cet ouvrage est simple, harmonieux, touchant et plusieurs de ses pages sont si profondément senties, qu'il est impossible de les lire sans avoir le cœur ému et les yeux mouillés.[...].

 

 

 

Cette brève réception journalistique du recueil de la poète Maria Delcambre présente ci-dessus, a été rédigée par la journaliste et critique littéraire GAGANE, Élise / Élise MOREAU de RUS et se trouve dans le périodique GAGNE, Paulin (1808-1876), Le Théâtre du monde : journal et cours littéraires et artistiques renfermant un choix de pièces en prose et en vers destinées à être lues ou déclamées dans le monde, et une revue critique des oeuvres principales et nouvelles du mois / par M. Gagne, avocat,... ; avec la collaboration de Mme Élise Gagne/Élise MOREAU de RUS, femme de lettres,.... 1857-05. Cet ouvrage appartient au domaine public et se trouve sur le site de Gallica de la Bibliothèque nationale de France.

 

Élise Gagne

 

 

 

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Pour citer cette réception d'autrefois

 

Élise Moreau de Rus, « Extrait de "Bibliographie" », texte journalistique dans GAGNE, Paulin (1808-1876), Le Théâtre du monde : journal et cours littéraires et artistiques renfermant un choix de pièces en prose et en vers destinées à être lues ou déclamées dans le monde, et une revue critique des oeuvres principales et nouvelles du mois (1857-05), a été choisi & transcrit par Dina Sahyouni, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique|Megalesia 2021, mis en ligne le 3 juin 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia21/emgr-biblio

 

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia Amour en poésie Maternité en poésie
3 juin 2021 4 03 /06 /juin /2021 09:24

 

Événements poétiques | Megalesia 2021 | Croyances, religions & mysticismes en poésie 

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Le chant de l'épouse.

 

 

Paraphrase du Cantique des Cantiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Élise Moreau de Rus

 

Texte choisi & transcrit

par Dina Sahyouni

 

 

 

 

 

 

Crédit photo : Redon, "Profil de femme avec couronne de Lauriers", domaine public, Wikimedia. 

 

 

 

 

Quelle voix ralentit à travers la campagne ?

C'est celle de mon jeune époux !

Comme il franchit les bois, le torrent, la montagne,

Pour être exact au rendez-vous !

 

 

C'est lui ! je l'aperçois ! il descend la colline

Ainsi qu'un coursier haletant !

Son œil ne me voit pas, mais son cœur me devine,

Il sait quel doux accueil l'attend !

 

 

Qu'il est beau ! le chevreuil a des pieds moins agiles,

Ses cheveux sur son cou tombent en bruns anneaux,

En mots harmonieux ses lèvres sont fertiles,

À la course, au combat il n'a point de rivaux !

 

 

Il est le plus parfait des enfants de la terre,

Nul ne l'égale en force, en courage, en bonté,

Son port est élégant et plein de majesté,

Son œil est vif et noir, sa parure est sévère...

 

 

Le voilà ! je l'entends ! il s'approche ! il me dit :

« Levez-vous et venez, ma colombe chérie,

L'écharpe du printemps flotte sur la prairie,

Aux branches des pommiers l'oiseau suspend son nid ;

 

 

Les figuiers sont parés de leur verte dentelle,

La mandragore embaume et la vigne est en fleur :

Hâtez-vous de venir avec moi, ma gazelle,

Au bord de la fontaine où pleure l'asphodèle,

Nous nous enivrerons aux coupes du bonheur.

 

 

Vos lèvres de corail, ô ma timide épouse,

Ont pour moi la saveur d'un miel délicieux,

L'éclat de votre teint rend la rose jalouse,

De plaisir sous vos pas tressaille la pelouse,

Et vos yeux sont pareils à l'étoile des cieux !

 

 

Comme le peuplier votre taille est flexible,

Vos dents ont la blancheur de la perle d'Ophir,

Votre front est orné d'une grâce indicible

Que la sainte pudeur vient encore embellir.

 

 

Mais ce n'est point assez d'être la plus charmante,

D'avoir tant de trésors qu'on ne peut les compter,

Votre âme est un lac pur, ô ma céleste amante,

Où toutes les vertus viennent se refléter...

 

 

Voilà pourquoi mon cœur vous aime et vous préfère

Aux vierges de Sion, à celles d'Israël,

Et ne trouve qu'en vous l'eau qui le désaltère,

Et la manne d'amour qui lui tombe du ciel !

 

 

Ah ! fuyons, mon aimée, et dans la solitude,

À l'ombre des palmiers par le vent agités,

Allons chercher l'oubli de toute inquiétude,

Et goûter de l'hymen les chastes voluptés.

 

 

Loin des bruits importuns l'amour se divinise,

Il lui faut du désert le silence et la paix,

Le seul bonheur durable et qu'aucun choc ne brise,

Est celui qui fleurit sous des voiles épais ! »

 

 

Et l'époux et l'épouse ont déserté la ville,

À l'ombre des palmiers ils sont venus s'asseoir,

Et leur vie a coulé comme une onde tranquille

Dont jamais l'aquilon ne ride le miroir...

 

 

Élise Gagne

 

Ce poème édité ci-dessus, a été composé par la poète GAGANE, Élise / Élise MOREAU de RUS et se trouve dans le périodique GAGNE, Paulin (1808-1876), Le Théâtre du monde : journal et cours littéraires et artistiques renfermant un choix de pièces en prose et en vers destinées à être lues ou déclamées dans le monde, et une revue critique des oeuvres principales et nouvelles du mois / par M. Gagne, avocat,... ; avec la collaboration de Mme Élise Gagne/Élise MOREAU de RUS, femme de lettres,.... 1857-05. Cet ouvrage appartient au domaine public et se trouve sur le site de Gallica de la Bibliothèque nationale de France.

