Pour citer ces poème d'amour & illustration inédits
Sarah Mostrel (poème & dessin),« Jazz en fait », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 7 décembre 2022. Url :
« Le lecteur ne peut pas rester indifférent à la douceur des métaphores, à l’élégance des anaphores dont raffole la poétesse, ainsi qu’à la « spontanéité » des rimes libres et diverses, qui ne sont jamais forcées, et qui semblent toujours arriver naturellement. »
Le recueil poétique « Tout ira bien… », de Hanen Marouani, publié aux éditions Le Lys Bleu en 2021 est un petit bijou que je possède dans ma bibliothèque. Sur la forme, l’ouvrage est fort joli, a une belle finition et une très bonne qualité de papier. Sur le fond, c’est un hymne à l’espoir dans un monde où l’on est souvent tenté par le désespoir. On peut le deviner du titre qui est inspiré du slogan affiché sur tous les balcons des Italiens lors du premier confinement : « Andrà tutto bene… ».
L’optimisme et la spontanéité sur le bout des doigts
Sa lecture est une halte rafraîchissante dans une course effrénée contre le temps. Ce livre est d’un lyrisme poignant, où la légèreté des mots rivalise avec la beauté des images. Le lecteur* ne peut pas rester indifférent à la douceur des métaphores, à l’élégance des anaphores dont raffole la poétesse, ainsi qu’à la « spontanéité » des rimes libres et diverses, qui ne sont jamais forcées, et qui semblent toujours arriver naturellement. On y apprécie aussi plusieurs jeux de mots habilement employés. On est saisi par la finesse du style de l’écrivaine et surtout touché par son optimisme. C’est un livre à savourer lentement (ou pas d’ailleurs, chacun à sa guise), à lire et à relire sans modération. Personnellement, je l’ai à mon chevet et en lis parfois quelques poèmes avant de dormir, mais on peut le lire à n’importe quel moment de la journée pour s’apaiser, pour s’évader…
Pour vous donner encore envie : Voici une triade de mes préférés !
Si je devais choisir une triade de poèmes préférés, je dirais que ceux qui m’ont charmée le plus sont :
« Nostalgia », (p.57), qui vous plonge dans une tendre atmosphère tunisienne dans laquelle j’ai grandi et dont le souvenir n’est pas sans m’émouvoir. En voici un extrait :
« Quand le sens d’une absence nous arrive sans prévision et son chuchotement nous berce doucement… Il s’éloigne puis un temps nous revient. Quand l’enfance oubliée et abandonnée nous oblige à nous retourner sur les traces passées pour nous faire vibrer par son va-et-vient… En continuum, sans raison ou sans lien mais elle annonce sa répartition en deux chemins : tourmenté et serein »
« De ton encre noire », (p.35), dont je partage avec vous les derniers vers :
« Une méditation interminable dans tes tableaux et dans tes invisibles autoportraits
Tes échecs, tes fêlures, tes déraisons, tes débuts, tes fins et tout ce qui te semble réitéré
Ton inimitabilité surréelle remue mes songes identitaires et lacérés
Me revoilà tout près de toi sous les volets de tes nuits soyeuses et agitées
De ton encre noire sans sépultures, je renais de mes seins déshabillés. »
« N’oublie pas de vivre», (p.97), dont je partage avec vous aussi les derniers vers :
« Exalte ta joie loin de la structure et de la langue de bois
Exalteta folie jusqu’à toute extrémité et jusqu’au bout des doigts
Exalte ta curiosité en toute liberté sans loi mais avec beaucoup de foi. »
Une poésie fleurant autant de sensibilité ne peut que refléter la noblesse et la grandeur d’âme de Hanen Marouani.
Pour l’avoir dans vos bibliothèques, « Tout ira bien… » est disponible dans les librairies françaises, sur le site officiel de la maison d’édition française Le Lys Bleu et sur les sites : Amazon et La Fnac.
