14 février 2024 3 14 /02 /février /2024 12:00

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Muses au masculin  | Spiritualités, croyances...

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De l’imposture d’être poète,

 

 

Des certitudes immédiates &

 

 

À chacun sa saison en enfer

 

 

 

 

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Stéphane Casenobe

 

 

 

 

Crédit photo : Rita Asfour « Alone Counting Seagulls », peinture, image libre de droits, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.

 

 

 

De l’imposture d’être poète 
 



 

Mes mots sont les impacts d’un tir perdu

J’écris à bout portant

Plus de riposte désormais

Je n’en sortirai pas intact

Dualité chérie

Préserve-moi indemne

Sauve-moi de l’imposture d’être poète

Il me faut me dédouaner d’être poète

D’incarner le meilleur d’entre tous

Et ce qu’on s’aperçoit avoir négligé nous revient à la gueule

Ma toute puissante faiblesse se met à l’œuvre 

Pareil pour ma nature subversive

Qui au juste me manipule

Qui célèbre mon déclin

Signe de main et départ

J’écris et je m’éloigne de moi-même

Écrire me fait clamser avant tout le monde 

Alors n’écrit pas



 

 

 

 

Des certitudes immédiates

 

 

 

Mes prières n’ont pas de ciel pour prier

Pas de refuge

Dieu le savait

Le vrai Dieu et l’Oracle me l’avait prédit

Suis-je audible

Oui

J’écris là où les agneaux viennent boire

Je tranche la gorge aux agneaux qui viennent boire

Je suis un prédateur des mots

J’applique la charia des mots

La loi des vainqueurs

Poésie chérie

Mon espérance de vie diminue à ton approche

À ton contact aussi

J’obtiens la faveur de renaître une nouvelle fois

J’entrevois la promesse améliorée des mots d’urgence et de secours

Pour cela j’ai baisé tous les anges niais spontanés et sincères

C’est le prix à payer pour que tout disparaisse


 

 

 



À chacun sa saison en enfer

 



 

Et j’écris dans un monde usé de l’intérieur

Je garde la face 

Face à l’adversité des poètes vainqueurs 

Moins expérimentés

Celui qui meurt ici devient un Christ Gratuit

Je lance des regards fermés de l’intérieur

Des regards coupables 

Et visibilité zéro sur le monde

Un désastre littéraire

Non

Je ne suis pas la douleur de mes poèmes

Je fais fausse route paraît-il

De quoi faire mentir l’ordinaire voire un peu plus

J’écris avec mes racines et mes ressources 

J’écris pour des conflits futurs

Des guerres perdues vite

Juste faire mentir l’ordinaire

Car Dieu écoute nos prières d’enfant

Et entend nos appels d’adultes

Seuls les signes le prouvent

 

 

 

© Stéphane CASENOBE, poèmes extraits d'un tapuscrit en préparation.

 

 

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Pour citer ces trois poèmes orphiques inédits

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Stéphane Casenobe, « De l’imposture d’être poète », « Des certitudes immédiates » & « À chacun sa saison en enfer », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 14 février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/casenobe-etrepoete

 

 

 

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N° I | HIVER 2024

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1 février 2024 4 01 /02 /février /2024 17:54

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Dossier majeur | Florilège 

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Les pensées lumineuses prendront forme

 

& Dictée d'amour

 

 

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Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

Crédit photo : Jane Atché, « Le Houx », illustration tombée dans le domaine public, capture d'écran par LPpdm de la photographie libre de droits du site Commons.

 

 

 

Les pensées lumineuses prendront forme 

Dans la grange de l’aurore

Et les corbeaux cesseront de transporter

De sinistres messages

 

 

Au soleil s’évaporeront les pleurs 

Des anonymes qui dissolvent leurs plaintes

Dans le vin liquoreux de la solitude 

Mais dans le silence tumultueux des vagues

De l’été on percevra le cri de détresse 

Des espèces sous-marines*

 

 

*Extrait de Maggy DE COSTER, « À fleur de mots », Éditions du Cygne, 2021.

