1 novembre 2023 3 01 /11 /novembre /2023 15:12

N°15 | Poétiques automnales | Critique & réception | Dossier mineur | Articles & témoignages

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Francine CARON, « Mère à jamais »,

 

ABéditions 2014, format A3,

 

illustrations d'André Liberati,

 

sans indication de prix

 

 

 

 

 

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

© Crédit photo : « Francine » par Mathieu. Image fournie par Maggy DE COSTER.

 

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Un journal allant du 20 août au 21 octobre 1989, où tout est noté avec précision sur 18 pages non numérotées. De la prose entrecoupée de vers. L’auteure y consigne ses impressions et ses sentiments au sujet de la maladie de sa mère. Rupture de toute espérance. Peur de la venue de la Faucheuse.

 

Voir sa mère décliner sous ses yeux comme un soleil en hiver quoi de plus poignant pour une fille ! C’est le cas de Francine Caron qui, dans ce livre, un hommage très touchant à sa mère Odette qu’elle garde à jamais dans son cœur. C’est évident que les êtres chers continuent d’exister à travers les leurs après leur mort. 

De mère à fille : « Je serai toujours avec toi. Près de toi, à travers le Voile ». 

C’est avec des mots très puissants qu’elle raconte comment elle a accompagné sa mère dans sa maladie jusqu’à son dernier souffle. « Puisses-tu guérir. M’être une preuve de miracle » 

Seule avec sa mère, elle essaie d’agrémenter sa vie par des moments remplis d’affection et de tendresse. Vient le moment de se remémorer tous les bons souvenirs qu’elle a partagés avec sa mère :

« Tu m’es racine de courage- Pendant l’enfance, tu fus mon Arbre ».

Ainsi se doit-elle d’être aux petits soins avec elle. Dévouement filial oblige.

La musique adoucit les mœurs et permet de s’évader en dépassant sa souffrance, elle a un effet anesthésiant. Bach, Sibelius, Fauré, Beethoven, Grieg, Vivaldi s’exécutent pour elle.

Entretenir le dialogue avec elle, questionner le passé car le temps passe inexorablement. Elle ne veut perdre une seule miette de la fin de vie de sa mère : 

« À tes éveils, s’entretenir sans fin avant qu’en toi tout ne s’efface. »

Elle guette tous les signes, essaie de décoder les messages de l’invisible grâce à sa clairvoyance. 

À quatre-vingt-six ans, le corps se délite progressivement, la mémoire défaille, le moment fatidique n’est pas très loin. Pour la fille, il s’agit de « Quarante ans rassemblés en [ces] quelques jours et [ces] quelques heures à peine où [elle a su] témoigner de sa filiale gratitude. »

Mais était-il écrit que la mère rendra l’âme à l’heure même où elle donna naissance à sa fille ? 

« Et j’ai vu ton regard. Distendu. Happé.

J’ai dit : ‘ce n’est pas vrai’ à dix-huit heures, l’heure de ma naissance et de ta mort. »

Ainsi demeurera-t-elle « Mère à jamais ».


 

© Maggy DE COSTER

 

Voir également, URL :

http://donner-a-voir.net/auteurs/auteur_caron.html

 

 

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Pour citer ce texte inédit 

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Maggy De Coster, « Francine CARON, « Mère à jamais », ABéditions 2014, format A3, illustrations d'André Liberati, sans indication de prix », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », mis en ligne le 1er novembre 2023. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/no15/mdc-caron-mereajamais

 

 

 

 

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31 octobre 2023 2 31 /10 /octobre /2023 20:30

 

N°15 | Poétiques automnales | Critique & réception | Dossier mineur | Articles & témoignages

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Francine CARON, « Éternel(s) retour(s) », 

 

Filigranes 2022, format 24,5 x 29,5 cm,

 

illustration d’Alain Benoît, 58 p.,

 

sans indication de prix

 

 

 

 

 

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

Crédit photo : « Golden autumn light colored leaves »,

capture d'écran d'une image libre de droits du site Depositphotos.

 

 

 

Francine Caron a l’art de jouer avec les mots et aussi l’art de la déconstruction du verbe dans le sens latin du terme. Aussi s’accorde-t-elle le droit de genrer morphologiquement son verbe en employant « femmage » au lieu d’hommage. Son écriture vivante et travaillée revêt en quelque sorte une forme ludique par sa façon de décomposer les mots.

