7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 16:24

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Dossier majeur | Florilège | Muses au masculin 

 

 

 

​​​​

 

 

 

 

​​​​​Jazz en fait



 

 

 

 

 

 

Poème & dessin de

 

Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com 

Facebook www.facebook.com/sarah.mostrel

 

 

 

 

​​​​​​© Crédit photo : ©Sarah Mostrel, "Jazzman", dessin au fusain.

​​​

 

Jazz en fait 

 

 

J’ai beau tourner autour  

C’est lui qui me fait jour

Sinon je me lamente

Et je reste dans l’obscur 

 

 

Bien sûr, j’aime le jerk

Le rock, le folk, la valse

Mais il y a par ailleurs

Une chose qui m’ensorcelle

 

 

Vous voulez savoir quoi ?

C’est vraiment une musique

Qui me met dans l’extase

Eh oui, je parle du jazz

 

 

Oui, c’est le jazz en fait 

Qui me fait tant swinguer

Et qui à mon chevet

Me réveille tout de go


 

 

Cool, hard, free, smooth, fusion

Que de variations

Chez Davis, Fitzgerald 

Ellington et Coltrane

 

 

Basie, Goodman, Miller

Gillespie ou Parker 

Gershwin, Shepp et Amstrong

Holiday ou Baker !

 

 

J’ai ri au New Morning

Au Blue note de New York

J’ai crié au P’tit Journal

Et au Duc des Lombards 

 

 

J’ai vu des stars connues

Et bien d’autres déchues

Sonnant de la trompette

Ellis et puis Bechet

 

 

Les sons sortaient des tripes

Et la sueur, des fripes 

Jamais je n’aurais cru

Ressentir tant de vibes 

 

 

À corps, à cœur perdu 

Les nuques inclinées

S’en donnaient à pleins tubes

Dans leurs altérités

 

 

Et avec mon amoureux

Lors d’un baiser salé

Une échelle de désirs

Attisait nos envies

 

 

Une impro inédite

Un idéal majeur

Me remontait le moral

Au rythme du jam, metal

 

 

Ô jazz, toi qui résonnes

Quels frissons tu me donnes

Dans l’infini sunset

Des quintets, des sextettes 

 

 

Ton tempo entraînant 

A amplifié le temps

Là se résume ma vie

Ma gaieté harmonie   

 

 

L’étreinte de ta guitare 

M’appelait dans tes bras

Et je serrais bien fort

Pour que tu n’me quittes pas

 

 

Mais ce soir, il fait noir

Mon chantre s’est fait la malle

Et quand je jazze à toi

Je défaille et je coule

 

 

Sax, alto à voix basse 

L’amour est d’venu dark 

Je suis mélancolique 

Tu es parti, c’est triste 

 

 

©Sarah Mostrel

 

 

***

 

Pour citer ces poème d'amour & illustration inédits

​​​​​

Sarah Mostrel (poème & dessin), « Jazz en fait »Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 7 décembre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no12/smostrel-jazzenfait

 

 

 

 

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4 décembre 2022 7 04 /12 /décembre /2022 10:39

Événements poétiques | Calendrier du matrimoine poétique 2022 & N°12 | Poémusique des femmes & genre | Dossier mineur | Articles & témoignages

​​​​​

 

 

 

 

 

 

 

​​​​​Il a fallu gérer la peur avec

 

 

« Andrà tutto bene… » de Hanen

 

 

 

 

 

 

Témoignage & photographies de

 

Arwa Ben Dhia

 

 

 

© ​Crédit photo : Première de couverture du recueil « Tout ira bien… » aux éditions Le Lys Bleu.

 

 

 

« Le lecteur ne peut pas rester indifférent à la douceur des métaphores, à l’élégance des anaphores dont raffole la poétesse, ainsi qu’à la « spontanéité » des rimes libres et diverses, qui ne sont jamais forcées, et qui semblent toujours arriver naturellement. »

 

 


 

Le recueil poétique « Tout ira bien… », de Hanen Marouani, publié aux éditions Le Lys Bleu en 2021 est un petit bijou que je possède dans ma bibliothèque. Sur la forme, l’ouvrage est fort joli, a une belle finition et une très bonne qualité de papier. Sur le fond, c’est un hymne à l’espoir dans un monde où l’on est souvent tenté par le désespoir. On peut le deviner du titre qui est inspiré du slogan affiché sur tous les balcons des Italiens lors du premier confinement : « Andrà tutto bene… ».


