18 mars 2025 2 18 /03 /mars /2025 15:21

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques de Camillæ | Dossier majeur | Articles & témoignages & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Dossier

 

 

 

 

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Le Temple de la Maison des Pages (I)

 

 

 

 

 

Épisode 1 / Chronique par

 

Camillæ/Camille Aubaude

 

https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude

 

Blogue officiel :

https://camilleaubaude.wordpress.com/ 

 

 

© Crédit photo : Plan du plateau des Châteliers, entre deux remparts gallo-romains en marron... Image no 1 fournie par la chroniqueuse Camillæ.

 

 

 

Sur le plateau des Châteliers, entre deux remparts gallo-romains (en marron sur le plan) se trouvent les fondations d’un grand temple, et d’un second plus petit.

Le premier rempart est dans le parc de la Maison des Pages.

La maison adossée à la falaise prolonge et clôt le rempart.

 

© Crédit photo : Des fouilles successives ont mis à jour ces temples païens.... Image no 2 fournie par la chroniqueuse Camillæ.

 

Des fouilles successives ont mis à jour ces temples païens.

Ils furent actifs probablement depuis la guerre des Gaules menée par Jules César et jusqu’à la christianisation des Gaules menée par Sainte Geneviève.

La destruction d’un temple païen à Amboise est attestée au IVè siècle dans les Dialogues (III, 8) de Sulpice Sévère1.

C’est un lieu immémorial relié à la Maison des Pages. Durant des siècles, des cérémonies de nature politique ou religieuse se sont déroulées dans cet enclos sacré. 

 

© Crédit photo : Le premier rempart néolithique et la Maison des Pages de Camille Aubaude sont orientés nord-ouest. Image no 3 fournie par la chroniqueuse Camillæ.

© Crédit photo : Un antre magique dans l’escalier du pressoir, durant le vernissage de l’exposition des photographies de Thibaut Vergoz sur Amboise (son et lumière au château royal, sur le chevalet). Image no 4 fournie par la chroniqueuse Camillæ.



 

Mon esprit s’envole vers l’enclos sacré de Saint Médard…

Après l’adoption du christianisme, la reine Radegonde (520-587) s’est réfugiée

dans un espace qui lui a sauvé la vie. 

Vous me suivez ?

Les sbires de son mari n’ont pas profané cet espace. 


 

Il y a un quartier Sainte Radegonde à l’entrée de Tours, 

avec la tombe de mes aïeules. 


 

© Crédit photo : Nuages sur le plateau des Châtelliers. Vue de l’emplacement de la cité gauloise. Image no 5 fournie par la chroniqueuse Camillæ.


 

En 2024, je cherche la voie sacrée par où les processions religieuses eurent lieu 

de la cité gauloise à la Maison des Pages.

C’était un temple imposant, essentiel. 

Comment figurer trois mille ans de l’histoire humaine ? 

 

 

© Crédit photo : Le pressoir sculpté de la Maison des Pages contient une bacchanale, à défaut de l’entre-dévoration que met en scène Sevrage de Camille Aubaude (éd. Pan des muses-SIÉFÉGP). Image no 6 fournie par la chroniqueuse Camillæ. 


 

Juste une cité gallo-romaine : Die, commune de la Drôme où le poète plasticien Yves Bergeret (langue.espace@gmail.comaffin de la Maison des Pages, installe ses œuvres.

À Die, les preuves du culte de la Grande Déesse Cybèle sont établies (an 250).

Cette religion  n’aurait pas dépassé le nord de la ville de Lyon. 

 

 

© Crédits photos : Une toile peinte par Camille Aubaude avant l’exil à Ghardaïa (en sept. 1980), très abîmée et restaurée dans les années 2010, avec les étagères de livres dans la pièce au carrefour des chemins (la revue mexicaine Fornix, trilingue, les Actes du 1er colloque sur Isis au Futuroscope de Poitiers…). Et la Maison des Pages qui veille. Images no 7 & no 8  fournies par la chroniqueuse Camillæ.



