24 novembre 2023 5 24 /11 /novembre /2023 11:42

N°15 | Poétiques automnales | Dossier majeur | Florilège | Astres & animaux

 

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Automne atone


 

 

 

 

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Poème & peinture de

 

Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com 

Facebook www.facebook.com/sarah.mostrel

 

 

 

© Crédit photo : ©Sarah Mostrel, « Automne atone », nature morte, peinture symbolique, huile sur toile.

 

 

 

Automne atone

Je reste sans voix

Sans voie, sans vue

L’esprit à nu


 

Les feuilles orange

verte, rouge, jaune

À l’aspect fou

Aux effets roux


 

Deviennent floues

Mon regard se tait

Ma douleur est si grande

Mon cœur se trouble

 

 

Le froid est sec 

Des larmes tombent 

La pluie embrume

Le sol démuni

 

 

©Sarah Mostrel, tous droits réservés.

 

 

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Pour citer ces poème & toile inédits​​​​

 

Sarah Mostrel (poème & peinture), « Automne atone », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », volume 1, mis en ligne le 24 novembre 2023. URL. http://www.pandesmuses.fr/no15/sm-automneatone

 

 

 

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 14:12

Événements poéféministes & poépolitiques | Stoppons ensemble le terrorisme & œuvrons pour une paix mondiale & durable | Expression poétique contemporaine & N°15 | Poétiques automnales | Dossier mineur |  Florilège 

 

 

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Méraubaude & autres poèmes


 

 

 

 

 

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Camille Aubaude

Sites officiels : http://www.camilleaubaude.com/

​​​​​​ www.lamaisondespages.com/

https://litterature-lieux.com/fr/guide/lieu/428-la-maison-des-pages-de-camille-aubaude

 

Blogue officiel :https://camilleaubaude.wordpress.com/ ​​​​​​


 

 

 

 

 

 

© Crédit photo : Peinture tombée dans le domaine public, image symbolisant la paix & fournie par la poétesse.

 

 

 

La Sagesse vient de nos lettres vivantes, 

nous enseignent les textes des pyramides d’Égypte

 

Pour toi Pallas Bien Aimée

mes lettres vont être une drogue. 

 

Aset — je suis ductile ; c’est ma force.

Je me pare d’un manteau de berger pour t’écrire 

car je revis par ma Bouche, mes Lèvres et mes Livres.

 

« Pascience baille les armures », écrit la Prudente Catherine d’Amboise.

 

Au sein du mystère les champs des perceptions triomphent

Le cuer s’est baigné de larmes.

 

Ma musique s’était tue dans les grottes.

La Mère imprudente peu armée ne peut plus danser

devant l’arc-en-ciel d’une lanterne de Damas.

Aset et ses lettres ont tant navigué par païs

 

Aset parle en accord avec un monde fort en beauté, 

la musique de sa passion unit Alep aux rivages de 

l’Amour-mort-sagesse quand la folie baille le génie.

 

Aset et Mars renaissent en un Grand corps androgyne, 

tout homme, toute femme… volubile délicieux humble vertueux 

aux paroles superflues

 

« Gloire et magnificience » 

« pour élucider ma matière… et parvenir au port de mon seul désir » 

pense K (Catherine d’Amboise) la Reverdie.


 

MAIS qui parle de puissance du combat 

sans appliquer à lui-même ce déséquilibre ?

QUI ? ces gourou, ces  gogos augmentés 

princes inverses de l’esprit de l’Univers sel

en male quête d’une forme superlative :

pute mère et secrétaire, le présage de l’enfer.

 

Régénération – ti voglio bene

 

Fuis l’amour comme le Feu

quel amour ?

saccades et contorsion des sensations à fleur de peau

allégorie d’étreintes d’une joyeuse diablerie 

et pacte de sérénité, oh oui, la pure clarté.

 

Pallas s’entête comme une puce dans mon oreille

voyageuse étrangère pour cueillir la Rose

présage des larmes divines

la Beauté encensée par l’Hiérophante d’Isis.

