1 février 2022 2 01 /02 /février /2022 14:49

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Numéro Spécial | Printemps  2022 | Critique & réception 

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Irina Moga,

 

 

 Variations sans palais

 

 

L’Harmattan, 91 pages, 12€

 

​​

 

 

 

 

 

Maggy De Coster

​​​​Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

 

 

© ​​​​​​Crédit photo : Première de couverture illustrée de l'œuvre "Variations sans palais", L’Harmattan. 

 

 

 

Un véritable écheveau à démêler. L’autrice nous entraîne dans un dédale de questionnements autour de deux temporalités différentes : un avant dans l’Ancien monde et son actualité dans le Nouveau monde. Impossible de boucler la boucle. 


 

 

 «  Naufragée, après d’âpres tempêtes,

Sur une plage mystérieuse,

Je me dressais, à genoux,

Sur un nouveau continent »

 

 

Est-elle bien armée pour avancer ? Elle semble avancer à tâtons dans le noir dans un monde aventureux. La neige, le froid, le verglas se déploient sur son itinéraire. L’inconnu s’y invite à chaque fois. Le passé et le présent s’enchevêtrent, ponctués de silences où évoluent «  des petits démons invisibles ».


 

 « Une terre neuve, vaste et silencieuse, dans laquelle

Le mutisme des arbres était mon compagnon »


 

Là, elle semble bien rejoindre Pascal quand il avance : «  Le silence éternel des espaces infinis m’effraie ».

Tout aussi bien Baudelaire quand il avance  dans son sonnet «  Le Gouffre » : « Le silence, l’espace affreux et captivant »

Ces Variations subies, passage d’un état à un autre, c’est l’espoir et la mélancolie, le rêve et la nostalgie qui sont autant de sentiments à verbaliser. Et les mots ne lui manquent guère .  « Il faut parler », prône-t-elle car «  on ne survit que par la hardiesse de nos convictions »

 

 

 

© ​​​​​​Crédit photo :  Quatrième de couverture de l'œuvre "Variations sans palais", L’Harmattan. 

 

 

 

Elle semble incarcérée dans un espace de solitude dont il faut briser les glaces pour se libérer du vide intérieur qu’est le manque  des «  odeurs des sables » et des «  contours des rocs et des algues /près de Pas de Calais » : 

Rêve de palais perdu, véritable chimère. Un mur à abattre. 

La poète a aussi envie de sagesse mais le désir se révèle bien plus fort. Impossible de le calmer donc retour à ses fantasmes :

 

«  Je te suis / où que tu sors/ dans le frisson en nœud de vipère s qu’est mon corps ». 

 

Rien de tel pour tenter de digérer le hiatus entre les deux mondes. Deux mondes parallèles.

 

 

© M. DE COSTER

 

 

***

 

 

Pour citer ce texte inédit 

 

Maggy De Coster, « Irina Moga, Variations sans palais, L’Harmattan, 91 pages, 12€ », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Numéro Spécial | Printemps 2022 « Humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menningermis en ligne le 1er février 2022. Url :  

http://www.pandesmuses.fr/ns2022/mdc-variations

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro Spécial 2022 Muses et féminins en poésie
30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 14:23

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N° 10 | Célébrations | Éditorial 

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 La poésie est un scandale langagier

 

 

 

 

​​

 

 

 

Dina Sahyouni

 

Poéticienne, éditrice,

 

lyreuse & fondatrice de la SIÉFÉGP

 

 

 

 

Crédit photo :  "Cora Pearl", image Wikimedia, Commons, domaine public. 

 

En guise d'éditorial de ce numéro anniversaire, je me garde de commenter ses deux beaux volumes réalisés grâce à vos nombreuses poésies et je vous offre en retour un bouquet de mots en vrac en souhaitant à cette revue devenue une vraie entreprise éditoriale hors normes une longue et belle vie !!! 

 

Dans mon entourage, certains me demandent : Devient-on poète comme l'on devient une femme ou un homme ? 

Et je leur réponds :

Non, on ne devient pas poète, on naît ainsi avec une puissance créatrice et un jour, la poésie jaillit en soi, telle une source de jouvence. On peut par contre s'améliorer tout au long de sa vie, et devenir même un génie*.

 

Certains poètes, femmes, hommes ou autres, portent la poésie en eux comme l'on endosse une malédiction très ancienne et originelle, héritée d'une entité créatrice et matricielle qui les pousse à errer sans cesse dans les langages sans aucun bagage. 

