23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 14:28

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | I. « Amies » | Florilège / Poésie des aïeules Poésie & Littérature pour la jeunesse | Astres & animaux / Nature en poésie 

 

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À mon amie Charlotte L...... Hier !...... 

 

 

 

 

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Marie-Éléonore Lair

 

Poème choisi, transcrit & accompagné

d’un bref descriptif par

Dina Sahyouni 

 

 

 

 

 

 

​​​​Crédit photo : Peinture de femmes en promenade, « Curran Summer Clouds », tombée dans le domaine public. Capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.

 

 

 

Charlotte, n'est-ce pas, hier n'est point un rêve

Qui s'est évanoui ?

Un jour si doux au cœur trop promptement s'achève,

Mais résiste à l'oubli.

 

Je ne l'oublierai pas....... ensemble sous l'ombrage,

Dans les sentiers couverts,

Nous avons entendu des oiseaux le ramage

Et les joyeux concerts.

 

Nous avons respiré le doux parfum des roses,

Vu des nids aux buissons,

Admiré la beauté des fleurs fraîches écloses

Au milieu des gazons.

 

Ensemble nous avons cueilli la pâquerette

Qui prédit l'avenir ;

Nous avons échangé la gentille fleurette,

Comme un doux souvenir.


 

Le soir dans les jardins, au bord de l'onde pure,

Sous un ciel constellé,

Le tendre rossignol, chantre de la nature,

À nous s'est révélé.

 

Et j'ai cru ce matin qu'hiver était un songe.....

Mais je revois ma fleur.

Joyeuse je me dis : « Ce n'est point un mensonge,

C'était bien le bonheur !.. »

 

 

L'éloge versifié ci-dessous est un poème portant sur les joies et bonheurs de l'amitié féminine.

Ce poème élogieux provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de LAIR, Marie-Éléonore, Rêves et réalités, essais de poésie, Caen, Imprimerie de F. LE BLANC-HARDEL (2 & 4 Rue Froide), 1877, pp. 75-76. On a très peu d'informations sur les vie et œuvres de Marie-Éléonore Lair, poète du XIXe-XXe siècle. Dans cet extrait choisi, elle exprime en air bucolique sa reconnaissance pour ces moments heureux vécus avec son amie dans une nature verdoyante et printanière.

 

© DS., avril 2024.

 

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Pour citer ce poème élogieux de l'amitié féminine par l'aïeule

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Marie-Éléonore Lair, « À mon amie Charlotte L...... Hier !...... », poème choisi, transcrit & accompagné d’un bref descriptif par Dina Sahyouni de LAIR, Marie-Éléonore, Rêves et réalités, essais de poésie (1877), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 23 avril 2024. URL :  http://www.pandesmuses.fr/megalesia24/ds-mel-hier

 

 

 

 

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16 avril 2024 2 16 /04 /avril /2024 17:08

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Dossier mineur | Florilège / Poésie des aïeules | Biopoépolitique | Poésie & philosophie & REVUE ORIENTALES (O​​) | N° 3 | Créations poétiques​​​​​

 

 

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La traite des noirs

 

 

 

 

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Marie-Laure [Gronardty-]Grouard

Poème choisi, transcrit, accompagné d’une brève présentation & d'une photographie de la poète par

Dina Sahyouni 

 

 

​​​​​© Crédit photo : Image de la lithographie signée Auguste Bry du portrait pictural de la poète Marie-Laure. Cette photographie a été prise par DS. en mars 2023 du recueil intitulé Essais en prose et poésies [par Marie-Laure] ; recueillis, publiés et précédés d'une notice biographique par M. Théodore de BANVILLE, Suivis de lettres...Version de l'image no 1.

 

 

Dite Marie-Laure, est une femme de lettres du XIXsiècle. Méconnue et peu étudiée, elle a laissé toutefois des écrits qui méritent notre attention au moins pour ce style affirmé et original qui les caractérise. Née Marie-Laure Gronardty-Grouard à Paris en 1822 (le 15 janvier), elle compose ses poèmes et proses sous son prénom composé Marie-Laure et décède bien jeune à Familly en 1843, emportée le 8 juillet par la tuberculose. On a d'elle : Les Églantines, W. Coquebert, 1843 et GROUARD, Marie-Laure (dite Marie-Laure), Essais en prose et poésies [Marie-Laure] ; recueillis, publiés et précédés d'une notice biographique par M. Théodore de BANVILLE, Suivis de lettres par MM. Chateaubriand, Jules Janin, Sainte-Beuve et mesdames Desbordes-Valmore, Amable-Tastu, Paris, Jules LABITTE, MDCCCXLIV/1844.

