31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 14:38

N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques cinématographiques de Camillæ | Matrimoine poétique | Poésie audiovisuelle & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Dossier

 

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Maternité éternelle

 

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Critique & images

Camillæ/Camille Aubaude

https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude

Blogue officiel :https://camilleaubaude.wordpress.com/ 

 

 

© Crédit photo : Image de l'affiche officielle du film japonais « Maternité éternelle », no 1.

 

 

  • Chibusa yo eien nare
  • 1955
  • Film de Kinuyo Tanaka · 1 h 50 min · 16 février 2022 (France)

Genres : DrameRomance

 

Pays d'origine : Japon

 

Hélène Frappat anime un ciné club au MK2 Beaubourg. Ces films illustrent la réflexion de cette écrivaine contemporaine sur la spécificité féminine dans l’art.

 
Le chef-d’œuvre de Kinuyo Tanaka Ô mes seins devenez éternels est traduit par Maternité éternelle. Il met en scène de façon dramatique la biographie d’une immense poétesse, Fumiko Shimojô. Une copie restaurée est projetée et commentée le 14 octobre. Ce film n’a jamais été montré à la cinémathèque de Chaillot où j’ai vu dans les années 1980 la plupart des chefs-d’œuvre du cinéma japonais, sauf celui-ci, alors qu’il aurait mieux accompagné que tous les autres ma vie de femme. J’ai longtemps eu chez moi une grande affiche de Tanaka (sur mon chauffe eau…). Je la voyais tous les jours, sans savoir que l’actrice fétiche de Mizoguchi a réalisé encore cinq autres films,  jamais montrés dans les rétrospectives du cinéma japonais. Hélène Frappat nous apprend que Mizoguchi téléphonait aux producteurs pour leur demander de ne pas financer les films de Tanaka, une actrice aussi célèbre au Japon que Marlène Dietrich. 


Maternité éternelle exalte la douleur d’une mère de deux enfants, un garçon et une fille, écrasée par un époux au chômage. L’homme exploite à fond sa femme pour élever les enfants, eux aussi tyranniques envers leur mère. Il moque avec vulgarité l’intérêt que manifeste sa femme pour la poésie dès qu’elle a un instant de libre. Au retour de son club de poètes, elle le surprend avec une autre femme. Alors qu’elle est frappée de stupeur, puis s’effondre en larmes, le mari lui signifie qu’une bonne épouse doit valoriser son mari et fermer les yeux sur ses infidélités. Ce type de diktat se lit encore en 2024 sous la plume du romancier japonais Murakami.

 
Ce film a sombré dans l’oubli et aurait dû y rester à cause de la mentalité despotique des hommes sur les femmes qu’il expose avec la somptueuse élégance d’une poésie écrite dans les étoiles. Le ressortir est l’acte de naissance d’un couple magnifique, celui de Kinuyo Tanaka, réalisatrice, et de Fumiko Shimojô, autrice de tankas, une forme brève de poésie japonaise. En conciliant deux choses inconciliables, Maternité éternelle construit des passerelles vers une autre intelligence de l’art. 

Présenté comme le chef d’œuvre de Tanaka, cette vie d’une poétesse de tankas (forme brève) exprime des choses d’une importance considérable qui mériteraient une thèse. Je note que la notion de chef d’œuvre se colore aujourd’hui  des thèmes de la féminité dans l’expression artistique. Un chef-d’œuvre de femme signifie encore « moins bon » qu’un chef d’œuvre dû à un homme. Hélène Frappat nous apprend au cours du débat qu’Alfred Hitchcock a violé une de ses principales actrices, Tippy Heydrey. Cette tension qui ne se lâche jamais entre les violences des censeurs et les œuvres de femmes engendre un mal-être. Les femmes telle Fumiko Shimojô qui doivent écrire en cachette de leur conjugalité, voient leur expression fragilisée, tandis que les censeurs sont injustement honorés — pensons à Stendhal plagiant Claire de Duras. Désigner un « chef d’œuvre de femme » est fait dans l’esprit de protéger des œuvres rendues « vulnérables » et déséquilibrées par la ségrégation sociale mais en fait très fortes. 