 

 

 

DICTÉE D’AMOUR

 

 

Le vent emporte les plaintes

des voyageurs fatigués

Et l’éclat du soleil

sur la baie transcende

la solitude des parias

 

 

Un réseau de lumière s’infiltre

dans les catacombes

à l’heure où l’araignée

retisse sa toile ajourée

par la pression du temps

 

 

Sur l’émeraude des jours

s’étale une goutte de rosée

comme la larme du pénitent

qui cherche une parcelle

d’espérance

dans la géographie du présent

 

 

Et je cherche un segment de joie

pour colmater les cœurs ébréchés

un zeste de raison pour conjurer

le sort des martyrs

une fontaine d’amour

pour abreuver les mal-aimés**
 

 

**Extrait de Maggy DE COSTER, « Comme une Aubade », Éditons du Cygne, 2007

 

 

© Ces deux poèmes sont reproduits dans cette revue avec l'aimable autorisation de Maggy DE COSTER, et des Éditions du Cygne.

 

 

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Pour citer ces poèmes lyriques sur la solitude

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Maggy De Coster, « Les pensées lumineuses prendront forme » & « Dictée d'amour », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 1er février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/mdc-penseeslumineuses

 

 

 

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N° I | HIVER 2024

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20 janvier 2024 6 20 /01 /janvier /2024 17:05

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Revue Poépolitique | S'indigner, soutenir, lettres ouvertes & hommages

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Luther King. Un jour de rêve,

 

d'une phrase haut calmée 

 

 

 

 

Berthilia Swann

 

 

 

 

Crédit photo : « Martin Luther King Jr. » peinture peinture à l'acrylique, capture d'écran par LPpdm de la photographie libre de droits du site Commons.

 

 

Poème en hommage à Martin Luther King, pasteur afro-américain, activiste et pacifiste.

 

 

 


 

De rêves, en éclats pacifiés

D’une non violence portée

Qu’un jour, un songe haut clamé

Donne à son allocution, sur un ton donné

Une clé majeure sur l'humanité

À une ouverture en symphonie élancée

D’un pas, d’une marche avancée

De manifestations colorées

D’une histoire en mémoire

D’une phrase prononcée et ancrée

De voir au grand jour

Un rêve s'exaucer

D’une nation aimé ; se donnant la main et unifiée

De même droits actés

Dont la résonance, d’un discours ébruité

À travers un pays réfractaire d’une loi réclamée

En lutte contre la ségrégation

Face à des rassemblements

D’immenses assemblées

D’un héritage, d’emplois et de libertés

Pour des cultures socialisées et engendrées

D’un nouveau monde

D’une page tournée

S'écriant dans les grandes ruelles de Washington

À mains levées

« I HAVE A DREAM », pour une nouvelle ère, une nouvelle humanité

D’un appel de soutiens aux nations 

Ensembles contre l'adversité

D’une loi votée, envers des patries, une communauté minorisée

Luther King, l’homme, le pasteur demeure en mémoire

Entrant dans l’histoire

À l'orée, d’une reconnaissance méritée

D’une gloire pacifiée  

D’un envol activiste

De mouvements de paix et d'égalité.

 

 

© Berthilia Swann

 

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Pour citer cet hommage poétique & inédit 

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Berthilia Swann, « Luther King. Un jour de rêve, d'une phrase haut calmée  », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 20 Janvier 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/bswann-lutherking

 

 

 

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N° I | HIVER 2024

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18 janvier 2024 4 18 /01 /janvier /2024 15:50

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Entretiens poétiques, artistiques, (éco)féministes & ORIENTALES (O​​) | N° 3 | Entretiens

 

 

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Entretien avec Déborah Blanc

 

 

(écrivaine & poétesse)

 

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis en décembre 2023 par

 

Hanen Marouani

 

 

Entrevue avec &

photographies fournies par

 

 

Déborah Blanc

 

Poétesse & écrivaine

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Danse avec la nuit » par Déborah Blanc.

 

 

 

Déborah BLANC : « Je suis inconditionnellement amoureuse de la poésie. C’est d’ailleurs le genre littéraire où je peux véritablement me libérer, me livrer et mettre à jour ma grande sensibilité. »

 

 

© Crédit photo : Portrait photographique de Déborah Blanc (écrivaine & poétesse) entourée de ses œuvres lors d'une séance de dédicaces.

 

 

BIOGRAPHIE 

 

 

Déborah Blanc est née en Occitanie en 1970. Elle a étudié les langues à l’université de Toulouse avant de préparer le concours de professeure d’anglais du second degré. Elle enseigne dans un collège dans les Pyrénées et parallèlement à son activité, écrit des romans, des nouvelles et de la poésie. En 2014, pour sa première participation à un concours, elle a gagné le second prix de poésie de la ville de Lyon dans la section néo-classique. La résilience été l’espérance sont toujours les fils conducteurs de ses écrits. Elle cherche à susciter des émotions et à amener le lecteur à s’interroger sur des thèmes forts. Elle aime également le faire s’évader dans des univers variés. 