 

Les êtres humains qui œuvrent sur Internet vont-ils nous apporter des cadres ?

Ce serait «  la revanche de l’imperceptible », car il ne reste presque rien.

Les artistes et les chercheurs qui passent leur temps sur des écrans

répandent leur faconde fanée.

 

Cinq ans à peine, et les grandes « créations » disparaissent : 

« la page que vous recherchez est introuvable ». 

Les « experts » annoncent une avalanche de cas d’épilepsie.

 

 

© Crédits photos : Une toile peinte par Camille Aubaude avant l’exil à Ghardaïa (en sept. 19 Un des Pages de Camille Aubaude, au 1er étage — œuvre acquise à Binic (vers 2013). Les couleurs de la description littéraire sur fond de lumière d’or, par Barcello. Image no 9 fournie par la chroniqueuse Camillæ.



 

Le ressourcement qu’apporte la Maison des Pages se fait en silence.

Peu enclin au bavardage, le mythe d’Isis se nourrit comme l’Hydre géante

par la somme d’innombrables versions.


 

Le chapitre II va en recueillir quelques-unes.






 

Note

1. Le passage de Sulpice Sévère relatant les événements survenus à Amboise au IVè siècle (Dialogues, III, 8) :

"In VICO autem AMBATIENSI, id est CASTELLO ILLO VETERI, quod nunc frequens habitatur a fratribus, idolum noveratis grandi opere constructum. Politissimis saxis moles turrita surrexerat, quae in conum sublime procedens, superstitionem loci operis dignitate servabat. Hujus destructionem Marcello, ibidem consistenti Prebystero, vir beatus saepe mandaverat. Post aliquantum tempus regressus, increpat Prebysterium, cur adhuc idoli structura constiteret. Ille causatus, vix militari manu et vi publicae multitudinis, tantam mol lem posse subverti, nedum id facile putaret per imbecilles clericos. aut infirmos monachos quivisse curari. Tum Martinus recurrens ad nostra subsidia, nocte totam in orationibus pervigilat. Mane orta tempestas, aedem idoli usque ad fundamentum provolvit. Verum haec Marcello teste dicta sint."

« Dans le bourg d’Amboise (c’est-à-dire dans le vieux château, maintenant habité par un grand nombre de moines), on voyait un temple d’idoles élevé à grands frais. C’était une tour bâtie en pierres de taille, qui s’élevait en forme de cône, et dont la beauté entretenait l’idolâtrie dans le pays. Le saint homme avait souvent recommandé à Marcel, prêtre de cet endroit, de la détruire. Étant revenu quelque temps après, il le réprimanda de ce que le temple subsistait encore. Celui-ci prétexta qu’une troupe de soldats et une grande foule de peuple viendraient difficilement à bout de renverser une pareille masse de pierres, et que c’était une chose impossible pour de faibles clercs et des moines exténués. Alors Martin, recourant à ses armes ordinaires, passa toute la nuit à prier. Dès le matin s’éleva une tempête qui renversa le temple de l’idole jusque dans ses fondements. Je tiens ce fait de Marcel, qui en fut témoin. »

(Transmis par Jean-Marie Laruaz, archéologue)

 

 

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Pour citer ce premier épisode illustré & inédit de ce chronique-feuilleton des inspiratrices

 

 

© Camillæ ou Camille Aubaude, « Le Temple de la Maison des Pages (I) », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 19 mars 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noi2025/ca-letemple

 

 

 

 

 

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5 mars 2025 3 05 /03 /mars /2025 18:09

N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques de Camillæ | Dossiers mineur & majeur | Articles & témoignages

 

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Francesca Yvonne Caroutch, François

 

Augiéras & l’apprentie sorcière

 

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Critique par

 

Camillæ/Camille Aubaude

 

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Blogue officiel :

https://camilleaubaude.wordpress.com/ 

 

 

© Crédit photo : « Dialogue de poésie » de Camille Aubaude avec Francesca-Yvonne Caroutch, filmé au 28 rue de Poissy par Marino Valencia. Image fournie par la critique Camille Aubaude.

