23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 

 

 

Deux poèmes inédits & extraits reproduits

 


 

Le poème dansé, La musique danse

 

&

Extraits d'Encres marines

 

 

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

Extraits reproduits avec l'aimable autorisation de l'auteure et des éditions Éditinter

 

 

 

 

 

 

Le poème dansé
 
                                                     dédié à Ondine
 
 
quand tu danses
tu n’es jamais seule
ce sont toutes les femmes
qui t’habitent
 
qui dansent avec toi
une lignée de femmes
qui t’ont mise au monde
depuis la nuit des temps
 
et qui écrivent avec toi
le poème dansé
d’un rêve d’éternité
en lettres de ciel
 
 

 

 

 
La musique danse
 
 

 


 
la musique danse
dans le fourreau de tes hanches
 
elle bat sans façon le tempo
sous l’orbe de ta peau
 
chacune de ses ondes
vient te mettre au monde
 
dans cette épure de silence
où l’âme se balance
 
 

 
 
                                   

Extraits d’Encres marines

poème en prose, recueil paru chez Éditinter en 1999, à ce jour épuisé...


 
 
Incestueuse, ma sœur l’océane enroulait sa chevelure d’algue autour de mes hanches de sable. Et nous dansions tanguées sous le corps hybride du mâle amour aimant. Nous dansions baignées d’épaves d’or, nous dansions muettes sur la scène de nos agapes marines. Nous dansions arrimées dans le regain de nos reins. Et la vague dans la hanche, la croupe offerte, nous nous aimions à perte de mer, le plaisir ancré dans nos cuisses ouvertes.
 
                                                                                                          ***


 
Tragédienne de haute mer, mysticienne érotisée, mon règne fut celui d’une souveraine. Mais mon sceptre de démence me brisa dans le cortège amer de mes paroles de mer.
Je fus Antigone, la fille éternelle au destin de rebelle. Je fus Aphrodite, la séductrice, née de la semence divine et de l’écume des flots. Je fus Ophélie morte dans les eaux rimbaldiennes de ma mémoire, je fus aussi Electre et je reconnus Œdipe dans l’œil de mes chimères.
Toute la tragédie antique défila derrière le masque de ma déraison.
La barque de mes hanches, tanguée, oscillée, chaloupée sous les tempêtes lunaires, s’enlisa dans les sables de l’oubli.
Dans ma conque de silence, je rêvais au coït ininterrompu de l’océan infatigué et la mer me ramenait ses floches d’écume jusque dans mon ventre de batelière.
Mon livre de bord ouvert sur mon sexe d’enfer, je mis le cap sur la mer d’agonie où je décidai de disparaître.
 
     

 


 

Pour citer ces poèmes

 

 

 Françoise Urban-Menninger  « Le poème dansé », « La musique danse » & « Extraits d'Encres marines » (Extraits reproduits avec l'aimable autorisation de l'auteure & des éditions Éditinter, Encres marines, 1999, url. http://www.editinter.fr)  , in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques :  « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-poeme-danse-extraits-encres-marines-103757674.html  ou URL. http://0z.fr/mClUg
 

 

 

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent,

 

 

 


Françoise Urban-Menninger  Wikipédia

 

http://www.lemanoirdespoetes.fr/poemes-francoise-urban-menninger.php

 

http://sociedadedospoetasamigos.blogspot.fr/search/label/Fran%C3%A7oise%20Urban-Menninger

 

 http://www.editinter.fr 


 

Auteur(e)


 

 

Françoise Urban-Menninger

 
Poète et nouvelliste, Françoise Urban-Menninger est l’auteur d’une vingtaine de recueils de poèmes comme Le temps immobile, Lignes d'eau, L'or intérieur, Encres marines, Fragments d'âme, L'arbre aux bras nus, La  draperie des jours, Chair de mémoire...

Et elle a également écrit deux recueils de nouvelles : Les heures bleues et La Belle Dame.

Elle est surtout éditée par Éditinter*, réside aujourd’hui à Strasbourg où elle anime des ateliers d’écriture, collabore à la revue Transversalles et au site littéraire Exigence-Littérature. Elle a été l’invitée de la semaine de la francophonie à Izmir en 2006 et a participé au colloque « Poésie au féminin » à l’université de Clermont-Ferrand en 2011.

