26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 12:40

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Entretiens poétiques, artistiques, (éco)féministes & Revue Orientales | O | N°3 | Entretiens

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Interview avec la poétesse

 

 

syrienne Maïss Alrim KARFOUL

 

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis en février 2024 par

 

 

Hanen Marouani

 

 

Entrevue avec​​​​​​

 

Maïss Alrim Karfoul

 

Poétesse, écrivaine & traductrice

 

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© Crédit photo : Maïss Alrim KARFOUL lisant.

 

 

Biographie

 

Née en 1985 à Tartous en Syrie, Maïss Alrim KARFOUL est une poétesse et traductrice syrienne résidant en France depuis 2011 et à Toulouse depuis 2013. Elle a obtenu un Master en droit de l'université de Toulouse 1 Capitole fin 2014, et y a entamé une thèse. En 2018, elle a publié un recueil en arabe intitulé « Quand on a aidé la guerre pour qu'elle traverse » aux éditions Attakwin, Damas. Son implication dans la poésie en France a débuté en 2016 avec l'aide de Serge Pey, poète et ami, dans le cadre d'ateliers d'écriture à la Cave Poésie de Toulouse.

 

© Crédit photo : Maïss Alrim KARFOUL, portrait photographique.

 

 

Bibliographie  

 

Recueils

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de l'œuvre ci-dessous de Maïss Alrim KARFOUL.

 

لاتموت و لاتطير. مذكرات شاعرة تدرس الحقوق

Éd. Al-Mutawassit, Milan 2023.

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du recueil « Vague Mont ciseaux » de Maïss Alrim KARFOUL.

 

« Vague Mont ciseaux », recueil bilingue arabo-français, Éd. Plaine, Page, Toulon, 2019.

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du recueil « Quand on aidé la guerre pour qu'elle traverse » par Maïss Alrim KARFOUL.

 

« Quand on aidé la guerre pour qu'elle traverse », Éd. Al-Takween, Damas, 2017.

 

Festivals

 

« Tournez la plage », La Ciotat, 2023.

« Sources poétiques, festival de poésie en Lozère », 2022.

« Les EauDitives », Toulon, 2019.

« Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée », Sète, 2019.

 

Site Internet, Blogs, Réseaux sociaux :

Facebook : Maiss alrim Karfoul

 

 

Entrevue 

 

 

Maïss Alrim KARFOUL : « Je pense que ma première inspiration poétique était liée à ces moments captivants où j'ai pu ressentir une sorte d'« orgasme poétique » devant certains passages de films. »

 

 

 

© Crédit photo : Maïss Alrim KARFOUL en photographe.

 

 

 

(H.M) — Pour commencer, pouvez-vous nous parler de votre parcours en tant qu’écrivaine et poétesse ? Comment avez-vous découvert votre passion pour l’écriture ?


 

(M.K) — Mon parcours en tant qu'écrivaine et poétesse trouve ses racines dans mon enfance, où j'ai toujours eu une perspective unique et un regard introspectif sur le monde qui m'entourait. Cette sensibilité précoce m'a naturellement dirigée vers l'écriture, où j'ai trouvé un moyen d'exprimer mes visions décalées et ma prise de distance par rapport à la réalité.

Ma découverte de ma passion pour l'écriture s'est manifestée à travers une sensibilité envers la langue et l'expression dès mon jeune âge. Je me questionne sur le langage lui-même, s'il porte les cicatrices de l'histoire humaine ou si ce sont nos propres blessures qui imprègnent notre utilisation du langage pour communiquer nos émotions et nos questionnements.

Pour moi, l'écriture poétique et littéraire offre un miroir réfléchissant qui permet de prendre du recul par rapport à la réalité. L'écrivain, tel un sculpteur, façonne la matière de la tristesse et des émotions collectives, nourries par les peurs et les attentes de la société.

J'ai exploré en profondeur le thème de l'attrait pour l'écriture, cherchant à comprendre les motivations qui poussent quelqu'un à devenir écrivain. Pour moi, ce passage à l'écriture s'est produit lorsque j'ai accepté de partager, à travers la publication, ce miroir poétique que j'avais toujours porté en moi, reflétant l'inconscient linguistique et poétique du monde qui m'entoure.


 

(H.M) — Quelles sont vos principales sources d’inspiration littéraire ? Y a-t-il des écrivains ou des poètes qui ont particulièrement influencé votre travail ?


