11 avril 2023 2 11 /04 /avril /2023 13:36

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 | II. Anthologie « Frontières du vivant » | Astres & animaux

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Cœurs sans frontières

 

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Radeaux d'humains

 

 

 

 

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Dina Sahyouni

 

 

 

Crédit photo : "The Whirlpool Galaxy (M51)"/La galaxie tourbillon ou (spirale), capture d'écran via Commons.

 

 

 

Cœurs sans frontières

 

 

 

 

Il est des lieux secrets arrachés au temps, cachés en forêts tropicales et des jardins de cœurs plus vastes que les jungles de l'Amazonie.

 

Il est des yeux larmoyants où coule une fontaine de jouvence, où nichent l'amour et les oiseaux de Paradis.

 

 

 

Radeaux d'humains

 

 

Crédit photo : Image de Depositphotos, "night storm abstract fractal design", libre de droits.

 

 

 

Paisible ennemi s'empare de l'âme

puis l'enflamme dans un tourbillon de rouge

Tout bouge sauf toi, tu restes sans frontières, ni accords

tel un radeau végétal.. un point d'exclamation sans escale.. un pont érigé là-bas au creux des nuages pour des oiseaux de passage

 

 

Paisible ennemi s'empare de l'âme

puis l'enflamme dans un tourbillon de rouge

tout bouge.. sauf toi, tu restes sans frontières.. un écho d'une voix silencieuse

 

Paisible silence s'empare de l'âme, résonne partout où les radeaux d'humains sans frontières glissent sur les mers en hiver.

 

© DS, avril 2023.

 

 

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Pour citer ces poèmes engagés & inédits

 

Dina Sahyouni« Cœurs sans frontières » & « Radeaux humains », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 « Étrangères », « Frontières du vivant », « Lyres printanières », mis en ligne le 11 avril 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/megalesia23/ds-sansfrontieres

 

 

 

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Retour à la Table du festival Megalesia 2023

7 avril 2023 5 07 /04 /avril /2023 09:25

N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Dossiers majeur & mineur | Articles & témoignages

 

 

 

 

 

 

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Autoportrait poétique : la poésie et moi en miroir

 

 

 

 

 

 

Texte & photographies

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

© Crédit photo : Première & quatrième de couverture illustrée d'une étude réalisée sur les œuvres de Maggy de Coster. 

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Parler de soi n’est pas toujours chose aisée car comme dit Auguste Comte « On ne peut se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue ».

 

Le monde et tout ce qui m’entoure constituent mes principales sources d’inspiration. Faisant mienne cette pensée de Raoul Follereau : « On n’a pas le droit d’être heureux tout seul », donc mon postulat de base est : écrire pour  témoigner, dénoncer,  changer « changer la vie » comme dit Rimbaud. 

 

La poésie est immortelle puisqu'elle est le reflet de la vie et tant que la vie existe, elle demeurera sous quelque forme que ce soit.  C'est elle qui vient à nous, en nous envahissant, en nous parcourant comme un frisson d'amour. 

Elle a pour moi un effet cathartique, donc elle se révèle une nécessité vitale.

Elle est présente sous tous les cieux : elle n’a pas de frontières.

Après nous, la poésie. Poésie pour toujours. Vive la poésie.

La poésie s’est réclamée de moi dès mon jeune âge et j’ai eu le bonheur d’être éditée à l’adolescence et à ce jour, je suis à mon dix-huitième recueil de poèmes et trente-quatre ouvrages au total tous genres confondus. 

 


 

© Crédit photo : Un stand de signature et de vente des œuvres de Maggy De Coster.

 

 

La naissance de la revue Le Manoir des poètes

 

Créer une revue de poésie et la faire perdurer n’est pas toujours chose facile. Pour ainsi dire, je me rappelle ce samedi du mois de mars 2000 quand à une soirée poétique très courue du quartier latin j’ai annoncé mon projet de lancement du Manoir des Poètes. J’énumérais les différentes rubriques et lançais un appel à des soldats de bonne volonté pour les alimenter. Une femme poète de me lancer : « Tu ne trouveras pas ». Pour opiniâtre que je suis, je ne m’étais pas laisser décourager par cette petite phrase, car je croyais dur comme fer à l’aboutissement de mon projet. Rien ne pouvait m’arrêter, même la maladie, sauf la mort. J’ai toujours été quelqu’un de très assidu et qui faisait les choses avec amour et passion et non par avidité de gains matériels. J’avais fait mon choix une fois pour toutes et poursuivi mon chemin avec obstination quels que soient les aléas. Donc j’ai toujours été persévérante. 

