13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 10:47

 

Lettre n°14|Être féministe | Appel à contribution

 

 Naissance de la  revue consacrée à

 

Marceline

 

Desbordes-Valmore

 

 

Crédit photo :​ ​​​​​Marceline Desbordes-Valmore, domaine public. 

 

J'ai l'immense plaisir de vous annoncer cette agréable nouvelle :

 

La revue internationale et plurilingue "Marceline Desbordes-Valmore", qui a été fondée en 2016 par Dina Sahyouni, peut enfin démarrer sa parution annuelle numérique et imprimée en 2020 (au lieu de 2017-2018...) dans la collection Ops des éditions Pan Des Muses de la SIÉFÉGP.  

Cette revue explore plusieurs domaines (non exhaustifs) comme :

  • la postérité de cette poète

  • sa vie et ses œuvres

  • les études consacrées à Marceline Desbordes-Valmore et à sa fille Ondine Valmore, poète également.

Crédit photo :​ ​​​​​  Ondine Valmore, domaine public, Commons. 

 

 

  • la réception de sa poésie et de sa vie.

  • la réception de la poésie d'Ondine Valmore et de sa vie. 

  • sa place dans les poésies française et internationale

  • la réédition de ses ouvrages et les œuvres d'Ondine Valmore.

  • le lyrisme des poètes Valmore.

  • et Dieu/dieux dans tout cela : mysticisme, croyances et spiritualité. 

  • sa place parmi les poètes maudits. 

  • l'édition (ou la réédition) des correspondances de ces deux poètes. 

 

La SIÉFÉGP a récemment validé la parution du premier numéro du périodique  Marceline Desbordes-Valmore pour cette année. ​​​​​​

Rédacteur en chef et responsable éditorial du numéro : David Simon

Adresse électronique : 

contact@pandesmuses.fr

Fondatrice et rédactrice : Dina Sahyouni

​​​​​​

Pour participer au numéro "Célébration" qui porte sur "Comment célébrez-vous Marceline Desbordes-Valmore  en 2020 ?" je vous remercie de m'envoyer votre texte ou dessin à l'adresse e-mail affichée ci-dessus. Vous avez carte blanche pour en parler jusqu'au 20avril  1er septembre 2020. Publication numérique sur ce site dès la sélection de votre participation.

Attention toutefois, vous n'aurez ni de confirmation de  la réception de votre envoi, ni de sa sélection avant la publication en ligne de tous les textes ou dessins (uniquement en noir et blanc) choisis​​​​. 

Seule la couverture est en couleur. La version papier sera éditée en livre de poche, merci d'avance de respecter la charte éditoriale du "Pan Poétique Des Muses" concernant la présentation des contributions (articles, poèmes, chroniques, traductions, etc.)​​​​

​​Langues acceptées pour “Célébration” : français, arabe (littéraire seulement), anglais, espagnol, italien. 

​​​​​N'hésitez pas à rejoindre l'équipe éditoriale en cours de constitution.

 

Bonne continuation,

David Simon 

 

***

 

Pour citer ce texte

 

SIÉFÉGP & LPPDM, « Naissance de la revue consacrée à Marceline Desbordes-Valmore », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 12 janvier 2020, Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/marceline

Page publiée par le rédacteur David Simon

Dernière mise à jour mars 2020.

© Tous droits réservés                                 Retour au sommaire ​​​

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans La Lettre de la revue LPpdm
12 janvier 2020 7 12 /01 /janvier /2020 17:00

Lettre n°14 | S'indigner,  soutenir, lettres ouvertes, hommages, etc. 

 

 

Ci-dessous, nous avons sélectionné une série de tweets du philosophe Raphaël Enthoven commentant l'actualité du 7 janvier 2020. 

 

 

Penser avec

 

le philosophe

 

Raphaël Enthoven

 

sur Twitter

 

(tweets reproduits)

 

Crédit photo :  Raphaël Enthoven, image de son compte Twitter.