 

(M.K) — Mon inspiration littéraire évolue de manière aléatoire, sans suivre de règles définies. Parfois, je me trouve plongée dans une phase poétique sans nécessairement traduire ces sentiments en mots écrits. Il est crucial de reconnaître cette réalité et de respirer les molécules de poésie qui flottent dans l'air, cette conscience soudaine de la beauté poétique qui nous entoure, une étrangeté qui chatouille notre esprit et nous incite à nous exprimer à travers le langage.

 

Je m'efforce souvent de transposer mes expériences vécues en poésie, façonnant ma vie en robes de vers, cousant ensemble des mots inspirés de mes observations sur la douleur et la joie dans le monde. La valeur littéraire reste ma boussole de vie, guidant mes pas à travers les méandres de la création.

Pour moi, les noms des auteurs s'effacent devant la beauté du tissu créé par leurs textes. J'entretiens une relation personnelle avec les histoires des écrivains, plongeant dans leurs biographies comme des symboles denses d'expériences humaines, littéraires et psychologiques, sources d'inspiration significatives. Les échanges entre écrivains et artistes en général sont pour moi une source d'inspiration immense, permettant d'explorer des mondes cachés derrière les mots et les langages, ouvrant des fenêtres vers des univers riches en visions, attentes et souvenirs.

 

La poésie libre résonne particulièrement en moi, établissant une connexion avec l'âme de l'écrivain même sans échange verbal.

 

J'apprécie les écrits où l'écrivain partage ses pas avec fragilité ou confiance, capturant la nudité de certains passages pour révéler la brillance de la lune au fond du ciel, cette lueur poétique qui illumine chaque phrase.

En résumé, j'ai une affection particulière pour les écrits des poètes tels qu'Abbas BAYDON, Bassam HAJJAR, Mohammed BENMILOUD, Widad NABI, Nisrin KHOURY, et bien d'autres, qui enrichissent mon univers littéraire de leurs mots et de leurs émotions.

 

 

© Crédit photo : Maïss Alrim KARFOUL, autoportrait photographique.

 

 

 

(H.M) — Comment votre identité syrienne influence-t-elle votre écriture ? Pouvez-vous nous parler de la manière dont cette influence se manifeste dans vos œuvres ?


 

(M.K) — L'influence de mon origine syrienne sur mon écriture est profonde et complexe. En tant qu'écrivaine voyageuse, je cherche à capturer les images et les émotions enracinées dans ma mémoire, tissant un récit qui reflète les déchirures et les espoirs d'une Syrie déchirée par la guerre. Vivre en exil, tout en étant témoin de la souffrance continue de mon pays à travers les médias sociaux, crée un sentiment de déchirement et de nostalgie. Mon écriture devient ainsi une tentative de réconcilier les différentes facettes de mon identité, entre le souvenir des lieux perdus, le déracinement face à la détérioration de ma terre natale, et le besoin constant de connexion avec mes compatriotes. 

 

À travers mes mots, je cherche à exprimer les blessures personnelles et collectives causées par la guerre et la révolution, tout en essayant de trouver un refuge dans la langue et le lien social.


 

(H.M) — Pouvez-vous partager une expérience ou un moment spécifique qui a marqué vos débuts littéraires ? Quelle a été la leçon la plus importante que vous en avez tirée ? 


 

(M.K) — Mon apprentissage est un flux continu, souvent subtil et parfois imperceptible. Chaque fois que ma plume s'arrête, c'est parce que j'ai buté sur un défi intérieur qui m'a forcée à apprendre quelque chose de nouveau. Ces obstacles peuvent sembler insurmontables sur le moment, mais je sais que je les aurai surmontés dès que mes mots recommenceront à couler. Peut-être que c'est dans l'oubli que les expériences se métamorphosent en leçons ou en défis. La poésie, lorsqu'elle s'anime en nous, donne naissance à des créations étrangement matures, dépassant les attentes habituelles d'un nouveau-né. 

 

C’est cette alchimie de leçons, d’oubli et d’expériences qui alimente notre créativité. J’ai appris à ne pas me laisser submerger par le stress de l’écriture ou par l’apparente absence d’inspiration. Ce qui compte le plus, c’est ce que je considère comme un « laboratoire poétique » en moi, toujours assoiffée de nouvelles visions et d’expériences, puisées simplement dans la vie elle-même. 

