8 septembre 2023 5 08 /09 /septembre /2023 15:36

N°14 | Les conteuses en poésie | Entretiens poétiques, artistiques & féministes & REVUE ORIENTALES (O) | N° 3 | Entretiens

 

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Hala MOHAMMAD : « Avant d’être cinéaste,

 

 

je suis d’abord une poète. »

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis par

 

Hanen Marouani

 

 

Entrevue avec

 

Hala Mohammad

 

 

 

​​​​​​© Crédit photo : Portrait photographique de la poète Hala MOHAMMAD.

Biographie

 

Hala MOHAMMAD

Poète syrienne

 

Est née à Lattaquié, sur la côte syrienne. Après avoir effectué des études de cinéma en France, elle a travaillé dans le milieu du cinéma syrien. Elle a réalisé plusieurs courts métrages, des documentaires sur le thème de la littérature en prison et a été assistante réalisatrice sur deux longs métrages, et costumière sur différents longs métrages, tous tournés en Syrie, tandis que ses recueils paraissaient au Liban. Connue dans le monde littéraire arabe, elle contribue régulièrement à divers journaux et a été traduite dans de nombreuses langues (anglais, français, allemand, suédois ou encore turc).

Elle a publié huit recueils de poésie en arabe. Le premier L’âme n’a pas de mémoire a été publié à Damas en 1993 par le Département de publication dirigé à l’époque par le philosophe syrien Antoun Al Makdidi. Le deuxième Sur ce Blanc Fade a été publié à Amman en 1998 par l’Institut arabe de publications. Elle a publié quatre recueils à Beyrouth aux éditions Riad El- Ryyes Books dont le recueil Ce peu de vie en 2001.

À la fin de 2011, menacée d’arrestation par le régime syrien de dictature, elle a pris la route de l’exil comme des millions de syriennes et de syriens. Elle vit aujourd’hui en France, où elle a publié deux recueils Prête-moi une fenêtre (2018) qui paraîtra aussi au Danemark le 27 octobre 2023 aux éditions Screaming Books Foundation et Les hirondelles se sont envolées avant nous (2021) en français aux éditions Bruno Doucey, les deux livres sont déjà parus en arabe aux éditions Alutawassit-Milano.

Entre 2005 et 2006, elle a réalisé plusieurs documentaires sur le thème de la littérature des prisons, des films qui dénoncent l’emprisonnement des artistes et des intellectuels pendant la période de la présidence d’El-Assad père. Parmi lesquels Lorsque le Quassion est fatigué sur le poète syrien Mohammed Al Maghouth, Voyage dans la mémoire et Pour un morceau de gâteau.

À son arrivée en France, elle a cocréé l’association NORIAS d’échanges interculturels et a dirigé le ciné-club syrien à Paris pendant quatre ans d’avril 2014 à mai 2016. Ensuite, du début 2014 à la fin de 2015, elle a eu carte blanche pour animer des soirées poétiques à l’Institut des Cultures d’Islam ICI à Paris. Elle est actuellement dès l’année 2023 parmi l’équipe des poètes présentateurs et animateurs du festival de Sète – France.

 

​​​​​​© Crédit photo : Couvertures des recueils de poésies les plus récents de la poète Hala MOHAMMAD « Prête-moi une fenêtre » & « Les hirondelles se sont envolées avant nous ».

 

Bibliographie

Poésie 

L’âme n’a pas de mémoire 

Sur ce Blanc Fade 

Ce peu de vie 

Cette peur 

Comme si je frappais à ma porte 

Le papillon a dit 

Prête -moi une fenêtre

Les hirondelles se sont envolées avant nous.

Filmographie

Voyage dans le mémoire

Lorsque le Quassion est fatigué

Pour un morceau de gâteau 

Nous en avons autant !

Un film a été fait sur Hala Mohammad en 2012 pour the Arab Spring poets. Un Opéra a été mis en scène par la réalisatrice Allemande d’Opéra Verena Stopper sur le l4ème exil de l’Égypte de Händel, dans lequel le récit d’un exil moderne, celui des syriens en 2011, a été évoqué à travers la poésie de Hala Mohammad.

Entrevue

« Hala MOHAMMAD : « Avant d’être ci​néaste, je suis d’abord une poète. »

Hanen MAROUANI – Pourriez-vous nous partager votre parcours en tant que poète ? Évoquez comment vous avez écrit votre tout premier poème, s’il vous plaît.

