30 avril 2023 7 30 /04 /avril /2023 18:58

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 | Entretiens poétiques, artistiques & féministes & REVUE ORIENTALES (O) | N° 2-1 | Editorial | Matrimoine

 

 

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Les voyageuses & leurs voyages en poésie

 

 

 

 


 

 

 

Dina Sahyouni

Fondatrice & directrice de publication de plusieurs revues dont Orientales

 

 

 

 

Crédit photo : Delphin Enjolras, "A Favourite Book", image libre de droits, capture d'écran par LPpdm.

 

 

 

Ce premier volet sur les voyageuses et leurs voyages réels et fictifs met en lumière les nombreuses façons de voyager lorsqu'on est une artiste, une journaliste, une poète... ou une lectrice, une historienne... en prenant des chemins de traverse par l'intermédiaire de l'écriture, des musées, des arts, des livres, des rêves, des travestissemens ou en se déplaçant physiquement d'un endroit à un autre sur cette planète. Tous ces voyages artistiques, poétiques réels ou imaginaires ainsi que les œuvres (artistiques, poétiques, mystiques, éditoriaux, etc.) qu'ils génèrent s'inscrivent dans une géographie poétique, artistique et esthétique. D'emblée, ce volet comme les autres qui viendront sur ce genre de thématiques font partie de ce qui est connu sous les appellations de « Géopoétique » et « Sociopoétique », nous y ajoutons les trois nouvelles notions suivantes : la géoartistique, la géoesthétique et la Socioesthétique puisqu'une géographie esthétique et une sociologie esthétique se déploient sous nos yeux avec ses propres caractéristiques et étendues. De même, nous formons la notion de géoartistique pour qualifier, entre autres, une manière de penser l'art, le monde, l'univers ou tout simplement la géographie esthétique du vivant ou celle des univers. Or, parler des voyageuses et de leurs voyages renvoie aux rêveries et aux rêves parce que voyager est souvent synonyme de dépassement onirique ou non et c'est souvent consentir à traverser un périple c'est surtout faire un geste en se déplaçant ou en ouvrant les fenêtres et les portes invisibles de son esprit. Et ce n'est pas n'importe quel geste, c'est un geste altruiste, un pas vers l'altérité en soi et hors le soi.

 

 

Longtemps, une histoire hégémonique du voyage et de ses principales figures comme celle de leurs représentations dans tous les domaines ou presque était essentiellement faite au masculin et pour glorifier des exploits d'hommes. Ce premier volume vient ainsi témoigner d'une autre manière d'examiner les faits des siècles passés en ouvrant une brèche à celles mises à côté, minorées ou censées avoir des parcours peu marquants. Ce premier volume rétablit une partie de ce que l'on (re)découvre à travers les parutions récentes et les recherches dans les archives sur la capacité des femmes à être des exploratrices comme les hommes, la capacité des femmes d'être des voyageuses comme les hommes voyageurs et, de parler et de représenter leurs voyages et leurs univers dans leurs créations comme les hommes. D'emblée, elles peuvent comme les hommes voyager à travers les personnages qu'elles créent. Les voyageuses sont donc bien nombreuses, leurs voyages sont aussi bien nombreux. Les voyageuses font découvrir aux personnes qui acceptent de suivre leurs traces l'immensité de leurs talents.

 

Voilà pourquoi une critique et une réceptions féministes ne suffisent guère à comprendre et à lire les traces laissées par ces créatrices, il nous faut aussi installer une nouvelle manière de réceptionner et critiquer les ouvrages et traces des femmes, pour cela nous faisons appel au néologisme suivant Poécritique féministe qui permet de critiquer et de réceptionner poétiquement et féministement ces traces et ouvrages et d'en parler en incitant le lectorat (lectrices et lecteurs...) à défier les préjugés sur les femmes et sur leurs œuvres pour s'en emparer et découvrir leurs richesses et intérêts. La poécritique féministe permet entre autres d'analyser les discours et les ouvrages avec les outils d'une poétique féministe, sa méthodologie et ses modèles interprétatifs.

 

L'équipe féministe de cette jeune revue vous remercie chaleureusement d'avoir participer à ces aventure et prise de risque de sortir des habitudes pour être en partance avec nous pour arpenter ensemble de nouveaux sentiers intellectuels et défaire les frontières des idées reçues, des malentendus, des conflits et des préjugés vifs entre deux mondes très anciens mais toujours vivants et combatifs que sont l'Orient et l'Occident.

Il ne me reste que de vous souhaiter un agréable voyage à travers ces pages !*

 

 

© Dina Sahyouni

 

* Les nouveaux néologismes cités dans ce texte ont été créés par Dina Sahyouni et apparaissent définis dans ses Dictionnaires... en cours de réalisation.

