30 novembre 2022 3 30 /11 /novembre /2022 17:41

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Bémols artistiques  | Revue culturelle des Amériques

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​​​​Frida Kahlo au-delà des apparences

 

 

Exposition au Palais Galliera à Paris

 

 

 

 

 

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Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

Photographies par

 

Claude Menninger

 

 

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 1. 

 

Loin des clichés, cette exposition exceptionnelle transcende le paraître pour s'attacher à la personnalité intime et authentique de Frida Kahlo, l'une des icônes féminines et féministes les plus populaires du XXe siècle. Les trois commissaires  de cette manifestation, Circe Henestrosa, conceptrice de l'exposition, Miren Arzalluz, directrice du Palais Galliera et Gannit Ankori, conseillère curatoriale et directrice du Rose Art Museum aux USA, en partenariat avec CHANEL, nous invitent à rencontrer cette artiste à nulle autre pareille.

Le magnifique Palais Galliera offre un écrin de choix pour réenchanter le destin de Frida Kahlo qui naquit en 1907 à la Casa Azul près de Mexico.

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 2. 

 

 

Dès son plus jeune âge, l'image, son image, prennent de l'importance avec son père, le photographe Guillermo Kahlo, pour lequel elle se plaît à poser.

À six ans, Frida Kahlo contracte la poliomyélite, sa jambe et son pied droits en garderont à vie les séquelles handicapantes. Douze ans plus tard, elle est victime d'un accident de bus qui l'oblige à s'aliter de longs mois et à abandonner ses études de médecine. Sa mère a alors l'idée astucieuse de lui proposer de peindre à l'aide d'un système de miroirs. C'est ainsi que naît son double en peinture, un motif récurrent que l'on retrouvera notamment dans le tableau intitulé « Les deux Frida » peint en 1939. En 1925, elle épouse le peintre communiste de renommée internationale, Diego Rivera, ce sera le début d'une vie tumultueuse. Ils divorcent en 1939 pour se remarier un an après à San Francisco !

 

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 3. 

 

 

 

De nombreuses photographies et peintures retracent cette suite d'événements qui ont bouleversé la vie de l'artiste qui a passé la majeure partie de sa vie à la Casa Azul, la Maison Bleue, construite par ses parents en 1904, elle y vivra avec Diego Rivera et y décédera en 1954 après avoir peint son dernier tableau « Viva la vida » (Vive la vie).

Cette maison décorée dans la plus pure tradition de l'art mexicain devient très vite un lieu culturel où l'on croise André Breton et Léon Trotski arrivés au Mexique vers 1930.

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 4. 

 

 

Souvent alitée en raison de son état de santé qui l'oblige à subir plusieurs opérations, Frida Kahlo  réunit autour d'elle des statues mexicaines, des ex-voto, des tissus traditionnels aux couleurs chatoyantes  pour se réfugier dans le microcosme d'un Mexique idéalisé. C'est dans la Casa Azul qu'elle déclare « Je me peins moi-même car je suis si souvent seule ». Elle réalise de nombreux autoportraits qui nous donnent à voir son visage d'une beauté troublante où l'on peut lire le défi, la fierté et l'esprit de rébellion. André Breton dira de Frida Kahlo, qui fut l'amante de sa compagne Jacqueline Lamba, qu'elle était « un ruban autour d'une bombe ». 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 5.

 

 

 

Nul doute que les personnes qu'elle rencontrait n'étaient pas près de l'oublier. Elle dénigra les surréalistes lors d'un séjour à Paris, elle ridiculisa Peggy Guggenheim auprès de Diego Rivera car celle-ci revêtait une tenue exotique dont Frida Kahlo estimait qu'elle n'en avait pas la légitimité.

Car l'artiste affirme sa «  mexicanité »  et façonne son style « Tehuana » issu de la culture matriarcale de Tehuantepec où elle porte des blouses et des robes chamarrées et brodées, des colliers de jade précolombiens, des châles tissés et arbore des coiffures élaborées. Elle devient actrice de son apparence et fait de son corps une œuvre à part entière dans laquelle elle exalte l'âme mexicaine qu'elle nous restitue dans chacune de ses peintures.

