Mustapha Saha, « Les mots nus. Hommage à Aimé Césaire (1913 – 2008) »,Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 9 janvier 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/lesmotsnus
Selon la définition, le féminisme, « c’est un ensemble de mouvements et d’idées philosophiques qui ont pour but de définir, promouvoir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. » Qui peut être contre l’égalité ? Être égaux en droit fait partie de la déclaration des droits fondamentaux de tous, la question n’appelle donc qu’une réponse. « Le féminisme a pour objectif d’abolir, dans ces différents domaines, les inégalités homme-femme dont les femmes sont les principales victimes, et ainsi de promouvoir les droits des femmes dans la société civile et dans la vie privée. » Qui pourrait également s’insurger contre cette évidence ?
La question est souvent galvaudée. Féministe ne signifie pas à mes yeux (je suis une femme) être semblable à l’homme. Nous n’avons pas les mêmes caractéristiques, nous ne sommes pas bâtis de la même façon, nous avons souvent une sensibilité différente, une approche autre. Certains de ces traits viennent de l’éducation, d’autres sont constitutifs de notre être ou personnalité. Cette différence me rend joyeuse. Beauté de la diversité !
La caricature du féminisme, c’est le militantisme de certaines qui s’habillent à la garçonne, veulent tout faire comme les hommes. Pourquoi pas si c’est leur vœu ? Mais ça n’a pas de rapport avec le féminisme. Cette image est utilisée par les antiféministes pour affirmer que les femmes n’ont plus de féminité. Si elles se mettent à ressembler à l’homme, disent-ils, la séduction n’existe plus. Mais il n’est pas question de ces clichés, qui servent de paravent dans de nombreux cas à la peur d’affronter un semblable du genre opposé, peur de perdre des acquis, une suprématie, une autorité, une virilité.
Or, ce n’est pas l’objet. Si une femme est attirée par une autre femme, ou souhaite s’habiller comme un homme, grand bien lui fasse. Par contre, certains utilisent cette image pour être antiféministes. « Voyez, elles nous imitent, voyez, elles nient l’évidence, voyez, il n’y a plus rien de féminin chez elles. » Je maintiens au contraire que les féministes sont pleines de féminité. Elles l’assument magnifiquement, revendiquant ce qui leur revient, c’est-à-dire le respect de leur image, loin de celle de la femme objet, femme soumise, femme abusée, femme inférieure, mais femme digne, sachant ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle ne veut pas, assumant son identité, ce qu’elle est. Pour moi, ces femmes sont belles et assument pleinement leur genre.
La séduction est dans cette prestance, cette non-compromission avec celui qui chercherait à la dominer, la façonner, parce qu’elle serait moins apte à ceci ou à cela. Mais à elle de décider ! Et non aux autres !
À elle, selon ses désirs, ses capacités, ses qualités intrinsèques, d’orienter sa vie comme bon lui semble. Pour cela, il faut abolir les barrages et les frontières qui cloisonnent le rôle de chacun. En ajustant le rôle de la femme, celui de l’homme s’ajuste également, et cela pour un monde meilleur, qui convient aux deux, qui reconnaît les deux sexes, la volonté de chacun, avec des différences mais pas forcément celles préalablement définies...
Dans un monde idéal, ces femmes épanouies rencontrent des hommes heureux de les connaître, d’aimer et de se faire aimer, non par assujettissement, mais avec la juste appréciation de chacun, sans inégalité (salariale, d’égard).
Accepter un déséquilibre entre les genres dans la société, c’est participer à la ségrégation, à la discrimination. Accompagner les féministes (hommes et femmes), c’est œuvrer pour une société meilleure, saine et heureuse. Que les deux partis soient comblés ou en voie de l’être sans que ce soit au détriment de quiconque, n’est-ce pas ce qu’il y a de primordial ?
Il n’y aura plus de frustration d’un genre par rapport à un autre
Chacun sera pleinement ce qu’il est (ou veut être)
L’égalité salariale sera réelle (plus de blabla donc)
L’égalité prendra en compte les données constitutives de chacun, notamment leurs attributs intrinsèques comme, chez la femme, les règles, la grossesse, le congé de maternité qui, s’il est très peu relégué par le congé de paternité, doit bénéficier de plus de soutien. Cette donnée de l’enfantement ne doit en aucun cas pénaliser la carrière d’une femme qui en donnant naissance à un enfant, sert son désir mais aussi celui de son époux ou conjoint. Ce n’est donc pas « son » problème, mais une particularité qui doit appartenir au collectif. Trop souvent, la maternité, la ménopause, ces étapes de la vie d’une femme la pénalisent plus qu’elles la valorisent alors que si la nature a bien fait les choses, la société doit respecter ces données.
Il faudra aussi continuer de défendre la veuve et l’orphelin et la mère qui élève seule ses enfants, celle qui a du mal à joindre les deux bouts parce qu’elle se soucie de ceux qui n’ont pas demandé à naître. Comme un père a le droit de voir ses enfants et l’obligation de subvenir à ses besoins, la mère, si le conjoint est déficient, ne peut être que plus choyée et non pénalisée, parce qu’il lui est plus difficile de revenir à l’emploi, de faire garder ses enfants, de rester tard au boulot quand il n’y a pas de relais… Être féministe, c’est évident, non ?
