7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 09:33

   

Entretien poétique

Publication partielle

 

Conversation avec une artiste

 

voyageuse, nomade et orientaliste

 

Nicole Coppey & Dina Sahyouni

 

 

Avant-Première de la version imprimée de Megalesia

 

En 2012, j'ai fait la connaissance de la merveilleuse artiste Nicole Coppey par l'intermédiaire du périodique féministe Le Pan poétique des muses lors de l'appel à contribution pour la thématique « Poésie, danse et genre ».

Nicole Coppey est une artiste accomplie, elle compose de la musique, de la poésie calligraphiée et des chorégraphies. Voyageuse, aventurière, danseuse, elle dessine un monde altruiste, humain, volontairement vivifiant et mystifié au gré de ses aventures et de ses découvertes culturelles. Son art et sa poésie appartiennent par leur fond au « Cosmos » (tel qu'il est narré par Michel Onfray dans sa trilogie Brève encyclopédie du monde), par leur forme à l'hyper contemporain et à l'avant-garde. Elle aussi musicienne, interprète et poétesse.

Voir aussi  : "Portrait de Nicole Coppey" et "Portrait photographique de Nicole Coppey".

***

DS — Qu'est-ce que c'est être voyageuse, nomade et orientaliste pour Nicole Coppey ? 

NC — Être voyageuse, c'est être dans l'action, le mouvement, c’est circuler, découvrir et s’inspirer des énergies, de l’environnement et des vibrations émises, apprivoiser d’autres espaces et être sensibilisée aux différentes notions de temps rencontrées; lire dans les sourires un brin d’espoir et écouter le silence intérieur dans le bruit du temps. C'est aller à la rencontre des autres pour apprendre et comprendre les différentes cultures, leurs raisonnements, logiques, attitudes, réactions, pour percevoir leurs sensibilités, leurs émotions, pour tendre vers la notion de tolérance, de respect et de paix. Être voyageuse c’est aussi se ressourcer, mûrir, fructifier. C'est savoir partir et revenir, tout en sachant partir et rester...

Je partirai…

loin, je partirai mais…

je resterai…

Tu le sauras...

 Extrait de mon poème "Je partirai"

http://www.nicolecoppey.com/poeme/je-partirai

Être nomade, c’est se déplacer là où le cœur et l'Âme nous guident, se poser, se nourrir, réfléchir, ressentir et repartir, revenir aussi, poser ses traces, les graver sur la pierre de l’invisible visible et écouter le souffle, suivre l’instinct, une écoute intérieure; c’est un état d’être.

Je suis une nomade planant au gré du vent

volant au chant des branches

tourbillonnant dans l’air du temps

Je suis une nomade colorant l’imaginaire du chemin au levain

priant le souffle de l’esprit

amoureuse de l’invisible visible

Je suis une nomade nomade errante

Je suis une nomade sensible à la présence des archanges

soufflant l’essoufflement du rien

de la poussière et du néant

Je suis une nomade frondant les caresses du ciel

aux sons des voiles

Je suis suis je ne suis ... je suis ... le chemin divin ...

Extrait de mon poème « Je suis une nomade »

http://www.nicolecoppey.com/poeme/je-suis-une-nomade

Être orientaliste, c’est être sensible et demandeuse du raffinement, rechercher les nuances colorées, les goûts exquis, les sons intra-tonaux, palper l’oralité, privilégier les émotions naturelles, simples, sensibles et authentiques; c’est être habitée par des perceptions subtiles, riches, vibratoires; c’est ressentir le fond du fond...c’est l’œil qui entend et l’oreille qui voit, comme le chott el Jerid (lac salé du nord de l’Afrique) est à la fois mer et désert; c’est être heureuse en suivant le soleil et l’étoile...dans le désert... aux sons du sable...

Reine de Saba...

guidée par l'étoile Sirius...

dans le souffle pur de l'Esprit

inspirée par le message intérieur

trace la trace sur un sable d'or

les épices suivent l’œil de la perle…

dans le doux souffle spirituel

à l'écoute profonde du parfum céleste

Poème « Sagesse et intelligence - Reine de Saba »

http://www.nicolecoppey.com/poeme/sagesse-et-intelligence

 

 

DS — L'Orient ne se réduit pas à l'amour de l'exotisme dans ta poésie, il est l'exploration même des contrées lointaines du nord au sud et de l'est à l'ouest. Cet Orient ne ressemble point à l'orientalisme des poètes orientalistes, il s'en éloigne pour esquisser une autre voie :  celle des amoureuses de la vie, de ses formes et de ses richesses partout dans l'univers. Comment reçois-tu les guerres et les bizarreries de l'actualité de ces dernières années.

