Sarah Mostrel a plusieurs cordes à son arc, après avoir été ingénieur, elle s’est reconvertie dans le journalisme et mène en parallèle plusieurs activités artistiques. Cela dit, elle est poète, auteure-compositrice-interprète, peintre, romancière, essayiste et photographe.
Elle a plusieurs publications à son actif, tous genres confondus et a reçu plusieurs prix tant sur le plan national que sur le plan international.
Ce soir, c’est de son recueil de poèmes intitulé « Gris de peine » publié aux Éditions du Cygne, recueil que j’ai eu l’honneur et le plaisir de préfacer, que nous allons parler.
Sarah n’est pas allée trop loin pour trouver le titre de son recueil car en tant qu’artiste peintre, elle s’est inspirée de l’appellation chromatique « gris de Payne » qui est un gris foncé, à tendance bleue, très utilisé notamment à l'aquarelle. C’est le cas de dire qu’entre la poésie et la peinture il n’y a qu’un pas.
Elle ne décrit pas les faits de but en blanc mais les brode tout en finesse.
Certaines constructions verbales attirent notre attention comme l’emploi des vers elliptiques du verbe, il s’agit de propositions nominales qui sont d’une force très puissante (cf. 21) :
« Nulle phrase
Nulle gorge
Nuls regards
Nulle posture
Un cheminement
Sans aboutissement (programmé)
Vers la rencontre inopinée
La sente des sentiments »
Elle s’impose quelques injonctions positives par le mode l’impératif : « Vis et deviens / Ce que tu es/Ce que tu seras/Change de pas » (voir p.12.)
Là, on peut dire qu’elle cherche à conjurer sa peine et l’emploi du tutoiement remplace un je qui peine à s’affirmer ou bien c’est une stratégie d’évitement de l’emploi de la première personne.
On retrouve cet emploi du tutoiement dans les pages 53 et 56 :
« Tragédie de l’enfer via le paradis
Quel est ton choix en fait ?
Enjamberas-tu le gouffre, l’abîme antagoniste
Suivras-tu la parole ou l’allégorie ? »
« Mots de la page qui se retourne
Qui te fait voir l’avenir »
« Maintenant tu fonces
Tu fonces
Tu te dépêches de lire ce qui surviendra
Et les ailes te poussent
Tu franchis l’épilogue
Tu marques la page
Le but s’éclaircit
La fin est prometteuse »
Disons que ces extraits du poème intitulé Feel-good book augure d’un bon présage car il se termine sur une note positive. La résilience se révèle en dépit de tout le fer de lance de la nature humaine.
L’emploi de l’infinitif est manifeste à la page 28. Sarah dresse le procès verbal de la poésie; chaque vers semble être autonome; il y a une particularité dans la construction qui est très subtile : c’est l’inversion (intentionnelles ou non intentionnelles) des propositions par l’auteure. Les propositions infinitives se succèdent indépendamment et la proposition principale se trouve à la fin.
« Réhabiliter le verbe
Dire, écrire, combler les non-dits
Taire le silence
Le changer en murmures, en cris de survivance »
À cela sert la poésie »
Ce dernier vers aurait pu être est la proposition principale qui amène les propositions infinitives qui lui sont subordonnées.
Quant au dernier tercet de la page 29, il résume l’esprit profond de « Gris de peine », en ce sens qu’il explicite et justifie le choix titre.
Cela fait penser un peu à Victor Hugo dans « Les Feuilles d’automne » :
« Vieillir enfin, vieillir! comme des fleurs fanées
Voir blanchir nos cheveux et tomber nos années
Rappeler notre enfance et nos beaux jours flétris
Boire le reste amer de ces parfums aigris,
Etre sage, et railler l'amant et le poète,
Et, lorsque nous touchons à la tombe muette,
Suivre en les rappelant d'un œil mouillé de pleurs
Nos enfants, qui déjà sont tournés vers les leurs ! »
Parlons maintenant des illustrations :
La plupart des personnages qui illustrent les poèmes sont esseulés. Il y a un couple qui déambule dans une rue déserte. Les femmes ont le regard livide et sont toutes habitées par la tristesse. Il y a un homme qui fait un plongeon dans le vide. Pas de légende en dessous des images, elles parlent d’elles-mêmes.
