24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 13:00

N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Dossier mineur | Articles & Témoignages / Muses & féminin / Muses Symboliques | Revue Matrimoine | Réception d'autrefois 

​​​​​​

​​​​​​

 

 

 

​​​​

​​​​

​​​​​​​​​​​Sarah Bernhardt ou le portrait de la

 

muse puissante de la mêlée symboliste

 

 

 

 

 

 

 

Ernest Raynaud (1864-1936)

 

 

Chapitre choisi, transcrit, légèrement rectifié, 

titre modifié avec une

précision par Dina Sahyouni

 

 

 

 

 

 

 

© Crédit photo : Louise Abbéma (1844-1923), "Portrait de Sarah Bernhardt dans le rôle d’Adrienne Lecouvreur en 1880", peinture en huile sur toile, dimensions 22,2 x 16 cm. Ce tableau de trouve au Musée Carnavalet, image réalisée par LPpdm.

 

L'extrait ci-dessous provient de l'ouvrage – tombé dans le domaine public – de RAYNAUD, Ernest (1864-1936), La mêlée symboliste (1870-1890) : portraits et souvenirs, vol. I.,  Paris, La renaissance du livre (78, Boulevard Saint-Michel), 1920-1922, pp. 14-18. Je reviendrai sur ce texte intéressant pour l'annoter, le commenter et le traduire en arabe littéraire. Je qualifie ce texte d'intéressant parce qu'il explore brièvement un rôle spécifique peu exploré sur l'apport qu'une muse inspiratrice et influente peut jouer dans le développement et la renommée d'un courant poétique et ses pratiques.

 

 

 

 

Titre original :

 

Sarah Bernhardt

 

 

 

Mais si les poètes, à l'instigation de Sarah Bernhardt, se sont trop vite adaptés aux mœurs du théâtre il n'en est pas moins vrai qu'ils ont reçu d'elle, une secousse salutaire et qu'elle les a tirés de la torpeur de leur Tour d'ivoire où ils s'enfermaient trop volontiers, en leur rappelant qu'il y avait autour d'eux des oreilles attentives à conquérir. Elle leur a donné le sens de l'émulation. Ce n'est peut-être pas entièrement sa faute si certains, passant d'un extrême à l'autre, ont glissé si vite sur la pente des concessions, et ont déserté les hautes entreprises pour les spéculations commerciales. Ce qui demeure, à la louange de Sarah Bernhardt, c'est qu'elle a répandu le goût des beaux vers que transfigure la musique de sa voix, la flamme de son génie et la noblesse de son maintien. La nature l'a merveilleusement douée. Un statuaire grec, disait Banville, voulant symboliser l'Ode, l'eût choisie pour modèle. À l'heure qui nous occupe, elle vient de prendre possession avec éclat de la scène du Théâtre-Français. À triompher dans les rôles de Phèdre et d'Andromaque, elle nous fera aimer Racine qu'elle a sorti de l'exil où l'avait confiné l'anathème romantique et sèmera ainsi les germes d'une future renaissance classique. Comment cette femme admirable, d'une activité dévorante, artiste jusqu'au bout des ongles, ne se serait-elle pas imposée impérieusement à l'élite de son temps et n'y eût-elle pas marqué son empreinte ? Elle est vibrante, inquiète, nostalgique. On sent en elle le besoin de vêtir chaque jour une âme nouvelle, le désir d'écarter la Réalité navrante et de s'évader chaque soir

 

Vers les horizons bleus dépassés le matin.