 

J'ai également découvert l'importance de vivre des expériences en dehors de la sphère poétique pour nourrir mon inspiration. Rencontrer des personnes aux horizons différents, explorer les récits des autres pour y dénicher une parcelle de poésie cachée ; autant de pratiques qui enrichissent mon univers créatif. Comme beaucoup au commencement, je me suis aventurée innocemment dans ce domaine. Je n'aurais jamais imaginé devenir poète ; tout ce que je désirais, c'était exprimer ces mots qui m'émerveillaient par leur étrangeté.


 

(H.M) — Durant ces dernières années, vous avez participé à de nombreux festivals en France. Pourriez-vous nous raconter quelques-unes de vos expériences les plus mémorables ou des moments marquants lors de ces événements ?

 

(M.K) — Ce qui m'a le plus touchée, ce sont les réactions des gens face à mes poèmes : leurs larmes, leur affection. Ce qui me touche particulièrement, c'est lorsque quelqu'un réagit à un poème sans que cela soit conditionné par ma nationalité syrienne, mais plutôt lorsqu'il parvient à saisir l'aspect humain derrière le texte, au-delà de l'identité de son auteure. À travers ces échanges, je découvre l'image d'inviter ma voisine à partager un café et à discuter de nos expériences communes. Pour moi, la poésie réside dans le fait de célébrer ce qui nous unit, de refléter des images familières aux gens et de partager celles qui proviennent d'autres pays et cultures.


 

 

(H.M) — Comment percevez-vous le paysage littéraire en France en ce qui concerne la promotion de la diversité culturelle et de la littérature arabophone ? Avez-vous rencontré des défis particuliers en tant qu’auteure syrienne en France ?

 

(M.K) — Personnellement, mon parcours pour être lue en France n'a pas été précipité. Initialement, il répondait davantage à un besoin social. Mon objectif était d'entrer en contact avec la communauté poétique de ma ville et de mon entourage, de rencontrer d'autres poètes et de ressentir un sentiment d'appartenance à un milieu où je pourrais parler librement de la vulnérabilité humaine, une vulnérabilité qui peut se transformer en poésie.

 

Ainsi, j'ai progressivement commencé à fréquenter un atelier de poésie à la Cave Poésie de Toulouse. Cela m'a rassurée de constater que je n'étais pas seule. Je suis différente mais pas isolée, et ma différence pourrait apporter une richesse à ce groupe. Je précise cette différence car, à l'origine, je ne suis pas francophone, je n'ai pas étudié la littérature, et je ne connais pas les références littéraires de ce pays qui m'a accueillie en 2011 pour des études en droit. De plus, je découvrais tout juste les références littéraires arabes. Ainsi, sur le plan poétique, j'ai mûri au croisement de diverses circonstances, y compris la situation très critique en Syrie. J'ai également constamment interrogé mon identité poétique.

 

 

 

© Crédit photo : Maïss Alrim KARFOUL lisant à la Cave Poésie de Toulouse son livre.

 

 

Lorsque l'opportunité s'est présentée d'être publiée en France, c'était le résultat de ce cheminement identitaire et poétique. J'avais été publiée en Syrie à peine deux ans auparavant, et ma démarche poétique est fondée sur ces deux identités, deux présences, voire absences ! Comparée à d'autres écrivains déjà reconnus dans le monde arabe et ayant déjà une notoriété dans leur littérature, mon parcours a été un pas ici et un autre là-bas, un peu précaire.


 

(H.M) —- Pouvez-vous nous parler de vos derniers projets littéraires ? Avez-vous un nouveau livre ou recueil de poésie à venir ?

 

(M.K) — J'ai plusieurs projets en tête, mais je prends le temps nécessaire pour les concrétiser. Peut-être suis-je un peu trop perfectionniste ? Cependant, je crois fermement que même les projets que l'on garde dans l'ombre, ceux que l'on met de côté et qui ne voient pas le jour, enrichissent notre esprit. Ils servent à la fois de remparts solides qui nous protègent, nous permettant de nous immerger dans la chaleur de la création littéraire, et de terres fertiles où nous pouvons semer nos graines de folie, de questionnements et de doutes, pour voir émerger de façon aléatoire mais magique de petites pousses surprenantes.

