14 juillet 2020 2 14 /07 /juillet /2020 16:26

Megalesia 2020 | Critique & réception | Revue Matrimoine | Revue culturelle d'Europe

 

 

 

Dix portraits de femmes en lutte

 

contre l'esclavage

 

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

Photographies* de

 

Claude Menninger

 

© Crédit photo : Claude Menninger, image de l'affiche de l'exposition "Dix femmes puissantes. Portraits de femmes en lutte contre l'ésclavage colonial", 2020. 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, "Musée Victor Schoelcher", 2020. 

 

                              

Alors que deux statues de l'abolitionniste Victor Schoelcher viennent d'être déboulonnées en Martinique dans le contexte polémique de la mort de George Floyd, il apparaît essentiel de renouer avec l'Histoire. L'espace muséologique Victor Schoelcher situé à Fessenheim en Alsace s'emploie à mettre en lumière « Dix femmes puissantes » en accueillant dans ses murs une exposition conçue pour le Mémorial de la Ville de Nantes dans le cadre de la journée nationale des mémoires des traites négrières, de leur esclavage et de leur abolition.

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, "Buste de Victor Schoelcher", 2020. 

 

 

Les femmes ont été discriminées non seulement parce qu'elles étaient des femmes mais davantage encore parce qu'elles étaient noires et esclaves. Parmi les 12 à 13 millions d'Africains déportés, on compta un tiers de femmes. Bien que minoritaires, elles ont constitué une force sociale et culturelle fondamentale.

C'est dans la plus vieille maison du village magnifiquement restaurée que se tient le musée Victor Schoelcher. Fils du manufacturier du même nom, le jeune homme parcourut inlassablement le monde, fut membre de sociétés abolitionnistes du XIXème siècle à l'instar de son ami Victor Hugo avant d'être nommé Secrétaire d’État dans le gouvernement provisoire d'Arago. Victor Schoelcher fut l'initiateur du décret du 27 avril 1848 qui abolit définitivement l'esclavage alors que Napoléon Bonaparte l'avait rétabli en 1802 après la restitution de la Martinique à la France. Soutenu par l'ONU, ce musée situé en Alsace fait partie des cinq sites de « La Route de l'Esclave » du Grand Est.

 

© Crédits photos :  Claude Menninger, "Menottes", "Billet de banque représentant Harriet Tubman", 2020.

 

 

Parmi les dix femmes présentées au musée, on retrouve Sanité Belair originaire d'Haïti qui combattit en uniforme en tant qu'officier lors de la Révolution haïtienne aux côtés de Toussaint Louverture. Condamnée à mort, elle ne pouvait être passée par les armes en tant que femme, mais le bourreau n'ayant pas réussi à la décapiter, elle fut fusillée tout comme son compagnon. Une statue érigée sur l'île de La Réunion célèbre le courage de l'esclave maronne Héva, véritable icône de la cause noire, elle sert d'allégorie pour représenter la femme réunionnaise originelle, elle a inspiré de nombreuses œuvres littéraires. Claire en Guyane française fut une esclave rebelle qui fut suppliciée puis pendue en présence de ses propres enfants, Dandara devint une figure légendaire au Brésil après s'être jetée dans le vide pour ne pas revenir à sa condition d'esclave ...Cudjoe Queen Nanny est vénérée en Jamaïque pour avoir aidé les esclaves à se libérer en employant la technique des guérilleros, son portrait figure sur un billet de banque ! En Guadeloupe, les habitants se souviennent de la Mulâtresse Solitude qui représente toutes les femmes et mères car elle fut suppliciée et mise à mort le lendemain de son accouchement.. L'abolitionniste américaine Sojourner Truth gagna le premier procès  intenté par une femme noire pour récupérer son fils ! Cette femme hors du commun montait dans les tramways interdits aux Noirs bien avant Rosa Parks et prononça un discours en 1851 intitulé « Ne suis-je pas une femme ? » à la National Women's Right's Convention.

Anne Zinga, reine du Ndongo et du Matamba de 1582 à 1664, l'actuel Angola,  disposait d'un pouvoir absolu. Fine stratège, elle tint tête aux Portugais en refusant de leur livrer les 13000 esclaves qu'ils exigeaient, elle évita ainsi la colonisation de son pays.