 

Elle sera Doña Sol, Phèdre, Andromaque, Cléopâtre, Marguerite, Ophélie. Elle fera revivre aux yeux des foules le fantôme des héroïnes évanouies. Son temps haletant la suit et l'applaudira quand, pour résumer et sceller toutes les aspirations éparses de l'heure, elle évoquera les splendeurs du Bas-Empire, bâtira au milieu de nos brouillards industriels, un décor fleuri et somptueux de Byzance et dressera sur les imaginations éblouies l'image de Théodora, impératrice d'Orient. Là s'épanouira son souci de plastique, son goût des longs voiles, des tissus précieux, des dalmatiques et des étoles orfévrées qui va révolutionner la mode. Elle sera « l'Empire à la fin de la décadence », comme Verlaine, et les poètes nouveaux la suivront des yeux comme une éblouissante vision de rêve. La Poésie illumine tout ce qu'elle touche. Elle prêtera un cachet d'art même aux vulgaires affiches de son spectacle pour lesquelles elle mobilisera des talents neufs : Orazi, Grasset, Mucha. À son geste, on verra les murs éteints flamboyer d'un enchantement de couleurs. Elle y apparaîtra figée dans une pose hiératique d'idole, de sainte de vitrail, de panagia byzantine, les mains chargées de bagues, les bras de débordants de palmes et de fleurs. Musa inspiratrix, c'est le nom que lui donne Spindler dans cette icône où il montre de profil, vêtue du péplum antique, ses cheveux dénoués casqués de lauriers. C'est véritablement la Muse. Elle inspire à Edmond Rostand sa Princesse lointaine. Elle s'apparente, en image, à la Madone de Baudelaire, à l'Hérodiade de Mallarmé. Elle semble l'illustration vivante de tous ces poèmes, obsolètes, et polychromes, en train d'éclore de toutes parts, pleins de lys, d'alérions, de clairs de lune, de sphinx et de centaures, et elle captivera les chevaucheurs de nuées et de chimères par la grâce imprévue et troublante de ses travestis, évoquant la vision de l'Androgyne, du Surêtre asexué, de l'Ange impollu, ce qui lui vaudra l'hommage d'un poète exquis et précieux, l'arbitre des élégances, le nouveau Pétrone, l'un des adeptes de l'esthétique nouvelle, chez qui Hüysmans a pris l'idée de son Des Esseintes : le comte Robert de Montesquiou :

 

REVIVISCENCE I

 

Les Héroïnes disparaissent en cohortes

Comme si les chassait un étrange aquilon :

Sombre Lorenzaccio, pâle Hamlet, blanc Aiglon,

Un jeune homme renaît des jeunes femmes mortes.

 

Le Florentin éphèbe a des faiblesses fortes,

Le Sphinx du Danemark meurt sous un sort félon ;

Un sinistre palais du lugubre salon

Sur le blond fils de l'Aigle a refermé ses portes.

 

Une grâce de femme est dans ces trois enfants :

C'est que tous trois sont faits, vaincus ou triomphants,

Des grâces de Sarah qui fait toutes les femmes.

 

Et Phèdre et Jeanne d'Arc palpitent dans la chair

De ce Lorenzaccio qui prépare les lames

De l'Hamlet, Aiglon noir, de l'Aiglon, Hamlet clair.

 

Ainsi Sarah Bernhardt a joué un rôle dans l'évolution symboliste en se pliant à son esthétique symboliste et en la diffusant.

En attendant, les poètes de la Renaissance exaltent Baudelaire. On sent que sa mémoire leur est chère et l'emprise sur les cerveaux de ce génie, encore si contesté, et que les symbolistes brandiront comme un drapeau, s'avère chaque jour grandissante.

En 1873 parurent trois volumes auxquels d'ailleurs personne ne prit garde, mais qui auront une grande répercussion sur le mouvement symboliste :

 

Une Saison en enfer, d'Arthur Rimbaud.

Les Amours jaunes, de Tristan Corbière ;

Le Coffret de Santal, de Charles Cros.

 

En 1874, Cros publie la Revue du Monde nouveau, qui n'eut que quelques numéros, mais où collaboraient Stéphane Mallarmé, Léon Dierx, Villiers de l'Isle-Adam, Germain Nouveau, Zola.