* L'emploi du neutre français par l'autrice provient de sa volonté de s'adresser au lectorat sans distinction du genre et de ne pas alourdir la phrase.
Arwa BEN DHIA est poétesse en différentes langues et auteure de plusieurs ouvrages. De formation ingénieure télécoms et docteure en électronique, elle exerce aujourd'hui le métier d'ingénieure brevets au sein d'un cabinet de Conseils en PI parisien.
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Pour citer ce témoignage illustré & inédit
Arwa Ben Dhia,« Il a fallu gérer la peur avec « Andrà tutto bene… » de Hanen Marouani »,Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre » & Événements poéféministes 2022 | « Calendrier du matrimoine poétique 2022 » & mis en ligne le 4 décembre 2022. Url :
Loin des clichés, cette exposition exceptionnelle transcende le paraître pour s'attacher à la personnalité intime et authentique de Frida Kahlo, l'une des icônes féminines et féministes les plus populaires du XXe siècle. Les trois commissaires de cette manifestation, Circe Henestrosa, conceptrice de l'exposition, Miren Arzalluz, directrice du Palais Galliera et Gannit Ankori, conseillère curatoriale et directrice du Rose Art Museum aux USA, en partenariat avec CHANEL, nous invitent à rencontrer cette artiste à nulle autre pareille.
Le magnifique Palais Galliera offre un écrin de choix pour réenchanter le destin de Frida Kahlo qui naquit en 1907 à la Casa Azul près de Mexico.
Dès son plus jeune âge, l'image, son image, prennent de l'importance avec son père, le photographe Guillermo Kahlo, pour lequel elle se plaît à poser.
À six ans, Frida Kahlo contracte la poliomyélite, sa jambe et son pied droits en garderont à vie les séquelles handicapantes. Douze ans plus tard, elle est victime d'un accident de bus qui l'oblige à s'aliter de longs mois et à abandonner ses études de médecine. Sa mère a alors l'idée astucieuse de lui proposer de peindre à l'aide d'un système de miroirs. C'est ainsi que naît son double en peinture, un motif récurrent que l'on retrouvera notamment dans le tableau intitulé « Les deux Frida » peint en 1939. En 1925, elle épouse le peintre communiste de renommée internationale, Diego Rivera, ce sera le début d'une vie tumultueuse. Ils divorcent en 1939 pour se remarier un an après à San Francisco !
De nombreuses photographies et peintures retracent cette suite d'événements qui ont bouleversé la vie de l'artiste qui a passé la majeure partie de sa vie à la Casa Azul, la Maison Bleue, construite par ses parents en 1904, elle y vivra avec Diego Rivera et y décédera en 1954 après avoir peint son dernier tableau « Viva la vida » (Vive la vie).
Cette maison décorée dans la plus pure tradition de l'art mexicain devient très vite un lieu culturel où l'on croise André Breton et Léon Trotski arrivés au Mexique vers 1930.
Souvent alitée en raison de son état de santé qui l'oblige à subir plusieurs opérations, Frida Kahlo réunit autour d'elle des statues mexicaines, des ex-voto, des tissus traditionnels aux couleurs chatoyantes pour se réfugier dans le microcosme d'un Mexique idéalisé. C'est dans la Casa Azul qu'elle déclare « Je me peins moi-même car je suis si souvent seule ». Elle réalise de nombreux autoportraits qui nous donnent à voir son visage d'une beauté troublante où l'on peut lire le défi, la fierté et l'esprit de rébellion. André Breton dira de Frida Kahlo, qui fut l'amante de sa compagne Jacqueline Lamba, qu'elle était « un ruban autour d'une bombe ».
Nul doute que les personnes qu'elle rencontrait n'étaient pas près de l'oublier. Elle dénigra les surréalistes lors d'un séjour à Paris, elle ridiculisa Peggy Guggenheim auprès de Diego Rivera car celle-ci revêtait une tenue exotique dont Frida Kahlo estimait qu'elle n'en avait pas la légitimité.