 

   
*   http://www.editinter.fr

 


Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 

 

 

  Poèmes inédits

 

 

 

 

 Danse, danse, danse

 

 

&

 

 

RAIN d'après RAIN d'Anne Teresa de Keersmaeker

 

 

 

 

 


  Marie Gossart

 

 

 

 

 

Danse, danse, danse


 

Dansent à la lune

Danse aux soleils

Une constellation d'étoiles

Danse dans le tournoiement blanc

 

Tes pas rythmes

Rythmes du coeur

Qui cherchent l'infini

Dans les volutes blancs

L'évanescent, de notre présent

 

Tes bras s'élèvent

Ta tête, tout doucement,

Penchée vers moi

Tandis que tu tournoies

Cet espace sans âge

Brusquement se déploie

 

J'entends le sang

Qui vibre en toi

La danse qui te fait toucher

Le ciel et la terre

D'un seul doigt

 

Tes pieds cadences

Cadencent l'arrivée de la joie

La montée de la sève

Au plus profond de toi

 

 

 

Univers tournoient

Flottent dans l'air

Touchent les astres

Comme des soleils qui poudroient

 


Derviches

Poètes

Grandioses

Sobres

Sans pudeur

Tout à leur foi.

    

 

 

 

 

RAIN d'après RAIN d'Anne Teresa de Keersmaeker

 


 

Je lui ai dit que je voulais écrire un poème

comme de la pluie

un poème

qui serait long

doux et violent

qui s'étirerait comme un ruban

qui créerait la mousse

l'espace

ferait fuir le temps

 

il tomberait

devant

comme je suis tombée

moi

en poésie

un jour

j'avais 5 ans

 

comme de la pluie

des cordes raides

et souples

dans le vent

 

un torrent

des petites pierres qui rient

qui dansent

ces larmes qui me poussent

qui m'éclaboussent

 

et il y aurait le rose du vent

celui qui s'étale

et vous réchauffe gaiement

celui qui n'attend pas

celui qui court, vole et flamboie

ardeur et joie

 

et il y aurait le vert

les vers de mes pas

quand le jaune et le gris

se mélangent

remontent aux parois

 

 

 

 

RAIN

PAIN

CHAIN

BRAIN

 

que les mots CLAC

rrrrrroulent

nous caressent hop! rebondissent

qu'ils nous emmènent....

la main rouge de leur étreinte

la bourse pleine

et les joues fendues

comme d'un soleil

un soleil

qui veut monter

monter au ciel

 

RAIN

RAIN

 

je ne ressens pas ton absence

un oiseau s'est posé sur mon coeur

et ses petites pattes

quand il marche

me rappellent que je suis bien vivante

 

voilà la pluie

la pluie féconde

 

tes notes enlacées à mes mots

tes notes qui murmurent

tout au creux de mon cou

ta voix comme un nuage

 

te souviens tu de ces animaux graciles

que nous voyions courir de toit en toit

de toi à moi?

L'air était vibrant

c'était le printemps

ta fenêtre ouverte

nos bras, nos âmes étincelants

 

 

 

 

RAIN

RAIN

 

Un poème comme un ruban

 

le satin se tord

comme des paupières lourdes

mes jambes éreintées

mes pieds

brisés

la nuit

enfin

me lâche

s'endort

 

RAIN

 

de cette étroite,

délicate fêlure

quelques brindilles

fragiles

quelques fleurs

fines

ont poussé

 

RAIN

 

la vie jamais ne lâche

il faut vraiment le vouloir

la mort ne vient que si tard

il n'y a que les sots

qui vivent comme ils meurent

en un instant

 

j'ai vu de petites momies

qui voulaient marcher

elles ont ouvert la bouche

quelques unes seulement

se sont mises à chanter

 

leurs bras levés vers le ciel

elles l'imploraient

pour que le corps

enfin

se laisse à bouger

 

 

RAIN

CHAIN

 

ces hommes attachés

dont les yeux sont aujourd'hui dévorés

ces hommes que l'on peut éventrer

sans qu'ils ne crient

...

vas-y

plante leur bien au fond

ton couteau

et vois

10101010101010101

le système binaire

les a remplis

leur a tout pris

 

RAIN
BRAIN

 

