15 septembre 2021 3 15 /09 /septembre /2021 14:34

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​​​N° 10 | Célébrations | Propositions & Demandes de formation & d'emploi (parution uniquement numérique)

 

 

 

 

 

 

 

 

 ​La formation universitaire AGDA* de 

 

 

l'Université Bourgogne Franche-Comté

 

 

 

 

Source de l'information : Responsable pédagogique du AGDA

 

 

Nous vous informons qu’il reste encore quelques places pour vous inscrire à la formation universitaire "Administration, Gestion et Développement des Associations" qui débutera le 11 octobre 2021.

 

 

C’est dans le but de structurer, développer et pérenniser le projet associatif que ce Diplôme Universitaire a vu le jour en 2007 au sein de l'Université de Bourgogne Franche-Comté afin de professionnaliser les acteurs du monde associatif. Il est accessible à toutes les personnes investies dans ce secteur.

 

 

 

Pour postuler, il est nécessaire d’être titulaire du baccalauréat ou d’un diplôme de niveau IV ou bien de justifier d’une expérience professionnelle d’au moins trois ans.

 

 

 

Il s’agit de permettre aux candidats de prendre du recul sur le fonctionnement, la gestion et le management d’une association afin d’en optimiser son quotidien et pérenniser ainsi son projet. Il s’agit également de mieux apprendre à penser « l’associatif » en mettant les contenus de la formation en question et les connaissances en débats.

 

 

 

Les candidats repartent ainsi avec des stratégies, des méthodes et des outils directement applicables dans leur quotidien et deviennent ainsi des forces de propositions au service du projet associatif qui les mobilise.

 

La formation AGDA propose également des temps de réflexions et d’échanges propices aux partages d’expériences et d’innovations.

 

 

 

Les statuts des candidats accueillis sont variés (dirigeants, bénévoles ou salariés), tout comme les fonctions qu’ils occupent (administrateur, directeur, éducateur, secrétaire, animateur, etc.)

 

 

 

Tous les secteurs associatifs sont régulièrement représentés: culture, tourisme, échanges internationaux, loisirs et jeunesse, sports, l’emploi et la consommation, les associations professionnelles, le secteur de la santé, de l’action sociale et familiale, le secteur de la formation et de l’éducation ainsi que celui du logement, de l’habitat et de l’environnement.

 

 

 

Les profils des associations sont très éclectiques: quelques fois peu ou pas de salarié, quelques adhérents et un budget annuel de moins de vingt mille euros jusqu’aux associations pouvant accueillir plusieurs milliers de salariés et disposant de budgets de plusieurs dizaines de millions d’euros.

 

 

Les candidats ayant suivi la formation AGDA proviennent de la France entière ainsi que des DROM.

 

 

Les formateurs viennent d’horizons divers: URSSAF, Direction Régionale des Finances Publiques, Direction Régionale et Départementale Jeunesse Sport et Cohésion Sociale, enseignants et professionnels spécialistes du secteur associatif, enseignants universitaires, chercheurs, juriste, avocat, expert-comptable, informaticien ainsi que des bénévoles passionnés et engagés dans leurs associations.

 

 

La pédagogie est participative, interactive et privilégie l’animation de cas pratiques ainsi que le fonctionnement par ateliers en groupes restreints.

 

 

Un temps important est consacré au tutorat et au coaching individualisé des candidats admis sur chacun des 8 regroupements de 3 jours par mois que comporte ce diplôme qui représente 200 heures de formation (hors tutorat et coaching du candidat).

 

 

C’est cette diversité qui fait la richesse de la formation en rassemblant une variété d’expériences, d’expertises, de points de vue et de spécificités qui vont alimenter les discussions, les débats et éclairer ainsi d’autant mieux les problématiques de chacun, souvent partagées par le secteur associatif dans son ensemble.


 

Toutes les informations se trouvent sur le site internet ICI

 

 

Cordialement,

François OUSSET

Responsable pédagogique du AGDA

Université de Bourgogne Franche-Comté

03 80 39 67 47

 

 

* "Administration, Gestion et Développement des Associations"​​​​​.

