Dana Shishmanian (poème & peinture), « Autoportrait en si mineur », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 20 avril 2023. URL :
Habitant depuis 2019, une petite maison située à Bischeim en Alsace dans la « Rue des Fleurs » qui a donné son nom au magnifique recueil en vers qui vient de remporter le Prix Goncourt de la poésie 2022, Jean-Michel Maulpoix prolonge par le pinceau ce que sa plume dicte sur la feuille blanche.
Chantal Bamberger a le bonheur, en cette saison printanière, d'accueillir dans l'écrin lumineux de sa galerie quelques œuvres du poète qui ont partie liée avec ses écrits et cet « obscur » dont Henri Meschonnic disait qu'il travaille en nous.
Car Jean-Michel Maulpoix de nous rappeler que « ce sont toujours les mêmes labyrinthes intérieurs qui cherchent leur tracé ».
Ce « tracé » nous entraîne dans « le fond de la nuit » où se perd notre pensée... Elle est relayée par une musique indicible dans laquelle l'auteur précise entrer « dans un curieux silence ».
On retrouve les couleurs chères au poète qui se sont incarnées sur les toiles. Le bleu, qui permet d'appréhender l'infini, déploie sa draperie céruléenne, déroule ses vagues où évolue un nageur entre ciel et mer... Dans la toile intitulée « Femmes de neige », des silhouettes enneigées évanescentes jaillissent du fond bleu pour retourner se fondre dans un songe qui les emporte de l'autre côté du tableau et peut-être de l'autre côté des mots, l'on pense à son tout dernier recueil « Le jardin sous la neige ».
Quant à « l'élégie blanche », elle invite le poète à se perdre pour mieux appréhender son entité. Quand les couleurs égaient ses toiles, Jean-Michel Maulpoix prend plaisir à « couvrir la blancheur des mots ». L'arbre de Noël, paré de lumignons, signe les réminiscences de l'enfance, des touches de couleurs, déposées ici et là sur les tableaux telles ces deux roses, l'une jaune, l'autre rouge, le convient à sortir de la mélancolie pour générer une mélodie prégnante au charme singulier. Des tulipes se fanent dans un vase bleu, à peine esquissées, elles nous renvoient à l'inachevé et à cette délicate beauté mourante qui nous rappelle la finitude de cette vie éphémère qui nous fait et nous défait.
Gaston Bachelard prétendait que « La poésie est une rêverie qui s'écrit », il ajoutait que « La rêverie travaille en étoile ».
Nul doute que pour Jean-Michel Maulpoix « ce travail en étoile » passe, selon ses propres dires, par « la continuité d'un toucher » qui magnifie l'instant et le suspend dans un entre-deux de lumière. Le poème y devient tout entier ce « jardin sous la neige » dont le poète recueille les fleurs éclairantes du silence qui tels des perce-neige éclosent sur sa page blanche.
Pour citer ces article & reportage photographique inédits
Françoise Urban-Menninger, « Un désir d'encre et de couleurs avec Jean-Michel Maulpoix à la galerie Chantal Bamberger à Strasbourg », photographies par Claude Menninger, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 18 avril 2023. URL :
N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Dossier majeur| Florilège / Poésie féministe pour lutter contre les violences faites aux femmes
Dina Sahyouni, « Portrait d'une violentée », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 15 avril 2023. URL :
Parler de soi n’est pas toujours chose aisée car comme dit Auguste Comte « On ne peut se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue ».
Le monde et tout ce qui m’entoure constituent mes principales sources d’inspiration. Faisant mienne cette pensée de Raoul Follereau : « On n’a pas le droit d’être heureux tout seul », donc mon postulat de base est : écrire pour témoigner, dénoncer, changer « changer la vie » comme dit Rimbaud.
La poésie est immortelle puisqu'elle est le reflet de la vie et tant que la vie existe, elle demeurera sous quelque forme que ce soit. C'est elle qui vient à nous, en nous envahissant, en nous parcourant comme un frisson d'amour.
Elle a pour moi un effet cathartique, donc elle se révèle une nécessité vitale.
Elle est présente sous tous les cieux : elle n’a pas de frontières.
Après nous, la poésie. Poésie pour toujours. Vive la poésie.
La poésie s’est réclamée de moi dès mon jeune âge et j’ai eu le bonheur d’être éditée à l’adolescence et à ce jour, je suis à mon dix-huitième recueil de poèmes et trente-quatre ouvrages au total tous genres confondus.
