27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 14:41

Événements poétiques | Bouquet de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles 2023 | N°14 | Les conteuses en poésie | Poésie & littérature pour la jeunesse

 

 

 

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Parfum de liberté

 

 

 

 

 

 

Nicole Barrière

 

Poète, essayiste, traductrice

& directrice de la collection « Accent tonique »

aux éditions l’Harmattan

http://nicoletta.over-blog.com/

 

 

 

 

 

​​​​Crédit photo : Ferenczy, Round Dance, peinture tombée dans le domaine public, capture d'écran via Commons.

 

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Transmission : parfum de liberté

Ma fille, ton parfum est liberté

Bats-toi pour tes droits.


 

Quand je me penche sur le berceau de ma petite-fille

Son parfum est liberté


 

Ce n’est le parfum de la lessive, ou de la cuisine

C’est le parfum de la vie

Le parfum de la joie, du désir et de la lumière

Dans le ciel de la ville,  un atome géant

Pour aller de l’avant !


 

Ma fille, ton enfant sera astronaute et artiste

Elle unira la vie de l’atome et du cerf-volant

Après nous, 

Elle écrira la légende des femmes libres

Elle s’envolera au-dessus de la terre 


 

Déjà

Elle accueille de sa voix enfantine 

Le parfum de liberté

 

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Pour citer ce poème féministe & inédit

 

​​​​Nicole Barrière, « Parfum de liberté », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Évènement poéféministe 2023 | « Bouquet de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles 2023 » & N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 27 septembre 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/11octobre23/nbarriere-parfumdeliberte


 

 

 

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18 septembre 2023 1 18 /09 /septembre /2023 17:13

N°14 | Les conteuses en poésie | Critique & réception | Dossier mineur | Articles & témoignages 

 

 

 

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Du sable à la mer, poèmes de Nelly Froissart

Recueil paru aux éditions Sans Escale

 

 

 

 

 

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du recueil de Nelly Froissart Du sable à la mer, poèmes de Nelly Froissart aux éditions Sans Escale.

 

 

 

Ce premier recueil de Nelly Froissart, une autrice qui partage son temps entre l'écriture et le théâtre, nous fait entrer d'emblée dans la chair vive du poème.

 

Car si, comme on l'apprend en 4e de couverture, l'autrice « sonde la mémoire d'un jeune appelé à se battre », on songe également à la vie qui n'est autre qu'un combat à mener au jour le jour dans un monde où l'aliénation galopante dévore jusqu'à nos derniers espaces de liberté.

La couverture signée par Baptiste Carluy nous donne à voir une coque de bateau imbriquée dans une jarre dont l'apparence prend celle d'un sablier. Nous sommes à la fois prisonniers du temps et de ce combat perpétuel contre nous-mêmes et de ce qui ne dépend pas de nous.

Ce recueil est traversé par la peur existentielle de notre humaine condition « j'aurai / la peur / j'aurai la rage/ des cèdres / qu'on abat ». L'horreur, la terreur creusent leurs sillons dans l'âpre beauté des mots qui rutilent, la lucidité éclabousse de sa lumière aveuglante le lecteur « on a versé / sur la terre / une parole émise dans le sang / une creusée rauque / et lente / de cris poussés vers la mer / la fin de nos gorges l'échappée sans fin de nos morts / vers / des parois / éprises / de lumière »

Comment ne pas songer aux corps flottant des migrants sur l'océan ou se remémorer les combats lors du débarquement ou encore penser à toutes les guerres qui mènent inéluctablement à ce que Nelly Froissart appelle « un ossuaire / de sable » ?