Maggy De Coster, « Présentation de « Gris de peine » de Sarah Mostrel, Éditions du Cygne, 2024, le 4 mars 2025 au Café de la Mairie, Place Saint-Sulpice », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet, mis en ligne le 31 mars 2025. URL :
Sur le plateau des Châteliers, entre deux remparts gallo-romains (en marron sur le plan) se trouvent les fondations d’un grand temple, et d’un second plus petit.
Le premier rempart est dans le parc de la Maison des Pages.
La maison adossée à la falaise prolonge et clôt le rempart.
Des fouilles successives ont mis à jour ces temples païens.
Ils furent actifs probablement depuis la guerre des Gaules menée par Jules César et jusqu’à la christianisation des Gaules menée par Sainte Geneviève.
La destruction d’un temple païen à Amboise est attestée au IVè siècle dans les Dialogues (III, 8) de Sulpice Sévère1.
C’est un lieu immémorial relié à la Maison des Pages. Durant des siècles, des cérémonies de nature politique ou religieuse se sont déroulées dans cet enclos sacré.
Juste une cité gallo-romaine : Die, commune de la Drôme où le poète plasticien Yves Bergeret (langue.espace@gmail.com) affin de la Maison des Pages, installe ses œuvres.
À Die, les preuves du culte de la Grande Déesse Cybèle sont établies (an 250).
Cette religion n’aurait pas dépassé le nord de la ville de Lyon.
Le ressourcement qu’apporte la Maison des Pages se fait en silence.
Peu enclin au bavardage, le mythe d’Isis se nourrit comme l’Hydre géante
par la somme d’innombrables versions.
Le chapitre II va en recueillir quelques-unes.
Note
1. Le passage de Sulpice Sévère relatant les événements survenus à Amboise au IVè siècle (Dialogues, III, 8) :
"In VICO autem AMBATIENSI, id est CASTELLO ILLO VETERI, quod nunc frequens habitatur a fratribus, idolum noveratis grandi opere constructum. Politissimis saxis moles turrita surrexerat, quae in conum sublime procedens, superstitionem loci operis dignitate servabat. Hujus destructionem Marcello, ibidem consistenti Prebystero, vir beatus saepe mandaverat. Post aliquantum tempus regressus, increpat Prebysterium, cur adhuc idoli structura constiteret. Ille causatus, vix militari manu et vi publicae multitudinis, tantam mol lem posse subverti, nedum id facile putaret per imbecilles clericos. aut infirmos monachos quivisse curari. Tum Martinus recurrens ad nostra subsidia, nocte totam in orationibus pervigilat. Mane orta tempestas, aedem idoli usque ad fundamentum provolvit. Verum haec Marcello teste dicta sint."
« Dans le bourg d’Amboise (c’est-à-dire dans le vieux château, maintenant habité par un grand nombre de moines), on voyait un temple d’idoles élevé à grands frais. C’était une tour bâtie en pierres de taille, qui s’élevait en forme de cône, et dont la beauté entretenait l’idolâtrie dans le pays. Le saint homme avait souvent recommandé à Marcel, prêtre de cet endroit, de la détruire. Étant revenu quelque temps après, il le réprimanda de ce que le temple subsistait encore. Celui-ci prétexta qu’une troupe de soldats et une grande foule de peuple viendraient difficilement à bout de renverser une pareille masse de pierres, et que c’était une chose impossible pour de faibles clercs et des moines exténués. Alors Martin, recourant à ses armes ordinaires, passa toute la nuit à prier. Dès le matin s’éleva une tempête qui renversa le temple de l’idole jusque dans ses fondements. Je tiens ce fait de Marcel, qui en fut témoin. »
(Transmis par Jean-Marie Laruaz, archéologue)
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Pour citer ce premier épisode illustré & inédit de ce chronique-feuilleton des inspiratrices
Chères amies / Chers amis de la poésie et des arts de la scène,
Nous sommes ravies de vous annoncer la sortie tant attendue de la nouvelle œuvre de la poète et performeuse tunisienne Selima Atallah, intitulée « Au Pieu », qui est déjà disponible en librairie depuis le 14 février 2025.
Selima Atallah, reconnue pour sa voix unique et son approche audacieuse de la poésie, nous invite à plonger dans un univers riche en émotions et en réflexions. Avec « Au Pieu », elle explore des thèmes universels tels que l'amour, la mémoire et l'identité.
Ne manquez pas cette occasion de découvrir une œuvre qui promet d'être à la fois touchante et provocante. Préparez-vous à être transportés par les mots de Selim-a, qui, à travers sa plume, nous rappelle la puissance de la poésie pour transcender les frontières et toucher nos âmes.