 

 


 

J’ai voulu offrir L’Apprenti sorcier de François Augiéras à l’essayiste Christian Ficat qui l’avait déjà. Il n’avait jamais entendu parler de Francesca Yvonne Caroutch qui a tant fait pour l’auteur de Domme, pour qui elle avait une idolâtrie amoureuse, jusqu’à le nommer « la verge d’or ». 
Le nom de Francesca Yvonne Caroutch n’apparaît dans aucun article sur Augiéras de l’encyclopédie en ligne qui trahit parfois et uniformise tout le temps. L’inversion de la sagesse des femmes opère savamment, constamment.
En revanche, les noms virils que Francesca reliait à l’œuvre de François Augiéras y sont : Gide, Placet, Fanlac, Chalon... L’homme se fait homme, la femme enfante l’homme et connaît l’extase charnelle, distincte de l’œuvre créatrice. Nos vies spirituelles sont nécessairement usurpées.


Dans sa chambre à coucher du 28 rue de Poissy, Francesca m’a fait écouter la voix de François Augiéras au moyen de l’unique enregistrement d’un appel téléphonique en provenance d’Algérie. Cette voix de feu et de cendres destinée à Francesca portait la tension du désert. Elle  était non seulement maîtrisée, comme on le fait avec un taureau, mais encore orientée pour la poétesse parèdre. « L’Orbe de la Licorne » était le nom du cercle littéraire de Francesca. 

 

Elle m’a associée à Augiéras par divination poétique. Leurs visages avaient le type asiatique que j’avais aussi avant l’entrée au collège. Partie vivre et enseigner avant l’âge de vingt ans dans l’oasis de Gardhaïa, je lui rappelais l’oasis d’El Goléa. J’avais dans mon cœur l’état mystérieux et pur de l’Algérie, décrit par François Augiéras. Ce qui aiguisait la passion spirituelle de Francesca pour moi.
Elle m’a tellement parlé de lui. Dans mes mansardes des Filles du Calvaire, le portrait de François de trois quart avec un chapeau de cow-boy avait une forte charge émotionnelle. Son sourire me rappelait le désert d’Algérie. Dans cet exil, les eaux secrètes au fond de l’âme ont investi mon cœur. Francesca est venue un jour dans ces mansardes au sixième étage sans ascenseur, que je venais de réunir en cassant un conduit de fumée qui appartenait à l’essayiste Henri de Maistre. Un architecte voué à la connaissance ésotérique de Paris contrôlait ces travaux. Et il a reconnu ce visage, entre les fenêtres du minuscule bureau sous mon grand lit en mezzanine. 
Il m’a confié des connaissances qui le passionnaient alors que son emploi d’architecte de l’immeuble l’ennuyait. Tout en montrant un savoir fait pour en imposer, il était gentiment incompétent en matière de conduits de fumée.
Février 2025, pourquoi L’Apprenti sorcier avec la découverte du Dr Rouhier, le fondateur des éditions Véga ? Je n’avais jamais pu le lire, ni Domme, car la force poétique de cet écrivain éclaire le vide. Le temps est détruit. Je n’ai aucune complicité avec les scènes de flagellation, ni avec les combats de la virilité. 

 

L’Apprenti sorcier a suivi immédiatement ma lecture du prodigieux Henri Rochefort,  Les Aventures de ma vie. À la barbarie d’État succède la description de rapports transgressifs (homosexuel et pédophile), où la femme est désignée comme « l’ennemie » (et parquée avec ses enfants dans le village d’Iérissos, dans Voyage au Mont Athos). Pur « hasard » : ce que la délation complotiste du gouvernement d’Emmanuel Macron prend à présent pour cible est la pédérastie qui est partie prenante de l’œuvre littéraire d’Augiéras. Dans l’émission télé qui vient de faire le tour de la planète, le nom d’André Gide n’est pas prononcé correctement : les journalistes accusateurs disent « guide », beau lapsus... 