Hala MOHAMMAD – Mon premier poème est une ode à la beauté des herbes et aux brises légères d’air, des éléments naturels qui avaient le pouvoir de réveiller en moi des émotions profondes, tout comme la nature elle-même qui semble exprimer, à son tour, ses propres sentiments. J’ai toujours vu les émotions comme les fragrances de l’âme, parfois empreintes de joie, parfois chargées de douleur.

C’est dans ces moments de silence, entre la joie et la tristesse, entre les mots et les respirations, que j’ai découvert ma voie vers la poésie. Mon lien avec les autres est indissociable de mon parcours poétique. C’est la connexion entre le « moi » et les autres qui m’a poussée à explorer les rives de la poésie tout en étant profondément influencée par le rôle significatif des chansons dans la vie quotidienne, particulièrement en Orient et en Syrie. Toute cette atmosphère a vraiment influencé et a façonné mon amour pour les mots. Ce qui a vraiment nourri et alimenté mon imagination, ce sont les nuances qui composent une chanson et les infimes écarts entre la voix et sa réception, entre la voix de ma mère qui semblait s’étendre jusqu’à toucher la lune et l’horizon, créant ainsi un lien profond entre l’art de la musique et ma propre créativité poétique. C’est cet émerveillement pour la magie de la musique et de la voix qui m’a inspirée et qui a fait naître en moi l’irrésistible désir d’écrire de la poésie.

 

Hala Mohammad, qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail créatif ?

H.M – Mon parcours poétique tire son inspiration de sources diverses, chacune jouant un rôle essentiel dans ma passion pour l’art de la poésie. La nature, avec ses splendeurs et ses mystères, a été l’une de mes premières muses. J’ai ressenti une connexion profonde avec elle, une harmonie entre mes émotions intérieures et les phénomènes naturels qui m’entouraient. La voix de ma mère, empreinte de mélodies arabes envoûtantes, a également été une source d’inspiration inestimable. Ces chansons arabes ont bercé mon enfance et ont tissé un lien indéfectible entre la musique, la langue et mes émotions.

Puis, il y a cette fascination pour la notion de distance, une magie qui opère entre le « moi » et les autres. Cette distance, qu’elle soit physique ou émotionnelle, m’intrigue profondément et m’attire vers le monde de la poésie.

Mon père, maître de la langue arabe, a fait de l’amour pour la poésie une part essentielle de notre quotidien familial. Ses enseignements et son influence ont marqué mon parcours, m’imprégnant d’un amour durable pour les mots et pour les vers.

Mon enfance a été marquée par des moments empreints de courage, de beauté, de nostalgie et d’attente. Ces expériences ont laissé une empreinte indélébile dans ma mémoire, formant une partie précieuse de ma sensibilité artistique. La mémoire collective qui imprègne notre être, a indéniablement contribué à faire émerger une sensibilité distincte dans mes écrits et mes réalisations cinématographiques.

 

Avez-vous envisagé d’intégrer votre poésie dans la création de vos films documentaires ?

H.M – Non. À mon avis, le retour le plus gratifiant que je puisse recevoir est lorsque l’un de mes films est qualifié de cinéma poétique ou de poésie cinématographique.

 

De votre premier film à votre dernier poème, vous avez constamment mis en lumière les relations complexes entre la liberté et la condition féminine, entre le passé et l’avenir, entre l’exil et la patrie. Pourquoi cette récurrence de thèmes ?

H.M – J’éprouve une profonde affection pour autrui, la liberté et la beauté, car ils enrichissent notre humanité d’une beauté à la fois intérieure, symbolique et énigmatique. Cette beauté, parfois difficile à définir ou à saisir, pourrait bien être le reflet de la justice. La liberté est comparable à une respiration essentielle qui éclaire nos vies. Elle nous permet de regarder l’autre à travers notre propre prisme, de percevoir le monde de notre propre regard.

La justice, bien qu’universelle, possède une dimension féminine, ancrée profondément dans l’histoire en tant qu’élément étroitement lié à l’amour. Cette caractéristique transcende les genres pour devenir un attribut intéressant à la femme.

J’ai vu le jour et vécu dans la splendide Syrie. Cependant, les cinquante années de dictature qui ont régné, ont étouffé la diversité des genres, opprimé la liberté et érodé l’égalité, afin de préserver un pouvoir unique et immuable. Cette dictature s’est allée aux extrémistes pour museler toute forme de liberté. C’est pourquoi, pour moi, la féminité symbolise la main de la justice, toujours tendue pour instaurer l’égalité et restaurer la liberté. Je suis fière de mon peuple qui a pris en main son histoire et qui a osé dire « non » à la dictature. La liberté a toujours été une nécessité, une urgence et jamais un luxe. Sinon, l’oxygène serait un luxe, tout comme la lune…et l’amour.

