23 février 2017 4 23 /02 /février /2017 10:40

 

Premier colloque 2017-2018 | III – La poésie et les poètes selon les aïeules |

 

III – 2 – Textes récents

 

 

 

De Sappho à Annie Leclerc :

 

 

« Le visage de l’amour »

 

 

Paul Tojean

 

 

PARTICIPATION AU COLLOQUE INTERNATIONAL & MULTILINGUE SUR

 

LES THÉORICIENNES DE LA POÉSIE

 

ORGANISÉ PAR LA SOCIÉTÉ INTERNATIONALE D’ÉTUDES DES FEMMES

ET D’ÉTUDES DE GENRE EN POÉSIE (SIÉFÉGP)

EN PARTENARIAT AVEC LA REVUE FÉMINISTE DE POÉSIE

LE PAN POETIQUE DES MUSES (LPPDM)

 

 

 

Résumé

 

Cet article tente d’éclairer une facette méconnue de la poésie française selon les femmes qui y voient « Le visage de l’amour », voire son expression matérialisée et esquissée par les mots. Ainsi, la poésie est définie par l'intermédiaire de sa puissance d’agir symbolique sur les cœurs et sur la mémoire. Elle est à la fois la séduction, l’art de séduire et de sublimer l’autre. Elle tient ses pouvoirs mythiques non pas d’Apollon mais d’Éros, de Vénus et de Psyché. Cette définition de la poésie est à la fois classique et moderne car elle renvoie à l’inconscient, à l’intériorité, au désir et au plaisir.

 

***

 

Crédit photo : Sandro Botticelli (1445–1510), "La naissance de Vénus" (environ 1485), domaine public, image trouvée sur Commons

 

« On a illusion que l’art permet de sublimer » écrit Catherine Cusset dans son roman Jouir. Cette manière de sublimer tout comme l’art de la séduction se manifeste dans les ouvrages depuis l’apparition de la typographie. « Les Muses ont fait ma gloire en m’offrant leur art » peut-on lire dans Le désir (Sappho, Le désir, éd. Mille et-une-nuits, 1993). Ainsi, le chant sensuel et envoûtant de Sappho s’élève au-dessus des cités grecques pour parcourir les civilisations : « L’amour a ébranlé mon cœur, tel un vent de montagne s’abattant sur des chênes. » Sa poésie romantique traduit des sentiments passionnels où l’approche du désir éveille sensualité et érotisme : « L’amour à nouveau me trouble et me paralyse... Tu es venue et moi je te désirais. Tu as enflammé mon cœur qui se brûle de désir…Puisse cette nuit compter double ! ». Car « Le désir est le serviteur de la rusée Aphrodite... Ainsi s’exprime Sappho qui revendique un amour presque exclusif : « Venez, jolies Grâces et Muses aux beaux cheveux… Pures Grâces aux doigts de rose, filles de Zeus… Venez, Muses, quittez votre palais doré… Et toi-même Calliope… » puisque assure-t-elle : « La lune et les Pléiades se sont couchées, l’heure passe et moi, je suis seule au lit, au milieu de la nuit… Je vais chanter harmonieusement pour charmer mes amies » car écrit Sappho : « Mes sentiments pour vous, mes belles, sont immuables. » Tandis que dans les plaisirs de l’amour chaque muse apparaît « Plus mélodieuse qu’une lyre. Plus dorée que l’or » naissent inévitablement des sentiments de jalousie : « Y aurait-il quelqu’un que tu aimes plus que moi ? » s’interroge la poétesse. « Je ne sais que faire : mon cœur est partagé... » Mais « Éros descendit du ciel vêtu de pourpre » pour laisser apparaître dans ces jardins du plaisir une « Divine Aurore… »

 

 

Plus proche de nous, je citerai ces vers d’Albertine Sarrazin extraits de son poème La Vierge au cou des hommes. Une poésie que l’écrivain a composé en 1959, alors en prison à Amiens et qui évoque la période entre deux cavales ou la poétesse a dû se prostituer : « Être frêle et serrée / Ténue comme un parfum / Tenue debout par une ceinture d'or / Large bracelet pour les hanches / N'ôter jamais la même robe pour le même amant / Venger oh oui tous les battus / En riant de pleurer / Car ton rire habille / Tes seins de jonquille / Toi la froide si fraîche / Comme on aimerait t'apprendre / Àne plus qu'aimer ». Laissons-nous ensuite emporter par la spontanéité, l’éclat et la pertinence de ce quatrain : « Elle m’a pris toute ma préférence / Son corps charmant tout plein de réticence / Auquel son vieux tailleur noir va si bien / Son corps dit oui mais son cœur ne dit rien » ou encore dans Verona Lovers ces vers d’une beauté remarquable : « Sur les frais oreillers de marbre ciselé / Où fane un lourd feston de corolles savantes / Se confondent sans fin les amants aux amantes / Qui se sont fait mourir du verbe ensorcelé… »