 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

2020 — La Révélation du Tsunami, récit autobiographique ; indisponible. Bientôt en réédition.

2021 — Le Monde selon Tam-Tam, Fable contemporaine (indisponible, très bientôt en réédition aux éditions Encre de Lune).

2021 — Danse avec La Nuit, 1ère édition, éditions Encre de Lune / 2ème Édition 2023 BoD.

2022 — NECTAR, recueil de poésie, Amazon.

2022 — Les Contes de l’étrange, recueil de Nouvelles Fantastiques, Amazon.

2022 — Rédemption, roman psychologique régional, éditions Encre de Lune.

2023 — Le Clan de la Lune, tome I, éditions Encre de Lune.

Deux participations à des ouvrages collectifs au profit d’associations caritatives.

2022 — Happy or Bloody Valentine, éditions Encre de Lune.

2022 Animals, éditions Encre de Lune.

 

 

ENTRETIEN*

 

 

H.M — Bonjour Déborah Blanc, pourriez-vous nous parler de votre expérience en tant qu'autrice évoluant dans un contexte où la langue de votre profession est l'anglais, alors que vous écrivez principalement en français ?

 

D.B — J’ai toujours été intéressée par les langues vivantes. Je suis très à l’aise. Le français a toujours été une source de curiosité, de nourriture et de facilité. Je n’ai pas choisi de devenir professeur de français parce que je voulais également maîtriser une autre langue et j’étais très attirée par l’anglais. De plus, cela m’apportait une sorte « d’exotisme » car les deux langues ne fonctionnent absolument pas sur le même modèle même si elles ont des racines latines communes. Pour moi, l’anglais reste une langue orale que j’enseigne à des collégiens. Je perçois le français comme une langue écrite avant tout. En tous cas c’est ce qui m’intéresse.

 

 

H.M — Comment naviguerez-vous entre ces deux langues, et quelles sont les particularités que vous appréciez dans chacune lors de votre processus d'écriture ?

 

D.B — Il m’est arrivé d’écrire des textes ou poèmes en anglais. La douceur des sons et les rythmes anglo-saxons s’y prêtent bien. En général, je les lis à haute voix pour justement m’imprégner de cette sensation de douceur. D’ailleurs, j’aime beaucoup les poètes anglais comme Keats. Néanmoins, je ne m’estime pas suffisamment bilingue pour choisir l’anglais comme langue d’écriture de romans. Je suis une technicienne de cette langue mais je ne suis pas anglaise donc je ne peux pas accéder à toutes les subtilités car je réfléchis et je pense « à la française ». De plus, j’aime trop nos grands auteurs classiques (Victor Hugo, Chateaubriand, Zola etc. C’est donc dans ma langue maternelle que je suis le plus à l’aise pour exprimer les émotions et pour les descriptions également.

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Animals » par Déborah Blanc.

 

 

H.M – Votre engagement envers la cause animale est évident dans vos écrits. Comment cette passion influence-t-elle votre choix de sujets et la manière dont vous abordez les thèmes dans vos livres ?

 

D.B —  Tous mes livres ne parlent pas de cause animale. C’est un sujet qui me préoccupe car il est en adéquation avec mes choix et mes engagements concrets au quotidien. Chaque fois que cela est possible et que cela est pertinent, je glisse une allusion, une remarque, une petite lumière pour éveiller les consciences. Si « Le Monde selon Tam-Tam » est totalement dédié à la cause animale, dans mes autres ouvrages, je la suggère. J’en saupoudre certains passages, j’insère des réflexions sur l’impact de l’homme sur la nature et ses habitants.

 

H.M — Entre poésie et roman, avez-vous une préférence marquée ? Comment ces deux formes littéraires se complètent-elles dans votre parcours d'écriture ?

 

D.B — Je suis inconditionnellement amoureuse de la poésie. C’est d’ailleurs le genre littéraire où je peux véritablement me libérer, me livrer et mettre à jour ma grande sensibilité. C’est aussi là que je peux m’engager pour des thèmes forts comme la condition des femmes, l’enfance, l’écologie, la guerre, l’amour.  Cela se ressent dans tous mes romans. Les retours de lecteurs font souvent référence à ma « plume poétique » car même en prose, il y a toujours une coloration poétique et métaphorique. 