Parmi les femmes abolitionnistes, n'oublions pas l'avant-gardiste Olympe de Gouges, membre de la société des Amis des Noirs, auteure de la Déclaration des Droits des Femmes qui dénonça l'esclavage dans sa pièce intitulée « Zamore et Mirza », ce qui lui valut des menaces de mort de la part de propriétaires d'esclaves.

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, "Anne Zinga (à gauche), Sojourner Truth (à droite)", 2020. 

 

 

Quant à l'Anglaise Anne Knight, féministe convaincue, elle n'hésita pas à faire du porte à porte pour défendre la cause des Jamaïcains et à révéler ce qui se cachait derrière les récoltes de canne à sucre. Les habitants lui rendirent hommage en accolant son nom à une ville de Jamaïque qu'ils baptisèrent « Knightsville ».

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, 

"Nanny (2e à droite), Héva (à droite)", 2020.

 

 

Mais rappelons que si la traite occidentale ou atlantique a concerné 11 à 13 millions de personnes depuis le XVIIe siècle, la traite orientale  à destination du monde arabo-musulman compté plus de 17 millions d'esclaves ! Quant à la traite intra-africaine, les historiens dénombrent 14 millions de personnes dont une partie était revendue à des Européens ou des Arabes. ARTE vient de diffuser un excellent documentaire à ce sujet, nul doute que le travail de mémoire est encore long et ardu !

 

Par ailleurs le président Barack Obama qui proposait d'honorer Harriet Tubman en créant un billet de banque à son effigie n'a pas pu voir son souhait se concrétiser.  Donald Trump en a décidé autrement en offrant un « clin d'oeil aux blancs » sous le prétexte que cette décision est « politiquement non correcte » ! Harriet Tubmann née en 1822 dans le Maryland fut vendue à 6 ans comme femme de ménage et passa de maître en maître. Elle s'enfuit lors de la guerre de Sécession, se retrouva en Pennsylvanie et soutenue par l'Underground Railroad, un réseau de sympathisants de la cause Noire en 1840, elle devint celle qu'on appelle encore aujourd'hui « La Moïse Noire ». Elle aida plus de 70 esclaves à s'enfuir et ce billet inédit dans l'Histoire américaine qui devait voir le jour en 2020 est annoncé de façon aléatoire par le secrétaire au Trésor pour 2028….

 

Autant dire que cette exposition enrichissante tombe fort à propos ! Bien documentée, elle apporte un éclairage essentiel sur l'esclavage colonial en mettant à l'honneur des femmes d'exception qui ont payé un lourd tribut pour défendre leur liberté et leurs idées. 

Il nous incombe aujourd'hui d'entretenir leur mémoire et d'accorder une réelle reconnaissance à ces héroïnes souvent oubliées, voire totalement méconnues.

 

 

 

 

 

*Les photos ont été prises au musée Victor Schoelcher par Claude Menninger sauf le billet de banque représentant Harriet Tubman et l'affiche de l'expo avec le beau portrait en couleur de la reine Zinga.

 

Commentaires de Philippe PICHOT sur cet article suivis de trois liens vers les références citées par le commentateur** :

 

 

Merci pour votre message et la mise en ligne de votre article faisant référence à l'exposition sur les femmes en lutte contre l'esclavage et présentée à Fessenheim cet été.

Votre revue étant plus spécifiquement axée sur le rôle des femmes je vous précise que le Réseau Mémoire des abolitions de l'Esclavage - Pôle mémoriel national de l'Est de la France et Suisse inclut deux sites spécialement dédiés à l'action remarquable de deux femmes dont l'action mérite d'être connue: Anne-Marie Javouhey émancipatrice des noirs captifs de traite en Guyane et Germaine de Staël qui mobilisa le groupe de Coppet contre la traite au Congrès de Vienne en 1815, lesquelles ont produit chacune dans leur style et actions, des textes remarquables contre cette tragédie.

Vous retrouverez leurs histoires sur notre site.