 

Il est important, à un certain moment, de se questionner sur la raison pour laquelle nous nous lançons dans un projet. Cependant, je reconnais que je me pose cette question un peu trop fréquemment. Je réalise également que tracer son chemin artistique ou littéraire sans tenir compte du contexte sociétal est un défi. En même temps, les conditions humaines, politiques, etc., auxquelles notre société est confrontée rendent la création un peu complexe, à la croisée des chemins entre notre moi individuel et notre moi collectif. Je n'ai pas encore défini la forme de projet qui me correspondrait et qui me soulagerait en tant qu'individu traversant différentes cultures, oscillant entre la nostalgie de mes origines et le désir d'appropriation de l'art et de la culture offerts à l'humanité.


 

(H.M) — L’identité et la diaspora représentent des thèmes récurrents dans la littérature migrante. Comment ces sujets se manifestent-ils dans vos écrits ?

 

(M.K) — Dans mes expériences de vie entre ici et là-bas, j'ai l'impression de porter en moi deux identités distinctes. Historiquement, la littérature migrante était souvent associée à l'expérience personnelle de l'écrivain, à ses sentiments d'exil. Même dans la poésie arabe, on retrouve ce qu'on pourrait qualifier de "littérature de l'exil", un concept auquel je repense souvent, notamment en raison de son étude approfondie durant mes années scolaires. Jamais je n'aurais imaginé me retrouver dans cette situation, partagée entre l'écriture de cet endroit où je suis actuellement, alors que le pays que j'ai quitté continue d'être secoué par des bouleversements.

Nous apprenons à nous sentir insignifiants en voyant nos compatriotes souffrir là-bas, tout en cherchant à nous intégrer dans ces vagues migrantes qui cherchent à tracer leur chemin dans l'exil. Avec l'avènement des réseaux sociaux, cette démarche n'est plus la même : nous n'avons plus besoin de nous rendre physiquement à la mer pour imaginer l'au-delà, car il est présent en permanence, avec toutes ses émotions et ses tumultes qui continuent d'émerger.


 

(H.M) — Comment décririez-vous votre style littéraire et les thèmes qui sont récurrents dans vos œuvres ? Y a-t-il une idée ou un concept particulier qui vous passionne et que vous explorez souvent dans votre écriture ? 

 

(M.K) — Il est difficile de se décrire soi-même par des mots, ou de décrire son style. Je peux avouer que j'essaie d'écrire de manière spontanée. J'ai l'impression qu'il y a une chambre noire où se rencontrent les idées, les questions, les images, les souvenirs des goûts, pour se frotter et en sortir une pierre solide qui m'invite à l'expression écrite. Quand j'ai ce pressentiment-là, je peux dire que je suis curieuse de voir quel type de feu en sortira, ou pas. Quelle image prendra cette inconscience à l'intérieur de cette chambre noire qui se remplit derrière mon dos, sans que je ne puisse en prendre conscience. C'est ma façon de décrire la vie, de prendre du recul, de critiquer par des images et des interrogations. Je pose beaucoup de questions dans mon écriture, des questions sans réponse, et ce que je trouve magique, c'est que je suis uniquement satisfaite de les poser, de les exposer, de les sortir, de les découvrir, d'en faire des hypothèses…


 

(H.M) — Les écrivains ont souvent des rituels ou des habitudes qui les aident à écrire. Y a-t-il quelque chose que vous faites systématiquement avant ou pendant le processus d’écriture pour vous inspirer ou stimuler votre créativité ?


 

(M.K) — Non, pas particulièrement. Par rapport à la rédaction de ma thèse, qui pourrait ressembler d'une certaine manière à l'écriture romanesque, l'écriture de la poésie me demande simplement de me rendre disponible psychologiquement. Je m'isole quand j'ai ce pressentiment précipité d'aller vers ce monde noir, je me rends disponible à la magie. Je m'isole en me dirigeant vers un monde qui est souvent là. Je pense qu'on n'arrête pas d'écrire quand on est écrivain, on emmagasine et on intègre les expériences, nourrissant ainsi ce monde autre. On s'en nourrit lorsque l'on ressent le besoin de dire quelque chose, d'adresser la parole à quelqu'un, d'essayer de dévoiler le visage de ce « quelqu'un » à qui l'on a envie de parler et de transmettre des messages.


 

(H.M) —  Outre l’écriture, y a-t-il d’autres formes d’expression artistique qui vous inspirent ou auxquelles vous participez ?

