4 juillet 2024 4 04 /07 /juillet /2024 17:56

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Critique & réception | Voix /Voies de la sororité 

 

 

 

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Manon Godet, Dégaine

 

 

Éditions du Cygne 2024, 158 pages, 16€

 

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Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

© Crédit photo : Myria Première de couverture illustrée du roman de Manon Godet, Dégaine aux Éditions du Cygne 2024.

 

 

Le corps est un réservoir de souvenirs, il est le relais de la mémoire, c’est ce que Manon Godet semble nous faire comprendre avec ce roman. Dégaine est un véritable verbatim qui nous désarme, un bouillonnement intense, un chassé-croisé de situations en mosaïques.

Cela vous accapare et vous donne des vertiges, des soubresauts et des tressaillements tellement ça tourbillonne. Chez elle, les mots arrivent, coulent à flots et tombent en cascade. 

 

Elle dégaine ses mots pour abattre ses maux et se libérer des aspérités de la vie. Cependant, dans sa vie, aussi immense que la mer, elle veut laisser un passage guéable à l’amour quel qu’il soit.

Ses pulsions vous font frémir de tristesse ou de joie, c’est selon, parfois ça déroute à telle enseigne qu’on se demande perplexe où elle veut en venir et après on se ressaisit et on savoure ses mots qui donnent la chair de poule. 

Manon Godet nous entraîne dans un univers sombre peuplé de personnages féminins aux histoires complexes. Véritables écheveaux difficiles à démêler. Même les moments de bonheur sont fugaces. Les événements se succèdent à une intensité tellement folle qu’ils n’ont guère de prise sur eux. Ils sont comme pris dans un véritable maelström. 

L’écriture est pour l’autrice une interrogation de la mémoire, un questionnement de son intériorité. On dirait qu’elle a vécu mille vies et tout un chacun peut se reconnaître dans chacune de ses évocations. 

Il y a des silences qui sont si éclatants et si profonds qu’on ne peut s’empêcher de les entendre. Cela dit, cette écriture sans filtre a sans doute pour but d’exorciser ces silences et la peur, qui sont les marqueurs de sa vie, de défier également les tabous.

Une écriture qui a une valeur cathartique. Après avoir navigué en eau trouble l’important c’est d’avoir la tête hors de l’eau.

Il y a tout un foisonnement de faits inavouables. Leur évocation permet-elle d’en guérir ?  Pas si sûr car elle énonce: 

«  Le sexe, ça brise les familles, les couples, les enfances. Les tromperies, les adultères, les divorces, la lassitude, la lourdeur, les mains croulantes, les viols. Partout, tout le temps » et face à tout cela   il est bien «  Difficile de crier quand on ne comprend pas soi-même, que le bourreau est face à nous, à table, à chaque dîner de famille à chaque Noël. », conclut-elle.

 

Écrire contre l’oubli, l’oubli des couleurs favorites, des odeurs familières, des êtres aimés, tels Charlie la grand-mère, qui dort de son sommeil éternel en haut d’une colline qui surplombe la mer. Il y a la malheureuse Lola. Il y a le chant envoûtant de Carmen. Hélas, Camille qui s’est défenestrée !

Il y a Viviane, il y a Côme, Guillaume, Simon. Il y a bien du monde qui donne le ton, chaud ou froid, à ce roman où s’entremêlent fiction et réalité.

 

© Maggy DE COSTER

 

À consulter aussi :

*la page d’autrice aux Éditions du Cygne, URL. http://editionsducygne.com/editions-du-cygne-manon-godet.html

**la page de ce roman aux Éditions du Cygne, URL. http://editionsducygne.com/editions-du-cygne-manon-godet.html

EN COURS DE MISE EN PAGE DES LECTURES POÉTIQUES...