 

© Crédit photo : « Camille Aubaude chez le peintre-poète Gérard Murail ». Image fournie par la critique Camille Aubaude.

 

 

Le génie de François Augiéras est un sommet de l’écriture car il est l’Esprit de la Nature. Bien sûr, il est « vieux comme le monde » (Jean Chalon). Augiéras revendique non seulement l’extravagance mais encore la délinquance érotique telle une délivrance. Qui peut dire qu’il va trop loin ? Ceux qui censurent Les Deux Étendards, la grande parabole sur le Bien et le Mal, où la poétesse Simone Chevalier est assignée à l’autel du sacrifice. Un livre banni, comme le sage Henri Rochefort déporté à Nouméa par ceux qui jugent, condamnent par des pétitions, dictent la norme vu qu’ils sont hors nuances. Ainsi, on lit Histoire d’O

Alors Augiéras profane ! Augiéras est un écrivain maudit. Jean Chalon a pris un grand risque en citant un poème de Jean Cocteau dans sa préface au Voyage au Mont Athos de François Augiéras : le « sang du poète » n’est pas l’écriture de Cocteau mais vraiment celle d’Augiéras.  « La verge d’or » de Francesca Caroutch est un archéologue qui viole la paix des tombeaux. Il est juste qu’il soit occulté puisque sa mystique du monde vivant sublime les contraires. Pour avoir aimé de tout son cœur, il est délivré des contraintes, et après un infarctus, il s’est dissout devant un chaudron, à l’abri d’une cavité rocheuse. Leur fin de vie, à tous deux, fut atroce. Francesca restait trois jours sans dormir. Elle fut violée dans un asile près de Béziers. Ces morts lentes et dégradantes sont la face inverse du grand amour ravi par la poésie investie d’une vie intérieure, tels que la rivière, le rocher, la cavité...
Alors que l’humanité transforme la Nature en nécropole, à l’heure où la barbarie a ravagé Israël le 7 octobre 2024, L’Apprenti sorcier me fait retourner à Alep. Le poète Joël Vernet, ami de ma traductrice Ketty Salem, a publié L’Aventurier radical, un essai sur Augiéras, exilé, vagabond, ermite flagellé, illuminé « sauvage » qui a ouvert comme ultime porte « le Livre ». Cet objet rejeté par les adeptes du paganisme est bien l’offrande de grande valeur que François Augiéras, véritable initié uni à la poétesse Francesca Yvonne Caroutch, a fait à cette humanité qu’il voyait en train de mourir, pour donner vie à des êtres humains reliés au Ciel. « Tu es fort », constate le prêtre.

 

Les rites élaborés de L’Apprenti sorcier me font voir différemment l’Amour de Francesca, les leçons qu’elle m’a transmises telles un champ de soleils. La valeur extrême de ce récit est de donner une voix sans filtre à la Nature. Le Grand Illuminé de Domme force à l’éveil. Sa cérémonie d’abandon l’ouvre accès à une poésie d’Apprentie sorcière, et sourcière, disait-on pour Else Lasker-Schüler, l’immense poétesse placée dans l’ombre de Kafka.

 

 

Athanor et ciboire sont à étrenner, Doux Maître

dont je suis à la fois l’Adepte et la Déesse.

 

 

De la fin’amor de l’Esprit de l’Univers,

je m’évide dans Paris où je m’évade.

 

 

Dans la grotte sans fond du Poisson

ondoie l’Horizon sans borne.

 

 

Et s’écoule l’Amour tout autour

de l’autel des combustions premières

 

 

Là, le Maître de la Crypte écoute 

le chant de l’Initiée des Sources.


 

*

 

*     *

 

Combattre le Mal en moi

la barbarie l’entre-dévoration le cannibalisme

 

tout ce qui va de pair avec la poussée de la végétation

la force inéluctable des saisons

 

 

les fleurs, les arbres et la neige dans l’embrasement

solaire venu des premiers âges

 

 

m’offrir l’abondante corbeille 

de plantes et d’oiseaux embaumant ta peau 

dans un Ciel où les vrais rêves 

courent, délicieux, de la Corne du Dieu.

