Originaire de Lyon, Isabelle Poncet-Rimaud a vécu en Belgique et dans diverses régions de France, notamment à Strasbourg où elle a obtenu le Prix de la Société des écrivains d'Alsace ou encore celui de la Ville de Marlenheim.
C'est dire un parcours littéraire riche, nourri par la collaboration avec des musiciens, des artistes-peintres, des écrivains ou des compositeurs tel Damien Charron. Son œuvre traduite et publiée en Roumanie, Portugal, Espagne, Albanie, Islande, Grèce, Inde, USA compte aujourd'hui un nouveau recueil « Dialogues avec le jour » qui nous renvoie à nos interrogations et à notre rapport avec cette mort qui nous accompagne depuis notre naissance, plus présente que jamais dans notre quotidien en ces temps de pandémie…
Confinée, Isabelle Poncet-Rimaud scrute le monde depuis son balcon, elle en prend le pouls et écrit « Le temps jardine / avant que de faucher. »
L'on songe à la phrase si juste et si percutante prononcée par le philosophe Heidegger « Dès qu'un homme naît, il est assez vieux pour mourir ».
Car bien évidemment, la mort habite les poèmes de l'auteure, le recueil tout entier en est le linceul et Isabelle Poncet-Rimaud de dédier un texte bouleversant à l'une de ses amies disparues « Ô Colette, ton enterrement / en temps de confinement... » Tout est dit dans ces deux vers : la mort, la solitude, l'isolement et l'incommensurable douleur….
Au bord de l'indicible et du silence, l'auteure s'exprime en vers brefs qui tels des soupirs renvoient à une forme de désespérance et d'impuissance « Jour muet. / Les mots, / Lamentablement, / s'entassent.
Face à « l'impensable », les mots ne font plus le poids et pourtant des « dialogues » se nouent, perceptibles du bout de l'âme par la poétesse qui les transcrit comme autant d'offrandes lumineuses à la vie et d'évoquer presque heureuse « une partition / pour les notes de la vie. »
« Dans la cour, / l'oiseau libre / avertit / de sa soif d'aimer », écrit-elle avant de replonger dans des interrogations sans réponses « Bilboquet désaxé, / le monde d'entre nos mains, a brusquement chuté. »
Mais le 10 mai 2020, veille du premier déconfinement, Isabelle Poncet-Rimaud s'écrie « Le monde n'est plus mon balcon. » et de clore son livret sur le mot « confiance » qui éclaire son cheminement intérieur qui devient aussi le nôtre lors de cette lecture qui tour à tour nous interpelle, nous apaise, toujours en nous plongeant dans la pleine lumière de cette quête de nous-mêmes où notre origine et notre finitude confinent.
Françoise Urban-Menninger, « Dialogues avec le jour d'Isabelle Poncet-Rimaud. Recueil de poèmes paru chez Unicité » texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 8 août 2021. Url :
Crédit photo : Photographie d'une actrice en "Bacchante Profil de femme avec couronne. Commons.
Poèmes de faim de vie (extraits)
Brume citadine mêlée de l'écume de mon souffle
aux boulevards continus où ma vision s'engouffre
labyrinthe de destinées où l'issu est passage
et profiter de ses errants sans l'devenir j'envisage
et soufflant dans le froid qui s'acharne bruine et pluie
l'orage bientôt en neige ; faire suivi
de ses mots, de ses sacres
de ses moissons de prières
des lueurs de longues nuits
du désespoir le massacre
de vins chauds, d'ambrées bières
engouffre-le chéri,
le passage des fêtes
et encore faire suivi
continu du pavé c'est tout droit
éternelle marche aveuglée la vaguelette de buée
le temps qu'il faudra pour ne pa(nne)s essoufflé
qui s'engouffre dans les recoins de creux et de grottes
creusées où construites en parois nos maisons
et la neige en orage s'évanouissent flocons
inonde-nous courant, de lieux
chez eux, nuages plancton et flocons, chez eux
ressenti que nous-mêmes l'on retombe en gouttelettes
heurtant à l'air la plage s'érode
s'emporte.
*
Santé à tous et vous-mêmes,
ceux pour qui vous buvez.