Date de sortie : 14 février 2025
Titre : Au Pieu
Artiste : Selim-a Atallah
Éditions : La Contre Allée
Voir également la présentation officielle de l'ouvrage pour par la maison d'édition en PDF ci-joint :
Dossier pour la presse de la présentation de l'ouvrage « Au Pieu »»
Entrevue
Voici l’entretien réalisé avec l’artiste lors de la sortie de son recueil et des supports visuels :
H.M — Qu'est-ce qui vous a inspirée à écrire ce nouveau recueil ? Y a-t-il des expériences personnelles qui ont influencé votre écriture ?
S.AC — Je ne pense pas qu'il y ait eu vraiment d'inspiration, plutôt une forme de nécessité d'écriture, sans que j'aie au début de direction. Je sortais d'une période assez compliquée où j'avais eu des problèmes de papiers à la fin de mon séjour d'études aux Etats-Unis pour cause de visas refusés et avais été bloqué.e à New York à cause du covid à l'époque des QR codes et des passeports santé. Cela m'avait beaucoup impacté.e et à mon retour à Paris, j'avais passé un long moment à ne pas faire grand-chose d'autre que regarder des séries, manger, jouer à des jeux vidéos, sans arriver à dépasser cette expérience. Ce texte, écrit juste après, revient sur ces moments où j'étais aux prises avec l'appel du vide - que je connais bien - tout en ressentant une forme de saturation de la pensée qui m'engluait dans l'immobilité.
H.M —Comment décririez-vous l'évolution de votre style poétique depuis vos précédents écrits jusqu'à ce recueil ?
S.AC — Ce texte est un poème-fleuve, comme mon précédent livre. Mais là où le premier, paru chez 10 pages au carré, faisait dix pages, celui-ci à la Contre Allée en fait un peu plus de cent. Même si c'est un flux continu, il y a plusieurs mouvements, et je me suis autorisé.e dans ce texte à introduire des onomatopées, quelques expressions en anglais, et à faire des expérimentations spatiales : à certaines pages il n'y a qu'un ou deux vers et d'autres sont très saturées ou adoptent des formes. Je pense qu'il y a dans ce livre, une liberté plus grande dans la langue, et certains passages qui sont principalement guidés par le rythme, ce qui est sans doute le reflet de l'affirmation de ma pratique de la performance accompagnée de musique électronique.
H.M —Pouvez-vous nous parler encore plus du processus de création de ce recueil ? Avez-vous suivi une méthode particulière ?
S.AC — Ce texte a été écrit de manière très fluide et naturelle. À l'origine, il s'agissait de prises de notes sur mon téléphone pendant mes trajets en métro à Paris, sans que j'aie d'intention véritable, ou le désir de chercher quelque chose de précis en écrivant. C'est ensuite quand, voulant soumettre un texte à un prix littéraire, j'ai voulu reprendre ces notes, que je me suis rendu.e compte qu'elles faisaient déjà plus d'une trentaine de pages. Après les avoir retravaillées, j'ai fait comme d'habitude, lu à voix haute jusqu'à ce que le rythme soit fluide, laissé reposer quelques jours/semaines, et repris cette lecture à voix haute pour voir si le texte tenait toujours. Je modifie le manuscrit en suivant cette méthodologie, jusqu'à ce que plusieurs lectures faites à distance les unes des autres continuent à me donner cette impression de fluidité, de facilité de lecture. Je considère alors que je suis allé.e aussi loin que je peux seul.e et soumets le textes à des personnes en qui j'ai confiance et le modifie à nouveau selon leurs retours, en appliquant à chaque fois cette méthode de la lecture à voix haute jusqu'à atteindre une forme stable. Je pense que la confiance dans un groupe de pairs me vient de mon Master de création littéraire ou j'avais suivi de nombreux ateliers d'écriture et appris à soumettre mon écriture à un regard critique avant de chercher à la faire éditer ou à la montrer au public.
H.M —Quelle place la musique occupe-t-elle dans votre travail ? Comment a-t-elle influencé tes lectures sur scène ?
