17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 17:53

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Revue des métiers du livre / S'indigner, soutenir, lettres ouvertes & hommages

 

 

​​​​​​​

​​​​​

 

 

 

Fétichisme olympique & folie des grandeurs

 

 

 

 

Tribune 3 par

 

Mustapha Saha

 

Sociologue, poète & artiste

 

Photographie par

 

Élisabeth Bouillot-Saha

 

Photographe

 

 

 

© Crédit photo : Mustapha Saha chez les bouquinistes des quais de Seine,  image par Élisabeth Bouillot-Saha, septembre 2023.

​​​​

 

 

Paris. Vendredi, 9 février 2024. Pérégrination rituelle sur les quais de Seine. Discussion avec Jean-Pierre Mathias, ancien professeur de philosophie, bouquiniste depuis trente cinq ans sur le quai Conti. Bouquiniste n’est pas uniquement un métier, un gardien de la tradition médiévale de la boutique permanente dans la rue, c’est une vocation. Pour être un honnête bouquiniste, il faut avoir une culture éclectique, une insatiable curiosité intellectuelle, une prédilection pour la communication et surtout une santé à toute épreuve. Au bord du fleuve, les éléments s’apaisent ou se déchaînent. L’hiver est toujours rude. Le vent fouette les arbres et les présentoirs. Les bourrasques malmènent les livres. Le printemps apporte les brises consolatrices. L’été attire les flâneurs et les fureteurs.

 

Le programme sécuritaire des Jeux Olympiques, prévoyant le déplacement des bouquinistes,  draine les rumeurs et les contre-rumeurs. Mercredi 31 janvier 2024, réunion à l’Élysée pour examiner des alternatives si la cérémonie d’ouverture devait être empêchée. La Maire de Paris rêvait d’une fiesta nautique avec un million de personnes. La façade de l’Hôtel de Ville exhibe des panneaux promotionnels tapageurs, aberrants, risibles. Les Jeux camelotés comme une foire du trône. Le design et le marketing sans signification imposent leur post-vérité, leur cancel culturel. Sur les boîtes des bouquinistes de nouveaux slogans en langue anglaise, War on culture, Culture kills

Les bouquinistes des quais de Seine, en attendant, sont ballotés entre fausses promesses et vrais menaces. Les réunions avec les autorités municipales et préfectorales, auxquelles ils se prêtent à contrecœur, exaspèrent  la mésentente. Le pouvoir ne démord pas de sa volonté de  déloger les bouquinistes coûte que coûte. La rencontre du lundi 15 janvier 2024 s’est soldée par un désaccord total. Vendredi 19 janvier 2024, les bouquinistes décident de saisir le tribunal administratif. Ils demandent le maintien de leurs boîtes ou, en ultime recours, une indemnisation qui compense leur manque à gagner et sauvegarde leur dignité.

Mardi, 6 février 2024. Conseil de Paris. L’intervention du représentant écologiste relève de l’accrobatie rhétorique. « Les écologistes estiment que la Ville devrait accompagner les bouquinistes dans leurs contentieux avec les instances étatiques. Nous pensons qu’il ne faut pas déplacer les boîtes. Nous sommes dans l’incertitude. Y aura-t-il finalement une cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques sur la Seine ? On se retrouverait dans une situation paradoxale si on annule l’événement à la dernière minute après avoir évacué les caisses. Nous trouvons que les questions de sécurité sont un prétexte pour se débarrasser des bouquinistes. La Ville de Paris met trop d’argent dans les Jeux Olympiques. Le financement devrait être intégralement pris en charge par le Comité d’Organisation. Par rapport aux bouquinistes et leur déplacement éventuel, comment on va financer cette opération ? » Comprenne qui pourra le soutien sans soutien. Pour Aristote, la sophistique est une sagesse superficielle,  trompeuse. La sophistique élude les questions essentielles. Elle ne s’attache qu’aux effets oratoires. Elle escompte les rentabilités matérielles. Sous apparence de vérité, le mensonge sème ses nocivités.