Un poème comme la pluie

un poème fait de sons

qui se percutent

se reconnaissent

se disent MERDE ZUT et FLUTE

 

Contre ré, contre Ut

le champ est large

l'espace est là

jambes ouvertes

tout prêt

la grâce toujours naît d'un cri

 

 

RAIN

 

 

où sont ces vers

qui se nourrissent de la terre

laissez moi plonger les mains

à pleine tête

dans cette poussière d'os et d'humus

cette terre rouge et or

celle qui de mes orteils

remonte jusqu'à mes ailes

 

vois comme mes moustaches apparaissent

comme mes bras, les dents, mes cheveux poussent

 

Il n'y a de chant

sans animal au dedans

 

Et puis te voilà qui court

qui court pour attraper toutes les gouttes

tu ruisselles et tu jouis au dedans

 

Un poème comme la pluie

fertile

qui assassine les journées sans vie

l'ennui

 

 

RAIN

PAIN

 

et tu écris

 

à cette génération

à genoux

 

à ces populations

bâillonnées

 

étouffées

par leur avidité

leur anxiété

la peur de perdre

la peur de naître

nu

seul

sans toit

sans moi

 

« danse danse

sinon nous sommes perdus »

 

danse

danse

pour faire vibrer

la flamme

au creux

l'iris

la prunelle

de tes yeux

 

 

 

monte escalade culbute trébuche enfonce tes doigts tes pieds je veux voir l'empreinte

La trace de tes petits coussinets

mon enfant

pars en ballade

forge tes souvenirs

comme découvre ton avenir

cours dans le vent

les herbes hautes

caresseront tes flancs

ton doux museau

humide de promesses

frétille à l'avance de tant d'ivresse

 

 

 

Un poème comme la pluie

libre

simple

vivant

 

RAIN-PAIN- RAIN-BRAIN- RAIN-CHAIN- RAIN- PLAIN

RAIN- RE-RAIN-MAIN.

 

RAIN

rainrainrain

 

 

RAIN-PAIN- RAIN-BRAIN- RAIN-CHAIN- RAIN- PLAIN

RAIN- RE-RAIN-MAIN.

 

RAIN

rainrainrain

 

RAIN-PAIN- RAIN-BRAIN- RAIN-CHAIN- RAIN- PLAIN

RAIN- RE-RAIN-MAIN.

 


 

 

Pour citer ces poèmes

 

 

Marie Gossart,  « Danse, danse, danse » & « RAIN  d'après RAIN d'Anne Teresa de Keersmaeker », in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-danse-103752630.html   ou URL. http://0z.fr/FJwOa

 

 

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent


 

www.mrsboeuvreschoisies.com

.......

 

Auteur(e)


 

Marie Gossart

 

 

Marie Gossart, née en France en Avril 1969, tombe en poésie quand elle a 5 ans. Moment où elle découvre aussi la musique, les arts plastiques et la danse. Plus tard, étudie à Sciences-Po Paris et devient publicitaire, chargée des stratégies de communication pour de grands annonceurs. Après un long moment, et la naissance de deux enfants, elle part vivre deux ans à Tokyo, y retombe en écriture. Elle écrit en français, et en anglais (son “autre” langue). De retour à Paris en 2008, elle s'intéresse particulièrement à l'écriture plastique et sonore de la poésie, elle y compose depuis des poèmes et des textes de chansons. Elle recherche un éditeur pour publier sa poésie...

 

Très investie dans les arts plastiques pour lesquels elle a fondé MrsB Oeuvres Choisies, une structure destinée à la promotion d'artistes contemporains, voir url. www.mrsboeuvreschoisies.com

Elle est membre de l'ADIAF, association de collectionneurs décernant chaque année le Prix Marcel Duchamp, dans le cadre de la FIAC, membre du comité de sélection des artistes en 2012,  elle exerce aussi son intérêt pour les mots et la langue dans le cadre de sa fonction actuelle de conseillère de programme auprès de France Télévisions (département jeunesse), en charge de la supervision des adaptations de l'anglais au français.