 

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Pour citer cette offre de formation 

 

François OUSSET, « La formation universitaire AGDA de l'Université Bourgogne Franche-Comté », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne 2021 « Célébrations », mis en ligne le 15 septembre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no10/fo-agda

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 10 Formation et emploi
14 septembre 2021 2 14 /09 /septembre /2021 10:48

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​​​N° 10 | Célébrations | Critique & Réception | Dossier majeur | Articles & Témoignages

 

 

 

 

 

 

 

 

 ​​L'art est une fête de Barbara Polla,

 

illustré par Julien Serve, livre paru aux

 

éditions Slatkine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

​​​​© Crédit photo : Couverture illustrée par Julien Serve, livre paru aux éditions Slatkine. 

 

 

 

Médecin, écrivain, poète, politicienne, mère de famille, Barbara Polla est aussi galeriste à Genève où elle a inauguré, il y a une trentaine d'années, un espace atypique dans un ancien laboratoire baptisé Analix Forever.

 

Mais loin d'avoir une « galerie verticale », Barbara Polla l'a investie avec le groupe de musique Court-Circuit créé le jour même de l'inauguration avec Philippe Hurel ! Le samedi et le dimanche « c'était magique » raconte Barbara car les gens venaient attirés par la musique et les interprètes jouaient sur des balançoires de David Shaw. Pour le flûtiste Pierre-André Valade, c'était l'endroit où tout était possible, il décrit « un jardin idéal de l'art et de l'esprit ».

 

Et c'est bien dans cet esprit que l'auteure use de phrases magnifiques à propos de Nikias Imhoof dont elle résume ainsi le talent « La musique parle par Nikias ». Elle évoque encore Rimbaud ou Sylvia Plath en parlant de Nikias « ...il écrit des silences. Il fixe des vertiges ».

C'est dire la passion qui anime Barbara Polla, totalement habitée par une curiosité insatiable qu'elle revendique dans le domaine de l'art et son désir d'apprendre, de toujours continuer à apprendre…

 

Et c'est cette qualité essentielle qui lui confère sans aucun doute son éternelle jeunesse d'âme et d'esprit qui lui vaut l'amitié fidèle de dizaines d'artistes de par le monde. Elle-même qualifie sa galerie de « grâce de l'inachevé », l'art reste ouvert sur l'ailleurs mais aussi sur la connaissance de tout un chacun.

 

Barbara Polla ne se soumet pas aux diktats de l'art officiel, elle suit son instinct mais aussi accorde sa confiance à ses différents commissaires d'exposition. En témoignent les très nombreux événements présentés à la galerie, notamment une  exposition consacrée à Abdul Rahman Katanami « maître en barbelé » qui loin d'esthétiser les douleurs les transcende avec du fil de fer barbelé pour mieux piquer les yeux et érafler les bonnes consciences.

 

Il revient également à Barbara Polla d'avoir organisé le 1er colloque international de l'architecture émotionnelle, un concept novateur qui contre celui qui consiste à « bétonner » sans réflexion de certains architectes décervelés.

 

Dans un autre domaine Barbara prône « un féminisme artistique » qui s'éloigne des idées de quelques militantes radicales prétendument d'avant-garde. L'auteure envers et contre tous ou toutes, met à l'honneur le sexe masculin en tant qu'œuvre d'art comme elle l'a déjà fait dans son livre « Éloge de l'érection » (Éd. La Muette).

 

Bien évidemment, ses choix et prises de décisions ne font pas l'unanimité ! Est-ce pour cela qu'elle n'est plus invitée au centre culturel suisse de Paris ? Peu importe, l'auteure surmonte tous les échecs qui sont autant d'expériences, son énergie déborde dans sa vie comme dans ce livre et contamine le lecteur pour lequel ces pages deviennent une fête à goûter sans modération !

 

Car ce qui fait la force de Barbara et de son ouvrage, ce sont les liens privilégiés qu'elle sait nouer avec les artistes. Sarah Lucas affirme même que « les artistes se découvrent à travers elle » !

Les dessins de Julien Serve, diplômé des Beaux-Arts de Paris-Cergy accompagnent telle une petite musique sensible et intelligente, souvent teintée d'humour, les propos de l'auteure et donnent le ton à cette fête de l'âme qui ne peut que séduire et combler notre curiosité artistique.

