À propos du recueil de poésies intitulé « Renaître dans le poème » de Françoise Urban-Menninger , paru aux Éditions Astérion en 2024, note de lecture
Il y a dans l’œuvre poétique de Françoise Urban-Menninger et particulièrement dans ce nouveau recueil, un goût d’enfance, une rondeur gourmande qui nous donne à lire ses poèmes comme on s’assied sur la marche du bonheur, en croquant à pleines dents le fruit juteux de ses mots.
Le vent, la lumière, la musique du temps, le silence de l’infini dansent dans le feuillage de (son) enfance et le poème s’écrit à la pointe de l’âme.
Symphonie en bleu où vibrent l’infini et l’invisible qui, seuls, franchissent le seuil du temps et l’abolissent, cette poésie ouvre la porte du ciel pour faire éclore (l’)âme du poète dans son jardin d’écriture qui est le jardin intérieur où infusent les couleur(s) de (l’)âme de l’auteur.
De ce silence habité et recueilli germent les mots qui disent l’émerveillement devant la délicatesse de la nature et sa beauté mais aussi la part d’ombre qui se tient en chacun de nous et nous rappelle notre incontournable finitude…
Les poèmes de Françoise Urban-Menninger bourdonnent des bruissements de l’âme, ceux-là mêmes que nous laissent entrevoir les paysages de l’enfance ou la nature en sa maturité.
Il y a dans ce recueil, l’expression d’une infinie tendresse pour la vie, pour ceux qui nous ont précédés et nous tiennent secrètement la main, nous permettant de marcher notre vie, recouverts d’une peau de lumière comme une cape d’amour.
Dans ce beau recueil, les poèmes de Françoise Urban-Menninger ont assurément gardé ce goût d’âme/qui fait fondre le silence sous la langue.
Isabelle Poncet-Rimaud, « Françoise Urban-Menninger, un jardin de lumière », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 1er mars 2024. URL :
Pour sa 27ème édition, ST-ART accueillait 57 galeries dont 30% venues de l’étranger. Le hall d’accueil nous offrait toute la magnificence d’une lune opaline qui nous invitait à rêver aux nouvelles aventures de l’Industrie magnifique tandis que l’immense toile de Jean-Pierre Raynaud nous ramenait sur terre dans une confrontation avec celle de Picasso, Guernica, nous interpellant quant à la guerre en Ukraine.
La sélection des galeries par le tandem Rémy Bucciali et Georges-Michel Kahn mettait en avant un choix rigoureux ainsi que l’émergence de jeunes talents.
Pour sa première participation à Strasbourg, la galerie 40N2 venue des Pays-Bas, a donné à voir au public des œuvres travaillées sur bois signées par Olivier Julia ou encore de très fines et délicates impressions sur porcelaine de Kate Bretton ainsi que des créations en verre colorées de Freddie-Michael Soethout jouant avec la lumière à l’instar de kaléidoscopes.
L’ATM galerie de Berlin de Marc Scherer présentait des portraits d’Erness sérigraphiés sur des billets de banque, des toiles rayonnantes de clarté et de sensualité d’Anja Nürnberg. Toujours de Berlin, la galerie Z22 retenait le regard avec de superbes photographies grand format et en couleur, où une femme, sur l’une d’elles, semblait suspendre le temps en dégustant langoureusement un petit café... La galerie à l’intitulé fleuri « Quand les fleurs vous sauvent » invitait tout un chacun à l’émerveillement avec la transposition onirique des rêves de Maia Flore, les images mystérieuses de Brooke Didonato ou encore les peintures de Kanaria où pointaient les notes drolatiques d’un érotisme champêtre. On retiendra également, le tableau aux sept grenouilles cachées dans la luxuriance de la toile de Tarik Chebli !
Très poétiques, les photographies de Stéphane Aït-Ouarab, à la galerie Murmure de Colmar, exploraient des reflets dans des flaques d’eau alors que le peintre Frédéric Klein était en quête du nombre d’or. N’oublions pas les roses minuscules de Rose-Marie Crespin qui se nichaient dans de petits cadres aussi précieux que lumineux.