À qui les pas mènent titubants
sombres dans l'obscurité
à la coque fragile coquille
d'œuf en crâne
folie à la routine voit au voyage
l'organisme fonctionner tout seul ;
les courants bougent et décident
les vagues rongent les côtes
les mains palpent les seins de l'amour malhabile
sautent de nos bras et hors de nous les vins
années qui ne nous tiennent plus debout
marionnette de circonstance,
mais les rois en habits robustes
de qui l'on peint portraits et gravent bustes
savent se défendre mieux que quiconque
et mirent sans zieuter et trinquant
aspirent confiance pour dérouter
et dans les voiles prédire les vents
et craquent coquilles faisons brouiller
sur une assiette voulez-vous votre petit déjeuner?
Il est aussi disponible dans la poêle, dans une feuille
dans du papier journal.
*
Quand c'qui a eu des beaux massacres
tout le monde a bien mangé
tu t'assois dans ton fauteuil
un cigare à fumer.
Des bains de sang qui coulent à flots
qui forment rivières dans l'caniveau
qu'on draine par aqueduc avec l'eau de nos toilettes
avec quoi on arrose nos plantes.
*
Image rendue d'une huile parfumée
qui ne reste seule au mur accrochée
qui m'entoure de ses traces, ses mouvements si charmants
elle existe et donc fou elle me rend
la réalité si belle de faveur des lumières
dans la cour de sa f'nêtre je chante air sur air
et en air flotte l'appel tiède de sa chair
aux joues rosées, à la fine figure
toutefois indicible dans son cadre quand est vue
et tableau restera, peinture d'idéaux
qui enjoue autant qu'interne est torture
une autre dose de telle dope; l'on court dans la rue
recherchant une idée vive et douce peau.
*
La seule drogue qui puisse une emprise sur moi
je ne peux chasser ta présence de mon envie
Quelle est la meilleure façon d'incendier?
Par des mots ou par des gestes ?
D'un aveu ou d'un baiser?
Je n'ai jamais tant voulu tant essayer
la défonce à ne plus voir rien d'autre
mes veines n'ont jamais tant appelé
que mon cœur batte !
Aucune piqûre ne frétille, plus
fumée n'a d'odeur telle
portant à perdre tout sens
et déraison,
à réfléchir d'une autre façon
à qu'est c'qu'a quelle importance.
*
pourquoi je me drogue alors que je suis
induit en erreur
la paranoïa la plus sincère guide mes actes.
Je remets en cause ce dont je croirais n'être jamais capable
et pour une raison ou une autre j'aimerais me faire mal.
Je bois, je me drogue
il est tard et je suis fatigué, mais je continue
me force à danser, essaie de m'approcher
de ce qui me fait étrangement du bien
induit en erreur alors que je sais
ce dont je ne serais jamais capable remis en doute.
*
se connaître soi-même
et masque, ce que l'on ne veut montrer aux autres
les défauts qui nous tourmentent
qui nous transforment en un si faible pour cent de notre capable être.
Je ne boirai pas, je ne prendrai pas de drogue
je refuse de perdre contrôle
et risquer d'extérioriser mes démons...
À moins que ces vices ne soient la solution ?
douze chants hérétiques, chant II
On buvait des bières en écoutant d'la country
le Québec c'est du beau pays, même s'ils sont arrogant des fois
par endroit y'avait des restes de neige
les premières, les dernières,
il faut faire de la route pour que tout d'un coup
les contrées aient l'air aussi désertes qu'on les voudrait
il sont arrogants des fois ; c'est parce qu'ils s'aiment beaucoup aussi
mais au Québec tout se fait tranquillement, pas vite
la terre a une révolution plus lente
toutes les Maries de l'église catholique
Montréal c'est pas trop mal
mais l'Amérique
c'est pas un continent de villes
décalages
rêves d'où l'on ne se réveil pas
lents
passants
impressionnés par la forme
impressionnés par le désir de l'être
allant du centre-ville au plein air
pour une poignée de billets
ne daignerait pas
pionniers,
aller au lieu de naissance
d'aspirations dépassées
éclatera un jour
bientôt ? Lointain ?
J'espère pour bientôt
la désillusion
mais je suis optimiste
fusillé
j'ai ri un grand coup
je suis allé voir ailleurs, et j'y étais
j'ai parcouru le Québec par tous les bouts
toutes les boutes
sauf Anticosti
Ant-
-i-
-(que)-
-(c)-
-(h)osti(e)
qui fut presque vendu aux nazis en 1937
et qui fut vendu au pétrole en 2014.
Tout ça pour un misérable 60% de profits.