 

L’optimisme et la spontanéité sur le bout des doigts

 

Sa lecture est une halte rafraîchissante dans une course effrénée contre le temps. Ce livre est d’un lyrisme poignant, où la légèreté des mots rivalise avec la beauté des images. Le lecteur* ne peut pas rester indifférent à la douceur des métaphores, à l’élégance des anaphores dont raffole la poétesse, ainsi qu’à la « spontanéité » des rimes libres et diverses, qui ne sont jamais forcées, et qui semblent toujours arriver naturellement. On y apprécie aussi plusieurs jeux de mots habilement employés. On est saisi par la finesse du style de l’écrivaine et surtout touché par son optimisme. C’est un livre à savourer lentement (ou pas d’ailleurs, chacun à sa guise), à lire et à relire sans modération. Personnellement, je l’ai à mon chevet et en lis parfois quelques poèmes avant de dormir, mais on peut le lire à n’importe quel moment de la journée pour s’apaiser, pour s’évader…

 

 

 

Pour vous donner encore envie : Voici une triade de mes préférés ! 

 

 

 

Si je devais choisir une triade de poèmes préférés, je dirais que ceux qui m’ont charmée le plus sont : 

« Nostalgia », (p.57), qui vous plonge dans une tendre atmosphère tunisienne dans laquelle j’ai grandi et dont le souvenir n’est pas sans m’émouvoir. En voici un extrait :

 

« Quand le sens d’une absence nous arrive sans prévision et son chuchotement nous berce doucement… Il s’éloigne puis un temps nous revient. Quand l’enfance oubliée et abandonnée nous oblige à nous retourner sur les traces passées pour nous faire vibrer par son va-et-vient… En continuum, sans raison ou sans lien mais elle annonce sa répartition en deux chemins : tourmenté et serein » 

 

« De ton encre noire », (p.35), dont je partage avec vous les derniers vers :

 

« Une méditation interminable dans tes tableaux et dans tes invisibles autoportraits

Tes échecs, tes fêlures, tes déraisons, tes débuts, tes fins et tout ce qui te semble réitéré

Ton inimitabilité surréelle remue mes songes identitaires et lacérés

Me revoilà tout près de toi sous les volets de tes nuits soyeuses et agitées

De ton encre noire sans sépultures, je renais de mes seins déshabillés»

 

« N’oublie pas de vivre », (p.97), dont je partage avec vous aussi les derniers vers :

 

« Exalte ta joie loin de la structure et de la langue de bois

Exalteta folie jusqu’à toute extrémité et jusqu’au bout des doigts

Exalte ta curiosité en toute liberté sans loi mais avec beaucoup de foi. »

 

Une poésie fleurant autant de sensibilité ne peut que refléter la noblesse et la grandeur d’âme de Hanen Marouani. 

 


Pour l’avoir dans vos bibliothèques, « Tout ira bien… » est disponible dans les librairies françaises, sur le site officiel de la maison d’édition française Le Lys Bleu et sur les sites : Amazon et La Fnac.

 

© ​Crédit photo : Des livres de la bibliothèque privée de la poétesse Arwa Ben Dhia.

 

 

© Retour d’une lectrice poétesse & amie

 

 

 

* L'emploi du neutre français par l'autrice provient de sa volonté de s'adresser au lectorat sans distinction du genre et de ne pas alourdir la phrase.

 

© ​Crédit photo : La poétesse Arwa Ben Dhia lisant le recueil « Tout ira bien… » aux éditions Le Lys Bleu.

 

Biographie : 

 

Arwa BEN DHIA est poétesse en différentes langues et auteure de plusieurs ouvrages. De formation ingénieure télécoms et docteure en électronique, elle exerce aujourd'hui le métier d'ingénieure brevets au sein d'un cabinet de Conseils en PI parisien.

