28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 09:03

 

 

Iris & Mêtis | Présentations

                                                 

 

 

Éditorial  d'IRIS & MÊTIS

MESSAGÈRES BLEUES DES MUSES

REVUE FÉMINISTE, INTERNATIONALE

PARITAIRE & MULTILINGUE DE POÉSIE

Annuelle célébrant en extraits la création poétique & artistique

Septembre 2016

 

 

Dina Sahyouni

 

 

 

Les messagères bleues des muses vous présentent dans leur premier numéro un manuscrit poétique audacieux et original qui porte sur des thématiques peu traitées en poésie. Parler d’écologie et de défenseurs des formes de vie n’est pas un sujet traditionnel en poésie même si la nature et les animaux figurent parmi les thèmes de prédilection des poètes à travers les siècles et dans toutes les civilisations. Or, « espèce » de Frédérique Guétat-Liviani a été écrit pour célébrer les vivants, la nature et en hommage au jeune écologiste et antispéciste Timur Kacharava qui a été assassiné en 2005 à Saint-Pétersbourg en Russie. Il correspond donc à l’esprit de cette revue dédiée aux écrits originaux, aux manuscrits et aux créations d’artistes. Ce numéro renferme ainsi le pénultième « geste » (cf. Frédérique Guétat-Liviani, voir p.12) d’« espèce » avec un portrait de Frédérique Guétat-Liviani, ses photos, ses créations artistiques (dessins d’« espèce »), et l’essentiel de ses publications.

 

Sa poésie engagée est sobre et marquée par la ferveur : « ''espèce'' n’est pas un manifeste. C’est un poème qui accompagne le cheminement de ceux qui refusent l’adhésion à l’exploitation de formes de vie dites inférieures au profit d’autres, considérées comme supérieures. Les formes animales, végétales, minérales sont concernées par l’exploitation, tout autant que les formes humaines. « espèce » ne comporte ni majuscules, ni points pour fermer les frontières » (voir ibid.). Cet ouvrage représente une poésie à caractère politique. C’est justement cette présence appuyée des écrits poétiques des femmes qui nous semble aujourd’hui une caractéristique importante parmi la panoplie des axes qui traversent l’héritage des aïeules et qui restent à étudier et à valoriser. Ce sont aussi la richesse linguistique et l’originalité des thèmes des poèmes qui nous interpellent dans ce long poème de Frédérique Guétat-Liviani.

 

Elle questionne l’évident et le quotidien dans un souffle rythmé et fragile tel le vivant. Sa poésie métamorphose le réel en éternel commencement. Et cet éternel commencement n’est que la vie, la vie qui appelle la vie, célèbre le monde et les vivants dans tous leurs états. Composé en sept « gestes » comme le nombre des jours de la semaine, « espèce » est un écrit poétique complexe, ponctué par des pensées philosophiques et éthiques. Il n’est pas simplement une poésie engagée vouée à encourager le lectorat à prêter attention aux choses simples et belles en soi de la quotidienneté, il est également un fleuve vif charriant en ses entrailles les blessures des vivants, leurs ressemblances et dissemblances. La langue elle-même est soumise à cette mise à plat où les distinctions traditionnelles (majuscules, minuscules, points, propre, commun, début et fin s’effacent au profit d’une seule et unique espèce démultipliée par la pluralité de l’expression de la vie. Nous avons choisi le sixième geste intitulé « légumes » et composé de dix morceaux pour une publication en avant-première dans les pages qui suivent parce qu’il représente l’originalité et la vivacité de la poésie de Frédérique Guétat-Liviani.

 

Sa conscience et sa lucidité décrivent dans un rythme tremblant la beauté de la vie dans toutes ses expressions. Et son amour du vrai transpire de la banalité du quotidien décrite avec franchise et égard. La poésie devient, chez elle, le meilleur moyen stylistique et artistique d’exprimer ses engagements et sa vision du monde. C’est parce qu’« espèce » est un écrit comportant une composition et un langage cryptés et hautement symboliques que nous vous invitons à tenter de décrypter au moins une de ses notes. Bonne lecture !*

 

 

 

 

* Ce texte est reproduit avec l'aimable autorisation de l'autrice/auteure et des éditions Pan des Muses.