 

 

​​​​​​© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 6. La photo originelle en noir et blanc est de Lola Alvarez Bravo.

 

 

Mais derrière la muse iconique, la douleur incommensurable de la femme à la colonne brisée nous atteint de plein fouet, en particulier dans le tableau où elle se met en scène dans le corps d'un cerf transpercé de flèches à l'instar du martyre de Saint Sébastien.

Voilà pourquoi Frida Kahlo nous parle encore aujourd'hui du plus haut de ce piédestal où son talent l'a hissée mais nous touche aussi aussi dans notre condition humaine et dans notre chair. Elle ne cesse d'inspirer les grands couturiers tels Jean-Paul Gaultier, Maria Grazia Chiuri pour Dior, Karl Lagerfeld pour CHANEL, Riccardo Tisci pour Givenchy...

 

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 7. 

 

 

 

Leurs créations sont exposées aux côtés des 200 objets provenant de la Casa Azul. Nous y découvrons avec émotion les accessoires orthopédiques portés par l'artiste, ses corsets, sa bottine adaptée à son handicap, la prothèse de la  jambe droite suite à son amputation en 1953  qu'elle a « customisés » et sublimés en leur conférant le statut d'œuvres d'art.

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 8. 

 

 

Ses bijoux, ses robes, ses autoportraits nous la rendent vivante, universelle et intemporelle et en quittant le Palais Galliera, on ressent  la présence invisible et prégnante de Frida Kahlo qui nous accompagne par la pensée.

 

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 9. 

 

 

 

Exposition Frida Kahlo jusqu'au 5 mars 2023 au Palais Galliera 10 Avenue Pierre de Serbie 75116 Paris.

 

 

© Françoise Urban-Menninger, photos prises par Claude Menninger avec l'aimable accord du musée.

 

 

 

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Pour citer ce bémol artistique inédit

 

Françoise Urban-Menninger, « Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris » avec des photographies inédites par Claude Menninger, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 30 novembre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no12/fum-exposition-fridakahlo

 

 

 

 

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30 novembre 2022 3 30 /11 /novembre /2022 11:20

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Entretiens poétiques, artistiques & féministes | Muses au masculin


 

 

 

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Rencontre avec Arnaud Martin :

 

 

peintre, dessinateur & poète

 

 

 

 

 

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Propos recueillis en novembre 2022 par

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

Entrevue avec & peintures de

 

Arnaud Martin

 

Site officiel : http://www.arnaudmartinpeintre.com/

 

 

 

 

 

 

© Crédit photo : Arnaud Martin, "Bleu nuit 14".

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Note biographique

 

 

 

Arnaud MARTIN est peintre, dessinateur et poète, il nous parle à cœur ouvert de son itinéraire, de ses techniques, ses maîtres à penser, sa vision d’artiste, bref, tout ce qui nourrit son art pictural et sa poésie.

 

 

© Crédit photo : Portrait de l'artiste Arnaud Martin.

 

 

Liens utiles

 

Sites Internet, Blog, liens vers des réseaux :

 

http://www.arnaudmartinpeintre.com/

https://www.facebook.com/anartistepeintre

Instagram.com/artno.mart/

https://emikoksg.bandcamp.com/album/renaissance-des-lumi-res?fbclid=IwAR3dBuTWk7I_CY00GXTpiyDhmIoS5aWT0b_LbowpUPEI8SzWTjQTEznY3Ok

 

 

© Crédit photo : L'artiste peintre "Arnaud Martin dans son atelier".

 

 

Entretien

 

 

MDC – Parlez-moi de votre rencontre avec l’art ? Faites-vous place au réel dans votre art ?

 

AM – Comme beaucoup de personnes, ma rencontre avec l’art a eu lieu à l’adolescence. Période durant laquelle j’ai très investi certaines disciplines artistiques (le cinéma, la musique et la littérature notamment). 

