N° IV | AUTOMNE 2025 | LE MAL DE VIVRE... » | Bémols artistiques | Critique & réception | Poésie visuelle | Cuisiner en poétisant
Les œufs Bénédicte à la galerie
la Pierre Large à Strasbourg
Critique & images par
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© Crédit photo : , Image no 1 de l’exposition « Les œufs Bénédicte » au féminin proposés par la plasticienne Bénédicte Bach à la galerie la Pierre Large à Strasbourg prise par Françoise Urban-Menninger, octobre 2025.
On connaissait « les œufs Bénédict » du nom de l’ inventeur de la recette à New York en 1930, nous avons maintenant « les œufs Bénédicte » au féminin proposés par la plasticienne Bénédicte Bach.
Ses œufs se déclinent sur six variations car de la naissance à la mort, les corps, avec lesquels ils ont partie liée, ne cessent de se transformer au fil d’un temps qui les fait et les défait.
Bénédicte Bach explore ces différentes métamorphoses depuis la petite fille qu’elle a été à la mère qu’elle est devenue en donnant naissance à son fils.
Pour ce faire et dans l’attente de la mise au monde de son enfant, c’est à Rome qu’elle est allée se ressourcer et qu’elle a trouvé la sérénité. Il en résulte une série de magnifiques photographies de sculptures en noir et blanc nimbées de luminescence.
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© Crédit photo : , Image no 2 de l’exposition « Les œufs Bénédicte » au féminin proposés par la plasticienne Bénédicte Bach à la galerie la Pierre Large à Strasbourg prise par Françoise Urban-Menninger, octobre 2025.
Dans sa série de boîtes de Petri, l’artiste a observé l’évolution de micro-cultures, un univers en miniature où la beauté des images irradiantes de couleurs confine à celle d’une mort annoncée mais toujours joyeuse, pimentée de petits grains de folie et d’un zeste de poésie.
Car chez la femme qu’elle est devenue, la petite fille ne cesse de renaître dans un renouveau toujours recommencé qui accompagne la créatrice et qu’elle met en scène. C’est ainsi qu’on la voit donner le biberon à un immense ours en peluche. Ailleurs, son corps qu’elle photographie elle-même avec un déclenchement à retardement, devient cet obscur objet du désir, puis le temps poursuit son œuvre comme Bénédicte Bach s’adonne à la sienne.
Au-delà des images et de la magnifique vidéo qui invite à appréhender « le lait des rêves » qui se transmet de mère en fille, la plasticienne, également autrice, a rédigé un texte très intime « Egographie » qui raconte la « difficulté d’être mère », car écrit-elle, en parodiant Simone de Beauvoir « On ne naît pas mère, on le devient ».
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© Crédit photo : , Image no 3 de l’exposition « Les œufs Bénédicte » au féminin proposés par la plasticienne Bénédicte Bach à la galerie la Pierre Large à Strasbourg prise par Françoise Urban-Menninger, octobre 2025.
Et c’est en faisant un pied-de-nez aux idées reçues concernant la maternité que Bénédicte Bach donne à entendre sa voix singulière et féministe dans le chœur universel des mères, le tout, bien évidemment, nimbé d’un léger et savoureux nuage de poésie !
© Françoise Urban-Menninger
Exposition à découvrir à la Pierre Large à Strasbourg jusqu’au 25 octobre du mercredi au samedi de 16H à 19H, URL. www.galeriepierrelarge.fr
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Pour citer ce bémol artistique illustré & inédit
Françoise Urban-Menninger (texte & photographies fournies), « Les œufs Bénédicte à la galerie la Pierre Large à Strasbourg », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : AUTOMNE 2025 | NO IV « LE MAL DE VIVRE DANS LA MORT VOLONTAIRE DES ARTISTES DE SAPHO À NOS JOURS » sous la direction de Francoise Urban-Menninger, mis en ligne le 15 octobre 2025. URL :
https://www.pandesmuses.fr/2025noiv/fum-lesoeufsbenedicte
Mise en page par David
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