Créer une revue de poésie et la faire perdurer n’est pas toujours chose facile. Pour ainsi dire, je me rappelle ce samedi du mois de mars 2000 quand à une soirée poétique très courue du quartier latin j’ai annoncé mon projet de lancement du Manoir des Poètes. J’énumérais les différentes rubriques et lançais un appel à des soldats de bonne volonté pour les alimenter. Une femme poète de me lancer : « Tu ne trouveras pas ». Pour opiniâtre que je suis, je ne m’étais pas laisser décourager par cette petite phrase, car je croyais dur comme fer à l’aboutissement de mon projet. Rien ne pouvait m’arrêter, même la maladie, sauf la mort. J’ai toujours été quelqu’un de très assidu et qui faisait les choses avec amour et passion et non par avidité de gains matériels. J’avais fait mon choix une fois pour toutes et poursuivi mon chemin avec obstination quels que soient les aléas. Donc j’ai toujours été persévérante.
Je me suis payé la plus grosse part du travail : depuis la collecte des articles, leur correction jusqu’à la distribution en passant par le rédactionnel, la frappe des articles, la logistique, la fabrication.
La couleur s’annonçait avec un colloque de Paris XIII sur Léopold Sédar Senghor y compris une lettre du président Jacques Chirac honorant la personnalité du poète académicien.
À l’époque je travaillais comme journaliste pour un hebdomadaire régional et j’étais chargée de couvrir les actualités littéraires de Paris. Je fournissais plusieurs « papiers » par semaine, des pleines pages.
Le Manoir des Poètes après s’être imposé dans le paysage culturel, a également dépassé les frontières de l’Hexagone en s’ouvrant à un lectorat européen voire international. À cet effet, il est salué par d’autres revues amies et pas des moindres en l’occurrence la prestigieuse revue Le coin de Table de la Maison de Poésie, Fondation Émile Blémont, La Forêt des MillePoètes, Écrire & Éditer, Inédits Nouveaux deBelgiqueet bien d’autres.
En 15 ans, Le Manoirdes Poètes, revue semestrielle à vocation poétique, culturelle et littéraire avait fait du chemin et ce, grâce à son éclectisme, à son caractère innovant, à sa pluridisciplinarité littéraire et à sa politique éditoriale d’ouverture. Une ouverture sur les cinq continents avec le lancement d’une anthologie en 2006 sur la thématique du Printemps des Poètes de la même année, « Le chant des villes ». Dans cette perspective, j’ai ouvert le site du Manoir des Poètes aux poètes de tous pays dans la rubrique « Poèmes d’ici et d’ailleurs » et de façon désintéressée. Plusieurs prix et grands prix sont nés également.
Le Manoir des Poètes a également fait place aux jeunes depuis les primaires jusqu’aux lycées en passant par le collège avec lesquels nous travaillons en atelier d’écriture.
Plus prosaïquement, des produits dérivés comme des T-shirts et un parfum avec le logo de la revue avaient également vu le jour.
Tous les numéros du Manoir des Poètes font partie des fonds bibliographiques de Villefontaine, La Poéthèque – bibliothèque associative de revues littéraires et/ou poétiques – est essentiellement une base de données documentaire couvrant 50000 exemplaires de numéros de revues, issus de près de 3000 titres différents.
Les numéros de la revue sont également conservés par l’association ARPO dans la ville de Carmaux dans le Tarn, au conservatoire des revues de poésies. « Enseignants, chercheurs, amateurs peuvent consulter cette bibliothèque aux documents uniques. Sans doute le plus grand fonds de lecture disponible en France (après la Bibliothèque Nationale) » D’après son fondateur Jean-Louis Aguié.
Désormais Le Manoir des Poètes n’existe en tant qu’association ayant pour but de faire des conférences et de créer des événements littéraires dans des lieux comme La MAISON DE L’AMÉRIQUE LATINE (présentation des poètes de langue espagnole traduits par mes soins). Comme c’est le cas depuis 2010 sans interruption.
Quelle belle aventure !
Nous avons pu faire connaître des auteurs de langue espagnole que nous avons traduits et aussi d’autres auteurs européens non francophones.
Sur le plan professionnel, j’ai effectué plusieurs voyages à l’étranger dans le cadre des mes activités féministes, journalistiques et poétiques : La République Dominicaine, les USA, La Tunisie, l’Italie, la Colombie, le Panama, le Brésil, l’Argentine. Je continue ma collaboration avec les pays de l’Amérique où je suis régulièrement invitée à représenter la France et à faire des conférences et depuis le Covid ex situ, c’est-à-dire par zoom.
Maggy De Coster, « Autoportrait poétique : la poésie et moi en miroir », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 7 avril 2023. URL :
RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
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