Dans cette poésie, nul doute que nous avons le vent en poupe mais pour tout horizon notre mort annoncée où « nos corps / découpent des morceaux de paix »  Dans ce premier recueil aux images irradiantes de beauté « nuit barbelée de cigales », le poème est salvateur « de l'aube / à toi / d'elle / à moi / nous étend le soleil »

Nelly Froissart clôture ce livre par un point unique après le dernier mot du vers final, libérant le soleil de sa gangue, terrassant ainsi nos angoisses et chassant les ombres enfouies dans nos nuits d'errance. Une forme de stoïcisme s'invite alors et nous renvoie à Épictète qui, loin d'être résigné, déclarait « Veuille que les choses arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux ».

 

 

© Françoise Urban-Menninger

 

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Pour citer ce texte inédit

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Françoise Urban-Menninger, « Du sable à la mer, poèmes de Nelly Froissart. Recueil paru aux éditions Sans Escale », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 18 septembre 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/fum-dusablealamerdenellyfroissart

 

 

 

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6 septembre 2023 3 06 /09 /septembre /2023 15:06

N°14 | Les conteuses en poésie | Entretiens poétiques, artistiques & féministes & REVUE ORIENTALES (O) | N° 3 | Entretiens

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Interview de la rentrée poétique avec

 

 

Rachida BELKACEM

 

 

 

 

 

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Propos recueillis en août 2023 par

 

Hanen Marouani

 

 

 

Entrevue avec

 

 

Rachida Belkacem

 

 

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée par la peintresse Ilham Laraki Omari du recueil de poésies de Rachida Belkacem « Phronésis ».

 

 

RENTRÉE POÉTIQUE

 

 

​​​​​​Rachida BELKACEM : « La poésie m’a permis de partager ma vulnérabilité et mes questionnements afin de transmettre cela comme une force et une puissance. »

 

 

 

© Crédit photo :  Portrait photographique de Rachida BELKACEM.

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BIOBIBLIOGRAPHIE

 

 

Rachida BELKACEM est née en Hauts-de France, résidente en Île-de-France, diplômée en santé au travail à l’université Paris-Est Créteil, investie depuis quelques années dans le monde de la culture en France et au Maroc. Ancienne chroniqueuse radio, a été décorée des Hauts insignes de Divine Académie à Paris en 2018 et en 2021 du titre de Grand ambassadeur de la culture et des arts pour son investissement dans le domaine de la culture internationale. En 2020, elle est membre de jury du prix littéraire « D’ailleurs et d’ici, à sa création par Marc Cheb Sun. Elle publie son roman « La révolte des secrets » en janvier 2020 et collabore à l’ouvrage « Maroc de quoi avons-nous peur » sous la direction Abdelhak Najib et Noureddine Bousefiha aux Éditions Orion. Également, elle est choisie et figure dans le livre d’art « Le temps des femmes libres » par Abdelhak Najib pour figurer auprès de 150 femmes engagées et inspirantes au Maroc et dans la diaspora. De plus, en 2021, elle publie en France un recueil de poésie « Phronésis » disponible sur le site Mindset, Amazon, Fnac et toutes les librairies en France depuis juillet 2021(illustrations par l’artiste peintre Ilham Laraki Omari). En janvier 2022, elle a participé à un événement international de la littérature: un festival de lettres où la vie rencontre la littérature : « Panorama International Literature Festival 2022 » et a représenté la France. Elle participe également à l’événement Paris-France, placée sous le thème « Maroc, terre de cultures et des arts » à la Fondation Maison du Maroc-FMDM en qualité d’auteure et conférencière en mars 2023. En outre, elle a participé à plusieurs séances de dédicaces avec lectures et intervient à de nombreuses conférences en France et à l’étranger. D’autres collaborations inattendues sont en cours comme avec Francesco Zarzana réalisateur italien pour l’écriture d’un court-métrage sur les femmes et le silence. Et actuellement, elle est Présidente du Prix littéraire René Depestre en 2023, une manière de rendre hommage à l'immense écrivain dont l'œuvre reste une source de lumière et d'engagements par les Éditions Milot et l'association ADVENTUS NOVA. 

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du roman de Rachida Belkacem « La révolte des secrets ».