S.AC — La musique occupe une place essentielle dans mes performances, qui sont elles-mêmes indissociables de mon rapport à la poésie. Je vois la poésie sur scène comme une opportunité de toucher un public différent, plus large, en essayant de l'approcher par le biais d'autres codes, qui peuvent faire un peu moins peur qu'ouvrir un livre de poésie. En plus de mes performances, j'ai co-fondé un collectif d'écopoésie, fœhn, et nous organisons des soirées où nous invitons des poetes.ses à lire de la poésie engagée sur de la musique, le plus souvent électronique. C'est assez naturel pour moi de mêler poésie et musique car j'ai commencé à lire mes textes sur des scènes ouvertes où il y avait des musicien.nes jazz, des pianistes, des guitaristes ; je compose moi-même des tapis sonores pour mes textes et adore improviser avec des musicien.nes. La lecture à voix haute est aussi le guide qui me permet de retravailler mes textes jusqu'à ce qu'ils sonnent juste.
Ma pratique prend un tournant de plus en plus musical depuis trois ou quatre ans où j'ai commencé à travailler avec de la musique électronique et ai fini par co-fonder le groupe Mooja, entre poésie, musique électronique et vidéopoésie. Après beaucoup de DJs sets poétiques improvisés, Paul Leverrier et Adrien Amiot, producteurs et DJs sous le nom de Housecall ont commencé à composer des morceaux pour mes textes, et Zohra Mrad a créé des vidéos qui accompagnent la performance, pour proposer une expérience la plus immersive possible. L'énergie de ce concert-spectacle est saturée, et oblige le public à lâcher prise sur la compréhension rationnelle des textes, car je pense que la poésie nécessite une écoute sensible, qui dépasse le sens, pour se laisser traverser par les mots, l'énergie, la rencontre dans l'instant, et c'est ce que nous avons essayé de proposer pour le lancement du livre au Centre Pompidou pendant le festival Effractions.
H.M — Y a-t-il un poème ou un passage en particulier que vous aimeriez mettre en avant et expliquer à votre public ?
S.AC — En voici un extrait :
mirlababisurlababo
souvenir du temps d’antan
ça manque le temps d’antan
où l’on croyait devenir grand
quelque chose d’autre
d’ontologiquement différent
catégorisation radicale
le monde des adultes le monde des enfants
découvrir
pendant que le temps file s’effile que le fil s’effiloche
que c’est pareil
qu’il faut tenir
juste tenir
être adulte c’est ça
tenir
ne pas laisser tomber
ne pas se laisser tomber
tous les jours bras levés
vivace comme cyprès
contre les vents traîtres
et si ça tombe
si ça casse
si ça crame
si ça coule
se lever se relever
gonfler le ventre comme on l’a appris en cours de yoga
gonfler les poumons âcres qui se décomposent jour à
jour
et recommencer
Le postulat de ce texte est de réfléchir aux manières avec lesquelles on tient quand la vie devient difficile à vivre, car c'est facile de tenir quand on va bien, que notre vie roule toute seule. Mais ce texte se demande comment on fait pour se relever quand on tombe, continuer quand ça semble impossible, qu'on est attiré par une inertie incoercible tout en ayant le désir d'être "vivace comme le cyprès" de Baudelaire, et je pense que ce passage propose des réponses que tout le livre cherche. Il suffit d'essayer, de mettre un pied devant l'autre chaque seconde-minute-jour, jusqu'à ce qu'on se soit sorti du trou.
H.M — Comment espérez-vous que les lecteurs réagiront à votre recueil ? Y a-t-il des émotions ou des réflexions que vous souhaitez susciter chez eux ?
S.AC — J'espère que mes lecteur.ices trouveront le livre facile à lire, dans le sens de la fluidité de l'écriture car je sais que les thématiques abordées peuvent être difficiles, même s'il y a beaucoup d'autodérision et d'humour. J'espère juste qu'il ne les impressionnera pas par ses verbiages, qu'il n'exclura pas un.e lecteur.ice tombé.e dessus par hasard, car je n'aime pas que la littérature écrase par son érudition. Je veux au contraire que ce texte libère la curiosité, la créativité, les interprétations, qu'il donne même envie d'être modifié, tant qu'il suscite chez l'autre le désir de soi-même faire quelque chose qui traverse, que ce soit écrire ou n'importe quoi d'authentique. C'est ce que me permet la poésie, d'avoir la sensation que je suis traversé.e par les mots, que je suis exactement moi-même quand j'écris ou que je suis sur scène. J'espère aussi que les lecteur.ices auront envie de le lire à voix haute. C'est le retour de plusieurs personnes déjà, et c'est le plus beau compliment qu'on puisse faire à mon écriture, car mes poèmes préférés sont ceux que j'ai eu d'emblée l'envie de clamer à voix haute, dans ma chambre ou devant d'autres, et j'essaie d'écrire d'une manière où le rythme qui se dégage peut être retrouvé, mis en voix par toute personne qui le désire pour qu'elle puisse aussi prendre part à la performance.