 

NC — Ce sont des souffrances intenses et c’est la raison pour laquelle le besoin d’être missionnaire à ma manière est présent en moi depuis ma plus tendre enfance. L’homme, quel que soit l'endroit où il se trouve dans le monde, dans l’univers, a besoin de spiritualité, de silence, de référence. La poésie dans sa dimension suprême, sublime et prodigieuse a pour cela une fonction nourricière et profonde. Elle (com)(trans)porte dans son essence, les fruits pour élever l’homme dans ses dimensions, son cœur, son corps, son Âme...

 Poème « Unité vibration Vibration unité »

http://www.nicolecoppey.com/poeme/unite-vibration

Poème « Dis-moi...m'aimes-tu ? »

http://www.nicolecoppey.com/poeme/dis-moi-m-aimes-tu

 

DS — Toi qui sais mêler plusieurs arts pour en faire un art multiple au service d'une poésie mystique et vivifiante, que représentent les Muses dans ta poésie multilingue et multi-arts (voire ce que je nomme « poesisars ») ?

 

NC — La poésie devrait être destinée à tous et à chacun ; pour cela, il est important de la communiquer, de la transmettre sous plusieurs angles (auditifs, visuels, en mouvement, etc..), avec également les aspects de réflexions et de sens multidimensionnels. La puissance suprême de la poésie demande plusieurs degrés pour y parvenir. Je vois dans l’art de la poésie la dimension d’élévation la plus élevée et de profondeur la plus profonde. Le poète doit écouter l’inspiration divine, c'est-à-dire l'Inspiration suprême, celle qui regroupe toutes les inspirations... elle va plus loin qu’une simple inspiration... le poète n’est que l’intermédiaire de cette voix-voie. Pour pouvoir écouter le chant intérieur, il doit être dans un silence profond et vibrant, une forme de prière... élégance et noblesse intérieures... puis le poète doit retransmettre, transcrire la couleur et le mouvement du chant du cœur et de l’esprit; la poésie est un mouvement d'Âme..Pour cela, elle doit être adressée et lue aux enfants car les enfants ont le potentiel spirituel et artistique; il faut alimenter cette pureté intérieure avec une poésie de beauté et de suprématie. Cela peut leur apporter force et discernement dans notre société superficielle. Il faut également développer la poésie sous tous les angles de transmission (plusieurs arts) pour qu'elle parle à chacun.

 

DSEt tes projets de l'année 2016-2017 ?

 

NC — ... Je suis

le chemin du vent de la lune et du soleil

du souffle de l’esprit et des nuages

des étoiles de l’univers et de l’infini

du rien du tout et du pourquoi

de l’affection de la tendresse et de l’amour

de l’Amour…

de l'Amour...

et de l’Amour...

Suis-je une berbère prière ...

 Extrait de mon poème « Une berbère »

http://www.nicolecoppey.com/poeme/une-berbere

C’est ce que j’ai toujours fait et je vais donc poursuivre cette voie..

 

 

***

 

Pour citer ce texte

Nicole Coppey & Dina Sahyouni, « Conversation avec une artiste voyageuse, nomade et orientaliste »Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°8 [En ligne], mis en ligne le 7 octobre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/2016/10/conversation-nc.html

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Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm
5 octobre 2016 3 05 /10 /octobre /2016 09:50

 

Critique & réception


Nathanaël,

 

L’heure limicole

 

aux éditons Fidel Anthelme X, 2016

 

 

Frédérique Guétat-Liviani

Sa page sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature  :

http://www.m-e-l.fr/,ec,823

  

 

L’heure limicole

C’est l’heure de ceux   de celles   qui vivent dans la boue.

Cependant   nourris de cette boue   à l’heure dite   ils s’envolent.

La migration traverse    de part en part     le poème de Nathanaël.

Quatre horizons se croisent dans l’ouvrage qu’elle opère sur la langue.

Le livre s’ouvre sur les PAGES ENLEVÉES.

Il s’ouvre sur une soustraction.   

Une disparition en mouvement   qui nous mène jusqu’à la fin des terres   

au bord d’un autre océan     MOSTLY SILENT AT SEA.

Mais cet enlèvement est multiple comme la voix de Nathanaël.

Il est le rythme de son écriture.

