18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 12:25

 

 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES (LPpdm)


 

REVUE FÉMINISTE, INTERNATIONALE & MULTILINGUE DE POÉSIE ENTRE

 

THÉORIES & PRATIQUES

 

 

 

 

N° 8 | ÉTÉ 2021


 

 

 

PENSER LA MALADIE &

 

 

LA VIEILLESSE EN POÉSIE 

 

 

2ÈME VOLET

 


 

SOUS LA DIRECTION DE

 

Françoise URBAN-MENNINGER

 

© Crédit photo : Claude Menninger, "Image n°3 de l'exposition dValérie Schott", mai 2017.

 

 

 

 

 

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Date butoir pour y contribuer : 31 août 2021.

 

 

Rappel utile : comme vous le savez bien cher lectorat la revue LPpdm (dans ses versions électronique et imprimée) décline toute responsabilité juridique concernant le contenu publié par elle parce qu'elle considère que chaque auteur/auteure est libre dans le respect de sa charte déontologique, par conséquent, l'auteure/auteur est l'unique responsable du contenu de son texte, de son image, etc.

 

 

Le Pan Poétique des Muses (LPpdm)

 

Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre

théories & pratiques

 

 diffusée en version électronique (apériodique) & en version imprimée suspendue suite à un cas de force majeure de 2018 à 2020, reprise de l'édition imprimée dès 2021.

 

 

ISSN numérique : 2116-1046

 

(4 numéros par an dont un Hors-série & un Numéro spécial)

La reprise de la parution imprimée se fera en 2021 

 

ISSN imprimé : 2492-0487

 

ISSN imprimé Hors-série : 2554-8174

© www.pandesmuses.fr

 

Revue consultable depuis votre mobile

 

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Initiative labellisée par le Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes

 

Lettre n° 9 (Avant-première de nos dernières publications de 2016)

 

© Tous droits réservés

 

Page de présentation créée le 17 juin 2021

par Aude & David SIMON

Édition en cours

 

Dernière mise à jour le 22 août 2021 (ajout de la date butoir) 

 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 8 Muses et féminins en poésie
18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 12:21

 

 

 

N° 8| SOMMAIRE 

 

 

 


 

 

PENSER LA MALADIE & 

 

LA VIEILLESSE EN POÉSIE 

 

2ÈME VOLET

 

 

Sous la direction de Françoise URBAN-MENNINGER

 

Nous continuons la mise en ligne interrompue involontairement en 2018 avant

la parution du numéro en version imprimée  en fin septembre 2021.

 

Le Pan Poétique des Muses publie ce deuxième volet du sixième numéro afin de répondre à vos nombreuses demandes de publication

 

Date butoir de réception de vos contributions : 31 août 2021.

Fin de la mise en ligne du numéro :

30 septembre 2021.

 

Merci bien de votre intérêt pour cette thématique !

 

Page en construction... 

​​​​​​

 

 

Équipe de la version en ligne :

Françoise Urban-Menninger (dir.)

Couverture illustrée par l'artiste : Valérie Schott.

Illustrations par plusieurs artistes 

Réalisation technique :

Aude & David SIMON

Nous écrire :

contactlppdm@pandesmuses.fr. 

 

 

ISSN numérique : 2116-1046

 

Revue féministe, internationale & multilingue

 

de poésie entre théories & pratiques

 

diffusée en version électronique (apériodique) et en version imprimée (4 numéros par an)

 

Le Pan poétique des muses ISSN Imprimé : 2492-0487

 

Logodupan

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Appel à contribution du n°6 :

 

"Penser la maladie et la vieillesse en poésie"

 

 

Sommaire

 

 

Éditorial

 

Françoise Urban-Menninger, « Éditorial »

 

Bémols artistiques

 

Françoise Urban-Menninger, « Le Pain de Terre à Niederhergheim, un village en Alsace. Le nouvel atelier-galerie de Marie-Rose Gutleben » 