H.M — Quels sont vos projets futurs après la sortie de ce recueil ?
S.AC — Le plus important pour moi, c'est de trouver des manières de tenir, de faire corps ensemble en tant qu'artistes, poetes.ses, écrivain.es, citoyen.nes, dans un monde de plus en plus violent et ce sans se laisser décourager. Cela passe pour moi par la programmation d'évènements artistiqus pluridisciplinaire durant lesquels des personnes d'horizons divers se rencontrent, discutent, s'émerveillent tout en ayant conscience de la nécessité de résister et de tenir pour des causes plus grandes que soi. Il nous faut trouver l'équilibre entre la nécessité d'être ému.es par la violence, la souffrance qui nous entoure et ne pas la laisser nous écraser dans la peur qui ne fait que nous fermer aux autres. C'est ce que j'essaie de faire avec mon collectif écopoétique fœhn et avec mon collectif décolonial et féministe bruxellois xeno_ : créer des espaces pour tenir ensemble. Avec mon groupe Mooja nous travaillons aussi à l'enregistrement de notre premier EP car ce projet mûrit depuis plusieurs années et il est temps de le partager avec d'autres, pour, encore une fois, donner un accès à des textes engagés à un public autre que littéraire. Évidemment, dans le cadre de la promotion d'Au Pieu, il y a des performances, des rencontres en festivals et en librairies, j'irai à Bruxelles, Lille, Bordeaux, Barjols etc... Et puis, bien sûr, de temps en temps m'isoler pour avancer sur l'écriture d'un roman sur l'amitié et d'un recueil de poèmes sur l'amour filial auxquels je travaille.
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Pour citer ces images & entretien inédits
Hanen Marouani, « Avis de parution du recueil « Au Pieu » de Selim-a Atallah Chettaoui suivie de l’entretien réalisé avec l’artiste », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 17 mars 2025. URL :
Crédit photo : « Torre del Greco distrutta nel », 1794, "vue du Vésuve en éruption", peinture de nature morte tombée dans le domaine public, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Common.
Séisme des consciences en terres de certitudes.
Étouffé de contraintes le monde tremble, crache, éructe sa lassitude. La secousse est violente, impressionnante et insolente. Les esprits cherchent à se libérer de leurs roches enferrées. Le long de failles étouffées mais déjà présentes s’ouvre alors, une brèche proéminente. Et soudain, partout, des volcans de doutes se réveillent, leurs voix grondent en écho de nos jugements superficiels. Le ventre de l’océan se soulève, un tsunami emporte les monuments d’évidences, une lame de fond écume les lèvres. Une crête de cœurs infirment s’alignent alors, sur des mines en lignes. Soudain, une explosion déchire la chair de nos égocentriques égocentrismes. On vomit nos tripes. Quelques vieux spectres résistent et s’agrippent aux constructions effritées de nos stéréotypes. Les dégâts sont nombreux en terre d’humanité. La bouche pleine de cendres, bourreaux munis de faux mots, victimes de nos maux, nos paroles se déforment. La voix sableuse, suspendue aux vides des verbes qui défaillent, nous cherchons alors, du bout de nos langues, les lettres où accrocher cet infini espoir qui nous assaille. Allons fouiller dans nos obscures subjectivités abyssales pour en extraire la roche de l’authentique sémantique. Peut-être qu’en vérité, l’espoir est fait d’une chaîne de questions ? De cratères d’expériences aux profondes causes ? Peut-être que la naissance d’un lac dans un maar est l’évidence que la déconstruction d’une nature permet faire naître l’improbable. On a déjà vu éclore, dans les plus improbables recoins, des fleurs de coquelicots et même des boutons de roses. Rappelons nous que la beauté de la vie trouve toujours son chemin.
Nataneli, « Séisme des consciences en terres de certitudes », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles », mis en ligne le 16 mars 2025. URL :
Le Premier poème est une naissance, une prémisse, une aurore. Années soixante. Mon professeur de lettres, Jean-Pierre Koffel, m’offre le numéro inaugural de Souffles, une revue littéraire sortie de nulle part. Les institutions politiques, universitaires, mandarinales sont prises de cours. Une déflagration de mots, de concepts, de métaphores. Souffles sent le souffre dès sa première parution. Il circule, comme un talisman littéraire, dans les établissements scolaires. Je lis, en parallèle, Les Illuminations d’Arthur Rimbaud. Je me dis : le poète visionnaire a trouvé ses véritables complices. Le poème, fenêtre ouverte sur l’innombrable, l’incommensurable, l’inépuisable. Le poème, messager de l’indéfinissable, de l’inimaginable, de l’ineffable.