Les Jeux olympiques bouleversent de fond en combe la vie sociale, économique, culturelle. Les compétitions sont prévues au cœur de la ville, aux abords des monuments historiques, Louvre, Pont de la Concorde, Tour Eiffel, Grand Palais… Circulations  bloquées. Accès interdits. Contrôles drastiques. La navigation sur la Seine sera prohibée une semaine avant la cérémonie d’ouverture du 26 juillet 2024 et interrompue pendant les épreuves de nage. Seule la sécurité prime. Les pollutions passent sous silence. La filière céréalière redoute un été catastrophique. Le fret fluvial assure 20% des transports de marchandises. Pendant les moissons, 25 péniches sont chargées de 1 500 tonnes de grains, l’équivalent de 1 250 camions. 4 400 exploitations agricoles d’Île-de-France seront impactées. 800 000 tonnes de céréales risquent la destruction faute d’être acheminées.

 

Dimanche, 11 février 2024. Inauguration de la salle polyvalente, modulaire, multisports L’Arena de 8 000 places à la Porte de la Chapelle. Gadgets écologiques : récupération des eaux de pluie, toiture végétalisée, sièges en plastique recyclé. En sous-sol, une usine de production de froid permet le rafraîchissement de la salle. La machinerie sert également à chauffer les habitations du quartier. La Maire supplie les parisiens de ne pas fuir la ville. Elle déclare dans un emportement lyrique : « Cette inauguration, c’est un peu le début du commencement de la magie olympique. Paris va être magnifique. Ne partez pas pendant les Jeux. Ce serait une connerie. On va vibrer ensemble ». Tel est le niveau discursif du langage politique en vigueur. Juste avant l’arrivée de l’édile, une manifestation des sans-papiers, Pas de papiers, pas de Jeux Olympiques sur banderole. Un contrat avec la Mairie autorise l’équipementier allemand Adidas d’accoler son nom sur l’édifice pendant cinq ans. Le sport business contamine toute la société. Tout se vend. Tout se marchandise. Tout se privatise. Le patrimoine culturel, les bibliothèques, les musées, les écoles, les squares… Jamais les affaires publiques et capitalistes n’avaient fait aussi bon ménage.  La Porte de la Chapelle demeure un lieu de détresse. Sous le pont traversant le boulevard Ney vivotent sans logis et toxicomanes. Un slogan tagué sur le mur rappelle : La Chapelle, porte de l’enfer. Des réfugiés ignorés par les institutions meurent de faim, de froid. Des crackers se livrent à des trafics misérables. Violences du dénuement. Les migrants affamés, épuisés, malades  sont érythréens, irakiens, afghans, maliens pour la plupart. Certains sont marocains.

La folie des grandeurs bute sur la faisabilité. La jauge de spectateurs est d’ores et déjà rabaissée de 600 000 à 300 000 par le ministère de l’Intérieur. 100 000 personnes ont  payé leur place sur les quais bas pour assister au spectacle fluvial, jusqu’à 2 700 pour les mieux placées. L’interrogation lancinante,  la vulnérabilité des athlètes embarqués sur une centaine de bateaux face à une éventuelle attaque terroriste,  revient obsessionnellement  dans chaque tour de table. La gouvernance technocratique ne comprend toujours pas l’incompatibilité de la fête et de la sécurité. Les principaux dirigeants du Comité olympique sont dans le collimateur de la justice. Le Président de Paris 2024 et trois collaborateurs sont visés par des enquêtes judiciaires pour favoritisme, infractions financières, prises illégales d’intérêts, irrégularités relatives aux marchés publics, recels. Les procédures pénales s’accumulent.

Je ressors une vieille note. La folie des grandeurs est la maladie commune de tous les tyrans, à quelqu'échelle qu'ils sévissent, du despotisme municipal au césarisme mondial. L'autocrate se place d'emblée au-dessus des lois pour imposer sa seule et unique volonté. Le monde n'existe que parce qu'il s’en proclame le maître. Il accapare tous les pouvoirs. il persécute les détenteurs du savoir. Il traite ses alliés comme des corsaires, ses amis comme des adversaires. Et quand il est gavé d'omnipotence, il dégorge ses déboires sur ses derniers serviteurs, creuse sa propre tombe et, par avance, édifie un mausolée à sa gloire.