 

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Pour citer ce texte inédit 

 

Maggy De Coster, « Manon Godet, « Dégaine », Éditions du Cygne 2024, 158 pages, 16€ », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet, mis en ligne le 4 juillet 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noiii/mdc-mgodet-degaine

 

 

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15 mai 2024 3 15 /05 /mai /2024 09:23

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | Entretiens poétiques, artistiques, (éco)féministes |

 

 

 

 

 

 

 

 

RENCONTRE AVEC GIO SAINT-PÈRE ARTISTE-

 

PEINTRE COLOMBIEN VIVANT EN FRANCE

 

 

 

 

 

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Propos recueillis par

 

Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

Entrevue avec ;

Œuvres artistiques par

 

GIO SAINT-PÈRE

 

 

 

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, Peinture no 1.

 

 

Gio Saint-Père, pouvez-vous nous parler de votre parcours de peintre colombien vivant en France ?


 

Depuis mon enfance j’avais un penchant pour les arts, les peintures et la représentation en bronze des petits personnages précolombiens, entre autres, que je vendais dans l'atelier de guitare de ma mère, cela attisait ma curiosité. Ensuite j'ai travaillé avec Domingo Izquierdo, peintre et sculpteur à qui je dois une partie de mes connaissances en peinture. Ensuite j'ai travaillé dans mon atelier de jour, de nuit et tôt le matin pour trouver ce calme qui a révélé mon style. C’est fait ! Cela n’a aucune valeur matérielle mais une valeur spirituelle. C’est la vie ! 

J’ai fait mes valises, emportant mes souhaits avec moi.

J’ai toujours peint enfermé dans mon atelier. Et je voulais le montrer au monde entier. Paris m'inspire. J'ai commencé à me frayer un chemin en tant qu’artiste en exposant mon travail. Exposer à Paris a été pour moi une expérience formidable ; cela m’a permis de partager mes connaissances artistiques.

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, Peinture no 2.

 

 

MDC : Quand peignez-vous ?

 

GSP : Je peins parce que j'en ai besoin. C’est comme une passion qu'il faut entretenir et ce qui est intéressant c'est qu'il n'y a pas de limite, à chaque fois c'est l'excellence.

 

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, Peinture no 3.

 

 

MDC : Quelles sont les procédés, les matériaux que vous utilisez pour peindre ?

 

GSP : Il existe une procédure, ça peut prendre des jours, parfois des semaines, des mois, des années pour trouver la composition pour la rendre belle.

 

J'aime peindre avec la spatule et j’utilise les doigts également. Surtout avec peinture à l'huile.

 

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, Peinture no 4.

 

 

MDC : Quelles sont vos sources d'inspiration et vos peintres préférés ?

GSP : Mon inspiration est divine. Je ne peins pas pour l'amour de l'art ! Je peins pour l’amour de la vie.

Mes beaux moments sont ceux que je partage avec les gens, ceux que je vis dans la nature de jour comme de nuit.

En général, je peins une idée, je suis passionné par la créativité.

Mes peintres préférés sont : Vincent Van Gogh, Rembrandt et Dalí.

J’aime bien d'autres peintres, il y en a d’excellents, bien sûr, mais je m'en tiendrai à ces trois-là.

J’aime Rembrandt et son mystère, Van Gogh et Dalí pour leur génie et leur folie.

 

MDC : La peinture vous permet-elle de vivre matériellement ?

GSP : J'ai connu des bons moments.

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, portrait photographique.

 

MDC : Où exposez-vous vos peintures ?

GSP : J’expose dans les galeries. Dans les Mairies à Paris. En Colombie dans les Galeries. 

Cela dit, j'ai eu environ 5 expositions à Paris et environ 8 en Colombie.

Mes prochaines expositions sont en cours de préparation.

Je suis présent sur Instagram : giosaintpere 

 

 

© Maggy DE COSTER

 

À lire également la version originale en espagnol de cette entrevue avec l'artiste peintre Colombien paraîtra :

 

 

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Pour citer cet entretien illustré & inédit

 

Maggy De Coster, « RENCONTRE AVEC GIO SAINT-PÈRE ARTISTE-PEINTRE COLOMBIEN VIVANT EN FRANCE » avec des peintures de l'artiste, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 15 mai 2024. URL  :

http://www.pandesmuses.fr/megalesia24/mdc-entretien

 

 

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14 mai 2024 2 14 /05 /mai /2024 17:42

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | Entretiens poétiques, artistiques, (éco)féministes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ENTREVISTA CON GIO SAINT-PÈRE

 

PINTOR COLOMBIANO DE  FRANCIA

 

 

 

 

 

 

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Propos recueillis par

 

Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

Entrevue avec ;

Œuvres artistiques par

 

GIO SAINT-PÈRE

 

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, Peinture no 1.

