Mariem Garaali Hadoussa, « Pensées éphémères (exposition) », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique / Festival Le Printemps des Poètes Mars 2022 | « L'éphémère aux féminin, masculin & autre », Recueil collectif des périodiques féministes de l'association SIÉFÉGP, mis en ligne le 23 mars 2022. Url :
París Paris, ce recueil de poèmes est un hommage à une ville chère au cœur du poète argentin Esteban Charpentier pour lequel il n’y a qu’un pas entre son Argentine natale et la France de ses ancêtres maternels. Ses pensées errent de Buenos Aires à Paris, deux villes qui ont le même poids dans la balance de sa vie bien remplie où se conjuguent des aventures multiples. Il se retrouve face un dualisme culturel à gérer : l’amour d’un Buenos Aires « martelant unrythme de Gardel » et celui d’un Paris avec des « gargouilles, des marionnettes des cloîtres. »
Remarquons que le titre de ce florilège est l’éponyme du poème d'ouverture, une perception de l’auteur de la capitale française. Le poème qui clôt l’ensemble est en revanche une perception du poète de la capitale argentine. Il s’intitule Buenos Airesavec en exergue cette citation de Borges : « La ville est en moi comme un poème / que je n’ai pas réussi à arrêter avec des mots. » Douce confrontation !
París Paris
« Je te salue, Paris
alors qu’une rébellion de gargouilles ivres
s’envole en emportant la cathédrale
aux quartiers perfides, où
les cabossés par la vie, bousillés par la folie,
voient s’accomplir leurs rêves. »
*
París Paris
“Yo te saludo París
cuando una rebelión de gárgolas
ebrias levanta el vuelo,
llevándose la catedral a los barrios pérfidos,
donde los jorobados por la vida,
ven cumplirse sus sueños jodidos de locura.”
Buenos Aires
« Si je devais te décrire
je dirais que tu vas pieds nus,
martelant un rythme de Gardel,
en équilibre sur des fils,
que tu es prisonnière de tes larme,
tes courbes bougent,
avec une tendresse de café. »
*
Buenos Aires
“Si tuviera que describirte,
diría que vas descalza,
adoquinando un ritmo de Gardeles,
haciendo equilibrio por los cables,
y que andas presa de lágrimas,
movimiento tus curvas con ternura de café.”
C’est son Moi profond qu’il nous livre dans les différents poèmes consignés dans ce recueil de poèmes bilingue espagnol / français traduits par Cecilia Acevedo Fucks et illustrés par Paula Noé-Murphy. Il nous parle sans fard de ses univers sociaux, il nous fait partager ses rêves, ses désillusions, ses fantasmes, ses fantaisies, ses regrets. Il nous offre un univers onirique où les villes sont pourvues d’attributs très particuliers :
« Dans ma ville imaginaire
J’ai planté un baobab,
où mes trois oiseaux idylliques,
ont construit leur nid,
chaque soir
à mon retour d’un vol,
je les embrassa, et je les rentre
parce que c’est l’heure d’aller rêver, jusqu’à nouvel ordre. »
*
“En mi ciudad imaginaria
he plantado un baobab
donde han construido sus nidos
mis tres pájaros idílicos.
y cada tarde,
cuando regreso de un vuelo,
los abrazo,
y los entro,
para la hora de ir a soñar,
hasta nuevo aviso.”
Le poète est également préoccupé par la fuite du temps, par un monde dominé par le manque absolu. « Qu’est-ce qui nous arrive » ? s’exclame-t-il, désemparé.
« Il manque du temps pour écrire des sonnets,
Pour faire l’amour,
Pour attendre au même coin de rue. »
*
“ Falta tiempo para escribir sonetos,
Para hacer el amor,
Para espera en una misma esquina.”
C’est une poésie généreuse à travers laquelle le poète égrène son chapelet de souvenirs qui peuplent son existence de Paris à Buenos tout en le ramenant à l’enfance et à ses racines, à son devoir de mémoire. Place est faite à ceux qu’il affectionne : parents, amis et maîtres à penser comme Jorge Luis Borges, Edgar Bayley, Khalil Gibran. Ainsi dit-il :
« Avec le dernier sourire,
mon père me transmet sa mémoire, »
Et c’est avec raison qu’il poursuit :
« Maintenant je suis un homme avec deux mémoires, »
“Con la ultima sonrisa,
Mi padre me entrega su memoria,”
“Ahora soy un hombre con dos memorias”
Reportage photographique
Ces photographies correspondant à la présentation du recueil de poèmes du poète Esteban Charpentier à l'Ambassade d'Argentine le Jeudi 17 mars 2022.