La lecture d’Hélène Frappat est nouvelle et invite à d’autres lectures  « amicales ». Il ne s’agit pas de faire preuve d’une quelconque habileté, encore moins de manipuler pour dominer. En revanche, les scènes fortes se succèdent, autant pour s’attacher aux racines de la psyché féminine que pour s’en libérer. Après les scènes de la joie de vivre avec des enfants à la campagne, Tanaka montre les corps morts qui sont conduits hors de l’hôpital où souffre la poétesse aux seins coupés1 ; les lamentations et les soins des morts s’inscrivent dans l’ordre cosmique. Les allusions des commentaires d’Hélène Frappat fabriquent un rapport furtif et assuré, nuancé et profond avec l’œuvre. Elles reconstruisent un corpus filmique dévalorisé au profit de la violence virile2. Les concepts inhérents à nos formations laïques sont temporaires, et à présent, ils ont l’atout de ne plus rejeter les clartés de la mystique. 

 

Souffrir pour venir au monde, souffrir pour écrire. La poétesse est celle qui n’est pas vue, alors que ses poèmes font corps avec sa propre vision. Son corps est politique, les seins sont censés faire d’elle une femme, et Hélène Frappat considère la scène dans la baignoire où Fumiko montre ses seins coupés à une autre femme comme un « moment de subversion totale ».

 

 

© Crédit photo : Image prise du film japonais « Maternité éternelle », no 2.

 

 

Après l’opération, alors qu’elle se meurt, Fumiko vit une passion charnelle avec un journaliste de Tokyo qui a fait l’éloge de sa poésie tout en annonçant la mort certaine de la poétesse. C’est donc par la presse qu’elle apprend que le cancer du sein a atteint les poumons. L’insistance du journaliste pour obtenir des poèmes peut paraître morbide mais Fumiko y consent. La demande de ce bel homme venu de Tokyo profite à Fumiko, lui donne un surcroît d’existence. L’éternel féminin fait résonner dans ses poèmes portés par les sublimes images de Tanaka une langue commune à toutes les femmes. La notion de Goethe, magnifiée par Nerval sous les traits de la déesse Isis, s’allie à un autre grand thème : la maladie. L’engagement dans l’œuvre est acceptation de la mort. De toutes façons, c’est l’omniprésence de la mort qui fait penser l’écriture. 

Par l’amour et l’œuvre poétique, la mort de Fumiko est le témoignage éternel de la poésie. Elle est le contraire de la mort de toutes les femmes qui doivent mourir dans les œuvres des hommes (voir mon Voyage en Orient), car elle ajoute au célèbre « désespère et meurs » de Chatterton, au sujet du poète, la maternité éternelle.


 

​​​​​​​​​© Crédit photo : Image romantique d'un couple japonais amoureux, no 3.

 

 

Chaque génération entretient avec ses moyens la fatale phobie des sexes en croyant tout réinventer. Ce n’est qu’une guerre de plus. À Hokkaido, le mode de vie de Fumiko est rural. La chirurgie paraît primitive. Or c’était il y a soixante-dix ans... Le groupe de poètes semble être le seul espace social l’égalité entre hommes et femmes est encouragée. L’intégration des femmes à une communauté réelle est suspendue à un idéal. 

 

À présent, la génération des « Malcontentes » est prise dans une nébuleuse qui s’élève et s’abaisse en étant surtout happée par les faits dérisoires. Sortie du ghetto, la thématique des femmes retombe dans les clichés, s’enfonce dans des spéculations intellectuelles qui déclinent sous les formes presqu’outrancières la haine de soi. On croit inventer des lois qui n’ont pas la hauteur et l’à propos des lois de Charlemagne dans ses Capitula, qu’il faudrait connaître. 

Et quelles images fabriquons nous ? La mise à nu de quelques rouages de la mécanique sociale du patriarcat fixe des mirages qui contiennent les germes de l’échec, comme le montre d’El Topo (1970). Inversement, au moment où la poétesse Fumiko doit être un cadavre, elle est tout sauf un cadavre. La magie s’accomplit. 

Ce qui renvoie à l’actuel procès Pélicot, ultra médiatisé. La plaignante fut réduite à l’état de « belle endormie », autre grand thème illustré par Blanche Neige, et elle réussit à imposer au monde sa parole, comme une manière de star…

 

 

© Camille Aubaude

 

Notes


1. Du même registre que la langue coupée de la Princesse grecque Philomèle dans les Métamophoses d’Ovide, reconnue par les féministes américaines de la fin du XXè siècle comme l’allégorie de la poétesse privée de langue. Voir au Pan poétique des Muses le numéro hors série dirigé par Camille Aubaude sous le titre Tant de Philomèles en ce monde… voir http://www.pandesmuses.fr/2016/03/philomele.html et http://www.pandesmuses.fr/2016/03/table-des-matieres-du-n-4.html.