 

Note

I. La Plume, n° 276.


 

 

 

***

 

 

Pour citer cet article de l'ancêtre 

 

 

Ernest Raynaud, ​​​​​« Sarah Bernhardt ou le portrait de la muse puissante de la mêlée symboliste », chapitre choisi, transcrit, légèrement rectifié, titre modifié & une précision par Dina Sahyouni de RAYNAUD, Ernest (1864-1936), La mêlée symboliste (1870-1890) : portraits et souvenirs, vol. I (1920-1922),  Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 24 mai 2023. URL :

 

http://www.pandesmuses.fr/no13/eraynaud-sarahbernhardt 


 

 

 

Mise en page par David

 

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du N°13

22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 17:52

N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Dossier majeur | Florilège | Muses symboliques

​​​​​​

​​​​​​

 

 

 

​​​​

​​​​

​​​​​​​​​​​​Aujourd'hui je fête mes 60 ans

 

bien tapants et sonnants

 

 

 

 

 

 

Autoportrait poétique & photographie fournie

 

Mariem Garali Hadoussa

 

Artiste plasticienne & poète

Présidente de lassociation "Voix de femme nabeul"

 

 

 

 

© Crédit photo :  Un superbe portrait l'artiste plasticienne & poète Mariem Garali Hadoussa.

 

 

 

 

Aujourd'hui je fête mes 60 ans bien tapants et sonnants, je les reçois comme il se doit avec sagesse et ancrage.

Même si je me lève avec des courbatures

Même si ma tête est couverte de  cheveux blancs

Même si ma peau se ratatine

Je tiens à la vie avec ce qu'elle m'offre de joies et de peines

Je salue tous les jours, le soleil, le vent, la pluie, la mer, les arbres et les oiseaux

J'offre ma gratitude à l'univers chaque jour qui m'est  donné 

Je n'écoute plus les mauvaises nouvelles diffusées dans les médias

La vie ne m'a pas épargnée, mais je suis heureuse de ce qu'elle m'a donné

Ma famille, mes filles et mon conjoint

J'accepte les mauvaises expériences que je vis ou que j'ai vécu, je les prends comme elles viennent puis je les laisse partir sans m'y attacher

Les belles expériences de ma vie, je les honore comme il se doit

À mon âge, je galère avec résilience

Puis j'attends l'arrivée des beaux jours

J'attends et je guette le bonheur qui m'arrive

Je le pêche hâtivement pour ne perdre aucune miette.


 

 

Une autre décennie m'attend

Bien différente des précédentes

Un autre Moi voit le jour et

Comme il est lucide,

Il prend conscience de ce qu'il est et de ses capacités

Aujourd'hui mon corps me guide et me montre la voie

Je le respecte en le remerciant

Aujourd’hui je me félicite des compétences et expériences acquises

Je les intègre dans mon chemin de vie sans plus chercher

Reconnaissance ni médailles

Ce qui importe c'est ma propre satisfaction

Ma conviction que mon vécu est et sera toujours comme je le vois, comme je le veux et

Comme il vient

Tout en sachant que j'avance vers l'inconnu avec mes peurs légitimes ! 

Les mystères de la vie sont merveilleux en dépit de tout!

 

 

© Mariem Garaali Hadoussa, le 16 mai 2023.

 

 

***

 

 

Pour citer ces portrait photographique & autoportrait poétique 

 

Mariem Garaali Hadoussa, « Aujourd'hui je fête mes 60 ans bien tapants et sonnants », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 22 mai 2023. URL :

 

http://www.pandesmuses.fr/no13/mgaraalihadoussa-aujourdhuijefete 


 

 

 

Mise en page par David

 

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du N°13

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 13 Muses et féminins en poésie Muses symboliques
22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 12:37

N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Dossier majeur | Articles & témoignages | Musique, poésie & art audiovisuel | Revue culturelle des Amériques 

​​​​​​ 

 

 

 

 

 

 

 

​​​​​

​​​​​​​​​​​​

​​La Murillo, une chanteuse &

 

 

artiste-peintre afro-colombienne étonnante

 

 

 

 

 

 

Portrait artistique & photographies par

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

© Crédit photo : La Murillo, tableau "Divinités" de son exposition à la Galerie d'art "THE MUISCA-ART SPACE". Image prise par Maggy De Coster.