Maggy De Coster (article & reportage photographique), « Esteban Charpentier, « París Paris », Éditions Unicité, 2022, format A5, 106 pages, 14€ », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2022 « Les merveilleux féeriques féministe & au féminin », mis en ligne le 23 mars 2022. Url :
Crédit photo : Salt marshes of Arzew, Surface crystallized salt, image capturée de Wikimedia, domaine public.
Chacune de ces vagues ne sera plus l’enfant de cette mer de sel en bataille ;
Elle traîne vers le sable qui séduit, vers l’horizon qui hurle puis se tait et se réduit ; j’ai bâti une maison comme un nid
Chacune de ces graines dorées est palpitante de désir, elle attend son arrivée pour l’embrasser discrètement et l’absorber furtivement, mais elle fuit et là-bas elle finit Loin de ce monde, elle compte même la dévorer comme une proie tant désirée et préfère garder la bouche entrouverte ou bée, après !
Ce matin, son voyage a commencé, fuyant la chaîne de tout est relié pour vivre l’unique ivresse de l’instantané qui retentit de très loin.
L’aventure des débuts refuse de revoir la survie, de suivre le combat contre la vie chaque nuit !
Ses longueurs et ses somnolences sont fugitives et craintives contre vents et marées
Et au fond de chaque envie cachée, on n’entend que les cris emmitouflés, que les bruits ennuyés
Mais il arrive ce moment mystique où on n’entend plus rien sauf les échos et les écumes
Elle; flottante, scintillante, ardente sur le dos des bulles effervescentes ;
Ça monte, ça descend, ça apparait, ça réapparaît, ça transparait mais enfin ça disparait
Ses notes mélodieuses rappellent l’appartenance condamnée par l’errance ;
Elle apprend prudemment les premiers pas au goût mentholé ;
Elle essaie de gagner la confiance en toute prudence figée ;
Comment va-t-elle arriver ? Comment va-t-elle pouvoir finir cette longue danse ?
Est-ce vers l’infini qu’elle compte aller, si hésitante si méfiante ?
Ou simplement le rêve de transformer chaque instant en éternité
Qui empêche de voir le ciel incliné devant l’ambition de l’immortalité ?
Crédit photo : Salt workers of Marakkanam, image capturée de Wikimedia, domaine public.
Et puis, cette douleur d’attendre, d’être dans le besoin, dans l’urgence de se mettre face à face à ce rien, fait peur ;
Les vagues se serrent mais leur trait éphémère est un sort qui tremble sur le quai des bords
Leur appellation pleine d’espoir comme un talisman devient leur seul trésor
Elles ne résistent pas au temps, elles partent en quelques éclats, elles meurent au fond profond ;
C’est vrai que le rêve prend de l’ampleur ; mais il fallait bien reconnaître son début, son cours, ses limites, puis la fin d’un souvenir enfoui ;
Quelques instants, quelques espérances, ça fait du bien mais rien n’est sûr ! Rien n’est certain tellement c’est dur ! Rien !
Ici ou là, ici ou ailleurs, la mer, le ciel et la terre
Venez chercher avez nous des prières célestes qui nous rapprochent des rivages, qui nous libèrent des cages
Plus loin, à moitié endormi, à moitié nu, d’autres vagues naissent puis disparaissent ;
Les forces des débuts sont fragilisées et les efforts sont fatigués devant le cycle éphémère
Après de longs combats sévères menés et rejetés pour résister on se laisse faire
On est ébloui et ébahi face à ce spectacle à rebondir, on sort la tête de l’eau avec une nette insistance
Tout s’en va même ceux qu’on croit les plus fidèles et les plus forts !
L’amour ne dure qu’un instant !
Un instant est une fenêtre sur la vie !
Évitons de le fuir
Évitons de l’attendre
Évitons de le ralentir
Évitons de ne pas le sentir
Évitons de ne pas sourire
Les promesses et les caresses se multiplient
Il faut juste y croire et toujours dire à chacun des instants retenus : tu nous aides à vivre, tu nous enivres. Tu es la preuve d’exister et la sensation d’un secret.