 

 

 

Entrevue

 

 

H.M – Au début de notre échange, pourriez-vous nous parler de votre parcours en tant que poétesse franco-marocaine ? Pourquoi avez-choisi la poésie comme genre et les regrets et les secrets d'une déception amoureuse comme thématique majeure de votre recueil « PHRONÉSIS » ?

 

R.B – Tout d’abord merci pour l’invitation. Dans mon parcours les éléments qui ont défini ma vie se sont déroulés principalement dans mon enfance, mon attrait pour la lecture par exemple. Les livres sont toujours à mes côtés depuis toute petite. La poésie m’a permis de partager ma vulnérabilité et mes questionnements afin de transmettre cela comme une force et une puissance. Les thématiques que j’aborde ne parlent jamais de déception amoureuse mais de sujets en relation directe avec le réel des femmes et des hommes parlant de quotidien dans une société où se jouent des enjeux essentiels. Il s’agit aussi d’écrits comme des mantras lumineux permettant une autre vision de notre réalité : apporter un autre regard sur l’existence et ses épreuves. Dans un parcours de vie nous sommes tous confrontés à la maladie, au handicap et à la perte. Alors que peut faire la poésie face à ces événements ? De mon point de vue la poésie donne un sens aux émotions qui nous traversent afin de s’approcher d’un espace de vie plus grand que nous. C’est toujours à travers la littérature au sens noble que l’être humain chemine.

Des écrits sont comme des pauses qui nous éclairent sur la relation de l’être humain face à lui-même.

 

 

H.M – Comment commenteriez-vous le choix du titre « PHRONÉSIS » et comment décririez-vous votre style d'écriture et la façon dont il sert à exprimer ces émotions jugées souvent par complexes ?

 

R.B – Dès le départ, j’ai eu envie d’un titre incluant prudence et sagesse comme un recueil porteur d’espoir et de chaleur humaine. La poésie nous permet une liberté d’écriture, on y retrouve une forme d’authenticité à la fois profonde et légère.

 

 

H.M – Quelles sont les expériences personnelles ou les influences qui ont façonné votre intérêt pour ces thèmes ?

 

R.B – Mon parcours professionnel essentiellement où j’ai le privilège lors de mes consultations en santé au travail d’accompagner l’être humain dans son intimité afin de l’aider à traverser une épreuve.

 

 

H.M – Votre recueil offre un espace pour la catharsis et la guérison émotionnelle. Est-ce un aspect que vous cherchez en constance ou bien il s'impose de la manière la plus spontanée et naturelle dans votre ouvrage ?

 

R.B – Étrangement, je n’ai remarqué que tardivement que le fil conducteur de mes écrits était le dépassement de soi afin d’arriver à un apaisement émotionnel : accueillir ses émotions est à mon sens le premier pas vers la guérison.

 

 

© Crédits photos : Les affiches officielles du Prix littéraire René Depestre 2023, présidé par Rachida Belkacem.

 

 

 

H.M – Dans votre travail de création, comment naviguez-vous entre la nécessité de raconter des histoires personnelles véridiques et les obsessions d'un Nouveau Monde qui vous habitent ?

 

 

R.B – Il s’agit surtout de placer l’amour sous toutes ses formes au centre de nos vies comme une énergie permettant le mouvement et la connaissance de soi. Celle-ci nous engage toujours au dépassement et à nous connecter à notre pensée comme un allié à sa propre liberté.

 

 

H.M – Comment la dualité de vos origines franco-marocaine influence-t-elle votre poésie et vos perspectives dans la vie ?

 

R.B – Il n’y a point de dualité, à mon sens rien n’est plus riche que la complémentarité permettant de donner une amplitude plus grande à ma personnalité : être franco-marocaine est un privilège que je savoure à chaque instant.

 

 

H.M – Le rôle de la poésie dans la société peut être multiple et varié. Comment percevez-vous votre rôle en tant que poétesse engagée ?