 

Quelle a été la motivation derrière votre transition vers la poésie après une carrière prolifique dans le cinéma ?

H.M – Avant d’être cinéaste, je suis d’abord une poète. J’ai entrepris des études en cinéma à Paris 8 en France, dans l’espoir de découvrir la poésie que les mots seuls ne parvenaient pas à exprimer. À mes yeux, toute forme d’art porte en elle une dimension poétique.

 

Avez-vous intentionnellement cherché à refléter une similitude entre votre approche cinématographique de la souffrance liée aux frontières et votre écriture sur ce même thème ?

H.M Oui, je demeure la même personne, utilisant ma voix pour narrer mon propre récit. Ces moyens d’expression, je les ai hérités de ma langue et de ma culture arabes, avec leur richesse et leurs vastes horizons imaginaires. Les frontières que je questionne ne se limitent pas à la vie et la mort, mais englobent notre existence, coincée entre les rives de ces deux réalités, qui parfois restreignent notre créativité et notre imagination.

Cependant, la frontière qui m’importe le plus est de nature politique. Elle incarne l’injustice, l’inhumanité, les conflits, la haine, le racisme, ainsi que toutes les souffrances endurées par l’humanité à cause des dictatures et du système libéral sauvage qui accentue la pauvreté et creuse le fossé social. Cette frontière est le résultat de la culture de barbarie et du règne de la famille Assad, qui s’est maintenue au pouvoir pendant plus de 50 ans avec le soutien des forces internationales. À mes yeux, il s’agit d’une des frontières les plus cruelles qui soit.

Pourtant, je crois que les distances ne sont pas seulement des obstacles, mais aussi des sources de désir qui nous poussent à aller à la rencontre des autres, à plonger au plus profond de nous-mêmes, et ce, grâce à la magie de la poésie.

 

Pouvez-vous nous partagez vos poèmes préférés parmi ceux qui ont été traduits de l’arabe vers le français dans vos recueils édités par Bruno Doucey, à savoir, « Les hirondelles se sont envolées avant nous » et « Prête-moi une fenêtre » ? Pourquoi ces poèmes en particulier ont-ils une signification spéciale pour vous ?

H.M – Je crois profondément que la signification de chaque poème est unique pour chaque lecteur, car elle est influencée par leurs expériences personnelles, leurs émotions et leurs perspectives uniques. Dans mes recueils, je m’efforce de créer une toile d’émotions et d’imaginaire qui permet à chaque lecteur de trouver sa propre vérité et sa propre compréhension. Ainsi, mes poèmes forment un ensemble cohérent, mais chaque lecture offre une exploration nouvelle et enrichissante, révélant des détails et des émotions qui touchent le cœur de chacun de manière unique.

 

Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a motivé à choisir Bruno Doucey, l’éditeur français, pour la publication de vos poèmes ?

H.M – En tant que poète, c’est un véritable bonheur que de voir des œuvres publiées par la maison d’édition Bruno Doucey. Cette maison d’édition, au fil du temps, ne se contente pas d’être une simple adresse publique, elle devient une adresse personnelle, un lieu où l’âme poétique peut s’exprimer en toute liberté. Ma rencontre avec mon éditeur s’est produite lors du Marché de la Poésie en 2015, puis au magnifique festival de poésie de Sète en 2016, sous la direction éclairée de Maithé Vallés-Bled.

L’une de mes poésies, extraite du recueil publié en arabe intitulé « Le papillon a dit » en 2013, a été sélectionnée pour figurer dans l’anthologie du festival de Sète. Cette anthologie a été publiée par la personne qui allait devenir, par la suite, mon éditeur attitré. En 2018, mon tout premier recueil, « Prête-moi une fenêtre », a vu le jour, suivi en 2021 par « Les hirondelles se sont envolées avant nous ». Au fil de ces années, une amitié s’est tissée entre moi et Bruno Doucey, ainsi qu’avec toute l’équipe de cette maison d’édition.

 

Pouvez-vous partager avec nous votre expérience de collaboration avec le traducteur de vos deux recueils ?