 


 

Maggy De Coster: ¿Puede usted  hablarme de su recorrido como pintor colombiano en Francia?

 

Gio Saint-Père: Desde pequeño niño sentí la curiosidad por las artes hacia pequeños cuadros en bronce de figuras precolombinas entre otros los cual vendía en taller de guitarra de mamá. Luego trabaje con Domingo Izquierdo pintor y escultor. Que dono una parte de conocimiento para pintar. Después trabaje en mi taller por día noche madrugada encontrar esa calma que era descubrir mi estilo...lo logré!!! Eso no tiene valor físico  tiene valor del alma!!! Que es la vida. Cojeé mis maletas y mis deseos y el empaque. Siempre pintaba en mi taller encerrado. Y quise mostrárselo al mundo. París me inspira...y empecé hacer mi recorrido como artista exhibiendo mi obra fue genial la experiencia de exhibición en París, compartir el conocimiento de las artes. 

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, Peinture no 2.

 

MDC: ¿Cuándo pinta? 

GSP: Pinto porque lo necesito. Es como  una pasión que se necesita para continuar y lo interesante es que no hay límite y cada vez es excelencia.

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, Peinture no 3.

 

MDC: ¿Cuáles son los procesos y los materiales que utiliza para pintar?

GSP: Hay un procedimiento de días a veces semanas, meses, años. Por encontrar la composición para que sea bello.

 Me gusta la espátula y los dedos para poder pintar. Mayormente en óleo.

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, Peinture no 4.

 

MDC: ¿Cuáles son sus fuentes de inspiración y sus pintores preferidos?

 

GSP: Mi inspiración es Dios. No pinto por amor al arte! Pinto por amor a la vida.

Mis momentos bellos son las personas, la naturaleza, el día, la noche. Pinto una idea de todo en general, me apasiona crear.

Mis pintores preferidos son: Vincent Van Gogh,   Rembrandt y Dalí.

Muchos más me gustan...son excelentes pero me quedo con esos tres.

Me gustan Rembrandt y su misterio... Van Gogh por su amor. Y Dalí por su locura de genio. 

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, Peinture no 5.

 

MDC: ¿La pintura le da de vivir a nivel material?

GSP: Tengo mis buenos momentos

 

 

© Crédit photo :  GIO SAINT-PÈRE, portrait photographique.

 

MDC: ¿Donde exhibe usted sus cuadros?

GSP: Las exhibido en galería. Mairie de París. Galería de Colombia... Ahora preparo próxima exposiciones.

Instagram giosaintpere así me encuentra.

He tenido cerca de 5 exposiciones en París y como 8 en Colombia.

 

 

© Entrevista realizada por Maggy DE COSTER

 

À lire également la version française de cette entrevue avec l'artiste peintre Colombien :

 

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Pour citer cet entretien illustré & inédit

 

Maggy De Coster, « ENTREVISTA CON GIO SAINT-PÈRE PINTOR COLOMBIANO DE  FRANCIA » avec des peintures de l'artiste, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 14 mai 2024. URL  :

http://www.pandesmuses.fr/megalesia24/mdc-entrevista

 

 

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8 avril 2024 1 08 /04 /avril /2024 11:08

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | Entretiens poétiques, artistiques, (éco)féministes | Voix/Voies de la sororité & ORIENTALES (O​​) | N° 3 | Entretiens

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Rencontre avec Angélique Leroy,

 

 

poète, alias « La Marianne Joconde »

 

 

 

 

 

 

 

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Présentation & propos recueillis par

 

Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

Entrevue avec

 

Portrait photographique fourni par

 

Angélique Leroy

 

 

 

 

 

Présentation de Angélique Leroy, poète, alias « La Marianne Joconde » :

 

© Crédit photo : Portrait photographique de la poète Angélique LEROY. Image fournie par l'interviewée.