 

R.B – La poésie me permet une interaction directe avec l’humain en m’ouvrant d’autres champs d’explorations pour apprendre à construire autrement et permettre, je l’espère, une amorce à une pensée différente pouvant impacter certaines perceptions et actions des lecteurs. J’ai pensé à utiliser d’autres supports comme le podcast que j’ai expérimenté avec l’incontournable Virginie Lamien ou les Lives Instagram avec des femmes puissantes comme Julie Dénès et Patricia Blondiaux. D’ailleurs ma maison d’éditions a permis cela par l’enregistrement de mon livre en audio dans un studio parisien (ADDICTIVE studio).

 

 

H.M – Il nous serait très utile que vous nous expliquiez le processus de création d'un poème ou d'un recueil ?

 

R.B – La création reste toujours un mystère, bien évidemment il y a quelques outils méthodologiques… Cependant la poésie ou le récit poétique a cette force de créer du lien et de conserver une forme de liberté précieuse.

 

 

H.M – Votre poésie est souvent appréciée pour sa capacité à créer une connexion émotionnelle avec les lecteurs. Comment parvenez-vous à susciter de telles réactions à travers vos mots et comment gérez-vous la réception de votre poésie par le public ?

 

R.B – Mes écrits parlent de l’intime de manière simple, elle trouve rapidement son public car elle fait écho au quotidien de tout un chacun.

 

H.M – La souffrance des femmes et les déceptions amoureuses sont des sujets qui touchent un large public. Comment espérez-vous que vos poèmes puissent aider les lecteurs à comprendre et à réagir à ces réalités ?

 

R.B – Je reste sensible et vigilante à la souffrance des femmes afin de les accompagner et de les soutenir sur des événements parfois tragiques avec des mots qui, je l’espère, donnent une perspective d’espoir. Le discours sur les femmes reste aujourd’hui un territoire avec des enjeux majeurs. Pour ma part mon intention est plus l’échange direct dans l’intime que sur un terrain socio-politique.

 

 

H.M – Quelle est votre réaction face aux différentes interprétations de vos poèmes par les lecteurs ?

 

R.B – Je suis toujours agréablement surprise sur les retours car mon recueil a voyagé et a été lu dans des lieux insolites comme une église, je trouve cela touchant de voir la manière dont le lecteur s’approprie les mots.

 

 

H.M– Parlez-nous aussi de vos futurs projets. Comment envisagez-vous l'évolution de votre travail littéraire à l'avenir ?Avez-vous l'intention de continuer à explorer ces thèmes féministes ou avez-vous d'autres sujets que vous aimeriez explorer ?

 

R.B – Je reste sur des thématiques humanistes et évidemment avec un attrait pour la femme et son lien au monde. Il n’y a aucune revendication dans mes écrits en revanche une envie de créer des ponts et d’ouvrir des fenêtres. J’ai le privilège d’être la Présidente du Prix René Depestre en 2023, une initiative portée par l’association ADVENTUS NOVA en partenariat avec les Éditions Milot-Paris, une manière de rendre hommage à ce grand écrivain dont l’œuvre reste une source de lumière et d’engagements. C’est un engagement avec une dimension internationale qui m’honore.

 

 

© Crédit photo : Le visuel officiel du Salon du Livre de Soissons les 7 & 8 octobre 2023.

 

 

H.M – En tant que poétesse, l'importance du réseau et de la visibilité peut jouer un rôle significatif dans la promotion du texte ou de la personne ? Pouvez-vous nous parler de votre expérience et de comment ces éléments ont pu influencer votre parcours poétique ?

 

R.B – La visibilité est une notion à réfléchir mais en ce qui me concerne, elle est en opposition avec le fait d’écrire qui reste un acte solitaire. J’essaie de m’affranchir de cela car j’aurais l’impression que cela dénature mon lien avec l’écriture.

 

 

H.M – Pour conclure, quel conseil donneriez-vous aux jeunes poètes qui aspirent à aborder des sujets aussi personnels, profonds, délicats et touchants dans leur propre écriture ?