Certains créateurs dans ces domaines ont déclenché en moi une réelle passion qui ne s’est pas démentie, trente-cinq ans plus tard. La musique de John Coltrane, le cinéma de Jean Eustache et la poésie de Lautréamont ont été des jalons essentiels à ma ferveur artistique. Ma découverte et ma pratique de la peinture quant à elles, ne sont venues que plus tard, vers mes vingt-cinq ans, de façon fortuite, lors d’une activité en famille de création de cartes de Noël…

 

Au début de ma pratique graphique (c’est-à-dire, il y a vingt-cinq ans de cela), je ne faisais que des tableaux abstraits, très colorés où malgré tout, des visages, des corps pouvaient émerger « par magie » de ces compositions.  

Quelques années plus tard et bien qu’autodidacte, sans technique, je me suis lancé dans des peintures expressionnistes (proche de Francis Bacon et de Velickovic), car je sentais en moi, le besoin d’exprimer, la nécessité de dire l’indicible, le souvenir sans mémoire, mais bien présent. 

C’était une peinture organique, en noir et blanc, où des corps-fantômes s’animaient dans des espaces vides, car j’ai toujours aimé aller à l’essentiel, ne pas m’encombrer de décors, de fioritures.

Même encore aujourd’hui, la place du corps est centrale dans mon travail. Bien que malmené, en ombre ou en mutation animale, il est présent dans chacune de mes créations.

Alors, mon propos est l’expression d’un inconscient, d’une poétique du geste archaïque, où des hommes, des animaux, des plantes nous mènent en énigme vers une mythologie païenne, une mythologie du commencement qui attend (dans les plis du temps) d’être décodée. 

 

 

© Crédit photo : Arnaud Martin,"Bleu nuit 16".

 

 


 

MDC – Quels sont les matériaux et les techniques que vous utilisez dans la composition de vos œuvres picturales ?


 

AM J’ai utilisé beaucoup de techniques (huile, acrylique, encre, pigment…), mais actuellement je vais au plus simple et au moins onéreux, un peu dans une démarche d’art « pauvre ». C’est pourquoi mes dernière séries sont exécutées sur des grands formats « Canson » et peintes à l’acrylique de base. Ce qui revient moins cher que des toiles en châssis avec des peintures à l’huile, et c’est plus facile pour le stockage.

Pour mes dessins, j’aime les feutres noirs sur feuille Canson, cela permet également d’avoir un rendu très fin, très ciselé.

À une époque, je faisais des collages et je peignais par-dessus ou j’encollais du papier kraft sur des toiles tendues, bref, comme beaucoup d’artistes, j’ai beaucoup exploré et j’explore encore.

 

 

© Crédit photo : Arnaud Martin,"Bleu nuit 18".

 

 

 

MDC – Peut-on considérer que la peinture est une source d’énergie positive ?

 

AM –  C’est une question difficile tellement les énergies en œuvre lors d’une création sont multiples.

Il y a l’excitation de la toile blanche avec son champ des possibles, parfois la déception du résultat, le plaisir du geste pur… 

Quoi qu’il en soit, à chaque fois c’est un combat pour arriver à exprimer ce que l’on ressent au moment de l’exécution, et les déchets sont nombreux.

C’est pourquoi, je me débarrasse beaucoup de toiles dont je ne suis pas ou plus satisfait ; j’avance en permanence vers un idéal, un absolu.

Ce qui est positif, c’est de pouvoir montrer son travail, faire des expositions et échanger avec des personnes qui comprennent ma démarche, qui ressentent mon art. C’est la rencontre qui m’anime.

 

 

 

© Crédit photo : Arnaud Martin,"Éros XVIII".

 


 

MDC – Quelles sont vos sources d’inspiration ? Auriez-vous un ou des modèles en matière d’art ? 