 

 

IRIS & MÊTIS MESSAGÈRES BLEUES DES MUSES,

Frédérique GUÉTAT-LIVIANI, « Espèce », N° 1, Pan des muses, coll. Ops, Septembre 2016

 

***

Pour citer ce texte

 

Dina Sahyouni, « Éditorial d'IRIS & MÊTIS MESSAGÈRES BLEUES DES MUSES REVUE FÉMINISTE, INTERNATIONALE, PARITAIRE & MULTILINGUE DE POÉSIE, Annuelle célébrant en extraits la création poétique & artistique, Septembre 2016 », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : IRIS & MÊTIS MESSAGÈRES BLEUES DES MUSES, mis en ligne le 28 septembre 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/9/1edito-iris

 

© Tous droits réservés

 

Le Pan poétique des muses - dans IRIS & MÊTIS MESSAGÈRES BLEUES DES MUSES
27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 10:04

 

 

Publication successive durant l'été 2017

 

 

Lettre n°11

 

 

 

Vive la poésie !

 

 

© Crédit photo : Cendrillon s'endort par Dina Sahyouni,

une partie de la photographie de 2009, collection privée.

 

ISSN numérique : 2116-1046

 

Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques

 

diffusée en version électronique (apériodique)

 

et en version imprimée (4 numéros par an)

 

Le Pan poétique des muses ISSN Imprimé : 2492-0487

 

Logodupan

© www.pandesmuses.fr

 

Comité de rédaction : Khris Anthelme, Camille Aubaude, Cyril Bontron, Maggy de Coster, Laure Delaunay, Eric Guillot, Mario Portillo Pérez, Dina Sahyouni, Nelly Taza & Françoise Urban-Menninger. Réalisation technique : Anna Perenna, Cyril Bontron. Contacts : contact@pandesmuses.fr & contact.revue@pandesmuses.fr

Rappel utile : comme vous le savez bien cher lectorat la revue LPpdm (dans ses versions électronique et imprimée) décline toute responsabilité juridique concernant le contenu publié par elle parce qu'elle considère que chaque auteure/auteur est libre dans le respect de sa charte déontologique, par conséquent, est l'unique responsable du contenu de son texte, de son image, etc.

 

Vos poèmes, nouvelles, contes, pensées, fragments,

lettres, chroniques, traductions, articles,

illustrations, entretiens, vidéos, etc.

sont les bienvenus pour paraître dans cette Lettre

selon nos possibilités pour célébrer ensemble

la poésie et les poètes (femmes, hommes, etc.)

 

Sommaire


LPpdm

 

Bémols artistiques

Mustapha Saha

 

 

Articles

Maggy de Coster, « Quid de la poésie ? » , « Diana Morán : panaméenne, universitaire et poète de l'exil »

Mme de LAMBERT, « Portrait de Monsieur de La Motte par feue Madame la Marquise de Lambert »

Paul Tojean, « De Sappho à Annie Leclerc : « Le visage de l’amour » »

 

  • Avant-première : N°7 | Automne 2017 « Femmes, poésie & peinture »

Maggy de Coster

Mustapha Saha, (texte et illustration)

Françoise Urban-Menninger

Barbara Polla & Charia Bertini

***

    Critique & réception

     

    Maggy de Coster

    Camille Aubaude

    Dina Sahyouni

     

     

     

    Revue des éditrices & éditeurs en poésie

     

    Nelly Sanchez

    LPpdm

    SIÉFÉGP

       

      Poèmes, nouvelles, lettres, fragments, contes

       

      Huguette Bertrand

      Mustapha Saha

      Trouville en hiver
       

       

      Poésie & musique

      Nicole Coppey

       

       

      Muses au masculin

      Mustapha Saha

       

      Travestissements poétiques

      (Nouvelle rubrique créée par D. Sahyouni le 11 août 2017 pour célébrer les formes différentes du travestissement des poètes en poésie)

      François-Marie Robert-Dutertre

       

      Revue culturelle d'Orient & d'Afrique

      (Nouvelle rubrique créée par D. Sahyouni le 14 septembre 2017 pour célébrer l'Orient et l'Afrique en poésie. Elle est ouverte aux poètes, artistes, universitaires et  élèves (hommes, femmes, autres). De nouvelles zones pourront voir le jour pour célébrer d'autres espaces culturels en poésie)

      Mustapha Saha (article & illustration)

        Notre choix de séries télévisées, films, d'émissions culturelles radio-phoniques et télévisées qui valorisent les femmes (disponibles en ligne)

        Dans Le fin mot de l'info de Raphaël Enthoven, l'émission du 4 septembre 2017 intitulée « La représentation complète du clitoris dans un manuel scolaire est d’abord une victoire de la liberté » constitue un propos éloquent et philosophiquement féministe à podcaster/télécharger ici :  http://www.dailymotion.com/video/x5zj4yj ou http://www.europe1.fr/emissions/le-fin-mot-de-linfo

        Liens vers les actualités des actions en faveur des femmes

         

        Le colloque international pluridisciplinaire sur les violences conjugales de l'université de Strasbourg aura lieu les 17 et 18 novembre 2017.