Jean-Paul Gavard-Perret, « Aphrodite Fur met le paquet »

 

Critique & réception

 

SIÉFÉGP, « Françoise Urban-Menninger vous présente le livre Hildegarde de Léo Henry, Prix de l'Académie de Rhénane » 

Françoise Urban-Menninger, « Souvenirs tissés de ma sœur Germaine, récits de Marie-Jeanne Langrognet-Delacroix, ouvrage paru chez Astérion », « Dialogues avec le jour d'Isabelle Poncet-Rimaud. Recueil de poèmes paru chez Unicité »

Maggy de Coster, « Franck Delbarre, Je t’emmène voir les coquelicots, poèmes entremêlés d’histoires, Éditions Sajat, 2020, 12€ », « Éric Sauray, Claire, Catherine et Défilé, Les trois femmes les plus puissantes d’Haïti, Kefemas Éditions, 2017, 76 p., 4,99€ » 

 

 

Entretien poétique, artistique & féministe

Dina Sahyouni, « Conversation avec Françoise Urban-Menninger sur la vieillesse et la maladie en poésie », photographie inédite d'une œuvre de l'artiste Hélène de Beauvoir

 

 

Dossier majeur

 

 

Penser la maladie & la vieillesse en poésie 

 

Articles & témoignages 

 

Dina Sahyouni, « Conversation avec Françoise Urban-Menninger sur la vieillesse et la maladie en poésie », photographie inédite d'une œuvre de l'artiste Hélène de Beauvoir

 

 

Dossier mineur

 

Muses & Poètes

 

Poésie, Femmes & Genre

 

 

 

Articles & témoignages

 

Maggy De Coster, « Mort du grand poète catalan Joan Margarit »

 

 

Florilège des dossiers

 

Majeur

 

Laurent Chaineux Schenmetzler, « Je te parlerai » & « Error system data » 

Françoise Urban-Menninger, « Mon corps et moi », « la rose en fer forgé », « le jardin des ombres » & « que regarde-t-elle cette femme » (peinture de Joseph Edrei) 

Louise Fournier (aieule), « La fièvre » & « Adieux à la poésie » 

Christelle Reix (poèmes & dessin inédits), « Des rides... »  & « Vieille » 

Yannick Resch, « Cadeau de Noël », « Habiter la vie » « Pour elle » 

Sarah Mostrel (poèmes, photographies & peinture), « Jeunesse », « Chagrin » 

Huguette Bertrand, « Les vieux » 

Pierre Zehnacker (texte & illustration), « Mutisme » 

Dina Sahyouni, « Une larme d'encrier  » 

Claude Luezior, « Reliques »

 

Mineur

 

Tiphaine Mora, « Ève » 

Maggy De Coster, « Como decíamos / Comme nous disions hier. Poèmes de Celia Vázquez », poèmes d'amour bilingues inédits choisis & traduits par

Mokhtar El Amraoui, « Femmes ! » « Les cris d'une rebelle »  

 

 

La poésie dans tous ses états ou

 

Varia d'articles & écrits poétiques 

 

Articles & témoignages 

 

Maggy De Coster, « Mort du grand poète catalan Joan Margarit »

 

Poétextes

Maggy De Coster, « Como decíamos / Comme nous disions hier. Poèmes de Celia Vázquez »« Poèmes de Silvia Pepió, traduits de l’espagnol par Maggy De Coster »

منى جمال الدّين ​​​​​/Mona Gamal El Dine, « مواطن ٌ بدرجة ِ لاجئ / L'exilé »

 

 

Réception d'autrefois

 

Réflexions féministes sur l'actualité 

 

​​​​Françoise Urban-Menninger« Où sont les hommes ? » 

 

Muses au masculin Instant

 

Claude Luezior, « Lettre à Assureur » 

Mustapha Saha, « L'Arpenteur d'infini »

 

Instant poétique en compagnie de...