 

H.M — Pouvez-vous partager le moment clé ou le déclic qui vous a poussée à franchir le pas et à vous lancer dans l'écriture, ainsi que les défis que vous avez rencontrés lors du processus d'édition de vos premiers ouvrages ?

 

D.B — J’ai toujours écrit, depuis toute petite. Une fois adulte, malgré l’envie de me jeter à l’eau et de terminer un manuscrit pour le soumettre à un éditeur, je n’ai pas eu le courage. Je crois que je n’avais pas assez confiance en moi. Je n’avais pas non plus la maturité nécessaire. C’est lorsque j’ai été atteinte d’un cancer rare qui a abouti sur un handicap physique que l’envie d’écrire est devenue un besoin. Et ce besoin m’a poussée à oser. Le processus d’édition est souvent douloureux. Je ne suis pas commerciale. Le marketing ne m’intéresse pas et pourtant il est primordial pour avoir de la visibilité. J’ai tenté l’auto-édition mais je n’ai pas trouvé les outils et les leviers nécessaires pour que cela porte. L’océan de la littérature est immense. Ma petite barque est restée invisible. Mais je ne me suis pas découragée. Je suis ensuite tombée sur une petite maison d’édition bienveillante mais qui n’a pas le poids nécessaire pour porter les ouvrages de ses auteurs.

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Le Clan de la Lune », tome I, par Déborah Blanc.

 

 

H.M — Comment la culture française influence-t-elle votre style d'écriture, en particulier dans des thèmes tels que la poésie et la narration romanesque ?

 

D.B — La culture française m’influence principalement dans mes écrits poétiques. J’ai grandi à l’ombre des grands romantiques que sont Victor Hugo et Rimbaud. Cette façon unique de parler de l’âme humaine, des tourments du cœur, de la nature m’a toujours profondément émue et émerveillée.  Pour la narration romanesque, je citerai encore une fois Victor Hugo qui a une extraordinaire manière de décrire ses personnages, de façon ciselée, presque chirurgicale, tout en y mêlant une intention poétique évidente. Mais je suis aussi influencée par des auteurs étrangers comme le japonais Haruki Murakami qui a été une révélation.

 

H.M — Pourriez-vous partager votre perspective sur l'importance de la littérature dans la sensibilisation aux questions sociales, notamment celles liées à la cause animale ?

 

D.B — Les mots ont un pouvoir presqu’aussi puissant que les images. Mêler des questions sociales à une histoire c’est les rendre accessibles et concrètes parce qu’on les intègre dans un espace-temps, au milieu d’une narration où l’on s’attache aux personnages. Alors forcément on est plus à l’écoute, plus sensible parce que l’histoire met en lumière une notion qui pourrait paraître lointaine. Les émotions que l’auteur crée chez le lecteur vont l’amener à s’interroger, à réfléchir et peut-être à se soucier davantage de la cause présentée dans le roman.

 

 

H.M — Comment vos expériences personnelles, qu'elles soient liées à la vie quotidienne ou à des événements marquants, se démarquent-elles dans votre écriture, et de quelle manière ces éléments personnels influencent-ils la création de vos personnages et de vos histoires ?

 

D.B — Tout auteur met de lui-même quand il écrit. Dans certains personnages il y a une part de moi-même, de ma personnalité, de mes goûts, de mes centres d’intérêt. Pour d’autres, je m’inspire de gens que je connais. Parfois je peux me servir d’une situation réelle vécue ou dont j’ai été juste témoin. Le plus souvent, l’histoire sort de ma tête sans lien avec la réalité mais il y aura néanmoins toujours quelque chose connecté à mes expériences ou à des événements particuliers. Je crois que notre chemin de vie impacte forcément notre écriture. Je pense aussi que notre personnalité transparait également dans nos récits romanesques ou poétiques.​​​​

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Nectar » par Déborah Blanc.

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H.M — En tant qu'auteure, comment abordez-vous la création de personnages et leur développement, en tenant compte de votre sensibilité envers les animaux et de votre attachement à la nature ?

 

D.B — Mes personnages principaux sont tous bienveillants. Non seulement ils aiment les animaux et la nature mais ils les respectent. C’est peut-être parce qu’un personnage principal est un peu l’enfant de l’auteur. Il doit forcément lui ressembler. Personnellement, je dois m’identifier à lui pour le faire vivre et avancer dans l’histoire. Cela n’est pas le cas des personnages secondaires qui peuvent très bien ne pas s’embarrasser de ces problèmes. J’aime libérer ma plume en développant des personnages totalement à l’opposé de ce que je suis mais je n’arrive pas à mettre sous les projecteurs un héros qui n’a pas la même sensibilité que moi vis-à-vis de la nature et des animaux.