 

 

​***

 

Pour citer ce témoignage illustré & inédit

 

Arwa Ben Dhia, « Il a fallu gérer la peur avec « Andrà tutto bene… » de Hanen Marouani », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre » & Événements poéféministes 2022 | « Calendrier du matrimoine poétique 2022 » & mis en ligne le 4  décembre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no12/matrimoinepoetique22/arwabendhia-andratuttobene

 

 

 

 

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Dernière modification : 5 décembre 2022

(pour compléter la notice biographique de l'auteure)

 

 

 

 

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Retour au Calendrier poéféministe 2022

30 novembre 2022 3 30 /11 /novembre /2022 17:41

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Bémols artistiques  | Revue culturelle des Amériques

​​​​​

 

 

 

 

 

 

 

​​​​Frida Kahlo au-delà des apparences

 

 

Exposition au Palais Galliera à Paris

 

 

 

 

 

​​​​​

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

Photographies par

 

Claude Menninger

 

 

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 1. 

 

Loin des clichés, cette exposition exceptionnelle transcende le paraître pour s'attacher à la personnalité intime et authentique de Frida Kahlo, l'une des icônes féminines et féministes les plus populaires du XXe siècle. Les trois commissaires  de cette manifestation, Circe Henestrosa, conceptrice de l'exposition, Miren Arzalluz, directrice du Palais Galliera et Gannit Ankori, conseillère curatoriale et directrice du Rose Art Museum aux USA, en partenariat avec CHANEL, nous invitent à rencontrer cette artiste à nulle autre pareille.

Le magnifique Palais Galliera offre un écrin de choix pour réenchanter le destin de Frida Kahlo qui naquit en 1907 à la Casa Azul près de Mexico.

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 2. 

 

 

Dès son plus jeune âge, l'image, son image, prennent de l'importance avec son père, le photographe Guillermo Kahlo, pour lequel elle se plaît à poser.

À six ans, Frida Kahlo contracte la poliomyélite, sa jambe et son pied droits en garderont à vie les séquelles handicapantes. Douze ans plus tard, elle est victime d'un accident de bus qui l'oblige à s'aliter de longs mois et à abandonner ses études de médecine. Sa mère a alors l'idée astucieuse de lui proposer de peindre à l'aide d'un système de miroirs. C'est ainsi que naît son double en peinture, un motif récurrent que l'on retrouvera notamment dans le tableau intitulé « Les deux Frida » peint en 1939. En 1925, elle épouse le peintre communiste de renommée internationale, Diego Rivera, ce sera le début d'une vie tumultueuse. Ils divorcent en 1939 pour se remarier un an après à San Francisco !

 

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 3. 

 

 

 

De nombreuses photographies et peintures retracent cette suite d'événements qui ont bouleversé la vie de l'artiste qui a passé la majeure partie de sa vie à la Casa Azul, la Maison Bleue, construite par ses parents en 1904, elle y vivra avec Diego Rivera et y décédera en 1954 après avoir peint son dernier tableau « Viva la vida » (Vive la vie).

Cette maison décorée dans la plus pure tradition de l'art mexicain devient très vite un lieu culturel où l'on croise André Breton et Léon Trotski arrivés au Mexique vers 1930.

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 4. 

 

 

Souvent alitée en raison de son état de santé qui l'oblige à subir plusieurs opérations, Frida Kahlo  réunit autour d'elle des statues mexicaines, des ex-voto, des tissus traditionnels aux couleurs chatoyantes  pour se réfugier dans le microcosme d'un Mexique idéalisé. C'est dans la Casa Azul qu'elle déclare « Je me peins moi-même car je suis si souvent seule ». Elle réalise de nombreux autoportraits qui nous donnent à voir son visage d'une beauté troublante où l'on peut lire le défi, la fierté et l'esprit de rébellion. André Breton dira de Frida Kahlo, qui fut l'amante de sa compagne Jacqueline Lamba, qu'elle était « un ruban autour d'une bombe ». 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 5.

 

 

 

Nul doute que les personnes qu'elle rencontrait n'étaient pas près de l'oublier. Elle dénigra les surréalistes lors d'un séjour à Paris, elle ridiculisa Peggy Guggenheim auprès de Diego Rivera car celle-ci revêtait une tenue exotique dont Frida Kahlo estimait qu'elle n'en avait pas la légitimité.