 

Tabula Smaragdina

 

Table d’Émeraude, Table d’Isis, Turin.

Tout ce qui est en bas est en haut du Ciel à la Terre et de la Terre au Ciel. 

Le Cœur est au juste Milieu.

La Joie au fond du puits jonché de squelettes 

 

qui s’occupe d’elle ?

en haut en bas ?

en vert en rouge ?

 

Les catafalques d’illusions dressent le grand funérarium.

Le Livre des Prudents enseigne : «  Toujours orgueil son maître avile » (213)*

 

*(Alexis – DMF. Intertextualité, valeur subtile de l’iridescence).


 

Ma Dame de Lumière et Camille l’Amazone volsque tuée par traîtrise

La prédation masculine est un reptile devant une porte fermée

La captation féminine dilate la  splendeur du caveau

 

La Déesse Mère est la Maîtresse des Bois

Reine de la Forêt, source du cerveau où elle respire

 

Shéhérazade, fréquences de la Parole qui sauve

du manque d’humidité des clients enfiévrés… 

qui cherchent à comprendre les transformations des sommets et des gouffres 

 

ce qui fuit — mobilité du génie

ce qui reste— dentelles d’astres


 

un jour, toujours dans le néant indifférent et mouvant,

la musique spirituelle resserre le cœur du Juste Milieu.

 

Catherine d’Alexandrie

 

« Tel purcace le mal d’autrui 

A qui ce meime vient seur lui » (214)* (* Marie de France fable 59)

 

 


 


Paris, Amboise, Manaus 

Zweig, Constant, Bernanos, 

Apollinaire, Marguerite de Navarre

Louise de Savoie, Jeanne d’Arc. 

La volonté d’un homme de droiture a pour trône la connaissance d’une femme en quête d’absolu

 

Catherine d’Alexandrie avait la mystique présumée tranquille d’Isis

elle englobe l’homme en accord avec la mort

Elle n’était pas encore mise à la quenouille 

 

La terre de pâmoison hérissée d’accessoires virils est terre de perdition (353)

 

Quand le cœur reflue, la raison revient s’emparer des ténèbres

 

Divine inspiration et pénitence (357) : errance

 

L’abondance coud les robes célestes dont les cérémonies

du voyage désassemblent les fils.


 

Ghardaïa, Le Caire, Jérusalem, Irbid 

Damas, Alep Antioche et Smyrne

et Stirling la Maison de la Licorne

et la Maison des Pages chevauche puérile

des mondes hostiles torturés à l’infini.


 

Chant Royal 

 

Observez l’homme envier la puissance de la femme

lui imposant servage élevage ménage

brisant les mélopées, glaçant les larmes :

la vie tranquille atrophie la beauté

L’art suprême est spirituel, c’est une image, un dessin,

voire un film rêvant dans le lit de la lumière :

l’extase joint à nos fleurs d’autres fleurs,

elle nourrit le monde

 

L’Inconnu t’observe au-delà des figures obscènes

des corps se promettant une ivresse éternelle ;

soit une promesse, non une blessure 

dans la sombre Nature

L’expérience et le corps, il n’y en a pas plusieurs, 

chair transport de la lignée, mobile,

faite d’envie hâtive où l’immortel serment

espère à la lisière de la Foi.

 

Sa matière devient terre ou bien cendres

aux insensibles ciselures avides de liens,

son ombilic rayonne pour l’union des formes

enivrées par un sourire

 

L’arbre pleure dans le fleuve ; le joie attire les bas-fonds 

dans la fugue des cieux où qui aime meurt

le cœur vain d’être digne de bonheur :

sous la peau, l’entêtement du sang

 

Le Beau des Beaux espère le Salut qu’il harmonise

aux frissons de ses inventions.

La peur appelle la justice pour l’imprudente

qui frémit de voir ses Chimères 

 

Côtoyer le danger fait perdre de vue le voyage

un faux pas et c’est la chute, l’artificieuse ruine.