Car l'artiste affirme sa « mexicanité » et façonne son style « Tehuana » issu de la culture matriarcale de Tehuantepec où elle porte des blouses et des robes chamarrées et brodées, des colliers de jade précolombiens, des châles tissés et arbore des coiffures élaborées. Elle devient actrice de son apparence et fait de son corps une œuvre à part entière dans laquelle elle exalte l'âme mexicaine qu'elle nous restitue dans chacune de ses peintures.
Mais derrière la muse iconique, la douleur incommensurable de la femme à la colonne brisée nous atteint de plein fouet, en particulier dans le tableau où elle se met en scène dans le corps d'un cerf transpercé de flèches à l'instar du martyre de Saint Sébastien.
Voilà pourquoi Frida Kahlo nous parle encore aujourd'hui du plus haut de ce piédestal où son talent l'a hissée mais nous touche aussi aussi dans notre condition humaine et dans notre chair. Elle ne cesse d'inspirer les grands couturiers tels Jean-Paul Gaultier, Maria Grazia Chiuri pour Dior, Karl Lagerfeld pour CHANEL, Riccardo Tisci pour Givenchy...
Leurs créations sont exposées aux côtés des 200 objets provenant de la Casa Azul. Nous y découvrons avec émotion les accessoires orthopédiques portés par l'artiste, ses corsets, sa bottine adaptée à son handicap, la prothèse de la jambe droite suite à son amputation en 1953 qu'elle a « customisés » et sublimés en leur conférant le statut d'œuvres d'art.
Ses bijoux, ses robes, ses autoportraits nous la rendent vivante, universelle et intemporelle et en quittant le Palais Galliera, on ressent la présence invisible et prégnante de Frida Kahlo qui nous accompagne par la pensée.
Françoise Urban-Menninger,« Frida Kahlo au-delà des apparences. Exposition au Palais Galliera à Paris » avec des photographies inédites par Claude Menninger,Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 30 novembre 2022. Url :
Événements poétiques | Concours Féministes| Festival des poésies féministes 2021 | Recueil | Poésie féministe pour éliminer les violences faites aux femmes
Crédit photo : Fleurs du mal hymne, image de Commons.
L'eau pâle est taillée dans un écrin humide et désiré
C'est là que les vives vagues déferlent sur le rivage
Entonnent des symphonies lourdes d'accords assombris
Les réveils sont longs allumés sur un chemin incendié
Délateurs zélés entre les détonations des Cœurs
Où
S'
Emmêlent les détracteurs fumant claudicant
Crème anesthésique sur une
Myriade de
Lacs enneigés les feux
Scintillent sur le
Devant sur les
Abords
Du Styx
On y dénombre des étoiles
Aux pigments azur et grenat rangées
Dans les
Tiroirs étroits du temps
D'un firmament ardent au conseil
Des soleils, il n'y a qu'un pas de chat
Or y accéder requiert
Force et douceur des esprits
Une tournure d'âme mélancolique et impérieuse
Les trésors y résident au vent roses d'avant
Au détour des présents nimbés
Des futures souches concaves de forêts vexées
Oubliées par le biais virtuel d'un monde habité
Je m'endors sur ton œil
Aux soubresauts funestes
Dans un désert froid
Des rebonds du cœur
Le sommeil dans le portefeuille
Vers les sentiers de la gloire mène
Aux confins des mers
Il pleut des énoncés vert et rose
Je vois des mots se languir haletant et balbutiant des invectives follement douceâtres
Le bleu et le jaune délivrent des messages pleins d'espoir
Mauvissant par endroit les étroites rues malaisées
Où combinent les regards
Le vent et les nuages délirent
Mollement caressant les Hommes
Ici-bas et actifs comme des lions
La nuit ment d'un extrême à l'autre
Mais dément l'extrême de l'autre
Avec plus de vice au corps
Que les terrasses de l'aurore
Les songes des catacombes
D'or dorment par deux à la lisière de la lumière
Les sens vacillent
La lumière se déporte sur les ombres du nord, les interstices
Chevauchés,
Glisse sous les heures sur
Les trous béants des rats odorants
Les imberbes couchés dans la merde
Les oligarques oubliés
Les démons des jeux
Voleurs violeurs
La reine
Les futurs morts.
