3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 17:28

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | II – « Elles » | Florilège / Poésie des aïeules

 

 

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Bona Dea

 

 

Texte original de Renée Vivien,

 

transcrit & annoté *

 

 

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Poème en prose de

 

Renée Vivien

​​

transcription & annotations par

 

Patrizia Lo Verde

 

Spécialiste de Renée VIVIEN & docteure

en méthodologies d’analyse du texte littéraire

 

Illustrations par

 

Cristina Rap

Illustratrice & artiste

 

 

 

 

© Crédit photo :  Cristina Rap, illustraions « Bona Dea », no 1. Image no 1.

 

 

 

 

 

© Crédit photo :  Cristina Rap, illustraions « Bona Dea », no 1. Image no 2.

 

 

 

 

Le jour meurt. C'est le soir de printemps consacré à la Bonne Déessei. Couvrez d'un voile impénétrable l'image de mon père, afin que les regards de la Virginale Immortelle ne soient point offensés par la vue d'un hommeii.

Cette nuit, la maison de mon père sera le temple où s'accompliront les rites sacrés…

Qu'elle est belle, la statue de la Fille de Faunusiii ! Bona Dea, daigne abaisser en souriant tes yeux sur nos chœurs et sur nos offrandes.

J'ai tressé de mes mains la couronne de violettes qui ceindra ton front... Que ton front de marbre est vaste et solennel, ô Déesse !

Voici le vase d'or dans lequel j'ai versé le vin de Lesbos. Le vin est lumineux comme les cheveux de Peithô. Il est pourpre comme la chlamyde d'Apollon. Il réjouira l'âme dansante des femmes enlacéesiv.

… Amatav, trois fois précieuse, ferme tes belles paupières, semblables aux fleurs sombres. Abandonne à mes mains ardentes tes enfantines mains.

Je t'aime. Moi, Caïa Venantia Paullina, fille de Caïus Venantius Paullinus, je t'aime, petite esclave gauloise. Tu n'étais qu'une enfant chétive et sans grâcevi, et les marchands te dédaignaient. Mais je t'ai aussitôt et fervemment chérie pour ta lassitude et pour ta fragilité. Je t'ouvris mes bras, je voulus te consoler autant que t'étreindre…

Car je suis l'être qui domine et qui protègevii. Je t'aime d'un amour impérieux et doux. Je t'aime comme un amant et comme une sœur. Tu m'obéiras, ô mon souci ! mais tu feras de moi tout ce que tu voudras. Je serai à la fois ton maître et ta chose. Je t'aime avec la fureur d'un désir mâle et avec l'alanguissement d'une tendresse féminine.

… Je t'ouvris jadis mes bras, autant pour te consoler que pour t'étreindre. Ta nudité grelottante, que je ne convoitais pas encore, me charmait pour sa candeur. Je t'aimais d'être tremblante et d'être frêle. Ma force était attirée vers ta faiblesse. Car je suis l'être qui domine et qui protège.

Et maintenant tu es belle, Amata. Tes seins, pareils aux pierres polies, sont durs et frais au toucher. Tes yeux verts reflètent le feuillage smaragdin des chênes. La blancheur de ton corps a la transparence des perles du gui. Tes cheveux dénoués ont la splendeur des forêts d'octobre.

Et parce que tu es belle, Amata, parce que tu es la plus gracieuse des adolescentes, je te révélerai la puissance et la douceur de l'amour féminin.

Je t'apprendrai, si tu me livres ta chair consentante, l'art multiple du Plaisir. Je t'apprendrai la lenteur savante des mains qui prolongent leurs frôlements attardés. Je t'apprendrai la ténacité des lèvres qui s'acharnent délicatement. Tu sauras la toute-puissance des caresses légères.

Lorsque tu n'étais encore qu'une enfant chétive et sans grâce, je t'appris les odes de Sappho la Lesbienne, dont le beau nom dorien est Psappha. Sache, ô ma belle esclave ! que, parce que je suis sa Prêtresse, Psappha, étendue parmi les lotus du Léthé, sourit lorsque je l'invoque et protège mes amours. Elle m'aidera à vaincre et à retenir ton cœur indécis, Amata.

Je t'aime comme autrefois Psappha aimait Atthis, la fuyante et l'incertaineviii.

… Parce que tu es la plus gracieuse des adolescentes, Amata, je te révélerai la puissance et la douceur de l'amour des femmes.