© DS., juin 2023.

 

 

La traite des noirs

 

 

Oh ! pourquoi vendaient-ils leurs frères ?

Pourquoi sur eux tant de mépris ?

Pourquoi tant de plaintes amères ?

Comme l'habit du Christ pourquoi les mettre à prix ?


 

La mort les épargnera-t-elle,

Ceux-là qui mettent l'homme au rang des animaux ?

Sera-t-elle donc moins cruelle ?

Et pourront-ils penser, sentir dans leurs tombeaux ?

Mais seront-ils donc plus qu'un reste de poussière

Par quelques siècles épargné ?

Pourront-ils retarder la mort, l'heure dernière ?

Oh ! non : quand Dieu le veut, bientôt ils ont régné ;

Bientôt ils ont suivi le destin qu'il faut suivre ;

Les enchaîneurs de liberté

Peuvent faire mourir, mais non se faire vivre

Par-delà le temps limité.


 

Rampez-vous toujours courbés au joug infâme ?

Hommes... ramperez-vous dans la fange traînés ?

Près d'eux resterez-vous plus lâches que la femme,

Ou pareils aux chevaux à leur char enchaînés ?

Pour entasser de l'or dans leurs mains déjà pleines,

Dites, ramperez-vous devant des étrangers ?

Non ; pour votre pays sillonnez seuls les plaines,

Votre brûlant pays aux forêts d'orangers,

Et ne vous courbez pas sous leur vil esclavage ;

Hommes, comme eux levez vos fronts,

Et que sur votre ardent rivage,

De ces tyrans maudits, rejetant les affronts,

Ensemble vous disiez : Vengeance aux vendeurs d'hommes !

Qu'ils soient attachés au malheur !

Qu'ils soient vendus aussi, qu'ils soient ce que nous sommes !

Qu'à leur tour ils disent : Horreur !

Mieux vaudrait errer sans patrie

Que d'être sous leur joug avec l'âme flétrie !


 

Pour étancher ta soif, pour apaiser ta faim,

Viens dans notre pays, viens, nos coups sont pleines,

Viens, esclave, avec nous partager notre pain ;

Pour le trouver ici tes mains seront sans chaînes...

De l'homme libre, ami, prends la noble beauté ;

Que ton âme bientôt heureuse,

De l'outrageant passé devenant oublieuse,

Sente en elle une voix qui dise : Liberté !


 

Mais pourquoi vendaient-ils leurs frères ?

Pourquoi sur eux tant de mépris ?

Pourquoi tant de plaintes amères ?

Comme l'habit du Christ pourquoi les mettre à prix ?*

 

 

* Orbec, Décembre 1839, III, pp. 387-390.

 

© Crédit photo : Image de la lithographie signée Auguste Bry du portrait pictural de la poète Marie-Laure. Cette photographie a été prise par DS. en mars 2023 du recueil intitulé Essais en prose et poésies [par Marie-Laure] ; recueillis, publiés et précédés d'une notice biographique par M. Théodore de BANVILLE, Suivis de lettres...Version de l'image no 2.

 

 

Le texte versifié ci-dessus est un poème humaniste et engagé politiquement pour l'abolition de l'esclavage. Il provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de GROUARD, Marie-Laure (dite Marie-Laure), Essais en prose et poésies [Marie-Laure] ; recueillis, publiés et précédés d'une notice biographique par M. Théodore de BANVILLE, Suivis de lettres par MM. Chateaubriand, Jules Janin, Sainte-Beuve et mesdames Desbordes-Valmore, Amable-Tastu (Paris, Jules LABITTE, MDCCCXLIV/1844, « III », pp. 387-390). La jeune et talentueuse poète Marie-Laure était atteinte de tuberculeuse, sa disparition prématurée a mis fin à sa capacité poétique de marquer son siècle par sa poésie très dense et partiellement gnomique. Ce poème intitulé « La traite des noirs » donne à voir une réflexion humaniste, philosophique, éthique, biopolitique et gnomique en forme de versification sur des problématiques comme l'esclavage, l'inégalité entre les humains, l'exploitation capitaliste des humains par les humains et le racisme. La poésie permet à la jeune poète de s'indigner, de se révolter et d'affirmer son refus total de l'exploitation servile d'un l'humain par son semblable en se basant sur la différence physique ou ethnique des personnes pour justifier l'existence des races humaines inégales, l'esclavage et le racisme. Elle défait dans ce beau poème les motifs superficiels qui racisent des humains au profit des dogmes de la pseudo-science racisalisante et raciste de son époque comme celle des siècles passés... Elle s'oppose au crime abject de la marchandisation des êtres humains et à leurs servitudes et asservissements. Son universalisme égalitaire transparaît sans concession. Cette poète abolitionniste et attachée à la pensée des Lumières fait plaisir à lire. Lisons, oui lisons ce poème et ses autres poèmes et écrits qui témoignent d'une grande âme au service de l'universalité des êtres humains et de leur égalité partout dans le monde.