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Pour citer cet éditorial inédit

 

Dina Sahyouni, « Les voyageuses et leurs voyages en poésie » Revue Orientales, « Les voyageuses & leurs voyages réels ou fictifs », n°2, volume 1, mis en ligne le 30 avril 2023. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no2/ds-edito-voyageuses

 

 

 

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30 avril 2023 7 30 /04 /avril /2023 18:43

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 | Entretiens poétiques, artistiques & féministes |Revue culturelle d'Orient & d'Afrique & REVUE ORIENTALES (O) | N° 2-1 | Dossier

 

 

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Fatma Bouvet de la Maisonneuve : 

 

“Le féminisme est pour moi un élément

 

inséparable du combat pour

 

les droits humains.”

 


 

 

 

 

 

Propos recueillis par

 

Hanen Marouani

 

 

 

Entrevue avec

 

 

Fatma Bouvet de la Maisonneuve

 

Psychiatre, psychothérapeute & écrivaine franco-tunisienne

 

Site officiel :

fatmabouvet.com

 

 

 

 

 

© Crédit photo :  Portrait photographique de Dr. Fatma Bouvet de la Maisonneuve.

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Profession : Médecin psychiatre psychothérapeute

Site Internet, Blog :

fatmabouvet.com fbdlm, Paroles_Magh_Fr  

 

 

BIOGRAPHIE 

 

Elle est psychiatre, psychothérapeute et écrivaine franco-tunisienne. Elle exerce à Paris. 

 

Mandats :

– Elue municipale  de 2008 à 2014, à Montrouge (92)
– Ancien membre CESE jusqu’en 2019 (2 mandats) 

– Membre du conseil scientifique du 1er congrès de psychiatrie francophone : l’Encéphale qui se tient chaque année en Janvier  à Paris.  

– Ancienne administratrice du Club XXIe siècle 

– Membre du Parlement des Écrivaines Francophones 

 
Distinctions :

 

Prix de la Réussite au Féminin par l'association France-Euro-méditerranée en partenariat avec le Quai d’Orsay en 2011 ;

Trophée 2019  1e Médecin Tunisien dans le monde (Association Tounsi du Monde) ;

Chevalier de la Légion d’honneur (2016).

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Publications personnelles : 

L’odeur d’un homme, roman, Éditions Au Pont 9 ;

L’île aux mères, roman,  Éditions Au Pont 9 ;

Les femmes face à l’alcool, Résister et s’en sortir, essai, Éditions Odile Jacob ;

Le Choix des femmes, essai, Éditions Odile Jacob ;

Enfants et parents en souffrance. Dyslexie, anxiété scolaire, maladies somatiques…, essai, Éditions Odile Jacob ;

Une Arabe en France. Une vie au delà des préjugés, essai, Éditions Odile Jacob.

 

Publications collectives :

 

Secrets de psy (Éditions Odile Jacob) ;

Pouvoir(e)s (Éditions Eyrolles) ;

Alcool et troubles mentaux (Éditions Masson) ;

D’ailleurs et d’Ici (Philippe Rey) ;

Les psy se confient : Pour vous aider à trouver l’équilbre intérieur (Éditions Odile Jacob) ;

Les apparences dépouillées (Hervé Chopin).

 

Chroniques : 

Ex chroniqueuse : Psychologie Magazine et La Croix.

 

 

ENTRETIEN

 

 

© Crédit photo :  Première de ouverture illustrée du roman « L’odeur d’un homme »  de la romancière Fatma Bouvet de la Maisonneuve aux Éditions Au Pont 9.

 

 

 

H.M – « L’odeur d’un homme » offre un panorama de réactions et de positions vis-à-vis de la révolution tunisienne à partir de la littérature romanesque. Peut-on dire que les écarts entre les deux périodes pré-révolutionnaire et post-révolutionnaire et qui se ressentent visiblement dans votre œuvre sont à l’origine de l’écriture de votre nouveau livre ? 

 

F.B.D.L.M – La révolution a permis au monde entier mais avant tout aux Tunisiens de mieux réfléchir sur eux-mêmes : leurs choix de vie, leurs identités, leurs contradictions, leurs forces, leurs fragilités. Alors, oui, il y a incontestablement un avant et un après la Révolution de la Dignité. D’une certaine façon, tout ce qui allait de soi ou dont nous négligions la complexité et qui, comme je l’ai ressenti s’est exprimé après la révolution, m’a intéressée pour écrire ce roman. 