Tu es libre, ô ma belle esclave ! Voici la robe de lin que j'ai tissée pour toi... Elle est blanche, Amata, elle est attirante au toucher autant que ton corps lui-même. Tu es libre. Tu peux franchir le seuil de cette maison qui protégea ton enfance. Tu peux retourner dans ton pays, sans que je t'adresse un blâme ni un reproche, sans que j'assombrisse ta joie par une plainte.

Car l'amour des femmes ne ressemble point à l'amour des hommes. Je t'aime pour toi et non pour moi-même. Je ne veux de toi que le sourire de tes lèvresix et le rayonnement de ton regard.

Pourquoi suis-je belle à tes yeux ? Car c'est toi qui es belle et non point moix. Mes cheveux n'ont point l'or vespéral de tes cheveux. Mes yeux n'ont point la clarté lointaine de tes yeux. Mes lèvres n'ont point la ciselure de tes lèvres. En vérité, c'est toi qui es belle et non point moi.

Jamais je ne vis une parthène aussi désirable que toi, ô ma volupté ! ô ma langueur !... Auprès de toi, je ne suis point belle. Si une vierge plus aimable te plaît davantage, possède-la. Je ne veux que le sourire de tes lèvres.

Je t’aime.

Mes perles seront plus lumineuses sur ton cou. Mes béryls seront plus limpides à ton bras. Prends mes colliers. Prends aussi mes anneauxxi. Ainsi tu seras parée pour la fête de la Bonne Déesse.

Elle est simple et douce et miséricordieuse aux femmes. Elle hait les hommes, parce que l'homme est féroce et brutal. L'homme n'aime que son orgueil ou sa bestialité. Il n'est ni juste ni loyal. Il n'est sincère que dans sa vanité. Et la Déesse est toute vérité et toute justice. Elle est pitoyable comme l'eau qui rafraîchit les lèvres et le soleil qui réchauffe les membres. Elle est l’Âme clémente de l'univers.

C'est Elle qui fit jaillir les premières fleurs. Les fleurs sont l’œuvre d'amour de la Bonne Déesse, la marque de sa faveur pour les mortelles.

Elle n'aime que les visages de femmes. Aucun homme ne doit souiller de sa présence le temple vénérable où elle rend ses oracles. Et les Prêtresses seules ont entendu le son divin de sa voix.

Elle est la Fille de Faunus. Elle est la prophétique et chaste Faunaxii. Mais son nom mystérieux, qui ne doit point être proféré par les lèvres profanes d'un homme, je te le dirai secrètement : c'est Oma. Ne divulgue point le nom sacréxiii.

Le jour meurt. C'est le soir de printemps consacré à la Bonne Déesse. Les Vestales ont enguirlandé, de leurs mains chastes, les murs que parfument les feuillages.

Ne dirait-on pas une forêt immobile ?... Les dernières lueurs traînent sur ta chevelure pâle... Tu sembles une Hamadryade encadrée d'ombres et de verdures…

Les Vestales ont enguirlandé, de leurs mains chastes, les murs que parfument les feuillages. Elles ont choisi les simples fleurs et les herbes chères entre toutes à Fauna : le mélilot, le thym, le cerfeuil, le fenouil et le persil. Et voici les hyacinthes... Voici les rosesxiv

La Bonne Déesse est heureuse de la joie de l'univers. Les Nymphes pitoyables la servent et l'honorent, les Nymphes qui, par les étés fébriles, apportent dans le creux de leurs mains une eau plus douce que le miel...

La Déesse a coloré les pommiers vermeils. Elle a blondi le crocus virginal des jardins. Elle a empourpré le bleu nocturne des violettes.

Fauna sourit à l'amour des femmes enlacées. C'est pourquoi, la nuit venue, les femmes uniront leurs lèvres devant sa belle statue, que Théano la Grecque a savamment modelée. La chevelure est d'or massif, les membres d'ivoire et les yeux d'émeraudes... Mais ta chevelure est plus lumineuse encore, et tes membres plus polis, et tes yeux plus profondément verts...

Mes mains ferventes ont ceint de pampres le front divinxv... Un serpent s'enroule aux pieds délicats... Car celle qui est l'Éternelle Douceur est aussi l'Éternelle Sagessexvi.

Les épouses qui viendront cette nuit se sont purifiées en se refusant à l'étreinte des époux. Mais elles sont moins chères à la Déesse que les vierges sacrées.

Voici la nuit, azurée comme le voile qui protège l'Image Divine, et qui ne doit être soulevé que par les mains des Prêtresses. Car la Déesse ne se dévoile qu'au soir de printemps où s'unissent pieusement les femmes enlacées.