 

 

© Mustapha Saha

 

 

***

 

 

Pour citer ce texte inédit

​​​​

Mustapha Saha, « Fétichisme olympique et folie des grandeurs  », photographie par Élisabeth Bouillot-SahaLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 17 février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/ms-bouquinistesparisiens3

 

 

 

Mise en page par David

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du

N° I | HIVER 2024

Lien à venir

14 février 2024 3 14 /02 /février /2024 12:00

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Muses au masculin  | Spiritualités, croyances...

​​​​​​​

​​​​​

 

 

 

 

​​​​​

De l’imposture d’être poète,

 

 

Des certitudes immédiates &

 

 

À chacun sa saison en enfer

 

 

 

 

​​

 

Stéphane Casenobe

 

 

 

 

Crédit photo : Rita Asfour « Alone Counting Seagulls », peinture, image libre de droits, capture d'écran de la photographie libre de droits du site Commons.

 

 

 

De l’imposture d’être poète 
 



 

Mes mots sont les impacts d’un tir perdu

J’écris à bout portant

Plus de riposte désormais

Je n’en sortirai pas intact

Dualité chérie

Préserve-moi indemne

Sauve-moi de l’imposture d’être poète

Il me faut me dédouaner d’être poète

D’incarner le meilleur d’entre tous

Et ce qu’on s’aperçoit avoir négligé nous revient à la gueule

Ma toute puissante faiblesse se met à l’œuvre 

Pareil pour ma nature subversive

Qui au juste me manipule

Qui célèbre mon déclin

Signe de main et départ

J’écris et je m’éloigne de moi-même

Écrire me fait clamser avant tout le monde 

Alors n’écrit pas



 

 

 

 

Des certitudes immédiates

 

 

 

Mes prières n’ont pas de ciel pour prier

Pas de refuge

Dieu le savait

Le vrai Dieu et l’Oracle me l’avait prédit

Suis-je audible

Oui

J’écris là où les agneaux viennent boire

Je tranche la gorge aux agneaux qui viennent boire

Je suis un prédateur des mots

J’applique la charia des mots

La loi des vainqueurs

Poésie chérie

Mon espérance de vie diminue à ton approche

À ton contact aussi

J’obtiens la faveur de renaître une nouvelle fois

J’entrevois la promesse améliorée des mots d’urgence et de secours

Pour cela j’ai baisé tous les anges niais spontanés et sincères

C’est le prix à payer pour que tout disparaisse


 

 

 



À chacun sa saison en enfer

 



 

Et j’écris dans un monde usé de l’intérieur

Je garde la face 

Face à l’adversité des poètes vainqueurs 

Moins expérimentés

Celui qui meurt ici devient un Christ Gratuit

Je lance des regards fermés de l’intérieur

Des regards coupables 

Et visibilité zéro sur le monde

Un désastre littéraire

Non

Je ne suis pas la douleur de mes poèmes

Je fais fausse route paraît-il

De quoi faire mentir l’ordinaire voire un peu plus

J’écris avec mes racines et mes ressources 

J’écris pour des conflits futurs

Des guerres perdues vite

Juste faire mentir l’ordinaire

Car Dieu écoute nos prières d’enfant

Et entend nos appels d’adultes

Seuls les signes le prouvent

 

 

 

© Stéphane CASENOBE, poèmes extraits d'un tapuscrit en préparation.

 

 

***

 

 

Pour citer ces trois poèmes orphiques inédits

​​​​

Stéphane Casenobe, « De l’imposture d’être poète », « Des certitudes immédiates » & « À chacun sa saison en enfer », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 14 février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/casenobe-etrepoete

 

 

 

Mise en page par David

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du

N° I | HIVER 2024

Lien à venir

9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 13:18

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Bémols artistiques / Poésie & peinture | Revue culturelle d'Europe 

​​​​​​​

​​​​​

 

 

 

 

​​​​​

ST-Art 2023, la foire

 

 

aux coups de cœur !