 

AM – Comme je le disais précédemment, j’ai été très influencé par Francis Bacon et Vladimir Velickovic, mais aussi par beaucoup d’autres artistes comme Fred Deux, Ronan Barrot, Jérôme Bosch, Pieter Bruegel, Claude Monet, Bernard Réquichot, Eugène Leroy…

J’aime également les artistes singuliers, les « outsiders » qui créent pour exprimer une souffrance et/ou pour y remédier et qui ont une pureté dans le geste.

Bref,  tous ceux qui, à la frontière de l’onirisme, du fantastique, arrivent à exprimer une personnalité, un rapport au monde sensible et « en marge ».

 

 

© Crédit photo : Arnaud Martin,"Éros XXI".

 

 

 

MDC – Vous êtes aussi poète, que représente pour vous la poésie ? Comment conciliez-vous le poétique et le pictural. Y a-t-il interrelation entre les deux domaines ?

 

AM – Pour moi la poésie est un acte magique, incarné. Quand je lis René Char, Paul Celan, Joë Bousquet, Yves Bonnefoy, Jacques Dupin ou Thierry Metz, je me dis comment ont-ils fait pour nous emmener si loin avec leurs mots, dans des contrées émotionnelles si étranges, si particulières où le sentiment humain questionne le monde, la nature, le rapport à l’autre.

J’aime cette poésie du sentiment sombre et mélancolique qui nous plonge dans un abysse de sensations déroutantes et parfois indéchiffrables.

Comme un tourbillon, une extase du dire.

Mes deux pratiques artistiques (voire trois avec le dessin) sont bien évidemment complémentaires. D’ailleurs mes toiles sont en résonance avec mes textes et vice versa. J’aime cette idée de créer un corpus de mots et de formes qui se répondent, comme une matière poétique pluridimensionnelle que l’on peut appréhender par différentes entrées : par les mots pour les plus littéraires ou par le graphisme pour les amateurs de peinture, mais pour moi c’est la même chose.

 

 

© Crédit photo : Arnaud Martin,"Chute 2".

 

 

 

MDCAuriez-vous un souhait à vous faire pour l’an 2023 ?

 

AM – Plusieurs beaux projets se profilent déjà pour l’année 2023 : la sortie de mon recueil de peintures et poèmes aux Éditions de l’Ire de l’Ours au mois de mai, des expositions parisiennes en perspective et mon travail de dessins présent sur un beau site de vente en ligne en automne.

 

© Crédit photo : Arnaud Martin, "Ce qui me reste à gravir".

 

Ce que l’on peut me souhaiter c’est de pouvoir poursuivre ma création quels que soient les supports, et de faire de belles rencontres artistiques pour réaliser des projets partagés (exposition collective, œuvre hybride, performances…), car ce que j’aime avant toute chose, c’est la dynamique de l’échange, de la collaboration.

 

 

 

© Maggy DE COSTER & Arnaud MARTIN

 

***

 

 

Pour citer ces entrevue, photographies & tableaux inédit​​​​​​s

 

Maggy De Coster, « Rencontre avec Arnaud Martin : peintre, dessinateur & poète » avec des peintures de l'artiste, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°12 | Hiver 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 30 novembre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no12/mdc-dessinateur-poete 

 

 

 

 

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5 novembre 2022 6 05 /11 /novembre /2022 16:42

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Critique & réception | Revue culturelle d'Europe

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Pierre Boening-Scherel

 

 

« De l’attente et Après »

 

 

 (traduit de l’anglais par Maïa Brami),

 

Éditions Unicité, 2021, 239 pages, 16€

 

 

 

 

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Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

 

©​​​​​​ Crédit photo : Première de couverture illustrée de De l’attente et Après, traduit de l’anglais par Maïa Brami, Éditions Unicité, 2021.