La galerie belge Guy Pieters revenait à Strasbourg avec des photographies d’emballages emblématiques de Christo, des sculptures de Niki de Saint Phalle et d’Arman ainsi que des dessins de Bernar Venet dont on connaît la sculpture Place de Bordeaux à Strasbourg.
À la galerie Ritsch-Fisch, on ne pouvait qu’être subjugué par l’installation « Ras Bord » de Laure André qui sera bientôt présentée lors de la nouvelle Biennale à Venise. Sur un lit, l’artiste a imaginé les strates qui renvoient au cycle de l’eau, des coussins de glace, entourés de flammes rougeoyantes en céramique, symbolisent la fonte des glaciers, l’eau s’écoule goutte à goutte nous renvoyant à l’urgence climatique qui ne cesse de nous impacter. Dans le même esprit, Apollonia présentait l’oeuvre de l’artiste italien Marco Baratti dont l’installation sur mousse « Moss » respirait et témoignait, grâce à 390 capteurs répartis sur la planète, de la pollution galopante qui nous asphyxie un peu plus chaque jour.
La galerie Kraemer de Strasbourg se distinguait par la présentation de trois artistes africains dont Saint-Étienne Yeanzi qui a participé à la Biennale de Venise, chez Chantal Bamberger, on retrouvait quelques gravures et dessins du plasticien et poète Titus-Carmel tandis que chez Sandra Blum, on pénétrait dans l’univers d’un bestiaire de sculptures étonnantes où les pieuvres tentaculaires de Solène Dums voisinaient avec les oiseaux fantastiques d’Antoine Halbwachs qui, pour leur part, faisaient écho aux photographies de Tina Merandon tandis que les peintures sur papier bambou de Thomas Henriot, réalisées à même le sol, apportaient leur touche d’exotisme.
À la galerie Aeden, les photographies de Francesca Gariti prises sur les pierres tombales d’un cimetière juif nous parlaient de l’empreinte du temps et des signes infimes, tels la pousse de lichens, qui témoignent de la reprise de la vie.
Pour clore cette pérégrination au gré des allées du hall d’exposition, un dernier coup de cœur donnait à apprécier la parfaite symbiose entre les paysages imaginaires de Sophie Bassot et les céramiques évoquant les vases Médicis de Philippe Sutter à la galerie strasbourgeoise M 5. Dans un élégant décor, savamment élaboré, les nuances de bleu se répondaient telles les notes de musique d’une partition à la fois poétique et silencieuse.
Les artistes émergents avaient été mis à l’honneur par la SAAMS, la société des amis des arts et des musées qui, comme chaque année, décernait le prix Théophile Schuler, remis cette année à Sarah Ménard pour ses silhouettes noires en papier découpé qui semblaient traverser le temps. Par ailleurs, une vingtaine de récipiendaires de ce prix avaient revisité pour le bonheur des visiteurs la toile iconique de Nicolas Largillierre, La Belle strasbourgeoise, chère au cœur des Alsaciens.
*Ce texte est une rétrospective d'une grande foire d'art contemporain qui a eu lieu fin 2023 à Strasbourg, l'article est agrémenté de quatre photos prises par Claude Menninger.
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Pour citer ce texte illustré & inédit
Françoise Urban-Menninger, « ST-Art 2023, la foire aux coups de cœur ! », illustré par le photographe Claude Menninger, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 9 février 2024. URL :
Crédit photo : Jane Atché, « Le Houx », illustration tombée dans le domaine public, capture d'écran par LPpdm de la photographie libre de droits du site Commons.
Les pensées lumineuses prendront forme
Dans la grange de l’aurore
Et les corbeaux cesseront de transporter
De sinistres messages
Au soleil s’évaporeront les pleurs
Des anonymes qui dissolvent leurs plaintes
Dans le vin liquoreux de la solitude
Mais dans le silence tumultueux des vagues
De l’été on percevra le cri de détresse
Des espèces sous-marines*
*Extrait deMaggy DE COSTER, « À fleur de mots », Éditions du Cygne, 2021.
