Crédit photo : Peinture de Sebastian Stoskopff (1597-1657) que la poète aime tout particulièrement pour sa lumière. Tableau tombé dans le domaine public. Capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.
Françoise Urban-Menninger, « une part d’infini », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 28 avril 2024. URL : http://www.pandesmuses.fr/megalesia24/fum-unepartdinfini
Crédit photo : Louise Catherine Breslau (1856–1927) « Amies », peinture tombée dans le domaine public. Capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.
À mon amie d'enfance
C'est à toi, Julia, à toi la douce compagne de mon enfance que je dédie ce premier et faible essai poétique. En le lisant tu retrouveras peut-être quelques souvenirs de notre joyeux passé. Tu le sais, Julia, nous avons grandi ensemble ; nous avons promené nos rêveries de jeunes filles dans la même campagne, sous les mêmes ombrages, au bord des mêmes ruisseaux. Nul mieux que toi, mon amie, ne pourra donc comprendre ces premiers rêves éclos pendant que nous descendions ensemble la pente de la ravine ou le sentier de nos bruyères.
La source à l'ombre des saules, le moulin dont nous entendions le bruit de si loin, la prairie dont l'herbe printanière nous cachait à moitié, le chant des villageois le soir, en un mot les mille beautés de la nature où toutes deux nous avons vécu, voilà, Julia, ce qui m'a inspirée.
– Mais pourquoi, me diras-tu, faire imprimer des poésies dont tout le charme consiste dans les souvenirs intimes où tu les as puisées ? Pourquoi ne pas les enfouir plutôt au plus profond de ton cœur ? Pourquoi les écrire même, et, si tu les écris, ne pas les abandonner au vent ?
– À cela je répondrai : Je suis bien jeune, c'est vrai, puisque je n'ai que seize ans ; je n'ai donc pas encore vécu, dans le sens du moins que l'on attache à ce mot, car de la vie je ne connais presque rien. Mais il me semble, Julia, qu'à tous Dieu a confié une tâche, et que cette tâche nous devons la remplir. Pourquoi si plus tard, si maintenant même, mes chants peuvent faire quelque bien, pourquoi ne pas essayer ?
Il y en a tant qui souffrent et qui pleurent, tant de pauvres qui n'ont plus d'espoir. Eh bien, je chanterai pour eux, et si je puis sécher quelques larmes, que pourrai-je demander de plus ?
Anna ROBERJOT
Vitry, mai 1868.
*La prosatrice (poète) a seize ans en mai 1868, si cette date est juste, Nous en savons donc qu'elle est née en 1852.
إلى صديقة الطفولة
إليك يا جوليا*، رفيقة طفولتي اللطيفة، أهدي هذه المقالة الشعرية الأولى والضعيفة. من خلال قراءتها ربما تجد ين بعض ذكريات ماضينا السعيد. كما تعلمين، جوليا، لقد نشأنا معًا؛ تجولنا في أحلام الفتيات الصغيرات في نفس الريف، تحت نفس الظلال، وبنفس الجداول. لن يتمكن أحد أفضل منك، يا صديقتي، من فهم هذه الأحلام الأولى التي حدثت عندما كنا ننحدر معًا على منحدر .الوادي أو طريق الخلنخ
الربيع في ظل أشجار الصفصاف، الطاحونة التي سمعنا ضجيجها من بعيد، المرج الذي أخفانا نصف عشبه الربيعي، غناء القرويين في المساء، بكلمة واحدة آلاف جمال الطبيعة حيث كلنا نحن الاثنتان
.من ذوي الخبرة، هذا كل شيء، جوليا، ما ألهمني