 

 

Philippe PICHOT

Projet « Mémoire des abolitions de l’esclavage - Pôle mémoriel national de l’Est de la France ».

Site : www.abolitions.org

Membre du Comité National Pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage en France de 2009 à 2019.

Expert auprès de l'Unesco sur les lieux de mémoire lié à l’esclavage.

22, rue Pierre Dechanet – 25300 PONTARLIER - FRANCE.

 

** Les commentaires et liens susmentionnés ont été ajoutés à l'article le 23 juillet 2020 par la rédaction de la revue.

 

***

 

Pour citer ce texte

​​​​Françoise Urban-Menninger, « Dix portraits de femmes en lutte contre l'esclavage colonial », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020, mis en ligne le 14 juillet 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/fum-femmesenlutte

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
13 juillet 2020 1 13 /07 /juillet /2020 11:55

 

REVUE MDV | Index nominum

 

 

Index nominum

biographique

 

 

 

L'Index nominum biographique répertorie par ordre alphabétique les noms et les notices biographiques des personnes publiées dans la REVUE MARCELINE DESBORDES-VALMORE

 

 

Owen ARDERIU, veuillez consulter sa page individuelle.

 

 

Jean-François BLAVIN, est poète, diseur, nouvelliste. Il est sociétaire de la Société des Gens de Lettres et de la Société des Poètes Français, il est membre du Comité du Cercle de poésie et d’esthétique Aliénor.

Il est membre du Pen Club Français, co-directeur de l’association littéraire « les Ricochets Poétiques ».

Par ailleurs, il a obtenu pour son œuvre le prix de l’Académie de la Poésie Française en 2008 et figure dans diverses anthologies, dont Poésies de langue française (Seghers), Haïti 2010, numéro spécial de la revue Intuitions (D’ici et d’AilleurS), Poètes francophones contemporains (Ellipses), Attention Travail !(L’Harmattan, collection Accent tonique)…

Il a publié onze recueils de poésie. Le dernier intitulé Oscillations vagabondes au crépuscule est paru aux Éditions Unicités en août 2020. 

 

 

Maggy de COSTER. Journaliste de formation, écrivain, poète, traductrice, conférencière, anthologiste, parolière, Maggy De Coster, a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages, tous genres confondus, après avoir fait un stage à Radio France–Hérault, elle a travaillé pendant plusieurs années pour le Journal de l’Ariège et d’autres journaux européens et internationaux. Ses poèmes sont traduits en 10 langues et publiés dans des revues et anthologies universitaires. En 2000, elle fonde la revue et association littéraire « Le Manoir des Poètes ». Elle intervient au lycée dans le cadre des forums sur les métiers de la presse, publie des essaies la presse. Elle est sociétaire de la Société des Gens de lettres (SGDL), membre du P.E.N. Club français. Elle fut membre du Conseil d’Administration de la Société des Poètes Français pendant neuf ans et rédactrice en chef de sa revue, l’Agora, pendant 2 ans. Elle a obtenu plusieurs prix et distinctions en France, en Italie et en Amérique latine. Elle est régulièrement invitée en Amérique latine à représenter la France en tant qu’auteure et conférencière et Le Collège Daniel Octavio Crespo de Panama lui a décerné le certificat d’Honneur et Mérite en 2012. Un de ses recueils de poèmes bilingue-français espagnol « Entre Éclairs et pénombre / Entre relámpagos y penumbras » ainsi que son recueil de nouvelles «  Au gué des souvenirs » publié aux Éditions du Cygne ont fait l’objet de mémoires d’études à L’Université de Cagliari en Sardaigne, sous la direction du Professeur Mario SELVAGGIO. Son recueil bilingue Avant l’aube/Antes que despunte el alba fait aussi l’objet d’un mémoire de maîtrise de L’Université de Cagliari en Sardaigne. Elle a traduit en français plusieurs poètes et romanciers latino-américains et plus d’une quarantaine de poètes français en espagnol pour une anthologie à paraître en 2017 aux Éditions Desnel. 