 

Nul doute que Barbara Polla a su répondre à la question que se posait Marie Zawiesza dans un article paru dans le Monde quant à la distinction entre les œuvres et le divertissement qui ne cesse de s'estomper !

 

On l'aura compris, si « L'art est une fête », il ne peut être que « Le désir sans fin »... Et Barbara Polla, « femme hors normes » en référence au titre d'un de ses livres (Éd. Odile Jacob), de poursuivre toujours et encore « sa guérilla culturelle » pour le meilleur de l'art car, conclut-elle avec philosophie, « l'art est une fête et une célébration de l'humain.e »…

 

 

© F. Urban-Menninger

 

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Pour citer ce texte

 

Françoise Urban-Menninger, « L'art est une fête de Barbara Polla, illustré par Julien Serve, livre paru aux éditions Slatkine », texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne 2021 « Célébrations », mis en ligne le 14 septembre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no10/fum-artestunefete-barbarapolla

 

 

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Le PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 10
13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 16:20

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​​​REVUE ORIENTALES (O) | N°1 | Florilège de créations​ / Invitées & N° 10 | Célébrations | Dossier mineur | Florilège 

 

 

 

 

 

 

 

 

 ​​​Orientales

 

 

 

 

 

[Invitée]

Poème & dessin

Catherine Gil Alcala

 

 

Dramaturge, poète & Artiste

Site officiel : www.lamaisonbrulee.fr/

 

 

 

 

​​​​© Crédit photo :  Catherine Gil Alcala, « Charretière d'Opéra », Dessin à l'encre de chine sur papier 50 x 65cm. 

 

 

 

Le talisman d'or du levant déroule des escargots de lumière sur le sommeil ensoleillé d'Inanna.  

Affabulations gagas des rêves des profondeurs, stridulation des chants de lamentations, sa sœur des enfers, geisha cornue mésopotamienne, enfante les enfants morts, enseigne l'envers sorcier de l'énamoration.

 

Mini-Biographie de

CATHERINE GIL ALCALA. Poésie, théâtre, performance, arts plastiques...les frontières sont poreuses, les arts s'interpénètrent... Catherine Gil Alcala a commencé à dessiner dans la continuité des répétitions d'un théâtre d'images qui était un théâtre du rêve.

Par la suite, ce théâtre du rêve devient une écriture foisonnante d'images et de sonorités qu'elle publie aux éditions La Maison Brûlée.

Ses écritures ont été jouées au théâtre et ont fait l'objet de performances musicalopoétiques, de même, elle conçoit des expositions d'œuvres plastiques et de poèmes et participe à des festivals intercontinentaux.

Site Internet : www.lamaisonbrulee.fr/

 

© C. Gil Alcala

 

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Pour citer ce poème orientaliste en prose

 

Catherine Gil Alcala (poème & dessin inédits), « Orientales », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne 2021 « Célébrations » & Revue Orientales, « Les figures des orientales en arts et poésie », n°1, mis en ligne le 13 septembre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no1/no10/cga-orientales

 

 

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REVUE ORIENTALES ET LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 10 REVUE ORIENTALES Muses et féminins en poésie
13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 14:00

 

N°10 | Célébrations | Annonces diverses

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Avis de parution de 

 

 

 

Vi♀lence(s)

 

 

 

 

 

​​​​​​© Crédits photos : Première de couverture du livre & Paule Andrau, images fournies par les éditions Maurice Nadeau.

 

 

Mon roman, Vi♀lence(s), n’est ni une « autofiction » parmi d’autres, ni un « essai » ni un « témoignage ». Il est un hommage aux femmes : comme le ferait une “partition” musicale, il  orchestre des histoires morcelées qui émeuvent, indignent et révoltent, il cherche à ébranler la conscience sociale qui, de façon générale, nie et méconnaît la condition féminine. 

Il a longtemps mûri dans ma pensée, accumulant toutes ces blessures faites aux femmes dont elles ne parlent pas, ces « bris de femmes », comme des sédiments qui ont fini par venir au jour au fil d’un long processus : ces éléments qui semblaient disparates ont pris sens de leur confrontation même, en un kaléidoscope incomplet et mouvant, c’est devenu une création littéraire et artistique qui se revendique pour telle.