DICTÉE D’AMOUR
Le vent emporte les plaintes
des voyageurs fatigués
Et l’éclat du soleil
sur la baie transcende
la solitude des parias
Un réseau de lumière s’infiltre
dans les catacombes
à l’heure où l’araignée
retisse sa toile ajourée
par la pression du temps
Sur l’émeraude des jours
s’étale une goutte de rosée
comme la larme du pénitent
qui cherche une parcelle
d’espérance
dans la géographie du présent
Et je cherche un segment de joie
pour colmater les cœurs ébréchés
un zeste de raison pour conjurer
le sort des martyrs
une fontaine d’amour
pour abreuver les mal-aimés**
**Extrait de Maggy DE COSTER, « Comme une Aubade », Éditons du Cygne, 2007
Maggy De Coster, « Les pensées lumineuses prendront forme » & « Dictée d'amour », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 1er février 2024. URL :
Catherine Arnaud, docteure en sciences de l’art de l’université Paris Sorbonne, a placé ses activités artistiques dans la recherche concernant les analogies et les interférences plastico-musicales.
À l’instar de Kandinsky, elle poursuit inlassablement sa quête sur les dialogues entre la musique et la peinture et les a magnifiquement incarnés dans un travail picturo-musical où elle peint des rouleaux de papiers à musique perforés qui se transmutent en notes musicales générées par une soufflerie lorsqu’ils sont introduits dans un piano mécanique.
C’est ainsi que son œuvre peinte et déclinée en motifs géométriques aux abstractions lyriques d’une grande beauté se mue en une musique colorée qui redonne vie à un instrument qui semble disparaître en France alors qu’il est encore très présent aux USA, en Allemagne, au Japon ou en Suisse. Des compositeurs de toutes nationalités tels Jean-Yves Bosseur, Joe Krencker ou Thomas Bloch, font revivre, grâce à Catherine Arnaud, le piano mécanique qui génère une musique intemporelle empreinte d’une poésie aux tonalités universelles. Ses œuvres sont désormais référencées dans le luxueux catalogue Loft & Décoration destiné aux collectionneurs d’art contemporain.
Catherine Arnaud n’est pas seulement une artiste qui a présenté ses créations et installations en France à et l’étranger, notamment à Buenos Aires, elle est conférencière, anime des ateliers pour les enfants, a été honorée par un prix prestigieux de l’Académie des Beaux-Arts à Paris, elle est également la fondatrice et la directrice d’une galerie d’art à Strasbourg qu’elle a ouverte en 2015. Elle y organise des expositions individuelles ou collectives sur différentes thématiques très souvent en lien avec la nature, les animaux, les insectes, les jardins, la végétation, les océans sans oublier les grandes problématiques sociétales tel ce regard porté tous les ans le 8 mars sur les femmes et leurs combats pour leurs droits de par le monde.
Sa petite galerie à la baie largement ouverte sur la rue avec ses tableaux lumineux, qui sont autant de fenêtres qui s’ouvrent sur l’ailleurs d’un voyage immobile, attire le chaland et apporte un supplément d’âme au quartier populaire où elle est implantée.
Catherine Arnaud n’a d’autre objectif que de promouvoir l’art contemporain en Alsace et la dernière exposition en date sur le thème du surréalisme donne, comme son nom l’indique, un véritable envol à la création qui libère sur la toile l’inconscient du créateur mais aussi le nôtre qui a partie liée avec les grands mythes, peurs, joies, mystères et questionnements de cette humanité qui nous fait et nous défait. On y admire, entre autres, la délicieuse sirène délicatement peinte, au rendu minutieux semblable à celui d’un vitrail, de Vanessa Simon et le tableau de l’artiste écossaise Marie-Thérèse Docherty, empreint d’onirisme où l’on perçoit le buste d’un personnage qui flotte parmi des figures féminines angéliques, la tête immergée dans un rêve intérieur mais Calderon l’avait écrit La vie est un songe….
Françoise Urban-Menninger, « Catherine Arnaud, artiste et directrice de la galerie strasbourgeoise Artcreenvol », reportage illustré par le photographe Claude Menninger, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 30 Janvier 2024. URL :
http://www.pandesmuses.fr/noi/fum-catherinearnaud
Mise en page par David
Dernière modification : le 31 janvier 2024 (édition complète du reportage)
RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
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