 



Via le compte Twitter officiel de

Raphaël Enthoven 

@Enthoven_R :




En cet anniversaire lugubre, et avant de se taire un peu, il convient de rappeler quelques évidences malmenées.
#CharlieHebdo 👇
https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214418247723999232?s=19

1) Ce que montre Charlie Hebdo est libertaire. Et nul n’est tenu d’aimer ça.
Mais ce que représente Charlie Hebdo est la liberté. Et chacun doit défendre ça.
Suspendre le soutien à CH au contenu de ses dessins, c’est transformer une affaire de principe en question de goût. https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214418364489179136?s=19

2) Les gens qui accusent Charlie Hebdo de « jeter de l’huile sur le feu » oublient un peu vite que le problème, c’est le feu. Pas l’huile. Quand un plat est empoisonné, celui qui met les pieds dedans est un bienfaiteur. https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214418444021567488?s=19


3) Ceux qui disent « ce n’est pas le moment de se moquer… » auront toujours une raison de dire ça.
Jamais la société ne sera assez pacifiée pour qu’on se moque les uns des autres sans vexer qui que ce soit.
Dire « Ce n’est pas le moment » = dire « ce n’est jamais le moment »

https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214418538057871361?s=19



4) Les gens qui disent « la liberté de la presse ? Oui, mais…attention au blasphème ! »  ne sont pas des gens mesurés, mais des lâches qui donnent à leur trouille les contours flatteurs de la pondération. Et dorment tranquilles après avoir botté en touche. https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214418623365812224?s=19

5) Les gens qui disent « Bien sûr, c’est horrible mais enfin, ils ne l’ont pas volé non plus ! » ressemblent (en plus dramatique encore) à ceux qui, en cas de viol, s’en prennent à la tenue de la victime avant de dénoncer son agresseur. https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214418868439048192?s=19

6) Les gens qui trouvent des excuses aux assassins en les présentant d’abord (ou aussi) comme les victimes de la société confondent l’excuse et l’explication. Hitler aussi a eu une enfance difficile. Ce qui explique bien des choses, mais n'excuse rien.

https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214418950752284674?s=19

7) Le mot « islamophobie » est une arnaque verbale dont la raison d’être est de neutraliser le dialogue en faisant passer la (légitime) critique d’une religion pour l’ignoble haine de ses pratiquants. #Charb
https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214419083225120768?s=19

8) Les vrais "islamophobes" ne sont pas les gens qui se moquent de l’Islam, mais les gens qui méprisent les musulmans au point de les croire incapables d'humour. 

​​​​https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214419201009635328?s=19


9) Les véritables "blasphémateurs" ne sont pas les caricaturistes mais les impies intégristes qui croient que Dieu se vexe comme eux ou qu’Il a besoin de leur aide. « Le besoin d’une foi puissante n’est pas la preuve d’une foi puissante, mais du contraire. » (Nietzsche)
https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214419303044452353?s=19

10) Les intégristes sont la honte de l’Islam et les indécis sont la honte de la République. Mais les premiers ne sont dangereux que lorsque ce sont les seconds qui gouvernent.
https://twitter.com/Enthoven_R/status/1214419459567427585?s=19

​​​​​​​

***

 

Pour citer ces tweets

 

Le Pan Poétique Des Muses, « Penser avec le philosophe Raphaël Enthoven sur Twitter (tweets reproduits) », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 12 janvier 2020, Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/tweets

 

Page publiée par le rédacteur David Simon

 

© Tous droits réservés                                 Retour au sommaire ​​

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans La Lettre de la revue LPpdm
11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 17:29

 

Lettre n°14|Être féministe

 

 

 

 Femmes, allez au bout de vous-mêmes

 

 

 

 

Sarah Mostrel

 

Site : www.sarahmostrel.online.fr 

Facebook www.facebook.com/sarah.mostrel

 

 

© Crédit photo : Sarah Mostrel, Femme du soir.


 

 

Je suis totalement solidaire avec cette journée des droits des femmes.

Bien sûr, les choses évoluent. Mais, pas suffisamment.

 

Il y a encore trop de victimes femmes, en France et dans le monde.

Des victimes de harcèlement, d’agressions, de violences conjugales.

 

Les chiffres sont toujours les mêmes. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon. Les femmes sont payées en moyenne environ 25% de moins que les hommes.

 

Il est beau de remettre chaque année sur le tapis ces chiffres mais s’ils ne changent pas, peut-on parler d’une avancée ?

 

Certains métiers y compris créatifs ne dénombrent presque pas de femmes ou elles sont inconnues. Combien connaissez-vous de peintres du genre féminin, de sculptrices, de compositrices, de dessinatrices, de poétesses ?