 

H.M – Vous consacrez des passages très pertinents pour donner une représentation de « l’étrangère chez soi » affirmant ainsi le dépassement du premier sens de l’expression en soulignant que la présence de l’autre pourrait être infernale comme disait Jean Paul Sartre et en faisant même un clin d’œil à « Une chambre à soi » de Virginia Woolf. Pourriez-vous nous analyser encore plus ce point ? 

 

F.B.D.L.M – Je suis honorée par ces références. L’enfer ce sont les autres à travers ce qu’était Inès, ou ce qu’elle est et qu’elle refuse de reconnaître. Autrement dit, l’enfer ici, c’est elle-même puisqu’elle est face à elle-même. Cet homme, Youssef  et les autres personnages sont la Tunisie moderne, la terre de ses parents et de ses ancêtres. Leur rencontre lui a permis de retrouver ses sens qu’elle a camouflés en s’anesthésiant. D’ailleurs, nous ne savons pas trop pourquoi Inès est devenue à ce point insensible. Il s’agit là d’écrire la rencontre la plus complexe que l’on puisse vivre dans une vie. C’est la rencontre avec son authenticité. Je ne voudrais pas dévoiler certains éléments très métaphoriques dans le livre qui font mention à cette notion. 


 

H.M – Serait-il possible voire logique de tisser un lien entre le voyage gustatif de Marcel Proust et le voyage olfactif de Fatma Bouvet de la Maisonneuve ?


 

F.B.D.L.M – Effectivement, il existe toujours quelque chose qui nous rappelle les temps insouciants (pour les chanceux) de notre enfance. Dans mon premier roman L’île aux mères, j’ai voulu travailler sur la sensualité du visible : les couleurs et les formes. Dans L’odeur d’un homme, j’ai voulu développer la sensualité olfactive que j’ai trouvée bien difficile à écrire, et pourtant elle est très développée chez moi.  J’ai souhaité également faire découvrir une odeur que tous les méditerranéens connaissent sans savoir ce qu’elle est vraiment : celle du myrte dont la signification mythologique développée dans le roman correspond à une quête. Dès le début du roman, en sentant cette odeur que l’héroïne reconnait, elle retourne en enfance, jusqu’à la revivre d’une certaine manière. 


 

H.M – Mettons l’accent sur votre méthode d’analyse. Nous relevons plusieurs motifs d’analyse sociologiques et psychologiques. Il y a également les traces d’un vécu autobiographique et des témoignages ; ce qui transforme les textes en documents grâce à une technique d’énonciation qui varie les discours, les personnages, les voix et les plans d’énonciation. Cette méthode permettra-t-elle d’avoir une série d’images, de concepts, de révélations authentiques et objectifs des femmes et des sociétés pour pouvoir les traiter par la suite comme problématiques majeures liées aux relations et modes de pouvoir dans la société en question ? 

 

F.B.D.L.M – Il est vrai que j’observe beaucoup les autres, est-ce cette nature qui m’a poussée à être psychiatre ou est-ce parce que je suis psychiatre que j’observe beaucoup les autres ? J’ai donc retenu depuis toutes ces années des scènes que j’ai reproduites mais que je propose dans le roman dans des décors différents tout en préservant le message que j’en ai retenu. Il existe toujours des lieux intéressants, outre le cabinet de psychothérapeute, pour observer les évolutions de la société, les rapports de forces entre les individus ou les clans, ainsi que les contradictions et le déchirement intérieur. J’ai surtout souhaité avec cet ouvrage et à travers ces observations sortir des clichés que les occidentaux ont l’habitude de lire au sujet des pays du Maghreb, décentrer le regard, fuir l’orientalisme et le misérabilisme. Ceux qui s’attendent à lire une histoire de mariage forcé ou de violences faites aux femmes, etc, ne trouveront rien de cela dans mon roman. J’aime montrer une Tunisie moderne, instruite, qui a réalisé l’impensable, qui a probablement été à l’origine d’un changement de repères total dans le paysage politique de la région et peut-être même du monde. Je considère que cette révolution est sous-estimée dans les bouleversements qu’elle a provoqués dans le monde.  Je tente de raconter dans L’odeur d’un homme, ce qu’elle a remué chez les Tunisiens-mêmes.  J’y évoque les questions du régionalisme, des transfuges de classe, de l’amour, des traditions, du rapport à l’occident etc. 


 

 

 

 

 

 

 

© Crédit photo :  Première de ouverture de l'essai « Une Arabe en France. Une vie au delà des préjugés » par l'essayiste Fatma Bouvet de la Maisonneuve aux Éditions Odile Jacob.