Car l'artiste affirme sa «  mexicanité »  et façonne son style « Tehuana » issu de la culture matriarcale de Tehuantepec où elle porte des blouses et des robes chamarrées et brodées, des colliers de jade précolombiens, des châles tissés et arbore des coiffures élaborées. Elle devient actrice de son apparence et fait de son corps une œuvre à part entière dans laquelle elle exalte l'âme mexicaine qu'elle nous restitue dans chacune de ses peintures.

 

 

​​​​​​© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 6. La photo originelle en noir et blanc est de Lola Alvarez Bravo.

 

 

Mais derrière la muse iconique, la douleur incommensurable de la femme à la colonne brisée nous atteint de plein fouet, en particulier dans le tableau où elle se met en scène dans le corps d'un cerf transpercé de flèches à l'instar du martyre de Saint Sébastien.

Voilà pourquoi Frida Kahlo nous parle encore aujourd'hui du plus haut de ce piédestal où son talent l'a hissée mais nous touche aussi aussi dans notre condition humaine et dans notre chair. Elle ne cesse d'inspirer les grands couturiers tels Jean-Paul Gaultier, Maria Grazia Chiuri pour Dior, Karl Lagerfeld pour CHANEL, Riccardo Tisci pour Givenchy...

 

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 7. 

 

 

 

Leurs créations sont exposées aux côtés des 200 objets provenant de la Casa Azul. Nous y découvrons avec émotion les accessoires orthopédiques portés par l'artiste, ses corsets, sa bottine adaptée à son handicap, la prothèse de la  jambe droite suite à son amputation en 1953  qu'elle a « customisés » et sublimés en leur conférant le statut d'œuvres d'art.

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 8. 

 

 

Ses bijoux, ses robes, ses autoportraits nous la rendent vivante, universelle et intemporelle et en quittant le Palais Galliera, on ressent  la présence invisible et prégnante de Frida Kahlo qui nous accompagne par la pensée.

 

 

 

© Crédit photo :  Claude Menninger, Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris, image no 9. 

 

 

 

Exposition Frida Kahlo jusqu'au 5 mars 2023 au Palais Galliera 10 Avenue Pierre de Serbie 75116 Paris.

 

 

© Françoise Urban-Menninger, photos prises par Claude Menninger avec l'aimable accord du musée.

 

 

 

***

 

Pour citer ce bémol artistique inédit

 

Françoise Urban-Menninger, « Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris » avec des photographies inédites par Claude Menninger, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 30 novembre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no12/fum-exposition-fridakahlo

 

 

 

 

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29 novembre 2022 2 29 /11 /novembre /2022 15:09

REVUE ORIENTALES (O) | N° 2-1 | Créations​​​​​ poétiques 

 

 

​​​​​

 

 

 

 

​​Partir

​​​​​​

 

​​

 

 

Dina Sahyouni

 

 

 

 

Crédit photo :  Ange Tissier, "L'Odalisque" (1860), tableau des "Peintures des lointains" du Musée du quai Branly, Commons.

 

 

 

Partir.. là-bas

loin d'eux.. loin des yeux

partir.. comme un poisson dans l'eau

s'en aller libre.. sans un mot

voyager.. oui, partir.. là-bas

où le soleil ne dort pas.

 

 

©DS., 2022

 

_______

 

 

Pour citer ce poème féministe inédit​​​​​​

 

Dina Sahyouni, « Partir », Revue Orientales, « Les voyageuses & leurs voyages réels & fictifs », n°2, volume 1, mis en ligne le 29 novembre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no2/ds-partir

 

 

 

 

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18 novembre 2022 5 18 /11 /novembre /2022 14:52


Événements poétiques | Concours Féministes| Festival des poésies féministes 2021 | Recueil | Poésie féministe pour éliminer les violences faites aux femmes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Violence des lâches

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nicolas Bodereau

 

 

 

 

 

Crédit photo : Fleurs du mal hymne, image de Commons.