 

© DS., juin 2023.

 

 

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Pour citer ce poème abolitionniste, gnomique & bipoépolitique de l'aïeule

 

Marie-Laure Grouard, « La traite des noirs », poème choisi, transcrit, accompagné d’une brève présentation & d'une photographie de l’autrice par Dina Sahyouni de GROUARD, [dite] Marie-Laure, Essais en prose et poésies [Marie-Laure] ; recueillis, publiés et précédés d'une notice biographique par M. Théodore de BANVILLE, Suivis de lettres... (1844), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  HIVER-PRINTEMPS 2024 | NO I« Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1 mis en ligne le 16 avril 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno3/megalesia24/ds-ml-traite

 

 

 

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7 avril 2024 7 07 /04 /avril /2024 17:38

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | II. « Elles » | Florilège | Poésie & littérature pour la jeunesse 

 

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Voyage de ma mère à Nazca

 

 

par Santiago RISSO

 

 

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Poème choisi & traduit par

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

Crédit photo :  Femme & mère péruvienne portant son enfant sur le dos, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.

 


 

Le vent de la paraca1

survole les lignes de tes mains.

Mère chérie,

aujourd’hui tu voyages sans moi,

avec ton ventre vide 

avec ta peau nue

de mes cheveux.


 

Cette nuit du 8 septembre 1967

quand ton corps tremblait 

à l’unique tressaillement de tes entrailles.

Tu as tout donné pour moi, Elena,

sur un cheval de Troie,

où les habitants rêveurs 

voulaient contempler ta bataille.


 

Et ce fut le premier cri rouge.

Les yeux encore fermés

je te voyais déjà maman chérie.

Malgré ta douleur. Avec tout ton amour 

nous avons gagné la bataille.

Et une vie nous attend

ou peut-être plus chère maman.


 

Et le vent parcourait ta peau 

ainsi que la mienne, velues, avec des cicatrices, des verrues,

des tâches de rousseur, des tâches et des odeurs.

Et donc maman, je t’ai trouvée

au loin très proche,

lumineusement belle,

tu poses toujours ton regard sur moi maman, 

tu me parles sans cesse

dans le silence, avec un immense bruit

si attachant.


 

Ton fils est là,

aujourd’hui,

et je ne t’abandonnerai jamais.

Nous serons tous les deux comme frère et sœur.

Nos lignes

sur le même chemin,

avec le même passage,

avec le même destin.

Avec la seule éternité.


 

Tu voyages aujourd’hui

tu survoles les champs de Nazca,

tu planes sur la vaste étendue de poussière du désert

les bras libres,

les muscles souples

jeunes, comme cette fois

où nous nous sommes connus

dans la douleur et les pleurs. 

 

 

Et moi maman

le corps emmitouflé

dans différentes couches 

qui ne me permettent pas de voler, 

je t’observe de loin,

je te regarde décoller.

Merveilleuse maman !

Comme je suis heureux sur terre

de te voir voler comme l’oiseau

dont tu as toujours imité les trilles 

je t’abrite 

dans mon cœur.


 

17 Janvier 2023.

 

 

© « Voyage de ma mère à Nazca » par Santiago RISSO*, traduit de l’espagnol par Maggy DE COSTER et publié ici avec l'aimable autorisation du poète et de sa traductrice.

 

*Poète péruvien contemporain.