 

......... 

 

Poésie de la jeunesse

 

............... 

 

Poèmes des ancêtres

(aïeules/aïeux)

......... 

Handicaps & diversité inclusive

Mhamed Hassani, « Un été pas comme les autres » 

Poésie érotique

Laurent Chaineux Schenmetzler, « free vol »

Nicole Hardouin, « Audace »

Jean-Paul Gavard-Perret, « Hautes combes »

 

Sourires & rires féministes 

Françoise Urban-Menninger« La poissonnière »

Véro Ferré, « Les tétons flingueurs »

 

Poésie & musique

.................

 

Poésie audiovisuelle ou poésie & arts audiovisuels

[uniquement en ligne]

Nicole Coppey, « Éternellement » & « Sur le sable, dans son essence »

 

Travestissements poétiques

 

 

Voies-voix des philia & agapè la sororité

 

Françoise Urban-Menninger, « Souvenirs tissés de ma sœur Germaine, récits de Marie-Jeanne Langrognet-Delacroix, ouvrage paru chez Astérion » 

 

S'indigner, soutenir, lettres ouvertes, hommages

 

Huguette Lerolle, « Femme »

​Mustapha Saha (propos & photographies), « In memoriam. Hommage au photographe Bruno Barbey »

 

Revue Matrimoine

 

SIÉFÉGP, « Françoise Urban-Menninger vous présente le livre Hildegarde de Léo Henry, Prix de l'Académie de Rhénane » 

 

Revue culturelle d'Europe

 

Jean-Paul Gavard-Perret, « Aphrodite Fur met le paquet »

Maggy de Coster (texte & photographies inédits), « Carnet de voyage, Août 2021. La Croatie : En passant par Zagreb, Zadar, Split, Trogir, Komin & Dubrovnik »

 

Revue culturelle d'Orient & d'Afrique

 

​Mustapha Saha (propos & photographies), «  Pour l'Islam des Lumières » 

 

Revue culturelle des Amériques

 

 

 

 

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Initiative labellisée par

le Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes

 

 

 

Lettre n° 9 (Avant-première de nos dernières publications de 2016)

 

Page créée le 1er juillet par Aude & David SIMON 

 

Édition en cours....

 

© Tous droits réservés

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 8 Muses et féminins en poésie
18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 12:20

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​​​​​​N°8 | Penser la maladie & la vieillesse en poésie | Édito

 

​​​​​

 

 

 

 

Éditorial 

 

 

 

 

 

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

 

La vieillesse en poésie existe-t-elle réellement ? On peut en douter quand on découvre le magnifique livre de Léo Henry qui nous présente une Hildegarde féministe avant l'heure !

Quant aux thèmes choisis par les poètes, ils sont universels, l'éloge de la mère dans « Mutisme » pour Pierre Zehnacker, les souvenirs d'enfance et d'adolescence que Marie-Jeanne Langrognet « tisse » en mémoire de sa sœur, voire « Les reliques » de l'enfance chères à Claude Luezior ou encore le texte « Les vieux » d'Huguette Bertrand qui préfigure notre devenir et notre fin inéluctable... Retenons dans ce poème l'image de « leur sourire fleuri » pour clore ce dossier sur une note apaisée et songeons à ceux et à celles qui nous ont quittés comme Huguette Lerolle qui nous lègue la part belle de son âme dans son merveilleux poème intitulé tout simplement « Femme »  tel un cri qui traverse et transcende l'éternité de sa nuit.

 

 

© F. Urban-Menninger

 

***

 

Pour citer ce texte

 

Françoise Urban-Menninger, « Éditorial », texte inédit, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, ​​​​mis en ligne le 18 septembre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no8/fum-editorial

 

 

Mise en page par David Simon

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 8 Muses et féminins en poésie
5 septembre 2021 7 05 /09 /septembre /2021 17:42

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N° 8 | Revue culturelle d'Europe​​​

 

 

​​​​

 

 

 

Carnet de voyage, Août 2021.