 

Et l'on me demande encore mais qu'est-ce donc la poésie ?

Effarée, je réponds hâtivement : 

 

La poésie est un scandale** langagier, une orgie linguistique, une orgie des sens et des affects voire une extase.

La poésie est un scandale dans la langue. La poésie est un scandale esthétique dans le monde, elle agit telle une femme qui s'émancipe et arrache sa liberté aux existences normatives et aux tiédeurs fades de la normativité.

La poésie est ainsi une interminable célébration de la vie, de l'amour et de la mort.

 

* Ce substantif masculin pourrait facilement devenir épicène pour qualifier le talent d'une femme. Il suffit d'utiliser un article défini ou indéfini devant le nom.

** Le terme "Scandale" provient du latin "scandalum" emprunté au grec "skandalon" qui lui aussi est une traduction de l'hébreu "mikchôl" ou "moqesh" qui signifie "obstacle" (on trébuche sur, on chute...). Voir aussi l'étymologie du substantif "Scandale" dans les dictionnaires.

 

© ​D. Sahyouni

 

 

 

 

***

 

 

Pour citer cet éditorial 

 

​Dina Sahyouni, « La poésie est un scandale langagier », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne-Hiver 2021-22 « Célébrations »mis en ligne le 30 janvier 2022. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/no10/ds-poesieestunscandale

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 10 Amour en poésie Muses et féminins en poésie
28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 18:05


Numéro Spécial | Printemps 2022 | Dossier mineur | Florilège | Poésie visuelle 

 

 

 

 

 

 

 

Deux poèmes  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sabine Aussenac

 

Blog et sites officiels :

https://sabineaussenac.blog/

www.sabineaussenac.com

www.sabine-aussenac.com

www.poesie-sabine-aussenac.com

 

 

 

 

 

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© Crédit photo : Sabine Aussenac, "On me dit que j'écris comme Anna de Noailles", photographie du poème visuel. 

 

 

On me dit que j’écris comme Anna de Noailles

 




 

Voici venir l’été de promesses et de vents

Plein de miels et de fruits et de ciels et d’amants,

Prunes rouges et groseilles, abricots et serments :

Sur mes lèvres cerise tes baisers sont aimants.

 

 

Voici venir moissons après tant de semailles,

On me dit que j’écris comme Anna de Noailles…

Oh que viennent jardins où au doux clapotis

La fontaine au lilas coule enfin vers la vie.

 

 

Voici venir le temps des froments et des fêtes,

Lorsque ces hirondelles qui ont perdu la tête

Piquent vers le village en criant leur envie

D’enfin vivre plus sages après tant d’infinis.

 

 

Voici venir chemins où la vie devient douce,

Quand tu tiendras ma main avant que ne me trousses,

Au détour des sentiers, quand la lune sourit,

De mes seins dénudés jusqu’en tes paradis.

 



 

 

 

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© Crédit photo : Sabine Aussenac, "Je suis ta petite Je suis ta petite Françoise Sagan", photographie du poème visuel.

 

 

 

 

Je suis ta petite Françoise Sagan

 

 

 

 

Je suis ta petite Françoise Sagan
Je roule en Porsche et par grand vent
Offrant trop vite mon âme en sang
Je me consume obstinément


Je suis ta muse et ton « Castor »
Ton nomansland ton ancre au port
Comme l’inaliénable Aliénor
Quoique tu fasses je t’aime encore


Je suis ta rose Louise Labé
Ta poétesse aux mots fêlés
L’amour me guide comme en un gué
Il me dirige à volonté


Je suis Charlotte ou Emily
En Hurlevent je vis ma nuit
Petite Jane Eyre je m’enfuis
Préfère l’enfer aux paradis


Je suis la fille de l’Indochine
Un seul amant m’offre ses rimes
Nouveau roman ou Mandarine
En Yann j’ai eu l’amour en prime


Je suis la plume de demain
Celle qu’on lira charmé enfin
Femme de lettres aux cent destins
Je vis d’amour de joie de vin.

 

 

©S. Aussenac


 

 

***

 

Pour citer ces poèmes inédits ​​​​​

 

Sabine Aussenac,  « Deux poèmes », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Numéro Spécial | Printemps 2022 « L'humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 28 janvier 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/ns2022/sa-deuxpoemes

 

 

 

 

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28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 17:59

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N° 10 | Célébrations | Dossier mineur | Florilège 

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Esther Ada, Celle qui dit,

 

J'aimerais embrasser le passé sur la bouche

 

& Léopoldine un soir de juin 

 

​​

 

 

 

 

 

 

Sabine Aussenac

 

Blog et sites officiels :

https://sabineaussenac.blog/

www.sabineaussenac.com

www.sabine-aussenac.com

www.poesie-sabine-aussenac.com

 

 

 

 

 

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Crédit photo : Wall painting of three women (Ladies in Blue) from Knossos (outside Royal Magazines), Heraklion, AM, image de Wikimedia, domaine public. 