 

 

 

Un recueil de poèmes à tendance cathartique, écrit dans la plénitude de l’âge. Un retour sur une enfance marquée par les horreurs de la Deuxième Guerre mondiale. Mais comment peut-on guérir de son enfance quand on a attendu un père juif déporté et qui n’est jamais revenu ? En « Ouverture », le poète s’épanche sur sa façon de gérer son désespoir. L’espoir naît quelquefois du désespoir :  

 

« Parfois des mots forts confluaient

et ma bouche jurait en une longue prière

Peut-être était-ce suffisant

pour tenir bon,

le lendemain. »

 

Cependant quand le sort s’acharne sur soi on est comme pris dans un déluge et l’on ne peut plus avancer car on ne sait plus où aller : 

 

« Nous ne pouvions anticiper nos pas,

seulement supporter la  rigueur

de matin sans espoir

matins sans retours

sans refuge. »

 

 

©​​​​​​ Crédit photo : Le poėte Pierre Boening-Scherel dans un salon du livre.

 

 

Tenu à couvert par la grâce de sa mère, de surcroît loin d’elle, en attente d’un retour paternel incertain, ce miraculé est resté à jamais abîmé par le remords :

 

«  Reste toujours

ce remords

desséché

de larmes

vivant

mais incapable de me réjouir

des pas qui me portent »

 

 

C’est avec beaucoup de pudeur qu’il exprime sa douleur si ancienne qu’il aimerait tant enterrer pour retrouver le chemin du pardon. Qu’il est loin le chemin qui mène au pardon ! 

 

« Combien de temps encore

avant de pouvoir pardonner

et voir ? »

 

Ses souvenirs d’enfance l’habitent encore car il se revoit en culottes courtes s’accordant de brefs moments d’insouciance en accord avec la nature, avec laquelle il est en osmose, avant de revenir à ses inquiétudes :

 

« Un petit garçon en culottes courtes

cueille la dernière pomme

en remplit sa poche

avant que la nuit

ne ferme le champ. »

 

Mais il se trouve désarmé quand : 

 

«  La pâleur indolente du soleil

s’estompe tôt

diluant l’esprit »

 

Il est évident que c’est dans la poésie que le poète pénitent trouve son salut. Dans son poème intitulé « Pénitence du poète », comme une salve d’espoir, il avance : 

 

« Rebelle-toi !

traque la bête blanche

l’homme à genoux hors d’haleine

rebelle-toi contre les voleurs de lune

vois-nous mendiants de la nuit orange soleil

chassant de nos cannes en fer

le matin désarmé ! »

 

Mais que faire après la Guerre ? Il revient au poète de « Trouver les autres » car, dit-il :

 

«  Une partie qui fut

manque toujours

une partie élémentaire

dont j’ai grand besoin. »

 

 

 

©​​​​​​ Crédit photo : Portrait de la traductrice du livre Maïa Brami.

 

 

 

Poursuivant sa quête, en désespoir de cause, il lance :

 

« Je cherche ce qui était mien

ce que, tout seul, j’ai touché

ce qu’avec les autres,

je ne peux trouver. » 

 

Après « Les raids aériens criblant ciel » et tant de « ponts explosés tels des châteaux forts », il revient au poète de faire le « Le deuil ». Comment faire le deuil des siens ? « Dans un poème pour mon père », il exprime ses regrets, ses souhaits et remémore les derniers moments passés avec lui : 

 

« Un océan me sépare de ton sourire,

Père, »

[…] «  Je voudrais encore marcher avec toi

aux petites heures du matin, pour aller prier »

[…]   « Je me souviens

j’ai pleuré pour monter sur tes épaules

pour apercevoir la Torah brandie rouge à bout de bras

alors que le crime à venir

précipitait sa course »

 

Qu’en est-il de ce « petit ami boiteux » avec lequel il arpentait les rues de Paris ? Il ne se souvient plus de son nom mais son visage lui est resté gravé dans la mémoire.

«  c’était mon ami / mon premier visage », dit-il. Hélas, ce petit garçon est mort à Auschwitz avec sa mère !