Au-delà des pierres sanguinaires
Accrochées à la terre sauvage
Quelques papillons s'extasient
Sobrement
La tête éclatée d'une nuit d'ivresse
Et pleine encore des ébats épars
Leurs facettes
Doubles exigent des jeux
Funestes des apparats aux manières
Grandiloquentes et étranges
Sous les palmiers décharnés
Dansent les araignées mélancoliques
Au pendule éclairé par un soleil brûlant
L'air vicié les nuages aux aurores
Les pointeurs en sang les attendent hilares
Ne vois-tu pas venir les moments encensés ?
Biographie
Nicolas BODEREAU est né à Villecresnes en 1979, a vécu à Maspalomas en Espagne et il vit actuellement sur l'île de La Palma.
Publications
Poésie
– Recueil de poésie Combat Intérieur aux Éditions Le Manuscrit, Juil 2006
– Recueil de poésie Les Scories Diurnes (en cours d’écriture)
Troisième recueil en préparation
Quelques poèmes publiés dans des magazines comme Poetisthme ou les Cahiers de la poésie
Quelques poèmes lus à la radio.
Roman
– Novella Le Soulèvement des Rêves (en cours d’écriture)
Suites en préparation
Scénario
– Scénario court-métrage Obscurantisme, en2008
Théâtre
– Pièce de théâtre C'est encore loin Villateqa ? (non publiée)
Divers
– Sketches
– Articles pour le magazine culturel « l’Artaujourdhui »
– Critiques littéraires, musicales et cinéma pour le magazine « l’Alternatif »
– Bibliographies pour le site « Biobble »
– Ghostwriting pour un livre sur l’hypnose
Distinctions :
– Scénario Obscurantisme (Prix de Bronze au Concours International Wuacademia) en 2009.
– Texte La Vérité sur Edward Nojas (Mention Honorable au Concours numéro 18 de Writemovies, et finaliste aux numéros 19 et 22)
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Pour citer ce poème féministe inédit
Nicolas Bodereau, « Violence des lâches », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Festival de Poésies Féministes 2021| « Cinquante poèmes féministes », recueil collectif paru en 2021 aux éditions PAN DES MUSES DE LA SIÉFÉGP, mis en ligne le 18 novembre 2022. Url :
RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.
. CÉLÉBRANT LES AUTRICES EXILÉES, IMMIGRÉES, RÉFUGIÉES... LE 8 MARS DE CHAQUE ANNÉE, LE PRIX LITTÉRAIRE DINA SAHYOUNI (PORTANT LE NOM DE LA FONDATRICE DE LA SIÉFÉGP ET DE CETTE REVUE) REDÉMARRE À PARTIR DU 14 JUILLET 2025 POUR L’ÉDITION DU 8 MARS 2026....
N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Annonces diverses / Agenda poétique Actualités poétiques à ne pas manquer en juin ! (suite...) La rédaction de ce périodique a sélectionné pour vous les événements artistiques & poétiques...
N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Critique & Réception | Poésie & littérature pour la jeunesse Le récit « Souvenirs de Chine » écrit & illustré par Marie-Jeanne Langrognet-Delacroix vient de paraître aux Éditions Astérion...
N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Florilège Annonces diverses / Agenda poétique Avis de parution du nouveau recueil bilingue français-espagnol d’Aurélie-Ondine Menninger : La sangre de las aves / Le sang des oiseaux...