Quelques recueils, volcans décrochés de la terre marocaine, archipels aux confins de l’océan atlantique. En 2022, réveil en cascades d’émotions ensevelies. Je reçois Étoile dormante de Mostafa Nissabouri, recueil de recueils, Aube, Approche du désertique, complétés des poèmes Préludes, Éphémérides, Station de la dune blanche, Épitre de l’île déserte.Dans l’infini, nuls tenants, nuls aboutissants, nuls conclusions. Juste des préludes. Des préambules. Des liminaires. Inaccomplis. Les mystères de l’indicible demeurent impénétrables. Le génie poétique n’y peut rien. Le désert n’offre que ses mirages. Des oasis volatiles. Des images inutiles.
Je détourne le premier poème, Exorcisme de Mostafa Nissabouri, paru dans le premier numéro de Souffles. Je déclame. Je scande. Je cadence. Je ponctue. J’écarte les ambivalences tactiques. Je désécaille les vers hermétiques. Je sauvegarde la rythmique. Dérive. Rappel obsédant de l’autre rive. Oralité thérapeutique. Après tout, les sorciers se connectent aux esprits en prosodie. Résonance lointaine. Traumatisme historique. Exutoire onirique. Réminiscence bleue, marine, cathartique. Puis, j’abandonne. Le poème se fossilise dans son époque. Poème tailladé de blessures, de meurtrissures, de déchirures. Pourquoi l’avoir lardé de gravelures, d’ordures, de souillures ? Rébellion mêlée de transgression. Empreinte irréductiblement réfractaire de Mohammed Khair-Eddine.
Je me résous à citer le poème Horoscope de Mohammed Khair-Eddine. À lire entre les lignes, entre les mots, entre les lettres. Dans ses silences forcés. J’ai retiré deux petites strophes, superflues. Jean-Pierre Koffel nous disait : « Un poème est achevé quand il n’y a rien en moins, quand il n’y a rien en trop.».
Horoscope.
Par Mohammed Khaïr-Eddine.
La roue du ciel tue tant d'aigles hormis toi Sang bleu Qui erre dans ce coeur oint de cervelle d'hyène Voiries simples ?
Du mica dérive une enfance fraîche Scinques mes doigts de vieux nopal En astre noué péril à mes nombrils Vieux nopal Mal couronné par mes rêves de faux adulte Sans chemin Le simoun ne daigne pas réviser ma haine Pour qui je parle de transmutations en transes Pour qui j'érige un tonnerre dans le mur gris du petit jour
La roue du ciel et les pucelles à bon marché Par les barreaux fétides de la cage de ma gorge Par ma voix de marécage endossant subrepticement Une histoire d'anse perlière Par le lait amer des pérégrinations
Je vous crève famines de pygmée Dans un rythme où les mains se taisent Je vous écrabouille Hommes-sommeils-silos-roides Vous dégueulez nos dents blanches salissant La vaisselle onéreuse de par mes sangs sacrés Du midi exigu d'où fuse mon tertre populeux
Terre sous ma langue Terre Comme la logique du paysan Silence sciant les têtes de lunes tombant Dans mes caresses de serpent Je mors à même les lèvres noires du douanier Giclé d'un hors bâtard de seps corruptible Reste ami quand même Canaille de tous temps De tes serrements d'algue vétuste De tes normes De tes soldes de nom ayant gardé Un éclat du pur cristal des noms de ces bouges
De tes vingt jambes De ton humidité Sors comme une aile
À partir de 1960, après l’enthousiasme de l’indépendance, l’expérience exceptionnelle du Toumliline, l’effervescence théâtrale portée par les maisons de la jeunesse, la société marocaine plonge dans le malaise culturel. La pensée critique se criminalise. Après la révolte lycéenne de 22-23 mars 1965, que nous avons initiée dans une classe d’excellence au lycée Moulay Abdellah de Casablanca, dont s’occulte notre paternité, la revue Souffles se constitue comme une fabrique autonome. Abdelatif Laâbi en est la cheville ouvrière. Mohammed Khaïr-Eddine et Mostafa Nissabouri en sont les plumes guerrières. Des poètes et des artistes bricolent leurs propres outils de communication pour sortir de l’anonymat. Ils mutualisent leurs faibles moyens. Ils pratiquent l’insubordination collective, l’insolence constructive, l’interactivité créative. Le Premier poème avec ses audaces, ses provocations, ses maladresses, vaut toutes les productions suivantes.