 

 

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Pour citer ce texte illustré & inédit

 

Camillæ ou Camille Aubaude (article & photographies), « Francesca Yvonne Caroutch, François Augiéras et l’apprentie sorcière », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I « Inspiratrices réelles & fictives », 1er Volet, mis en ligne le 5 mars 2025. URL :

https://www.pandesmuses.fr/noi2025/ca-apprentiesorciere

 

 

 

 

 

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27 décembre 2024 5 27 /12 /décembre /2024 18:27

N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques de Camillæ

 

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Un voyage grandiose dans les livres

 

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Critique

Camillæ/Camille Aubaude

https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude

Blogue officiel :https://camilleaubaude.wordpress.com/ 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de l’ouvrage « Paris est un livre » par Alexis Margowski aux Keribus éditions, 2024.

 

À propos de Paris est un livre par Alexis Margowski, Keribus éditions, 2024. 350 p. 

 

Pour que le livre imprimé « résiste aux chocs de la modernité » (p. 47), Alexis Margowski a conçu, écrit et publié un livre de textes et photographies dans la lignée du Voir Dit de Pernette du Guillet et Guillaume de Machaut. Paris est un livre n’est pas seulement un livre réussi, il est la poésie vivante d’un auteur dans sa pudeur, ses songes, ses labyrinthes et sa réalité en 2024. L’étude littéraire, « Paris, capitale mondiale des livres » (p. 41), par Alexis Margowski a la densité de lectures dues à des heures passées en bibliothèque.

Ce livre ressortit à l’« œuvre parfaite » d’un compagnon du devoir. S’y ajoute l’extravagance de celui qui rend visite à un temple : Paris, la ville-livre, et ses 630 absidioles que sont les librairies, plus les bouquinistes « arrimés » à la Seine : « Au total, les quais sont riches de 932 boîtes » (p. 43). 

Cette sage folie de pages imprimées et d’images contient baguenaudes, folastries et même des fatrasies. Elles nous enivrent, comme autrefois les planches de caractères hiéroglyphiques d’un atelier de typographe. L’auteur accomplit ce voyage en lui-même qu’est pour lui Paris, et il nous donne le plus beau de Paris. C’est le trésor d’un wanderer romantique, radical et sans concessions, un trésor que l’on peut toucher, feuilleter, garder à la maison. Les photographies prises sur le vif et les nombreux textes de ce Voir Dit tourbillonnent comme des feuilles pleines de vie. À coup sûr, elles nourriront le vortex du futur. Elles l’empêcheront peut-être d’être explosif.

 

Paris est un livre développe nos capacités imaginatives. « Pour voyager loin, il n’y a pas de meilleur navire qu’un livre » (Emily Dickinson, p. 46). Naviguons dans la barque solaire, bari, la barque d’Isis, où sont Martin Bruno (photographe), des écrivains, des journalistes, guidés par le « Prélude »-étoile de Jacques Attali. Alexis Margowski est le nautonnier qui conduit le voyage sur des flots argentés, ceux des modestes échoppes où les pages des livres sont d’une richesse inégalée. Jusqu’alors, personne n’avait pensé à étoffer la rêverie architecturale avec des « bouquinistes » et des librairies.

 

Plus le lecteur navigue dans cette barque, plus il est pris par la magie, dont l’un des sommets est « L’anthologie passionnée » de 270 citations d’auteurs :

 

3 - « On écrit comme on accouche ; on ne peut pas s’empêcher de faire l’effort suprême ». Simone Weil.

13 - La vie de Paris contient pour chacun des milliers d’éternités - et l’immensité vertigineuse du rêve. » Théodore de Banville.

37 - « Dans la vie, rien est à craindre, tout est à comprendre. » Marie Curie.

 

Dès lors, ce livre élégant devient le paradigme de la modernité. En termes symboliques, c’est l’ouroboros de notre désir d’immortalité des vérités qu’il transmet pour que l’avenir ne soit pas dramatique.