 

La Croatie : En passant par

 

 Zagreb, Zadar, Split, Trogir,

 

Komin & Dubrovnik

 

 

 

 

 

 

 

Carnet & photographies par

 

Maggy de Coster

​​​​Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo : "Un des lacs du parc naturel de Plitvice", photographie prise par la voyageuse Maggy de Coster, Croatie, août 2021. 

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L’histoire de Zagreb capitale de la Croatie depuis le XVIe, remonte à l’an 1094 date de la fondation de son évêché et c’est dans cette ville qu’est né le premier stylo à plume « Penkala » dont l’inventeur est Slavoljub Penkala. Son centre urbain existe depuis le XIe siècle. Son quartier historique, issu de la cité médiévale, bien préservée, est situé dans la ville haute. Un funiculaire relie les deux parties. L’actuel quartier central occupe la ville basse très animée. 

Depuis le XIXe siècle la ville est dotée de tramway mais elle peut être parcourue à pied. Une ambiance intime y règne. Le long du boulevard se dessinent les monuments historiques ceinturés par la gare ferroviaire et la place centrale.

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo : Maggy De Coster, "La Cathédrale de Zagreb", Croatie, août 2021. 

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La Cathédrale de Zagreb reconstruite au XIIIe siècle, rappelle de loin, l’église Saint Urbain de Troyes. Le séisme de mars 2020 l’a amputée du sommet de l’une de ses tours.

​​​​​

L’Urbanisme dalmate puise ses racines dans la préhistoire. L’influence de l’Italie notamment de Venise est dominante dans la culture et l’architecture de la Croatie. Les apports des Francs sont dans les tombes sont dominants également.

La culture croate est la résultante de la civilisation grecque, romaine, illyrienne et slave. Cependant l’invasion des Turcs à la fin du XVe siècle est responsable de l’effacement de la culture médiévale comme le rasage des châteaux-forts, des couvents et des églises.

La littérature croate voit le jour entre le VIIIe et les IXe siècles. Le latin fut jusqu’en 1847 une des langues officielles avec le croate et le slavon. Ainsi les Croates furent les derniers Européens à parler le latin. Trois alphabets étaient d’usage : romain, glagolitique et cyrillique jusqu’à la Renaissance. 

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo : Maggy de Coster, "L'église Saint Donat de Zadar",  Croatie, août 2021. 

 

 

À Zadar on peut admirer l’église Saint Donat de forme circulaire dédiée à la Sainte Trinité et de construction architecturale byzantine. Elle date du IXe siècle.

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo :  Maggy de Coster, "La grotte bleue dans l'îlot de Bisevo", Croatie, août 2021. 

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Autour de Zadar se déploie l’archipel des Kornati avec ses 140 îles sans oublier le parc naturel de Plitvice avec ses lacs émeraude et ses cascades.

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo :  Maggy de Coster, "L'entrée de la vieille ville de SPlit, Croatie, août 2021. 

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La ville de Split de son nom ancien Aspalathos fut construite en 293 par le dernier empereur romain Dioclétien qui s’y retira de son abdication en 305 jusqu’à sa mort en 311-3113. C’est à l’emplacement de son somptueux Mausolée qu’est érigée la Cathédrale Saint Duje, martyr exécuté sous les ordres de cet empereur ennemi des chrétiens. Cette ville abrite le palais Dioclétien, vénéré par ses sujets le considérant comme « le fils de Jupiter ». La vieille ville est ceinte de gigantesques murailles rappelant Byzance et Rome. Son cœur historique abrite la plus petite rue au monde au nom improbable « laisse-moi passer ».

 

À une demi-heure de Split Trogir est en Dalmatie la ville à l’architecture romano-gothique la mieux préservée de la côte adriatique.

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo :  Maggy de Coster, "Le lagon bleu entre Split et Trogir", Croatie, août 2021. 