 

Je me suis payé la plus grosse part du travail : depuis la collecte des articles, leur correction jusqu’à la distribution en passant par le rédactionnel, la frappe des articles, la logistique, la fabrication.

La couleur s’annonçait avec un colloque de Paris XIII sur Léopold Sédar Senghor y compris une lettre du président Jacques Chirac honorant la personnalité du poète académicien.  

À l’époque je travaillais comme journaliste pour un hebdomadaire régional et j’étais chargée de couvrir les actualités littéraires de Paris. Je fournissais plusieurs « papiers » par semaine, des pleines pages.

Le Manoir des Poètes après s’être imposé dans le paysage culturel, a également dépassé les frontières de l’Hexagone en s’ouvrant à un lectorat européen voire international. À cet effet, il est salué par d’autres revues amies et pas des moindres en l’occurrence la prestigieuse revue Le coin de Table de la Maison de Poésie, Fondation Émile Blémont, La Forêt des Mille Poètes, Écrire & Éditer, Inédits Nouveaux de Belgique et bien d’autres.

En 15 ans, Le Manoir des Poètes, revue semestrielle à vocation poétique, culturelle et littéraire avait fait du chemin et ce, grâce à son éclectisme, à son caractère innovant, à sa pluridisciplinarité littéraire et à sa politique éditoriale d’ouverture. Une ouverture sur les cinq continents avec le lancement d’une anthologie en 2006 sur la thématique du Printemps des Poètes de la même année, « Le chant des villes ». Dans cette perspective, j’ai ouvert le site du Manoir des Poètes aux poètes de tous pays dans la rubrique « Poèmes d’ici et d’ailleurs » et de façon désintéressée. Plusieurs prix et grands prix sont nés également. 

Le Manoir des Poètes a également fait place aux jeunes depuis les primaires jusqu’aux lycées en passant par le collège avec lesquels nous travaillons en atelier d’écriture. 

Plus prosaïquement, des produits dérivés comme des T-shirts et un parfum avec le logo de la revue avaient également vu le jour. 

 

Tous les numéros du Manoir des Poètes font partie des fonds bibliographiques de Villefontaine, La Poéthèque – bibliothèque associative de revues littéraires et/ou poétiques – est essentiellement une base de données documentaire couvrant 50000 exemplaires de numéros de revues, issus de près de 3000 titres différents. 

 

Les numéros de la revue sont également conservés par l’association ARPO dans la ville de Carmaux dans le Tarn, au conservatoire des revues de poésies. « Enseignants, chercheurs, amateurs peuvent consulter cette bibliothèque aux documents uniques. Sans doute le plus grand fonds de lecture disponible en France (après la Bibliothèque Nationale) » D’après son fondateur Jean-Louis Aguié.


 

Désormais Le Manoir des Poètes n’existe en tant qu’association ayant pour but de faire des conférences et de créer des événements littéraires dans des lieux comme La MAISON DE L’AMÉRIQUE LATINE (présentation des poètes de langue espagnole traduits par mes soins). Comme c’est le cas depuis 2010 sans interruption.

 

Quelle belle aventure ! 

 

Nous avons pu faire connaître des auteurs de langue espagnole que nous avons traduits et aussi d’autres auteurs européens non francophones. 

 

 

© Crédit photo : Première & quatrième de couverture illustrée d'une étude réalisée sur les œuvres de Maggy de Coster. 

 

Sur le plan professionnel, j’ai effectué plusieurs voyages à l’étranger dans le cadre des mes activités féministes, journalistiques et poétiques : La République Dominicaine, les USA, La Tunisie, l’Italie, la Colombie, le Panama, le Brésil, l’Argentine. Je continue ma collaboration avec les pays de l’Amérique où je suis régulièrement invitée à représenter la France et à faire des conférences et depuis le Covid ex situ, c’est-à-dire par zoom.