Sarah Mostrel (texte & dessins),« Être féministe est-il une question à se poser ?», Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 9 janvier 2020, Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/smfeministe
Au centre du livre 8 feuillets découpés forment une sculpture originale de C. Rap e T. Lo. Une toile peinte collée sur la couverture reprend la forme de la sculpture de papier au centre du livre. Livre-objet, dont le centre, exposé au regard, s’offre comme une sculpture de papier peint en forme de clitoris stylisé avec ses nymphes, "Sans Titre" est un livre d’artiste réunissant quelques fragments textuels et visuels tirés d’œuvres de domaines et d’époques variées : de l’ Égypte ancienne jusqu’à la pensée radicale féministe, en passant par l’euphémisation, voire l’occultation symbolique du clitoris, œuvrée par les théories scientifiques et la psychanalyse freudienne, dont l’"équivalent matériel", l’excision physique, reste encore une pratique largement pratiquée.Retransformé en un objet unique à partir de cette forme-sculpture stylisée, un carnet de croquis vierge se répartit en deux volets, où des œuvres originales des autrices (dessins, peintures, photographies) côtoient des reproductions de planches anatomiques et des citations littéraires, en un continuum de variations sur le thème. La vidéo retraduit le contenu du livre en un flux continu d’images et de textes animés, accompagnés d’une bande-son originale de Trihn Lo. La projection ne fait donc que pallier en quelque sorte la presque immobilité sculpturale de ce livre-objet se déroulant sur un écran, et dont la destination d’usage a évidemment bien changé : d’une lecture linéaire à une visibilisation qui en déstructure l'ordre.
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Pour citer ce court-métrage
Trihn Lo & Cristina Rap, « Sans titre », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 8 janvier 2020, Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/sanstitre
À la une des magazines, la femme est fréquemment représentée dans des états qui ne la reflètent pas, à moins qu’on ne la considère que par son allure et dans une tranche d’âge limitée.
Souvent mise en avant quand elle est jeune, mince (voire anorexique), sexy (de préférence vêtue d’habits luxueux, ce qui ne correspond absolument pas au budget moyen de la population), elle fait encore trop souvent office de femme-objet : objet de regard, de désir faisant vendre de célèbres marques de voitures (rouges de préférence) ou servant à valoriser… l’homme qui est à ses côtés. Cet emblème récurrent en faire-valoir n’aide pas à son émancipation, laquelle a pourtant commencé depuis plus de 40 ans. « Comment gérer boulot et famille ? », titrent les journaux, « Comment être une « superwoman, multitâche et belle, de surcroît ! »
Ce statut définissant la femme « en fonction de », « au regard de », dans une apparence privilégiant la forme au fond ou dans une performance de mère assumant tout, carrière et gamins, dévalorise la gent féminine.
Car cette image est insidieuse et favorise encore la discrimination. Non, il ne faut pas trouver les recettes pour que la femme soit plus compétitive, mais parler à l’être (tout comme pour l’homme d’ailleurs), avec ses envies, ses possibilités, ses capacités, sa personnalité.
Ce qui lui accordera une parfaite intégration dans un monde plus juste, plus égalitaire et qui lui donnera plus de chance en s’adaptant à ses spécificités (grossesse, enfants etc.). Ce sujet ne devrait-il pas toucher tout un chacun, puisque la survie de l’espèce en dépend ? L’homme est aussi ravi d’être père que la femme d’être maman. D’autres pays, notamment scandinaves, réussissent bien mieux à valoriser chacun des genres et à mener une bonne répartition des tâches.
Et que vaut la parité, si l’on n’éduque pas, dès le plus jeune âge, les filles à aller au bout de leur ambition, leur inculquant, preuves à l’appui, qu’elles peuvent exercer ce que bon leur semble si le système s’y ajuste, naturellement ? Que vaut l’aménagement du temps de travail quand on constate que les hommes sont si peu à se porter volontaires pour un congé parental ?
C’est l’approche envers le deuxième sexe qu’il faut réviser, en plus des lois que personne n’applique, ou si peu…
C’est un constat, la femme reste cataloguée et n’est pas à son avantage, même dans nos pays occidentaux. Ne parlons pas de sa condition dans beaucoup de pays totalitaires, où l’actualité nous montre le pire : viols, traites, trafics, prostitution, esclavagisme, condamnations à mort, lapidations, obligation de se voiler totalement, excision... Attention chez nous à ne rien céder sur les droits de la femme à être, tout simplement.
Sarah Mostrel (texte & dessins),« L’image de la femme (Extrait de « Pour un humanisme éclairé », éditions Au Pays Rêvé)», Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 7 janvier 2020, Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/imagefemme
De la vie et de la mort, Le doux chuchotement de la mer nous berce. Je t’enlace mon beau jardin céleste Et je m’engouffre dans tes sentiers fleuris, Quand se réveille le papillon des nuits Et me vole un baiser qui me chatouille l’âme
Avec ses ailes soyeuses !
Mais tu t’en vas papillon des nuits ? Tu n’oses pas réveiller la douce houle D’une mer dormante, Sous la caresse d’une lune souveraine, Complice de tous les amoureux ? Tu rentres chez toi papillon des nuits, En emportant mon doux parfum sur tes ailes, Tu t’en vas tisser avec les fils de ma vie, L’étoffe de tes jours, Tendre jardin céleste, douce cité des jasmins !
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Pour citer ce poème
Mariem Garali Hadoussa, « Dans la cité des jasmins», poème inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 5 janvier 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/jasmins
RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
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