Viens, Amata, ma belle esclave. Si tu m'aimes un peu, tu m'accorderas le baiser que mes lèvres anxieuses attendent de tes lèvres. Tu te plieras à mon étreinte volontaire. Tu t'abandonneras à ma caresse implorante…

Mais je ne t'importunerai point de mon désir ni de ma tendresse, Bien-Aimée... Je ne veux que le sourire de tes lèvres.

 

 

© Crédit photo :  Cristina Rap, illustraions « Bona Dea », no 1. Image no 3.

 

 

 

Notes

 

* Nous proposons ici la version abrégée, avec des notes limitées en nombre et allégées, de notre édition annotée du récit « Bona Dea » de Renée Vivien, à paraître prochainement.

i Pour récrire son propre ‘texte-mythe’ Renée Vivien a pu se servir de maints détails que la tradition antique nous a livrés sur le complexe mythico-religieux de la Bonne Déesse, dont le caractère nocturne de la cérémonie de décembre, contraire à toutes les lois romaines qui interdisaient aux femmes de se réunir la nuit, avait fait dire à Cicéron : nocturna mulierum sacrificia ne sunto praeter olla quae pro populo rite fiant (Leg. 2, 9, 21). Culte mystérieux, et peut-être « à mystère » (Cic. Att. 5, 21, 14), le culte matronal privé, pro populo Romano, célébré en décembre par les plus nobles matrones de la société romaine avec la participation active des Vestales et sous la conduite de la mère ou de l’épouse du magistrat cum imperio, présentait en effet dans sa singulière configuration aristocratique et son schéma rituel nocturne, avec ses interdits et ses exceptions à certains tabous, un caractère tout à fait particulier par rapport à la fête populaire du 1er mai, officiée dans le sanctuaire sub saxo de l’Aventin, par les magistrae et les ministrae (à savoir les prêtresses attachées au service du temple de la Bona Dea et aux soins des fidèles). Sans pouvoir approfondir ici la dimension hautement symbolique du récit de Renée Vivien et sa configuration nocturne et mystique, soutenue par l'indétermination des coordonnées spatio-temporelles et une écriture pour ainsi dire ‘rituelle’, portée par une syntaxe lyrique, on se contentera d’en faire noter la symbologie personnelle liée à la saison printanière en lieu de l’aspect hivernal de la cérémonie matronale.

ii Comme l’écrit Sénèque dans l’Épître XCVII à Lucilius, la présence des hommes était si sévèrement interdite des rites sacrés de Bona Dea que l’on couvrait même les représentations de tout mâle du monde animal : …sic submotis extra conspectum omnibus viris, ut picturae quoque masculorum animalium contegantur… (Epist. 97). Cf. aussi Juvénal, Satire VI, 340-341.

iii Bona Dea ne serait à l’origine qu’une appellation de Fauna, l’épouse- sœur ou la fille du dieu agreste du Latium archaïque Faunus, selon les deux différentes versions du récit mythique que les auteurs anciens nous ont transmises. Voir les notes suivantes 12 ; 13 et 16.

iv L’interdiction faite aux femmes romaines de boire du vin (à savoir toutes les femmes en âge de procréer, à l’exception des prostituées) est attestée par les auteurs anciens, selon lesquels la consommation du temetum ou merum (le vin pur, non trafiqué), conduisant à l’ivresse, favorisait l’intempérance sexuelle et l’adultère. Dans la Rome archaïque, la seule exception à ce tabou semble être constituée par les sacra de Bona Dea-Fauna, où le vin entrait dans la libation rituelle, mais sous une forme dissimulée : une amphore « voilée » ou « couverte » (obvoluta vini amphora, Lactance, Div. Inst., I, 22 ; vini amphora […] obtecta, Arnobe, Adv. Nat., V, 18, 3). À propos du travestissement cultuel et lexical du vin sacré, dont le nom n’était jamais prononcé, Macrobe nous informe qu’il était appelé lac (« lait ») et versé dans un vase nommé mellarium (« pot à miel »), qui l’assimilait aussi à du miel (Macr., Sat., I, 12, 25 : […] quod vinum in templum eius non suo nomine soleat inferri, sed vas in quo vinum inditum est mellarium nominetur et vinum lac nuncupetur). La consommation contra morem du vin sacré représentait, en effet, une importante violation, visant à renforcer non seulement l’efficacité du rite, mais aussi à « libérer les femmes de la pression sociale » (N. Boëls-Janssen, 1993, p. 453). Sur cet aspect fondamental du complexe mythico-cultuel de Bona Dea-Fauna, cf. aussi G. Piccaluga (1964); M. Bettini (1995) ; F. Marcattili (2010) et J. Fabre-Serris (2014).