 

 

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Pour citer ce poème spirituel 

 

Élise Moreau de Rus, « Le chant de l'épouse. Paraphrase du Cantique des Cantiques », poème spirituel sur l'amour dans GAGNE, Paulin (1808-1876), Le Théâtre du monde : journal et cours littéraires et artistiques renfermant un choix de pièces en prose et en vers destinées à être lues ou déclamées dans le monde, et une revue critique des œuvres principales et nouvelles du mois (1857-05), a été choisi & transcrit par Dina Sahyouni, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique|Megalesia 2021, mis en ligne le 3 juin 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia21/emr-lechant

 

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia Amour en poésie Muses et féminins en poésie
2 juin 2021 3 02 /06 /juin /2021 12:35

 

Événements poétiques | Megalesia 2021 | Réception  & critique d'autrefois | Presses, médias, femmes, genre & poésie

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Une folie d'amour racontant

 

 

 

l'histoire d'une colombe

 

 

 

 

 

 

 

 

Maria Delcambre

 

Texte choisi, transcrit & présenté différemment

par Dina Sahyouni

 

 

 

 

© Crédit photo : "Capture du périodique cité ci-dessous par DS. 

 

 

 

Le poème présent ci-dessous, a été rédigé par DELCAMBRE, Maria et se trouve dans la revue L'Abeille artistique et littéraire, Littérature, Poésie, Beaux arts, Industrie, Théâtres, 1854 pour le premier numéro, Avril 1854,  p. 6/ p. Livre en format PDF 30.

Cet ouvrage appartient au domaine public et se trouve sur le site de Gallica de la Bibliothèque nationale de France.

 

 

Commentaire de la revue

   

 

    Nous devons à l'obligeance de madame Maria Delcambre, dont nos lecteurs ont déjà pu apprécier le talent si gracieux, la communication de la pièce suivante. Elle est extraite d'un recueil de poésies inédites, qui doit paraître sous peu.

 



Le poème 

 

 

 

Une folie d'amour racontant

l'histoire d'une colombe

 

 

 

Les bois, comme mon âme, ont revêtu leur deuil ;

La feuille vient tomber toute triste à mon seuil ;

La pluie à mes vitraux met ses perles liquides ;

Le vent conte sa plainte aux couloirs du château ;

Et l'arbre sans feuillage aux mille gouttes d'eau

ouvre ses bras arides.

 

Voici déjà l'hiver : c'est la saison des pleurs.

Pauvres petits oiseaux, pauvres bois, pauvres fleurs,

Son haleine glacée a dissipé vos joies ;

Mais elles reviendront pour le printemps prochain !

Dormez en attendant, dormez, fleurs, dans le grain ; 

Insectes, dans vos soies.

 

L'espérance est à vous ! C'est un autre bonheur !

Si j'espérais aussi, je n'aurais pas un pleur...

Sans espoir !... Ah ! ces mots résument ma souffrance !...

Est-il vrai que l'amour emporta ma raison ?...

On dit que je suis folle ! …

On dit que je suis folle !... Écoutez ma chanson,

C'est une souvenance :

 

…..................................................................................

 

Il fut jadis, colombe au blanc plumage,

Aux pieds rosés,

Charmante et sage ;

C'est bien assez.

 

De tourtereaux elle avait un grand nombre ;

Ah ! mieux vaudrait

Un seul dans l'ombre

Et qui pleurait !

 

Mais la cruelle était surtout coquette ;

Elle riait,

Faisait toilette

Et point n'aimait.

 

Tout le bocage, étant dans la souffrance

D'un tel dédain,

Sans qu'elle y pense,

S'enfuit soudain.

 

Bientôt après le cœur de notre prude

Prit le galop ;

La solitude

Fait aimer trop.

 

Un jour qu'elle rêvait dans son nid de feuillage,

Laissant avec langueur ses ailes au repos,

Un aigle radieux, au ténébreux plumage,

Dans le bosquet touffu s'abattit à propos ;

 

L'œil du maître des airs à notre délaissée

Jette un amoureux dard,

Et voilà qu'aussitôt la colombe abusée

S'abîme en son regard.

 

Naïve, elle descend sur les branches fleuries,

Mirant son aile au jour,

Et puis, dans son bec rose, offre graines chéries

Pour un baiser d'amour.

 

Mais l'ingrat, dédaignant la facile conquête

D'un regard amoureux qui ne voit pas l'éclair,

Reprend son vol hardi, sans détourner la tête

Vers les beaux yeux en pleurs qui le suivent dans l'air.

D'amour et de douleur la pauvrette succombe,

Disant dans son cœur plein d'effroi :

« Ô mon bel aigle, emporte-moi,

Ou bien dans la serre, ô mon roi,

Déchire ta blanche colombe !... »

 

 

 

 

***

 

 

Pour citer ce poème d'amour déçu

 

Maria Delcambre, « Une folie d'amour racontant l'histoire d'une colombe », texte sur un amour déçu dans L'Abeille artistique et littéraire, Littérature, Poésie, Beaux arts, Industrie, Théâtres (1854), a été choisi, transcrit & présenté différemment par Dina Sahyouni, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique|Megalesia 2021, mis en ligne le 2 juin 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia21/md-unefoliedamour

 

 

 

 

 

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