 

 

Annpôl KASSIS, Linguiste-didacticienne,  elle a enseigné le FLE puis la didactique des langues à l'université de Paris III-Sorbonne Nouvelle, ainsi que Le Renouveau du conte en France depuis le 19ème siècle à New York University in France.

Chargée de missions diverses au Ministère de la Santé et des Affaires sociales, elle a partagé sa vie entre l’écriture engagée et la prise en charge  de dossiers portant sur le droit de la personne, l’Enfance, la prévention de la violence.

Fondatrice-responsable du collectif : Les Inséparables Traducteurs (2017) autour de Charles Dickens et la littérature féminine de l’époque victorienne.

Présidente de l’association Les Amis de Charles Dickens France-Membre de l’International Dickens’s fellowship- London  (2016 sq). 

Présidente de la Compagnie de théâtre Compos Sui (2015sq) 

Pigiste à diverses revues d’art et littérature, principalement : 

Revue Culturelle de l’UNESCO (1999- 2003) Algérie Littérature Action (1997- 2010) Le Manoir des Poètes (2004 jusqu’à sa 2015), Inverses revue annuelle d’Art et Lettres Homosexuelles (2010 environ- dernière publication 2020 : du Sar Peladan à Gurdjieff : la mystique de Georgette Leblanc). 

De1987-2003 : rédactrice-responsable des revues interministérielles : Le Point Santé-Enfance  et Le Bulletin National de l’Enfance maltraitée

Déjà parus :

 

L’UneS : Poésieséditions du Huchet d’Or 2017

Femmes du monde entier contre la violence (poèmes- actions, Yveline ditions 2016 Grand Prix de Poésie de l’Académie Cl. Tencelin 2017) ;  (ré-édition complétée de Femmes du Monde Entier, récits- poèmes Yvelineditions 2004 épuisé) 

Les disparues de l'Amphitrite, récit historique- ed. Janus- 2010 Grand Prix de la Mer-ADELF 2011, épuisé ; réédition en février 2015 Les inconnues de l’Amphitrite : (auto-publication) 

Arthur, roi de l’Union (drame lyrique, Édilivre Juin 2014)

Lumière et Poésie chez Nicolas Dieterlé (essai-éditions du Cygne 2011)

Les Contes en retour (coll.) ed PUF Blaise Pascal St Etienne 2009

Lila et Robinson (conte de voyage- Leprince éditions 1995) 

La poésie- ed. Clé international 1993 (et d’autres chez Clé)

Participation à diverses anthologies la dernière  Sauvons les Migrants (2020)

 

Traductions en français :

Le foyer de Charles Dickens pour les filles perdues (traduction commentée de l’anglais : Jenny Hartley : Dickens and the House of fallen women ; Methuen 2010 – Paris Edilivre 2014)

Correspondance Berta von Stuttner- Alfred Nobel (traduction de l’anglais) éd. Turquoise 2015

Charles Dickens & Wilkie Collins: Les pérégrinations paresseuses de Deux apprentis oisifs (éditions l’atelier de l’agneau 2020).

 

Traductions en Anglais :

Des formes et origines du nougat : Marie Josèphe Moncorgé, éd. Tambao Juin 2018  

Vivre en harmonie dans la conscience d’Être : Oscar Hernandez, publi-édition 2016. 

À paraître mars 2021 : Sur tous les chemins-Voyages aux pays de Georgette Leblanc (1869-1941). 

 

Ou ici

 

 

Maxance LARDJANE, veuillez consulter sa page individuelle.

 

 

Michel ORBAN, poète, est né en Belgique en 1967.  Il a découvert son don pour la poésie vers la fin de l’année 2008, alors qu'il entamait un voyage intérieur, en vue de transformer totalement sa vie.  Ses poèmes reflètent donc les différentes étapes de ce cheminement personnel qui l’ont conduit au bonheur. Il réside en Espagne depuis 2018.

 

Bibliographie

  • Coauteur du recueil « Le Souffle du Monde » (10ème numéro), paru aux Editions Amalthée en 2012.

  • Mention « excellence » aux Poésiades 2012 à Bayonne (France).

  • Quelques poèmes parus dans la revue « Train de Nuit » (Bayonne) en avril, mai, septembre, octobre 2012 et décembre 2013.