 

 

 

H.M – Fatma Bouvet de la Maisonneuve, comment êtes-vous arrivée à l’écriture à partir de la médecine et plus précisément de la psychiatrie ? Quel a été l’élément déclencheur voire le déclic qui vous a mis sur les bancs de la littérature comme façon d’agir ?

 

F.B.D.L.M – Avant d’écrire des fictions, j’ai écrit quatre essais autour de mon travail de médecin psychiatre et psychothérapeute, édités aux éditions Odile Jacob. Beaucoup, en lisant le dernier, Une Arabe en France, qui traite des conséquences psychiques du vécu en minorité de part et d’autre de la méditerranée, m’ont encouragée à écrire de la fiction, et cela a rejoint un rêve (j’ai toujours beaucoup lu et admiré les romanciers) et cette incitation m’a permis de raconter des histoires. J’entends tellement d’histoires dans mon cabinet qui font appel à tant de situations universellement partagées que j’ai toujours eu envie de les raconter. J’ai dans ma besace encore beaucoup de choses à écrire, mais je les radoucirai car la réalité est toujours pire que la fiction et je ne souhaite pas effrayer mes lecteurs mais les pousser à réfléchir autour des sujets qui me préoccupent. 


 

 

H.M – Au niveau des titres des chapitres, vous avez choisi l’anglais et l'arabe et vous faites allusion dès le premier chapitre à la chanson « Yes we can » = « Oui, nous pouvons » qui avait inspiré le discours de Barack Obama et avait marqué la campagne présidentielle américaine en 2008, en affirmant qu’il s’agit d’un simple credo très condensé qui résume l’esprit d’un peuple et la vision optimiste de l’avenir d’un pays. En quelques mots courts et simples, parvenez-vous à toucher du doigt une projection d’une réalité tunisienne optimiste et prometteuse en ces temps de crise sociale et économique après plus de dix ans de la « Révolution du Jasmin » ?

 

F.B.D.L.M – Je dois avouer que je suis pour la première fois très très préoccupée par la période que la Tunisie vit actuellement. Elle est critique à la fois sur le plan politique social et économique, mais aussi sur le plan intellectuel : quelle société pour le pays, comment et avec qui comme leader (homme ou femme) ?  Tout le monde n’a que cette question en tête. Il s’agit d’une question profonde puisqu’elle fait appel à des aspirations individuelles comme aux collectives. Jusque-là, je ne doutais absolument pas de la capacité de ce pays à se relever car il s’agit d’un peuple qui a toujours traversé les crises grâce aux consensus (il n’y a jamais eu de guerres civiles en Tunisie) et malgré la rudesse de la situation, je ne pense pas qu’il y en aura une. La jeunesse y est extrêmement active et créative, tout du moins celle qui reste. Mais la faim et la précarité augmentent bel et bien dans le pays et cela m’attriste mais atteint quelque peu mon optimisme. J’aurais vraiment souhaité répondre autrement…


 

 

H.M – You say you want a revolution est le slogan de votre deuxième chapitre. On sent la présence d’une cicatrice…mais très parlante sur le plan intellectuel, culturel, psychique, émotif. Est-ce bien tout cela qui participe à la construction de l’identité de l’écriture de Fatma Bouvet de la Maisonneuve ? 

 

F.B.D.L.M – J’aime beaucoup votre question. Je pense que lorsque l’on a les possibilités de changer les choses afin de les rendre plus justes, chacun à son niveau doit agir. Personnellement, je ne conçois pas mon passage sur cette terre comme un passage passif. Non pas que je me sente dotée d’une mission, mais j’exerce un métier où ma matière est celle de l’humain au sens le plus brut du terme et je sais que les dysfonctionnements font souffrir des êtres humains, nos semblables. Alors, j’essaie de ne manquer aucune occasion de souligner ce qui fait mal et ce qui est mal fait, à mon sens. Cette révolution en Tunisie, nous la voulions, mais nous étions à mille lieux de penser qu’elle ait lieu, seulement impossible n’est pas tunisien. Nous l’avons faite. J’ai connu les dictatures de Bourguiba et de Ben Ali, et je sais l’oppression que l’on ressent sous une dictature. Un souffle de liberté était bien présent en 2011, mais s’en sont est suivies des séquences tragiques, comme les assassinats de figures politiques de gauche qui participaient au débat collectif, puis des successions de dirigeants qui n’ont pas su redresser le pays. Tous s’attendaient à de la politique autrement, mais nous avons singé les autres démocraties qui vivent elles aussi une défiance de la part de leurs administrés. Bref, nous apprenons qu’une révolution met du temps à aboutir, il faut donc être patients, même si l’on est très déçus.  


