15 avril 2021 4 15 /04 /avril /2021 15:01

 

Événements poétiques | Megalesia 2021 | Poésies printanières & colorées | Articles & témoignages

 

 

 

Troisième épisode du reportage-feuilleton de

 

 

 

 

 

 

 

Chronique d’occupation

 

 

de l’Odéon. 

 

 

Les déesses de la Fesse

 

 

 

 

 

 

Mustapha Saha

Sociologue, poète, artiste peintre

 

Reportage photographique par

Élisabeth et Mustapha Saha

 

 

 

​​​​​​​​​​​​​​​​​© Crédit photo : Théâtre de l'Odéon, reportage photographique © Élisabeth & Mustapha Saha sur l'occupation du Théâtre de L'Odéon à Paris,
avril 2021, no 1. 

 

 

 

 

​​​​​​​​​​​​​​​​​© Crédits photos : Théâtre de l'Odéon, reportage photographique © Élisabeth & Mustapha Saha sur l'occupation du Théâtre de L'Odéon à Paris,
avril 2021, no 2 & no 3. 

 

 

Agora de l’Odéon. Samedi, 10 avril 2021. Les déesses de la Fesse. Elles sont quatre, Camille Chanmé, Adriana Breviglieri, Manon David, Fleure de Vanssay.  Samuel Spinache accompagne au clavier. Leur programme, éteindre les bûchers, rendre leurs droits aux sorcières. Cabaret sur pavés. Couleur montmartroise. Paillardise et critique grivoise. Gaudriole et débauche villageoise. Contestation sous strass et paillettes. La vérité se dénude. Trenchcoats de milice. Masques à gaz. Masques trompes d’éléphants. Masques Tortues Ninja.

 

 

​​​​​​​​​​​​​​​​​© Crédit photo : Théâtre de l'Odéon, reportage photographique © Élisabeth & Mustapha Saha sur l'occupation du Théâtre de L'Odéon à Paris,
avril 2021, no 4.

 

La musique s’interdit. La poésie se maudit. L’artiste s’exécute. La culture se persécute. Exorcisme par la danse. Libération par la transe. Fin du spectacle. Les filles distribuent des dollars factices. Compagnie Les Cœurs de l’Armée Rose. Kingdom of Freebum. In Ass we trust. Paiement légal pour toutes les dettes d’amour, publiques et privées.

« Ces corps mêlés, qui, se tordant, se pâmant, s'abîment dans des excès de volupté, vont à l'opposé de la mort, qui les vouera, plus tard, au silence de la corruption. En effet, l'érotisme est lié à la naissance, à la reproduction qui sans fin répare les ravages de la mort » (Georges Bataille, Les larmes d’Éros, éditions Jean-Jacques Pauvert, 1961). 

 

 

​​​​​​​​​​​​​​​​​© Crédit photo : Théâtre de l'Odéon, reportage photographique © Élisabeth & Mustapha Saha sur l'occupation du Théâtre de L'Odéon à Paris,
avril 2021, no 5. 

 

 

 

 

L’effeuillage, esthétique, poétique, humoristique,  bravade des normes, devient ici une agit-prop, intervenant dans les luttes sociales comme aiguillon artistique. Techniques situationnistes du détournement. Le kitch au service de la révolution. Me revient une phrase de Julian Beck, cofondateur avec Judith Malina de la troupe américaine le Living Théâtre, que nous avions fait venir à la Faculté de Nanterre en Mai 68, qui avait bien secoué le Festival d’Avignon de la même année  au grand  désespoir de Jean Vilar : « Rien n’est tabou, pas même les tabous, il suffit de les passer à l’essoreuse ». Implacable éthique dans la dérision. Jean Vilar accusé de diriger un supermarché de la culture. Des agoras spontanées se tiennent tous les jours place de l’Horloge. Comme aujourd’hui, place de l’Odéon.

 

 

​​​​​​​​​​​​​​​​​© Crédits photos : Théâtre de l'Odéon, reportage photographique © Élisabeth & Mustapha Saha sur l'occupation du Théâtre de L'Odéon à Paris,
avril 2021, no 6 & no 7. 

 

L’art comme étincelle d’un embrasement libérateur. Un incident met le feu aux poudres. Le préfet du Gard interdit la pièce de Gérard Gélas, La Paillasse aux seins nus. Le Living Theatre veut céder le cloître des Carmes à la troupe de Gérard Gélas le cloître des Carmes et jouer gratuitement dans la rue. Les autorités n’ont d’autre réponse aux situations qui les dépassent que la prohibition. Comme aujourd’hui.