 

2. Le MK2 Beaubourg joue en même temps que le chef d’œuvre oublié de Tanaka tous les films d’Alejandro Jodorovsky. Je suis sortie presqu’au milieu d’El Topo (1970), et si j’ai regardé si longtemps ce spectacle d’horreurs, c’était dans l’espoir qu’elles s’arrêtent, puisqu’il s’agit d’un « saint » qui « s’engage dans la libération d’une communauté de parias » ;  le propre fils du cinéaste âgé d’environ sept ans traverse à dos de cheval un village massacré (empalement, éviscération, et tutti quanti). Un colonel a une très belle servante sexuelle qu’il offre comme « des restes » quand il s’en lasse à des mercenaires aux faces cauchemardesques. Des prêtres sont violés et maquillés avec leur sang. Etc., etc. Cette complaisance dans la barbarie est justifiée par une critique sociale colorée de mystique. John Lennon et Yoko Ono ont produit ces imbéciles outrances.

 

Ce film et cet article relèvent de la notion « Matripoétique » (DS.), réf. URL. http://www.pandesmuses.fr/no12/matrimoinepoetique22/ds-matripoetique

© LPPDM

 

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Pour citer cet article féministe & engagé

 

Camille Aubaude (critique & images), « Maternité éternelle », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : AUTOMNE 2024 NUMÉRO SPÉCIAL | NO IV | « Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) », 1er Volet, & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 31 octobre 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noiv/ca-materniteeternelle

 

 

 

 

 

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15 octobre 2024 2 15 /10 /octobre /2024 11:26

N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) 1er Volet | Poésie & littérature pour la jeunesse Revue culturelle des continents & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Dossier | Critiques poétiques & artistiques

 

 

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Créatures fantastiques du Japon 

 

entre mythologie japonaise & culture pop

 

 

 

 

 

 

 

Article & images (prises) par

 

 

Humanit'elles

 

Fondatrice & rédactrice du Portail des ressources documentaires

sur les femmes & l'identité de genre intitulé « Humanit'elles »

 

Texte & photographies reproduits avec l'aimable autorisation de l'autrice

 

Site officiel : https://humanitelles.fr/

 

 

 

 

© ​​​​Crédit photo : Première de couverture illustrée par Nina Hayer de l'ouvrage illustré « Créatures fantastiques du Japon » de Chris Lavaquerie-Klein & Laurence Paix-Rusterholtz. Ouvrage illustré par Nina Hayer & paru en 2024 chez Nathan. Image no 1 prise par Humanit’elles

 

 

 

 

Créatures fantastiques du Japon, l'ouvrage de Chris Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz illustré par Nina Hayer et publié chez Nathan, est destiné à un jeune public curieux de découvrir l'origine des héros et des héroïnes qui peuplent ses mangas, ses animes et jeux vidéos préférés. Dès 9 ans... et jusqu'à un âge très avancé. Un livre érudit, passionnant et superbe ! 

Chris Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz ont choisi dans leur dernier ouvrage de nous emmener au Japon. Et quel meilleur moyen pour découvrir une civilisation que de remonter à ses origines ? Le texte des deux autrices et les illustrations de Nina Hayer nous plongent dans un pays partagé entre traditions et appropriation, ou entre Orient et Occident. Les dessins – magnifiques – puisent leur inspiration dans les estampes japonaises du XIXème siècle, et même antérieures puisque le premier auteur de mangas n'est autre qu'Hokusai. Toutes ces œuvres ont largement influencé les mangakas des siècles suivants. Un premier saut dans le temps – graphique – est franchi. Le deuxième est textuel, puisque le récit fait le pont entre des Pokémon, des personnages de mangas, de films d'animation et de jeux vidéos ayant pour source celles et ceux présent.e.s dans la mythologie et les contes et légendes nippons.
La conception du livre « Créatures fantastiques du Japon » est proche de celle de « Un dieu sur deux est une déesse » de ces deux mêmes autrices, paru également chez Nathan en juin 2023. En effet, dans les deux ouvrages elles narrent d'abord l'histoire et mentionnent ensuite les spécificités des personnages : les moyens de les reconnaître, leur survivance dans la société actuelle, etc.
Avec « Un dieu sur deux est une déesse », les jeunes lecteurs découvraient les mythologies grecque, américaine, africaine, entre autres, et... asiatique. Ils y croisaient déjà Amatesaru, la déesse de la lumière.
Composé de quatre parties, "Créatures fantastiques du Japon" nous conte les exploits d'êtres aux pouvoirs extraordinaires :
 

— les kamis, dieux vénérés par les adeptes de la religion shintoïste qui se divisent en trois groupes : les kami Parents du monde, les kami du Ciel et les kami de la Terre.