H.M – J’ai résolument choisi Antoine Jockey, un traducteur émérite, pour donner vie à mes poèmes en français. Sa réputation est solidement établie, ayant déjà brillamment traduit maints poètes arabes que j’admire profondément. Ce qui m’enthousiasme tout particulièrement dans sa démarche, c’est la façon dont il édifie le poème dans la langue de Molière. Il réalise une véritable réécriture qui préserve, voire embrasse, le rythme profond de l’original, ou du moins s’en rapproche sensiblement.

Cette expérience m’a permis de prendre pleinement conscience de l’importance cruciale de la traduction dans nos vies. Le métier de traducteur est véritablement noble, car il construit des passerelles entre les cultures et les langues, contribuant ainsi à un enrichissement mutuel inestimable. 

 

Avez-vous eu l’occasion de collaborer avec des auteurs d’autres nationalités pour co-écrire des poèmes ou des textes ?

H.M – Non.

Quels effets ou impressions aimeriez-vous susciter chez vos lecteurs grâce à votre style d’écriture ?

H.M Bien sûr, je désire ardemment que ma poésie suscite de l'amour ou qu'elle permette au lecteur de saisir pleinement la nature de la poésie. Les rencontres poétiques jouent un rôle vital dans le tissage de liens et la facilitation de la communication entre diverses cultures. Elles revêtent une importance cruciale en tant qu'initiative. Le poète les recherche pour éclaircir ses doutes, valider ou réfuter ses hypothèses, ainsi que pour confirmer ou réfuter ses vérités.

 

Pourquoi pensez-vous qu’il soit particulièrement important de vivre de manière poétique, surtout dans le contexte actuel ?

H.M – La poésie représente l’essence de la vie elle-même. Face à la violence, aux conflits et à la montée de la barbarie, la poésie persiste comme l’âme immuable de notre existence quotidienne à travers les âges. Elle incarne une force à la fois juste et douce, peut-être même la déesse intemporelle de tous les temps. 

 

En quelques mots, quelle est la signification de la Syrie pour vous ? 

H.M La Syrie, c’est mon pays plongé dans une tragédie, victime d’une trahison internationale en faveur de la dictature. C’est la terre des poètes, des maisons chaleureuses et familiales, baignée de soleil, le berceau de la culture et de la lune. C’est l’olivier, symbole de paix et d’abondance. La Syrie incarne l’union entre le soleil et la lune, le lieu où l’amour de ma mère a pris racine. Elle symbolise le courage d’un peuple désarmé et l’art de vivre dans l’adversité. 

 

Et la France ?

H.M – La France incarne une terre riche en civilisation, culture et histoire, tout en étant une terre accueillante. C’est le pays qui allie harmonieusement les lumières et les ombres, créant ainsi une palette de nuances inégalée. Pour moi, c’est le berceau du sourire et des éclats de rire de ma petite fille, une terre où la vie s’épanouit pleinement.

 

À la fin, que diriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans l’écriture des textes poétiques ?

H.M – La poésie mérite de s’engager dans cette aventure et de s’épanouir au sein de ce rêve. Elle est omniprésente, à portée de tous, accessible comme contempler la lune à travers sa fenêtre. Elle évoque à la fois la douleur et la félicité, une alchimie où ces deux sentiments se mêlent harmonieusement. C’est cette magie qui insuffle le courage de dépasser les frontières, de repousser les limites, et d’explorer des horizons inconnus. 

 

© Ces propos ont été recueillis par Hanen Marouani en septembre 2023.

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Pour citer cet entretien illustré & inédit

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​Hanen Marouani, « Hala MOHAMMAD : “Avant d’être cinéaste, je suis d’abord une poète.” », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1 & Revue Orientales, « Les conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 8 septembre 2023. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no3/no14/hmarouani-entrevueavechalamohammad

 

 

 

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Interview de la rentrée poétique avec

 

 

Rachida BELKACEM

 

 

 

 

 

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Propos recueillis en août 2023 par

 

Hanen Marouani

 

 

 

Entrevue avec

 

 

Rachida Belkacem

 

 

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée par la peintresse Ilham Laraki Omari du recueil de poésies de Rachida Belkacem « Phronésis ».

 

 

RENTRÉE POÉTIQUE

 

 

​​​​​​Rachida BELKACEM : « La poésie m’a permis de partager ma vulnérabilité et mes questionnements afin de transmettre cela comme une force et une puissance. »

 

 

 

© Crédit photo :  Portrait photographique de Rachida BELKACEM.