 

​​​​​​​​​​​​​​​​​© Crédit photo : Théâtre de l'Odéon, reportage photographique © Élisabeth & Mustapha Saha sur l'occupation du Théâtre de L'Odéon à Paris,
avril 2021, no 8. 

 

 

Je pense au culte de la déesse aux jolies fesses rapporté par Athénée de Naucratis, troisième siècle de l’ère chrétienne,  dans Le Banquet des Sophistes, où il est question de spectacles, de musiques, de chansons, de danses et de desserts : « Les gens d’alors étaient si attachés à leurs plaisirs sensuels qu’ils sont allés jusqu’à dédier un temple à l’Aphrodite aux belles fesses. Et voici la raison : Il était une fois un fermier qui avait deux filles superbes. Un jour, elles entrèrent en discussion pour savoir laquelle avait le plus beau derrière et elles sortirent sur la voie publique. Et par hasard passa à cet endroit un jeune homme qui était le fils d'un riche vieillard. Elles se montrèrent à lui, et quand il les eut vues, il se prononça en faveur de l'aînée. En fait, il était tombé amoureux d'elle. Quand il revint en ville, il se mit au lit et raconta à son jeune frère ce qui s'était passé. Ce dernier se rendit également à la campagne, vit les filles, et tomba amoureux de la seconde. Et quand le père de ces garçons essaya de les amener à se marier avec des filles de la haute société, il n'arriva pas à les persuader, et il ramena donc les filles de la campagne, avec la permission de leur père, et les donna en mariage à ses fils. C'est pourquoi ces filles furent appelées « aux jolies fesses » par leurs concitoyens, ainsi que le dit Cercidas de Mégalopolis en vers iambiques : « Il y avait à Syracuse une paire de filles aux jolies fesses ». Pour cette raison, ces filles, devenues riches et célèbres, fondèrent un temple pour Aphrodite qu'elles appelèrent la déesse aux jolies fesses, comme Archélaüs de Chersonèse nous le dit en vers iambiques » (Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes)

Les fesses sont une mythologie. Je pense au poème d’Apollinaire, À la partie la plus gracieuse. « Toi qui regardes sans sourire / Et de face en tournant le dos / Tu me sembles un beau navire / Voiles dehors… et quels dodos / Promet cet édredon de neige / Neige rose de Mézidon ! / À Mars et Vénus, le reverrai-je / Cet édredon de Cupidon ? / Ô gracieuse et callipyge / Tous les culs sont de la Saint-Jean ! / Le tien leur fait vraiment la pige / Déesse aux collines d’argent / D’argent qui serait de la crème /  Et des feuilles de rose aussi /
Aussi, belle croupe je t’aime / Et ta grâce est mon seul souci ». Secteur des Hurlus, 4 août 1915 (Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou).

 

 

​​​​​​​​​​​​​​​​​© Crédit photo : Théâtre de l'Odéon, reportage photographique © Élisabeth & Mustapha Saha sur l'occupation du Théâtre de L'Odéon à Paris,
avril 2021, no 9. 

 

 

Je pense à la chanson de Georges Brassens,  Vénus callipyge.  « Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant / N'enlève à vos attraits ce volume étonnant / Au temps où les faux culs sont la majorité / Gloire à celui qui dit toute la vérité /  Votre dos perd son nom avec si bonne grâce / Qu'on ne peut s'empêcher de lui donner raison / Que ne suis-je, madame, un poète de race / Pour dire à sa louange un immortel blason / En le voyant passer, j'en eus la chair de poule / Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue / Un culte véritable et, quand je perds aux boules / En embrassant Fanny, je ne pense qu'à vous / Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre / Vous devez torturer les gens de votre entour / Donner aux couturiers bien du fil à retordre / Et vous devez crever votre dame d'atour / C'est le duc de Bordeaux qui s'en va, tête basse / Car il ressemble au mien comme deux gouttes d'eau / S'il ressemblait au vôtre, on dirait, quand il passe / « C'est un joli garçon que le duc de Bordeaux ! ». Ne faites aucun cas des jaloux qui professent  / Que vous avez placé votre orgueil un peu bas / Que vous présumez trop, en somme de vos fesses / Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas / Laissez-les raconter qu'en sortant de calèche / La brise a fait voler votre robe et qu'on vit  / Écrite dans un cœur transpercé d'une flèche / Cette expression triviale, « A Julot pour la vie » / Laissez-les dire encor qu'à la cour d'Angleterre / Faisant la révérence aux souverains anglois / Vous êtes, patatras ! tombée assise à terre / La loi d'la pesanteur est dure, mais c'est la loi / Nul ne peut aujourd'hui trépasser sans voir Naples / À l'assaut des chefs-d'œuvre ils veulent tous courir / Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables / Voir votre académie, madame, et puis mourir  / Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant  / N'enlève à vos attraits ce volume étonnant / Au temps où les faux culs sont la majorité / Gloire à celui qui dit toute la vérité » (Georges Brassens).