Nathanaël déambule de ville en ville   entre première

et deuxième personne   

du singulier.

Sa voix est hors-champ    les images se fondent au noir        puis au blanc.

La question de l’extinction reste en suspens       

les oiseaux accompagnent le poème.

On arrive à la langue comme l’oiseau arrive à sa voix.

 

Marseille,  le 25 septembre, 2016

***

Le Pan poétique des muses publiera bientôt une page sur ce recueil.

 

Pour citer ce texte

Frédérique Guétat-Liviani, « Nathanaël, L’heure limicole aux éditons Fidel Anthelme X, 2016 »Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°8 [En ligne], mis en ligne le 5 octobre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/2016/10/limicole.html

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Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm
4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 16:04

 

   

Revue des éditrices & éditeurs de poésie

Nouvelle rubrique

 

Présentation des Éditions Fidel Anthelme X

 

Frédérique Guétat-Liviani

Sa page sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature  :

http://www.m-e-l.fr/,ec,823

  

 

Les Éditions Fidel Anthelme X existent depuis 1995. Elles sont nées peu de temps après la disparition d’Intime Conviction, non-lieu de création artistique, regroupement d’artistes et de poètes dont la trace des événements produits, précaires et impalpables, ne pouvait exister que sous forme de publication, albums dans le blanc desquels nous nous inscrivons.

 

Au commencement, le rythme des publications de Fidel Anthelme X fut ennea mestriel. À chaque nouvelle publication, nous tentions de trouver une nouvelle forme à l’ouvrage afin qu’il soit un véritable réceptacle du texte.

 

Artistes de formation, il nous paraît important que les revues de poésie ne délaissent pas l’aspect visuel du poème. Depuis les Avant-Gardes du XXe siècle, la poésie contemporaine, tente d’abattre les frontières entre les arts, et n’y parvient que lorsqu’elle s’ouvre aux autres formes de création.

 

Cependant, notre propos n’est pas l’édition de Livres d’artistes, notre démarche n’est pas celle-ci. Nous voulons que nos publications soient abordables financièrement, qu’elles offrent des textes de qualité tout en réfléchissant sur la dimension plastique de l’objet.
 

En janvier 2001, nous avons créé une nouvelle collection de petits livres intitulée :

 

La collection de "Madame Fredi"

 

Ces nouveaux petits livres carrés offrent un espace d'intervention plus intime aux poètes, écrivains et artistes que nous invitions. Chacune de nos nouvelles parutions est accompagnée d'une soirée de lectures et performances dans un lieu non coutumier de ce type d'activités afin de permettre à un public plus large de découvrir les diverses facettes de la poésie contemporaine.

 

La collection "La Motesta"

 

En 2005, La Motesta a vu le jour. Cette nouvelle collection propose un espace d’écriture aux auteurs ainsi qu’une rencontre avec un plasticien ou un photographe qui propose une image-écrin du texte. En effet, la couverture en forme de triptyque ne laisse rien paraître, ni du texte ni de l’image, avant le déploiement de l’objet.

 

La collection "La Petite Motesta"

 

C’est en 2007 que nous créons une collection pour enfants intitulée La Petite Motesta. Pour chaque titre, nous donnons carte blanche à un poète, un plasticien.

Le premier titre a été commandé à Pierre Garnier  Connaissez-vous la poésie ?, album de poésie spatiale à lire, regarder et colorier, le deuxième à Julien Blaine Tshakapesh, poème visuel autour d’une légende algonquine. Philippe Castellin nous a livré Les Grandes Herbes, dont la verdure des pages cache non seulement d’affreuses petites bêtes mais également un alphabet en proie aux forces du désordre de la  poésie ! En 2011, Pierre Garnier, nous a offert ses derniers Poèmes spatiaux  sous la forme de dépliants s’apparentant si étrangement aux papillons si présents dans ses poèmes… Quand à Démosthène Agrafiotis, il nous invite à jouer avec les lettres et à l’accompagner dans la déclinaison des « bêtises » permises au gré des pages de son insolent abécédaire.

En 2012, Claudie Lenzi rend hommage au bleu de Matisse, devenu personnage à part entière, torturant le cœur des frères siamois Cy et Zo. Deux albums composent Bleu et Blanc à lames, l’un en noir et blanc propose aux enfants de se livrer à une poésie en Action,  en jouant avec les mots, les formes et les sons, le second tout de bleu vêtu, leur livre les histoires d’amour, les rivalités, les peines, des objets usuels oubliés au fond de l’atelier.