v On notera que d’après Aulu-Gelle (Noct. Att. 1.12.14) les prêtresses de Vesta étaient appelées Amatae. Le nom « Amata », proféré lors de la sélection de la nouvelle vierge Vestale par le Pontifex Maximus, selon la formule du rite de la captio virginis (« ita te, Amata, capio »), serait pour la plupart des commentateurs modernes une « apostrofe affettuosa » (G. Giannelli, 1913, p. 56).

vi L’expression « sans grâce » est à prendre dans le sens d’impubère, encore « dépourvue des grâces d’Aphrodite », c’est-à-dire d’une adolescente qui n’ayant encore atteint l’âge du mariage ne peut susciter aucun désir (cf. C. Calame, 2013, p. 9), comme la jeune Atthis du fr. 49 de Sappho (σμίκρα μοι πάις ἔμμεν’ ἐφαίνεο κἄχαρις), que Renée Vivien avait déjà traduit fidèlement dans Sapho (« Tu me semblais une enfant petite et sans grâce », 1903, p. 68) et qu’elle repropose avec une légère variation ici et dans Une Femme m’apparut... (1904, chap. II, p. 24).

vii Cf. Une Femme m’apparut... : « Je me sentais l'orgueil attendri de l'être qui domine et qui protège. » (ibid., chap. XVI, p. 208).

viii À noter que dans l’adaptation du fr. 129 de Sappho, Renée Vivien qualifie Atthis d’« Amante incertaine » (Sapho, op. cit., p. 19).

ix Cf. le poème « Amata » (Sillages, 1908, p. 24) et notre article “Bona Dea ou « d’un amour impérieux et doux »”, Le Pan poétique des muses, n. 1, Hiver-Printemps 2024.

x À remarquer la reprise textuelle des vers 31-32 de l’« Erotion » de Swinburne (« Why am I fair at all before thee, [...] / seeing thou art fair, not I »), prélevés dans la traduction française placée en épigraphe du chap. XVIII de L’Être double (« … Pourquoi suis-je belle à tes yeux ? […] / puisque c’est toi qui es belle, non point moi », 1904, p. 173). Cf. aussi le poème « D’après Swinburne » (À l’Heure des Mains jointes, 1906, pp. 39-42).

xi Cf. « Amata » (Sillages, op. cit.). D’après Juvénal, lors de la cérémonie de décembre, les matrones « … toto posuere monilia collo » (Sat. II, 85).

xii D’après ce que nous rapporte Macrobe, Bona Dea, appelée « la déesse des femmes » par les Grecs, était, comme dit Varron, la fille de Faunus et un modèle de chasteté : Haec apud Graecos ἡ Θεὸς Γυναικεία dicitur, quam Varro Fauni filiam tradit adeo pudicam, ut extra γυναικωνῖτιν numquam sit egressa nec nomen eius in publico fuerit auditum nec virum umquam viderit vel a viro visa sit, propter quod nec vir templum eius ingreditur (Sat. I, 12, 27). Le don prophétique et oraculaire de Fauna-Bona Dea, appelée aussi Fatua ou Fenta, est témoigné par les auteurs anciens, notamment par Macrobe (Sat. I, 12, 21-22), Arnobe (Nat. 5, 18,) et Lactance (Inst. 1, 22, 9).

xiii Sur le nom secret de la déesse, Renée Vivien a assurément emprunté à la notice VIII 314 du commentaire de Servius à l’Énéide, mais l’appellation de « Oma » peut faire supposer que l’autrice aurait eu accès à des éditions sans indication de passages lacunaires ou corrompus : hic Faunus habuisse filiam dicitur †omam castita et disciplinis omnibus eruditam, quam quidam, quod nomine dici prohibitum fuerat, Bonam Deam appellatam volunt.

xiv Les participantes à la cérémonie ornaient le lieu du culte de toutes les fleurs et les plantes qu’elles pouvaient trouver au mois de décembre, et avec des branches de vigne elles décoraient aussi l’effigie de la déesse. Sur l’importance de la vigne dans le complexe mythico-cultuel de Bona Dea-Fauna, cf. G. Piccaluga, art. cit., et N. Boëls-Janssen, op.cit. Voir la note suivante.

xv Macrobe précise que dans le temple de la Bona Dea on mettait une branche de vigne au-dessus de sa statue : quod super caput eius extendatur vitis (Sat. I, 12, 25).