 

Statistiquement, il y a aussi peu de femmes chefs d’entreprise, politiciennes, ingénieures.

 

Il n’est pas question ici de blâmer les hommes. Les femmes les aiment trop et les deux sexes sont faits pour s’entendre. S’entendre veut dire s’écouter, se respecter, s’aimer. Se séduire, se conquérir, s’aimer, quoi de plus beau, lorsque chacun est consentant !

 

Oui à la séduction, non à la manipulation.

Oui à l’égalité, non à la discrimination.

Oui à la particularité, non au déterminisme.

Oui à singularité, non au sexisme.

Oui à l’identité de chacun.

Oui à l’éducation de qualité, non à l’imposition d’une voie selon les genres

Oui aux études pour tous.

Oui à la parité s’il n’y a pas d’autre choix pour rétablir un équilibre femmes-hommes dans des domaines où l’on ne favorise pas l’accès aux femmes.

Oui à la liberté, de faire ce que chacun(e) désire vraiment dans sa vie.

Oui au partage, en bonne intelligence. 64 % des tâches domestiques sont encore gérées par les femmes. Ces femmes actives continuent d’assurer 71 % des tâches parentales.

Quant au congé parental, peu d’hommes le choisissent.

 

Prévenance, gentillesse, délicatesse, douceur ne prédestinent en aucune façon à l’asservissement.

Sensibilité n’est pas sensiblerie.

Émotion n’est pas faiblesse.

 

Non à l’image stéréotypée de la femme. Non au schéma archaïque d’elle en faire-valoir : femme au foyer, femme au service de, femme objet.

 

Oui à l’esthétique, à l’échange, à la complémentarité.

 

Il y a aussi le machisme ordinaire. Au travail, dans les transports, dans la rue, sur les réseaux sociaux. Des approches qui vont de la maladresse à l’humiliation, de la déconsidération au cliché, de la blague à laquelle il faut absolument rire à la provocation.

 

© Crédit photo : SM, Femme au pastel. 

 

 

 

#Metoo a du bon en ce sens qu’il a libéré la parole de certaines. Maintenant il faut agir, pour ne pas que les crimes restent impunis, pour que justice soit faite (bien sûr avec discernement), pour que la dignité humaine soit rétablie.

 

Oui, il faut enlever le voile, les victimes de viols, d’agressions sexuelles, de harcèlement, doivent parler, dénoncer, relever la tête.

 

Et pour ceux qui pensent qu’il y en a trop pour les femmes, je dirais que revendiquer un meilleur être pour elles n’est pas être contre les hommes. C’est au contraire un droit qui ne sera que bénéfique pour tous, pour la collectivité, pour l’épanouissement personnel et en privé dans le couple.

Revendiquer une meilleure répartition et redistribution des rôles n’est qu’être équitable. Ce n’est pas être féministe dans le sens péjoratif du terme comme on amalgame parfois. C’est demander une société plus juste. L’harmonie est loin d’être une utopie si seulement chacun y mettait du sien.

 

Femmes, étudiez, créez, amusez-vous.

Osez, revendiquez, aimez à n’en plus finir.

 

©SM

 

***

 

Pour citer ce texte

 

Sarah Mostrel (texte & dessins), « Femmes, allez au bout de vous-mêmes », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 11 janvier 2020, Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/femmes

Page publiée par le rédacteur David Simon

© Tous droits réservés                                 Retour au sommaire ​​​

11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 15:24

 

Lettre n°14|Être féministe

 

 

La poésie

une arme sans blessure

une arme du combat féministe

​​​​

 

 

 

Barbara Polla

 

Illustration et article reproduits avec l’aimable autorisation de l'auteure/autrice et des éditions Odile Jacob. 

Pour LPpdm, décembre 2019, texte à retrouver dans sa forme originale dans Le Nouveau Féminisme. Combats et rêves de l’ère post-Weinstein, Odile Jacob, 2019, https://www.odilejacob.fr/catalogue/auteurs/barbara-polla/

 

 

© Crédit photo : Couverture illustrée du livre de Barbara Polla aux éditions Odile Jacob, 2019.