Les yōkai, des êtres fantastiques qui peuplent le monde surnaturel japonais.

Les dragons, qui sont les descendants des dragons chinois et aussi des nāga, les dragons indiens introduits au Japon avec le bouddhisme.

— Les héros et l'héroïne, considéré.e.s ainsi à la suite de leurs victoires militaires.


Ayant opté pour une lecture féministe de l’ouvrage, nous parlerons surtout des créatures fantastiques de sexe féminin, sans oublier cependant leurs homologues masculins ou d'un autre genre. Les déesses, les yōkai, les dragonnes et l'héroïne se révèlent puissantes, solaires, gaies, intelligentes, terrifiantes, rusées, amoureuses, aidantes, bienveillantes et conquérantes. Des "femmes" fortes !

 

 

Les Kami

 

© Crédit photo : Nina Hayer, illustration des déesses & dieux kamis dans les « Créatures fantastiques du Japon ». Image no 2 prise par Humanit’elles.

 

 

Izanami, la sœur d'Izanaki, tous deux Kami Parents du monde, sont chargé.e.s par les Kami du Ciel de rendre la Terre habitable. Après avoir créé l'île Onogoro et construit un palais, ils se marient. Izanami donne naissance aux huit îles formant le Japon, ainsi qu'aux Kami du vent, des montagnes, des eaux, des arbres, des fleurs, de tous les éléments de la nature et... du feu qui va lui brûler les entrailles et provoquer sa mort. Izanaki l'implore de revenir dans le monde des vivants. Elle exauce son souhait à condition qu'il attende son retour sans essayer de la voir. Il désobéit. Ils ne se reverront jamais. Elle devient la déesse de la mort.
Izanami est la kami co-créatrice du Japon et des éléments. Trahie par Izanaki, son frère et mari qui transgresse l'interdit, Izanami en proie à une terrible colère et animée par la vengeance devient la déesse de la mort, elle qui avait donné naissance au monde. Un air d'Orphée et Eurydice !

Amaterasu, kami de la lumière lasse du comportement violent de son frère Susanowo, kami de la mer et des tempêtes, décide de se retirer dans une grotte céleste. Les ténèbres règnent sur la Terre. Les kami se réunissent pour trouver une solution. Elle va passer par le forgeron du Ciel et son miroir, et par Uzume, kami de la gaité et de la joie, qui en provoquant des rires va éveiller la curiosité d'Amatesaru et la faire sortir de la grotte. La lumière se reflétant dans le miroir révèle sa présence. Un kami va l'extraire de sa cachette. Le soleil réapparaît.
Le soleil, astre puissant, se décline au féminin. Le disque rouge surmontant les cheveux d'Amaterasu est devenu le symbole du Japon, le pays du Soleil Levant. Cette déesse représente une figure fondatrice de la culture japonaise. Elle a apporté aux hommes les champs de riz, la technique de l'élevage des vers à soie et l'art du tissage.

Uzume, kami de la gaité et de la joie.
Amaterasu envoie son petit-fils sur la Terre au Japon pour apporter le riz aux humains. Elle charge Uzume de l'accompagner. La kami de la gaité et de la joie, le jeune prince et son cortège doivent franchir le Pont Flottant du Ciel gardé par le terrible Saruto-Hiko, chef des Kami terrestres. Ce dernier, face au nombre, craint de perdre son pouvoir et barre l'accès au pont. Les kamis sont certains qu'Uzume saura convaincre cet adversaire. Une mission qu'elle accomplit grâce à son humour.
Uzume est une déesse en qui l'on peut avoir confiance pour mener à bien une mission importante et difficile grâce à son rire et son humour. Et ce n'est pas son seul exploit. Rappelons qu'elle avait réussi à extraire la kami de la lumière de son refuge en exécutant une danse endiablée suscitant l'hilarité des spectateurs. Elle a survécu sous les traits d'un personnage de kyōgen, le théâtre comique et satirique japonaise.