À ce prix là,
pas besoin de condoms !
C'était un soir au Québec que je m'étais fait traiter de radin car je ne donnais pas l'argent que je n'avais pas moi-même !
Quelque part, le Québec me rappelle beaucoup l'Afrique.
Comment généraliser un si grand continent !
Tant-pis, je m'y lance –
c'est vrais qu'en générale partout dans le sud,
les gens vivent plus les uns sur les autres.
Il fait chaud
on est dehors,
on se rencontre dehors
on passe nos journées ensemble
on voit tout ce qu'on fait
on va se voir
globalement, y'a moins d'espace personnel
on s'attend toujours à avoir des points communs
on se veut des points communs
on en trouve
on en crée
on en cherche
on en demande !
On s'attend à aimer les même choses
vouloir les même choses ;
le Québec, pour moi, est trop conformiste
je n'déteste pas la mode, mais je n'suis pas commerciale
La mode au grand M
la mode dans les arts
les coutures vivantes, formes, broderies...
c'est joli, c'est tout.
Au Québec le regard se projette sur notre apparence pour en déterminer le groupe sociale
« T'es tu un... »,
et on tend facilement la main
Dans Mandabi d'Ousman Sembéné
où les gens cherchent leur partie, cherchent à recevoir
où l'on se concerne de ce que pensent les autres
*
Santé à tous et vous-mêmes,
ceux pour qui vous buvez.
À qui les pas mènent titubants
sombres dans l'obscurité
à la coque fragile coquille
d'œuf en crâne
folie à la routine voit au voyage
l'organisme fonctionner tout seul;
les courants bougent et décident
les vagues rongent les côtes
les mains palpent les seins de l'amour malhabile
sautent de nos bras et hors de nous les vins
années qui ne nous tiennent plus debout
marionnette de circonstance,
mais les rois en habits robustes
de qui l'on peint portraits et gravent bustes
savent se défendre mieux que quiconque
et mirent sans zieuter et trinquant
aspirent confiance pour dérouter
et dans les voiles prédire les vents
et craquent coquilles faisons brouiller
sur une assiette voulez-vous votre petit déjeuner?
Il est aussi disponible dans la poêle, dans une feuille
dans du papier journal.
*
Quand c'qui a eu des beaux massacres
tout le monde a bien mangé
tu t'assois dans ton fauteuil
un cigare à fumer.
Des bains de sang qui coulent à flots
qui forment rivières dans l'caniveau
qu'on draine par aqueduc avec l'eau de nos toilettes
avec quoi on arrose nos plantes.
*
Image rendue d'une huile parfumée
qui ne reste seule au mur accrochée
qui m'entoure de ses traces, ses mouvements si charmants
elle existe et donc fou elle me rend
la réalité si belle de faveur des lumières
dans la cour de sa f'nêtre je chante air sur air
et en air flotte l'appel tiède de sa chair
aux joues rosées, à la fine figure
toutefois indicible dans son cadre quand est vue
et tableau restera, peinture d'idéaux
qui enjoue autant qu'interne est torture
une autre dose de telle dope; l'on court dans la rue
recherchant une idée vive et douce peau.
*
La seule drogue qui puisse une emprise sur moi
je ne peux chasser ta présence de mon envie
Quelle est la meilleure façon d'incendier?
Par des mots ou par des gestes?
D'un aveu ou d'un baiser?
Je n'ai jamais tant voulu tant essayer
la défonce à ne plus voir rien d'autre
mes veines n'ont jamais tant appelé
que mon cœur batte!
Aucune piqûre ne frétille, plus
fumée n'a d'odeur telle
portant à perdre tout sens
et déraison,
à réfléchir d'une autre façon
à qu'est c'qu'a quelle importance.
*
pourquoi je me drogue alors que je suis
induit en erreur
la paranoïa la plus sincère guide mes actes.
Je remets en cause ce dont je croirais n'être jamais capable
et pour une raison ou une autre j'aimerais me faire mal.
Je bois, je me drogue
il est tard et je suis fatigué, mais je continue
me force à danser, essaie de m'approcher
de ce qui me fait étrangement du bien
induit en erreur alors que je sais
ce dont je ne serais jamais capable remis en doute.
*
se connaître soi-même
et masque, ce que l'on ne veut montrer aux autres
les défauts qui nous tourmentent
qui nous transforment en un si faible pour cent de notre capable être.