Camus fait dire à Caligula, son « héros de l’absurde », « Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux ». Il est temps de dire pour les femmes d’aujourd’hui et celles de demain : « Les femmes meurent et elles ne sont pas heureuses ». 

© Paule Andrau

 

 

© Françoise Urban-Menninger, «  Interview à propos de "Vi♀️lence(s)" de Paule Andrau » texte inédit, photographie par Gilles Nadeau, ****&&&&Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne 2021 « Célébrations », mis en ligne le 30 août 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no10/fum-entretien-pauleandrau

 

Contact : 06 81 72 53 46 / editions.mauricenadeau@orange.fr / www.maurice-nadeau.net https://www.instagram.com/edmauricenadeau/ https://www.youtube.com/channel/UCa0qhIM8ZydjNXXb7y6VyZQ

 

Source de l'information : le communiqué de presse de la romancière.

 

 

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Pour citer cet avis de parution

 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES« Avis de parution de "Vi♀lence(s)​​​" » texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne 2021 « Célébrations », mis en ligne le 13 septembre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no10/pa-violences

 

 

 

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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 15:35

 

REVUE ORIENTALES (O) | N°1 | Dossier & N° 10 | Célébrations | Dossier mineur | Articles & Témoignages

 

 

 

 

 

 

 Portrait & entretien de

 

 

Myriam Soufy : Belle et Re...Belle

 

 

 

 

 

 

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Propos recueillis par

 

 

Hanen Marouani

 

Entrevue avec

 

Myriam Soufy

 

 

 

 

Portrait de Myriam SOUFY : Belle et Re...Belle

 

© Crédit photo : Portrait de Myriam Soufy.

 

 

Myriam Soufy, auteure de Re…Belle recueil de poésies paru aux éditions Arabesques à Tunis en octobre 2019. Elle est principalement et juriste en droit des affaires et a entamé une carrière d’avocate avant de se diriger vers l’enseignement et la recherche. Après une expérience politique en tant que membre élu du bureau des jeunes démocrates en Tunisie puis responsable des conventions dans la campagne présidentielle de Ahmed Néjib Chebbi en 2014, elle a essayé de retrouver sa vocation première, son environnement naturel : l’art. Elle est diplômée du Teatro Studio et participe à plusieurs pièces de théâtre en tant que comédienne, dont la dernière, un solo de danse-théâtre qui s’intitule Tanfissa, dirigé par Marwen Errouine. En tant que plasticienne aussi, elle a participé à plusieurs expositions de groupes avant de prendre le pari de préparer son exposition personnelle « Attrape-rêves » à l’espace Aire-Libre à El Teatro dans la ville de Tunis sans oublier de mentionner qu’elle était aussi active dans plusieurs résidences artistiques. Éprise de voyages, de couleurs et de mots, elle est actuellement en formation en Art-thérapie à l’AFRATAPEM.

Son livre Re…Belle retrace le chemin d’une femme : ses rêves, ses aspirations, ses amours, ses déceptions, ses désirs et ses regrets. Les émotions éprouvées face aux épreuves de la vie mais aussi face à la beauté, la complexité de l’humain et de l’univers. C’est également un appel à la réflexion, au questionnement perpétuel, à la tolérance, à la résilience... Une ode à la vie, une vie débarrassée des diktats et des aliénations sociales.

Re…Belle a été écrit dans plusieurs coins du Monde mais toujours dans l'intimité des sentiments, des espaces et des lieux. Il a été aussi présenté dans plusieurs webinaires organisés notamment par l’Institut français de Tunis, Médina Book Club, à la maison d’édition Arabesques, à l’occasion de la foire du livre tunisien et à la Fnac à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. En 2021, Re…Belle a été présenté dans le cadre d’un festival de poésie Portugais Ronda Leiria Poetry Festival et autour d’une table ronde virtuelle « Migra » qui a été organisée par Léonardo Tonus dans le cadre d’une rencontre entre des écrivains, des artistes et des chercheurs de tous les horizons issus de la société civile et dans une initiative de travailler sur les nouvelles configurations de la migration. 