 

« Il a laissé son visage sans contours

on marchait ensemble

mangeait ensemble le gâteau de sa mère »


 

La peur, les larmes, l’attente, le rêve, le doute, le remords, le silence sont autant de sentiments qui coexistent dans la vie du poète :

 

« Il y a des silences

qu’aucune main ne peut repousser. »

 

Qu’y a-t-il de plus fort que la peur ? Et le poète de convenir :

 

« il n’y a pas de rat

sous les draps,

mais la peur mord plus fort »

 

« c’était une peur sauvage et mémorable » Pierre Boening-Scherel est quelqu’un qui cherche la lumière pour mieux voir et comprendre. Entendons le terme lumière dans un sens spirituel à savoir qu’il cherche à élucider un mystère. Pour retrouver la sérénité et avancer, il semble trouver la bonne solution : 

 

« Ne rappelle pas à toi les noms

Ou les années, » 

 

« […] calme

bien sur terre

aucun regret,

mais l’absence

emplit l’air,

là-haut dans l’azur

aucun battement d’ailes

seul un geste simple

auquel confier ma marche »


 

« De l’attente et Après », un recueil de poèmes bouleversant qu’on lit avec beaucoup d’empathie. 

 

 

© Maggy DE COSTER

 

 

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Pour citer ce texte inédit 

 

Maggy De Coster, « Pierre Boening-Scherel, « De l’attente et Après », (traduit de l’anglais par Maïa Brami), Éditions Unicité, 2021, 239 pages, 16€ », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 5 novembre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no12/mdc-pbs-delattente

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 12 Amour en poésie
27 octobre 2022 4 27 /10 /octobre /2022 11:12

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Entretiens poétiques, artistiques & féministes & REVUE ORIENTALES (O) | N° 2-1 | Dossier


 

 

 

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Mona AZZAM :

 

de l’Orient à l’Occident, force ou errance ?

 

 

 

 

 

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Propos recueillis en octobre 2022 par

 

Hanen Marouani

 

 

Entrevue avec & poème de

 

Mona Azzam

 

Site officiel : https://monaazzam.jimdofree.com

 

 

 

 

© Crédit photo :  Portrait photographique de Mona Azzam.

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Fiche d'information :

 

 

 

Profession : Professeur (lettres modernes)

Site Internet, Blog, liens sites de ventes :

https://www.vibration-editions.com/product-page/le-sablier-des-mots-mona-azzam

https://monaazzam.jimdofree.com

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Biographie :

 

Née en Côte d’Ivoire, enfance en Afrique, enseignante à Beyrouth (Liban), actuellement enseignante à Montpellier.

 

 

Bibliographie :  

 

Auteur de :

 

Trilogie des fables de La Fontaine (fables choisies et commentées) aux

Éditions Cariscript, Paris (février 1994)

Nerval dans le sillage de Dante (Cariscript, Paris) ;

Sur l’oreiller du sable (Roman), (L’Harmattan, janvier 2017)

Dans le Silence des Mots Chuchotés (il est cri…), recueil de Nouvelles aux Éditions de la Trace (novembre 2018)

Nous nous sommes tant aimés (Roman), Éditions la Trace (octobre 2019)

Le Sablier des mots (Recueil poétique), Vibration Éditions (février 2020)

Ulysse a dit… (Roman), Éditions la Trace (août 2020) ; prix des Médiathèques de Bussy-St-George

La Plume des pages (Recueil poétique) BOD, octobre 2021

Amine (Roman), Éditions La Trace (janvier 2022)

Nomades (Roman), Vibration Éditions (mars 2022)

 

Contributions et articles :

 

Des jasmins en bord de mer, Poésie méditerranéenne ; Anthologie ; juin 2021 (Association Poétique Luna Rossa)

À quels feux s’invitent vos rêves (Anthologie) ; Éditions le Coudrier (Belgique, mai 2021)

Hadji (Texte), Revue coeur de plume( Québec, août  2021)

Nadia Tuéni, une figure inclassable ; Revue Orientales (avril 2021)

Anthologie poétique, Association Poaimer (Paris, septembre 2021)