L’année de la rupture est, sans conteste, 1964. La parution du manifeste Poésie Toute, de Mohammed Khaïr-Eddine et Mostafa Nissabouri, un bulletin de huit pages. Suivent en 1965, à l’initiative de Mostafa Nissabouri, deux cahiers de seize pages, plutôt deux carnets, intitulés Eaux Vives, sans images, avec des poèmes, en cent exemplaires. Ils sont restés gravés dans ma mémoire. Je me les étais procurées à la Librairie des Ecoles de Casablanca.
Comment ne pas penser à Abdallah Stouky (1946-2022) ? Abdallah Stouky, journaliste efficace, éditeur perspicace, penseur visionnaire, pédagogue sémillant, membre du comité de rédaction de Souffles. En 2016, Abdallah Stouky, cloué dans un lit d’hôpital, témoigne sur l’éradication de Souffles : « Je voyais bien que Souffles vivait ses derniers trimestres, qu’il changeait de nature, de ligne, de sensibilité. On me confiait, sous le sceau du secret, avec des airs empruntés, que Souffles se faisait hara-kiri. La responsabilité du coup de barre revenait à Abraham Serfaty, présenté comme un marxiste extrémiste en rupture de banc, activiste déraisonnable, agitateur dangereux. Il aurait subjugué Abdellatif Laâbi en le métamorphosant en instrument de gauchisation. On connaît la lourdeur cruelle des sentences. Aux yeux de la justice marocaine de ces temps exécrables, c’était le prix à payer pour déviation idéologique. La collection complète de Souffles fut arborée comme preuve à charge. On a cadenassé nombre de militants d’Ila Al Amam et du mouvement du 23 Mars, que l’on savait inoffensifs, pour la plupart dérisoires jobards et jocrisses dépassés par les événements. Le poète-cinéaste Ahmed Bouanani, corédacteur de Souffles, résumait nos espérances : « Nous avons d’abord bâti dans le sable / Le vent a emporté le sable / Nous avons bâti dans le roc / La foudre a brisé le roc / Il faut maintenant qu’on pense sérieusement / À bâtir à partir de l’être humain ». La revue Souffles, unique et singulière, essentiellement irriguée par les ressources fertilisantes de la langue, aura finalement été « une cabine de commande de l’imagination créatrice », un météore fécondateur, sans postérité » (Abdallah Stouky).
Abdallah Stouky, fin analyste des permanences vivantes de la culture populaire, n’a cessé d’en révéler les richesses créatives, singulières, ingénieuses, judicieuses, que l’ethnologie coloniale classait dédaigneusement dans le folklorisme. Je retiens un exemple parmi mille, la halka, étymologiquement cercle, théâtre à ciel ouvert, accessible au tout venant. Dans la société marocaine, légendairement hospitalière, réputation démesurée par les temps qui courent, la culture ne se marchande pas. « Certains considèrent toujours la halka comme un spectacle mineur. Et pourtant, c’est un théâtre authentiquement marocain. Jusqu’à quand s’obstinera-t-on à n’appeler théâtre que les dramaturgies occidentales. Les acteurs improvisent avec beaucoup d’inventivité. La troupe, composée de quelques personnes, entre quatre et sept, se passe de décor factice. Les costumes et les accessoires font fi de toute vraisemblance. Les rôles féminins sont tenus par hommes affublés de robes. Les musiques et les bruitages s’improvisent. Des comédiens, virtuoses dans les rôles de bouffons, de pitres, tel Bak’Chich à Marrakech, acquièrent une renommée au-delà des limites régionales. Dans la halka, les comédiens utilisent des procédés plus efficaces que la rupture pure et simple de l’action. Des spectateurs peuvent s’intégrer au spectacle » (Abdellah Stouky, Où va le théâtre marocain, revue Souffles, numéro 3, 1966).