Et du côté des dieux :

Ohokuninushi, kami de la médecine et de la guérison, dont la double résurrection fait aussi de lui un kami de la magie et du renouveau. Dieu très important du shintoïsme, il est vénéré pour ses qualités humaines : bonté, courage et compassion.
Le tengu, kami des montagnes et des forêts défend son territoire. Gare à ceux qui veulent y porter atteinte. Il a inspiré le Pokémon Tengalia.

 

Les Yōkai

 

© Crédit photo : Nina Hayer, illustration des êtres surnaturels Yōkai dans les « Créatures fantastiques du Japon ». Image no 3 prise par Humanit’elles.

 

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Nure-Onna, la femme serpent.
Les villageois coupent les branches de saule. Soudain, ils entendent une femme tenant un bébé emmailloté das ses bras appeler au secours. Elle est en train de se noyer. Un pêcheur et un villageois se portent à son secours. mais cette femme n'est autre que Nure-Onna, affamée. Elle enroule son immense corps de serpent autour du pêcheur puis du paysan et les entraîne au fond de l'eau pour les dévorer.
Cette figure de l'ogresse a sa place dans le bestiaire fantastique. L'ogresse est associée à la mort. Rusée, fourbe, terrible, terrifiante, son nom signifie "femme humide". Elle est parfois considérée comme un dragon.

Kuzu no Ha, la kitsune blanche.
Alors que Abe no Yasunason traverse la forêt, surgit une magnifique renarde blanche qui le supplie de la sauver d'un chasseur. Elle n'est autre que l'animal sacré de la déesse Inari, kami de la prospérité. Son intervention permet à la renarde de disparaître. Mais le chasseur, furieux, s'en prend au garçon qu'il laisse seul dans la forêt, dans l'incapacité de se relever. Une belle jeune fille va lui apporter son aide. Ils vont se marier et avoir un fils. Kuzu no Ha est la renarde blanche à qui Abe no Yasunason a porté assistance. Elle doit garder son secret sinon le charme sera rompu. Un jour, pensant être seule, elle laisse apparaître sa queue sous son kimono. Son petit garçon la voit. Elle doit fuir. Elle arrange une dernière rencontre avec son mari et son fils, qui, grâce aux dons qu'il reçoit de sa mère, deviendra un grand magicien.
La métamorphose de l'animal en humain et le thème du charme rompu sont des éléments traditionnels du conte. Kuzu no Ha est un personnage émouvant. Elle paie cher sa transgression de l'interdit. Son retour à la condition animale ne lui enlève pas son humanité. Elle garde tout son amour pour Abe no Yasunason, qui l'a sauvée et qu'elle a secouru, et pour son petit garçon, à qui elle prend le temps de transmettre des pouvoirs et qu'elle ne reverra jamais. De l'inconvénient pour un simple mortel d'épouser une créature fantastique.

Abordons les yokaï d'un autre genre.

Bake neko, un chat pas si mignon dont le Pokémon Mentali va s'inspirer, est aussi présent dans le film de Hayao Miyazaki "Mon voisin Totoro". Ces personnages n'en n'ont pas l'horrible caractère. Notons cependant que Bake neko devient géant et terrifiant pour venger la mort du fils de sa maîtresse.
Les tsukumogami se vengent. Furieux de la façon dont ils sont traités, les vieux objets se rebiffent. Nous les retrouvons dans le manga de Hiroshi Shiibashi, "Nura, le seigneur des yōkai" et dans la série de films "Yo-Kai Watch".
Le kappa, un yokaï facétieux.
Kappa signifie "enfant des rivières". Les kappas auraient été inventés par des parents pour faire peur à leurs enfants. Le kappa a inspiré les Pokémon Nénupiot. Par ailleurs, il est l'un des personnages du film de Keiichi Hara "Un été avec Coo".
Le tanuki, roi de la transformation, porte un chapeau de paille et une gourde remplie de saké. C'est le yokai-esprit des montagnes et des forêts. Il a une réputation de farceur mais il est aussi très gentil. Dans les jeux vidéos, sous le personnage de Mario Tanuki, il figure aussi dans Pompoko, film d'animation d'Isao Takahata.


Hyakume, le gardien de nuit chargé de garder un très vieux temple, est un être recouvert d'un centaine d'yeux jaunes clignotants. Une grande aide la nuit mais un calvaire le jour car la lumière le brûle. Il a inspiré Shigeru Mizuki, auteur du manga "Kita le repoussant", ainsi que l'artiste japonais Takashi Murakami.

