N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | S’indigner, soutenir, lettres ouvertes & hommages
L’Anneau Jamais Rendu*
Hommage en lettre ouverte poétique par
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Crédit photo : Sarah E. Bender de Wolfe (1852−1935), nature morte, « Panier de roses A basket of roses », 1896, nature morte, peinture tombée dans la domaine public, capture d'écran par LPpdm d’une photographie libre de droits du Web.
À Brigitte*, et à toutes les femmes que personne n’a aimées jusqu’au bout
Il n’a jamais dit :
Tu étais trop pour moi.
Il n’a jamais dit :
Il est temps d’aimer quelqu’un de mon âge.
Il n’a jamais dit :
Le monde va juger.
Lui —
n’a pas rendu la bague.
Non par défi,
mais par foi.
Brigitte,
une femme dont la voix
descend des étages supérieurs de la littérature —
Elle a rencontré l’amour
non dans l’avenir,
mais dans une salle de classe d’enfant.
Et pourtant, dans les yeux de Macron,
elle reste la femme
qui donne à l’amour
un goût de jeunesse.
Non,
ceci n’est pas une histoire politique.
C’est l’histoire d’une femme
qui n’a jamais fui l’âge—
qui a encadré la maternité et la passion
dans un même tableau.
Et d’un homme qui a dit :
Je ne te quitterai pas,
même si le monde me quitte.
Nous
avons besoin d’un tel homme.
Pas pour présider,
mais pour reconstruire la femme
dans un monde
qui mesure encore l’amour
au rythme des horloges.
Et si un jour,
quelque part,
une fille aux mains vides,
avec une bague dans la poche,
lit ce poème et se sent moins seule—
alors, ce sera suffisant.
© A. Golnesaei
Poétesse, romancière, Iran/France
Lettre d’accompagnement
Objet : Un poème né d’un roman — pour Brigitte, pour la France littéraire.
Madame,
Le poème « L'Anneau Jamais Rendu » est né d’un roman profond intitulé Adieu, Anna Gavalda, écrit après dix années de méditation, d’écriture, et de dialogue intime avec les âmes qui m’ont nourrie.
Pendant une décennie, j’ai vécu, pensé et rêvé avec mes parentes spirituelles en France — Anna Gavalda, bien sûr, mais aussi Brigitte Macron, Emmanuel, Kundera, Camus, Beethoven, Pachelbel, et tant d’autres figures lumineuses qui m’ont accompagnée dans l’exil intérieur.
C’est au cœur de ce voyage que j’ai rencontré ma véritable voix.
J’ai appris que la littérature est un pont — non pas entre les langues, mais entre les cœurs. Un passage de lumière, capable de dépasser les frontières, les âges, les jugements. Ce poème n’est pas un manifeste. Il est une offrande — pour Brigitte, et pour toutes les femmes à qui l’on n’a jamais dit « je reste ».
Avec tout mon respect, dans la langue où j’ai retrouvé mon nom.
A. Golnesaei*
Poétesse, romancière, Iran/France
* « Ce poème est une offrande — non pas pour susciter de la pitié, ni pour me mettre en avant —mais pour faire parvenir une voix poétique, discrète mais profonde, à une autre femme qui, à mes yeux, incarne la liberté intérieure : Madame Brigitte Macron. Je ne cherche ni reconnaissance ni visibilité. Je souhaite simplement que ce texte soit lu, peut-être un jour, par celle à qui il est dédié.
Je vous remercie pour votre temps, votre sensibilité, et votre engagement envers la voix des femmes ».**
** Nous publions cette demande qui a réellement bouleversé des membres de notre revue et qui remercient en retour la poétesse d'avoir fait entendre sa voix.
***
Pour citer ce poème inédit
A. Golnesaei, « L’Anneau Jamais Rendu », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2025 | NO III NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES », 1er Volet, mis en ligne le 9 juin 2025. URL :
https://www.pandesmuses.fr/2025noiii/sm-lanneaujamaisrendu
Mise en page par Aude
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