 

 

L'eau pâle est taillée dans un écrin humide et désiré

C'est là que les vives vagues déferlent sur le rivage

Entonnent des symphonies lourdes d'accords assombris

Les réveils sont longs allumés sur un chemin incendié

Délateurs zélés entre les détonations des Cœurs 

S'

Emmêlent les détracteurs fumant claudicant

Crème anesthésique sur une

Myriade de

Lacs enneigés les feux

Scintillent sur le

Devant sur les

Abords

Du Styx

On y dénombre des étoiles

Aux pigments azur et grenat rangées 

Dans les

Tiroirs étroits du temps 

D'un firmament ardent au conseil

Des soleils, il n'y a qu'un pas de chat

Or y accéder requiert  

Force et douceur des esprits

Une tournure d'âme mélancolique et impérieuse 

Les trésors y résident au vent roses d'avant 

Au détour des présents nimbés 

Des futures souches concaves de forêts vexées

Oubliées par le biais virtuel d'un monde habité

Je m'endors sur ton œil 

Aux soubresauts funestes 

Dans un désert froid 

Des rebonds du cœur 

Le sommeil dans le portefeuille 

Vers les sentiers de la gloire mène 

Aux confins des mers

Il pleut des énoncés vert et rose

Je vois des mots se languir haletant et balbutiant des invectives follement douceâtres

Le bleu et le jaune délivrent des messages pleins d'espoir 

Mauvissant par endroit les étroites rues malaisées 

Où combinent les regards 

Le vent et les nuages délirent 

Mollement caressant les Hommes

Ici-bas et actifs comme des lions

La nuit ment d'un extrême à l'autre 

Mais dément l'extrême de l'autre 

Avec plus de vice au corps

Que les terrasses de l'aurore  

Les songes des catacombes

D'or dorment par deux à la lisière de la lumière 

Les sens vacillent 

La lumière se déporte sur les ombres du nord, les interstices 

Chevauchés,

Glisse sous les heures sur 

Les trous béants des rats odorants

Les imberbes couchés dans la merde

Les oligarques oubliés

Les démons des jeux

Voleurs violeurs

La reine

Les futurs morts.

 

Au-delà des pierres sanguinaires 

Accrochées à la terre sauvage

Quelques papillons s'extasient 

Sobrement

La tête éclatée d'une nuit d'ivresse 

Et pleine encore des ébats épars

Leurs facettes

Doubles exigent des jeux

Funestes des apparats aux manières

Grandiloquentes et étranges

 

Sous les palmiers décharnés

Dansent les araignées mélancoliques

Au pendule éclairé par un soleil brûlant

L'air vicié les nuages aux aurores

Les pointeurs en sang les attendent hilares

Ne vois-tu pas venir les moments encensés ?

 

 

Biographie

 

 

Nicolas BODEREAU est né à Villecresnes en 1979, a vécu à Maspalomas en Espagne et il vit actuellement sur l'île de La Palma.

 

 

Publications

 

Poésie

– Recueil de poésie Combat Intérieur aux Éditions Le Manuscrit, Juil 2006

– Recueil de poésie Les Scories Diurnes (en cours d’écriture)

Troisième recueil en préparation

 

Quelques poèmes publiés dans des magazines comme Poetisthme ou les Cahiers de la poésie 

Quelques poèmes lus à la radio.

 

Roman 

– Novella Le Soulèvement des Rêves (en cours d’écriture)

Suites en préparation

 

Scénario

 

Scénario court-métrage Obscurantisme, en 2008

 

Théâtre

– Pièce de théâtre C'est encore loin Villateqa ? (non publiée)


 

Divers

 

– Sketches

– Articles pour le magazine culturel « l’Artaujourdhui »

– Critiques littéraires, musicales et cinéma pour le magazine « l’Alternatif »

– Bibliographies pour le site « Biobble »

– Ghostwriting pour un livre sur l’hypnose

 

Distinctions :

 

– Scénario Obscurantisme (Prix de Bronze au Concours International Wuacademia) en 2009.

– Texte La Vérité sur Edward Nojas (Mention Honorable au Concours numéro 18 de Writemovies, et finaliste aux numéros 19 et 22)


 

 

***

 

Pour citer ce poème féministe inédit

 

Nicolas Bodereau, « Violence des lâches », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Festival de Poésies Féministes 2021| « Cinquante poèmes féministes », recueil collectif paru en 2021 aux éditions PAN DES MUSES DE LA SIÉFÉGP, mis en ligne le 18 novembre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/concoursfeministes/bodereau-violencedeslaches

 

 

 

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