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Comment ne pas parler de Komin petit village autour de Ploče traversé par la Neretva, où nous avons fait une halte chez notre amie poète franco-croate Ivanka Paul. Sur ce fleuve est jeté le pont de Pelješac qui relie la Croatie à la frontière de Bosnie-Herzégovine.

 

 

 

​​​​​​​​​​© Crédit photo : "Dubrovnik", photographie prise par la voyageuse Maggy de Coster, Croatie, août 2021. 

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Dubrovnik, l’ancienne République de Raguse construite en majeure partie aux XVe et XVIIe siècles est un mélange du style gothique et du style de la Renaissance. Néanmoins, il existe une vraie harmonie entre l’architecture et l’environnement naturel. En 1204 cette ville connut la domination de Venise jusqu’en 1358 où elle obtint son indépendance par le traité de Zadar.

La vieille ville, classée patrimoine mondial de l’UNESCO abrite le couvent franciscain construit au milieu du XIVe siècle avec soixante chapiteaux différents est bijou architectural alliant les styles roman et gothique.

Appelée « la perle de l’Adriatique » la cité médiévale, bordée d’une muraille fortifiée d’une longueur de 1940 mètres, a fait dire à George Bernard Shaw : « Ceux qui cherchent le paradis sur terre doivent venir à Dubrovnik. » 

 

 

En résumé,  La Croatie compte près de 1200 îles, îlots et récifs. Une soixantaine de ces terres au milieu des eaux est habitée.

 

 

©M. DE COSTER

 

***

 

Pour citer ce texte

 

Maggy de Coster (billet & photographies inédits), « Carnet de voyage, Août 2021. La Croatie : En passant par Zagreb, Zadar, Split, Trogir, Komin & Dubrovnik » texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, ​​​​mis en ligne le 5 septembre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no8/mdc-croatie

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 8 Carnet de Voyage O-no2
4 septembre 2021 6 04 /09 /septembre /2021 11:13

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​​​N°8 | Dossier majeur | Articles & témoignages / Entretien poétique, artistique & féministe 

 

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Conversation avec

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

 

sur la vieillesse & la maladie en poésie

 

 

 

 

 

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

Peinture de

 

Hélène de Beauvoir

 

par le photographe

 

Claude Menninger

 

Propos recueillis par

 

Dina Sahyouni

 

Poéticienne, éditrice,

 

lyreuse & fondatrice de la SIÉFÉGP

 

 

 

 

​​​​​​© Crédit photo :  Claude Menninger, "Hélène de Beauvoir, Venise, 1960", cette photographie a été prise lors de la rétrospective des œuvres l'artiste Hélène de Beauvoir au Musée Würth à Erstein, photographie inédite fournie par Françoise Urban-Menninger. 

 

 

 


 

1 Qu'est-ce que la vieillesse, qu'est-ce que la maladie en poésie ?

 

Françoise Urban-Menninger –En ce qui me concerne la vieillesse, la maladie, les états d'âme, le spleen comme chez Baudelaire font partie intégrante de la vie. Tous ces paramètres jouent sur le fond de mon écriture et la mettent en jeu (je) car la poésie, comme je la définis souvent, est une forme de résistance dans un monde « où la fuite en avant est de mise ». Donc le fond a partie liée avec un cri qui surgit des profondeurs…

Par contre, la forme « s'assagit » sans aucun doute avec l'âge et la recherche de la sérénité qui consiste à entrer comme l'écrit Gaston Bachelard en « résonance » avec le cosmos. Rappelons-nous que nous sommes de passage sur cette terre et que comme le souligne le physicien Hubert Reeves nous sommes faits de la même structure que les étoiles mortes. Savoir que nous sommes de la « poussière d'étoiles » remet en quelque sorte les pendules à l'heure et réfrène nos ambitions dithyrambiques  à vouloir s'accaparer et exploiter les biens que nous offre  cette planète qui nous accueille depuis des millénaires.