Aussi rend-elle un femmage à René Pons, l’auteur de « Non-retour » avec lequel elle partage la vision du monde. Un titre qui, selon elle, est en opposition avec le prénom de l’auteur car en le décomposant ça donne : Re-né, être né de nouveau.

 

Éternel(s) Retour(s) c’est l’évocation de son père, de sa mère ; c’est la  mystique qui entoure de son voile sa façon d’écrire et d’analyser les événements de la vie familiale pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’histoire de sa naissance et tout ce qui l’entoure sont également consignés dans ce livre.

Miraculeuse petite fille qui a réussi à pointer le bout de son nez dans une France enfin libre. Quelle joie pour les heureux parents d’être libérés des entraves de la guerre !

Francine devient le trophée de la résistance du couple Caron. Patronyme qui se veut la variante de « Car(ill) on », ce qui sonne bien car la victoire est annoncée : Victoire sur l’ennemi.

L’auteure rappelle que sa revue NARD, créée en 1975 et qui a duré 24 ans, avait bénéficié de la collaboration de deux grandes pointures : Angèle Vannier et Eugène Guillevic : 

 

« (…) Écrire ? C’est peut-être tenter de vertébrer la mer

pour la faire jouir par surprise

d’un nouveau sens/ articulé » (A. Vannier)

*

« Ici / Quelque chose a eu lieu, A toujours lieu

Pour une osmose   Qui cherche ouvert À trouer sa sphère

Vers un volume À lui-même ouvert Et ouvrant

Sur   Encore plus ouvert   Et plus lové en soi,

Où résonne le gong   Du fini   Contre l’illimité.

Il y a des lieux Où se trouver Dans l’ubiquité

De n’importe quel point   Dans l’espace, / Ici. »   (E. Guillevic)  

 

Dans cet essai, il retrace son parcours d’universitaire, ses affinités poétiques, évoque sa jeunesse, ses passions, ses aventures amoureuses. Elle est celle pour qui créer est « le labeur le plus captivant ». Née dans une famille matriarcale du côté maternel, elle ne manque pas d’établir des associations entre la Mère, l’Alma Mater, la Mère-Terre, la Terre-Mère, Gaïa, la terre notre mère nourricière, avec laquelle elle se sent en osmose. Dans sa générosité elle évoque les noms de ses amis et amies poètes avec lesquels elle a cheminé au  Marché de la Poésie,  dans les salons etc. Évocation également de notre revue Le Manoir des Poètes qui a adhéré au même constat qu’elle, c’est-à dire qui  a fait écho à une de ses phrases :

 

« [puisque] les créatrices sont enterrées les premières. »

« Éternel(s) Retour(s) » c’est  aussi les variations sur le thème Amour : 

« Amours impossibles », « Amours possibles », « Amours mortes » qui tissent la toile de sa vie.

 

© Maggy DE COSTER

 

Voir également, URL :

http://donner-a-voir.net/auteurs/auteur_caron.html

 

 

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Pour citer ce texte inédit

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Maggy De Coster, « Francine CARON, « Éternel(s) retour(s) », Filigranes 2022, format 24,5 x 29,5 cm, illustration d’Alain Benoît, 58 p., sans indication de prix », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », mis en ligne le 31 octobre 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no15/mdc-caron-eternelsretours

 

 

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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 17:16

N°15 | Poétiques automnales | Critique & réception | Astres & animaux 

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Fred B Blanc, « Après la nuit », (roman),

 

Éditions BoD, février 2023, 281 p.,

 

illustration de Philippe Léogier, 11,99€

 

 

 

 

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

Après la perte prématurée de ses parents, son frère et sa sœur, Jacques est le seul survivant de sa famille. Sa vie bascule dans la nuit, métaphore pour qualifier le trou noir dans lequel il s’enfonce jour après jour. Chômeur de longue durée malgré un bon cursus universitaire, il n’avance pas : « Moi je n’ai pas d’avenir », laisse entendre Jacques à Iana à qui il narre sa vie, ou disons mieux, il vide son sac, plein à craquer. 

Mû par le désir de liberté, une quête du bonheur de vivre en osmose avec la nature, un rêve de jeunesse, il s’élance à l’aventure, une échappatoire à la morosité quotidienne et à la détresse morale.

 

Un véritable parcours à la Kerouac : des Cévennes à la Lozère, l’aventure se déroule tantôt à pied tantôt en voiture, seul ou avec des camarades d’infortune Klauss, Joe, Well et Rell, rencontrés au cours de ses pérégrinations. 