 

(M.K) — Je pratique la danse, et j'apprécie toutes ses formes. De plus, j'ai un amour pour le cinéma. Je pense que ma première inspiration poétique était liée à ces moments captivants où j'ai pu ressentir une sorte d'« orgasme poétique » devant certains passages de films.


 

(H.M) — Quels conseils donneriez-vous aux jeunes écrivains et poètes qui aspirent à poursuivre une carrière littéraire en France, en particulier ceux issus de la diaspora ?

 

(M.K) — Je leur conseillerais d'être authentiques et de se poser la question fondamentale du pourquoi écrire ? À qui s'adresse leur création ? Quel message souhaitent-ils transmettre ? Cependant, je ne me sens pas forcément légitime pour donner des conseils. Ce que je considère comme des conseils à me donner à moi-même, je les adresse davantage comme des invitations à partager pour susciter la discussion et la communication.


 

(H.M) — Les lecteurs sont souvent curieux de connaître les livres préférés des écrivains. Pourriez-vous nous recommander quelques-uns de vos livres ou poèmes favoris qui ont influencé votre travail ou qui ont une signification particulière pour vous ? 

 

(M.K) — J'ai été profondément inspirée par des romans tels que "Maya", "Le Dieu des Petites Choses" et "Mille et Une Nuits". Ces œuvres ont été une source d'inspiration majeure qui m'a guidée vers le domaine de la poésie. Par la suite, j'ai commencé à percevoir le monde avec l'œil sensible des poètes, portant en moi un lien fort avec l'imagination et le voyage possible construit par un texte solide et beau. Les histoires et les personnages qui y flottent créent un univers parallèle pour moi.


 

 

 

© Crédit photo : Maïss Alrim KARFOUL, portrait photographique habillée en blanc.

 

 

 

(H.M) — En tant qu’écrivaine et poétesse, quelles sont vos aspirations futures ? Y a-t-il un projet littéraire ou une réalisation que vous rêvez d’accomplir à l’avenir ? 

 

(M.K) — J'aspire à continuer d'être une source créative d'idées nouvelles, nourrie par de nouvelles relations, découvertes et expériences. J'espère ne jamais cesser de vivre ma vie comme un long poème, avec ses éclairs fugaces et ses constantes révélations. Mon rêve est de pouvoir lire et ressentir ces signes pour les traduire en livres ; des écrits intimes et des échanges avec les autres, ou simplement les laisser dormir en moi pour illuminer cette étrange lumière de la poésie.

 

 

 

(H.M) — Enfin, comment percevez-vous le rôle de la littérature et de la poésie dans la société actuelle ? Quel impact pensez-vous qu’elle puisse avoir sur les lecteurs et la société en général ?

 

(M.K) — Je ne crois pas que la poésie puisse changer le monde à elle seule. Elle est lente, tandis que le monde évolue rapidement dans ses changements et ses transformations. Cependant, malgré cette disparité, la poésie demeure un refuge pour ceux qui cherchent la quiétude, la contemplation et la beauté. Cette beauté émerge de la douceur apportée aux choses dures et de la capacité à rendre complexe ce qui semble simple et mécanique. Ainsi, la poésie a le pouvoir tantôt de choquer, tantôt d'apaiser les âmes fatiguées.

 

 

© Crédit photo : Maïss Alrim KARFOUL (lecture en arabe) en compagnie du poète André ROBERT (lecture en français).

 

 

 

© Propos recueillis en février 2024 par Hanen MAROUANI

 

 

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Pour citer cet entretien féministe, illustré & inédit

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Hanen Marouani (propos recueillis), « Interview avec la poétesse syrienne Maïss Alrim KARFOUL », illustré par des photographies fournies  par l'autrice Maïss Alrim KARFOULLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 26 février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/orientalesno3/noi/hm-maissalrimkarfoul

 

 

 

 

 

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N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Dossier mineur | Florilège & Revue Orientales | O | N°3 | Créations poétiques

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Goule & Pénélope

 

 

 

 

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Nada Chaar

 

 

 

 

Crédit photo : Anna Maryniak, « Loneliness II », peinture, dimensions 70x100 cm, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.

 

La Goule, monstre de la mythologie arabe et Pénélope, figure mythique de la culture européenne et universelle, symbolisent le fil qui relie les femmes opprimées par-delà les frontières.