 

Poursuivons notre aventure avec une poétesse majeure du XXe siècle. La poésie de Joyce Mansour nous procure cette impertinence du bonheur pour atteindre ce désir charnel tant convoité : « Les machinations aveugles de tes mains / Sur mes seins frissonnants / Les mouvements lents de ta langue paralysée / Dans mes oreilles pathétique / Toute ma beauté noyée dans tes yeux sans prunelles / La mort dans ton ventre qui mange ma cervelle / Tout ceci fait de moi une étrange demoiselle. » Mais pour Joyce Mansour l’amour doit se mériter. Il doit être l’ultime récompense pour aboutir à la pleine jouissance des corps : « Je veux me montrer nue à tes yeux chantants / Je veux que tu me voies criant de plaisir… » L’auteure de « Déchirures » explore le désir sous toutes ses formes afin d’accroître les sensations de vertige : « Invitez-moi à passer la nuit dans votre bouche / Racontez-moi la jeunesse des rivières / Pressez ma langue contre votre œil de verre / Donnez-moi votre jambe comme nourrice / Et puis dormons frère de mon frère / Car nos baisers meurent plus vite que la nuit ».

Certainement une nouvelle forme poétique comme dans L’art d’aimer d’Ovide ! Les auteurs féminins, très souvent, décrivent leurs propres situations dans les récits, y compris les romancières et nouvellistes. Elles évoquent leurs vies, leurs désirs, leurs combats, leurs sentiments... En réalité, elles ont inventé une forme d’écriture plus pertinente que Le Nouveau Roman en voie de dépassement. Il s’agit dès lors de s’immerger dans La Nouvelle Littérature. C’est pourquoi le lecteur, avec passion, les accompagnent jusqu’au bout de leurs histoires, de leurs aventures romanesques…

 

Parmi tous les genres littéraires, certains écrits ont la particularité de se situer entre la philosophie et la poésie. Ainsi, dans Hommes et femmes, (paru en 1985) Annie Leclerc semble se joindre à Sappho pour écrire à deux mains sur le thème du désir. De sa plume poétique émane un romantisme passionnel, sensuel et érotique : « Femme : premier rivage où s’éveille le désir, puis mer opaque hantée de désir, île lointaine enfin, Ithaque à la douceur ultime où s’en va jusqu’à mourir le désir… » (p. 18) ou encore ces extraits de manière plus manifeste : « Le désir nous déborde de toutes parts. Il ne naît pas de nous, il nous saisit, il nous traverse et va bien au-delà de ce corps, à qui nous l’adressons… » (P. 81). Puisque « Le féminin s’épuise dans le masculin » (p. 41), Annie Leclerc évoque l’amour comme un sacerdoce, LE fondement de la vie : « Il y a une religion d’amour. C’est Éros », car revendique-t-elle « L’amour est notre religion… les caresses, les regards, les sexes échangés sont les sacrements… » (p. 35) et de préciser : « L’amour est une passion… il est aussi notre chant, notre ravissement, notre apothéose » (p. 37). Pour ce faire, l’écrivain rallume la flamme : « C’est Éros le fondateur de la différence des sexes » (p. 19) « Il n’y a qu’une langue d’Éros et c’est bien ainsi que tous l’entendent… Il est conquérant. Elle est gardienne, prêtresse de l’amour » (p. 39). « Femme, c’est à toi que va le désir, que va tout désir... Réjouis-toi, car tu détiens le filtre et le secret…

 

Dans La femme de papier, la romancière Françoise Rey écrira, quant à elle, quelques années plus tard : « Je suis à fond pour les religions phalliques ; je me ferai prêtresse, je célébrerai ton culte… » Mais pour autant, Annie Leclerc offre de précieux conseils à l’homme : « Acharne-toi à te faire aimable, affirme ton être et ta personne jusqu’à briller d’un éclat incomparable. Alors Femme s’ouvrira à toi et tu la mettras en feu d’amour et tu seras baigné, noyé dans son vaste secret et ce sera délice, délice inouï. Homme, réjouis-toi, car si c’est elle qui détient le secret, qui garde l’amour, c’est toi qui mets le feu, c’est toi dont le désir embrase, c’est toi qui fais l’amour. » (p. 63-64).