Comme dit Daniel Pennac : « Si on ne rêve pas, on meurt. » Dans son désert affectif, c’est Esther, son amour de jeunesse qui peuple ses rêves, ce qui contrebalance la dure la réalité de chômeur qu’il doit affronter au quotidien.

Conscient qu’il n’est pas le seul à être dans une telle situation, il entend « œuvrer pour une plus grande justice sociale », un combat qu’il entreprend avec ses compagnons pour faire bouger lignes et surtout sans violence. 

Une itinérance qui est la résultante d’une société à deux vitesses. Une société génératrice d’inégalités sociales.

Sous la plume du narrateur qui a la suite dans les idées un nouveau concept s’est fait jour : « Les États généraux de la grande pauvreté à très brève échéance, en particulier sur les sujets de l’emploi et du logement» véritable corollaire du droit d’exister autrement. 

 

Après la nuit, est un plaidoyer pour les êtres les humains, les animaux et les végétaux. Jacques croit dur comme fer à « l’interaction de l’homme avec son environnement » sinon il s’enfoncera à jamais dans les ténèbres.

Après la nuit, un roman très émouvant que l’auteur semble avoir écrit avec ses tripes, un roman plein de suspenses qu’on a envie de lire jusqu’au bout. Une écriture intense et énergique.

 

© Maggy DE COSTER 

https://www.amazon.fr/Apr%C3%A8s-nuit-Fred-B-Blanc/dp/2322453676

 

 

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Pour citer cet écotexte inédit 

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Maggy De Coster, « Fred B Blanc, « Après la nuit », (roman), Éditions BoD, février 2023, 281 p., illustration de Philippe Léogier, 11,99€ », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », mis en ligne le 23 octobre 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no15/mdc-apreslanuit

 

 

 

 

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14 octobre 2023 6 14 /10 /octobre /2023 17:16

N°14 | Les conteuses en poésie | Bémols artistiques Revue culturelle d'Europe | Revue culturelle d'Orient & d'Afrique

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Nicolas de Staël

 

 

au Musée d’Art Moderne de Paris

 

 

 

 

 

Texte & reportage photographique

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

© Crédit photo : L'exposition rétrospective de 200 œuvres de Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris, image no 1 d'une peinture exposée. Photographie prise par la rédactrice Maggy de Coster.

 

 

Le Musée d’Art Moderne de Paris consacre une exposition rétrospective de 200 œuvres de Nicolas de Staël du 15 septembre 2023 au 21 janvier 2024.

 

© Crédit photo : Le visuel officiel du documentaire d'Arte TV sur l'artiste Nicolas de Staël pour un visionnage le 22 décembre 2023, image photographiée par la rédactrice Maggy de Coster de l'exposition rétrospective de 200 œuvres de Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris.

 

 

Cette exposition met en lumière certains aspects méconnus du peintre en nous permettant de mieux suivre l’évolution de son œuvre picturale de ses premiers portraits à la maturation de son art. Né le 23 décembre 1913 à Saint-Pétersbourg, ce peintre prolifique n’a peint que durant douze années de sa courte vie puisqu’il s’est suicidé le 16 mars 1955 à Antibes à l’âge de 41 ans seulement. 

 

 

 

 

© Crédits photos : L'exposition rétrospective de 200 œuvres de Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris, images nos 2, 3, 4 & 5 des peintures exposées. Photographies prises par la rédactrice Maggy de Coster, 2023.

 

 

Issu de la noblesse russe, il s’est exilé en France où il est naturalisé français à la mort de ses parents à la Révolution russe de 1917. Son œuvre est nourrie par ses diverses pérégrinations en Europe. Il va du figuratif à l’abstrait. On ne peut qu’être admiratif devant ses paysages contrastés. 

 

 

 

 

​​© Crédits photos : L'exposition rétrospective de 200 œuvres de Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris, images nos  6, 7 & 8 des peintures exposées. Photographies prises par la rédactrice Maggy de Coster, 2023.

 

 

Raffinement dans l’abstraction, entrelacs de couleurs, magie de la lumière et aboutissement vers un style minimaliste vers la fin de sa vie : Voilà ce qui caractérise l’œuvre de Nicolas de Staël.

 

 

© Crédits photos : L'exposition rétrospective de 200 œuvres de Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris, images nos  9 & 10 des peintures exposées. Photographies prises par la rédactrice Maggy de Coster, 2023.