À l’issue de sa lecture, Paris est un livre impose un immense respect. Il invite les lecteurs à élargir leur horizon. Ils sont charmés par tant d’offrandes, de partages entre passé et avenir, émotion immédiate et silence... Il est résolument moderne que les choix établis pour cette représentation de Paris comportent un « Recueil littéraire » de dix-neuf textes, où Alfred de Vigny, Théophile Gautier, et Théodore de Banville, ainsi que le hiératique quatuor Hugo-Rimbaud-Verlaine-Baudelaire n’occultent pas Adrienne Monnier, à qui la Maison de la poésie-Théâtre Molière vient de rendre hommage (voir sur le site : « L’Odéonie »). Adrienne Monnier est une voix pleine de sagesse. L’entendre fait espérer que le destin des femmes de lettres va devenir moins oppressant. C’est un monde différent, si vivant. Tout un monde, comme ce livre. L’« Ode à Paris » (p. 277) de la poétesse Camille Aubaude « clôture en toute beauté le « Recueil » de 19 textes » (A. Margowski) en annonçant que la voix des Prophétesses ourdit l’avenir. 

 

© Camillæ

 

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Pour citer ce texte inédit

 

Camillæ (ou Camille Aubaude), « Un voyage grandiose dans les livres », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : AUTOMNE 2024 NUMÉRO SPÉCIAL | NO IV | « Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) », 1er Voletmis en ligne le 27 décembre 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noiv/ca-unvoyage

 

 

 

 

 

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31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 14:38

N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques cinématographiques de Camillæ | Matrimoine poétique | Poésie audiovisuelle & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Dossier

 

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Maternité éternelle

 

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Critique & images

Camillæ/Camille Aubaude

https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude

Blogue officiel :https://camilleaubaude.wordpress.com/ 

 

 

© Crédit photo : Image de l'affiche officielle du film japonais « Maternité éternelle », no 1.

 

 

  • Chibusa yo eien nare
  • 1955
  • Film de Kinuyo Tanaka · 1 h 50 min · 16 février 2022 (France)

Genres : DrameRomance

 

Pays d'origine : Japon

 

Hélène Frappat anime un ciné club au MK2 Beaubourg. Ces films illustrent la réflexion de cette écrivaine contemporaine sur la spécificité féminine dans l’art.

 
Le chef-d’œuvre de Kinuyo Tanaka Ô mes seins devenez éternels est traduit par Maternité éternelle. Il met en scène de façon dramatique la biographie d’une immense poétesse, Fumiko Shimojô. Une copie restaurée est projetée et commentée le 14 octobre. Ce film n’a jamais été montré à la cinémathèque de Chaillot où j’ai vu dans les années 1980 la plupart des chefs-d’œuvre du cinéma japonais, sauf celui-ci, alors qu’il aurait mieux accompagné que tous les autres ma vie de femme. J’ai longtemps eu chez moi une grande affiche de Tanaka (sur mon chauffe eau…). Je la voyais tous les jours, sans savoir que l’actrice fétiche de Mizoguchi a réalisé encore cinq autres films,  jamais montrés dans les rétrospectives du cinéma japonais. Hélène Frappat nous apprend que Mizoguchi téléphonait aux producteurs pour leur demander de ne pas financer les films de Tanaka, une actrice aussi célèbre au Japon que Marlène Dietrich. 


Maternité éternelle exalte la douleur d’une mère de deux enfants, un garçon et une fille, écrasée par un époux au chômage. L’homme exploite à fond sa femme pour élever les enfants, eux aussi tyranniques envers leur mère. Il moque avec vulgarité l’intérêt que manifeste sa femme pour la poésie dès qu’elle a un instant de libre. Au retour de son club de poètes, elle le surprend avec une autre femme. Alors qu’elle est frappée de stupeur, puis s’effondre en larmes, le mari lui signifie qu’une bonne épouse doit valoriser son mari et fermer les yeux sur ses infidélités. Ce type de diktat se lit encore en 2024 sous la plume du romancier japonais Murakami.