 

La militante féministe rappelle ensuite ce principe fondamental : « Les femmes ont assuré dans l’ombre non seulement la continuité de l’humain, mais la pérennité de la présence et des fruits de la seule jouissance » (p. 46). La philosophe poursuit : « L’amour auquel chacun des sexes est convié par une voie qui lui est propre s’envisage comme le jardin ultime où se déferaient enfin les différences non par réduction à une identité commune, mais dans l’effacement de toute identité ; épreuve partagée de l’autre en soi et du plus qu’humain dans l’humain » (p. 69).

Dans cette quête de l’amour, il est bien entendu question de la séduction : « Pour elles, l’amour n’est pas à conquérir, il est à déployer, comme expansion indéfinie d’elles-mêmes. L’amour constitue leur forme ; forme indéterminée de l’ouverture et de l’attente ; disposition entière, mais vague, à accueillir l’amour, à l’exhaler, à le répandre. C’est en nous promettant le jardin d’une jouissance demeurant à jamais aussi vive qu’en sa source que nous consentons à accomplir en nous le masculin ou le féminin… » (P. 71-72).

Lorsque Annie Leclerc conforte son analyse philosophique avec un récit dont l’histoire semble bien réelle, voire personnelle, c’est de la poésie qu’elle écrit : « Le peignoir a glissé des épaules… Elle ne pense rien… Elle apprend qu’elle est désirable, qu’elle sera désirée… Elle sait que lorsque l’autre verra son corps elle n’aura plus de nom. Que son corps ne sera plus son corps mais corps de femme. Elle approuve tout entière déjà cette confusion dans laquelle elle s’égare. Ce corps sera la chance bénie, la grâce occasionnelle, la forme un instant miraculeusement offerte au désir ». (P. 79).

 

L’auteur définit le féminin singulier dans le féminin pluriel. Sa poésie se donne à voir comme une scène cinématographique dans la pure élégance du romantisme, de l’amour sensuel et du plaisir charnel : « Oh ! comme elle aimerait abandonner ce corps au délire de l’autre ; car c’était aussi le sien. Son corps de femme dénudé ne s’était-il pas ouvert tout entier jusqu’à s’anéantir au désir de l’autre, désir d’atteindre Femme en son plus noir secret ? » (P. 82). « Elle veut être prise pour Femme. Ce qui fait qu’elle préfère si souvent un homme pour la conduire au rivage ultime de son désir, de leur désir, du désir lui-même. C’est d’ailleurs plus qu’un homme, c’est cet homme… Elle sait que ce qu’il implore, c’est elle… mais ce fut et pourrait être une autre. Et elle sait qu’elle est sa toute autre préférée entre toutes quand il l’étreint et se fond en elle. Car elle connaît son désir autant qu’il le connaît. » (P. 110-111).

 

Le thème du désir sous la plume d’Annie Leclerc prolonge l’œuvre de Sappho et l’intensifie pour mieux le glorifier : « Devançant l’un et l’autre leur rencontre, ils s’éprouvent dans le désir de l’autre bien avant de l’avoir rencontré, le devinant intimement bien avant de le connaître… Ils communient l’un et l’autre au désir bien avant le désir, elle sous l’espèce de la beauté et lui sous l’espèce de la gloire. » (P. 116).

Le désir et la jouissance sont les thèmes majeurs dans l’œuvre d’Annie Leclerc. Ils nous conduisent comme le chant de Sappho sur l’île de l’amour ou vers Cythère : « Comment ne pas désirer, une fois et encore une fois et indéfiniment, ce regard d’élection suprême, ce serment ébloui dont le nom est Amour ? » (P. 118). « L’amour a son assise dans le monde… il est l’orgasme le plus délicat de la vérité, foyer de toutes les jouissances et source infinie d’intelligence généreuse » (p. 144).

À l’égal de Sappho, Annie Leclerc considère que « L’amour d’une femme accomplirait le désir… » (p. 127). « Selon la langue d’Éros… – poursuit l’écrivain « une femme est désirée, aimée… parce qu’elle est femme. Parce qu’elle est pour l’amant, l’incarnation la plus vibrante, et comme achevée de toute-femme. » (P. 156).