La pureté ne lutte pas et n’a pas besoin de pitié : 

son appui est le voile léger d’un jour d’été

 

La fragilité des vaisseaux de l’âme permet d’embrasser

le firmament aux pierres blanches ; elle est pareille 

à la finesse des vaisseaux du sang

que la fièvre dilate

 

En un mot tout est dit, et personne n’attendait Miyazaki,

un retour de l’amour dans la guerre

l’invincible cri de qui espère 

car la Parole est l’argile de la douleur

 



Épître en hommage aux livres de Catherine d’Amboise (qui signe K), réédités en 2022 par les Classiques Garnier (éd. de référence des citations), après les poèmes de Camille Aubaude, URL. https://classiques-garnier.com/amboise-catherine-d-oeuvres-completes.html, URL. https://www.classiques-garnier.com/editions/index.php?option=com_content&view=article&id=122&Itemid=45 et URL. https://litterature-lieux.com/fr/guide/lieu/428-la-maison-des-pages-de-camille-aubaude

 

 

 

 

L’Épître est extraite d’un recueil inédit intitulé Méraubaude, et le Chant royal (clin d’œil à cette forme devenue caduque). Ces poèmes sont issus de ma lecture de l'important Livre des Prudents (env. 1503) de Catherine d’Amboise.

 

* Méraubaude est un poète du IVè siècle, d’une lignée de Rois francs. Voir Histoire générale de la littérature du moyen âge en Occident, URL. https://books.google.fr/books?id=G60CAAAAMAAJ&pg=PA312&hl=fr&source=gbs_toc_r&cad=3#v=onepage&q&f=false

 

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Pour citer ces poèmes pacifiques & inédits

 

Camille Aubaude (poèmes & photographies), « Méraubaude et autres poèmes », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poéféministes & poépolitiques 2023 | « Stoppons ensemble le terrorisme & œuvrons pour une paix mondiale & durable » & N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales » & N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », volume 1, mis en ligne le 22 novembre 2023. URL.

http://www.pandesmuses.fr/lettredoctobre2023/no15/ca-meraubaude

 

 

 

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 10:25

N°15 | Poétiques automnales | Dossier mineur | Florilège | Astres & animaux & Revue Orientales | O | N°3 | Créations poétiques 

 

 

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Trois poèmes en quatre langues


 

 

 

 

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Poèmes & peintures de

 

Desiree Di Marco

 

 

Présentation, sélection des poèmes

& peintures par

 

Hanen MAROUANI

 

 

 

 

© Crédit photo : Desiree Di Marco, « Phoenix », peinture, dimensions 70x100 CM.

 

 

 

Née à Rome, Desiree Di Marco habite actuellement à Milan, explorant diverses contrées au cours de ses voyages d'études. Titulaire d'une licence en relations internationales, elle a résidé principalement à Vienne et a enrichi son parcours par plusieurs mois passés au Maroc. Outre sa passion pour l'écriture, elle s'adonne à la peinture et se plonge avec assiduité dans le théâtre, participant activement aux ateliers à Milan. Son engagement actuel se manifeste à travers un essai explorant les nuances de la sexualité, ainsi que deux recueils de poèmes. Ses œuvres poétiques, traduites en arabe par Youssef Wakkas, ont trouvé place dans le magazine en ligne Aljadeed. Par ailleurs, son intérêt pour la politique internationale, particulièrement axé sur la Palestine, l'Irak et l'Afghanistan, transparaît dans ses articles. En 2021, elle a brillamment participé à la conférence internationale sur la cartographie à Florence, présentant une étude liée à son mémoire de maîtrise : « Une étude critique de la cartographie de la Méditerranée ». Possédant une maîtrise en études moyen-orientales et une autre en coopération internationale, elle façonne un parcours riche en diversité et en engagement. 

 

© Crédit photo :  Portrait photographique de Desiree DI MARCO. Image fournie par Hanen MAROUANI

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Les poèmes ci-dessous ont été écrits en italien puis traduits en trois langues : français, arabe et anglais. Nous les publions actuellement en images pour conserver la présentation initiale. La version textuelle de ces poèmes viendra ultérieurement par ajout à cette page.