En 2013, avec Le banc de Giotto, le sculpteur Colas Baillieul, propose aux enfants une véritable entrée en matière dans la peinture ! En effet, il extrait des éléments du mobilier contenus dans des oeuvres de Giotto, Matisse ou Schiele, et donne vie en 3 dimensions à un banc, une table, un fauteuil… Des poèmes de F.Guétat-Liviani répondent à ces meubles évadés de la toile des maîtres. Ainsi, chaque jeune lecteur peut à son tour imaginer une belle échappée. Les poèmes visuels de John M. Bennett, poète et performer américain, s’amusent à tourner les langues sept fois sur le tour du potier avant de les emmêler ! Ici, les langues américaines se rencontrent pour tisser une nouvelle langue. Celle du poète. Inouïe.

En 2014, Isabelle Cohen, auteur pour enfants et Evelyne Renault, artiste, posent, dans un album intitulé Fleur de gemme, la question du prénom au travers de diverses cultures. Le sens du nom donné, offert à la naissance, cadeau parfois empoisonné, qui, cependant sera nous accompagne, d’un bout à l’autre du chemin. En 2015, Faire un pont de Paul Anders, album de poésie s’adressant aux enfants tout autant qu’aux adultes. Cet album en couleurs a été pensé pour une lecture plurielle, afin qu’enfants et adultes puissent le lire à voix haute, le murmurer à l’oreille de leur voisin ou tourner les pages silencieusement et regarder les images jouer avec les lettres.

 

En 2016, création de la Section des Communs.

 

C’est au sein de notre atelier d’écriture Lettera Rarissima que ce projet a vu le jour. Les Communs proposent des proposent des poèmes courts, faciles à imprimer et à diffuser ; en quelque sorte, ils sont une réponse à ceux qui aimeraient voir disparaître le Poème, puisqu’il ne rapporte rien, ni à celui qui l’écrit, ni à celui qui le publie. Cette année, l’auteur invitée est la poétesse argentine Roxana Paez, qui nous a livré un poème intitulé Traversée. Poème dédié aux migrants. Fille de l’ère de Michèle Poussier, Nuit gyrophare de Michel Maury, Gorge bouée de Tiphaine Dubois et En révolution de Colas Baillieul, publiés également dans la section des Communs, sont des textes issus de leur pratique de l’Atelier d’écriture Lettera Rarissima.

 

***

 

Pour citer ce texte

Frédérique Guétat-Liviani, « Présentation des Éditions Fidel Anthelme X »Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°8 [En ligne], mis en ligne le 4 octobre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/2016/10/fidel-anthelme-x.html

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Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm
2 octobre 2016 7 02 /10 /octobre /2016 14:03

 

Poème

 

 

Sur le deuil

 

 

Camille Aubaude

Rédactrice de la revue LPpdm, membre de la SIEFEGP

responsable aussi de la rubrique Chroniques de Camille Aubaude

Sites officiels : http://www.camilleaubaude.com/

 www.lamaisondespages.com/

Blog officiel : https://camilleaubaude.wordpress.com/

 

Crédit photo : "Sauge officinale", image trouvée sur Commons

 

 

Les fantômes sourient aux sons du luth. Le chant apaise la roche gorgée d’eau par les pluies d’été. La poétesse ne vit plus dans la Maison des Pages qu’elle a restaurée. Aset, son amie, voit un arracheur casser une tige de sauge qui donne une boisson réputée pour ses vertus régulatrices, la myramya des femmes de Syrie.

 

Le pied de sauge médicinale devant la porte de la Maison des Pages a grandi au fil des ans, protégé par l’ignorance. Les porteurs de déprédation ne peuvent connaître une plante bien aimée, l’essence des bienfaits, fragile et secrète comme la maison des poètes. Ils ont déjà démembré un bégonia blanc à coups de talon, sans s’incliner devant les fleurs défuntes. La sauge, ils l’ont eue à coup de jets d’urine. Ils s’émulent ainsi, disent avoir du courage. Ils ont une idée fixe : régner.

 

Ô Nature ! les nullards de la Déprédation transcendent leur règne en avilissant par des actes absurdes les fleurs qui décorent la terre. Seraient-ils victorieux, les tyrans, s’ils s’ouvraient à l’intelligence ?