 

​​​​​​​​​​​​​​​​​© Crédit photo : Théâtre de l'Odéon, reportage photographique © Élisabeth & Mustapha Saha sur l'occupation du Théâtre de L'Odéon à Paris,
avril 2021, no 10. 

 

 

 

***

 

 

Pour citer cet article 

 

Mustapha Saha, « Chronique d’occupation de l’Odéon. Les déesses de la Fesse », reportage photographique inédit par Élisabeth et Mustapha Saha, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique|Megalesia 2021/1 « Poésies  printanières & colorées », mis en ligne le 15 avril  2021. Url :  

http://www.pandesmuses.fr/megalesia21/ms-lesdeessesdelafesse

 

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 16:10

 

Événements poétiques | Megalesia 2021 | Poésie audiovisuelle

 

 

 

 

 

 

À mesure que je t’aime,

 

 

 

Une saveur de ciel

 

 

&

 

 

I have a dream 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poème & peinture de

 

Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com 

Facebook www.facebook.com/sarah.mostrel

 

 

À mesure que je t’aime

 

 

 

Description :

Dans ce court-métrage, la poétesse déclame son poème, voir le lien du poème audiovisuel (filmé aux USA, à Hawaï) 

 

 

https://youtu.be/jwTTCuN8Vw4

 

 

Une saveur de ciel

 

 

 

 

Description

 

Dans ce court-métrage, la poétesse déclame son poème, voir le lien du poème audiovisuel : 

 

 

https://youtu.be/cwCVBNNVHSA

 

 

 

I have a dream

 

 

 

Description

 

Dans ce court-métrage, la poétesse déclame son poème, voir le lien du poème audiovisuel : 

 

 

https://youtu.be/5GrbNifj8oE

 

 

 

***

 

 

Pour citer ces poèmes audiovisuels

​​​​​​

Sarah Mostrel, « À mesure que je t’aime », « Une saveur de ciel » & « I have a dream », poèmes audiovisuels inédits ou courts-métrages poétiques, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques Événement poétique|Megalesia 2021, mis en ligne le 14 avril 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia21/sm-unesaveurdeciel

 

 

 

 

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Retour à la Table de Megalesia 2021 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia Amour en poésie Audiothèques-vidéothèques
14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 10:44

 

Événements poétiques | Megalesia 2021 | Chroniques de Camillæ | Revue culturelle d'Europe 

 

 

 

 

 

 

Adieu Philippine

 

 

 

(film de 1962) 

 

 

 

 

 

 

 

 

Camille Aubaude

 

Site & blog officiels :

www.lamaisondespages.com/

 

https://camilleaubaude.wordpress.com/

 

 

 

 

C’est magique de voir enfin Adieu Philippine (1962), une merveille de délicatesse et d’intelligence sur ce qu’on appelé à la génération suivante les « rapports homme-femme ». Le rythme des plans, l’emploi de certaines musiques m’ont ravie. Ce film que les enseignants de cinéma de La Sorbonne citaient souvent avec admiration est resté dans les mémoires parce qu’il expose l’avant de l’abominable guerre d’Algérie, le départ d’un jeune homme, chair à canon, qui est amoureux de deux femmes. 1958. Les critiques Serge Daney et Serge Toubiana dont je suivais les cours pour mon diplôme de cinéma à Censier en 1977 construisaient leur théorie de la Nouvelle Vague. Puis Jean Doucet à Jussieu. Des séminaires très à la mode… Et pourtant sans youtube, je n’aurais jamais vu Adieu Philippine, cette construction d’émotions autour du nom d’une femme, aussi vrai qu’inventé. Sans la Toile mondiale, personne ne retrouverait la vision subtile, naturelle et aimante de Jacques Rozier. La liberté et la gratuité se disent de la même façon au pays de Lady Gaga et Mister Google. Mais ne soyons pas dupes, les films « à petits budgets » du cinéma français vont rapporter des abonnés. 

