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Mère nourricière, cesse tes colères
Dina Sahyouni

Crédit photo : Médaillon de Gaïa en Déesse mère Isis du IVe siècle, domaine public, image trouvée sur Wikipédia
La terre tremble, le silence s'envole – tel l'oiseau pourchassé – des tumultes déchirent la terre, la mer, Gaïa tremble au Mexique, détruit les biens et les êtres, sa colère fait frissonner les humains.
Terre chérie, tu charries des milliers de débris, enceinte de tes incessantes colères, tu nous terrorises pauvres créatures. Ô mère Gaïa, rendors-toi à nouveau, oublie-nous durant des années, des siècles.
Mère nourricière, cesse tes colères, accorde-nous encore ta confiance et nous rebâtirons ensemble Mexico et les villes ravagées par toi, les ouragans, les cyclones et les typhons. Saint-Martin se relève à peine, Irma tourillonne au loin, mais Maria avale Jose et tourmente la Guadeloupe...
Que faire de ces jours noirs
où les humains semblent voués au désespoir ?
remplis tantôt d'amertume des guerres,
tantôt des désastres venus des mers
aigris tantôt par leurs mesquineries
affaiblis souvent par leurs furies
Terre-mère, au-delà des mers, des océans
et des caravanes des opprimé-e-s d'Orient
rendors-toi encore, rendors-toi encore
et nous reconstruirons ensemble des sorts
meilleurs pour nos semblables honni-e-s
aux quatre coins de cette planète bénie
et garderons les tombes des victimes fleuries.*
* Ce poème improvisé est un hommage aux
- victimes des catastrophes du mois de septembre 2017 (le tremblement de terre au Mexique, les ouragans et cyclones partout dans le monde)
- opprimé-e-s et réfugié-e-s en Asie.
Improvisation du 20 septembre 2017
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Dina Sahyouni, « Mère nourricière, cesse tes colères », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°11, mis en ligne le 21 septembre 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/9/mere-coleres.html
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