 

H.M – Vous vous êtes engagée dans le combat féministe depuis des années. Quelle fut votre rencontre avec le féminisme ? 

 

F.B.D.L.M – J’ai grandi dans une famille très politisée et très gauche et le féminisme faisait partie du logiciel de notre éducation. Le féminisme est pour moi un élément inséparable du combat pour les droits humains. À mon sens, il n’est efficace que s’il est porté par les femmes et nos compagnons hommes. Nous ne pourrons jamais arriver à la parité sans impliquer les hommes dans la réflexion. 



 

H.M – Pensez-vous que le changement d’un régime politique est une action féministe et encore plus féminine dans la fiction que dans la réalité ? 

 

F.B.D.L.M – Je pense, et je ne suis pas la seule, que le pouls d’un pays se mesure à l’accès de ses femmes à l’éducation et à la santé. Je pense également que de par leur statut d’individus ayant constamment à franchir des obstacles et ayant pour habitudes d’être multitâches, les femmes sont plus visionnaires que les hommes. Dans un contexte de changement politique, ce sont toujours les femmes qui risquent de perdre plus que les hommes. S’il n’y avait eu la mobilisation de la société civile féministe lors de la rédaction de la constitution d’après la constituante, les femmes seraient défavorisées, d’ailleurs elles se sont penchées sur tous les autres problèmes de discriminations. L’espérance de vie des femmes étant plus importante que celle des hommes, les électrices sont plus nombreuses que les électeurs mais les dirigeants n’en prennent pas encore conscience. Donc je crois que les responsables politiques actuels ont tort de si peu considérer les femmes dans leurs programmes. Un jour très prochain, cela changera. En attendant, les nombreuses séries télévisées qui représentent des femmes au pouvoir vont donner l’habitude de voir des figures féminines aux commandes c’est certain. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui, même si dans la réalité, des femmes très courageuses dans le monde se jettent dans l’arène du machisme politique bien cruel, je l’ai expérimenté !   


 

H.M – Comment portez-vous la voix de la Tunisie d’aujourd'hui avec toute la complexité de son actualité et avec votre posture binationale ? 

 

F.B.D.L.M – Tout ce qui se passe en Tunisie me touche et me concerne au plus haut point. J’essaye d’en parler comme d’un pays en pleine ébullition, à l’image de l’Afrique entière. Une de mes préoccupations est de défaire les idées reçues, quelles qu’elles soient. Je profite donc de ce confort de connaître deux cultures pour défaire les clichés de part et d’autre de la méditerranée. Ma proximité avec l’imaginaire Français et celui du sud de la méditerranée me montre à quel point sans dialogue, les uns et les autres construisent des idées fausses au sujet les uns des autres. Je détricote sans cesse les préjugés. 


 

H.M– Vos références les plus fréquentes sont des personnalités politiques comme Barack Obama, Jacques Chirac… et même issues de la culture américaine sans oublier de signaler que le registre politique domine votre roman. Pourquoi ces choix énonciatifs et quel message avez-vous voulu transmettre ? 

 

F.B.D.L.M – La référence à Chirac se fait dans un contexte cynique, à l’image d’Inès, l’héroïne, au début du livre.  Celle faite à Obama, moins. Le point de départ du roman est la révolution tunisienne, mais en réalité il s’agit d’une révolution intérieure. Je dirais que la révolution a été un prétexte pour moi de parler du lien que l’on a avec son pays d’origine : l’enfance, de parler des désirs d’une femme, de l’authenticité et de montrer la sensualité de ce pays. Je trouve que la Tunisie est un pays sensuel. 


 

H.M – Le personnage féminin principal s’appelle « Inès ». Inès et Fatma sont-elles superposables et quelles sont leur référence majeure ?

 

F.B.D.L.M – Ce qui est le plus difficile et parfois même douloureux dans la fiction c’est de créer des personnages. Autant dans L’île aux mères, dont l’héroïne est Ève, que dans L’odeur d’un homme, où un des personnages principaux est Inès, j’ai choisi de rentrer dans la peau de personnes qui étaient à l’opposé de ce que je suis. C’est formidable comme voyage imaginaire, mais très difficile à transcrire et pourtant je passe ma vie à rentrer dans la tête des autres. Nous ne sommes donc absolument pas superposables, mais nous nous sommes retrouvées dans les mêmes situations sociales.


 

H.M – Êtes-vous comme Inès qui trouve « les Tunisiens hypocrites, faux jetons et roublards (…) en affirmant même qu’il s’agit bel et bien des « qualificatifs qui les unissent où qu’ils soient » ? 