Plusieurs textes de Re…Belle ont été lus dans des festivals notamment à l’occasion de La Nuit de la Poésie : événement organisé par l’Institut français de Tunis avec la coopération de l’Institut du Monde Arabe.  

Une autre séance dédicace du recueil Re…Belle au stand des éditions Arabesques a eu lieu à la Foire Nationale du Livre Tunisien à la Cité de la Culture à Tunis du 17 au 27 juin (de 9h à 19h) et les autres dates seront communiquées sur ses réseaux sociaux. Et pour commander Re…Belle, vous pouvez consulter ce lien : https://www.ceresbookshop.com/fr/?fbclid=IwAR0qI1fj7bAWRi_nY_oGcgSKjqA22liRVdDyOLBkx1Imgx_dz-VNkefcFVo.

Pour découvrir ses créations artistiques, ses collages, ses photos, ses textes… voici son compte Instagram :

Myriam.Soufy

 

 

Entretien 

 

 

1 – Bonjour Myriam Soufy, je suis très ravie de vous rencontrer dans le cadre de cet entretien ! Comment peut-on présenter un parcours aussi riche et inspirant d’une jeune et belle femme comme vous à nos lecteurs ? 

 

 

MS C’est loin d’être un parcours typique je l’avoue, il porte plus les notes d’une errance existentielle, que d’un chemin tracé dès le départ avec une ligne d’arrivée. C'est plutôt une quête, une quête d’inspiration, de création. Une curiosité insatiable de la vie dans toutes ses dimensions scientifiques, humaines, politiques, sociales, spirituelles et artistiques. Un choix d’échapper au déterminisme, d’ouvrir l’espace de mon cœur à mes passions, de me laisser porter par toute expérience pouvant se présenter à moi et de prendre le risque ou peut-être le bonheur de la vivre pleinement.

 

 

 

2 – Y-a-t-il une divergence ou une convergence entre la poésie d’aujourd’hui et d’autrefois partout dans le monde et particulièrement en Tunisie ? Selon vous, quelle filiation et quelle innovation ? Peut-on parler d’une rupture ou d’une continuité ?

 

 

MS – Il faudrait que je sois un peu plus outillée pour répondre à cette question ou du moins d’avoir une vue holistique des courants poétiques dans le Monde ou même en Tunisie. Mais je pense que ce qui caractérise la poésie c’est cette nécessité de dire, de se révolter, de brandir ses mots comme une arme de construction, de questionnement, de ré-enchantement. C’est peut-être en cela que la poésie s’inscrit dans la continuité. Quant à l’aspect innovant, il se situe à mon humble avis au niveau stylistique, en cette forme plus libre, plus imagée, une forme qui est en rupture avec la poésie classique tout en gardant un certain rythme, une certaine musicalité.  

 

 

 

3 – Naviguer entre la poésie, le théâtre, l’art, la peinture, la recherche scientifique dans le domaine juridique, l’engagement dans la société civile… ; qu’est-ce que tout cela peut encore nous dire sur le rôle des femmes dans la société par l’art et la culture ?

 

 

MS Je pense que la femme doit occuper l’espace publique sans attendre qu’on daigne lui offrir une place et je suis, aujourd’hui, fière et heureuse de voir tout ce chemin parcouru par les femmes dans mon pays, que ce soit dans le domaine scientifique, politique, artistique ou sportif, même s’il reste encore beaucoup à faire au niveau de certaines mentalités patriarches mais également au niveau des textes de lois où certaines inégalités persistent, je pense notamment à la liberté de choisir son conjoint ou à l’égalité successorale sans oublier évidemment la situation précaire des femmes rurales.

 

 

 

4 – Comment pouvez-vous nous décrire ce passage de l’écriture intime à l’édition pour être lue et dévoilée par la foule ? 

 

 

MS – Quant à mon parcours, disons qu’il découle de la volonté de passer de l’étude des textes de lois, de leur philosophie, de leur genèse à leur application dans mon quotidien. Tout mon parcours s’articule autour d’une pierre angulaire qui est l’égalité, la liberté et la dignité. Ma formation juridique m’a permis d’acquérir les bases légales, la rigueur, le souffle. Mon expérience politique m’a appris à forger mes armes, à apprendre à recevoir des coups, à défendre mes positions, à débattre, à échanger, à accepter les avis contraires. L’art m’a permis de m’affranchir, de faire bouger les lignes, de dire les choses avec finesse et subtilité.