xvi Le serpent, comme attribut de la déesse, est attesté par la documentation iconographique, où la divinité est représentée avec une corne d’abondance dans la main gauche et dans l’autre une patère où vient boire un serpent. Plutarque dit qu’on plaçait un serpent auprès de l’image de la déesse lors de la fête de décembre (Caes. 9, 5), et Macrobe affirme que son sanctuaire abritait des serpents apprivoisés (Sat. I, 12, 25 : serpentesque in templo eius nec terrentes nec timentes indifferenter appareant). Au-delà des complexes correspondances et même des incongruités entre les deux récits étiologiques et le culte de Bona Dea, le serpent est selon Nicole Boëls-Janssen « Fauna elle-même, comme l'indique son rôle cultuel : il est l'animal sacré que l'on place auprès de l'image de la déesse, elle-même décorée d'une branche de vigne » et, comme la vigne, sa présence dans le rituel refléterait assez bien « l'ensemble des épiphanies de la Déesse, sous ses trois formes : humaine, végétale et animale » (op. cit. p. 459). Si le caractère éminemment lunaire et, à l’origine, « féminin » de cet animal chtonien, symbole de connaissance et « de renaissance éternelle », expliquerait la nature exclusivement féminine du rite (ibid., p. 463), de même, sa présence dans le petit bestiaire personnel de Renée Vivien, ne saurait être réduite à l’expression d’un goût d’époque ou à cette imagerie modern style trop souvent invoquée comme clef de lecture.

 

 

© Patrizia Lo Verde

 

À lire également :
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Ce document aura une publication imprimée dans le journal

Le Musée Poétique.

 

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Pour citer ce poème en prose inédit & illustré 

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Patrizia Lo Verde« Bona Dea. Texte original de Renée Vivien, transcrit et annoté » illustrations par Cristina RapLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 3 mai 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/megalesia24/plverde-vivien-bonadea

 

 

 

 

 

 

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12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 14:43

Événements poétiques | Bouquet de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles 2023 & ​​N°14 | Poésie & Littérature pour la jeunesse / Poésie des aïeules

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Ma fille

 

 

 

 

 

Sophie Passant

 

Poème choisi, transcrit & documenté par Dina Sahyouni 

 

 

 

 

Crédit photo : « Petite fée », peinture, capture d'écran par  LPpdm de l'image disponible sur Commons.

 

 

 

Quand je ne trouve rien à dire,

Des gens, des choses, ni de rien,

Il me semble que tout m'inspire

En pensant à toi, mon doux bien !

Ma Fille ! à l'air de souveraine,

Ma Fille ! au beau regard si doux !

Qui fait que du sort d'une reine

Dont on pourrait être jaloux,

Je ne voudrais jamais l'échange

Avec mes jours auprès de toi,

Car ta présence, ô mon bel ange !

Est le Ciel, ici-bas, pour moi !

 

 

Les Tilleuls, 16 septembre 1901.

 

Référence livresque

 

Le poème transcrit ci-haut provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de l'Anthologie critique des poètes, Paris, Collection de la poétique, 1911, p. 116. Pour le moment, on ignore les dates de naissance et de mort de Sophie Passant et n'avons que les informations qui suivent sur elle qui ont été trouvées et transcrites de la source livresque citée et consultable par l'intermédiaire du site Gallica de la Bibliothèque nationale de France.

 

Présentation de la poète tombée dans le domaine public et transcrite par Dina Sahyouni :

Sophie PASSANT selon ST-CH., p. 115 de l'Anthologie critique des poètes, Paris, Collection de la poétique, 1911.

 

Sophie Passant

 

Les poèmes de Mme Sophie Passant réunis sous le nom de « Veillées » témoignent d'un esprit clair, logique et judicieusement pondéré. Je penserais volontiers en lisant les vers de ce poète à ce mot d'un moraliste oublié « La sagesse est moins apparente encore dans les yeux que sous la plume d'un écrivain. Ne me faites pas voir le portrait d'un sage ; mais une phrase de sa main ». Les vers de Mme Passant ne reflètent ni trouble, ni incertitude, ni doute, ni inquiétude. Elle est fort éloignée de l'âme décadente du doux et sensualiste féminisme contemporain. Son âme, à travers ses poèmes, se présente cependant à nous sans austérité. C'est une âme sentimentale comme toutes les âmes de poète ; et si sa littérature est de bon ton ; elle n'en reste pas moins poétique. Elle se plaît aux mille aspects de la vie et ne dédaigne pas de sourire en égrenant une charade ou un compliment.

 

Cette présentation est publiée numériquement et à titre indicatif pour témoigner de la manière dont on parlait ou présentait les auteures en 1911.