​​​​​

 

 

Afro-colombienne vivant à Paris depuis trente ans, Nancy Murillo plus précisément connue sous sa marque de fabrique « La Murillo », est auteure-compositrice-interprète et peintre également. Un personnage attachant qui, en bonne latino-américaine, a toujours un sourire accueillant.

 

 

© Crédit photo : La Murillo au centre de la photographie avec les participants : récitante et musicien durant son exposition à la Galerie d'art "THE MUISCA-ART SPACE". Image prise par Maggy De Coster.

 

 

C’est au restaurant Cat’chapa à Paris Ve que nous l’avons rencontrée pour la première fois au cours d’un dîner-concert, où ses peintures étaient également exposées. Nous avons cherché à mieux la connaître et elle n’a pas manqué de nous étonner par son charisme et son humanisme. Elle est celle pour qui, à l’instar de Jaurès avance : « […] il n'y a qu'une seule race : l’humanité. » Elle a l’altruisme chevillé au cœur.

 

 

 

 

© Crédits photos : La Murillo en concert durant son exposition au restaurant Cat’chapa à Paris Ve. Images prises par Maggy De Coster.


 

 

Après une Licence en Art dramatique obtenue en Colombie, elle se lance dans le théâtre sous la houlette de l’acteur, écrivain, metteur en scène et réalisateur colombien, Enrique Buenaventura. Puis elle verse dans la danse et la chanson. 

Elle s’est lancée dans la peinture à défaut de concrétiser son rêve de petite fille prodige en dessin et passionnée pour les arts visuels comme le dessin animé.

Une polyvalence artistique qui la pousse à élargir ses horizons en allant en Afrique cherchant d’autres sources d’inspiration et renouant en même temps avec la mère-patrie, le berceau de l’Humanité.

 

 

 

© Crédit photo : La Murillo, tableau "El observador" de son exposition à la Galerie d'art "THE MUISCA-ART SPACE". Image prise par Maggy De Coster.

​​​​​

 

 

Peindre pour elle, c’est se recentrer sur elle-même, se constituer une bulle dans laquelle elle puise le meilleur d’elle-même pour le rendre visible aux autres. 

Par souci écologique, elle utilise les techniques mixtes de vernis à ongles sur du bois de récupération comme support de son œuvre picturale très colorée qui est un clin d’œil à ses racines afro-colombiennes. Son crédo, c’est de rendre le monde meilleur pour le bonheur de tous. Ainsi, dans ses chansons elle se veut rassembleuse en créant une passerelle d’amour entre les humains.

 

© Crédit photo : La Murillo, un tableau de son exposition à la Galerie d'art "THE MUISCA-ART SPACE". Image prise par Maggy De Coster.

 

 

 

Si les grandes voix comme Tina Turner, James Brown, Celia Cruz, Aretha Franklin, Cesária Évora n’ont pas manqué de l’influencer mais elle demeure une chanteuse originale avec ses particularités. Elle interprète Brel, Piaf également.


 

© Crédit photo : La Murillo, "El Beso LGBT", tableau de son exposition à la Galerie d'art "THE MUISCA-ART SPACE". Image prise par Maggy De Coster.

 

 

Elle donne libre cours à son imagination, se libérant ainsi « du formatage classique », dit-elle. Donc elle s’éloigne complètement du champ académique en agissant à sa guise et en fonction de sa personnalité.

Insatiable, elle est animée par l’envie d’explorer différents domaines. Elle verse dans le jazz et la salsa.

 

© Crédit photo : La Murillo, "X Tasis", tableau de son exposition à la Galerie d'art "THE MUISCA-ART SPACE". Image prise par Maggy De Coster.

 

 

Mais quelle place occupe une femme dans un milieu musical à dominante masculine ? « Il faut avoir une force de caractère pour s’imposer dans ce milieu qui est très sexiste car les hommes disent qu’il est impossible d’avoir une bonne chanteuse de jazz.  En ce qui concerne la salsa, si vous êtes une chanteuse qui ne connaît pas la musique (accords, tonalité et tempo), vous n’êtes pas bien considérée, en plus la voix féminine est perçue comme trop aigue », nous confie-t-elle.