 

 

 

5 – Qu’est-ce qui a changé en vous après la publication de votre premier recueil et après cette expérience qui n’a pas été facile pour une femme hypersensible et timide comme vous ? 

 

 

 

MS – Je décrirais ce passage comme celui d’un passage d’une vie de jeune fille timide, réservée, introvertie à celui d’une femme qui s’affirme dans sa sensibilité, ses choix, son émotivité… Tout un processus de murissement.

C’est une merveilleuse expérience que celle de pouvoir partager ses hésitations, ses peurs, ses appréhensions, mais aussi sa vision du monde, de la vie, de la mort, de la haine, de l’amour avec son lectorat. De recevoir des messages d’encouragements, de sympathie. De se rendre compte qu’on peut inspirer d’autres personnes. On en sort plus forte, plus confiante, moins seule. S’il y a une leçon que mes expériences de la scène ou de l’écriture m’ont appris c’est qu’on a le droit d’être timide, émotif, introverti mais que cela ne doit pas être un handicap pour avancer, pour créer bien au contraire c’est le signe d’une belle sensibilité et d’une authenticité qui gagnent à être dévoilées.

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du recueil de Myriam Soufy.

 

 

 

6 – Pourquoi le choix de Re…Belle comme titre avec la segmentation, l’accentuation et la suspension ?  Cette toile qui a servi de couverture est à vous aussi ? S'agit-il d’une interrogation socio-politique sur la condition des femmes dans le monde arabo-musulman et sur la manière de ne pas céder aux clichés et préjugés peu importe les temps et les lieux ?   

 

 

MS Franchement, je n’ai pas cherché à donner à ce titre toute cette ampleur ou signification. Re…Belle est venu à moi en toute spontanéité alors que mon éditeur me demandait de titrer mon recueil. Il traduit peut-être le sentiment que j’ai eu à cet instant précis, un sentiment de m’être sentie belle à nouveau grâce à la rébellion de mes mots... Une sorte de renaissance de la petite fille rêveuse en moi que j’avais abandonnée quelque part, un jour sans me retourner. Quant à la couverture, oui elle est de moi, elle traduit cet assemblage de couleurs, d’images, de mots, de choses improbables auxquelles j’aime redonner vie sous une autre forme, une sorte de pied de nez au déterminisme et à la finitude qu’on retrouve également dans ma poésie 

 

 

7 – La poésie a-t-elle la possibilité de créer une conception plus libre des mots et des liens avec le monde et avec les autres ? Permet-elle de s’épanouir en ayant les yeux ouverts sur les réalités ou de s’évanouir pour mieux rêver, s’évader et s'éloigner ? 

 

 

MS La poésie est pour moi un trait d'union entre la réalité et le rêve. Un poète c’est avant tout un être sensible à son environnement, à la société dans laquelle il évolue, au monde qui l’entoure avec tous ses aléas. La poésie est une sublimation de son ressenti, un écho à la réalité qui l’écorche, une porte ouverte sur le rêve, l’ailleurs, le merveilleux, l’utopie ? Un cri du cœur pour dire qu'une autre voie existe, il suffit d’ouvrir les yeux.  

 

 

8 – Avez-vous lu ou intégré quelques textes de votre recueil Re...Belle dans des pièces du théâtre comme vous avez fait avec vos tableaux ? Si oui, pensez-vous présenter vos pièces dans le monde francophone puisque vous écrivez en français ? Si non, pensez-vous à le faire ou à écrire en arabe classique ou en Derja

 

 

M.S – Pour « Tanfissa » qui veut dire « Bouffée d’air » en français de Marwen Errouine (un interprète-chorégraphe et metteur en scène tunisien), par exemple, ce n’est pas tant les textes qui ont été intégrés mais le processus d’écriture, l’histoire de cette femme qui n’arrive pas à réaliser ses rêves parce qu’elle est prise dans le tourbillon d’un éternel recommencement qui l’empêche de dépasser ses peurs et ses angoisses. D’autres textes ont été intégrés dans des pièces de théâtre mais ce sont des textes qui ont été écrits spécialement pour ces pièces notamment en Derja (l’arabe tunisien). Sinon oui, nous espérons que notre pièce prend son envol ici, dans le monde francophone et pourquoi pas ailleurs. Nous sommes en train de travailler sur ça et nous croisons les doigts.