 

R.B – Oser toujours et encore car la notion de partage reste centrale dans l’écriture.

 

 

© ​Hanen Marouani & Rachida Belkacem

 

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Pour citer cet entretien illustré & inédit

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​Hanen Marouani, « Interview de la rentrée poétique avec Rachida BELKACEM », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1 & Revue Orientales, « Les conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 6 septembre 2023. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no3/no14/hmarouani-entrevuederachidabelkacem

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES ET ORIENTALES - dans Numéro 14 O-no3 Muses et féminins en poésie Muses symboliques Amour en poésie
31 août 2023 4 31 /08 /août /2023 14:06

N°14 | Les conteuses en poésie | Dossiers majeur & mineur | Florilège / Muses au masculin | Astres & animaux 

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Nicolas et Câlin l’âne blanc

 

 

 

 

Un poisson nommé Charlie

 

 

 

 

 

 

 

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

Crédit photo : Image capturée de Goble Book of Fairy Poetry, Sea fairies, domaine public.

 

Nicolas et Câlin l’âne blanc

 

 

 

Il était une fois un jeune garçon qui s’appelait Nicolas. Il demeurait dans une grande villa, dans l’Oise près d’une ferme dans laquelle vivait un âne blanc appelé Câlin. Cet âne appartenait à Raphaël, le fermier, qui l’avait acheté au marché de Noël à une pauvre femme, qui avait besoin d’argent pour offrir un cadeau à sa petite-fille pour son anniversaire.

Nicolas aimait tellement les animaux qu’il demanda à ses parents la permission d’aller chez le fermier découvrir sa ferme. Ils acceptèrent volontiers et Raphaël, le fermier qui vivait seul, était heureux de faire connaissance avec Nicolas, qu’il invitait à venir à la ferme à ses temps libres.

Ainsi, un dimanche après-midi sur deux, Nicolas s’y rendait pour apprendre avec bonheur la vie des animaux. Raphaël était toujours ravi de recevoir son visiteur, qui lui tenait compagnie et écoutait attentivement ses explications. Nicolas était pour sa part, très intéressé d’apprendre à traire les vaches. On aurait dit qu’il avait su le faire depuis sa naissance. 

 

*

 

À son départ, Câlin, l’âne blanc, l’aborda. Il le salua de la tête. Étrange geste pour un animal ! Raphaël le fermier observa aussi Câlin et chercha à comprendre ce que signifiait ce geste, car c’était la première fois qu’il se montrait si attentif à un jeune visiteur de la ferme.

De retour à la maison, Nicolas repensa à ce geste affectueux de Câlin, l’âne blanc, et en parla à sa maman et lui dit ensuite, qu’il aimerait bien l’avoir dans son jardin. Sa maman lui répondit :

– Sais-tu, mon chéri, qu’un âne a besoin d’un très grand espace pour vivre, on appelle ça « pâturage » ? Notre jardin ne lui conviendrait pas du tout. Quand il aurait faim, il nous tondrait bien la pelouse. 

– Mais maman, un âne ne sait pas tondre : il n’a pas de bras.

– C’est vrai, dit-elle, l’air amusé. Mais je veux dire qu’il mangerait tout le gazon. Papa avec une tondeuse ne saurait pas mieux faire.

– C’est vrai maman, il a de grandes mâchoires garnies d’énormes dents. Et si nous lui donnions de la viande ?

– Mon petit, la nature n’a pas créé les animaux pour se nourrir comme des humains. Sinon, ils tomberaient malades. Donc, nous ne pouvons pas donner de la viande à un animal qui a l’habitude de manger de l’herbe, c’est-à-dire un herbivore. On n’a pas le droit de lui donner à manger ce qu’on veut pour ne pas fâcher la nature.

– Mais comment cela ?

– Sais-tu pourquoi les vaches sont devenues folles ces jours-ci ?

Non. Raconte-moi, maman.