 

© Crédit photo : La Murillo, deux tableaux colorés de son exposition à la Galerie d'art "THE MUISCA-ART SPACE". Image prise par Maggy De Coster.

 

 

Pour concilier ses deux domaines de prédilection, elle a une astuce toute particulière consistant à allier concert et exposition de ses tableaux et des objets artisanaux en qualité de mise en scène. Il y a tout une poésie qui se dégage de ce diptyque concert-exposition. Avec son ouverture d’esprit elle arrive à déplacer beaucoup de monde tant du milieu latino que milieu français, qu’elle conquiert de sa charmante voix et des ses tableaux qui racontent une histoire.

 

 

© Crédit photo : La Murillo, trois tableaux de son exposition à la Galerie d'art "THE MUISCA-ART SPACE". Image prise par Maggy De Coster.

 

 

Choisissant la France comme son deuxième pays, elle garde néanmoins un lien étroit avec sa Colombie natale. Aussi, s’engage-t-elle à participer à des activités politiques en soutien à cette dernière. 

 

© Crédit photo : La Murillo, "Angel de la protection", peinture et collage, tableau de son exposition à la Galerie d'art "THE MUISCA-ART SPACE". Image prise par Maggy De Coster.

 

 

Actuellement, elle enregistre un nouvel album de musique électro-afro-latine-jazz.

 

© Maggy DE COSTER


 

 

***


 

Pour citer ces photographies & portrait inédits​​​​​​​​​​​​

 

Maggy De Coster (texte &  images), « La Murillo, une chanteuse et artiste-peintre afro-colombienne étonnante »Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 22 mai 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no13/mdc-lamurillo

 

 

 

 

Mise en page par David

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du N°13

15 mai 2023 1 15 /05 /mai /2023 15:27

N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Dossier mineur| Florilège | Muses au masculin | Muses Symboliques

​​​​​​

​​​​​​

 

 

 

​​​​

​​​​

​​​​​​​​​​​​

Avant-propos de fin de vie

 

 

 

 

 

 

 

Alain Meyer

 

 

 

 

© Crédit photo :  Dessin d'un oiseau déployant ses ailes au vent, image fournie par Alain Meyer.

 

 

 

 

Mon ami

Toi qui me dis :

 

Vois la vie

 Que je vis

À la fin de ma vie

Vois comme je suis servi

Vois comme je suis asservi

 

 

Pour le moment je survis                                        

Ma vie ne me donne plus l’envie

D’être poursuivie

 

Plus rien ne me ravit

Tout est inassouvi

Et quoi qu’il en soit dit

Mon avis

Reste banni

Honni

Ou proscrit

 

C’est fini

Et c’est tant pis

Je prends le pli

D’un repli 

Qui va jusqu’à sa lie

Je n’ai plus envie

D’être en vie

Dans cette vie 

Qui plus ne me séduit

Et où j’ai déjà trop subi

Et qui m’a réduit

Et mis

Là où j’en suis


 

Oui mon ami

Je pourrais être celui

Que tu décris 

Lorsque comme toi je me trouve envahi

Par le même état d’esprit

Comme ceux d’entre tes parties

Qui partagent le même parti-pris 

Mais j’ai pris le parti

De n’en faire partie

Quand il me vient d’être souvent pris

Par tout ce que je vis

À l’aube de ma vie



 

C’est le prix

D’une vie

Qu’on a plus ou moins réussie

Et qui nous laisse démunis

Par toutes ses vilenies

Mais ce qui doit nous retenir ici

C’est de rester en vie

Pour tous ceux qui font partie

De notre vie

Et attendent pardi

Qu’on ne les oublie


 

 

 

 

© Alain MEYER, extrait de « Contes à Rebours », 2018. Ce poème et dessin paraîtront également dans le numéro PRINTEMPS-ÉTÉ de 2023 de la revue paritaire, féministe, multilingue & paritaire de poésie IRIS ET MÊTIS (parution uniquement imprimée).