Je ne boirai pas, je ne prendrai pas de drogue
je refuse de perdre contrôle
et risquer d'extérioriser mes démons...
À moins que ces vices ne soient la solution?
Douze chants hérétiques, chant second
On buvait des bières en écoutant d'la country
le Québec c'est du beau pays, même s'ils sont arrogant des fois
par endroit y'avait des restes de neige
les premières, les dernières,
il faut faire de la route pour que tout d'un coup
les contrées aient l'air aussi désertes qu'on les voudrait
il sont arrogants des fois ; c'est parce qu'ils s'aiment beaucoup aussi
mais au Québec tout se fait tranquillement, pas vite
la terre a une révolution plus lente
toutes les Maries de l'église catholique
Montréal c'est pas trop mal
mais l'Amérique
c'est pas un continent de villes
décalages
rêves d'où l'on ne se réveil pas
lents
passants
impressionnés par la forme
impressionnés par le désir de l'être
allant du centre-ville au plein air
pour une poignée de billets
ne daignerait pas
pionniers,
aller au lieu de naissance
d'aspirations dépassées
éclatera un jour
bientôt ? Lointain ?
J'espère pour bientôt
la désillusion
mais je suis optimiste
fusillé
j'ai ri un grand coup
je suis allé voir ailleurs, et j'y étais
j'ai parcouru le Québec par tous les bouts
toutes les boutes
sauf Anticosti
Ant-
-i-
-(que)-
-(c)-
-(h)osti(e)
qui fut presque vendu aux nazis en 1937
et qui fut vendu au pétrole en 2014.
Tout ça pour un misérable 60% de profits.
À ce prix là,
pas besoin de condoms !
C'était un soir au Québec que je m'étais fait traiter de radin car je ne donnais pas l'argent que je n'avais pas moi-même !
Quelque part, le Québec me rappelle beaucoup l'Afrique.
Comment généraliser un si grand continent !
Tant-pis, je m'y lance –
c'est vrais qu'en générale partout dans le sud,
les gens vivent plus les uns sur les autres.
Il fait chaud
on est dehors,
on se rencontre dehors
on passe nos journées ensemble
on voit tout ce qu'on fait
on va se voir
globalement, y'a moins d'espace personnel
on s'attend toujours à avoir des points communs
on se veut des points communs
on en trouve
on en crée
on en cherche
on en demande !
On s'attend à aimer les même choses
vouloir les même choses ;
le Québec, pour moi, est trop conformiste
je n'déteste pas la mode, mais je n'suis pas commerciale
La mode au grand M
la mode dans les arts
les coutures vivantes, formes, broderies...
c'est joli, c'est tout.
Au Québec le regard se projette sur notre apparence pour en déterminer le groupe sociale
« T'es tu un... »,
et on tend facilement la main
Dans Mandabi d'Ousman Sembéné
où les gens cherchent leur partie, cherchent à recevoir
où l'on se concerne de ce que pensent les autres
Sembéné, il s'en préoccupait aussi
ça le préoccupait
en fumant sa pipe
l'individualisme, on le lie souvent à l'égocentrisme,
à la méchanceté, au manque de sympathie,
en bref, au capitalisme.
Mais les risques liés au manque de soi-même
de différences,
Pff ! Je souhaiterais qu'on en parle plus
comme je souhaiterais que tout le monde discute
ensemble
on a construit des tours
des barrages
des civilisations
on a rempli des musées
(que l'on visitera plus en criant « last call »)
mais quelqu'un les a conçu !
Moi personnellement, je ne mélangerai pas Égo et identité
Idée
entité.
J'ai parcouru le Québec de plein de façons
en pouce, à pieds, en voyages payés,
mais comme toujours pour voir l'Amérique du nord,
faut y aller en voiture
mais comme peuvent en témoigner bien des gens
au Québec de nos jours, on trouve parmi les meilleures bières au monde
entre l'Éphémère, la Maudite, l'Eau Bénite
Trois Pistoles, à Chambly
celles de la Nouvelle-France
comme la Claire Fontaine
et pourtant on y trouve tout de même de la Bush, de la Cinquante et de la Blue Label
va savoir !
De toutes façons, je préfère le cidre.
***
Pour citer ces extraits
Thibault Jacquot-Paratte, « Poèmes de faim de vie (extraits) » & « Douze chants hérétiques, chant second », poèmes inédits, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°16, mis en ligne le 8 août 2021. Url :
Crédit photo : Pluie sur une toile d'araignée Commons, domaine public.