 

 

 

 

2 L'être poète vieillit-il, tombe-t-il malade ? Comment sa poésie exprime cela ?

 

 

Françoise Urban-Menninger – Quand le poète vieillit, il retourne sur les chemins de son enfance comme l'écrit Gaston Bachelard car l'origine et la mort confinent. De ce fait, le poète emprunte les voies de la transcendance pour s'aventurer au-delà des mots et peut-être de lui-même. Bien évidemment la souffrance psychique ou physique ou les deux peuvent entraver cette transcendance… Comment appréhender l'âme du monde et sa musique quand le corps n'est plus que douleur ? Je pense que le caractère du poète, sa vision du monde, ses croyances, et surtout sa perception de la mort influent sur sa création.

Pour éclairer mon propos voici  ce qu'écrit le poète suédois Tomas Tranströmer « La souffrance et la joie pèsent tout à fait le même poids ».

 

 

 

 

3 Que fait la poésie aux maux et désarrois réels ou fictifs des poètes  ? 

 

 

Françoise Urban-Menninger – La poésie n'est pas une panacée pour guérir les maux du corps, par contre elle apaise les maux de l'âme en aidant les êtres comme l' écrivait et le mettait en pratique Montaigne qui tentait d' apprivoiser sa propre mort en y pensant un peu tous les jours tout en chevauchant dans la campagne.

Renouer chaque matin avec la lumière qui nous éclaire, dialoguer comme le fait Christian Bobin avec des tulipes dans un vase, voilà qui peut combler le manque, l'absence ou la déchirure. Renaître encore et toujours au monde, c'est célébrer le poème qui nous met au monde selon l'expression de Guillevic.

 

 

 

 

4 Vos œuvres sont imprégnées par une poésie lyrique liée à cette condition de l'être humain et surtout l'être poète créateur, immortel et mortel à la fois, voudriez-vous nous en parler un peu ?

 

 

Françoise Urban-Menninger – Que dire du lyrisme dans ma poésie sinon qu'il est ma respiration. Un rythme cosmique habite mes écrits, c'est une danse avec la musique des sphères, les cycles des saisons et la quête d'une harmonie existentielle.

Ma mère me disait qu'elle me laissait bébé dans mon landau sous un arbre parmi les fleurs du jardin et je gazouillais tout l'après-midi tendant mes bras vers les feuilles qui tremblaient dans la lumière, c'est sans doute la source de mes rêveries !

 

 

 

 

5 La poésie vieillit-elle ? Tombe-t-elle malade, meurt-elle ? Cette question renvoie au n°0 du périodique "Le Pan Poétique des Muses", qu'en pensez-vous ? Les femmes, poètes, éditrices, traductrices etc., peuvent-elles renouveler la poésie comme le disait Aragon ?

 

 

Françoise Urban-Menninger – La poésie ne meurt jamais ! La poésie authentique est intemporelle et universelle, elle est comprise de tous. Elle survit à tous les genres littéraires et les transcende car elle possède cette force visionnaire qui nous fait encore apprécier les poèmes d'Ovide et plus près de nous ceux de nos aïeules comme Anna de Noailles ou Marceline Desbordes-Valmore… La poésie est une compagne fidèle qui nous aide à vivre et à mourir, elle se renouvelle à travers nous car nous portons en nous les poètes disparus et leur prêtons nos voix pour prolonger la leur. Je pense notamment à Sylvia Plath  ou à Virginia Woolf dont les voix parlent parfois au fond de moi…

 

 

 

 

Pourquoi la vieillesse est-elle vécue comme une maladie sans remède chez Simone Beauvoir ?