Les poètes chantent l’amour, cette passion du feu, dont la Femme est la principale destinataire puisqu’elle EST LA poésie. Comme l’affirme merveilleusement Annie Leclerc : « Les femmes ne sauraient manquer de valeur, elles sont la valeur. »


 

Source bibliographique : tous les passages en italiques sont extraits de Hommes et Femmes

 

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Quelques mots sur les auteurs cités (source : Wikipédia)

 

« ANNIE LECLERC (21 juillet 1940 - 13 octobre 2006) s'est imposée comme une figure majeure du féminisme de l'après Mai-68. Entre 1963 et 1975, elle exerce son métier de professeur de philosophie mais elle met sa carrière entre parenthèses pendant quatre années afin de se consacrer à l'écriture. Elle collabore à différentes revues dont Les Temps modernes. Son succès vient avec le livre Parole de femme dans lequel, à travers un discours enraciné dans la subjectivité propre aux multiples jouissances du corps et spécialement celui féminin. Elle enseigne à nouveau, dès 1979, les techniques d'expression écrites et orales à l'IUT de Sceaux. Elle milite pour la liberté de la femme. Influencée par les recherches de Michel Foucault, elle s'engagera aussi dans une autre cause, celle d'offrir une dignité aux prisonniers. Aussi animera-t-elle des années 1970 aux années 1990 des ateliers d'écriture dans les prisons de la région parisienne. Elle veut redonner aux prisonniers une fierté et une humanité par l'entremise de la redécouverte de leur émotivité dans les situations les plus ordinaires que la prison propose, ainsi que la joie de vivre à travers des exercices d'évocation poétique qui relèvent parfois de l'auto-psychothérapie. »


 

« ALBERTINE SARRAZIN a raconté sa vie de prostituée et ses années passées en prison, au fil de ses romans (Journal de Fresnes, La Cavale, La Traversière, L’Astragale…ou encore ses Poèmes). Au moment de son évasion en 1957, de la forteresse de Doullens, elle rencontre sur la route Julien Sarrazin qui la cachera chez sa mère. Ils se marieront le 7 février 1959. Ils ne se quitteront plus jusqu’à la mort tragique d’Albertine, le 10 juillet 1967, des suites d’une intervention chirurgicale. ''Tu étais mon amant tu demeures mon maître / Et cette certitude est chère infiniment / Savoir que n’importe où et n’importe comment / Nos yeux sauront un jour enfin se reconnaître ».


« JOYCE MANSOUR, née Joyce Patricia Adès, à Bowden, Angleterre le 25 juillet 1928 et morte à Paris le 27 août 1986, est une poétesse égyptienne d'expression française liée au surréalisme. En 1953, les éditions Seghers publient son premier recueil de poèmes Cris qui est remarqué par la revue surréaliste "Médium" Elle rencontre André Breton qui la compare à celle « que le conte oriental nomme la tubéreuse enfant ». Par son intermédiaire, elle fait la connaissance de Pierre Alechinsky, Wifredo Lam, Matta, Henri Michaux, André Pieyre de Mandiargues et participe aux activités des surréalistes. Jean-Louis Bédouin voit dans la poésie de Joyce Mansour ''Une puissance à l'image de l'antique terre-mère : c'est parce qu'elle engloutit la graine, qu'elle peut rendre le baiser d'une fleur ardente.'' Pour Alain Jouffroy, son absence de pudeur ''marque une sorte de révolte, essentiellement féminine, contre le despotisme sexuel de l'homme, qui fait souvent de l'érotisme sa création exclusive’’. »

***

Pour citer ce texte

Paul Tojean, « De Sappho à Annie Leclerc : « Le visage de l’amour » », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Premier colloque international & multilingue de la SIÉFÉGP sur « Ce que les femmes pensent de la poésie : les poéticiennes », mis en ligne le 23 février 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/visage.html

Dernière mise à jour : 15 juin 2017

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Le Pan poétique des muses - dans colloques en ligne
21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 17:16

Annonce de parution

 

 

Les éditions Pan des muses vous annoncent la parution de leur

 

SEMAINIER DES MUSES (SDM)

JOURNAL ANTHOLOGIQUE, FÉMINISTE,

INTERNATIONAL & MULTILINGUE DE POÉSIE

N° 11 | FÉVRIER 2017 dédié à la poésie de

Sandrine DAVIN

 

Treize poèmes sur

 

Les ombres

 

© Couverture du SDM n°9 illustrée par la photographie de Sandrine DAVIN

 

Le Semainier des muses est le premier périodique paritaire en poésie

 

Sandrine DAVIN est née le le 15 décembre 1975 à Grenoble en France où elle réside toujours. Elle est auteure de poésie contemporaine (particulièrement de haïkus et tankas). Chut... est son neuvième recueil, il paraîtra au printemps 2017 aux Éditions du Tanka Francophone. Elle est également diplômée par la Société des Poètes Français pour l’un de ses poèmes.