 

 

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Pour citer ce poème de l'aïeule

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Sophie Passant, « Ma fille », poème choisi, transcrit & documenté par Dina Sahyouni de l'Anthologie critique des poètes (1911), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Évènement poéféministe 2023 | « Bouquet de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles 2023 » & N° 14 | ÉTÉ-AUTOMNE 2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 12 octobre 2023. URL. http://www.pandesmuses.fr/11octobre23/no14/mafille

 

 

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12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 12:26

N°14 | Les conteuses en poésie | Faits divers & Catastrophes / Poésie des aïeules

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Fraternité

 

 

(après l'inondation de 1910)

 

 

 

 

 

 

 

Claire Virenque

 

Poème choisi, transcrit & commenté par Dina Sahyouni 

 

 

Crédit photo : Barbier, « Inondation à Paris », janvier 1910, peinture tombée dans le domaine public, capture d'écran d'image trouvée sur le site Commons par LPpdm.

 

 

À Madame Lucie Félix-Faure-Goyau

 

 

 

Dans les champs un lugubre exode

Entraîne des gens harassés,

Parmi les sillons défoncés...

Silence ! C'est la mort qui rôde.


 

S'avançant à chaque moment,

Comme un loup-cervier prêt à mordre,

Dans l'horreur et dans le désordre,

Passant irrésistiblement,


 

C'est l'eau qui monte, l'eau qui chante

Sa grande chanson d'épouvante,

Force énigmatique et méchante,

Qui, sous la neige et la tourmente,

Vient étendre son linceul noir,

Sur des deuils et du désespoir !...


 

Les travailleurs de la campagne,

Qui ne connaissent pas la peur,

Sont glacés jusqu'au fond du cœur,

Et la terreur les accompagne !


 

Les enfants courent demi-nus,

Appelant à grands cris leur mère,

qui s'affole et qui ne sait plus,

Que sangloter sur leur misère !...


 

Car, sous les auvents démolis,

C'est le craquement lamentable

Des murs qui croulent dans l'étable

Sur les troupeaux ensevelis...


 

Oh ! pour ceux qui sont sans demeure,

Pour chaque petiot qui pleure,

Et voudrait un morceau de pain,

Donnons, sans attendre à demain.


 

C'est dur la faim, dur la déroute,

C'est dur de pleurer dans la nuit ;

Pour ceux que le fléau poursuit

Et qui grelottent sur la route.


 

Donnons, qu'un vent d'humanité

Passe sur notre âme qui tremble,

Pour que nous fassions, tous ensemble,

Le geste de fraternité !

 

Crédit photo : « Inondation de 1910 à Paris, rue de Seine » image du domaine public, capture d'écran d'image trouvée sur le site Commons par LPpdm.

 

 

Référence livresque

 

Le poème transcrit ci-haut provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de VIRENQUE, Claire (18??-1922), Les souvenez-vous, Paris, Bibliothèque du temps présent Librairie Henri Falque (précédemment au 2 rue Honoré-Chevalier – 86, rue Bonaparte, 76, rue de Rennes), 1911, pp. 75-77.

Cette édition cite deux autres recueil de poésies écrits par Claire Virenque. De la même auteure/autrice ;

L'enclos du rêve, 1 vol., Alphonse LEMERRE éditeur et Les heures d'amour (poèmes chrétiens), 1 vol., Édition de La Poétique.

 

 

Commentaire sur ce poème philanthropique et humanitaire :

 

Le poème humanitaire intitulé « Fraternité » est dédié voire est adressé à Lucie Félix-Faure-Goyau. Et l'on y observe une description détaillée des conséquences désastreuses de l'inondation de 1910. Ce poème historique ou poème document fait partie simultanément d'un ensemble très important d'écrits poétiques et des poétiques linguistiques et artistiques relevant des archives et témoignages historiques et artistiques qui documentent l'histoire des faits divers, faits sociaux, événements, scandales, phénomènes, crises et catastrophes (naturelles, militaires, sexuelles, sanitaires, humanitaires, écologiques, etc.)

 

 

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Pour citer ce poème témoignage & humanitaire de l'aïeule

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Claire Virenque, « Fraternité (après l'inondation de 1910) », poème choisi, transcrit & commenté par Dina Sahyouni de VIRENQUE, Claire (18??-1922), Les souvenez-vous (1911), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ-AUTOMNE 2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 12 octobre 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no14/cvirenque-fraternite

 

 

 

 

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19 mai 2023 5 19 /05 /mai /2023 17:21

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 | III. Anthologie « Lyres printanières » 

 

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La lyre d'Orphée

 

 

 

 

 

 

Louise Ackermann (1813-1890)

 

Poème choisi, transcrit & présenté avec un commentaire par Floriane Martin

 

 

 

 

Crédit photo : Paul Merwart, portrait de "Louise-Victorine Ackermann", gravure, capture d'écran de Commons.