 

 

 

© Maggy DE COSTER

 

 

​​© Crédits photos : L'exposition rétrospective de 200 œuvres de Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris, images nos 1 de deux documents exposés. Photographies prises par la rédactrice Maggy de Coster, 2023.

 

 

 

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Pour citer ce compte rendu artistique & inédit de l'exposition

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Maggy De Coster (texte & reportage photographique), « Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ-AUTOMNE 2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 14 octobre 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no14/mdc-expositiondenicolasdestael

 

 

 

 

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3 octobre 2023 2 03 /10 /octobre /2023 14:54

N°14 | Les conteuses en poésie | Critique & réception​​​​​​

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Pedro Vianna, Livre LIX, « En vis-à vis

 

de la vie », Janvier/Août 2023, 55 p.

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Note de lecture de

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

Crédit photo : Helen Isobel Mansfield Ramsey Stratton (1867-1961), illustration de la déesse « Proserpine » dans un livre sur les mythes, domaine public, capture d'écran d'une image libre de droits.

 

 

 

Pedro Vianna nous livre comme d’habitude un recueil de poèmes qui nous accapare tant par la richesse de son style, par ses métaphores propres à lui, que par son sens de l’innovation linguistique : 

 

« impossibliter le possible

possibiliter l’impossible »

mourir d’immortalité »

 

Comme ces verbes existent dans les autres langues latines alors pourquoi ne pas les utiliser ? Alors n’en déplaise à l’Académie française, il a osé ces emplois.

Remarquons également qu’il est réputé dans l’art de détourner les dictons et de les reformuler à sa manière comme par exemple : « Il faut de tout pour faire une vie »

Cela dit, la vie est faite de tout et du contraire de tout. 

 

Il s’agit de poèmes à tiroirs où il se cache des écheveaux pas toujours faciles à démêler. Il y a tout son vécu qui est consigné dans ce recueil et tous les paradoxes que comporte la vie et il en vient à la conclusion suivante : 

 

« il y a des abîmes célestes

des montagnes abyssales

qu’il faut tenter de franchir »


 

Des considérations ontologiques qui le mettent en jeu. Ne se considère-t-il pas comme un :

 

« étrange résultat

de la surprenante rencontre

d’un spermatozoïde rapide

et d’un ovule absorbant »

 

Ce qu’il y a de surprenant c’est peut-être parce que dans ce cas de figure on arrive à la conclusion que : 1+1 =1 

Il n’a pas choisi de naître mais il est « catapulté » malgré lui « dans le flux de la vie » alors il refuse d’être sous la coupe d’une société conformiste, de se soumettre à son diktat ni d’être formaté. Il est celui qui veut laisser une trace mais sans ostentation donc il fait dans la modestie :

 

« demeure mais fais-toi souvenir

Fais-toi souvenir mais estompe-toi doucement »

 

Tout est pour lui incompréhension dans cette vie dans laquelle il est « catapulté » :

 

« j’ai frappé aux bonnes portes

personne ne m’a ouvert

et je suis parti »

 

S’adapter ou disparaître progressivement, sachant que la mort, qui a toujours émaillé son existence, est indissociable de la vie. Il se veut le sujet de sa propre loi et il convient de changer le cours des choses :

 

« à la monotonie des jours qui changent

il faut opposer

le changement de la monotonie des jours

et vice-versa »

 

Être maître de soi et éviter toute velléité d’imitation servile qui conduit tout droit à l’aliénation culturelle, du péril linguistique aussi se questionne-t-il : 

 

«  est-il encore possible

d’aimer en français

ou désormais est-on contraint

de lover

pour pouvoir se lover

dans les bras berçants »

 

La mort n’est peut-être pas une fin en soi mais une fin en soie, le chemin qui mène à l’inatteignable ainsi il se démarque par son réalisme pessimiste :

 

« la vie

la plus belle horreur qui soit »

 

L’éternité serait un concept galvaudé puisque le poète lui assigne une fin. Peut-être à chacun son éternité ?

 

« une larme

qui coule jusqu’au bout

« jusqu’à la fin

de l’éternité »

 

 

© Maggy DE COSTER

NDLR : Ce recueil est en lecture libre sur ce site : http://poesiepourtous.free.fr/

 

 

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Pour citer ce billet inédit

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Maggy De Coster, « Pedro Vianna, Livre LIX, « En vis-à vis de la vie », Janvier/Août 2023, 55 p. », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ-AUTOMNE 2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le3 octobre 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no14/mdc-pedrovianna-livrelix

 

 

 

 

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