         

        Appel à une journée internationale de lutte contre le féminicide : "[f]aisons du 3 août la Journée Internationale de Lutte contre les féminicides grâce à notre organisation commune ! Le 3 août 2017 [...]

        Gallica célèbre les femmes de lettres anglaises (Ann Radcliffe, Mary Shelley, Jane Austen et Charlotte Brontë) dans "une série de billets sur la littérature anglaise, des premiers romans gothiques jusqu’aux folles passions de l’époque victorienne" : http://gallica.bnf.fr/blog/recherche/?query=1595

         

        Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm
        27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 10:03

         

        Poème pour "Les voix de la paix et de la tolérance" 

         

         

        L’Emploi du « Je » et autres Invalides

         

         

        Natacha Guiller

        Blog/blogue : http://natachaguiller.blogspot.fr/

         

         

         

         

        N.B. Ce poème peut être coupé ;

        Comme on coupe les vivres au bipolaire en phase euphorique

        Comme on coupe court à la discussion avec le diagnostiqué Fou

        Comme un coupe-faim pour l’anorexique

        [...]

         

        To fall/ I fell/ fallen

        Tiraillement d’un corps en péril

        Tiers-temps de l’éclopée en proie à l’exil

        À l’extinction. Je flotte en marge

        Sans statut dans les Stat’es

        Aux US’, l’avancée des sciences

        No place nowhere

        La société m’interpose au vestiaire

        M’isole en Outsider. Dehors

         

        Un endroit où aller

         

        J’erre en l’avenir incertain

        En fake et autres faux-semblants

        La vue trouble, le geste transpirant

        Barbituriques à l’appui, avale puis Motus

         

        Les faits sont là, je suis bannie

        Genoux liés, lèvres cousues

        L’aval, la montre, le grain

        L’effet secondaire, des tics et tocs

        Toc-toc, TDAH’, la hache le

        Couteau sculpte des mots

        Sur mes bras, de l’eau jusqu’aux coudes

        Jusqu’au cou tranché

        Étranger-Fou

        Je range alors mes certificats

        Et je dors

         

        Assommée d’injustice, d’hospice et de Médoc

        Exempts cœur et kir, les drogues dissoutes

        Dans un corps en fuite

        Anesthésie mentale ou le rejet unanime

        Je m’en vais pipailler aux oies ouailles et oisifs ouzbeks

        Ci-gisent les gens du Monde, jambon et mauvaise herbe

        Du snobisme orienté

        Cartes sur table, handi-e-carte, cartable, handi-capable, handy

        Cartes à jouer, à gratter, les cases, escapade et fugue

        De l’établissement de Santé

         

        La psychiatrie met à la rue ce qu’autrui soupire en bulle

        Caser en cellule la folie immanente

        Je déménage d’absurde en déni déca-danse

        Indécente dégénérescence de l’estime des gens

        De soi

         

        J’ai quitté malgré moi ma tablette d’écolière

        En carences d’études, en cours d’apprentissage

        Débris d’absences chroniques en un cycle ternaire

        J’ai déserté mes pairs, vers d’autres paysages

        J’ai différé ma route et mon enseignement

        Révisions dans une bulle, une chambre d’isolement

        J’ai dessiné ma vie, dans ma cellule close

        Mes cellules qui explosent, mon effacement

         

        L’art à la rescousse, j’ai trouvé en moi-même

        Les quelques clés de voûte de l’imaginaissant

         

        J’ai déserté l’école où je rampais contrainte

        De traînasser un sac, empli de chaux éteinte

        Sac d’os usés, sac d’étoiles mortes

        Son poids qui jusqu’alors m’avait outrepassée

        J’ai rendu à la classe mes planches en un bloc

        Le trait en sismographe tremblant d’une ECG

         

        Le collège me légua une paume de privilèges

        De laps prolongés en marges résiduelles

        L’astreinte à l’attardée, la lenteur en valeur

        J’ai pu quitter la classe, affichant le papier

        J’ai du quitter la classe où l’écran clignotant

        Menaçait l’in-patiente, la tendre épileptique

        Devenant le fantôme, la présence incertaine

        La buissonneuse-chômeuse, étrange spécimen

         

        J’ai caché dans mon sweat la note du neurologue

        Abritant en moi-même le handicap moteur

        Puis j’ai grimpé l’échelle à l’aube de l’aurore

        Encéphalo-perchée sur les échafaudages

         