 

F.B.D.L.M – Oh non, pas du tout ! Et je m’érige constamment contre ces qualificatifs et ces généralisations à l’emporte-pièce. Absolument pas ! Je vois pas mal d’hypocrites et de roublards de toutes les nationalités. Mais je voulais mettre en scène là, la détestation de soi des gens du sud, qui est un sujet important dans ma réflexion. 


 

 

© Crédit photo :  Première de ouverture illustrée du roman « L'île aux mères » par la romancière Fatma Bouvet de la Maisonneuve aux Éditions Au Pont 9.
 

 

 

 

H.M – Il y a aussi le mélange de plusieurs registres et langues. L’emploi des mots arabes minutieusement relevés du dialecte tunisien comme « jeddi », « Hamdoullah », « burnous », « l’ben » « L’Azouza » « couscous » est remarquablement marquant dans tous les chapitres. S’agit-il d’un travail recherché ou d’une écriture spontanée et naturelle ? 

 

F.B.D.L.M – J’y tenais absolument car je constate qu’il y a un problème chez un certain nombre d’européens avec l’acceptation de la langue arabe. J’ai donc voulu l’imposer. Mon modèle d’écriture est Chimamanda Ngosi Adichi, qui, elle a su imposer les différents dialects nigérians dans ses livres. Il s’agit d’une volonté spontanée, disons spontanément recherchée. 


 

H.M – Quelle a été l’importance de la coexistence de plusieurs cultures au sein d’une même société et quel est le rôle du métissage culturel et de la polyvalence dans votre carrière d’écrivaine ?


 

F.B.D.L.M. – Un rôle majeur à la fois confortable et difficile. Car il n’est pas aisé dans l’intimité d’une relation amicale de trouver des personnes sensibles aux deux humours, connaissant les classiques des deux cultures etc. Il est difficile de convaincre de sa bonne foi de ne pas vouloir faire le choix d’une culture par rapport à une autre, sans compter d’autres cultures encore que j’ai eu la chance de découvrir par mes voyages et qui m’inspirent.  D’autre part, je me sens très forte de ces deux sensibilités et cela me permet de m’affranchir des codes. L’écriture m’a permis une liberté que je ne connaissais pas auparavant, la liberté étant une de mes quêtes de vie. J’ai déjà ressenti quelques formes de liberté, mais jamais celle de créer un monde. Alors s’il s’agit de créer un monde à deux voire à plusieurs voix, imaginez un peu ma jubilation ! 

 

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Pour citer cette entrevue illustrée & inédite

 

Hanen Marouani, « Fatma Bouvet de la Maisonneuve : “Le féminisme est pour moi un élément inséparable du combat pour les droits humains.” », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 « Étrangères », « Frontières du vivant », « Lyres printanières » & Revue Orientales, « Les voyageuses & leurs voyages réels ou fictifs », n°2, volume 1, mis en ligne le 30 avril 2023. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia23/marouani-fatmabouvetdelamaisonneuve

 

 

 

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Dernière modification de la page :  le 5 mai 2023.

 

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24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 15:49

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 | II. Anthologie « Frontières du vivant » | Astres & animaux

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​​​Fin ouverte

 

 

 

 

 

 

Irina Moga

 

Site Web :

http://www.irinamoga.com/

 

 

 

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Crédit photo : " Cerisier en fleurs", domaine public, capture d'écran de Commons.

 

 

 


 

Tu as évolué vers un cycle plus calme dans ta vie

Tu es venu pour rencontrer la fin d'un scénario plus simple.

 

Le nom du ciel déguisé en mendiant

la liberté de ne rien posséder

d'accepter tout 

 

l'étrange région de l'esprit où les cerisiers en fleur 

dispersent toujours leur parfum, jusqu'à tard dans la nuit

 

le confessionnal juxtaposé 

d'une semaine de fin novembre exceptionnellement chaude 

 

passé à danser dans de nouvelles sandales

parmi des éclats de verre vert.

 

 

 

© Irina Moga, ce poème inédit paraîtra aussi dans le numéro PRINTEMPS-ÉTÉ de 2023 de la revue paritaire, féministe, multilingue de poésie IRIS ET MÊTIS (parution uniquement imprimée).

 

 

 

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Pour citer ce poème inédit

 

Irina Moga, « Fin ouverte », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 « Étrangères », « Frontières du vivant », « Lyres printanières », mis en ligne le 24 avril 2023. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia23/irinamoga-finouverte

 

 

 

 

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19 avril 2023 3 19 /04 /avril /2023 11:52

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 | Critique & réception 

 

 

 

 

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Theombogü, « Un refuge autre que l’exil »,

 

 

Éditions du Cygne, 2023, 59 pages, 10€*

 

 

 

 

 

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

 

© ​Crédit photo : Première de couverture illustrée de l'œuvre de Theombogü, « Un refuge autre que l’exil », Éditions du Cygne, 2023.