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BIOBIBLIOGRAPHIE

 

 

Rachida BELKACEM est née en Hauts-de France, résidente en Île-de-France, diplômée en santé au travail à l’université Paris-Est Créteil, investie depuis quelques années dans le monde de la culture en France et au Maroc. Ancienne chroniqueuse radio, a été décorée des Hauts insignes de Divine Académie à Paris en 2018 et en 2021 du titre de Grand ambassadeur de la culture et des arts pour son investissement dans le domaine de la culture internationale. En 2020, elle est membre de jury du prix littéraire « D’ailleurs et d’ici, à sa création par Marc Cheb Sun. Elle publie son roman « La révolte des secrets » en janvier 2020 et collabore à l’ouvrage « Maroc de quoi avons-nous peur » sous la direction Abdelhak Najib et Noureddine Bousefiha aux Éditions Orion. Également, elle est choisie et figure dans le livre d’art « Le temps des femmes libres » par Abdelhak Najib pour figurer auprès de 150 femmes engagées et inspirantes au Maroc et dans la diaspora. De plus, en 2021, elle publie en France un recueil de poésie « Phronésis » disponible sur le site Mindset, Amazon, Fnac et toutes les librairies en France depuis juillet 2021(illustrations par l’artiste peintre Ilham Laraki Omari). En janvier 2022, elle a participé à un événement international de la littérature: un festival de lettres où la vie rencontre la littérature : « Panorama International Literature Festival 2022 » et a représenté la France. Elle participe également à l’événement Paris-France, placée sous le thème « Maroc, terre de cultures et des arts » à la Fondation Maison du Maroc-FMDM en qualité d’auteure et conférencière en mars 2023. En outre, elle a participé à plusieurs séances de dédicaces avec lectures et intervient à de nombreuses conférences en France et à l’étranger. D’autres collaborations inattendues sont en cours comme avec Francesco Zarzana réalisateur italien pour l’écriture d’un court-métrage sur les femmes et le silence. Et actuellement, elle est Présidente du Prix littéraire René Depestre en 2023, une manière de rendre hommage à l'immense écrivain dont l'œuvre reste une source de lumière et d'engagements par les Éditions Milot et l'association ADVENTUS NOVA. 

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du roman de Rachida Belkacem « La révolte des secrets ».

 

 

 

Entrevue

 

 

H.M – Au début de notre échange, pourriez-vous nous parler de votre parcours en tant que poétesse franco-marocaine ? Pourquoi avez-choisi la poésie comme genre et les regrets et les secrets d'une déception amoureuse comme thématique majeure de votre recueil « PHRONÉSIS » ?

 

R.B – Tout d’abord merci pour l’invitation. Dans mon parcours les éléments qui ont défini ma vie se sont déroulés principalement dans mon enfance, mon attrait pour la lecture par exemple. Les livres sont toujours à mes côtés depuis toute petite. La poésie m’a permis de partager ma vulnérabilité et mes questionnements afin de transmettre cela comme une force et une puissance. Les thématiques que j’aborde ne parlent jamais de déception amoureuse mais de sujets en relation directe avec le réel des femmes et des hommes parlant de quotidien dans une société où se jouent des enjeux essentiels. Il s’agit aussi d’écrits comme des mantras lumineux permettant une autre vision de notre réalité : apporter un autre regard sur l’existence et ses épreuves. Dans un parcours de vie nous sommes tous confrontés à la maladie, au handicap et à la perte. Alors que peut faire la poésie face à ces événements ? De mon point de vue la poésie donne un sens aux émotions qui nous traversent afin de s’approcher d’un espace de vie plus grand que nous. C’est toujours à travers la littérature au sens noble que l’être humain chemine.

Des écrits sont comme des pauses qui nous éclairent sur la relation de l’être humain face à lui-même.

 

 

H.M – Comment commenteriez-vous le choix du titre « PHRONÉSIS » et comment décririez-vous votre style d'écriture et la façon dont il sert à exprimer ces émotions jugées souvent par complexes ?

 

R.B – Dès le départ, j’ai eu envie d’un titre incluant prudence et sagesse comme un recueil porteur d’espoir et de chaleur humaine. La poésie nous permet une liberté d’écriture, on y retrouve une forme d’authenticité à la fois profonde et légère.

 

 

H.M – Quelles sont les expériences personnelles ou les influences qui ont façonné votre intérêt pour ces thèmes ?