 

 

 

Du côté d’Orouët de Jacques Rozier (1973), tourné en Bretagne bien après Adieu Philippine, est une suite de saynètes, comme une suite de pièces de musique dans la même tonalité. Pas de sketchs, pas d’emphase, pas de numéros d’acteurs chauffés à blanc, mais beaucoup de tendresse mêlée à cette nostalgie au sens littéral de « retour ». J’ai éclaté de rire à certaines scènes qui touchent en fait les esprits éduqués à l’analyse de film. Les trois jeunes femmes qui rient pour un rien et orchestrent une variation de sons sur le mot « orouët » sont inoubliables, parfaites, fraîches, aux antipodes de la lourde artillerie des « big » et autres « méga show » qui ont prouvé leur incapacité à affiner le goût. La mièvrerie, les coups de poings à l’estomac de la production culturelle invasive incitent à réfléchir au constat d’E. A. Poe, traduit par Baudelaire : « Autrefois vivaient des êtres harmonieux, mais maintenant, on voit de grandes formes discordantes à travers les fenêtres et une hideuse multitude se rue éternellement, qui va éclatant de rire ne pouvant plus sourire ».  (La Chute de la Maison Usher, je cite de mémoire).

 

Or-rouët, orouuuu-ëtte nous mène en riant à la ferme du Groët, et j’ai encore éclaté de rire au plan de la scène suivante : l’écran noir ( le « schwartz ») avec la lampe torche au milieu braquée sur la caméra. Enfin quelqu’un qui sait ce qu’est le cinéma, et le pratique sans se plier au formatage des circuits commerciaux, même si c’est eux qui gagnent par la force.  

 

J’ai éclaté de rire, hélas, parce que mon indépendance d’esprit est noyée dans ce qu’on nomma au XIXe siècle « le flot de merde industriel », et à présent « l’ère du vide », aux conflits d’intérêts qui encouragent la vulgarité et la médiocrité. J’ai donc une telle béance, qui me fait dériver sur la Toile universelle, que je ne sais plus qu’empiler sans délicatesse les objets culturels, au lieu de m’en nourrir pour être utile. Le fait de bénéficier de mes cours de cinéma à Censier, donc d’un diplôme de cinéma, est un filet de sauvetage, alors que la grande épuisette maniée par les trois femmes du film de Rozier pour pêcher d’inexistantes crevettes sert à prendre l’homme dans ses filets, lui procurant un stress énorme. Après l’ennui, près d’une plage vide, les filets de l’épuisette prônent une injustice ahurissante. Ils dévient les meilleures intentions de l’être humain. Bernard Menez cuisine pour rien, le frigo est vide, et comme nous, spectateurs de youtube, il sait qu’il « est pris pour un imbécile ».

 

Cette veine artistique sans vanité doit maintenant prouver son ancienneté. Je suis tentée de l’appeler « le poème de la femme », initié par les dessins de vulves de la grotte Chauvet (art de moins trente-six mille ans) au « Chant du grillon de Marceline Desbordes-Valmore » (« laissez chanter mon grillon »). Elle crée les films de Jacques Rozier. Sont-ils promis aujourd’hui à un avenir planétaire, dont les mirifiques jeux de miroir dans les écrans représentent aussi bien une braderie qu’un nouveau commerce ?*

 

 

 

 

 

* Les « Chroniques de cinéma de Camillæ » sont publiées par la revue 

Le Pan Poétique des Muses (LPpdm) et La Maison des Pages éditions sous le titre Cinévita (Paris, 2020), ainsi que sur le blog :

https://camilleaubaude.wordpress.com

 

 

Voir aussi :

 

 

 

***

 

 

Pour citer cette chronique 

 

Camille Aubaude, « Adieu Philippine (film de 1962)  », texte reproduit avec l'aimable autorisation de l'autrice, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques Événement poétique|Megalesia 2021, mis en ligne le 14 avril 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia21/ca-adieuphilippine1962 

 

 

 

 

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Retour à la Table de Megalesia 2021 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia Cinéma
12 avril 2021 1 12 /04 /avril /2021 13:02

 

Événements poétiques | Megalesia 2021 | Poésie érotique 

 

 

 

 

 

 

Frivole

 

 

 

&

 

 

Le jardin douceur

 

 

 

 

 

 

Poèmes & peintures de

 

Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com 

Facebook www.facebook.com/sarah.mostrel

 

 

 

 

 

 

​​​​​​​​© Crédit photo :  Sarah Mostrel, "Fête", peinture. 