Qu’est-ce que l’Afrique ? Ouvrage collectif, sous la direction d’Eugène Ebodé,

(coll. Sembura ; Editions La croisée des chemins, Maroc, septembre 2021)

Maman Recto-Verso, ouvrage collectif au profit de la Fondation des Femmes, sous la direction de Julie Gayet, David Foenkinos et Franck Ayroles (Éd. E. Leclerc, décembre 2021)

 

Nouveauté 2022 :

 

Amine (Roman), Éditions La Trace (13 Janvier 2022)

Nomades (Roman), Vibration Éditions (1er Mars 2022)

 

À paraître :

 

Rien, Ubik-Art

 

​​​​​​© Crédit photo :  Première de couverture illustrée de l'œuvre Le sablier des mots, 2022.

Entretien

 

 


 

Hanen Marouani —  Qu’est-ce qui vous a plu dans ce rôle d’écrivaine et de voyageuse en même temps ?


 

Mona Azzam Voyager et écrire sont deux activités complémentaires. Les lieux, les cultures, l’humain demeurent ma source d’inspiration. L’écriture est aussi un voyage, solitaire au départ. Un voyage vers des univers inconnus où, par le biais des mots, s’érige un pont entre le scribe et le lecteur. La transmission peut dès lors opérer. Et de cette rencontre prend naissance un partage inouï. Indicible parfois.


 

H.M — Vous êtes vous-même née loin de votre pays natal dans une famille immigrée. Ça été facile de trouver votre chemin parmi beaucoup d’autres ?


 

M.A — Comme tous les enfants d’expatriés, j’ai une facilité d’adaptation qui peut parfois surprendre les personnes qui n’ont pas un tel vécu. Les chemins que j’ai empruntés, que j’emprunte encore, ne sont jamais tracés à l’avance. Et c’est ce qui est fabuleux. Parce qu’en réalité, et je me permets de plagier Nicolas Bouvier, ce sont les chemins qui nous font.


 

H.M —  C’est très beau comme référence. Vos parents et votre entourage, ont-ils été un feu vert vers la poésie et l’art ? 


 

M.A —  Très certainement. Déjà, le fait de voir le jour sur le sol africain, au cœur même du berceau de l’humanité, c’est à mes parents que je le dois. Grâce à eux, je suis tombée dans une calebasse magique emplie de mots magiques, dès ma naissance. Des mots aux contours autres, aux senteurs autres, aux musiques autres.


 

(H.M) – Devant cette magie de reconnaissance et de présence dans la mémoire, vous vous souvenez encore de certains livres ou de recueils de poésie que vous ont influencés ?


 

M.A — Comment les oublier ? Ils ne m’ont jamais quittée. Ils constituent ma boussole.

Noces d’Albert Camus, Le Petit Prince de Saint-Exupéry, Les Fleurs du Mal de Baudelaire,

La Vita Nuova de Dante, Les Textes Blonds de Nadia Tuéni et enfin, les Œuvres poétiques d’Arthur Rimbaud.


 

H.M — Au Moyen Orient, en Europe, en Afrique ou en Amérique, vous avez eu l’occasion de fréquenter des ateliers d’écriture ? Si oui, quelle importance a-t-elle eue ?


 

M.A — Non. Je n’en ai pas eu l’occasion. D’autant plus que j’ai une aisance à écrire...


 

H.M — Qu’est ce qui coinçait encore Mona Azzam pour arriver à ce qu’elle désire vraiment et depuis longtemps ?


 

M.A Il me tardait de parachever une œuvre qui m’a demandé dix années de travail. Un roman sur Albert Camus. C’est chose faite. Il verra bientôt le jour, à l’horizon 2023, année où l’on célèbrera les 110 ans de sa naissance.


 

H.M — Le mal du pays ?! ça s’est apaisé par la suite ou cela sert encore de et comme source d’inspiration ?