 

 

 

 

« Partir, c'est mourir un peu ; C'est mourir à ce qu'on aime : On laisse un peu de soi-même En toute heure et dans tout lieu. » Edmond Haraucourt.

 

C’est s’accommoder d’une nouvelle vie, s’adapter à un nouvel univers, de nouveaux principes. Il y a un avant et un après qui entrent en confrontation.  

 

L’exil est un chemin qui entraîne l’individu hors de sa terre natale, le chemin qu’emprunte celui qui a choisi de vivre car la plus grande responsabilité que l’homme puisse s’assigner c’est d’accepter de vivre.  

 

Le recueil commence par un poème intitulé « Au départ », cette locution prépositive qui signifie « au commencement », revient par trois fois en tête de strophes : 

 

« Au départ…

Ce n’était qu’un mécontentement, un mouvement d’humeur, un ras-le-bol … »

« Au départ :

Ce n’était qu’une grève, une protestation, une revendication… »

« Au départ :

Ce n’était qu’un cri, une réclamation, un droit… »

 

La rhétorique du poète consiste à mettre l’accent sur la genèse d’un massacre injustifié comme l’ont toujours été tant d’autres.

La scène d’horreur est tellement paralysante que le poète demeure figé . Aussi continue-t-il de se perdre  en anaphores,  l’heure étant grave :

 

« Je n’ai pas bougé d’un pouce… »

« Je n’ai pas bougé d’un pas… »

« Je n’ai pas pu pleurer ni prier …

 

La poésie est pour le poète source d’inspiration à puissance cathartique. Mais quel est son rôle en temps de guerre ? Les métaphores suffiraient-elles pour documenter des scènes d’horreurs insoutenables aux yeux du poète. D’où la question de l’utilité du poète ?  Cioran n’eut-il pas raison de dire : « Les poètes ne sont pas utiles mais indispensables. » ?

« Les poètes ne vont pas à la guerre », lit-on sous la plume de Theombogü. 

La vie de chacun est suspendue à un fil car les humains tombent sous les balles assassines comme des mouches : 

 

« Personne ne pèsera le poids de ce que nous avons vu.

Personne ne mesurera la taille de ce que nous avons vécu.

Personne. »

 

Ce théâtre lugubre est peuplé de silences, corolaire de la peur, peur de la mort.  Le silence se révèle aussi un besoin pour honorer la mémoire de ceux qui sont dans la traversée du désert dans le vrai sens du terme et ceux qui sont engloutis par les vagues méditerranéennes. 

 

En dépit de toute l’immigration même mal vécue serait un antidote contre le chômage à perpétuité dans le pays natal où la corruption est une promesse. 

Le vœu du poète serait de trouver une alternative à l’exil car : 

 

« Il n’y a pas d’exilé heureux ».

 

Écartelé entre vivre dans le pays d’accueil et rentrer au pays natal, il avance :   

 

« Le retour n’est pas un lieu familier que l’on retrouve, c’est un autre là-bas. » 

 

Donc des deux côtés le mal est infini. Il demeure l’éternel incompris. 

 

Et pour cause : 

 

« L’exil est un masque lourd à porter. »

« Le retour et le départ sont les deux faces de l’exil »

 La poésie sert à évoquer ce dilemme mais ne dira sans doute pas comment en sortir.

 

 

 

© Maggy DE COSTER

 

* Collection dirigée par Arnaud Le Vac.

 

***

 

 

Pour citer ce texte inédit​​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Maggy De Coster, « Theombogü, ​​​​​« Un refuge autre que l’exil », Éditions du Cygne, 2023, 59 pages, 10€ », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 « Étrangères », « Frontières du vivant », « Lyres printanières », mis en ligne le 19 avril 2023. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia23/mdc-theombogu-refuge

 

 

 

 

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Retour à la Table du festival Megalesia 2023

18 avril 2023 2 18 /04 /avril /2023 12:59

N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Bémols artistiques | Revue culturelle d'Europe

 

 

 

 

 

 

 

​​​​​​​​​​​​

​​​​​​​​​​​​

Un désir d'encre & de couleurs avec

 

Jean-Michel Maulpoix à la galerie

 

Chantal Bamberger à Strasbourg

 

 

 

 

 

​​

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

Reportage photographique par

 

Claude Menninger

 

 

 

 

​​​​​© Crédit photo : Claude Menninger, reportage photographique de l'exposition des œuvres artistiques de Jean-Michel Maulpoix à la galerie Chantal Bamberger à Strasbourg, image no 1, avril 2023.