 

 

 

 

Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
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Poème intédit

 

 

 

Les Porteuses exilées

 

 

 

 

 

Angèle Bassolé-Ouédraogo

 

 

 

 

Il est des portes qui s’ouvrent

Il est des portes qui se ferment

Les portes de l’exil s’ouvrent et se ferment

 

 

S’ouvrent et se ferment

Pour des Porteuses en quête d’Afrique

Des Porteuses en quête d’humanisme

 

 

L’Humanité a perdu le Nord

Une fois le Cap de Bonne Espérance franchi

Ici

Les cœurs sont froids

Comme l’hiver

 

 

Les mains ne se tendent pas

Même pas pour le salut de Paix du Christ

Non !

 

 

 

 

 

 

 

L’autre est une menace

Menace perpétuelle

Menace permanente

Partout

 

 

Au travail

Dans la rue

Dans les églises

 

 

Peur

Peur de l’autre

Peur de ce que l’on ignore

Peur de ce que l’on n’est pas

Ne saurait être

 

 

On parle d’Amour

On parle de Charité

On parle de Fraternité

Paroles

 

 

 

 

 

 

 

 

Paroles dans mon cœur en exil

Mon cœur et mon âme

Hors de mon corps

Mon être désintégré

 

 

Ma Lune et mon Soleil

Brillent et se lèvent au vent du sud

Le nord a épuisé  mes réserves

 

 

Car le soleil y brille inutilement

Il brille et me fait manquer de

Vitamine D

 

 

Ce soleil de décor

Que poursuivent des âmes désespérées

Désespérées et prêtes à mourir sur les côtes de Lampedusa

Pour un soleil

Qui ne se lèvera jamais au-dessus de leurs yeux fermés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Porteuses sont là

Tenaces

Tenaces et fermes

Fermes et déterminées

Déterminées

Comme une armée rangée en bataille

 

 

Les Porteuses restent Debout

Les Porteuses restent braves

Parce que telle est leur destinée

 

 

Rester Debout

Debout toujours

Même couchées

Les Porteuses sont à  jamais

Debout

 

 

Debout

Pour garder le flambeau allumé

Allumé

Pour les générations de Porteuses

À venir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gardiennes du feu sacré

Elles ne renoncent pas

Ne renoncent jamais

Grande est l’adversité

Forte est leur résistance

 

 

Debout

Est leur devise

Debout toujours

Debout à jamais!

 

 

Comme Yennenga

Comme Abla-Pokou

Comme Ndette Yalla

Comme Nzingha

Comme Wêemba

Debout

 

 

Salut,

Mères!

Les Porteuses regardent

Altières et fières

L’horizon plein d’incertitudes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Porteuses écrivent Demain

Avec Aujourd’hui

Car Hier N’existe plus

 

 

Demain est bleu

Bleu indigo

Comme l’horizon

L’horizon que dessine ma grand-mère sur ses batiks

 

 

Il est de portes qui s’ouvrent

Il est des portes qui se ferment

Se ferment et se referment

Mais l’Espérance des Porteuses

Demeure

Intacte !

 

 

Intacte

Comme leur Foi

En Demain

Demain

Qui ne saurait ressembler à Hier

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier est passé  avec sa boue

Sa boue de hontes

Sa boue d’humiliations

Sa boue de railleries

 

 

Hier est passé

Avec sa horde d’errances

 

 

J’ai planté  ma tente

Dans un pays nommé 

Exil

 

 

Être et ne pas être

Dans une île

Exister

Dans l’ailleurs

 

 

Être ici

Être ailleurs

Être nulle part

Nulle part ailleurs

Nulle part au monde

 

 

Car les Sans Pays

Ont pour citoyenneté

Nulle Part

 

 

 

 

 

 

Ni d’ici

Ni d’ailleurs

Jamais de Nulle Part

 

 

Les Étoiles sont nos compatriotes

Car nous avons toujours les yeux fixés au Firmament

Là où se dessinent nos rêves

Là où s’écrivent nos poèmes

 

 

Je suis née là

Depuis des lunes

Je viens de là depuis des pluies

 

 

Je vis ici depuis

Des printemps

Automnes

Étés et

Hivers

 

 

Mais toujours de Nulle Part

Nulle Part ailleurs

Est mon Pays

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon Pays

Mon Pays

N’est plus de là

Ne sera jamais d’ici

 

 

L’exil est empreint

Dans mes paumes

Comme un stigmate

 

 

Un stigmate précieux

En moi

Précieux en mon cœur

Précieux en mon âme

 