 

M.A — Pour répondre franchement, je ne m’étais jamais posé la question avant de lire la vôtre. Pour la simple et bonne raison que je ne me sens d’aucun pays en particulier. Je suis de partout et de nulle part. Ma véritable patrie, ce sont les mots. Et l’humain est ma principale source d’inspiration.

 

 

 

H.M — Quel est le moment où vous vous êtes dit que ça allait marcher mieux avec l’écriture ?


 

M.A Lorsque mon deuxième écrit, Dans le Silence des Mots Chuchotés (Éditions La Trace), un recueil de nouvelles en prose poétique a été publié et est allé à la rencontre de ses lectrices et lecteurs.



 

 

H.M — Quelles représentations de la femme vous ont touchée le plus dans la poésie et dans les beaux-arts de nos jours ?


 

M.A — J’aime beaucoup Camille Claudel qui a su trouver sa place dans un univers exclusivement féminin. Quant aux représentations de la femme dans la poésie, je suis admirative des poèmes de Baudelaire qui en font un être à part.


 

 

 

H.M — Pour vous, les femmes du même domaine sont-elles de rudes concurrentes ou une famille alternative ?


 

M.A — Je ne vois aucune concurrence dans ce domaine particulier qu’est l’écriture. Chacune a sa plume. Chacune a son univers qui lui est propre. Créer demeure un acte personnel. Et chaque création est une œuvre unique qui ne saurait être en concurrence avec une autre.

En revanche, cet univers est en soi une famille. Ce qui nous lie, c’est la passion des mots et de l’écriture. J’ai la chance de faire partie d’une « famille », née grâce à une femme exceptionnelle, Sandrine Mehrez- Kukurudz, la famille de Rencontre des Auteurs francophones qui rassemble, depuis New York, des écrivains du monde entier, autour d’un même amour, l’écriture et la langue française.

 

 


 

H.M — Quelles œuvres conseillez-vous beaucoup de gens autour vous ?

 

M.A — Je conseille à la fois des lectures qui ont été un véritable coup de cœur que mes propres ouvrages. Marguerite Duras, la plupart du temps.


 

 

H.M — Pour vous, qu’est-il important de transmettre aux futures générations dans votre domaine par la sensibilité et par la poésie engagée ?

 

M.A — Il nous incombe aujourd’hui et plus que jamais de transmettre aux futures générations des messages à portée humaniste. Prendre la plume est un engagement en soi. La poésie, à mon sens, plus que les autres genres, parce qu’elle touche à la sensibilité, porte nos messages vers autrui. Cet autrui pour lequel tout écrit s’engage.


 

 

H.M — Que pouvez-vous nous proposer comme poésie à la fin de notre échange ?


 

M.A — Un poème inédit. Né en temps de confinement.

 

Si j’étais un poème, je rêverais pour l’hiver

Afin que du wagon fusent de roses vers.

Si j’étais une musique, je me ferais Mozart

Pour diffuser des notes aériennes de départ.

Si j’étais une contrée, je me nommerais Afrique

Pour battre le tam-tam par-delà les criques

Si j’étais une couleur, je me teindrais en bleu

Couleur de l’océan et des infinis lieux.

Si j’étais un parfum, j’embaumerais de jasmin

Toutes les allées profondes des antiques chemins.

Si j’étais un animal, je renaîtrais éléphant

Pour garder en mémoire mes rêves d’enfant.

Si j’étais un objet, je serais une plume

Naviguant sur les flots de mon encre d’écume.

Si j’étais un poète, je voudrais être Rimbaud

Sur ses semelles de vents, recueillir les mots.

 

© Mona Azzam

_________

 

 

Pour citer ces entrevue, photographies & poème inédit​​​​​​s

 

 

​Hanen Marouani, « Mona AZZAM : De l’Orient à l’Occident, force ou errance ? », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre » & Revue Orientales, « Les voyageuses & leurs voyages réels & fictifs », n°2, volume 1, mis en ligne le 27 octobre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no2/no12/hmarouani-monaazzamdelorientaloccident

 

 

 

 

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