 

Note

1. Paraca signifie vent du Pérou.

 

 

***

 

 

Pour citer ce poème traduit & inédit célébrant l'amour maternel

 

Maggy De Coster (poème choisi & traduit en français par), «  "Voyage de ma mère à Nazca" par Santiago RISSO », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 7 avril 2024. URL  :

http://www.pandesmuses.fr/megalesia24/mdc-voyagedemamere

 

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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 18:00

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Dossier mineur | Florilège | En avant-première de l'anthologie de la grâce du printemps des poètes féministes

 

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Grâces de la Sérénissime

 

 

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Poème & photographies

 

Chantal Robillard

 

 

 

 

© Crédit photo : Chantal Robillard, image prise dans la lagune de Venise lors d’une promenade en gondole avec ses enfants fin 2022 qui lui a inspiré « Grâces de la Sérénissime », no 1.

 


 

 

Giovanni, le gondolier, godille de la gare à la Giudecca, en glissant galamment un gressin à une Guadeloupéenne qu'il guide.


 

Rio, ramo : rêve de régates resplendissantes, romantisme de ruelles rosissantes, rythme régulier de la rame vers le Redentore.


 

Aventure : admirer aux aurores les altane, les Alpes autrichiennes. Aborder à l'Accademia, avancer amoroso vers l'Arsenal. Ah, les artistes à aimer !


 

Canareggio : canoter sur un canal coudé, clapotis chaleureux contre les colonnades côtelées de la Ca' Corner. Contempler un campanile croulant, en cours de consolidation. Chanter en se croyant dans un cliché de Carpaccio ou de Canaletto.


 

Enchantement : entrelacs d'eaux effervescentes ou étales. Églises englouties. Entrailles d’échafaudages. Étranges embarcadères enneigés. Effacement d'étoiles dans l'espace.


 

Serpenter par les sestieri dans son sandolo, sillage salé. Sourire spontanément à la signora qui soupire et sort, saisie par le site sacré de la Salute. Silence. Le silence des sirènes. Et sentir soudain la splendeur sublime de la Sérénissime.*


 

©  Chantal ROBILLARD

 

© Crédit photo : Chantal Robillard, image prise dans la lagune de Venise lors d’une promenade en gondole avec ses enfants fin 2022 qui lui a inspiré « Grâces de la Sérénissime », no 2.

 

* Ce poème a été lu en public lors du Récital de poésie de Strasbourg (RPS 2024).

 

 

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Pour citer ce poème lyrique, élogieux & inédit sur la grâce

Chantal Robillard (Poème & photographies), « Grâces de la Sérénissime », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 11 mars 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/robillard-graces

 

 

 

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N° I | HIVER 2024

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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 17:32

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Dossier majeur | Florilège

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Je suis la seule

 

 

 

 

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Nada Chaar

 

 

 

Crédit photo : Bouguereau, « Seule au monde », peinture, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.

 

 

Le poème « Je suis la seule » exprime la place sociale des femmes, entre transmission, résignation et relégation domestique. Il articule le sentiment intérieur de la solitude à la réalité sociale de l’enfermement dans toutes ses dimensions.

 

 

Restée

 

Je suis

 

 

L'abandonnée

 

 

Au bout du fil

Au bout du monde

Après la pluie

Après les jours

Au bout des nuits

 

 

Je suis l'espace

Sans mouvement

 

 

La rivière

Sans le bruit

De l'eau sans les galets

De la rive sans pont

 

 

Je suis l'image

Sans le son

 

 

Je suis

 

 

La naufragée

 

​​​​​​De tous les ports

Du bord de l'âtre

 

Et à jamais

 

 

Le nez collé

Contre une vitre

Les yeux rivés

À l’horizon

 

 

Je suis l'ange

 

 

Sans les ailes

La douceur

Sans ciel

La douleur

Et le miel

 

 

Je suis

 

Le nid

De l'hirondelle

 

 

Je suis

 

 

Le porche

De la maison

Et la rosée

Sur le gazon

 

 

Je suis le marchepied

 

Je suis le paillasson

 

 

De mère

En fille

De filles

En mères

D'hommes

En mer

De fils partis

 

En guerre

 

 

De génération

En génération

 

© Nada Chaar

 

 

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Pour citer ce poème féministe & inédit

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Nada Chaar, « Je suis la seule », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 5 mars 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/nchaar-jesuislaseule

 

 

 

 

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 N° I | 2024

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