– Parce que tout simplement, depuis toujours, elles mangeaient de l’herbe. À ce moment, elles vivaient heureuses en plein air. Quand les êtres humains ont décidé de changer leur façon de manger en leur donnant de la farine de viande, cela les a rendues folles.

– Maman, si elles pouvaient parler comme nous, cela ne leur serait peut-être pas arrivé ?

– C’est une idée. Mais les personnes qui leur donnent à manger devraient se montrer plus attentives afin de prendre mieux soin d’elles.

– Eh bien ! Elles ne respectent pas les animaux !

– Elles ne respectent pas les lois de la nature non plus.

– Les lois de la nature ? Qu’est-ce que cela veut dire, maman ?

– Ce sont des règles et des principes à respecter pour ne pas avoir des problèmes, des ennuis qui font souffrir. Par exemple, pour aller dans le jardin tu ne dois pas sauter de la fenêtre de ta chambre, car tu peux tomber et te casser un bras ou une jambe ; le mieux c’est de prendre l’escalier même si c’est le chemin le plus long. Me comprends-tu ?

– Bien sûr, maman chérie. Mais je n’aimerais pas que les vaches de Raphaël deviennent folles, sinon je ne pourrai plus les traire.

– Ne t’inquiète pas, mon enfant, Raphaël élève ses animaux en pleine nature ; il les respecte. Donc, ses vaches ne peuvent pas devenir folles.

– Ouais ! Ouais ! Super ! Comme ça, j’irai toujours traire les vaches un dimanche sur deux et je verrai avec plaisir Câlin, l’âne blanc.

 

*

 

Un dimanche comme les autres, Nicolas s’en allait à la ferme de Raphaël, cette fois-ci avec son cousin Jérôme. Câlin, l’âne blanc, broutait tranquillement de l’herbe dans l’enclos de la ferme.  À peine Nicolas eut-il franchi la barrière d’entrée, l’âne interrompit son repas pour aller accueillir les deux visiteurs. Il se dirigea vers Nicolas et lécha affectueusement ses chaussures. En retour, Nicolas se mit à lui caresser sa belle robe blanche. À ce moment arriva Raphaël qui invita les deux enfants à le suivre jusque dans l’étable des vaches encore en train de faire leur sieste. Nicolas les observa avec beaucoup d’attention dans leur sommeil, puis il lança : 

– « Oh ! elles ne ronflent pas comme les grandes personnes ! »

– Les vaches ne sont pas des personnes, bon sang ! renchérit Jérôme.

 

Peu après, Raphaël les invita à visiter le poulailler où couvait une poule et où une autre était en train de pondre un œuf en caquetant : « cot, cot, cot, cot cot, ». Plus loin, deux coqs lui répondaient en chantant de temps à autre : « coquerico-o-o-o ! ». On aurait dit une vraie chorale de basse-cour.

Ce jour-là, Raphaël avait préféré laisser les vaches tranquilles en proposant à Nicolas et Jérôme de nourrir les volailles aux grains de céréales biologiques. Et cela les enchanta. Après les avoir nourries, ils leur donnèrent à boire dans une bassine. 

Là-bas, dans une mare deux canards se partageaient un ver de terre tandis que Pitou, le chiot, s’amusait avec son os en plastique. Et encore quatre paons faisaient la roue avec leurs queues. Cela plaisait tellement à Nicolas qu’il s’écriait :

 « Quel bonheur de passer un moment avec ces merveilleuses bêtes ! Oh ! c’est sublime ! »


 


 

Il eut également une pensée pour Câlin qui brayait : « hi-han ! hi-han ! hi-han ! », comme pour marquer sa présence. Aussi, eut-il l’idée d’aller le voir un moment, dans son pâturage. Câlin se mit à tourner autour de Nicolas, une façon de lui dire : « Je suis très heureux que tu m’aies rejoint ! »

Ensuite, il s’allongea sur le sol et Nicolas s’assit tout près de lui, en caressant sa belle fourrure blanche. Câlin n’hésita pas à poser sa tête sur les cuisses de son ami Nicolas. Et cela ne l’effraya guère. Au bout d’un quart d’heure, Câlin s’endormit tout doucement. Mais, le sommeil fut très bref. Au réveil, il respirait tellement fort que Nicolas croyait qu’un malaise s’était emparé de l’agréable animal. Pourtant il n’en était rien. 