 

R.B – Mon parcours professionnel essentiellement où j’ai le privilège lors de mes consultations en santé au travail d’accompagner l’être humain dans son intimité afin de l’aider à traverser une épreuve.

 

 

H.M – Votre recueil offre un espace pour la catharsis et la guérison émotionnelle. Est-ce un aspect que vous cherchez en constance ou bien il s'impose de la manière la plus spontanée et naturelle dans votre ouvrage ?

 

R.B – Étrangement, je n’ai remarqué que tardivement que le fil conducteur de mes écrits était le dépassement de soi afin d’arriver à un apaisement émotionnel : accueillir ses émotions est à mon sens le premier pas vers la guérison.

 

 

© Crédits photos : Les affiches officielles du Prix littéraire René Depestre 2023, présidé par Rachida Belkacem.

 

 

 

H.M – Dans votre travail de création, comment naviguez-vous entre la nécessité de raconter des histoires personnelles véridiques et les obsessions d'un Nouveau Monde qui vous habitent ?

 

 

R.B – Il s’agit surtout de placer l’amour sous toutes ses formes au centre de nos vies comme une énergie permettant le mouvement et la connaissance de soi. Celle-ci nous engage toujours au dépassement et à nous connecter à notre pensée comme un allié à sa propre liberté.

 

 

H.M – Comment la dualité de vos origines franco-marocaine influence-t-elle votre poésie et vos perspectives dans la vie ?

 

R.B – Il n’y a point de dualité, à mon sens rien n’est plus riche que la complémentarité permettant de donner une amplitude plus grande à ma personnalité : être franco-marocaine est un privilège que je savoure à chaque instant.

 

 

H.M – Le rôle de la poésie dans la société peut être multiple et varié. Comment percevez-vous votre rôle en tant que poétesse engagée ?

 

R.B – La poésie me permet une interaction directe avec l’humain en m’ouvrant d’autres champs d’explorations pour apprendre à construire autrement et permettre, je l’espère, une amorce à une pensée différente pouvant impacter certaines perceptions et actions des lecteurs. J’ai pensé à utiliser d’autres supports comme le podcast que j’ai expérimenté avec l’incontournable Virginie Lamien ou les Lives Instagram avec des femmes puissantes comme Julie Dénès et Patricia Blondiaux. D’ailleurs ma maison d’éditions a permis cela par l’enregistrement de mon livre en audio dans un studio parisien (ADDICTIVE studio).

 

 

H.M – Il nous serait très utile que vous nous expliquiez le processus de création d'un poème ou d'un recueil ?

 

R.B – La création reste toujours un mystère, bien évidemment il y a quelques outils méthodologiques… Cependant la poésie ou le récit poétique a cette force de créer du lien et de conserver une forme de liberté précieuse.

 

 

H.M – Votre poésie est souvent appréciée pour sa capacité à créer une connexion émotionnelle avec les lecteurs. Comment parvenez-vous à susciter de telles réactions à travers vos mots et comment gérez-vous la réception de votre poésie par le public ?

 

R.B – Mes écrits parlent de l’intime de manière simple, elle trouve rapidement son public car elle fait écho au quotidien de tout un chacun.

 

H.M – La souffrance des femmes et les déceptions amoureuses sont des sujets qui touchent un large public. Comment espérez-vous que vos poèmes puissent aider les lecteurs à comprendre et à réagir à ces réalités ?

 

R.B – Je reste sensible et vigilante à la souffrance des femmes afin de les accompagner et de les soutenir sur des événements parfois tragiques avec des mots qui, je l’espère, donnent une perspective d’espoir. Le discours sur les femmes reste aujourd’hui un territoire avec des enjeux majeurs. Pour ma part mon intention est plus l’échange direct dans l’intime que sur un terrain socio-politique.

 

 

H.M – Quelle est votre réaction face aux différentes interprétations de vos poèmes par les lecteurs ?

 

R.B – Je suis toujours agréablement surprise sur les retours car mon recueil a voyagé et a été lu dans des lieux insolites comme une église, je trouve cela touchant de voir la manière dont le lecteur s’approprie les mots.

 

 

H.M– Parlez-nous aussi de vos futurs projets. Comment envisagez-vous l'évolution de votre travail littéraire à l'avenir ?Avez-vous l'intention de continuer à explorer ces thèmes féministes ou avez-vous d'autres sujets que vous aimeriez explorer ?