Hanen Marouani, « L'éphèmère est le secret d'une vie », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique / Festival Le Printemps des Poètes Mars 2022 | « L'éphémère aux féminin, masculin & autre », Recueil collectif des périodiques féministes de l'association SIÉFÉGP, mis en ligne le 21 mars 2022. Url :
Cet extrait poétique provient du recueil de poèmes (appartenant au domaine public) de WEIL, Simone (1909-1943), Poèmes ; suivis de Venise sauvée, Lettre de Paul Valéry, collection Espoir fondée par Albert Camus, Gallimard, 1968 :
Astres en feu peuplant la nuit les cieux lointains,
Astres muets tournant sans voir toujours glacés,
Vous arrachez hors de nos cœurs les jours d'hier,
Vous nous jetez aux lendemains sans notre aveu,
Et nous pleurons et tous cris vers vous sont vains.
Puisqu'il le faut, nous vous suivrons, les bras liés,
Les yeux tournés vers votre éclat pur mais amer.
À votre aspect toute douleur importe peu.
Nous nous taisons, nous chancelons sur nos chemins.
Il est là dans le cœur soudain, leur feu divin1.
1. Note de l'Éditeur [de 1968]. – Ce vers final présente trois autres versions que voici :
Ils sont là dans le cœur soudain, les feux divins.
Vous levez l'âme à vous sans peine, astres divins.
Vous nous levez à vous sans peine, astres divins.
***
Pour citer ce poème
Simone Weil, « Les astres », poème choisi & transcrit par Dina Sahyouni de WEIL, Simone (1909-1943), Poèmes ; suivis de Venise sauvéee (1968), Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :Numéro Spécial | Printemps 2022« L'humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 18 mars 2022. Url :
De Grands Égos se sont réjouis du malheur de l’Amazone déchue, qui était si forte, si célèbre dans sa jeunesse... Son premier recueil de poèmes a connu le succès. Comme un vol de gerfauts a eu le Prix des Lectrices de Elle, ses engagements militants et son rôle chez de grands éditeurs lui ont assuré une immense notoriété. Maintenant que la postérité a tranché en sa faveur, elle est considérée comme la fondatrice de « l’écoféminisme » (Le féminisme ou la mort). Elle a soutenu les plus faibles, tandis que les autres écrivains cherchaient la reconnaissance. Il faut lire dans ses Mémoires irréductibles les pages acerbes qui relatent sa visite chez une autrice à la mode, dans une somptueuse villa, avec le petit chien que la dame présente comme son plus grand amour… Elle y parle des Juifs sous Pétain, des Algériens misérables sous un régime français dont il vaut mieux taire le nom du chef, et des souffrances d’un jeune homosexuel crucifié par son entourage dans la ville de Rimbaud. Porteuse de la parole des « sans voix », elle a été jusqu’au bout pour dénoncer la violence sexiste (SOS Sexisme). Sa verve satirique est d’une noblesse à toute épreuve. N’écrit-elle pas que celui qui est épris de justice s’expose aux humiliations…?
Les chapitres sur les cinq hommes qui ont fait partie de sa vie, qu’elle nomme « Les monstres de l’été », méritent à eux seuls une étude. On ne peut aller plus loin dans la façon de saisir l’entité immatérielle de l’être qui nous est le plus cher, tout en exposant les contraintes du patriarcat (voir Les femmes avant le patriarcat). Ces hommes sans grandeur cherchent à dominer cette femme de génie spirituel, douée d’une dynamique puissance, pour la forcer au mariage, à la procréation et même à servir. Un harcèlement au quotidien et pas un seul honnête homme. Beaucoup de créatrices s’y reconnaîtront. Le mari éditeur de poésie est un escroc, renvoyé du séminaire, et pire encore, bigame. Un veule et sinistre profiteur qu’elle nomme Lakanal emblématise ces intellectuels fats. Elle ne règle pas ses comptes, elle trempe sa plume dans la plaie. Elle nous apprend avec humour le sens profond de « l’Hâmour », le sien, pour des hommes toxiques, chacun à sa façon, de pire en pire, jusqu’au Minautore. Un grand sociologue… Ce n’est pas l’amant le plus diablement caractérisé par cette parole de maîtresse-femme, étant donné qu’il a mis à mort une étudiante qu’elle appelle Ariane. Son ami Bob lui écrit qu’elle doit attendre « quinze ans » : « parce que je crois que tu ne seras un grand écrivain qu’à cette époque. Auparavant, l’amour t’en empêchera » (p. 432). Ce qui complète l’assertion militante nihiliste de Françoise d’Eaubonne: « […]je maintiendrai que la Famille est le plus puissant instrument d’oppression et de surveillance tant pour la femme que pour l’homme » (p. 678).