 

 

 

Elle s’appelle Angélique Leroy. C’est un personnage atypique, attachant et avenant qu’on peut aimer pour son ouverture d’esprit et son humanisme. Poète, elle nous ouvre son cœur de femme aimante et nous laisse découvrir sa complicité avec Ali Belkahla, poète algérien et également sa chère moitié. Et c’est dans un élan de sororité que la Française s’engage aux côtés des femmes de la diversité pour donner du corps, de l’embonpoint à son combat pour le respect des droits des femmes et la valorisation de ces dernières.

 

 

Entrevue

 

 

Maggy De Coster : Angélique Leroy parlez-moi de votre parcours de femme dans la vie ? 

 

Angélique Leroy : Être une femme, c’est plus compliqué qu’on ne le ne pense. La construction de son identité permet, quand on fait un travail sur soi, de comprendre à quel point être une femme est tellement illusoire. Je n’ai pas toujours pu affirmer ma féminité pour être pleinement en harmonie avec mon élégance et ma courtoisie. Ni avoir la liberté de me sentir femme, dans un corps de femme. J’ai dû souvent mettre en avant mon côté masculin pour survivre. Aujourd’hui, si je suis devenue la Marianne Joconde, c’est un symbole fort pour affirmer que la féminité est quelque chose de sacré. J’ai intégré deux collectifs de femmes d’Afrique et d’Europe (Collectifs œstrogènes et sororité chérie) avec Carmen Fifamè Toudonou, autrice et éditrice béninoise, pour questionner le statut de la femme dans l’Art. Cela dit, mon recueil « la Marianne Joconde » paru chez BOD, en autoédition, contient des séquences sur mes différentes facettes de femme.

 

 

MDC : Selon vous quelle est la place de la poésie dans le monde d'aujourd'hui ?

 

A.L : La poésie est par définition multidimensionnelle, multiforme.  Elle représente l’essence de l’auteur, ses particularités de partager son univers en tant que constellation. Ce qui signifie qu’un poète par définition ne peut pas se sentir plus légitime qu’un autre puisque chacun de nous peut se manifester en tant que tel. Donc il y a autant de styles poétiques que de poètes.

Je souhaite qu’il y ait davantage de salons, d’évènements qui permettent la promotion de la poésie et surtout de la voir en évidence sur les présentoirs des librairies.

 

 

MDC : Quels sont vos modèles ? Vos sources d'inspiration en poésie ?

 

A.L : Michaël Jackson est un de mes modèles. J’ai trouvé mon pseudo La Marianne Joconde sans me rendre compte que les initiales étaient les mêmes que les siens : MJ. Le courant humaniste multimédia, multiculturel. Un poète qui danse, chante, rythme les rimes en Beat box cinématographique. (NDLR, l'art d'imiter des percussions et des bruits avec sa bouche).

Il y a également Victor Hugo avec un focus sur son roman de Le dernier jour d’un condamné. Mes valeurs et mes engagements se nourrissent de mon vécu et du croisement des arts. Ma poésie est un patchwork qui rassemble morceau par morceau ce qui a existé et existera. La plaidoirie poétique, c’est le rassemblement de la Marianne et de la Joconde, deux figures féminines mais à la fois androgyne symbolisant l’Humain en allégorie, en référence au poème de Baudelaire du même nom : Allégorie. La Marianne, femme engagée et la Joconde qui rayonne par son sourire à travers l’Art. C’est une invitation à considérer qu’une œuvre s’accompagne d’une personnalité et d’un vécu pour être comprise dans son entièreté.

 

MDC : Quel genre de satisfaction l'écriture vous apporte-t-il ?

A.L : L’écriture m’a portée vers les voies des arts thérapeutiques. Écrire à moi-même, m’entendre dire tout ce qui a été dissimulé, cela  m’a permis de révéler  ce que je ne pouvais guère soupçonner. C’est une renaissance, c’est l’émergence d’un nouveau moi, c’est être présente ici et maintenant. Vivre la vie à 100 à l’heure ; mon cœur bat la chamade en cascade.

 

 

MDC : Quels sont vos projets à court ou à moyen terme ?