 
Ce film a sombré dans l’oubli et aurait dû y rester à cause de la mentalité despotique des hommes sur les femmes qu’il expose avec la somptueuse élégance d’une poésie écrite dans les étoiles. Le ressortir est l’acte de naissance d’un couple magnifique, celui de Kinuyo Tanaka, réalisatrice, et de Fumiko Shimojô, autrice de tankas, une forme brève de poésie japonaise. En conciliant deux choses inconciliables, Maternité éternelle construit des passerelles vers une autre intelligence de l’art. 

Présenté comme le chef d’œuvre de Tanaka, cette vie d’une poétesse de tankas (forme brève) exprime des choses d’une importance considérable qui mériteraient une thèse. Je note que la notion de chef d’œuvre se colore aujourd’hui  des thèmes de la féminité dans l’expression artistique. Un chef-d’œuvre de femme signifie encore « moins bon » qu’un chef d’œuvre dû à un homme. Hélène Frappat nous apprend au cours du débat qu’Alfred Hitchcock a violé une de ses principales actrices, Tippy Heydrey. Cette tension qui ne se lâche jamais entre les violences des censeurs et les œuvres de femmes engendre un mal-être. Les femmes telle Fumiko Shimojô qui doivent écrire en cachette de leur conjugalité, voient leur expression fragilisée, tandis que les censeurs sont injustement honorés — pensons à Stendhal plagiant Claire de Duras. Désigner un « chef d’œuvre de femme » est fait dans l’esprit de protéger des œuvres rendues « vulnérables » et déséquilibrées par la ségrégation sociale mais en fait très fortes. 


La lecture d’Hélène Frappat est nouvelle et invite à d’autres lectures  « amicales ». Il ne s’agit pas de faire preuve d’une quelconque habileté, encore moins de manipuler pour dominer. En revanche, les scènes fortes se succèdent, autant pour s’attacher aux racines de la psyché féminine que pour s’en libérer. Après les scènes de la joie de vivre avec des enfants à la campagne, Tanaka montre les corps morts qui sont conduits hors de l’hôpital où souffre la poétesse aux seins coupés1 ; les lamentations et les soins des morts s’inscrivent dans l’ordre cosmique. Les allusions des commentaires d’Hélène Frappat fabriquent un rapport furtif et assuré, nuancé et profond avec l’œuvre. Elles reconstruisent un corpus filmique dévalorisé au profit de la violence virile2. Les concepts inhérents à nos formations laïques sont temporaires, et à présent, ils ont l’atout de ne plus rejeter les clartés de la mystique. 

 

Souffrir pour venir au monde, souffrir pour écrire. La poétesse est celle qui n’est pas vue, alors que ses poèmes font corps avec sa propre vision. Son corps est politique, les seins sont censés faire d’elle une femme, et Hélène Frappat considère la scène dans la baignoire où Fumiko montre ses seins coupés à une autre femme comme un « moment de subversion totale ».

 

 

© Crédit photo : Image prise du film japonais « Maternité éternelle », no 2.

 

 

Après l’opération, alors qu’elle se meurt, Fumiko vit une passion charnelle avec un journaliste de Tokyo qui a fait l’éloge de sa poésie tout en annonçant la mort certaine de la poétesse. C’est donc par la presse qu’elle apprend que le cancer du sein a atteint les poumons. L’insistance du journaliste pour obtenir des poèmes peut paraître morbide mais Fumiko y consent. La demande de ce bel homme venu de Tokyo profite à Fumiko, lui donne un surcroît d’existence. L’éternel féminin fait résonner dans ses poèmes portés par les sublimes images de Tanaka une langue commune à toutes les femmes. La notion de Goethe, magnifiée par Nerval sous les traits de la déesse Isis, s’allie à un autre grand thème : la maladie. L’engagement dans l’œuvre est acceptation de la mort. De toutes façons, c’est l’omniprésence de la mort qui fait penser l’écriture. 