 

 

Françoise Urban-Menninger – Sans doute parce qu'il n'y a pas de remède à la vieillesse et que certains refusent cette fin inéluctable inscrite dès la naissance ! Heidegger écrivait qu' « un homme qui naît est déjà assez vieux pour mourir » ! Les cures de jouvence, la chirurgie esthétique ne sont que des pis-allers ! Ce que décrit Simone de Beauvoir dans son livre « La vieillesse », ce sont des fins de vie indignes dans certaines maisons de retraite qui ne sont autres que des antichambres de la mort. La vieillesse à l'époque où elle rédigeait son livre était « un secret honteux », voire « un sujet interdit », plus encore « l'échec de notre civilisation ». Dans ma nouvelle « La résidence » pour laquelle j'ai été primée, j'évoque la déshérence de personnes âgées en perte de repères et d'identité dans le cas de la maladie d'Alzheimer car j'ai été confrontée à ce drame comme beaucoup d'entre nous qui avons des proches atteints par cette maladie. Bien évidemment, je m'interroge sur ma fin de vie, les soins palliatifs, voire l'euthanasie… 

Je ferai une parenthèse pour évoquer ici Hélène de Beauvoir que j'ai eu le bonheur de rencontrer à Goxwiller dans sa ferme. À 80 ans, Hélène m'accueillit un jour avec un marteau piqueur, souriante elle expérimentait la gravure sur du plexiglas ! En me montrant ses tableaux, elle m'avoua en pouffant de rire qu'elle cachait dans chaque toile un élément humoristique connu d'elle seule. Elle m'offrit ce jour-là une belle leçon de vie et un vrai pied-de-nez à la mort !

 

 

7 Y  a- t-il une spécificité de la poésie faite par une femme, valide ou en situation de handicap qui diffère de la poésie d'un homme, autrement dit, le vécu du genre joue-t-il dans la manière dont s'exprime une personne sur les maladies, vieillesse et fin de vie ?

 

 

Françoise Urban-Menninger – Une femme quel que soit son état physique ou mental quand elle écrit de la poésie a le pouvoir de se transcender dans ses écrits ! Encore une fois, écrire de la poésie, c'est chercher au fond de soi la lumière qui éclaire la vie. Les poètes femmes ou hommes comme les mystiques ont partie liée avec le sacré. Je citerai  ce vers de Gabriel Althen « Car chacun, vois-tu, habite son ogive.  Malgré l'ombre, une musique s'y concentre et des soleils s'entrecroisent ». 

 

 

 

8 Faudrait-il consacrer un nouveau volet pour explorer cette thématique du point de vue uniquement des femmes (valides ou en situation de handicap, hétérosexuelles ou non, discriminées ou pas…) ? 

 

 

Françoise Urban-Menninger – C'est une question intéressante et il serait bon de lancer un appel à textes sur cette thématique en l'ouvrant à des textes en proses, récits, témoignages et nouvelles…


 

 

 

9 Quel est votre poème préféré sur cette thématique ?

 

Personnellement, je préfère dépasser la douleur pour tenter d'apprivoiser comme Montaigne ma finitude et terminerai sur une note optimiste car c'est là mon tempérament en citant Goethe qui écrivait à 65 ans en apercevant un arc-en-ciel :

 

 « Ainsi vieillard alerte

Ne te laisse pas attrister,

Malgré tes cheveux blancs

Tu pourras encore aimer »

 

Et je lui répondrai par-delà les ans :

 

 « Avec ce qu'il nous reste

de corps et d'esprit

nous retournerons dans la forêt

des mots

chercher jusque sous nos racines

cette sève du poème

qui féconde nos rêves »

 

 

 

© DS., F. Urban-Menninger & C. Menninger

 

***

 

Pour citer cet entretien

 

Dina Sahyouni, « Conversation avec Françoise Urban-Menninger sur la vieillesse et la maladie en poésie  » texte inédit, illustré par une photographie inédite signée Claude Menninger d'une œuvre de l'artiste plasticienne Hélène de Beauvoir, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, ​​​​mis en ligne le 4 septembre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no8/ds-entrevue

 

 

 

Mise en page par David Simon

 

 

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