 

 

 

Esther Ada

 

 

 

 

Un seul nom

 

demeure sur les tombes

 

de Lampedusa. Elle avait dix-huit ans

 

et la grâce des gazelles.

 

Tant de mains suppliciées

 

disparues au charnier azuréen

 

des poissons avides. Mare nostrum,

 

un cimetière.


 

Je te nomme, seule, Esther Ada,

 

rescapée des fosses communes du silence,

 

je t’adoube immortelle.


 

Une survivante du Titanic portait ce même nom.

 


 

 

 

 

Celle qui dit

 

 




 

J’aurais aimé pétrir une argile torride

Et de mes mains déesses créer de terre aride

Formes femmes fantasmes modelés tel destins

J’aurais été Camille aux côtés de Rodin

 

J’aurais aimé de mes yeux parcourir la planète

En devenir le chantre des gens et des bêtes

D’un objectif rageur capturer injustices

Ou simplement merveilles en beautés de solstices

 

J’aurais aimé devenir une toile infinie

Où mille couleurs d’intense seraient devenues vie

Tournesols ou marines ors flamands et sanguines

Ma peinture au soleil sentirait mandarine

 

J’aurais aimé danser en tutu de p’tit rat

Gracieuse ballerine merveilleuse Coppélia

Mon lac des cygnes aurait couleur d’immense

Isadora Duncan serait entrée en transes

 

J’aurais aimé vibrer au clavier tempéré

De cent accords divins de maîtres inachevés

Devenir concertiste adulée une artiste

Mes mains si assurées se feraient cantatrices

 

Mais je ne sais qu’écrire balbutier radoter

Raconter murmurer ravagée de pensées

Les mots me bouleversent l’émotion me décrit

Au clair de toutes lunes je suis celle qui dit.




 






J'aimerais embrasser le passé sur la bouche

 



 

J’aimerais embrasser le passé sur la bouche,

En un souffle léger, comme on frôle une couche

Où l’amant assoupi frissonne en s’endormant…

Je viendrais regarder tous mes rires d’enfant.

 

Je me verrais rêver au destin qui m’attend,

Toute de vie vêtue, chantonnant sur un banc ;

Et puis toutes ces failles qui craquellent mes nuits,

Je saurais les combler sous la lune qui luit.

 

Quand cette jeune fille passerait devant moi,

Je lui dirais les routes, et la faim, et le froid.

Mais aussi les bonheurs, et tant de mirabelles

 

Que ses jours engourdis deviendraient des soleils.

Je lui tiendrais la main, murmurant à son cou

Que les hommes sont bons, même quand ils sont fous



 

 



 

Léopoldine un soir de juin

 

 




 

Léopoldine un soir de juin

Son rire tendre et cristallin

Brassées de fleurs escarpolette

Et les sourires en pirouettes


 

Des murs envahis de glycines

Des confitures en ma cuisine

Le parc immense un écureuil

Parfois on y voit les chevreuils


 

Nos matins sentent le lilas

La sieste sourde est taffetas

À l’heure où chantent les grillons

Au ciel s’allument des lampions


 

Je vis chargée de mille roses

Et tu me dictes tant de proses

On dit de moi « Madame Hugo »

Mais tes maîtresses te trouvent beau


 

Oh rendez moi nos Feuillantines

Et le rire de Léopoldine

À l’heure où blanchit la campagne

Moi ta modeste compagne.


 

 

***

 

 

Pour citer ces poèmes inédits 

 

Sabine Aussenac​, « Esther Ada », « Celle qui dit », « J'aimerais embrasser le passé sur la bouche » & « Léopoldine un soir de juin », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne-Hiver 2021-22 « Célébrations »mis en ligne le 28 janvier 2022. Url : 

http://www.pandesmuses.fr/no10/sa-estherada

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 10 Muses et féminins en poésie
27 janvier 2022 4 27 /01 /janvier /2022 12:31


Numéro Spécial | Printemps 2022 | Critique & Réception

 

 

 

 

 

 

 

Filière de femmes

 

 

d'Anna Jouy, paru aux éditions Sans Escale

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte par

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

© Crédit photo :  Première couverture illustrée de Filière de femmes d'Anna Jouy, éditions Sans Escale, photographie fournie par la critique. 