Devant une toile d’araignée
À méditer et à l’observer
Je me suis laissé
À elle bien tendue,
Je m’imagine suspendu,
M’en libérer est peine perdue.
Ce que mes yeux voient
Éveille mon émoi
Et me pousse à réfléchir.
Profondément angoissé
Occupé par ma pensée
Comment m’en sortir ?
Une mouche vient tournoyer
Autour de la toile, tout près
De l’araignée aux aguets.
Fatiguée, elle s’y est posée
Aussitôt elle est happée
En une minute sucée
Que de mouches ont ainsi péri
Et moi je réfléchis
Au pourquoi de ceci.
Enfin je comprends
Que l’araignée les attend
Pour en vivre s’entend
Arrive un grand taon
Tout en bourdonnant
Fort et bien portant
La toile est secouée
D’un seul coup transpercée
L’hyménoptère est passé
La toile n’est que silhouette
Elle ne gêne ni n’inquiète
Il le fait de belle lurette
C’est pour cela qu’il s’en passe
Car le plus fort passe
Et le plus faible trépasse
Ainsi sont les lois
Telles des toiles je les vois
Le faible s’y débat
C’est un perdu combat
Le plus fort ne s’y fait pas
Il n’en fait pas cas
À une toile d’araignée
Je compare les lois
Elle prend la mouche facilement
Mais pas le bourdon
Par sa force, il la perfore
À ce propos nous sommes d’accord
Les lois profitent tout le temps
À ceux qui sont nantis
Ceux qui les subissent souvent
Sont les plus démunis
Médite ! Toi le sage, toi le savant
Pour qui sont-elles tissées ?
***
Pour citer ce poème
Ahcène Mariche, « La toile d'araignée »,Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°16, mis en ligne le 5 août 2021. Url :
Crédit photo : Henri Martin, "Beauté", Musée des Augustins, image Commons.
L’ivresse,
La vie,
La vraie,
Au fond de soi,
Tout au fond de soi,
Dans la soie de son être intérieur,
L’ivresse de vivre,
L’ivresse d’un plaisir charnel,
L’ivresse d’une étreinte,
L’ivresse d’un moment langoureux,
L’ivresse d’un moment d’érotisme et d’évasion,
Le voyage,
Le voyage solaire,
Le voyage interstellaire,
Le voyage multidimensionnel,
Le voyage extra-sensoriel,
Le voyage intemporel,
L’étreinte d’un moment passionnel,
La passion,
L’ivresse de deux corps en fusion,
À profusion,
En chaleur,
Chaleureux,
Doucement,
Délicatement,
Passionnément,
Langoureusement,
Extraordinaire,
Infra-ordinaire,
De l’extraordinaire dans l’ordinaire de la vie,
La vie quoi,
En soi et,
Tout autour de soi,
L’Amour avec un grand A,
Inconditionnel,
Intemporel,
Immortel,
Incommensurable,
Incroyable,
Grandiose,
Extraordinaire,
Indéfinissable,
Toute une évasion,
Tout un voyage des sens,
Toute une démesure,
Tout un sens,
Les sens en éveil et,
Le cœur grand ouvert,
À l'ivresse de la vie,
Toute entière,
Entièrement,
Passionnément,
Juste enivrante et passionnante,
Vivre,
Vivre,
Vivre,
Au grand jour,
Un jour et tous les jours de sa vie,
Pour plus d’émerveillement,
Pour plus de beauté,
Du cœur et dans son cœur,
Pour être soi,
Juste soi,
Rien que soi,
Passionnée et,
Passionnante,
Juste pour soi et les autres autour de soi,
Pour monter ces vibrations,
Pour monter ces fréquences,
Pour monter ces résonances,
Pour être soi et rien que soi,
Sans fioriture,
Sans démesure,
Sans additif,
Sans ajout de quoi que ce soi,
Juste être soi,
Entièrement,
Indéfiniment,
Inconditionnellement,
Juste dans l’Amour de soi, sans égo,
Juste être soi,
Juste être dans la vie,
Juste VIVRE,
Être en vie,
Être dans l’ivresse du moment et de la vie,
Tout simplement,
Carrément,
Naturellement,
Pour le plus grand bien-être de soi,
Pour le plus grand bien pour soi,
Juste SOI,
Juste cultiver son soi intérieur,
Dans le cœur de soie,
Pour son plus grand plaisir,
Pour soi et les autres autour de soi,
Pour apprécier la vie qui nous est donnée chaque jour de notre vie,
Tout simplement,
Tout naturellement,
C’est simplissime,
Comme une colombe de la paix posée sur son cœur.