​​​​​​

 


 

Habitant depuis 2019, une petite maison située à Bischeim en Alsace dans la « Rue des Fleurs » qui a donné son nom au magnifique recueil en vers qui vient de remporter le Prix Goncourt de la poésie 2022, Jean-Michel Maulpoix prolonge par le pinceau ce que sa plume dicte sur la feuille blanche.

 

​​​​​© Crédit photo : Claude Menninger, reportage photographique de l'exposition des œuvres artistiques de Jean-Michel Maulpoix à la galerie Chantal Bamberger à Strasbourg, portrait de l'artiste Jean-Michel Maulpoix, image no 2, avril 2023.

​​​​​​

 

 

Chantal Bamberger a le bonheur, en cette saison printanière, d'accueillir dans l'écrin lumineux de sa galerie quelques œuvres du poète qui ont partie liée avec ses écrits et cet « obscur » dont Henri Meschonnic disait qu'il travaille en nous.

Car Jean-Michel Maulpoix de nous  rappeler que « ce sont toujours les mêmes labyrinthes intérieurs qui cherchent leur tracé ».

Ce « tracé » nous entraîne dans « le fond de la nuit » où se perd notre pensée... Elle est relayée par une musique indicible dans laquelle  l'auteur précise entrer « dans un curieux silence ».

 

​​​​​© Crédits photos : Claude Menninger, reportage photographique de l'exposition des œuvres artistiques de Jean-Michel Maulpoix à la galerie Chantal Bamberger à Strasbourg, images noS 3 & 4, avril 2023.

​​​​​​

 

On retrouve les couleurs chères au poète qui se sont incarnées sur les toiles. Le bleu, qui permet d'appréhender l'infini, déploie sa draperie céruléenne, déroule ses vagues  où évolue un nageur entre ciel et mer... Dans la toile intitulée « Femmes de neige », des silhouettes enneigées évanescentes jaillissent du fond bleu pour retourner se fondre dans  un songe qui les emporte de l'autre côté du tableau et peut-être de l'autre côté des mots, l'on pense à son tout dernier recueil « Le jardin sous la neige ».

 

 

 

​​​​​© Crédit photo : Claude Menninger, reportage photographique de l'exposition des œuvres artistiques de Jean-Michel Maulpoix à la galerie Chantal Bamberger à Strasbourg, image no 5, avril 2023.

​​​​​​

 

 

Quant à «  l'élégie blanche », elle invite le poète à se perdre pour mieux appréhender son entité. Quand les couleurs égaient ses toiles, Jean-Michel Maulpoix prend plaisir à « couvrir la blancheur des mots ». L'arbre de Noël, paré de lumignons, signe les réminiscences de l'enfance, des touches de couleurs, déposées ici et là sur les tableaux telles ces deux roses, l'une jaune, l'autre rouge, le convient à sortir de la mélancolie pour générer une mélodie prégnante au charme singulier. Des tulipes se fanent dans un vase bleu, à peine esquissées, elles nous renvoient à l'inachevé et à cette délicate beauté mourante qui nous rappelle la  finitude de cette vie éphémère qui nous fait et nous défait.

Gaston Bachelard prétendait que « La poésie est une rêverie qui s'écrit », il ajoutait que « La rêverie travaille en étoile ».

 

 

 

​​​​​© Crédit photo : Claude Menninger, reportage photographique de l'exposition des œuvres artistiques de Jean-Michel Maulpoix à la galerie Chantal Bamberger à Strasbourg, image no 6, avril 2023.

​​​​​​

 

Nul doute que pour Jean-Michel Maulpoix « ce travail en étoile » passe, selon ses propres dires, par « la continuité d'un toucher » qui magnifie l'instant et le suspend dans un entre-deux de lumière. Le poème y devient tout entier ce « jardin sous la neige »  dont le poète recueille les fleurs éclairantes du silence qui tels des perce-neige éclosent sur sa page blanche.

 

 

© Françoise Urban-Menninger

 

 

***


 

Pour citer ces article   & reportage photographique inédits

​​​​​​

 

Françoise Urban-Menninger, « Un désir d'encre et de couleurs avec Jean-Michel Maulpoix à la galerie Chantal Bamberger à Strasbourg », photographies par Claude Menninger, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 18 avril 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no13/fum-couleursavecjmmaulpoix 

 

 

 

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