 

© Grenoble, Éditions Pan des muses de la SIÉFÉGP, coll. Ops, 2017, 8 p., 3,50 € TTC (frais de port inclus pour 1 exemplaire). Merci d'ajouter 0,50 € par exemplaire supplémentaire. ISSN : 2494-2901.

© Couverture dépliée du SDM N°11


Fiche technique


Dimensions du journal déplié : 29,70 cm x 21 cm. Format : livret plié, pli roulé. Nombre de pages : 8 p. Reliure : livret agrafé. Langue : français. Impression en noir blanc, couverture imprimée sur papier bleu. Prix : 3,50 € TTC (frais de transport inclus pour un exemplaire). Prix du livret électronique (format PDF) livré par courriel : 2,00 € TTC. Suivre le journal SDM & la SIÉFÉGP sur http://www.pandesmuses.fr & http://www.facebook.com/siefegp

© Image de couverture : Sandrine DAVIN photographie reproduite en niveaux de gris.

En vente dès le 28 février 2017 chez la SIÉFÉGP

 

Avis de parution NO11 FEVRIER 2017.pdf

***

 

Régie publicitaire, partenariats & service abonnement : SDM, Pan des muses, Éditions de la SIÉFÉGP. 24 rue Lucien Andrieux. 38100 Grenoble, France, dina.sahyouni@pandesmuses.fr / cyril.bontron@pandesmuses.fr

Abonnement en France métropolitaine de 12 numéros imprimés pour une personne physique : 42,00 € (frais de transport inclus) pour une personne morale : 62,00 € (frais de transport inclus)

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Pour citer ce texte

LPpdm, « Semainier des muses ; Sandrine DAVIN, « Les ombres », N°11, Février 2017 aux éditions Pan des muses, coll. Ops, 2017, 3,50 € », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°10, mis en ligne le 21 février 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/sdm11

 

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Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm
21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 11:27

 

Critique & réception

Page bilingue français-espagnol

 


 

Elizabeth Altamirano Delgado

Contes et récits accrochés au perchoir du temps

publication de l’Université Nationale San Augustín de Arequipa, Octobre 2015, 104 p.

/

Elizabeth Altamirano Delgado

Cuentos y Relatos colgados en el perchero del tiempo

Editorial Universidad Nacional San Agustín

de Arequipa, octubre de 2015, 104 p.

 

Maggy de Coster

 

© Crédit photo : 1ère et 4ème de couverture illustrée de l'ouvrage

 

 

Des histoires qu’on lit avec entrain et qu’on a envie de relire tant elles vous accrochent et vous fascinent. Des histoires qui vous font voyager tant dans l’univers de l’enfance de l’auteur que dans son univers onirique. De très belles descriptions sans fioritures qui attestent de la maîtrise d’une écriture finement ciselée.

Élisabeth a le sens du partage, elle nous fait vivre chaque événement avec grâce, elle nous entraîne dans les lieux où se situent ses histoires avec un luxe de détails significatifs. C’est palpitant, c’est bien dit, cela suscite l’envie d’aller découvrir les lieux évoqués. C’est vivant, c’est pittoresque. Certains de ses récits nous font rire d’autres nous laissent pensives tant ils nous touchent.

Élisabeth semble faire corps avec les lieux et les situations qu’elle décrit. Son âme de poète lui permet manifestement de percevoir le dialogue les êtres de la nature entre eux. Elle est en empathie avec les personnages qu’elle de ses récits, elle nous donne à partager la souffrance et aussi la beauté de la vie dans ses différents aspects comme dans « La reine du Pain d’Urcos » (La Reina del pan de Urcos) ou « Le vagabond » (El Andariego).

Elle nous offre de très belles images qu’on a envie de retenir, de garder en mémoire pour très longtemps. Avec des mots justes et simples, elle nous émerveille dans ses récits.

Élisabeth Altamirano a réussi à nous séduire, à nous captiver avec « Contes et récits accrochés au perchoir du temps » (Cuentos y Relatos colgados en el perchero del tiempo).