Le seul homme aimé qui aurait pu « être (s)on maître », estime-t-elle, Gérard Hof, se livre lui aussi à des constats extrêmes : « Le minimum que puisse faire un psychiatre est de libérer le délire sous-jacent qui l’a attiré vers cette profession morbide de voyeur » (Je ne serai plus psychiatre). Délicat, brillant mais sans grande valeur humaine, défroqué, médiatisé, interné, etc., il synthétise le thème de la souffrance et du messie.
Françoise d’Eaubonne n’a pas choisi une retraite paisible. À plus de soixante-dix ans, elle s’est attaquée à la secte Longo Maï, à Forcalquier1, suivant ces procédures alambiquées qui stérilisent la création, se rendant au Palais de Justice de Paris, et subissant des harcèlements jusqu’aux portes de sa « piaule » du 8 boulevard Bonne-Nouvelle, protégée par des voisins tels que le photographe Serge Tamagnot et le cinéaste Vincent Dieutre, avec qui elle s’entendait bien. Des casseurs s’étaient présentés, et bien sûr, elle en avait ri. Elle était incapable de cette gaité obligée qui masque la grande douleur comme un rideau en mauvais velours violet masque un cercueil, ou comme le regard mort d’Isabelle Adjani qui, à 66 ans, exhibe un visage de 20 ans pour être mitraillée par des paparazzis, un regard plein des offenses, des tortures, des douleurs de l’égo – le plus affreux est qu’il s’agit d’une femme de haute intelligence, véritablement douée pour le théâtre. C’est la démarche inverse de celle de Françoise d’Eaubonne.
La Verte Amazone d’Armorique a séduit par sa grandeur. Le vert étant la couleur de l’espoir, mais aussi celle de la folie, dans le fabuleux Moyen Âge, il vaut mieux dire « L’Amazone bretonne et libertaire ». Une thèse ne suffirait pas à présenter les origines de ses secrets, et ses nombreux mystères… La culture bretonne, telle qu’elle est transmise par Annick de Souzenelle, joue un rôle déterminant dans sa philosophie et sa profonde sagesse, la Bretagne étant sans conteste la « province de l'âme » (Julien Gracq)2.
Néanmoins, notre Amazone libertaire a choisi pour inaugurer son grand livre de mémoires, qui est son chef d’œuvre, de renouer sa filiation avec Saint François de Paule, l’ermite calabrais venu fonder l’ordre des Minimes à Amboise. C’est un guérisseur, c’est le thaumaturge de la Maison des Pages d’Amboise, venu en France avant les guerres d’Italie, car le roi Louis XI à Plessis-les-Tours sollicitait ses miracles. L’Amazone bretonne écrivit cette première page de ses mémoires à la Maison des Pages. Comme tous ses habitants animés d’un esprit de poésie et de recherche, le seul espoir du genre humain (et non de « l’humain »…), elle y faisait des rêves bizarres, sortes de « visitations » dont elle a parlé dans une des lettres de notre longue correspondance. Quels dieux honorait-elle de ses prières, de ses sacrifices ? Quoiqu’il en soit, cette magnifique intercession d’un être humain relié aux forces surprahumaines a eu lieu, fécondant ces mémoires qui sont aussi un magnifique traité de philosophie féminine. Telle était la descendante d’un ermite doué d’une puissance de guérison, telle était la véritable amazone qui rêvait de lui dans la Maison des Pages, pour constituer un être véritablement nouveau. En 2022, il reste encore l’humble mobilier de sa « piaule » du 8 boulevard Bonne Nouvelle, dont j’étais devenue la propriétaire pour qu’elle ne soit pas expulsée par sa « probloc » qui la terrifiait, bien qu’elle fût d’une banalité à fendre l’âme, et qu’elle terrifiait.