 


 

Quand Orphée autrefois, frappé par les Bacchantes,

Près de l’Hèbre tomba, sur les vagues sanglantes

On vit longtemps encor sa lyre surnager.

Le fleuve au loin chantait sous le fardeau léger.

Le gai zéphyr s’émut ; ses ailes amoureuses

Baisaient les cordes d’or, et les vagues heureuses

 

 

 

Comme pour l’arrêter, d’un effort doux et vain

S’empressaient à l’entour de l’instrument divin.

Les récifs, les flots, le sable à son passage

S’est revêtu de fleurs, et cet âpre rivage

Voit soudain, pour toujours délivré des autans.

Au toucher de la lyre accourir le Printemps.

 

 

 

Ah! que nous sommes loin de ces temps de merveilles !

Les ondes, les rochers, les vents n’ont plus d’oreilles,

Les cœurs même, les cœurs refusent de s’ouvrir.

Et la lyre en passant ne fait plus rien fleurir.


 

 

Ce poème de Louise-Victorine Ackermann (1813-1890) est tiré du recueil Contes et poésies publié à Paris chez la Librairie de L. Hachette et Cie en 1863, « Poésies », p. 255. Cette œuvre est tombée dans le domaine public). La lyre symbole de grâce et renaissance,  se désole aujourd'hui  du manque d'empathie, souligne l'indifférence face à la détresse d'autrui.

 

***

 

 

Pour citer ce poème de l'aïeule 

 

Louise Ackermann, « La lyre d'Orphée », poème choisi, transcrit & présenté avec un commentaire par Floriane Martin de ACKERMANN, Louise (1813-1890), Contes et poésies (1863), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 « Étrangères », « Frontières du vivant », « Lyres printanières », mis en ligne le 19 mai 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/megalesia23/martin-ackermann-lyredorphee

 

 

 

 

 

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5 septembre 2022 1 05 /09 /septembre /2022 14:40

N°11 | Parfums, Poésie & Genre | Dossier majeur | Articles & témoignages / Poésie des aïeules | Voix & Voies de la sororité 
 

 

 

 

​​​​​

 

 

 

Amitié féminine

 

 

 

 

 

​​

Renée Vivien (1877-1909)

Texte choisi, transcrit & brièvement présenté par Dina Sahyouni

 

 

 

 

Crédit photo : "Ruth and Naomi", St James, domaine public, no 1.

 ​​​​​​​

 

Brève présentation

 

Ce superbe récit d'amitié entre femmes est inspiré par la Bible et se trouve dans VIVIEN, Renée (1877-1909), La dame à la louve, Paris, Alphonse LEMERRE éditeur, 23-31, passage Choiseul, MDCCCCIV/1904, pp. 185-188.

​​​​​​Le recueil de contes appartient au domaine public et on peut le lire ou le télécharger sur la bibliothèque numérique Gallica (partie intégrante de la Bibliothèque Nationale de France).

 


À travers ce conte biblique de l'amitié au féminin entre deux femmes juives d'Orient, Renée Vivien tente de défaire le préjugé péjoratif sur les femmes qui les représente comme éduquées pour se querelle, se jalouser ou encore se haïr...

Le récit de l'amitié solide entre Ruth et Naomi donne à Renée Vivien l'opportunité historique de réhabiliter la capacité des femmes à devenir amies et à entretenir entre elles des relations humaines amicales faites de solidarité, d'entraide, de compréhension, d'affection, plus sincères et authentiques que celles des hommes (amitiés masculines transformées en fraternité. L'amitié désintéressée décrite dans ce conte ouvre la voie à la (voire annonce de ce que l'on qualifie désormais de) sororité.

 

Grâce à sa définition de l'amour amical ainsi que celui qui est défini par la vie, la correspondance et les œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore (voir ex. « L'amie » et le numéro du Journal Des Muses dédié à l'amour chez elle, 2022), les femmes ont de beaux exemples concrets de l'amour amical et de l'amitié au féminin qui peuvent donner naissance à la sororité.