Alors voilà tout l’enjeu de l’ivresse de la vie et de la féminité,
Le respect de son être intérieur, à l’intérieur de soi,
Tout simplement,
Pour s’émerveiller de la vie et,
Aimer la beauté de la vie intérieure et extérieure,
Inexorablement,
Pour le plus grand bien de tous et de son être intérieur, caché au fond de soi,
Tout au fond de soi.
Avec AMOUR.
L’ivresse de la vie.
Tout simplement.
Affectueusement,
La vie en soi et tout autour de soi,
Qui est venue délivrer un message sur l’engouement de la vie au fond de soi,
Comme une vague en pleine mer qui vient vous prendre dans ces eaux fluides et légères pour y nager paisiblement et calmement pour un bon moment de détente intérieure et extérieure surtout en cette période estivale et de chaleur du cœur, au cœur de soi.
Avec ivresse,
La vie enivrante et « chavirante » qui vient vous plonger dans sa mer calme et paisible,
Le temps d’une serviette posée sur la plage,
Le temps d’un instant et d’un moment de détente et de relaxation en famille.
L’ivresse et la joie de vivre.
***
Pour citer ce poème d'amour
Aurore Nivelle, « L’ivresse », poème inédit,Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°16, mis en ligne le 2 août 2021. Url :
* Ces poèmes sont des extraits reproduits, avec l'aimable autorisation de l'auteure et de sa maison d'édition, du recueil de poèmes Nada Skaff, Nusa, Prix de poésie 2021 Yolaine et Stephen Blanchard décerné par l'association « les poètes de l'amitié-poètes sans frontières » à Dijon, éd. France Libris, coll. Florilège, couverture illustrée par Nada Skaff, 2021.
** "Nada SKAFF, est née à Beyrouth en 1969. Après des études de Microbiologie à l'université américaine de Beyrouth, elle collabore pendant quatre ans à un hebdomadaire de langue française. En 1998, avec son mari, Italien, elle s'installe à Naples. Devenue créatrice de bijoux, mais toujours passionnée de poésie et de littérature, elle obtient une maîtrise en langue et littérature française à l'université « Orientale » de Naples. Elle est membre du jury du Prix International de Poésie et « Léopold Sedar Senghor » depuis 2018 et enseigne le français dans les établissements scolaires italiens depuis 2016. « NUSA » est son second recueil en langue française après « Fleur de sel » paru en 2013 aux éditions « Dar An-Nahar ». Elle a publié en outre en 2020 un recueil poèmes en italien, « Il punto di rugiada » aux éditions « MR Editori » ainsi que deux nouvelles aux éditions de l'université « Orientale » de Naples."
Par l'éditeur
***
Pour citer ces extraits
Nada Skaff, « Ivresse » & « Identité », deux extraits reproduits du recueil Nada Skaff, Nusa, (2021). Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°16, mis en ligne le 1er août 2021. Url :
RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.
. CÉLÉBRANT LES AUTRICES EXILÉES, IMMIGRÉES, RÉFUGIÉES... LE 8 MARS DE CHAQUE ANNÉE, LE PRIX LITTÉRAIRE DINA SAHYOUNI (PORTANT LE NOM DE LA FONDATRICE DE LA SIÉFÉGP ET DE CETTE REVUE) REDÉMARRE À PARTIR DU 14 JUILLET 2025 POUR L’ÉDITION DU 8 MARS 2026....
N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Annonces diverses / Agenda poétique Actualités poétiques à ne pas manquer en juin ! (suite...) La rédaction de ce périodique a sélectionné pour vous les événements artistiques & poétiques...
N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Critique & Réception | Poésie & littérature pour la jeunesse Le récit « Souvenirs de Chine » écrit & illustré par Marie-Jeanne Langrognet-Delacroix vient de paraître aux Éditions Astérion...
N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Florilège Annonces diverses / Agenda poétique Avis de parution du nouveau recueil bilingue français-espagnol d’Aurélie-Ondine Menninger : La sangre de las aves / Le sang des oiseaux...