  • 3ème prix au concours international de poésie David Burland 2012 (Royaume-Uni).

  • 2ème prix au concours international de poésie David Burland 2013.

  • Poète indépendant depuis 2018.

  • Auteur du recueil « Renaissance », paru en auto-édition en 2018 (également publié en espagnol), disponible en versions papier et électronique sur Amazon.

  • Diplôme d’honneur au concours littéraire 2019 organisé par la Méridienne du Monde Rural (France).

  • Divers poèmes publiés dans différentes anthologies.

  • Collaborateur à la revue « Mis Repoelas » (Espagne) depuis 2020.

  • Auteur du recueil « Profondeur », paru en auto-édition en 2020 (publié aussi en espagnol), disponible en versions papier et électronique sur Amazon.

 

Cristina RAP est scénographe, diplômée de l'Académie des Beaux-Arts, et peintre. Elle a réalisé des courts-métrages et des vidéos d'animation en 2D e 3D et participé à des festivals internationaux. Parmi ses vidéos les plus récentes, en collaboration avec la poète Trihn Lo, Insoumise, film-poème paru dans le quatrième dossier de la revue canadienne MuseMedusa, consacré à la figure d'Antigone.

 

Sahdi SABOJI,

 

Poétesse, traductrice, journaliste, auteure, Shadi SABOJI est née à Ispahan en Iran en décembre 1984 et a fait ses études à l’Université de Shahrekord (Iran) et a enseigné pendant quelques années dans les différents sites de l’Université d’Azad à Ispahan. En 2012, elle est partie poursuivre ses études en France notamment à Orléans, Grenoble etc. Si elle écrivait ses premiers poèmes dès l’âge de neuf ans mais c’est en en 2016 qu’elle a commencé à écrire directement en français. Certains de ses poèmes figurent sur des sites iraniens. Universitaire, elle est l’auteure d'articles scientifiques mentionnés dans des conférences nationales et internationales. 

 

    Traductrice trilingue, elle parle le  farsi, l’anglais et le français. Elle a publié des articles sur les actualités iraniennes dans les grands journaux français, en langue persane et aussi dans le "Journal Iran Dar Jahân" à New York aux États-Unis.  Elle a traduit non seulement des poètes classiques français en farsi mais aussi des poètes contemporains francophones comme Ernest Pépin et tous ont été publiés dans des journaux iraniens. Depuis 2010, elle exerce le journalisme dans les journaux iraniens après avoir reçu  une formation  en  Géopolitique du Moyen-Orient tant à  l’Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient (IREMMO) qu’ à l’Institut libre d’études des relations internationales (ILERI) à Paris.  

Elle a voyagé non seulement dans les pays orientaux mais aussi dans toute la France en train, à vélo, à pied, en autocar. Courageuse, solitaire et intéressée par des rencontres littéraires, elle a crée une émission littéraire télévisuelle en langue persane, baptisée : « Zoragheadabiyat » où, depuis quelques années, elle interviewe  des  écrivains, des poètes, des traducteurs, des éditeurs persanophones du monde entier.

 

 

Dina SAHYOUNI, syrio-française, est la fondatrice de la revue féministe internationale de poésie Le Pan Poétique des Muses (LPpdm), de la Société Internationale d'Études des Femmes et d'Études de Genre en Poésie (SIÉFÉGP, association loi 1901), des périodiques paritaires en poésie le Semainier des Muses, Iris & Mêtis Messagères Bleues des Muses, de l'Académie Claudine de Tencin et l'Encyclopédie évolutive, multilingue des femmes et du genre en poésie, de la Revue Marceline Desbordes-Valmore, de la cinquième vague ou génération en féminisme et des mouvements Poéféminisme et Biopoépolitique. 