 

 

9 Avant de vous lancer dans l’aventure de l’écriture et de l’édition, quelles étaient vos intentions et ambitions majeures ? Quelle idée avez-vous ou avez-vous construit sur et autour de la poésie tunisienne d’expression française d’avant et d'aujourd'hui ? 

 

MS – J’ai toujours eu beaucoup d’ambitions ça allait de l’humanitaire, au travail dans des ONG à une carrière d’écrivaine, de comédienne. Je n’ai jamais su où donner de la tête et je ne le sais toujours pas. Je suis toujours dépassée par les évènements, je croule sous des multitudes de choses à faire. J’ai fini par accepter. Voilà, mon mode de fonctionnement même si c’est parfois moralement épuisant.

 

 

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10  Derrière chaque histoire, il y a une porte et derrière chaque porte une histoire est née ! Chut ! Si on gardait le secret ! Ce sont vos mots extraits de votre recueil !

Myriam Soufy, préférez-vous ouvrir des portes pour raconter et tisser des liens et des histoires ou choisissez-vous parfois ou souvent le silence ? Autrement dit quelle est l’importance d’avoir un secret ou des secrets dans une vie ou dans une poésie ? 

 

 

MS – J’aime le silence, la solitude… ça me permet de me ressourcer, de réfléchir, de me reconnecter avec la nature et surtout avec moi-même. Ce n’est pas un silence creux mais plutôt méditatif, apaisant mais j’ai aussi besoin de tisser des liens avec les autres, de partager mes idées, d’écouter les leurs. C’est juste une question de dosage. Me taire pour mieux parler. D’ailleurs mon besoin de dire est perceptible à travers ma poésie, mon corps, mes collages tout en gardant non pas le secret comme je l’ai dit dans un de mes textes mais surtout une part de mystère. Un mystère qui donne envie d’aller gratter ce qu’il y a derrière les mots, derrière la démarche artistique. Un mystère qui permet aux autres d’avoir leurs propres lectures, de construire leurs propres idées, de projeter leurs propres interprétations. Je suis d’ailleurs très souvent surprise par le sens que certaines personnes donnent à mes textes ou à mes collages.

 

 

 

© Crédit photo : Quatrième de couverture illustrée du recueil de Myriam Soufy. 

 

 

11 Avez-vous un projet en cours sur votre recueil et des événements prochains autour de votre poésie en Tunisie qu’en France ? Si oui, pouvez-vous, svp, nous en toucher quelques mots pour partager l’information avec nos lecteurs ? 

 

MS Pour Re…Belle une séance de dédicace est prévue pour demain à la foire du livre. Un deuxième recueil de poésie est en cours de relecture. Un de mes textes inédits traduit en portugais sera présenté le 27 juin au Teatro Miguel par Franco à Leiria (Portugal) à l’occasion de la foire du livre aussi et qui sera publié dans la revue de poésie Acanto, un autre texte inédit sera publié dans la revue canadienne Mitra en cet automne. J’ai participé du 1er au 4 juillet avec mes collages au Salon Recycle Arts et Objets, événement organisé par l’Institut français de Tunis et je suis surtout heureuse d’entamer ma première expérience d’écriture dramaturgique d’une pièce de théâtre qui s’intitule « Coiffeuse » et qui sera chorégraphiée et mise en scène par Marwen Errouine qui est un interprète- chorégraphe et metteur en scène tunisien comme je l’ai déjà présenté un peu en haut. 

 

© HM

 

 

***

 

Pour citer ce témoignage 

 

 

Hanen Marouani, « Portrait & entretien de Myriam Soufy : Belle et Re...Belle », texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne 2021 « Célébrations » & Revue Orientales, « Les figures des orientales en arts et poésie », n°1mis en ligne le 11 septembre 2021. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no1/no10/hm-myriamsoufy-rebelle

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES ET REVUE ORIENTALES - dans Numéro 10 REVUE ORIENTALES Muses et féminins en poésie Féminismes

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