 

 

 

 

​​

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

Photographies par

 

Claude Menninger

 

 

 

 

 

Pour sa  27ème édition, ST-ART accueillait 57 galeries dont 30% venues de l’étranger. Le hall d’accueil nous offrait toute la magnificence d’une lune opaline qui nous invitait à rêver aux nouvelles aventures de l’Industrie magnifique tandis que l’immense toile de Jean-Pierre Raynaud nous ramenait sur terre dans une confrontation avec celle de Picasso, Guernica, nous interpellant  quant à la guerre en Ukraine.

 

La sélection des galeries par le tandem Rémy Bucciali et Georges-Michel Kahn mettait en avant un choix rigoureux ainsi que l’émergence de jeunes talents.

Pour sa première participation à Strasbourg, la galerie 40N2 venue des Pays-Bas, a donné à voir au public des œuvres travaillées sur bois signées par Olivier Julia ou encore de très fines et délicates impressions sur porcelaine de Kate Bretton ainsi que des créations en verre colorées de Freddie-Michael Soethout jouant avec la lumière à l’instar de kaléidoscopes.

 

© Crédit photo : Claude Menninger, Rétrospective de la  27ème édition de la foire d'art contemporain « ST-ART », 2023,  Strasbourg. Image no 1. 

 

 

L’ATM galerie de Berlin de Marc Scherer présentait des portraits d’Erness sérigraphiés sur des billets de banque, des toiles rayonnantes de clarté et de sensualité d’Anja Nürnberg. Toujours de Berlin, la galerie Z22 retenait le regard avec de superbes photographies grand format et en couleur, où une femme, sur l’une d’elles, semblait suspendre le temps en dégustant langoureusement un petit café... La galerie à l’intitulé fleuri « Quand les fleurs vous sauvent » invitait tout un chacun à l’émerveillement  avec la transposition onirique des rêves de Maia Flore, les images mystérieuses de Brooke Didonato ou encore les peintures de Kanaria où pointaient les notes drolatiques d’un érotisme champêtre. On retiendra également, le tableau aux sept grenouilles cachées dans la luxuriance de la toile de Tarik Chebli !

Très poétiques, les photographies de Stéphane Aït-Ouarab, à la galerie Murmure de Colmar, exploraient des reflets dans des flaques d’eau alors que le peintre Frédéric Klein était en quête du nombre d’or. N’oublions pas les roses minuscules de Rose-Marie Crespin qui se nichaient dans de petits cadres aussi précieux que lumineux.

La galerie belge Guy Pieters revenait à Strasbourg avec des photographies d’emballages emblématiques de Christo, des sculptures de Niki de Saint Phalle et d’Arman ainsi que des dessins de Bernar Venet dont on connaît la sculpture Place de Bordeaux à Strasbourg.

À la galerie Ritsch-Fisch, on ne pouvait qu’être subjugué par l’installation « Ras Bord » de Laure André qui sera bientôt présentée lors de la nouvelle Biennale à Venise. Sur un lit, l’artiste a imaginé les strates qui renvoient au cycle de l’eau, des coussins de glace, entourés de flammes rougeoyantes en céramique, symbolisent la fonte des glaciers, l’eau s’écoule goutte à goutte nous renvoyant à l’urgence climatique qui ne cesse de nous impacter. Dans le même esprit, Apollonia présentait l’oeuvre de l’artiste italien Marco Baratti dont l’installation sur mousse « Moss » respirait et témoignait, grâce à 390 capteurs répartis sur la planète, de la pollution galopante qui nous asphyxie un peu plus chaque jour.

 

© Crédit photo : Claude Menninger, Rétrospective de la  27ème édition de la foire d'art contemporain « ST-ART », 2023,  Strasbourg. Image no 2. 