 

Les dragons

 

© Crédit photo : Nina Hayer, illustration des dragons dans les « Créatures fantastiques du Japon ». Image no 4 prise par Humanit’elles.

 

 

Toyotame hime, l'éblouissante princesse, est la fille de Ryūjin, le roi-dragon des mers. Ce dernier va aider Howori, l'un des petits-fils d'Amatesaru, à se tirer d'un bien mauvais pas. Il le mène à son palais où vit sa fille. Howori en tombe amoureux et l'épouse. Au moment d'accoucher, Toyotame hime prie son mari de ne pas la regarder pendant qu'elle met au monde leur enfant. Howori ne respecte pas cette requête et voit sa belle épouse transformée en monstre marin. Elle doit retourner vivre au palais sous la mer. Ils ne se reverront plus mais ne cesseront jamais de s'écrire des lettres d'amour.
Encore une fois, de l'inconvénient pour un simple mortel d'épouser une créature hors-norme, telle que la fille du roi-dragon des mers, et de lui désobéir. Rappelons-nous Izanaki qui n'avait pas respecté la demande d'Izanami, déclenchant la colère de cette dernière. Et si une fois de plus l'interdit est transgressé, la fin est cependant plus heureuse. Une source d'inspiration pour la Petite sirène ?

 

Zennyo Ryūō, la bienfaitrice va répondre à l'appel du moine bouddhiste Kükai que l'empereur a sollicité, parmi d'autres, pour faire cesser la sécheresse sévissant au Japon. Il déclenche ainsi la jalousie du moine Shubin qui avait les faveurs du souverain. Au cours d'une longue méditation, Kükai découvre que Shubin a enfermé le kami des pluies pour l'empêcher de rentrer en contact avec les divinités. C'était sans compter sur Zennyo Ryūō qui, sous la forme d'un dragon aux écailles d'or, va surgir du fond d'un étang et déclencher un orage terrible.
Bienveillante, aidante, Zennyo Ryūō est un divinité bouddhique surnommée "la dame de bonté". C'est l'une des rares figures féminines à atteindre l’Éveil, la sagesse du Bouddha.

 

Gozuryū, le dragon d'Enoshima [et la déesse du bonheur Benzaiten].
Les villageois de Kamakura ont peur du dragon Gozuryū. En effet, ce monstre à cinq têtes dévore les enfants. Les villageois s'adressent à la déesse du bonheur Benzaiten qui, touchée par leur détresse, vient à leur secours. Grâce à elle le dragon devient doux comme un agneau et... heureux.
Benzaiten, l'une des sept divinités du bonheur, est aussi la déesse de l'eau, du savoir, de la littérature, de la musique et de la beauté.

 

Les héros & l'héroïne

 

© Crédit photo : Nina Hayer, illustration des héros & l'héroïne dans les « Créatures fantastiques du Japon ». Image no 5 prise par Humanit’elles.

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Jingū, la conquérante.
Chūai, l'empereur du Japon meurt car il a refusé de croire en l'existence de la Corée. Son épouse Jingū consulte Amatesaru, kami de la lumière. La déesse prédit à l'impératrice qu'elle va conquérir la Corée et ses trois royaumes. Pour mettre les chances de son côté, Jingū sollicite Ryūjin, le roi-dragon des mers qui, impressionné par sa détermination, lui apporte son soutien. L'impératrice prend ainsi possession des royaumes convoités.
Son histoire a inspiré les Onna-bugeisha, femmes qui se battent au côté des samouraïs. Elle est également la première femme à être représentée sur la monnaie impériale.

 

 

Umezu Chūbei, le vaillant samouraï [et la femme mystérieuse]. Le samouraï Umezu Chūbei défend par tous les temps les portes du château de son seigneur. Un jour une femme arrive, portant un bébé qu'elle confie au samouraï. Il accepte par crainte d'un mauvais sort. Cette femme pourrait être un yōkai. Pendant de nombreuses heures, il tient le bébé dans ses bras alors que celui-ci, étrangement, pèse de plus en plus lourd. La mystérieuse visiteuse revient et lui apprend que grâce à sa ténacité, il a sauvé le bébé et la maman. Le kami lui fait don d'une force exceptionnelle.
Ce récit prend sa source das le conte écrit par le journaliste irlandais Lafcadio Heam.

 

Et parmi les héros :

 

Momotarō, contre les oni.