 

Je lis et écris l’exil

Dans ma paume

L’exil

Dans mon cœur en miettes

L’exil

Dans mon âme désorientée

 

 

L’exil de mes rêves

Rêves de Liberté

Rêves d’Égalité

Rêves de Fraternité

 

 

 

 

 

 

 

J’ai chanté être

À tous les temps

Je suis de là et d’ailleurs

Je suis d’ici et de là

Je serai toujours

L’Exil

 

 

 

 

Les Porteuses exilées

Chantent des Cantates

Pour des Soleils Libres

 

 

Exilées pour rêver

Rêver la Liberté

La Liberté enfouie dans nos déserts sans noms

Nos déserts sans limites

Nos déserts sans frontières

 

 

Les Porteuses exilées

Vous saluent !

Les Porteuses exilées

Vous disent

Mères,

Merci !

 

 

 

 

 

Pour citer ce poème

 

 

Angèle Bassolé-Ouédraogo, « Les Porteuses exilées »,  in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques :  « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

URL.  http://www.pandesmuses.fr/article-porteuses-exilees-103740903.html ou URL. http://0z.fr/8629m
  

 

 

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent,

 

 

http://www.cief.org/nouvelles/2004/index.html

 

http://www.cief.org/congres/2004/ecrivains/bassole.html

 

http://www.africultures.com/php/index.php?nav=livre&no=2763

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ang%C3%A8le_Bassol%C3%A9-Ou%C3%A9draogo

 

Avertissement

Les documents présents au-dessous sont protégés tous droits réservés aux éditions L'Interligne et à la revue Amina, ne les téléchargez pas.

 

Communique Yennenga[1] Communique Yennenga[1]

Article de la revue AMINA, n°454, 2008 du livre Les porteuses d'Afrique (Angèle Bassolé-Ouédraogo Article de la revue AMINA, n°454, 2008 du livre Les porteuses d'Afrique (Angèle Bassolé-Ouédraogo

 

 

Auteur(e)


 

Angèle Bassolé-Ouédraogo

 


 

Née en 1967 à Abidjan en Côte d'Ivoire, Angèle Bassolé est chercheuse associée à l'Institut d'études des femmes de l'Université d'Ottawa. Elle est aussi écrivaine et éditrice.


Journaliste de formation et de profession, critique littéraire, elle est détentrice d’un Doctorat en Lettres françaises. Spécialiste de poésie (sociocritique) et des études de femmes (EFH : Égalité femmes/hommes), sa thèse a porté sur la poésie des femmes d’Afrique francophone.

 

En 2004, elle remportait le Prix Trillium de poésie pour son recueil Avec tes mots. Son 5erecueil,Yennenga est sorti en librairie au mois de février 2012. Elle anime une chronique socio-politique et culturelle dans le bi-hebdomadaire L’Événementipublié au Burkina Faso.

 

 

Note

i L’Événement, bi-hebdomadaire d’informations publié au Burkina Faso est spécialisé dans le journalisme d’enquête (url. www.evenement-bf.net)

 

 

 

 


 



 

Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
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Sélection du web

 

 


Une danseuse étoile & La tzigane

 

 

 

 

 

Siamchinois

 

 

 

 

 


Une danseuse étoile

 

 

 


Une danseuse étoile
Griffonne quelques lignes
De la pointe de toile
Du crayon ballerine

Elle esquisse une lettre
Quelques mots de ballets
Invisibles oui certes
À nos yeux embués

Pourtant je me permets
De vous ouvrir la malle
Qui contient le secret
De la reine du bal
 
Quiconque recherche
L’instant soulier
De la chaussée
Du temps lacet
De t’enlacer
Finit nu pied
Comme ciel vague et poème

Quiconque respire
L’instant plongée
De la marée
Du temps brassé
De t‘embrasser
Finit noyé
Comme ciel vague et poème

Quiconque fredonne
L’instant miré
Du pas jeté
Du temps portée
De t’emporter
Finit muet
Comme ciel vague et poème

Quiconque divague
L’instant bohème
De ce poème
Finit au ciel
Comme

Comme ciel vague et poème

Une danseuse étoile
Se faufile arabesque
Vers la nuit qui s’étale
En un noir de fresque