لكن، سوف تسأليني، لماذا تطبع قصائد يكمن سحرها كله في الذكريات الحميمة التي استمدتها منها؟ لماذا لا تدفنهم عميقا في قلبك بدلا من ذلك؟ لماذا تكتبينها، وإذا كتبتينها، لا تتركينها للريح؟
سأجيب على هذا: أنا صبيةً جداً، هذا صحيح، فأنا في السادسة عشرة من عمري فقط؛ ولذلك فإنني لم أعش بعداً، على الأقل بالمعنى الذي نربطه بهذه الكلمة، لأنني لا أعرف شيئاً تقريباً عن الحياة. لكن يبدو لي يا جوليا أن الله قد عهد إلى الجميع بمهمة، وهذه المهمة يجب علينا إنجازها. لماذا إذا كانت أغنياتي لاحقاً، أو حتى الآن، يمكنها أن تفعل بعض الخير، فلماذا لا أحاول؟
كثير مننا يتألمون ويبكون، والعديد من الفقر الذين لم يعد لديهم أمل. حسناً، سأغني لهم، وإذا كان بإمكاني مسح بعض الدموع، فما الذي يمكنني أ ن أطلب أكثر من ذلك؟
L'éloge en prose ci-dessous est une dédicace en prose portant sur les joies et bonheurs de l'amitié féminine qui réunit deux adolescentes du XIXème siècle. L'exergue fort poétique et en prose débute l'œuvre en guise de dédicace à la chère amie d'enfance de la poète et provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de ROBERJOT, Anna (1852-1???), Mes premiers rêves : poésies[par Mlle Anna Roberjot], Macon (Imprimerie d'Émile PROTAT), 1868, pp. 3-4.
Pour citer cet éloge de l'amitié féminine par l'aïeule
Anna Roberjot, Anna (1852-1???), « À mon amie d'enfance / إلى صديقة الطفولة », panégyrique choisi, transcrit & traduit en arabe littéraire avec une précision sur la date de naissance de la poète par Dina Sahyouni de ROBERJOT, Anna (1852-1???), Mes premiers rêves : poésies (1868), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 24 avril 2024. URL : http://www.pandesmuses.fr/megalesia24/ds-ar-amonamiedenfance
Crédit photo : Peinture de femmes en promenade, « Curran Summer Clouds », tombée dans le domaine public. Capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.
Charlotte, n'est-ce pas, hier n'est point un rêve
Qui s'est évanoui ?
Un jour si doux au cœur trop promptement s'achève,
Mais résiste à l'oubli.
Je ne l'oublierai pas....... ensemble sous l'ombrage,
Dans les sentiers couverts,
Nous avons entendu des oiseaux le ramage
Et les joyeux concerts.
Nous avons respiré le doux parfum des roses,
Vu des nids aux buissons,
Admiré la beauté des fleurs fraîches écloses
Au milieu des gazons.
Ensemble nous avons cueilli la pâquerette
Qui prédit l'avenir ;
Nous avons échangé la gentille fleurette,
Comme un doux souvenir.
Le soir dans les jardins, au bord de l'onde pure,
Sous un ciel constellé,
Le tendre rossignol, chantre de la nature,
À nous s'est révélé.
Et j'ai cru ce matin qu'hiver était un songe.....
Mais je revois ma fleur.
Joyeuse je me dis : « Ce n'est point un mensonge,
C'était bien le bonheur !.. »
L'éloge versifié ci-dessous est un poème portant sur les joies et bonheurs de l'amitié féminine.
Ce poème élogieux provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de LAIR, Marie-Éléonore, Rêves et réalités, essais de poésie, Caen, Imprimerie de F. LE BLANC-HARDEL (2 & 4 Rue Froide), 1877, pp. 75-76. On a très peu d'informations sur les vie et œuvres de Marie-Éléonore Lair, poète du XIXe-XXe siècle. Dans cet extrait choisi, elle exprime en air bucolique sa reconnaissance pour ces moments heureux vécus avec son amie dans une nature verdoyante et printanière.