​​​​​​​

 

Née en 1956 en Suisse romande, Anna Jouy y vit et y travaille. Elle met en scène des spectacles, écrit de la poésie et des chansons pour des musiciens. Quand elle parle de son écriture dans une interview, elle évoque des « flots d'encre » et « une navigation intérieure ».


 

 

 

 

Dans son dernier ouvrage « Filière de femmes », le ton est donné d'emblée dans le titre.  Sur un bateau, la filière ou « ligne de vie » n'est autre qu'un câble centrant le port du bateau afin d'empêcher la chute des personnes à l'eau, la filière est ainsi solidement arrimée à des points fixes.

La narratrice qui remonte « sa filière » illustre cette image, son corps, son esprit, son âme la tiennent amarrée à celles qui l'ont précédée. Elle élabore dès lors, une généalogie souterraine où les femmes faites de la même chair qu'elle s'emboîtent les unes dans les autres à l'instar de poupées russes ou matriochkas dont l'étymologie signifie tout à la fois mère et matrone.

C'est ainsi que le lecteur rencontre au fil des pages des figures dont les photos ont été punaisées sur une table. Défilent ainsi Hyacinthe-Céline, Maria Agathe, Emma, Berthe et enfin Marguerite, la mère de la narratrice.

L'auteure les traque de sa plume acérée dans une série de portraits qui débusquent sous la peau des mots, celles de femmes, battues, violées, soumises mais aussi révoltées.

 

Anna Jouy nous a prévenus « Je ne sais pas encore ce que je vais soulever. De femmes silencieuses, mon sang en est plein » et d'ajouter « Pourtant je suis bel et bien de ces femmes mal femmées... »

Derrière ces portraits de femmes surgissent ceux d'hommes violeurs sans état d'âme tel Isidore qui terrorise sa femme et ses enfants et dont on apprend que « Mère et fille sont à lui, il en fait ce que bon lui semble, il les tripote, les viole, les tape, si bon lui semble. Et les fils, pareil. »

 

Nul doute qu'Anna Jouy possède l'art de pénétrer au plus profond de l'inconscient de l'âme humaine et d'en ramener dans une écriture sulfureuse et irradiante l'horreur absolue qui répond parfaitement à la définition du concept philosophique développé par Hannah Arendt, à savoir la « banalité du mal » qui réside dans la quotidienneté à commettre les crimes les plus odieux.

 

Cette recherche dans «  l'obscur » dont Henri Meschonnic  nous affirmait « qu'il travaille en nous », fait remonter à la surface, l'obscénité du désir du mâle en rut tel Armand dont la narratrice nous dit « Armand est mort. Mais son ombre ne s'en va pas » et d'ajouter « Les femmes, il n'y connaît rien de fait. Il n'y a que le désir ; pour ça, il est au clair. C'est de ne rien savoir d'elles qui le pousse à les embrocher, les unes après les autres... »

 

La violence du verbe aux images éblouissantes et éruptives traverse le corps du texte, le bouscule, le fait basculer de l'autre côté des mots où se trame dans le non-dit, le secret des origines dont il importe à l'auteure de « Forcer les silences, les héritages glauques ».

 

Parmi tous ces portraits de femmes, celui de Hyacinthe-Céline, « la souche-femme » nous donne à voir celui d'une femme libre dont la narratrice s'empare, elle se « l'approprie » pour plonger dans les limbes d'un voyage intérieur en quête d'un passé dont elle déclare « Le passé, je le suis de ma main, comme un cordon ombilical » .

 

L'image de la couverture de ce livre due à Baptiste Gaillard en illustre les dernières pages qui désignent « le secret » qui « se cache dans la doublure de ces gens... » et plus particulièrement le « rapiéçage  cousu sur la toile de famille » dont « les femmes sont toutes des tacons généalogiques ».

 

Nul ne peut sortir indemne de cette lecture qui tel un brûlot attise sous la cendre les âmes vives et les corps suppliciés qui nous ont mis au monde.


 

 

 

© F. Urban-Menninger

 

 

***

 

Pour citer ce texte inédit​​​​​

 

Françoise Urban-Menninger, « Filière de femmes d'Anna Jouy, paru aux éditions Sans Escale », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Numéro Spécial | Printemps 2022 « L'humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 27 janvier 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/ns2022/fum-filieredefemmes

 

 

 

 

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