 

 

***

 

 

Pour citer ce poème sur la fin de vie

 

Alain Meyer, « Avant-propos de fin de vie », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 15 mai 2023. URL :

 

http://www.pandesmuses.fr/no13/alainmeyer-findevie 


 

 

 

Mise en page par David

 

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du N°13

Bienvenue !

 

RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION ! 

LUNDI LE 3 MARS 2025

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES

Rechercher

Publications

Dernière nouveautés en date :

VOUS POUVEZ DÉSORMAIS SUIVRE LE PAN POÉTIQUE DES MUSES  SUR INSTAGRAM

Info du 29 mars 2022.

Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.

Numéros réguliers | Numéros spéciaux| Lettre du Ppdm | Hors-Séries | Événements poétiques | Dictionnaires | Périodiques | Encyclopédie | ​​Notre sélection féministe de sites, blogues... à visiter 

 

Logodupanpandesmuses.fr ©Tous droits réservés

 CopyrightFrance.com

  ISSN = 2116-1046. Mentions légales

À La Une

  • Invitation à contribuer au festival Megalesia (édition 2025)
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Appels à contributions | Agenda poétique Invitation à contribuer au festival Megalesia (édition 2025) Crédit photo : Berthe (Marie Pauline) Morisot (1841-1895), « J ulie-daydreaming...
  • Silence ! elles filment
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques cinématographiques de Camillæ | Dossier majeur | Articles & témoignages Silence ! elles filment Chronique & images par Camillæ/Camille Aubaude...
  • Le Temple de la Maison des Pages (I)
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques de Camillæ | Dossier majeur | Articles & témoignages & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Dossier Le Temple de la Maison des Pages (I) Épisode...
  • Avis de​ parution du recueil « Au Pieu » de Selim-a Atallah Chettaoui suivie de l’entretien réalisé avec l’artiste
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Entretiens poétiques, artistiques & féministes | Poésie, musique & art audiovisuel | Handicaps & diversité inclusive & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Entretiens Avis de parution...
  • La rose de Jéricho, roman de Louise Devise, paru aux éditions Maurice Nadeau
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Dossier majeur | Articles & témoignages / Critique & Réception | Voix-Voies de la sororité La rose de Jéricho, roman de Louise Devise, paru aux éditions Maurice Nadeau Critique...
  • Séisme des consciences en terres de certitudes
    Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | II — « Poésie volcanique d'elles » / Le Printemps des Poètes | Florilège | Astres & animaux / Nature en poésie Séisme des consciences...
  • Mostafa Nissabouri. Le premier poème
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | Muses au masculin Mostafa Nissabouri. Le premier poème Texte & peintures par Mustapha Saha Sociologue, artiste peintre & poète © Crédit photo : Mustapha Saha, « Mostafa Nissabouri...
  • Mise au point sur Toumliline
    N° I | HIVER-PRINTEMPS 2025 | INSPIRATRICES RÉELLES & FICTIVES | 1er Volet | S’indigner, soutenir, Lettres ouvertes & hommages Mise au point sur Toumliline Lettre ouverte par Mustapha Saha Sociologue, artiste peintre & poète Photographies par Élisabeth...
  • Vous y croyez, vous, aux miracles ? 
    Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | I — « Rêveuses » | Florilège Vous y croyez, vous, aux miracles ? Texte & peintures de Sarah Mostrel Site : https://sarahmostrel.wordpress.com...
  • 2025 | Attribution du Prix Littéraire Dina Sahyouni
    Événements poétiques | NO II Hors-Série | Festival International Megalesia 2025 « Rêveuses » & « Poésie volcanique d'elles » | Distinctions 2025 | Prix Poétiques attribués par la SIÉFÉGP le 8 Mars Attribution du Prix Littéraire Dina Sahyouni Le Prix International...