 

H.M — Quels conseils donneriez-vous aux écrivains qui cherchent à explorer des thèmes engagés dans leur travail, tout en respectant la beauté de la langue ?

 

D.B — Quelle que soit la cause défendue, il ne faut pas tomber dans le vulgaire ou le galvaudé. Je pense qu’il ne faut pas forcer le trait au risque de perdre ses lecteurs. Le plaisir d’écrire ne doit pas être supplanté par la nécessité de dénoncer. Pour moi, les mots, leur musicalité, leur agencement, leur poids prévalent sur le thème engagé. Si les mots sont bien choisis, si l’auteur laisse toute latitude à sa plume et à sa créativité, alors il est possible de défendre ce qui nous tient à cœur sans sacrifier la forme au fond.

 

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© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Les Contes de l'étrange.jpg » par Déborah Blanc.

 

 

H.M — Pourriez-vous nous parler de votre expérience avec les éditeurs et de l'exigence particulière qu'implique le processus éditorial lorsqu'on écrit dans une langue qui n'est pas celle de notre profession ?

 

D.B — Comme je l’ai déjà expliqué, je pense maîtriser parfaitement la langue française, sa syntaxe, son orthographe. Du coup, dans le processus éditorial, le correcteur n’a aucun travail à faire. Je suis très exigeante avec moi-même et je traque la moindre erreur en relisant mon manuscrit de nombreuses fois. Bien-sûr au bout d’un moment on connaît tellement son propre texte que l’on peut laisser passer des verrues littéraires. En résumé, je parle bien mieux et j’écris bien mieux le français que l’anglais. L’amour que j’ai toujours eu pour ma langue maternelle, sa culture et ses grands écrivains légitime mes ouvrages.

 

 

H.M —  En parlant de vos livres, comment espérez-vous que vos lecteurs réagissent ou ce qu'ils retiennent de vos écrits, notamment en relation avec les thèmes que vous abordez ?

 

D.B — Mes livres sont très différents les uns des autres car j’aime explorer de nouveaux genres littéraires et je ne me cantonne pas à l’un d’entre eux. Ainsi j’ai écrit un roman jeunesse, un roman psychologique et régional, un roman d’aventures paranormal, un conte philosophique moderne mettant en scène un chat, un recueil de poésies engagées et un recueil de Nouvelles fantastiques. Le récit autobiographique sur ma maladie et mon handicap va être réédité prochainement. Dans tout ceci, il y a des fils conducteurs communs : faire réfléchir, susciter de l’émotion, faire voyager et rêver.

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Rédemption » par Déborah Blanc.

 

 

H.M — En cette période festive, comment suggérerez-vous aux lecteurs de découvrir et partager vos œuvres littéraires, tout en les invitant à plonger dans des univers chaleureux et inspirants, propices à la magie des fêtes de Noël ?

 

D.B — Tous mes ouvrages ont une veine poétique et sensible. J’aime le fantastique et on y trouve aussi beaucoup d’éléments qui correspondent bien à la magie de noël. Par exemple, mon roman jeunesse « Le Clan de la Lune » emmène les ados dans les régions sauvages au milieu d’une meute de loups pas comme les autres où une louve chamane, guidée par la déesse Lune, guide son peuple. Mon roman psychologique régional « Rédemption » est une ode à la vie et à l’amour. Ce message positif et inspirant est tout à fait adapté à cette saison lumineuse de Noël.

 

 

© Hanen Marouani.

 

*Cette entrevue reçue en décembre dernier aurait pu paraître dans le premier volet des « Poétiques automnales », malheureusement, la rédaction de cette revue n'a pas eu la possibilité de la publier avant aujourd'hui (à cause d'un problème technique d'affichage — du texte et des images — et présente ses sincères excuses aux autrices/auteures pour cet incident)

 

 

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Pour citer cet écoentretien illustré & inédit

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Hanen Marouani, « Entretien avec Déborah Blanc (écrivaine et poétesse) », photographies fournies  par l'autrice Déborah BlancLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 18 Janvier 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/hmarouani-entretien-deborahblanc

 

 

 

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