Grâce à sa force surhumaine, Momotarō, accompagné de ses amis (un chien, un singe et un faisan), arrive à affronter les oni, des monstres qui pillent la région. Momotarō est devenu un symbole de protection du pays contre la pollution par exemple, une nouvelle menace.
 

Kintarō, le plus fort des héros.

Élevé par une sorcière des montagne, Kintarō est le fils du kami du tonnerre qui l'a doté d'une puissance sans pareille. Un jour, alors qu'il joue avec ses amis, un ours noir s'approche. Kintarō initié aux techniques du sumo, l'affronte et sort vainqueur du combat. Il gagne le respect de l'ours et suscite le vif intérêt du chef de la garde impériale qui a assisté au combat. Lors de la Fête des Enfants le 5 mai, des poupées Kintarō sont confectionnées et installées à l'intérieur des maisons.
 

Abe no Seimei, le magicien malin est un personnage que nous avons déjà croisé puisqu'il est le fils de la renarde blanche, kitsune à qui il doit ses dons exceptionnels de magicien. Ceux-ci font des envieux parmi les devins, en particulier Ashiya Doman qui lui lance trois défis et n'hésite pas à tricher pour gagner, en vain. Abe no Seimei a vraiment existé. Il fut un grand maître du yin et du yang.

 

© Humanitelles

 

 

À consulter également :


__ LA PREHISTOIRE expliquée aux enfants par Laurence Paix-Rusterholtz et Chris Lavaquerie-Klein

__ Où l’on s’aperçoit que les femmes ne sont jamais très loin Des objets dans l’Histoire

__ Chris Lavaquerie-Klein, Laurence Paix-Rusterholtz, un duo d’autrices en ébullition

 

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Pour citer ce texte illustré

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Humanit'elles (article & photographies), « « Créatures fantastiques » du Japon entre mythologie japonaise et culture pop », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : AUTOMNE 2024 NUMÉRO SPÉCIAL | NO IV | « Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 15 octobre 2024. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/2024/noiv/humanitelles-article

 

 

 

 

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Arwa Ben Dhia, « Les quatre et une saisons »,

 

Éditions du Cygne, Paris 2024 & Éditions

 

Arabesques, Tunis 2024, 99 pages, 14 €

 

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Texte de

Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du recueil de poèmes de Arwa Ben Dhia, « Les quatre et une saisons », Éditions du Cygne, Paris 2024 et Éditions Arabesques, 2024.

 

 

 

Un titre qui frappe par son originalité mais qui fait penser à la tradition chinoise où il existe une cinquième saison. Il s’agit d’une période de transition qui se situe entre l’été et l’automne. 

Ce recueil de poèmes est composé comme une ode à la nature, qui est pour l’autrice une poésie à part entière : 

 

« Dans le ballet de la nature, tout est harmonie,

Chaque fleur, chaque mouvement, est une poésie.

Fleurir, c’est la vie qui naît, grandit et s’épanouit. »

 

Rebelle et intraitable, elle ne renoncerait pour rien au monde à sa liberté : 

 

«  Jamais je ne renoncerai

À ma liberté de croire et de penser

Jamais je ne commettrai

Le crime de me voiler »

 

Cette ingénieure de formation n’a de cesse d’agiter des questions d’ordre métaphysique, eschatologique, ontologique et mystique. 

Aussi comprend-elle que :

 

«  L’infini restera toujours un mystère

Dont nous faisons partie.

 

Toutefois elle se veut sa propre guide en traçant son propre chemin, faisant fi de toute morale. Son bonheur se mesure à l’aune de sa liberté si chère, cette bastille qu’elle considère imprenable. 

L’amour prend aussi forme dans l’intervalle de ces Quatre et une saisons :

 

«  Quand je t’accueille en moi.

Mon amour n’a ni d’yeux ni d’oreilles,

Ni dieu ni loi,

Et je n’ai d’yeux que pour toi. »

 

Le bonheur chevillé à l’âme, grisée du plaisir de l’amour, elle  laisse s’échapper ces quelques notes qui résonnent comme la singulière cinquième saison : 

 

«  Nos draps en désordre

Après l’amour

Sont une œuvre d’art

Peinte par le bonheur »

 

Comme Rimbaud, elle divinise la poésie : 

« La poésie est l’arôme de la divinité. », conçoit-elle.

Résiliente,  elle aspire au renouveau, à la renaissance, au changement car « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. », selon Lavoisier. 

 

Générosité, espérance, transcendance, tels sont en substance quelques éléments qui constituent le fer de lance de ces Quatre et une saisons.