Pendant que Nicolas lui caressait le museau, il cracha dans sa main un objet lourd, qu’il laissa tomber par terre. En le regardant de près, il se rendit compte que c’était une grosse fève en or. Il la ramassa en poussant un cri de joie ; il s’essuya les mains dans l’herbe et glissa la fève en or dans sa poche et revint vers Câlin pour lui donner un gros baiser. 

Cependant, Raphaël et Jérôme ne s’étaient rendu compte de rien. Nicolas les rejoignit dans le poulailler sans rien leur dire. Puis, il se dirigea vers la lapinière pour donner à manger aux lapins des carottes, qu’ils grignotèrent avec plaisir.

À la fin de cet agréable après-midi passé à la ferme avec Raphaël et ses animaux, Nicolas et Jérôme rentrèrent chez eux.

 

Arrivé à la maison, Nicolas était tellement ému qu’il se mit à pleurer à chaudes larmes (mais il eut quand même le temps de cacher sa fève dans un endroit bien secret). Sa maman lui demanda s’il n’était pas satisfait de son après-midi à la ferme. Il lui répondit qu’il était chagriné de repartir en laissant Câlin, qu’il aimerait avoir plutôt avec lui à la maison.  Sa maman lui fit comprendre qu’il était plutôt chanceux d’habiter à côté de la ferme et qu’il aurait l’occasion de le revoir quand il voudrait. Finalement, il pria sa mère de demander à Raphaël de lui vendre l’âne, qu’il ferait garder par son grand-père dans son écurie dans le sud de la France.

 

Ainsi, il pourra être sûr de l’avoir pour lui toute la vie.

Comme Nicolas ne voulait rien entendre, ses parents s’en allèrent supplier le fermier de leur revendre Câlin, même très cher. Il hésita longuement, puis, il lança :

– C’est un âne que j’ai acheté au marché de Noël. La vendeuse, une vieille dame très pauvre, m’avait dit que c’était un âne porte-bonheur. Comme je suis un peu vieux et que je n’ai pas d’enfants ni de petits-enfants, j’accepte de le donner en cadeau à Nicolas et souhaite qu’il lui porte bonheur toute sa vie.

Il se tourna vers Nicolas et lui dit :

– Mon petit, à présent, cet âne est à toi, tu le prendras quand tu voudras.

Nicolas était tellement ému et surpris qu’il sauta au cou du fermier en lui disant :

– Cher Raphaël, je ne sais comment vous remercier ; papa et maman sauront mieux le faire à ma place.

 

                                                    *

 

Peu de jours après, arrivèrent les grandes vacances, Nicolas fit chercher Câlin et l’emmena chez son grand-père, qui l’accueillit dans son écurie. Et depuis, le bonheur est entré pour toujours dans le cœur de Nicolas surnommé désormais « le bienheureux ».

Chaque été, il descendait dans le Midi chez son grand-père pour voir Câlin et en profiter à merveille. Un jour, une jolie princesse appelée Marjolaine le remarqua avec Câlin, son âne porte-bonheur, pendant qu’elle se promenait toute seule non loin du château de son père, un vieux roi très malade, à qui il ne restait plus beaucoup de temps à vivre. La princesse avait le cœur en peine parce qu’elle avait déjà perdu sa maman et, en plus, elle n’avait pas encore trouvé un amoureux. Enfant unique, elle était très gâtée ; son père était toujours prêt à satisfaire tous ses désirs, parce qu’il la voulait toujours heureuse.