 

© Maggy DE COSTER

 

Le site https://www.lemanoirdespoetes.fr/ reste toutefois actif. 


 

 

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Pour citer ces photos   & autoportrait inédits

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Maggy De Coster, « Autoportrait poétique : la poésie et moi en miroir », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 7 avril 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no13/mdc-lapoesieetmoi

 

 

 

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27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 15:53

 

N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Bémols artistiques | Dossier majeur| Florilège

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Mon autoportrait poétique & artistique.

Une éthique par l’esthétique

 

 

 

 

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Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com 

Facebook www.facebook.com/sarah.mostrel

 

 

© Crédit photo : Portrait photographique de Sarah Mostrel au Salon du livre de Saint-Mande le 29 janvier 2023.

 

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&

 

J’écris pour transformer le monde,

donner à voir un monde meilleur.

J’écris par impuissance, pour ne pas figer les faits

Ou au contraire, les fixer une fois pour toutes, 

Une fois pour tous, une « foi » n’est pas coutume.

 

J’écris pour poétiser un monde, qui ne me convient pas.

J’écris par désespoir, dans l’espoir de réparation.

J’écris à cause du décalage, qui ne se comble pas.

J’écris pour gérer le manque, parce que ça déborde.

J’écris pour ne pas crier, et pour ne pas plier.

Les larmes ont un écho grâce à la feuille pleine.

 

L’écrit est un cri, le pli livre un message.

Il est une délivrance. Un bébé bien portant. 

L’acte pallie le vide, le néant, le laissé pour compte. 

Et pour conte, une offrande, un poème, un roman. 

 

J’écris pour la beauté, envers et contre tout. 

J’écris pour contrer le sordide, la douleur et l’injustice.

J’écris pour exister, et ne plus me cacher.

 

&

 

Je peins pour retrouver la couleur de l’enfance. 

Celle des champs perdus et du chant retrouvé. 

Je peins pour la caresse, la touche, l’effleurement 

Ceux que j’imagine sur mon corps et mon cœur. 

Je peins pour enjoliver les âmes et les esprits. 

Pour rappeler les merveilles de ce qui nous entoure. 

 

Je peins pour la conscience 

Car si de tout temps, l’époque a été dure, 

Nous avons le choix de regarder la lune, 

le ciel et puis la Terre, la Splendeur éternelle.

 

En quête de cette lumière toujours à nous offerte, 

c’est un juste retour de reconnaître le Beau.

 

Je peins pour l’évasion. Le trait rend plus serein 

La forme est une enveloppe dans laquelle je suis bien. 

Je peins pour éveiller en nous la part sensible, 

sans quoi nous ne sommes rien. Avec elle, nous sommes Un.

 

La conscience des Hommes passe par l’émotion 

Celle-là même que j’aime suggérer sur ma toile, 

une toile de fond qui est un paysage, 

un cadre, une rosée, une chemise, un pan de vie. 

De ce côté du monde, on célèbre encore 

Chez l’artiste, toujours, la vérité se dévoile.


 

&

 

Je chante et je compose pour imaginer 

ce qui aurait pu être et ce qui est peut-être 

chez certains, ou sinon, qu’on se l’approprie

ce son des sentiments, de l’amour, des aveux !


La musique ancienne, nouvelle, endiablée, 

classique ou bien moderne, aux textes fluctuants 

parlés ou déclamés, ascendants, descendants

est le reflet de Nous, êtres fragiles et forts, 

êtres luttant sans cesse pour le gain de nos causes. 

 

Mélodies, harmonies accompagnent le geste. 

La voix, ses variations portent en elles tout un monde. 

Au moindre trouble, la voie se voile. 

Au moindre émoi, elle s’enroue. 

Parfois elle se tait. Se retire, dans ses cordes. 

La voix et la voie, étranges homophones.
 

Dans l’humeur des saisons, l’âge se ternissant, 

elles changent et vibrent tel un évident symbole. 

 

Je chante et puis je ris ou souris, c’est selon. 

Je chante la vie belle et pure et transcendante.

 

 &

 

Je fige et immortalise l’instant à retenir. 

Le cliché me rappelle que je suis bien vivante, 

dans un moment que j’aurais oublié 

si je n’avais pas pris la photo qui raconte. 