 

***

 

 

Son historias que se pueden leer con ánimo y tenemos ganas de releer porque son tan fascinantes y cautivantes. Son historias que nos hacen viajar tanto en el universo de la infancia de la autora como en su universo onírico. Se trata de descripciones muy bellas sin florituras que atestiguan de la maestría de una escritura finamente cincelada.

Elizabeth tiene el sentido del reparto, nos hace vivir cada acontecimiento con gracia, nos hace visitar los lugares donde se sitúan sus historias con un lujo de detalles significativos. Es palpitante, es bien dicho, ella suscita la envidia de ir a descubrir los lugares evocados. Es vivo, es pintoresco. Algunos de sus cuentos nos divierten, otros nos dejan pensativos porque son conmovedores.

Ella parece confundirse con los lugares y las situaciones que describe. Su alma de poeta manifiestamente le permite percibir el diálogo de los seres de la naturaleza entre ellos.

Está en empatía con los personajes de sus cuentos, nos hace compartir el sufrimiento de otro y la belleza de la vida en sus diferentes aspectos por ejemplo en La Reina del pan de Urcos o El Andariego.

Nos ofrece muy bellas imágenes que tenemos ganas de retener, de guardar en nuestra memoria por siempre. Con palabras justas y simples, nos maravilla en sus cuentos y relatos.

 

***

Pour citer ce texte

 

Maggy de Coster, « Elizabeth Altamirano Delgado, Contes et récits accrochés au perchoir du temps, publication de l’Université Nationale San Augustín de Arequipa, Octobre 2015, 104 p. / Elizabeth Altamirano Delgado, Cuentos y Relatos colgados en el perchero del tiempo, Editorial Universidad Nacional San Agustín de Arequipa, octubre de 2015, 104 p. », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°10, mis en ligne le 21 février 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/contes

 

 

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Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm
20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 14:54

 

Critique & réception

 Carole Détain

 

Vérandas et Balançoires

 

&

 

Au cœur de la montagne

 

Maggy de Coster

 

 

Carole Détain, Vérandas et Balançoires,

The book Edition, mars 2016, broché, 100 p., 4,11€

 

 

Dans Vérandas et Balançoires l’auteure nous offre une vision kaléidoscopique d’une vie de famille rythmée d’événements en tous genres. Place y est aussi faite à l’amitié solidaire, matérialisée en la personne de Virginie avec laquelle Maude, le personnage principal, partage sa passion pour l’écriture. Cette prof de français va également jouer le rôle de soutien scolaire pour Luc, le fils de Maude, qui n’est pas sans lui donner du fil à retordre. Maude, c’est aussi une bonne vivante qui, tant de fois, plane dans les hautes sphères du rêve mais elle arrive toujours à trouver les moyens de faire face aux écueils de la vie. Une vie où tant d’éléments lui reviennent comme des ritournelles tantôt douces, tantôt douces-amères.

Vérandas et Balançoires, un livre facile à lire et d’un style irréprochable.

 

***


 

Carole Détain, Au cœur de la montagne,

 

The BookEdition, mars 2016, broché, 68 p. 3, 64€

 

 

Dans Au cœur de la montagne Carole Détain décrit avec un luxe de détails la gestion angoissée de la vie de famille de Maud. Cette dernière n’a pas la vie facile : les joies et les contrariétés s’alternent au cours de son séjour à la montagne. Elle se sent depuis toujours « la proie facile de la détestable tristesse » qu’elle essaie de noyer dans l’écriture, sa véritable planche de salut.

La recherche de l’harmonie dans son couple passe par tous les moyens et elle déploie également des trésors d’intelligence pour parvenir à être une épouse et une mère bien comme il faut, condition sine qua non de l’équilibre familial. C’est Au cœur de la montagne qu’elle va essayer de trouver un havre de paix mais partout les choses ne se passent toujours comme souhaité, une ombre vient souvent planer sur son tableau de bord. Heureusement qu’elle peut toujours compter sur l’amitié pour conjurer sa tristesse et vaincre sa déprime. Toutefois sa vie est loin d’être aussi insipide que celle des « pauvres gens riches » qu’elle côtoie dans les stations de ski.

 

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Pour citer ce texte

 

Maggy de Coster, « Carole Détain, Vérandas et Balançoires, The book Edition, mars 2016, broché, 100 p., 4,11€ » & « Carole Détain, Au cœur de la montagne, The BookEdition, mars 2016, broché, 68 p. 3,64€ », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°10, mis en ligne le 20 février 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/coeur.html

 

 

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