 

A.L : La sortie et la promotion de mon nouveau recueil « Confessions d’une femme esseulée » chez Nombre 7 avec Ali Belkahla, poète algérien pour permettre aussi d’évoquer de nombreux sujets de discussions comme les mariages mixtes, le droit de s’aimer sur n’importe quel sol, les discriminations de toute sorte. Poursuivre l’écriture de « Confessions sl’âmes » avec Ali sur nos deux passés en résilience et comment la voie de l’art-thérapie nous guide. Ma présence à la troisième édition de « la Tour Poétique », un Festival de poésie organisé, par l’Association Apulivre au mois de juin 2024.  Participer autant que possible à des salons, des rencontres et me produire sur scène. J’attends aussi que les occasions se présentent.

 

© Maggy De Coster

 

 

 

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Pour citer cet entretien illustré & inédit

 

Maggy De Coster (présentation & entretien), « Rencontre avec Angélique Leroy, poète, alias "La Marianne Joconde" », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles » & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 8 avril 2024. URL  :

http://www.pandesmuses.fr/orientalesno3/megalesia24/mdc-angeliqueleroy

 

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7 avril 2024 7 07 /04 /avril /2024 17:38

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | II. « Elles » | Florilège | Poésie & littérature pour la jeunesse 

 

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Voyage de ma mère à Nazca

 

 

par Santiago RISSO

 

 

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Poème choisi & traduit par

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

Crédit photo :  Femme & mère péruvienne portant son enfant sur le dos, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.

 


 

Le vent de la paraca1

survole les lignes de tes mains.

Mère chérie,

aujourd’hui tu voyages sans moi,

avec ton ventre vide 

avec ta peau nue

de mes cheveux.


 

Cette nuit du 8 septembre 1967

quand ton corps tremblait 

à l’unique tressaillement de tes entrailles.

Tu as tout donné pour moi, Elena,

sur un cheval de Troie,

où les habitants rêveurs 

voulaient contempler ta bataille.


 

Et ce fut le premier cri rouge.

Les yeux encore fermés

je te voyais déjà maman chérie.

Malgré ta douleur. Avec tout ton amour 

nous avons gagné la bataille.

Et une vie nous attend

ou peut-être plus chère maman.


 

Et le vent parcourait ta peau 

ainsi que la mienne, velues, avec des cicatrices, des verrues,

des tâches de rousseur, des tâches et des odeurs.

Et donc maman, je t’ai trouvée

au loin très proche,

lumineusement belle,

tu poses toujours ton regard sur moi maman, 

tu me parles sans cesse

dans le silence, avec un immense bruit

si attachant.


 

Ton fils est là,

aujourd’hui,

et je ne t’abandonnerai jamais.

Nous serons tous les deux comme frère et sœur.

Nos lignes

sur le même chemin,

avec le même passage,

avec le même destin.

Avec la seule éternité.


 

Tu voyages aujourd’hui

tu survoles les champs de Nazca,

tu planes sur la vaste étendue de poussière du désert

les bras libres,

les muscles souples

jeunes, comme cette fois

où nous nous sommes connus

dans la douleur et les pleurs. 

 

 

Et moi maman

le corps emmitouflé

dans différentes couches 

qui ne me permettent pas de voler, 

je t’observe de loin,

je te regarde décoller.

Merveilleuse maman !

Comme je suis heureux sur terre

de te voir voler comme l’oiseau

dont tu as toujours imité les trilles 

je t’abrite 

dans mon cœur.


 

17 Janvier 2023.

 

 

© « Voyage de ma mère à Nazca » par Santiago RISSO*, traduit de l’espagnol par Maggy DE COSTER et publié ici avec l'aimable autorisation du poète et de sa traductrice.

 

*Poète péruvien contemporain.

 

Note

1. Paraca signifie vent du Pérou.

 

 

***

 

 

Pour citer ce poème traduit & inédit célébrant l'amour maternel

 

Maggy De Coster (poème choisi & traduit en français par), «  "Voyage de ma mère à Nazca" par Santiago RISSO », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles », mis en ligne le 7 avril 2024. URL  :

http://www.pandesmuses.fr/megalesia24/mdc-voyagedemamere

 

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