 

 

 

 

La poésie est une arme puissante : une arme qui donne – jamais une arme de domination. Elle a été, elle est, elle pourrait être, une arme de combat pour les femmes, une arme du combat des femmes pour exister, une arme aussi féminine que masculine, une arme sans blessures, une possibilité d’un futur féministe, d’un féminisme futur. Ingeborg Bachman écrit, dans une de ses Leçons de Frankfort1 : « Nous aurions le mot, nous aurions le langage, nous n’aurions pas besoin d’armes. » Nous n’aurions pas besoin d’armes... J’aimerais dire : Nous n’aurons plus besoin d’armes : nous avons la poésie.

 

Et avec la poésie nous pourrons nous parler, de femme à femme, de femme à homme, de femme à toutes les autres et tous les autres, en toute compréhension et en amour, comme Héloïse parlait à Abélard. Au début du XIIe siècle, alors qu’elle n’a pas encore vingt ans, Héloïse, première femme connue et reconnue pour avoir suivi un enseignement des « arts libéraux » alors réservé aux hommes, est déjà célèbre pour ses poèmes. De « haute naissance » mais illégitime, sans dote ni biens, elle se refuse à envisager le mariage qu’elle considère – à l’instar d’une Virginie Despentes, neuf siècle plus tard – comme une forme de prostitution. Devenue l’élève puis la maîtresse d’Abélard, un des plus grands intellectuels de son temps, elle entretiendra avec lui une correspondance amoureuse en latin dans laquelle le désir féminin s’exprime peut-être pour la première fois en ces formes avec une telle intensité.

Mais Abélard sera châtré, en punition de cet amour fou, et les deux amants prononceront chacun leurs vœux et désormais séparés de corps fonderont l’abbaye du Paraclet, où les filles pourront étudier les écritures saintes, le latin, le grec, l’hébreu, les plantes médicinales et la saignée. ​​Dans leur longue correspondance, Héloïse, en réponse aux refus du monde, continuera d’évoquer leur amour physique d’autrefois et son désir charnel de femme transformé en passion poétique2.

 

 

 

Un poème combat        
en tant que poème        
et non pour le message qu’il véhicule

 

 

La poésie est une résistance qui n’a pas à se dire résistante. Elle parle, au-delà des mots mêmes, au-delà des frontières et des langues. « Ainsi s’effondrent en poésie les frontières entre les nations, et les éléments d’une langue s’entr’appellent avec ceux d’une autre par-dessus la tête de l’espace et du temps, une fraternité s’affirme en toute liberté dans le patrimoine de chacune d’elles et unit tous les idiomes…3 »

 

Alexis Nouss, dans sa réflexion sur la poésie, part de la question posée par Hölderlin en 1800 : « À quoi bon des poètes en des temps de détresse ? » Une question à laquelle il apporte une réponse pleine de poésie : un poème combat en tant que poème et non pour le message qu’il véhicule. « La poésie est l’éclair qui creuse le réel et … dans les temps obscurs qui nient l’humain, elle tient lieu de résistance. La poésie offre le refuge. La poésie sert à cela. »

 

Mais pas seulement. L’art d’écrire constitue aussi une arme et la parole une action. Une action, une arme, « poélitique ». Les femmes, ces grandes liseuses, ces écrivaines souvent secrètes, pourraient dès aujourd’hui, grâce à leurs écrits poétiques, politiques, poélitiques, jouer un rôle prépondérant dans la création d’un demain non policé, non prostitué, où prédominent la curiosité et la désobéissance et donc la création, et dans lequel la violence est tout entière vécue de manière créative et non destructive. La poésie est un langage inclusif de toutes les minorités, à la fois de résistance et d’échange, au-delà des langues, des barrières et des frontières. Dans la Grèce antique, dans le langage courant, quand on disait « la poète », il s’agissait de Sapho, quand on disait « le poète», il s’agissait d’Homère. Dans le monde de demain, la poésie sera pour toutes, pour tous, une manière de communiquer permettant continuellement la mise en forme des conflits intérieurs et de ce fait même la prévention de ceux extérieurs.

Car les conflits cèdent à la jouissance, à la poésie et à la joie.

 

 

 

Le temps cède à la jouissances comme il cède à la poésie

 

 

La jouissance et la poésie sont comparables car elles sont toutes deux des activités strictement autotéliques. Elles ne servent à rient d’autre qu’à elles-mêmes. Elles ne confèrent aucune gloire. Elles ne conduisent à aucun gain, aucune dépense, elles sont hors du temps et le temps cède à la jouissance comme il cède à la poésie. Elles sont « cette musique qui grandit comme un arbre dans la liberté du ciel »4. Elles sont fraîchement créées à chaque instant de notre vie. Elles sont hors du champ du capitalisme. Elles résistent. Elles sont féministes.