Par l’amour et l’œuvre poétique, la mort de Fumiko est le témoignage éternel de la poésie. Elle est le contraire de la mort de toutes les femmes qui doivent mourir dans les œuvres des hommes (voir mon Voyage en Orient), car elle ajoute au célèbre « désespère et meurs » de Chatterton, au sujet du poète, la maternité éternelle.


 

​​​​​​​​​© Crédit photo : Image romantique d'un couple japonais amoureux, no 3.

 

 

Chaque génération entretient avec ses moyens la fatale phobie des sexes en croyant tout réinventer. Ce n’est qu’une guerre de plus. À Hokkaido, le mode de vie de Fumiko est rural. La chirurgie paraît primitive. Or c’était il y a soixante-dix ans... Le groupe de poètes semble être le seul espace social l’égalité entre hommes et femmes est encouragée. L’intégration des femmes à une communauté réelle est suspendue à un idéal. 

 

À présent, la génération des « Malcontentes » est prise dans une nébuleuse qui s’élève et s’abaisse en étant surtout happée par les faits dérisoires. Sortie du ghetto, la thématique des femmes retombe dans les clichés, s’enfonce dans des spéculations intellectuelles qui déclinent sous les formes presqu’outrancières la haine de soi. On croit inventer des lois qui n’ont pas la hauteur et l’à propos des lois de Charlemagne dans ses Capitula, qu’il faudrait connaître. 

Et quelles images fabriquons nous ? La mise à nu de quelques rouages de la mécanique sociale du patriarcat fixe des mirages qui contiennent les germes de l’échec, comme le montre d’El Topo (1970). Inversement, au moment où la poétesse Fumiko doit être un cadavre, elle est tout sauf un cadavre. La magie s’accomplit. 

Ce qui renvoie à l’actuel procès Pélicot, ultra médiatisé. La plaignante fut réduite à l’état de « belle endormie », autre grand thème illustré par Blanche Neige, et elle réussit à imposer au monde sa parole, comme une manière de star…

 

 

© Camille Aubaude

 

Notes


1. Du même registre que la langue coupée de la Princesse grecque Philomèle dans les Métamophoses d’Ovide, reconnue par les féministes américaines de la fin du XXè siècle comme l’allégorie de la poétesse privée de langue. Voir au Pan poétique des Muses le numéro hors série dirigé par Camille Aubaude sous le titre Tant de Philomèles en ce monde… voir http://www.pandesmuses.fr/2016/03/philomele.html et http://www.pandesmuses.fr/2016/03/table-des-matieres-du-n-4.html.

 

2. Le MK2 Beaubourg joue en même temps que le chef d’œuvre oublié de Tanaka tous les films d’Alejandro Jodorovsky. Je suis sortie presqu’au milieu d’El Topo (1970), et si j’ai regardé si longtemps ce spectacle d’horreurs, c’était dans l’espoir qu’elles s’arrêtent, puisqu’il s’agit d’un « saint » qui « s’engage dans la libération d’une communauté de parias » ;  le propre fils du cinéaste âgé d’environ sept ans traverse à dos de cheval un village massacré (empalement, éviscération, et tutti quanti). Un colonel a une très belle servante sexuelle qu’il offre comme « des restes » quand il s’en lasse à des mercenaires aux faces cauchemardesques. Des prêtres sont violés et maquillés avec leur sang. Etc., etc. Cette complaisance dans la barbarie est justifiée par une critique sociale colorée de mystique. John Lennon et Yoko Ono ont produit ces imbéciles outrances.

 

Ce film et cet article relèvent de la notion « Matripoétique » (DS.), réf. URL. http://www.pandesmuses.fr/no12/matrimoinepoetique22/ds-matripoetique

© LPPDM

 

__________


 

Pour citer cet article féministe & engagé

 

Camille Aubaude (critique & images), « Maternité éternelle », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : AUTOMNE 2024 NUMÉRO SPÉCIAL | NO IV | « Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) », 1er Volet, & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 31 octobre 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noiv/ca-materniteeternelle

 

 

 

 

 

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