 

Elle narre le lieu mais surtout la lumière, 

le mouvement du vent, l’expression sans frontière. 

Elle survit à l’âge, aux guerres, aux tendances. 

Mémoire et souvenir, elle montre la route. 

 

Elle est une étape dans la course du jour, 

elle est une étoile au fin fond de la nuit. 

Elle se veut descriptive ou dénonce soudain. 

Elle rappelle l’ancien, fête une rencontre, 

une alliance, un ennui, avec des personnages, 

ou se veut le reflet, comme une transparence, 

d’un panorama, d’une situation. 

Elle calque au présent, se compare au passé, 

se veut la promesse d’un avenir parfait, 

ou par jeu de lumière, comme des éclairs, 

elle irradie et brûle ce que l’on ne veut plus.

 

La photo participe à l’esthétique des villes, 

consacre la nature, notre monstre sacré.


 

Je crée parce que je n’ai peut-être pas d’autre choix, 

sinon, je serais autre, boulimique, compulsive 

ou bien hyperactive dans un autre domaine, 

voire addict à quelque drogue 

La mienne, c’est être artiste.

 

La littérature, la peinture, la musique, la photo, 

Tout cela m’a sauvé la vie.

 

 

 

©Sarah Mostrel

https://sarahmostrel.wordpress.com

 

 

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Pour citer ces portrait photographique  & autoportrait poéthique inédits​​​​​​​​​​​​

 

Sarah Mostrel, « Mon autoportrait poétique & artistique. Une éthique par l’esthétique », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 27 mars 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no13/samostrel-autoportrait

 

 

 

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27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 09:00

N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Bémols artistiques | Critiques & réception

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Les femmes d’aujourd’hui

 

au regard des artistes

 

ouvrage de Barbara Polla

 

 

 

 

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Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

 

© Crédit photo : Shannon Plumb, en autoportrait androgyne, première de couverture illustrée de l'œuvre de Barbara Polla Les femmes d’aujourd’hui au regard des artistes aux Éditions Slatkine.

 

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Les femmes d’aujourd’hui au regard des artistes, ouvrage de Barbara Polla Paru aux Éditions Slatkine à Genève avec une préface de Maïa Mazaurette

 

 

Barbara Polla est « une femme hors norme » pour reprendre le titre de l’un de ses livres, car elle est plusieurs femmes à la fois. Médecin, allergologue, poète, autrice prolifique d’une quarantaine d’ouvrages, personnalité politique suisse, elle est également galeriste ! Et c’est certainement dans l’art et dans ses rencontres avec les artistes qu’elle puise l’énergie qui lui permet de se renouveler en précédant le cours de son destin pour l’infléchir plutôt que de le suivre dans un rôle défini par les codes patriarcaux de la société.

 

Dans ce nouveau livre richement illustré et magnifiquement préfacé par Maïa Mazaurette  qui annonce d’emblée la couleur « Car l’art des femmes peut déplacer mieux que des montagnes : des idéologies », on découvre le travail de bon nombre d’artistes contemporaines parfois inconnues ou méconnues que Barbara Polla met en lumière et fait entrer dans l’Histoire de l’art. Elle leur donne la parole dans une première partie qui évoque « la fluidité du genre » qui « cède la place à un sexe unique, jouissant, royal » lors d’une relation sexuelle fusionnelle. On songe au mythe de l’androgyne développé par Platon dans Le Banquet où trois espèces humaines sont évoquées, mâle, femelle, une troisième composée des deux autres et d’y trouver cette explication : « L’amour recoupe l’antique nature, s’efforce de fondre les deux êtres en un seul, et de guérir la nature humaine ». Avec humour Shannon Plumb, dont l’autoportrait apparaît en couverture de ce livre et qui se plaît à se travestir, note que dans « women », il y a « men » !

 

La solitude de la femme, mère, épouse, amante est un thème récurrent qui prend la dimension d’un « corps maternel » voire « cosmique » chez Caroline Tschumi en générant l’acte créateur. Le pouvoir des femmes est le pivot central de cet ouvrage, il est mis en scène par Dana Hoey dans ses photographies « face à la masculinité toxique ». Quant à Maryam Ashrafin elle nous donne à voir des guerrières !