 

© Hanen MAROUANI

 

 

 

© Crédit photo : Desiree Di Marco, « Des poèmes en prose », image no 1 des poèmes trilingue français-arabe-anglais prise par LPpdm du document transmis, novembre 2023.

 

© Crédit photo : Desiree Di Marco, « Donna di Latte Milk woma », dessin, dimensions : A4 sheet.

 

 

© Crédit photo : Desiree Di Marco, « Des poèmes en prose », image no 2 des poèmes trilingue français-arabe-anglais prise par LPpdm du document transmis, novembre 2023.

 

© Crédit photo : Desiree Di Marco, Prima dell’Entropia : « Before Entropia », peinture, dimensions 40x60 CM.

 

 

 

 

© Crédit photo : Desiree Di Marco, « Des poèmes en prose », image no 3 des poèmes trilingue français-arabe-anglais prise par LPpdm du document transmis, novembre 2023.

 

© Crédit photo : Desiree Di Marco, « Des poèmes en prose », image no 4 des poèmes trilingue français-arabe-anglais prise par LPpdm du document transmis, novembre 2023.

 

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Pour citer ces poèmes illustrés & inédits

 

Desiree Di Marco (poèmes & peintures), « Trois poèmes en quatre langues » Présentation, sélection des poèmes & peintures par Hanen MAROUANILe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », volume 1 & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 15 novembre 2023. URL. http://www.pandesmuses.fr/no15/ddm-troispoemes

 

 

 

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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 18:52

N°15 | Poétiques automnales | Dossier mineur | Florilège | S'indigner, soutenir, lettres ouvertes & hommages  

 

 

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les mains de ma mère

 

 

 

 

 

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Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

 

Crédit photo : Gustave Brion « Femme au rosier », tableau peint en 1875, peinture tombée dans le domaine public, capture d'écran de l'image du site sur Wikipédia.

 

 

 

ma mère avait plusieurs mains

l’une cuisinait quand l’autre cousait

l’autre jardinait quand l’une repassait

les multiples mains de ma mère

tout le jour s’activaient


 

quand l’évier de la cuisine était bouché

elle utilisait l’une de ses paumes

comme une ventouse

quand le soleil l’éblouissait

l’une de ses mains lui servait de pare-soleil


 

du fond de son jardin elle saluait

de la main les passants ou les voisins

elle taillait ses roses et les offrait

d’une main bienveillante

à qui les voulait


 

elle dansait le flamenco

en s’accompagnant de ses castagnettes

tout en surveillant d’un œil

sa paëlla qui mijotait

sur un coin de la cuisinière


 

avec ses mains ma mère faisait tourner

le monde comme une toupie

en revenant du marché

elle déballait ses provisions

enrobées de mille et une anecdotes


 

avec ses mains ma mère priait

égrenait les perles de son rosaire

avec ses mains ma mère peignait

ses  rêves sur de vieux cartons

qu’elle encadrait et décorait


 

avec sa main droite ma mère se signait

quand la mort frappait ses proches

elle faisait apparaître le loup

en jouant avec les ombres

sur le mur quand j’étais enfant


 

ma mère ne cesse de parler

dans le poème avec ses mains

elle y défait la trame du silence

pour ouvrir ses paumes

et m’offrir son cœur de lumière

 

 

© Françoise Urban-Menninger, novembre 2023.

 

 

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Pour citer ce poème élégiaque, féministe & inédit

 

Françoise Urban-Menninger, « les mains de ma mère », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », volume 1, mis en ligne le 21 novembre 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no15/fum-lesmainsdemamere

 

 

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15 novembre 2023 3 15 /11 /novembre /2023 11:38

N°15 | Poétiques automnales | Dossier mineur | Articles & Témoignages | Astres & animaux & Revue Orientales | O | N°3 | Critiques poétiques & artistiques

 

 

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Hala Mohammad à Strasbourg.