Le Living-théâtre américain s’est inspiré de la halka, de la transe gnaoua. Essaouira, Tanger, base arrière de la Beat Generation, étaient les destinations favorites de ses fondateurs. J’ai eu le bonheur, avec Georges Lapassade, de les accompagner au Festival d’Avignon en 1968, où leur intervention tonitruante a secoué les institutions établies. Julian Beck, sachant que j’étais marocain, me parlait sans cesse des vertus curatrices, inspiratrices, purificatrices du kif. Paradise Now, Le Paradis ici et maintenant, préconisait cette année-là, la suppression de l’argent, des frontières, des cartes d’identité, des passeports, la consommation libre de la marijuana. Les procès outre-Atlantique de Julian Beck et de Judith Malina en ont fait des héros de la désobéissance civile, dans la tradition philosophique, écologiste, anarchiste américaine d’Henry David Thoreau (1817-1862).
Je revoyais épisodiquement Abdellah Stouky quand il passait par Paris. La tentation de s’y installer définitivement l’a un certain temps taraudé. Nous avons repris contact téléphonique jusqu’à ses derniers jours. On me rapporte que sa bibliothèque, patiemment, passionnément constituée, a été dispersée, honteusement brocantée, mise à l’encan. Il nous arrivait de chiner chez les bouquinistes le long de la Seine. Il me disait que sa bibliothèque était son bien providentiel. Que fait la Bibliothèque Nationale, que font les Archives du Maroc, si cette vigilance leur échappe ?
La revue Souffles, est en soi une révolution culturelle. Elle se libère résolument du complexe d’infériorité inoculé par le colonialisme. Elle considère la langue française comme un patrimoine humain, et non un butin de guerre comme l’a suggéré agressivement, Kateb Yacine. Souffles, réaction vitale contre l’étouffement, introduit une nouvelle esthétique diversitaire. Jeudi, 27 janvier 1972, la police marocaine exécute à l’aube un coup de filet sur tout le territoire. Des poètes, des artistes, des enseignants, des étudiants sont raflés. Abraham Serfaty et Abdellatif Laâbi figurent en tête des cibles. Abdellatif Laâbi est torturé, condamné à dix ans de prison. Abraham Serfaty passe à la clandestinité pendant deux ans. Il est finalement arrêté, supplicié, incarcéré pendant dix-sept ans. Les intellectuels sont laminés. Les campagnes d’alphabétisation sont bloquées. Les études de philosophie, d’anthropologie, de sociologie sont prohibées. Demeurent les érudits traditionnels, les technocrates opérationnels, les folliculaires conventionnels.
Je revisite le premier numéro de Souffles. Euphorie contestataire des années soixante. Beaucoup de rides. De belles rides de vieillesse. Les contributions de Mohammed Khair-Eddine sont toujours aussi vives. Il écrit à Mostafa Nissabouri. Digest : « Nous sommes des aigles ou non ? Je crève d’asphyxie. Je souffre de vivre dans ces bas-fonds avec une meute de chacals, dévoreurs des vieilles brebis du seigneur. Leurs problèmes ? L’argent, la bouse, le chiendent, le froid. Ce choc me fait entrevoir le vrai gouffre. Je reprends mon travail. Je projette un récit complexe, où délire et poésie se confondent. J’ai du phosphate. Aux consciences de s’ouvrir aux vices en effritement. Je suis quasiment sacrifié, par saccades. Mon désarroi ne se voit pas. C’est une poignée de baroud prête à sauter. Nous devons nous imposer. Nous dénoncerons les canibalisateurs du peuple. Nous attirerons l’attention des siphonneux, des calamiteux, des crocodiles, des victimes, des apprentis-sorciers, des hypnotisés. Ceux, parmi nous, qui se réclament de l’avant-garde se leurrent. L’avant-garde est africaine » (Mohammed Khair-Eddine).
En Mai 2024, Mostafa Nissabouri autoédite La Variable poétique en premier. Une amie me l’envoie. Se tamise l’essentiel, la nature et l’écriture. « On se réveille un matin avec l’intention d’interrompre les visites, quelques fleurs à la main, aux phrases convalescentes » (L’Épître de l’île déserte). Il faut permettre aux phrases, délivrées des emprises phallocratiques, leurs métamorphoses ascensionnelles, leur reconversion en étoiles éternelles. Quête du poème cosmique, sans ancrage, sans amarrage. S’émerveiller des splendeurs minérales, végétales. S’immerger dans l’immensité océane. S’abstraire dans la nitescence sidérale. Heureux celui qui a, pour unique vêture, l’habit de poète.
Mustapha Saha (texte & peintures), « Mostafa Nissabouri. Le premier poème »,Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet, mis en ligne le 10 mars 2025. URL :
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Vit près de Rennes. Après une carrière d’enseignante – elle était...