 

Cette amitié a la musique bleue des "cithares" et le parfum d'une "violette" comme caractéristiques. Elle est également accessible à toutes celles qui l'attendent et la désirent ardemment. Le "parfum de violette" est probablement celui d'une sororité qui permet aux femmes d'apprendre de leurs expériences communes et de reconsidérer leurs capacités d'agir dans leurs sociétés respectives pour se libérer et valoriser leurs compétences. Renée Vivien dessine sous l'apparent attribut habituel acculé aux femmes de son l'époque, c'est-à-dire le "féminin", une structure sociale plus solide et puissante que la fraternité en employant toujours le vocabulaire connoté de son époque. Ainsi, son conte "L'amitié féminine" au titre et contenu apparemment inofensifs narrent une amitié féministe bien lucide, intergénérationnelle et ultra puissante qui dépasse de loin la notion de la fraternité et murmure celle à venir.. celle de la sororité.

L'aïeule Vivien nous l'explique féministement tout au long du conte et particulièrement dans les dernières lignes en parlant de "l'Avenir"...

En effet, et d'une façon générale, nous observons que les représentations picturales de Ruth et Naomi à travers les siècles s'accordent avec le récit de Renée Vivien (cf. voir les peintures exposées en exemple in situ).


 

 

Crédit photo : Jan Victors,"Ruth and Naomi", 1653, domaine public, no 2.

 

​​​​

 

L'amitié féminine 

 

 

 

    De toutes les lourdes sottises dont les Philistins de lettres accablent leurs lecteurs, voici, je crois, la plus formidable :

    « Les femmes sont incapables d'amitié. Jamais il n'y eut de David et de Jonathan parmi les femmes. »

    Me sera-t-il permis d'insinuer que l'affection de David pour Jonathan m'a toujours paru plus passionnée que fraternelle ? Je n'en veux pour preuve que l'oraison funèbre du jeune conquérant :

 

Tu faisais tout mon plaisir.

Ton amour pour moi était admirable,

Au-dessus de l'amour des femmes.

 

    Je ne crois pas que ce soient là de blanches larmes d'amitié douloureuse. J'y reconnais plutôt les larmes de sang d'une ardeur veuve.

    Combien est plus désintéressée la magnifique tendresse de Ruth la Moabite pour Naomi ! Aucune langueur charnelle ne pouvait se glisser dans l'amitié de ces deux femmes. Naomi n'était plus jeune. Elle dit-elle-même : Je suis trop vieille pour me remarier.

    Je ne connais rien d'aussi beau, d'aussi simple et d'aussi poignant que ce passage :

    Naomi dit à Ruth : Voici, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux ; retourne, comme ta belle-sœur. Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi. Où tu iras, j'irai, où tu demeureras, je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ; où tu mourras, je mourrai, et j'y serai enterrée. Que l'Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi !

    Comme la plus belle musique, ces paroles vous laissent sans voix et sans haleine devant l'Infini.

   

 

Crédit photo : "Naomi, Ruth en Orpa", domaine public, no 3. 

 

 

 

À l'offre résignée de Naomi, que le Tout-Puissant ramène les mains vides dans le pays natal, Ruth la Moabite répond par cette phrase d'une implorante humilité : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi, qui prépare, ainsi qu'un prélude murmurant, l'ampleur d'orgue de la strophe incomparable : Où tu iras, j'irai...

    Jamais aucun sanglot d'amour n'égala cette ferveur ni cette abnégation. Le poème de l'amitié surpasse ici le poème de l'amour. C'est l'albe dévouement, la passion blanche. Et cette tendresse s'étend jusqu'au tombeau : Où tu mourras, je mourrai, et j'y serai enterrée.

    Naomi, dont le nom signifie beauté, douceur, sois honorée pour l'amitié que tu inspiras à ta bru, et que célébrèrent ainsi les vierges d'Israël :

    « … Ta belle-fille qui t'aime... elle qui vaut mieux pour toi que sept fils... »

 

 

 

Crédit photo : Ary Scheffer,"Naomi et Ruth", cette peinture se trouve dans l'église de Notre-Dame, domaine public, no 4. 

 

 

    En vérité, le Livre de Ruth est l'apothéose de l'amitié magnanime. L'amitié, fusion chaste des âmes, neige fondue dans la neige... L'amitié, sanglot de cithares et parfum de violette...

    Croyez-moi, ô Naomis et Ruths de l'Avenir, ce qu'il y a de meilleur et de plus doux dans l'amour c'est l'amitié.

 

 

 

​​​***

 

 

 

Pour citer ce conte présenté de l'aïeule sur l'amitié

 

Renée Vivien, « Amitié féminine », extrait de VIVIEN, Renée (1877-1909),​​​​​​ La dame à la louve (1904) choisi, transcrit & brièvement présenté par Dina Sahyouni pour Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°11 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre »mis en ligne le 5 septembre 2022. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no11/vivien-amitiefeminine


 

 

 

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