 

 

Goule  

 

 

De la dernière miette 

De la dernière goutte

 

De tes chairs

Je me repaîtrais

De ton sang 

M’enivrerais

  

Des cendres

De tes os 

Je ferais mon fard

  

Sous la glace  

De tes yeux

 

Le froid 

De ton regard

 

Quand de moi 

Tu essaies 

De te détacher

 

Ton souffle 

Un tremblement 

De tes mains

 

Tout ton corps 

Je le vois bien 

M’en implorent

 

Mais  

Parce que

Je t’aime 

Je t’épargnerai

 

On dit 

De moi

 

Que j'attends 

Le long des chemins 

Noire

Que vienne le chaland 

 

Que mes dents 

Acérées 

Déchirent sa peau blanche 

 

Quand en moi 

Il se perd 

Quand en moi il se prend

Quand de moi 

Tu t'éprends

 

Courbée

Sur les couffins

J'ai fleuri 

Les tombeaux 

J'ai soigné les années

 

De mon sang

Chaque lune

Reverdit

Le pré 

 

Et moi

Qui 

M'a aimée ?

 

 

 

 

 

Pénélope

 

 

Crédit photo : Francesco Primaticcio, « Pénélope & ses suivantes tissant », peinture, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.

 

 

 

À son métier

 

Tissait

Tissait 

 

Ulysse 

Revenu 

 

Son périple 

Achevé 

 

Ulysse 

Retourné 

 

Les prétendants 

Éliminés 

 

Argos 

Inhumé 

 

Pénélope

S'en est allée 

 

Son chemin 

A croisé

Une île 

Où déposer 

Une vie d'espérances

 

Déçues 

Et de regrets 

 

Ici elle a creusé 

Semé ses pilotis

Les graines d'un demain

Et son jardin fleurit

 

Et dans l'herbe 

 

Grasse

 

Des festins

Des jours 

 

Elle livre la peau 

Vierge

 

De ses années 

 

À la langue moelleuse

Des rayons assoupis

 

On la dit magicienne

Les enfants la craignent 

Et les parents surtout 

 

Elle est 

L'empoisonneuse

 

Celle qui a dit non

Merci 

 

Elle a torché 

Les gosses 

Et lavé 

Les torchons 

 

Elle a gercé ses doigts 

Rougis 

Dans les lessives 

 

Elle a frotté les murs

Ressuscité les fleurs

 

Et

Épongé

Les heures  

 

J'ai brisé

Le métier 

J'ai arraché

Les fils

J'ai enfoncé mes crocs

Dans la trame des jours 

 

Prends tes jambes 

À ton cou

Cours

 

 

© Nada Chaar

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Pour citer ces deux poèmes féministes, inédits & inspirés des figures légendaires

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Nada Chaar, « Goule » & « Pénélope », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 24 février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/orientalesno3/noi/nchaar-goule-penelope

 

 

 

 

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Céline De-Saër, « Tremblement d’Éther », 

 

 

Éditions Unicité, 2024, 72 pages, 13€

 

 

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Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

© Crédit photo : Première de Couverture du recueil de Céline De-Saër, « Tremblement d’Éther », Éditions Unicité, 2024.

 


 

L’autrice semble être en résonance avec le subtil, car le poète est celui qui a une conscience totale de la réalité et en a une perception plus fine que le commun des mortels. De ce fait, peut-on dire que le poète est avant tout un être hyper-lucide ?

Céline De-Saër semble accaparée par son environnement. On connaît le tremblement de terre qui est un phénomène naturel courant mais le tremblement d’éther ne peut sans doute être vécu et ressenti que par des êtres hors du commun. C’est peut-être le cas de notre poète : « l’air suintait des visages surgis ».

Chaque mot employé revêt une signification bien particulière qu’il faut placer dans son contexte pour éviter toute méprise. C’est le ciel qui est « crevé de colère » quand tremble l’éther, encore un phénomène observable par notre poète qui ne cesse d’apprendre et de nous apprendre à apprendre. Aussi est-elle celle qui donne des consignes claires par l’emploi du mode infinitif :

 

« Dormir contre la flotte

vers la pluie, au lieu d’elle, en échange de, en face de la

mer par la vitre. »

 

Les ancêtres sont ceux et celles qui nous précèdent mais Céline De-Saër évoque « les ancêtres à venir ». Que faut-il entendre par là ? Rien n’est statique : le futur deviendra le passé. Grammaticalement parlant on aura affaire à un futur antérieur et un futur simple. Elle sous-entend sans doute la génération future et la génération postérieure à cette dernière. 