 

 

La galerie Kraemer de Strasbourg se distinguait par la présentation de trois artistes africains dont Saint-Étienne Yeanzi qui a participé à la Biennale  de Venise, chez Chantal Bamberger, on retrouvait quelques gravures et dessins du plasticien et poète Titus-Carmel tandis que chez Sandra Blum, on pénétrait dans l’univers d’un bestiaire de sculptures étonnantes où les pieuvres tentaculaires de Solène Dums voisinaient avec les oiseaux fantastiques d’Antoine Halbwachs qui, pour leur part,  faisaient écho aux photographies de Tina Merandon tandis que les peintures sur papier bambou de Thomas Henriot, réalisées à même le sol, apportaient leur touche d’exotisme.

À la galerie Aeden, les photographies de Francesca Gariti prises sur les pierres tombales d’un cimetière juif nous parlaient de l’empreinte du temps et des signes infimes, tels la pousse de lichens, qui témoignent de la reprise de la vie.

 

© Crédit photo : Claude Menninger, Rétrospective de la  27ème édition de la foire d'art contemporain « ST-ART », 2023,  Strasbourg. Image no 3. 

 

 

Pour clore cette pérégrination au gré des allées du hall d’exposition, un dernier coup de cœur donnait à apprécier la parfaite symbiose entre les paysages imaginaires de Sophie Bassot et les céramiques évoquant les vases Médicis de Philippe Sutter à la galerie strasbourgeoise M 5. Dans un élégant décor, savamment élaboré, les nuances de bleu se répondaient telles les notes de musique d’une partition à la fois poétique et silencieuse.

 

© Crédit photo : Claude Menninger, Rétrospective de la  27ème édition de la foire d'art contemporain « ST-ART », 2023,  Strasbourg. Image no 4. 

 

 

Les artistes émergents avaient été mis à l’honneur par la SAAMS, la société des amis des arts et des musées qui, comme chaque année, décernait le prix Théophile Schuler, remis cette année à Sarah Ménard pour ses silhouettes noires en papier découpé qui semblaient traverser le temps. Par ailleurs, une vingtaine de récipiendaires de ce prix avaient revisité pour le bonheur des visiteurs la toile iconique de Nicolas Largillierre, La Belle strasbourgeoise, chère au cœur des Alsaciens.

 

 

 

© Françoise Urban-Menninger, février 2024.

 

 

*Ce texte est une rétrospective d'une grande foire d'art contemporain qui a eu lieu fin 2023 à Strasbourg, l'article est agrémenté de quatre photos prises par Claude Menninger.

 

 

***

 

 

Pour citer ce texte illustré & inédit

​​​​

Françoise Urban-Menninger, « ST-Art 2023, la foire aux coups de cœur ! », illustré par le photographe Claude MenningerLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 9 février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/fum-st-2023

 

 

 

Mise en page par David

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du

N° I | HIVER 2024

Lien à venir

8 février 2024 4 08 /02 /février /2024 19:06

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Dossier majeur | Florilège | Poésie, musique & art audiovisuel | Réflexions féministes sur l'actualité 

 

 

​​​​​​​

​​​​​

 

 

 

La bohème

 

 

​​​​​

 

 

 

 

 

Floriane Martin

 

Crédit photo : Image de FJZEA, « Illustration numérique des mains jouant une guitare acoustique en dégradé de couleurs », photographie choisie par la poétesse, photographie libre de droits du site Depositphotos.

 

 

Une pensée pour les femmes agricultrices bien souvent invisibles car non salariées.*

 

 

 

Sa guitare chante des images roses,

ses cordes envoûtent et entrelacent

sens et pensées sur son passage

aux influences des pensées j'oses**.

 

C'est  la grande avancée des jours colorés de liberté

 

Et sa guitare sème ses chansons

fait des détours sur les sentiers,

par ci, par là, cultive un son

n'a jamais su où se fixer. 

 

c'est la grande avancée des jeux colorés de liberté

 

Sa guitare sillonne les alentours,

chante l'envol des cigognes

son aventure se savoure

au diapason de nos campagnes.