 

Le malheur et le crime rendent leur mort heureuse ! Ils assouvissent leur ivresse par ce qui est bon, beau et pur. Hathor, où es-tu ? Reviens mettre fin au carnage... Sans vertu humaine, l’arracheur de sauge a le sens de l’excès qui détruit l’œuvre de l’aube. Ma voix porte ce message : que la Maison des Pages vous protège des leurres afin d’être plus heureux !

 

La Sauge reverdissait sous les pluies diluviennes qui ont régénéré la terre. La Terre lavée des déjections des hommes, des corps tristes et laids, sourds au chœur léger du monde. Le vicieux qui a cassé la branche est passé sur un engin de mort. La candide sauge plaisait aux Dieux.

 

Arrachée, elle meurt sous mes yeux.

 

Amie, l’homme est sans mémoire, mais Toi, ne te détourne pas du chant du monde !

 

Il est tragique l’acte des violeurs portant à notre sexe le coup qui jette la disgrâce. Enfants, hommes et pères à la noire renommée écrasent ce qui m’enchante. Ronde des enfants dressés par la haine inassouvie.

 

Fais que l’acte fatal qui m’a glacée arrache au cœur du nullard les rameaux d’espoir !

 

Toi, reste dans le Sacre de l’Amour selon ton envie, proscris les vampires aux lauriers de poussière, garde toi des orages, adore le soleil qui trône sur les arts, efface les vains transports, souris à la joie dans le souffle de l’autre qui t’aime. Respecte le mystère qui est le dais de la vertu, continue à vivre entre voix et silence pour prendre ton essor dans l’essence des milliers d’espèces de roses, qu’ils vont réduire à une seule.

 

***

 

Pour citer ce poème

Camille Aubaude, « Sur le deuil »Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°8 [En ligne], mis en ligne le 2 octobre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/2016/10/sur-le-deuil.html

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Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm
26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 14:17

 

On en parle dans la presse

 

 

 

La presse parle du Semainier des muses

 

 

Le Semainier des muses est le premier périodique paritaire en poésie

 

 

 

 

Présentation du Semainier des muses par LPpdm

 

 

 

« J'ai entièrement conçu et fondé ce journal anthologique, féministe, international et multilingue. Ouvert à tous les styles et siècles, il publie en alternance les poètes femmes, hommes, etc. Ce mensuel de poésie est aussi expérimental et il représente un moyen parmi d'autres de répondre à certaines problématiques soulevées par des spécialistes de la poésie dite des femmes (telles Camille Aubaude, Patricia Godi, Patricia  Izquierdo, moi, etc.) et des femmes poètes et/ou poétesses (comme Claude Ber, Françoise Urban-Menninger, Camille Aubaude, etc.) quant aux manières de rendre les femmes visibles en poésie sans les enfermer dans une catégorie à part.

 

 

Le Semainier des muses est le premier périodique paritaire en poésie. Ce journal plié roulé en livret (facile à transporter et à lire) est composé de quatre feuilles, chaque page est divisée en trois espaces afin de rappeler les trois Muses. Son format s'inspire des brochures contemporaines et de la tradition de la presse écrite de l'ancien régime (le colportage, les feuilles volantes, les brochures, les gazettes...)

 

Les couleurs blanc, bleu, noir renvoient à l'eau, à la poésie et à l'écriture. On peut y publier des dessins, des calligrammes, des poèmes, des nouvelles,  des contes, des fables, des chansons, des proverbes, des dictons, des présentations et des articles sur des écrits poétiques. »

 

Par Dina Sahyouni pour LPpdm. 

 

 

Direction et rédaction

D. Sahyouni et C. Bontron

 

© Crédits photos : images des numéros du Semainier des muses prises par LPpdm, rédaction de Grenoble.

 

Présentation des numéros 2, 3 et 1 du Semainier des muses par les rédacteurs du journal CENTRE PRESSE de Rodez le 28 août et les 11 et 21 septembre 2016.

© Images de plusieurs numéros du journal CENTRE PRESSE de Rodez prises par LPpdm, rédaction de Grenoble.
© Images de plusieurs numéros du journal CENTRE PRESSE de Rodez prises par LPpdm, rédaction de Grenoble.
© Images de plusieurs numéros du journal CENTRE PRESSE de Rodez prises par LPpdm, rédaction de Grenoble.

© Images de plusieurs numéros du journal CENTRE PRESSE de Rodez prises par LPpdm, rédaction de Grenoble.


***

Pour citer ce texte
LPpdm, « La presse parle du Semainier des muses », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°8 [En ligne], mis en ligne le 26 septembre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/2016/10/presse.html

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