 

 

 

Frivole

 


 

Elle n’est pas frivole

Mais aime l’amour

Il ne la retient pas

S’envole au fil des jours

 

 

Il la happe au passage

La chérit, la cajole 

La séduit, la ravit 

Mais soudain, il s’enfuit…

 

 

Alors elle panse son corps

Encore et de lumière

Elle s’élance et poursuit

Le vertige sensuel

 

 

Elle s’ébat au détour

D’une nuit sans sommeil

Quand un autre s’extasie : 

« Mon D., que tu es belle ! »

 

 

Son cœur tout en transe

Donne sens aux beaux jours

Elle part au Nirvana

Espère le non-retour

 

 

 

Et qu’importe 

Le qu’en dira-t-on au crépuscule

Elle aime à la folie

Et te dédie ceci 

 

 

Le comment de l’absence 

Les pourquoi éphémères

Incertaines rengaines 

Qu’elle se plaît à combler

 

​​​​​​​​​​​​​​© Crédit photo :  Sarah Mostrel, "Regarde-moi", peinture. 

​​​

 

 

 

Elle ne veut que fêter 

Et aimer, rien qu’aimer 

Vivre, danser et courir

Des aventures extrêmes

 

 

Les petits bouts de pics 

Elle les unit d’emblée

En une grande ligne 

Vêtue de pointillés

 

 

Et préserve ainsi

Ses morceaux de bonheur

Décollant et défiant

Les moindres hors-la-loi

 

 

Qui enfreignent plaisir, 

Ravissement, ou pudeur

Elle fait sienne son dogme

Son amour des hommes

 

 

 

 

​​​​​​​​© Crédit photo :  Sarah Mostrel, "Revers", peinture. 

 

 

​​​​​

 

Le jardin douceur

 


 

Je sens ton odeur bonheur

Je respire ton regard douceur

J’aspire ton amour senteur

J’inspire à être ta fleur

 

 

Éclose à l’infini

Ouverte dans tes bras

Mouillée comme la rosée

Des matins de chaleur

 

 

Mes pétales s’enrobent

De miel colle arc-en-ciel

Notre fusion s’envole

Infiniment passionnément

 

 

Dans la folie du moment

Foudroyant mon cœur 

Apaisante, éclatante de grandeur

Dans le Jardin Douceur



 

© Sarah Mostrel, in La Rougeur des pensées, éd. La Bartavelle.

 

 

***

 

 

Pour citer ces poèmes érotiques

 

Sarah Mostrel (textes & peintures), « Frivole » & « Le jardin douceur » poèmes érotiques dont un reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteure & de sa maison d'édition, les illustrations sont inédites Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques Événement poétique|Megalesia 2021, mis en ligne le 12 avril 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia21/sm-frivole

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia Poésie érotique Amour en poésie
11 avril 2021 7 11 /04 /avril /2021 15:47

 

Événements poétiques | Megalesia 2021 | Varia de textes poétiques​​​​​​ sur Le Printemps des Poètes 2021

 

 

 

 

 

 

Le désir...

 

 

 

 

 

 

 

Anick Roschi

 

Peinture de

Mariem Garali Hadoussa

 

Artiste plasticienne & poète

Présidente de lassociation "Voix de femme nabeul"

 

 

​​​​​​© Crédit photo :  Mariem Garali Hadoussa, "Une femme en désir", peinture. 

 

 

Ne sais-tu point

qu’un désir

est coquin

quand tes doigts

s’agitent

au creux de ma main.

 

 

© A. Roschi, le 20 Mars 2021.

 

 

***

 

 

Pour citer ce poème inédit sur le désir

 

 

Anick Roschi, « Le désir... », poème inédit d'amour illustré par une peinture inédite de Mariem Garali Hadoussa, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques Événement poétique|Megalesia 2021, mis en ligne le 11 avril 2021. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia21/ar-ledesir

​​​​​

 

 

 

 

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