Elle rejoint les comètes
Et fait sa révérence
Fatale pirouette
De sa dernière danse

 

 

 

La tzigane

 

 

Elle pouvait bien ternir
La vie de ses pommettes
Le fruit des eaux salées
Et l’humeur des comètes

La tzigane dansait

Son donjon dénudé
Et la magie des tours
À la nuit dérobaient
La lune et ses atours

La tzigane rêvait

Arrimée en bohème
Les voiles teintées de rose
Sa voix courait zelem
Dans un doux champ de prose

La tzigane chantait

Rien ne pouvait se lire
Dans ses yeux d’opéra
Si ce n’est l’avenir
Une ombre de ses pas

La tzigane je l’aimais

 

 

 

 

 

Pour citer ces poèmes

   


 

 Siamchinois  « Une danseuse étoile »    & « La tizigane  » (poèmes reproduits avec l'aimable autorisation de l'auteur), in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques :  « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

URL.    ou URL. http://0z.fr/U-sqp
 

 

 

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent,

 

 

 

http://www.inlibroveritas.net/auteur2370.html

 

http://www.atramenta.net/authors/siamchinois/2370

 

 

 

 

Auteur(e)

 

 

Siamchinois

 

 

 


Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 

 

 

Il ne m'est de saison

 

 

&

 

Prends-moi comme je suis

 

 

 

 

Fialyne. H.Olivès 

 

 

 

 

 

Il ne m'est de saison

 

À mon père

 

Le voici l’instant qui se pointe 
 
Et  le ciel se couvre de gris 
 
Au-dessus de tristes prières, 
 
Qui pêle-mêle jonchent ton lit. 
 
Il afflue sur l’arbre de vie 
 
 De l’absence, des gouttes amères 
 
Qui coulent au long de mon rêve. 
 
 L’aile de Décembre a gravé, 
 
Ton destin à jamais, 
 
 La neige se pose doucement 
 
 Sur chaque lettre de ton nom, 
 
L’âme s’apaise mais n’oublie pas. 
 
Il ne m’est de saison que l’hiver 
 
Depuis l’interminable hier 
 
 Où tu nous as quittées, mon cher.

 


 

 

 

Prends-moi comme je suis

 


 

Si tu me prends comme je suis 
Je t'emmènerai dans mes rêves 
Dans ces lointaines prairies 
Où l'on peut courir sans trêve. 
 
Si tu me prends comme je suis 
Je te promènerai dans mon monde 
Ainsi tu poseras ta fronde 
Loin du doute qui déroute. Et puis ? 
 
On ira au Sahara errer 
  Voir le sable blond au petit matin 
Voir les dunes danser et rouler 
dans un silence calme et serein. 
 
On grimpera le Djurdjura 
Fières montagnes de Massinissa 
Où les femmes en gandouras oranges 
Forgent et ramassent leurs songes. 
 
On ira à Bejaïa-plages 
 Mer bleue et joli paysage 
Où la liesse accueille, en sourires 
 offrant de merveilleux souvenirs. 
 
On ira au grand Alger 
 Au Makkam qui domine les voies 
Et la Casbah et ses airs Algérois 
 Haïk* et serwal** en identité. 
 
On ira chez le sultan 
Au fameux palais d'or et d'argent 
Des burnous et des caftans 
De la poésie et l'art d'antan.

 
Si tu me prends comme je suis 
Nous chanterons à l'orientale 
Un air commun, original 
Qui égayera jours et  nuits. 
 
Prends, prends-moi comme je suis 
De France et d'Andalousie 
Avec mon cœur d'Algérie, 
ma culture, un toit à mon logis. 
 
Si tu me prends comme je suis 
J'épouserai ta philosophie 
Ta musique, tes tours de vision 
Riche de Nous, on vivra en fusion. 
 
Prends, prends-moi comme je suis. 
  

 

* Haïk : Voile Algérien 
** Serwal : Pantalon Algérien

 

 

 

Pour citer ces poèmes

 

 

Fialyne. H.Olivès « Il ne m'est de saison » « Prends-moi comme je suis »    (poèmes reproduits avec l'aimable autorisation de l'auteure), in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-saison-103636556.html ou URL. http://0z.fr/EOMtj  

 

 

 

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Auteur(e)


 

Fialyne. H.Olivès 

 


Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012

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