 

R.B – Je reste sur des thématiques humanistes et évidemment avec un attrait pour la femme et son lien au monde. Il n’y a aucune revendication dans mes écrits en revanche une envie de créer des ponts et d’ouvrir des fenêtres. J’ai le privilège d’être la Présidente du Prix René Depestre en 2023, une initiative portée par l’association ADVENTUS NOVA en partenariat avec les Éditions Milot-Paris, une manière de rendre hommage à ce grand écrivain dont l’œuvre reste une source de lumière et d’engagements. C’est un engagement avec une dimension internationale qui m’honore.

 

 

© Crédit photo : Le visuel officiel du Salon du Livre de Soissons les 7 & 8 octobre 2023.

 

 

H.M – En tant que poétesse, l'importance du réseau et de la visibilité peut jouer un rôle significatif dans la promotion du texte ou de la personne ? Pouvez-vous nous parler de votre expérience et de comment ces éléments ont pu influencer votre parcours poétique ?

 

R.B – La visibilité est une notion à réfléchir mais en ce qui me concerne, elle est en opposition avec le fait d’écrire qui reste un acte solitaire. J’essaie de m’affranchir de cela car j’aurais l’impression que cela dénature mon lien avec l’écriture.

 

 

H.M – Pour conclure, quel conseil donneriez-vous aux jeunes poètes qui aspirent à aborder des sujets aussi personnels, profonds, délicats et touchants dans leur propre écriture ?

 

R.B – Oser toujours et encore car la notion de partage reste centrale dans l’écriture.

 

 

© ​Hanen Marouani & Rachida Belkacem

 

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Pour citer cet entretien illustré & inédit

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​Hanen Marouani, « Interview de la rentrée poétique avec Rachida BELKACEM », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1 & Revue Orientales, « Les conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 6 septembre 2023. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no3/no14/hmarouani-entrevuederachidabelkacem

 

 

 

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Rien, le ciel peut-être

 

poésies de Paloma Hermine Hidalgo

 

Recueil paru aux éditions Sans Escale

 

avec une préface de Dominique Sampiero

 

 

 

 

 

 

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Critique par

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du recueil de poésies de Paloma Hermine Hidalgo, Rien, le ciel peut-être aux éditions Sans Escale.

 

 

 

Pourquoi ce titre désabusé et énigmatique qui renvoie au rien, voire au néant mais qui, dans le même temps s'ouvre sur une possible note d'espoir « le ciel peut-être » ? L'écriture est-elle ce ciel qui éclaire l'abysse dans lequel s'est abîmée, entre douleur et jouissance, Paloma Hermine Hidalgo ?

 

De cette plongée vertigineuse dans l'obscur d'une relation incestueuse mère-fille, l'autrice ramène à la pleine lumière les fragments hallucinants d'une écriture à la beauté irradiante qui bouleverse les convenances, déconstruit et renverse les tabous inhérents à la morale.

 

 

Le préfacier de ce recueil, Dominique Sampiero, le qualifie de « Cap Horn de la chair » ! L'on songe d'emblée au livre de Pierre Louÿs « Trois filles de leur mère » mais mieux encore, avec l'autrice nous franchissons les frontières des ténèbres de l'indicible et de l'inouï. « Fesse-la, ta rosière, dont le saccage de miel s'ouvre en brèche topaze », écrit-elle. Les mots et les images, tels des diamants bruts, s'invitent dans une danse orgiaque qui fait se pâmer le corps du texte. L'on appréhende avec l'autrice des terres inconnues,  enfouies ou en dormance dans notre inconscient collectif.

 

L'âme se délite dans ce corps où mère et fille ne font plus qu'une dans un chavirement des sens qui conduit inexorablement à la « petite mort » qui précède celle de l'anéantissement dans le rien. On lit : « Donne : je te sacrifierai colombe, pur agneau, te ferai l'offrande d'os de seiches, de corne de narval, s'il en échoue sur la côte ».

La mère, à la fois mante religieuse, dévoreuse et dévorée, soumet sa fille à des agapes funestes 'l'épieu, trouant nos bustes, toutes deux crever, clouées au chêne amer, d'assez spacieuse écorce pour y nicher deux mortes ».

Françoise Héritier, dans son ouvrage « Les deux sœurs et leur mère. Anthropologie de l'inceste », affirmait de l'inceste mère-fille qu'il reposait sur une réalité physiologique tangible que sont les « humeurs » corporelles. Si Paloma Hermine Hidalgo évoque ces humeurs corporelles qui imprègnent le corps du texte jusqu'à l'absorber, elle nous les restitue en les sublimant et en les transmutant. Les humeurs charnelles deviennent parfums d'âme, elles ont partie liée avec la féerie « la rose, née de la tourbe » !