Pour citer ce poème élogieux de l'amitié féminine par l'aïeule
Marie-Éléonore Lair, « À mon amie Charlotte L...... Hier !...... », poème choisi, transcrit & accompagné d’un bref descriptif par Dina Sahyouni de LAIR, Marie-Éléonore, Rêves et réalités, essais de poésie (1877), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 23 avril 2024. URL : http://www.pandesmuses.fr/megalesia24/ds-mel-hier
Dite Marie-Laure, est une femme de lettres du XIXe siècle. Méconnue et peu étudiée, elle a laissé toutefois des écrits qui méritent notre attention au moins pour ce style affirmé et original qui les caractérise. Née Marie-Laure Gronardty-Grouard à Paris en 1822 (le 15 janvier), elle compose ses poèmes et proses sous son prénom composé Marie-Laure et décède bien jeune à Familly en 1843, emportée le 8 juillet par la tuberculose. On a d'elle : Les Églantines, W. Coquebert, 1843 et GROUARD, Marie-Laure (dite Marie-Laure), Essais en prose et poésies[Marie-Laure] ; recueillis, publiés et précédés d'une notice biographique par M. Théodore de BANVILLE, Suivis de lettres par MM. Chateaubriand, Jules Janin, Sainte-Beuve et mesdames Desbordes-Valmore, Amable-Tastu, Paris, Jules LABITTE, MDCCCXLIV/1844.
Le texte versifié ci-dessus est un poème humaniste et engagé politiquement pour l'abolition de l'esclavage. Il provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de GROUARD, Marie-Laure (dite Marie-Laure), Essais en prose et poésies[Marie-Laure] ; recueillis, publiés et précédés d'une notice biographique par M. Théodore de BANVILLE, Suivis de lettres par MM. Chateaubriand, Jules Janin, Sainte-Beuve et mesdames Desbordes-Valmore, Amable-Tastu (Paris, Jules LABITTE, MDCCCXLIV/1844, « III », pp. 387-390). La jeune et talentueuse poète Marie-Laure était atteinte de tuberculeuse, sa disparition prématurée a mis fin à sa capacité poétique de marquer son siècle par sa poésie très dense et partiellement gnomique. Ce poème intitulé « La traite des noirs » donne à voir une réflexion humaniste, philosophique, éthique, biopolitique et gnomique en forme de versification sur des problématiques comme l'esclavage, l'inégalité entre les humains, l'exploitation capitaliste des humains par les humains et le racisme. La poésie permet à la jeune poète de s'indigner, de se révolter et d'affirmer son refus total de l'exploitation servile d'un l'humain par son semblable en se basant sur la différence physique ou ethnique des personnes pour justifier l'existence des races humaines inégales, l'esclavage et le racisme. Elle défait dans ce beau poème les motifs superficiels qui racisent des humains au profit des dogmes de la pseudo-science racisalisante et raciste de son époque comme celle des siècles passés... Elle s'oppose au crime abject de la marchandisation des êtres humains et à leurs servitudes et asservissements. Son universalisme égalitaire transparaît sans concession. Cette poète abolitionniste et attachée à la pensée des Lumières fait plaisir à lire. Lisons, oui lisons ce poème et ses autres poèmes et écrits qui témoignent d'une grande âme au service de l'universalité des êtres humains et de leur égalité partout dans le monde.
Pour citer ce poème abolitionniste, gnomique & bipoépolitique de l'aïeule
Marie-Laure Grouard, « La traite des noirs », poème choisi, transcrit, accompagné d’une brève présentation & d'une photographie de l’autrice par Dina Sahyouni de GROUARD, [dite] Marie-Laure, Essais en prose et poésies [Marie-Laure] ; recueillis, publiés et précédés d'une notice biographique par M. Théodore de BANVILLE, Suivis de lettres... (1844), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2024 | NO I« Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1mis en ligne le 16 avril 2024. URL :
Pour citer ce poème traduit & inédit célébrant l'amour maternel
Maggy De Coster (poème choisi & traduit en français par),« "Voyage de ma mère à Nazca" par Santiago RISSO », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 7 avril 2024. URL :
RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
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