Elle est également universitaire depuis 1997-1998, spécialiste en poésie, presse et études des femmes du XVIIIe siècle. Elle consacre ses recherches depuis des années au champ disciplinaire qu'elle a créé « Études des femmes et genre en poésie ». Elle écrit depuis l'âge de 10 ans (essentiellement de la poésie) et a déjà publié certains de ses écrits poétiques dans la presse écrite et électronique. Ses premiers poèmes ont été publiés en 1990-91. Elle a été publiée en France dans Le Printemps des poètes, Écrits-vains, Sitaudis, Soc & Foc, Centre Presse, Chemins de Traverse, Pan des Muses, Honoré Champion, Florilège, etc. Parmi les anthologies poétiques collectives qu'elle a éditées, figurent Introspection & Un pan de poèmes pour Toutes à l'école. Voir aussi les pages Qui sommes-nous ? & les Membres de l'équipe de la revue LPpdm.

 

 

Page en perpétuelle construction créée le 13 juillet 2020 par

David SIMON 

 

 

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Dernière mise à jour : août 2020

​​​​​​Dernières mises à jour : décembre 2023, 8 février 2024

10 juillet 2020 5 10 /07 /juillet /2020 10:27

Megalesia 2020 | Varia de textes poétiques

 

 

 

 

 

La joie d'être Maman

​​​

 

 

 

Pascale Mathieu

 

 

 

Finies les grasses matinées,

Vivent les nuits écourtées !

Les yeux encore embués de sommeil,

J’émerge péniblement au réveil.

Je me sers une énième tasse de café, 

Tant pis pour ma santé !

Le soir, je dois lire une histoire,

Même s’il est déjà tard

Et que j’aimerais bien avoir la paix.

Voilà j’ai raté le début du film à la télé !

Je soigne les petits bobos

Je prépare de bons gâteaux.

Je m’inquiète pour un contrôle écrit.

Ne pourrais-je pas l’aider par télépathie ?

Je voudrais tant qu’il réussisse

 

 

Pour m’en vanter avec délice !

C’est sûr, il fera une brillante carrière politique,

Peut-être même deviendra t-il Président de la République…

J’essaie de soulager ses maux d’ado.

Saurai-je trouver les bons mots ?

Quelle naïveté, quelle quelle utopie

De croire qu’un jour on en aura fini !

Être maman,

C’est un emploi à plein temps

Pour lequel on a signé éternellement…

 

***

 

Pour citer ce texte

Pascale Mathieu, « La joie d'être Maman », texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiquesMegalesia 2020mis en ligne le 10 juillet 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/3pm-maman

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 09:37

Megalesia 2020 | Le néopaganisme & la sexualité dans la culture populaire du XXIe siècle | Florilège de textes poétiques

 

 

 

 

 

Violence conjugale

 

&

 

Ne, je ne crois pas !  

 

 

 

Pascale Mathieu

 

 

​​​​​Crédit photo : "Mutilated Woman" "Femme mutilée", peinture de 1915-1916 par Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918), domaine public, Wikimedia. 

 

Violence conjugale

 

 

 

Elle vivait une belle histoire d’amour

Semblable aux contes de fées

Qu’elle lisait petite fille.

Elle était tombée éperdument amoureuse

Et nageait en plein bonheur.

L’avenir s’annonçait radieux.

Sauf que, sauf que...son prince n’était pas charmant.

Il l’accablait de reproches :

Sur le repas qu’il jugeait infect, 

Sur sa tenue qu’il jugeait vulgaire, 

Sur n’importe quel sujet.

Elle se taisait, elle encaissait.

Convaincue de le mériter,

Convaincue d’être une ratée 

Ou autre nom d’oiseau.

Dans un élan de témérité et d’effronterie,

Elle se permit de répliquer.

Elle reçut une gifle magistrale

Qui la jeta à terre.

Elle en resta médusée,

Incapable de la moindre réaction,

Incapable de la moindre réflexion,

Dépourvue de cette clairvoyance

Qui lui aurait conseillé de fuir

Sans tarder, loin, le plus loin possible.

Larmoyant, l’élu de son coeur implora son pardon 

Qu’elle s’empressa d’accorder.

Il lui offrit même un magnifique bouquet de roses

Qu’elle accepta avec émotion.

Elle crut à une seconde lune de miel.

Une nouvelle lune de miel

Qui s’acheva quelques mois plus tard dans un cimetière…




 

Ne, je ne crois pas ! 