Le vent, c’est de l’air en mouvement, donc tout se meut dans son monde, ça palpite. Quand tremble l’éther tout est inversé. Non seulement : 

 

« La membrane de l’air s’est déchirée

par le sel : premier matin de la nuit. »

 

Mais encore :

 

 « La lumière est en chemin

quand je suis allée la voir pour sa pleine mer

Le vent attend son chemin. »

 

Son rapport à l’eau n’est pas sans rappeler que la vie vient de là.

« La perte des eaux » nous rappelle la rupture de la poche des eaux de la femme « en couches ». Et pour elle : « La mer est une salle de travail » et de là découle la vie. De l’ombre à la lumière, il n’y a qu’un pas : « Le puits de lumière se retourne en moi. ». Elle  convient également : « Samain a tracé ton passage dans mon corps »

La nuit monte et la lumière descend pour enfin devenir poussières. Cette lumière  n’est-elle pas celle de l’esprit qui nous anime avant qu’on ne redevienne poussière. La nuit, c’est sans doute la finitude de l’être : « La lumière renversée en poussières »

 

Dans ce recueil sont présents : l’air, la mer, la terre, la lumière. Ces éléments sont en unicité dans l’espace-monde qui caractérise l’existence.

 

 

© Maggy DE COSTER

 

URL. https://editions-unicite.fr/auteurs/DE-SAER-Celine/tremblement-d-ether/index.php

 

 

 

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Pour citer cet article inédit

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Maggy De Coster, « Céline De-Saër, « Tremblement d’Éther », Éditions Unicité, 2024, 72 pages, 13€ », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 17 février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/mdc-desaer-tremblementdether

 

 

 

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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 17:59

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Revue des métiers du livre / S'indigner, soutenir, lettres ouvertes & hommages

 

 

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Lutte des bouquinistes parisiens. Épilogue

 

 

 

 

Tribune 4 par

 

Mustapha Saha

 

Sociologue, poète & artiste

 

Photographie par

 

Élisabeth Bouillot-Saha

 

Photographe

 

 

 

© Crédit photo : Mustapha Saha chez les bouquinistes des quais de Seine,  image par Élisabeth Bouillot-Saha, septembre 2023.

 

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Mardi, 13 février 2024. Coup de théâtre. J’apprends l’annulation du déplacement des bouquinistes par la présidence. Une dépêche de l’AFP annonce la décision élyséenne : « Constatant qu'aucune solution consensuelle et rassurante n'a pu être identifiée avec ces acteurs, le président de la République a demandé au ministre de l'Intérieur et au préfet de police de Paris que l'ensemble des bouquinistes soient préservés, et qu'aucun d'entre eux ne soit contraint d'être déplacé ».

 

La presse étrangère se réjouit du rétropédalage du pouvoir. Des médias européens, américains, asiatiques ont réalisé des reportages sur place tout au long des sept mois de lutte. Le soir du simulacre du test de démontage, des télévisions japonaise et sud-coréenne étaient présentes. Le journal bavarois Süddeutsche Zeitung écrit « Bonne nouvelle. À la surprise générale, le président français décide le maintien des boîtes de bouquinistes, authentiques monuments culturels,  sur leurs parapets. L’art et la manière de gagner des points de popularité à bon compte. L’opinion publique est largement acquise aux bouquinistes. Une pétition de soutien a réuni 184 000 signatures. Des voix nombreuses se sont indignées contre la liquidation de l’âme de la Seine ».

 

La résistance a payé. Dès juillet 2023, nous nous sommes mobilisés, avec Élisabeth, pour les bouquinistes des quais de Seine. J'ai publié une douzaine de chroniques. Je prépare un livre sur cette question sous le titre Les Bouquinistes parisiens, Ad vitam aeternam. Je reçois plusieurs messages jubilatoires de bouquinistes. Prochaine étape, immortaliser le témoignage.

 

© Mustapha Saha

 

 

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Pour citer ce texte inédit

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Mustapha Saha, « Lutte des bouquinistes parisiens. Épilogue  », photographie par Élisabeth Bouillot-SahaLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 17 février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/ms-bouquinistesparisiens4

 

 

 

Mise en page par David

 

 

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