Nicolas et la princesse firent connaissance et ne tardèrent pas à s’aimer. Nicolas chargea ses parents de demander la princesse Marjolaine en mariage auprès du roi. Le roi accepta et le mariage de Nicolas avec la princesse fut célébré au château en présence de Câlin, qui ne poussa même pas un seul cri. Trois jours plus tard, le roi mourut. C’était douloureux pour Nicolas et Marjolaine, mais ils s’y attendaient. Les jours passèrent et leur chagrin finit par s’estomper. Ils vécurent heureux au château avec Câlin. 

 

 

Un poisson nommé Charlie

 

 


 

Il était une fois un pauvre petit poisson noir qui vivait dans un bocal en verre empli d’eau et tapissé de pierres de différentes couleurs qui illuminaient ses jours dans ce milieu aquatique très réduit.

 

Quelques centimètres de diamètre et peu de profondeur, le tour est vite fait, il faut avoir beaucoup d’imagination pour ne pas s’ennuyer dans ce bocal et avoir des idées noires à force d’y tourner en rond tous les jours du matin au soir. Pas un seul petit camarade avec qui se chamailler en lui mettant un coup de dents, un coup de queue ou de nageoire.

 

Que c’est triste et bête la vie d’un poisson emprisonné dans un bocal !

 

Charlie, la misérable petite créature était incapable d’aller chercher sa nourriture comme le font les poissons des rivières et des mers si étendues et forcément riches en nutriments. Malheureux, il n’avait pas eu la chance de découvrir la beauté des fonds marins, de connaître la joie de vagabonder et de rencontrer d’autres copains. 

 

Ses yeux ne voyaient jamais le spectacle d’un lever et d’un coucher de soleil, il était témoin de l’unique spectacle que lui offrit le fond de son bocal garni de pierres exposées à la pâle lueur d’une ampoule au néon quand elle était allumée, bien évidemment. Dans sa vie monotone, il ne distinguait même pas les saisons. Le temps passait et il s’agita, sautilla, frétilla dans son bocal de façon répétitive jusqu’à ce qu’à ce qu’il tombât de sommeil. Rêvait-il aussi ! 

 

Sa seule chance c’était d’avoir le même prénom que le grand acteur britannique qui s’appelait Charlie Chaplin et qui a joué dans un film en noir et blanc qui s’appelle Le Kid, ou Le Gosse au Québec, qu’il a lui-même réalisé et qui a été vu sur les écrans de cinéma du monde entier. C’est un film muet comme un poisson dans un bocal. Les acteurs ne faisaient que des gestes et des mimiques. 

 

Mais le pauvre et minuscule poisson noir n’avait connu que le maigre privilège d’avoir été offert en cadeau d’anniversaire à Chloé qui lui donnait à manger et tapait de temps en temps dans le bocal en verre pour le sortir un peu de sa grande solitude. Il frétillait en signe de contentement et de reconnaissance.

 

 Ô le pauvre petit poisson noir ! On le retrouva sans vie dans son bocal en verre. Triste fin pour Charlie, le poisson noir !

Serait-il mort de tristesse et de solitude ? Était-il si faible qu’il n’ait pu passer l’hiver ? Il ne reste que le bocal en verre, les pierres de différentes couleurs et l’eau toute trouble, peut-être aussi troublée par la mort du poisson. Garderait-elle en mémoire les traces de l’existence de Charlie ? Paix à son âme de poisson !

 

 

© Maggy DE COSTER, Contes tirés « Histoires à écouter assis ou allongé », Éditions Unicité, 2023 et reproduits avec l'aimable l'autorisation de l'auteure et de la maison d'édition citées précédemment.

 

 

***

 

 

Pour citer ces contes poétiques

​​​​

Maggy De Coster, « Nicolas et Câlin l’âne blanc » & « Un poisson nommé Charlie », contes reproduits avec l'aimable l'autorisation de l'auteure & des Éditions Unicité, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 31 août 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/mdc-contes2

 

 

 

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