 

 

 

Crédit photo : "Apollon et Daphné", peinture par Giovanni Battista Tiepolo (1696-1770), domaine public, Wikimedia. 

 

 

 

Je marche nonchalamment dans cette rue commerçante. Je flâne en regardant les vitrines. Comme la plupart des femmes, j’aime les belles tenues. Je rêve devant les mannequins qui portent les derniers vêtements à la mode et des articles tendance. Je me promène seule et je ne prête aucune attention aux gens qui m’entourent.

Je me suis arrêtée pour admirer un sac à main. Une vraie merveille qui est, hélas !, hors de prix ou plutôt qui n’entre pas dans mon budget. Non, je ne peux raisonnablement pas l’acheter. J’hésite vraiment…

Toute à mes tergiversations, je ne remarque pas les deux individus qui s’approchent. Je les entends juste déclarer :

- Elle est baisable.

- Ouais, t’as raison, elle est baisable…

Leurs propos crus me clouent sur place. Je reçois toute la violence qu’ils comportent. Comme une gifle. Oui, ils m’ont frappé. Pas avec leurs poings. Ils m’ont frappée avec leurs mots.

Je suis incapable de répondre. Je suis abasourdie.

Pourquoi se permettent-ils de me juger ? Quelqu’un leur a -t-il demandé leur avis ? Non, je ne crois pas !

Ces hommes sont-ils eux-mêmes l’incarnation de la beauté ? Se prénommeraient-ils Apollon ? Non, je ne crois pas !

Apprécieraient-ils qu’on parle ainsi de leur mère ? Non, je ne crois pas !

Alors, Messieurs, quand vous croisez une femme, vos commentaires, gardez-les pour vous !

 

***

 

Pour citer ces textes engagés (ou féministes)

Pascale Mathieu, « Violence conjugale » et « Ne, je ne crois pas ! », textes inédits, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiquesMegalesia 2020|I- Le néopaganisme & la sexualité dans la culture populaire du XXIe​​​​​​ siècle, mis en ligne le 9 juillet 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/2pm-violence

 

 

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8 juillet 2020 3 08 /07 /juillet /2020 15:02

Megalesia 2020 | Bémols artistiques

 

 

 

 

Hommage pictural à

 

Ennio Morricone

 

 

 

Mustapha Saha

Sociologue, poète, artiste peintre

 

© Crédit photo : "Ennio Morricone", portrait par Mustapha Saha, peinture sur toile, dimensions 65 x 50 cm. 

 

Avis de la revue LE PAN POÉTIQUE DES MUSES ​​​:​

 

On aime dans ce tableau comme dans d'autres œuvres de Mustapha Saha, cette affirmation magistrale implicite mais bien visible et lisible : "Une Muse est aussi un homme". Oui, les Muses ne sont pas uniquement des femmes, elles sont aussi des hommes, des objets, des animaux, etc. Ici, la Muse inspiratrice de l'artiste est le compositeur Ennio Morricone.

C'est donc une idée fausse de croire qu'une Muse est foncièrement une femme ou une identité féminine. Cette vision réductrice de ce que c'est une Muse essentialise les femmes et les renvoie à "L'éternel féminin". Si "La femme" ou "L'éternel féminin" étaient des manières de célébrer les femmes, de leur reconnaître des valeurs et des rôles positifs en société, cela ne nous empêche pas de constater que ces manières de penser l'altérité relèvent de l'essentialisation.

On aime aussi dans cette toile la poésie des deux couleurs vives utilisées par l'artiste peintre et poète (le rouge et le jaune). Le noir, le rouge et le jaune avec leurs nuances qui se répètent dans les tableaux de Mustapha Saha permettent à l'artiste d'affirmer un style urbain moderne et de signer symboliquement sa vision de la peinture et de l'art du portrait ainsi que l'autoportrait. 

 

***

 

Pour citer ce bémol artistique 

 

​Mustapha Saha, « Hommage pictural à Ennio Morricone », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020, mis en ligne le 8 juillet 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/hommageenniomorricone

 

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LUNDI LE 3 MARS 2025

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