Les récits et autres romans de Françoise d’Eaubonne entrent dans les normes drastiques des grandes maisons d’édition. Contrairement aux mémoires, où le flux de l’écriture garde sa véhémence, ils me sont toujours tombés des mains, bien qu’elle m’y mette en scène, à la façon de J.-B. Pontalis à propos d’Alexandrie. Elle est la première à s’en moquer en citant sa mère : « on dirait un roman de Françoise », s’agissant d’un roman flasque. Ces mémoires vraiment irréductibles manifestent toute la palette des couleurs d’une âme féminine. L’amazone véritable, et non un fantoche de salon, s’y rencontre, s’y retrouve « telle qu’en elle-même », pour l’éternité parce qu’elle a posé les bonnes questions, entre autres « pour piquer dans l’affolant besoin féminin de-ne-pas-être-seule ! » (p. 458). Par ricochets, voire feux follets, elle fait comprendre pourquoi la poétesse Simone Chevalier incarne la droiture et la constance du « génie féminin ». Sa biographie n’est pas ce qu’une certaine critique impuissante à agir et vivre refuse en la considérant comme une chose molle autour de l’œuvre. C’est l’inverse ! C’est du Stefan Zweig, aussi grand, sans systématisme et sans la fadeur du politiquement correct. Avec sa fermeté d’amazone, non dénuée de tendresse, elle nous montre qu’en ayant un honneur et une dignité immarcescibles, une femme nous aide à découvrir la source de la vie.
Notes
1. Des femmes s’étaient suicidées, victimes d’un délire utopique d’extrême-gauche où les « génitrices » étaient partagées par les hommes, et mises en communauté.
2. Voir aussi Ernest Renan, L'Âme bretonne (1854), et surtout Le Génie poétique de la race celtique, L’Archange Minotaure (10 avril 2003)
Extrait
Début des Mémoires irréductibles
Louis XI allait mourir ; il était furieux. […] il fit venir à son chevet le fondateur des Minimes. Ce qui devait fournir à Casimir Delavigne, quelques siècles plus tard, le prétexte de son plus grand navet coulé en bronze.
Le moine calabrais avait fait vœu de pauvreté ; mais pas pour sa petite famiglia. Quand Louis XI voulut récompenser ses mérites de confesseur, François de Paule fit venir fratellini et sorellinas (à Amboise ndlr). Je les imagine sans effort : nourris de châtaignes, chaussés de poussière, d’une dévotion machinale et terrifiée ; par surcroît, abrutis de leur soudaine fortune. Voici le monarque de France qui les dote, les marie. D’un de ces mariages, qui reçut en sa corbeille de noce le fief de Montmorency, devait sortir la lignée de Montmorency d’Eaubonne.
Le nom de François, comme celui de Paul, y demeurera traditionnel.
Étude dans Correspondanceentre Françoise d’Eaubonne et Camille Aubaude : l’une de ses lettres humoristiques m’encourageant à l’humour pour chasser les fantômes de la Maison des Pages. Kimé (et non « Timée ») est le premier éditeur de mon Mythe d’Isis (Paris, 1997, 2 vol.) Étrange, « L’or pur s’est-il changé »…
Camille Aubaude (photographies & texte), « Françoise d’Eaubonne, Mémoires irréductibles. De l’entre-deux-guerres à l’an 2000, (Paris, éd. Dagorno, 2001) » avec des photographies par Éric Morin, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :Numéro Spécial | Printemps 2022« L'humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 17 mars 2022. Url :
RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.
. CÉLÉBRANT LES AUTRICES EXILÉES, IMMIGRÉES, RÉFUGIÉES... LE 8 MARS DE CHAQUE ANNÉE, LE PRIX LITTÉRAIRE DINA SAHYOUNI (PORTANT LE NOM DE LA FONDATRICE DE LA SIÉFÉGP ET DE CETTE REVUE) REDÉMARRE À PARTIR DU 14 JUILLET 2025 POUR L’ÉDITION DU 8 MARS 2026....
N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Annonces diverses / Agenda poétique Actualités poétiques à ne pas manquer en juin ! (suite...) La rédaction de ce périodique a sélectionné pour vous les événements artistiques & poétiques...
N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Critique & Réception | Poésie & littérature pour la jeunesse Le récit « Souvenirs de Chine » écrit & illustré par Marie-Jeanne Langrognet-Delacroix vient de paraître aux Éditions Astérion...
N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Florilège Annonces diverses / Agenda poétique Avis de parution du nouveau recueil bilingue français-espagnol d’Aurélie-Ondine Menninger : La sangre de las aves / Le sang des oiseaux...