 

 

Notes

 

1. Ingeborg Bachmann, Leçons de Frankfort, in Œuvres, Actes Sud, 2009. 

2. Abélard & Héloise, édité par Édouard Bouyé et Étienne Gilson (Préf. ), Abélard et Héloise, Corrpspondance, Folio Classique, 2000.

 

3. Mandelstam, cité par Alexis Nouss, https://aoc.media/critique/2018/03/26/poesie-temps-obscurs/

 

4. Jean Starobinski, La beauté du monde, La littérature et les arts, sous la direction de Martin Rueff, Gallimard, 2016. 

 

***

 

Pour citer cet article

 

Barbara Polla, « La poésie : une arme  sans blessure, une arme du combat féministe », texte reproduit à retrouver dans sa forme originale dans Le Nouveau Féminisme. Combats et rêves de l’ère post-Weinstein, Odile Jacob, 2019, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 11 janvier 2020, Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/combat

Page publiée par le rédacteur David Simon

© Tous droits réservés                                 Retour au sommaire ​​​

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans La Lettre de la revue LPpdm
10 janvier 2020 5 10 /01 /janvier /2020 16:32

Lettre n°14|Muses au masculin|S'indigner, soutenir, lettres ouvertes, hommages, etc.

 

 

Les mots nus

Hommage à

Aimé Césaire

(1913-2008) 

 

 

 

 

Mustapha Saha

 

Sociologue, poète, artiste peintre

 

© Crédit photo : ​​​​​Mustapha Saha, Portrait dAimé Césaire, peinture sur toile, dimensions (100 x 81 cm)

 

 

Que peuvent les mots nus quand sonnent les clairons

Quand s’éclipse la lune au rythme des alarmes

Quand s’endeuillent les clowns et les joyeux lurons

Quand s’abreuve l’amour aux collecteurs de larmes

 

Que peuvent les mots nus quand s’embrasent les tours

Quand voltigent les corps comme fétus de paille

Quand s’invite la bourse au festin des vautours

Quand s’unit la canaille aux funestes ripailles

 

Que peuvent les mots nus quand rôdent les vampires

Quand traînent dans la boue les âmes sans ressort

Quand s’écroule d’un coup l’invulnérable empire

Quand s’arment les enfants pour conjurer le sort

 

Que peuvent les mots nus quand s’extirpent les lombes

Quand germe la guerre dans les mares d’or noir

Quand tombe au petit jour la dernière colombe

Quand spéculent sur l’art les affreux tamanoirs

 

Que peuvent les mots nus quand meurent les sirènes

Quand flambent les cités pour un bout d’oriflamme

Quand s’écrit la gloire dans le sang des arènes

Quand s’enfuient les serpents des ziggourats en flammes

 

Que peuvent les mots nus quand pleuvent les missiles

Quand s’ébattent les chiens dans les maisons sans porte

Quand crache la terre ses ténébreux fossiles

Que peuvent les mots nus que vent de sable emporte

 

©MS

 

***

 

Pour citer ce poème
 

Mustapha Saha, « Les mots nus. Hommage à Aimé Césaire (1913 – 2008)​​ », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 9 janvier 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/lesmotsnus

 

Page publiée par le rédacteur David Simon

 

© Tous droits réservés                                 Retour au sommaire ​​

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans La Lettre de la revue LPpdm

Bienvenue !

 

RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION ! 

LUNDI LE 3 MARS 2025

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES

Rechercher

Publications

Dernière nouveautés en date :

VOUS POUVEZ DÉSORMAIS SUIVRE LE PAN POÉTIQUE DES MUSES  SUR INSTAGRAM

Info du 29 mars 2022.

Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.

Numéros réguliers | Numéros spéciaux| Lettre du Ppdm | Hors-Séries | Événements poétiques | Dictionnaires | Périodiques | Encyclopédie | ​​Notre sélection féministe de sites, blogues... à visiter 

 

Logodupanpandesmuses.fr ©Tous droits réservés

 CopyrightFrance.com

  ISSN = 2116-1046. Mentions légales

À La Une