 

C'est la grande avancée des rêves colorés de liberté

 

Sa guitare, bien souvent caméléon

éveille d'heureux présages,

bohème, arpente les arpèges

sous la lumière blafarde des néons.

 

                                    

© Floriane Martin (2023).

 

* En lien avec la situation actuelle sur l'agriculture.

** C'est une licence poétique formée par une lettre supplémentaire au verbe « oser » pour rimer avec « Roses ».

 

 

***

 

 

Pour citer ce poème inédit sur la solitude en musique

​​​​

Floriane Martin, « La bohème », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 8 février 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/martin-laboheme

 

 

 

 

Mise en page par David

Dernière modification de l'image : 12 février 2024.

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du

N° I | HIVER 2024

Lien à venir

Bienvenue !

 

RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION ! 

LUNDI LE 3 MARS 2025

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES

Rechercher

Publications

Dernière nouveautés en date :

VOUS POUVEZ DÉSORMAIS SUIVRE LE PAN POÉTIQUE DES MUSES  SUR INSTAGRAM

Info du 29 mars 2022.

Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.

Numéros réguliers | Numéros spéciaux| Lettre du Ppdm | Hors-Séries | Événements poétiques | Dictionnaires | Périodiques | Encyclopédie | ​​Notre sélection féministe de sites, blogues... à visiter 

 

Logodupanpandesmuses.fr ©Tous droits réservés

 CopyrightFrance.com

  ISSN = 2116-1046. Mentions légales

À La Une

  • Invitation à contribuer au festival Megalesia (édition 2025)
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Appels à contributions | Agenda poétique Invitation à contribuer au festival Megalesia (édition 2025) Crédit photo : Berthe (Marie Pauline) Morisot (1841-1895), « J ulie-daydreaming...
  • Françoise Khoury el Hachem, Éclats de rêves, Éditions l’Harmattan, collection  le Scribe l'Harmattan, 2025
    Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | Critique & réception | I — « Rêveuses » | Articles & témoignages & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Critiques poétiques & artistiques...
  • HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I | Inspiratrices réelles et fictives
    LE PAN POÉTIQUE DES MUSES (LPpdm) REVUE FÉMINISTE, INTERNATIONALE ET MULTILINGUE DE POÉSIE ENTRE THÉORIES ET PRATIQUES HIVER-PRINTEMPS 2025 | NO I | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES 1er VOLET Crédit photo : Alphonsine de Challié, « beauty with pink veil...
  • Qui est Max Ernst ?
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques de Camillæ | Dossier mineur | Articles & témoignages Qui est Max Ernst ? Article & images par Camillæ/Camille Aubaude https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude...
  • L’apparition de mon arc en ciel
    Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | I — « Rêveuses » | Florilège | Astres & animaux / Nature en poésie L’apparition de mon arc en ciel Poème printanier & photographie...
  • Des patrimoines séfarades marocains
    Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | Revue culturelle des continents Des patrimoines séfarades marocains Texte par Mustapha Saha Sociologue, artiste peintre & poète...
  • Champs phlégréens (haïkus)
    Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | II — « Poésie volcanique d'elles » | Florilège / Le Printemps des Poètes | Astres & animaux / Nature en poésie Champs phlégréens...
  • la jupe plissé soleil
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Dossier majeur | Florilège | Poésie, mode & Haute couture la jupe plissé soleil Poème par Françoise Urban-Menninger Blog officiel : L'heure du poème Crédit photo : Une jupe plissé...
  • Le miroir retourné, une exposition des œuvres de Gwendoline Desnoyers à Strasbourg
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Critique & Réception | Dossier majeur | Articles & témoignages | Handicaps & diversité inclusive Le miroir retourné, une exposition des œuvres de Gwendoline Desnoyers à Strasbourg...
  • 2025 | Le Prix International de Poésie pour l'ensemble de son Œuvre
    Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | Distinctions 2025 | Prix poétiques attribués par la SIÉFÉGP le 8 Avril 2025 | Le Prix International de Poésie pour l'ensemble...