 

« Rebelle comme l’amour », Les hirondelles

 

se sont envolées avant nous

 

(éd.Bruno Doucey)


 

 

 

 

 

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Texte de

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

Photographies par

 

Claude Menninger

 

 

 

© Crédit photo : Claude Menninger, « Hala Mohammad s’entretient avec Salah Oudahar », image prise à la Bibliothèque Universitaire de Strasbourg le 9 novembre 2023 dans le cadre du festival « Au fil des ailes ».

 

 

Il y a quelques jours, la Bibliothèque Universitaire de Strasbourg accueillait l’immense poète et cinéaste syrienne Hala Mohammad qui s’est entretenue, à propos de ses derniers recueils, avec Salah Oudahar dans le cadre du festival Au fil des ailes.

 

L’autrice a publié six recueils en Syrie et trois autres en France où elle vit depuis 2012. Elle a rendu hommage à son ami et traducteur Antoine Jockey avant de lire quelques poèmes en arabe de sa voix chaude et profonde alors que Salah Oudahar les reprenait en français.

 

© Crédit photo : Claude Menninger, « Réception de la poète syrienne exilée Hala Mohammad par l'équipe du festival », image prise à la Bibliothèque Universitaire de Strasbourg le 9 novembre 2023 dans le cadre du festival « Au fil des ailes ».

 

Lors de l’interview, Hala Mohammad a affirmé que l’égalité homme/femme s’installe, « tant mieux pour les hommes », a-t-elle commenté avec humour, tout en précisant qu’elle ne pouvait pas se permettre le luxe d’être féministe. La lutte pour la citoyenneté implique que les hommes et les femmes aient besoin les uns des autres pour se libérer des dictatures. Ses priorités sont la quête de la liberté, de l’amour, de la paix et de la grâce pour les pays qui souffrent. Et de citer Pablo Neruda « La poésie est née de la paix comme le pain de la farine ».

Exilée, Hala Mohammad a perdu sa maison, c’est la perte de la première identité avant celle de la langue...Voilà pourquoi, elle intitulé l’un de ses livres Prête-moi une fenêtre (Ed. Bruno Doucey), car elle nous donne à voir «  la lumière de la Syrie » et de poursuivre avec mélancolie « les souvenirs ne sont pas une patrie ».

Quand elle parle à la première personne du singulier, le je renvoie à chaque moi et les peuples exilés deviennent « les hirondelles » qui ont donné le titre d’un autre de ses recueils. Car pour l’autrice, il n’ y a pas de chemin de retour, le seul espoir, « c’est la poésie qui permet de construire des chemins de retour » et de citer Mahmoud Darwich « je suis rentré sans rentrer ».

Et de témoigner encore et toujours en déclarant « la poésie est la voix des absents »…

 

© Crédit photo : Claude Menninger, « Dédicace à Françoise Urban-Menninger », Autographe par Hala Mohammad, image prise à la Bibliothèque Universitaire de Strasbourg le 9 novembre 2023 dans le cadre du festival « Au fil des ailes ».

 

 

La poésie de Hala Mohammad possède sans nul doute la beauté envoûtante d’une mélopée intemporelle, elle nous emporte au coeur de notre entité qui a nom humanité, elle nous touche jusque dans les replis les plus profonds de l’âme :

 

« Les rêves, aussi nombreux que les oiseaux

Aussi simples qu’une tasse de café

Je les chasse des fenêtres

Je les repasse à même les robes

Je les couds avec les poches des chemisiers

Je les fais briller comme des bracelets d’argent

Je les grave sur le mur comme les lettres du prisonnier 


 

Le matin, je les vois boire mon café

Au loin derrière une lointaine fenêtre. »

 

(Extrait de Les hirondelles se sont envolées avant nous, éd. Bruno  Doucey)



 

© Françoise Urban-Menninger, novembre 2023.

 

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Pour citer cet article illustré & inédit

 

Françoise Urban-Menninger, « Hala Mohammad à Strasbourg. « Rebelle comme l’amour », Les hirondelles se sont envolées avant nous (éd.Bruno Doucey) », avec des photographies de Claude MenningerLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », volume 1 & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 15 novembre 2023. URL. http://www.pandesmuses.fr/no15/fum-halamohammad

 

 

 

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