 


 

© Maggy DE COSTER

 

 

À consulter également :

— Sa page de poétesse aux éditions Du Cygne, URL. http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-arwa-ben-dhia.html

 

— La page de son recueil aux éditions Du Cygne, URL. https://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-quatre-et-une-saisons.html

 

 

_________

 


Pour citer cet article inédit

 

Maggy De Coster, « Arwa Ben Dhia, « Les quatre et une saisons », Éditions du Cygne, Paris 2024 et Éditions Arabesques, Tunis 2024, 99 pages, 14 € », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1mis en ligne le 12 octobre 2024. URL :

https://www.pandesmuses.fr/noiii/mdc-bendhia-quatreetunesaisons

 

 

 

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12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 13:40

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Critique & réception | Revue culturelle des continents / Amériques

 

 

 

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La 11e Édition du Festival

 

America à Vincennes 

 

​​​​​

 

 

 

 

Texte & photographies de

Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

© Crédit photo : Maggy De Coster, image d'une peinture exposée dans la 11e Édition du Festival America à Vincennes, 2024.

 

 

La 11e Édition du Festival America a lieu du 27 au 29 septembre 2024 à Vincennes, près de Paris et a réuni 80 auteurs et autrices d’Amérique du Nord et d’Europe. Ce festival qui a lieu tous les deux ans fête ses 20 ans cette année et réunit le Canada, les États-Unis, le Mexique, Cuba et Haïti.

 

© Crédit photo : Maggy De Coster, image d'une deuxième peinture exposée dans la 11e Édition du Festival America à Vincennes, 2024.

 

L’élément incontournable du festival est le Salon du livre logé sous un chapiteau érigé sur le parvis de l’Hôtel de Ville où des auteurs européens côtoient des auteurs du continent américain..

L’Américain James Elloy, auteur par excellence du roman noir, a annoncé la couleur avec son troisième opus sur Los Angeles, Les Enchanteurs, (Rivages/Noir), une enquête autour de la mort de Marilyn Monroe.

 

© Crédit photo : Maggy De Coster, image de l'exposition à la 11e Édition du Festival America à Vincennes, 2024.

 

Le Napoliain Erri de Luca, écrivain, journaliste engagé et traducteur, Prix Femina étranger, 2002, nous offre sa sincérité et la profondeur de ses mots. Il signe son dernier roman Les règles du Mikado, (Gallimard).

Sébastien Dulude de Montréal, nous déménage avec son roman d’initiation Amiante, (La Peuplade). Omar Youssef Souleiman, journaliste, poète et romancier, dans Être français, (Flammarion), raconte sa vie de réfugié politique d’origine syrienne, devenu français.

 

Place est faite au roman graphique qui révolutionne le paysage littéraire et a un impact considérable dans le monde entier. En conséquence, trois rencontres exceptionnelles ont eu lieu autour de ce genre littéraire et de la bande dessinée en France, en Europe et en Amérique.

 

© Crédit photo : Maggy De Coster, image d'une troisième peinture exposée dans la 11e Édition du Festival America à Vincennes, 2024.

 

 

Ce festival a donné lieu à des conférences sur des sujets d’actualité : Le corps des femmes, le patriarcat, la lutte des classes, la violence sociale, l’accueil de l’étranger et bien d’autres. Une occasion pour toucher du doigt les problèmes que traversent les deux mondes séparés par deux cultures.

Il a également mis en lumière la littérature et la culture d’Amérique du Nord et a permis de découvrir ce continent sous des aspects divers. Une exposition de l’illustrateur Miles Hyman sur le thème de l’Amérique qui rassemble des images sur la vitesse, le sport, la littérature et le cinéma.

 

 

 

 

© Crédits photos : Maggy De Coster, images de l'exposition et de sa présentation à Vincennes, la 11e Édition du Festival America à Vincennes, 2024.

 

Diverses animations culturelles en relation avec ce festival ont lieu dans la ville: forum d’écrivains, joutes de traduction, concert du groupe Sing Groove Together, atelier de street art (l’art urbain en français). 

 

 

© Maggy DE COSTER

   

                            

 

***

 


Pour citer cet article inédit & illustré 

 

Maggy De Coster (texte & photographies), « La 11e Édition du Festival America à Vincennes », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Voletmis en ligne le 12 octobre 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noiii/mdc-festivalamericavincennes2024

 

 

 

 

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