 

Lumières et ténèbres s'enchâssent dans un puits d'ombre sans fond où le désir ne cesse de renaître dans l'écriture ardente d'une langue qui explore l'enfer avec le sceptre baroque de la magnificence :  « Des encres, à déluge, tortillent : crotales maoris enténébrant mes pognes ! »

Reste pour Paloma Hermine Hidalgo, la possibilité du ciel pour prendre un nouvel envol dans le bleu des songes avec la grâce ailée d'une colombe !

 

© Françoise Urban-Menninger

 

 

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Pour citer ce texte inédit

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Françoise Urban-Menninger, « Rien, le ciel peut-être, poésies de Paloma Hermine Hidalgo. Recueil paru aux éditions Sans Escale avec une préface de Dominique Sampiero », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 1er septembre 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/fum-recueildepalomaherminehidalgo

 

 

 

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31 août 2023 4 31 /08 /août /2023 14:04

N°14 | Les conteuses en poésie | Dossiers majeur & mineur | Florilège

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Le génie du château du Bosc

 

 

 

Un petit navire appelé Athéna

 

 

 

 

 

 

Contes & dessin par

 

Maggy De Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

© Crédit photo : Un dessin d'animal par Maggy De Coster.

 

 

Le génie du château du Bosc

 

 

 

Au Château du Bosc vivait un jeune homme tellement beau qu’on l’appelait « Le Prince de beauté ». Il vivait entouré d’une horde de petits enfants de sa famille, qu’il affectionnait et couvrait de cadeaux.

À sa naissance une fée s’était penchée sur son berceau tout en or pour lui transmettre le don de peindre. Cependant une sorcière, jalouse de sa naissance avait fait tout pour s'opposer à sa destinée en maudissant ce joli poupon que tous les habitants du village admiraient sur leur passage à l’heure de sa promenade.

« Le prince de beauté » grandit dans l’amour de ses parents qui avaient tout à lui donner sauf une excellente santé. Génie précoce, il commença à dessiner alors qu’il ne fréquentait pas encore l’école. Il dessinait avec précision tant au charbon de bois qu’au feutre ou au fusain. Comme la sorcière avait tout fait pour le contrarier, un jour il tomba de cheval et se cassa une jambe. Il resta longtemps au lit sans bouger. Comme il se remettait à marcher dans le jardin du château, il fit de nouveau une chute et se brisa l’autre jambe. Depuis, il se déplaçait en fauteuil roulant. Mais le génie qu’il avait en lui n’était pas atteint. Il était resté intact.  Ainsi, il continuait à dessiner jusqu’à l’âge adulte mais il resta tout petit. Son œuvre eut un succès fou. Et son génie se développa avec sa folie. Qui l’emporta ? Son génie ou sa folie ? Malheureusement c’est sa folie qui l’emporta dans la tombe.

 

 

 

 

Un petit navire appelé Athéna

 

 

Il était une fois, un petit navire qui s’appelait Athéna en souvenir de la déesse grecque Athéna à qui les matelots avaient fait la promesse de naviguer toujours vers Athènes et d’être toujours cinq à bord. Un jour, oubliant leur promesse, ils prirent un sixième passager. Qu’arriva-t-il alors ? Une violente tempête se déchaîna, les vagues montèrent très, très haut et le navire commença à couler.

Soudain, il vint à l’idée d’un des navigateurs de jeter à la mer le sixième passager qui, fort heureusement portait déjà un gilet de sauvetage et avait eu le temps de prendre une bouée de sauvetage. 

En un clin d’œil, le vent cessa de souffler et la mer s’apaisa. Finalement, le navire repartit à bon port après avoir été vidé des eaux de mer.


 

© Maggy DE COSTER, Contes tirés « Histoires à écouter assis ou allongé », Éditions Unicité, 2023 et reproduits avec l'aimable l'autorisation de l'auteure et de la maison d'édition citées précédemment.

 

 

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Pour citer ces contes poétiques

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Maggy De Coster (contes & dessin), « Le génie du château du Bosc » & « Un petit navire appelé Athéna », contes reproduits avec l'aimable l'autorisation de l'auteure & des Éditions UnicitéLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 31 août 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/mdc-contes1

 

 

 

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