 

Nul doute que Barbara Polla fait partie de ces battantes, voire combattantes  avec ce quelque chose en plus qui la fait danser dans le poème de la vie quand elle cite Véronique Caye qui met « du rouge à lèvres pour les nuages ». On imagine bien que l’autrice joue dans cette même mouvance légère et aérienne de « l’érotisme mystique et poétique » .

Quant au chapitre dédié aux détenues, on comprend son acharnement à  introduire dans les prisons ce souffle vital de liberté qu’apporte l’art, « Car en prison, il faut d’abord survivre ».

 

Mais l’art sous toutes ses formes d’expression, écriture, peinture, photographie, sculpture, n’est-il pas le dernier recours pour affronter ou apprivoiser sa propre mort ?

Barbara Polla de répondre à cette question essentielle en citant la phrase tranchante comme une lame de couteau de Pascal Quignard : « Les artistes sont des meurtriers de la mort ».

 

Pour appréhender cette « grâce qui est comme la pluie » dont parle Barbara Polla et les artistes qu’elle convoque, la réponse n’est autre que dans cette quête qui se confond avec elle-même. «  Le but n’est pas seulement le but, mais le chemin qui y conduit », nous apprend Lao Tseu. Et Barbara Polla de nous offrir avec ce livre à nul autre pareil un chemin lumineux, celui des femmes en marche vers leur devenir et leur avenir. En donnant la parole aux créatrices, elle ouvre aux femmes la voie radieuse et éclairante de leur liberté.

 

 

© Françoise Urban-Menninger

 

 

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Pour citer ces image & bémol inédits​​​​​​​​​​​​

 

Françoise Urban-Menninger, « Les femmes d’aujourd’hui au regard des artistes, ouvrage de Barbara Polla », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 27 mars 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no13/fum-femmesauregarddesartistes

 

 

 

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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 08:35

Ici

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 | III. Anthologie « Lyres printanières » & REVUE ORIENTALES (O) | N° 2-1 |  Créations​​​​​ poétiques 

 

 

 

 

 

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Ici

 

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Chahla Chafiq

 

Écrivaine & sociologue

Site officiel : www.chahlachafiq.com

Facebook & Twitter

 

 

 

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© ​​​​​Crédit photo : Une nuit printanière, capture d'écran de la photographie utilisée par l'autrice pour illustrer son poème sur Twitter.

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Ici

Les arbres en fleurs 

Appellent la lune

Depuis les sombres nuages 

Au lointain

L’Iran 

Du cœur de Nowrouz 

Crie la liberté 

Au nom de Mahsa

 

© Chahla Chafiq, Mars 2023

این سوی دنیا

شکوفه های بهاری

صدا می زنند

از دل ابرهای سیاه 

ماه را 

و آن دورها

ایران ما 

فریاد  می زند 

در دل نوروز 

آزادی را 

با نام مهسا

 

شهلا شفيق ©

 

Biographie

 

Chahla CHAFIQ est écrivaine et sociologue d’origine iranienne.  Exilée en France depuis 1983 où elle publie différents ouvrages pour analyser la dimension totalitaire de l’islamisme en tant qu’idéologisation de l’islam. Son dernier essai Islam politique, sexe et genre a reçu le Prix Le Monde de la recherche universitaire.

Elle était directrice de l’ADRIC, l’Association pour le Développement des Relations Interculturelles et pour la Citoyenneté, de 2004 à 2014. Chahla Chafiq écrit également des textes littéraires. Un recueil de ses nouvelles, traduit du persan en français, a été publié en 2005 chez Métropolis : Chemins et brouillard. En septembre 2015, son premier roman, Demande au miroir, paraît aux éditions L’Âge d’Homme. Site internet :

www.chahlachafiq.com

 

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Pour citer ce poème bilingue & féministe inédit

 

Chahla Chafiq/شهلا شفيق, « Ici », poème bilingue Français-Persan, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 « Étrangères », « Frontières du vivant » & « Lyres printanières » & Revue Orientales, « Les voyageuses & leurs voyages réels ou fictifs », n°2, volume 1, mis en ligne le 24 mars 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no2/chahlachafiq-ici

 

 

 

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Bienvenue !

 

RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION ! 

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