        On me défend l'auto, le sport, la chute libre

        On me défend le risque, on m’interdit la mort

        On défie mon regard en me tendant la liste

        Le traitement générique. Stabilisateur

         

        Le soir où se propage la dépression latente

        Le jardin partagé d’arborescent cloître

        Je noircis des chèques comme des mouchoirs de sang

        Une encre maladive à tous ces prétendants

        M’accueillent à résidence, chambre ou cabinets

        De jour ou d’internat, je dilapide, je brûle

        L’aveugle héréditaire pécule en soins divers

        Le Care en prime au deuil, l’absentéiste salaire

         

        Je plis le creux des coudes, l’ironique alternance

        Tentant l’insecte, le vice, le pic d’accoutumance

        Mon agenda groggy, et l’oreille à l’otite

        Le psy sceptique délègue le cas hypothétique

        Dossier vacant

         

        Les rendez-vous en chaîne, le réseau de médecins

        Professeurs et confrères, aux thérapies variables

        Client incurable

         

        Sans profession rémunérée

        Moins CDI, plus HDT

        CDD, c’est décidé, l’embauche

        L’ébauche d’un rejet professionnel

        La carrière en vue, pleine de gravât

        Je quête pierres et vains chemins

        Un rôle à jouer parmi des pairs

        Crayon en main, j’esquisse le geste

        Haine, compulsif, nerveux, décrie dès lors

        La libération, j’illustre la condition

        Du marginal attardé, ralenti dans la vie

        Et qu’on bouscule

        Qu’on bouleverse, hypersensible, qui proteste et refuse

        Le système brut, fait de l’Art Brut. Manifeste

        Éloge du Fou, d’existence singulière

         

        L’hostilité d’autrui ou écueil généralisé

        Je pleure et je perds mon intégrité

        Ma chair évaporée, je dissémine mon corps

        Ma hargne, mon flegme, mon identité

        Je me dissous haute-tension, masse, je m’envole presque

        Pour oublier. La dead-line de mes jours restants, des comprimés

        Qui abrègent, pour ralentir une cadence, un bore-out funeste

         

        La tête bouillonne, tangue, et culbute

        En déséquilibre sur un corps en sclérose

        Tiers-états d’âme, en un tiers-corps sans arme

        Tiers-temps d’agir, m’inspire, puis tierce personne qui ose

        Sonner le glas, la sentence face au Fou

        L’incapable dans la démence, le danger free dans la Nature

         

        Prise en charge, emprise, sous contrôle thérapeutique

        Poids de mesure et bracelet électronique

        Le flamand rose sur sa patte pendu

        Le moineau qui ne mange plus

        Le yéti qu’on évite, pour bien trop peu ragoûte

         

        J’ai fabriqué en chaîne de fausses fleurs Arc-en-ciel

        Employée incertaine, saillies failles intérieures

        Il a suffi d'un geste faible, d’une lenteur

        Pour, en un vers m'extraire, me mettre dehors

         

        Mon corps en veille rêve en travail

        Ainsi je voyage en un Monde côtier

        Une terre en jachère sans l’horizon palpable

        À l’œil nu, l’espace des possibilités

        Les rhizomatiques roads de la tolérance

        Les pylônes réguliers d’un accompagnement

        L’avant-bras nu sur l’épaule frêle

        Solidarité

         

        ***

         

        Pour citer ce poème

         

        Natacha Guiller, « L’Emploi du "Je" et autres Invalides », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques« Événement poétique 2017 : ''Les voix de la paix et de la tolérance" », mis en ligne le 27 septembre 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/9/invalides.html

         

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        Le Pan poétique des muses - dans Événements poétiques
        26 septembre 2017 2 26 /09 /septembre /2017 09:51

         

         

        Semainier des muses | Présentations

                                                         

         

         

        Édito de Passages de Carole CLOTIS

         

         

        Semainier des muses, N°12, ÉTÉ 2017

         

         

         

        Dina Sahyouni

         

         

         

         

        © Légende : couverture du SDM n°12 illustrée par la photographie de Carole CLOTIS par Louise Verdier

         

         

         

        Cet ensemble de poèmes intitulé « Passages » reflète une facette riche de la poésie de Carole Clotis. Il nous renseigne sur sa manière de penser la poésie comme une création sans début ni fin : un passage d’un état créatif vers un autre. La poésie constitue aussi une réflexion philosophique du monde, un acte de vie et de liberté. Ce qui caractérise la poésie de Carole Clotis, c’est la puissance symbolique du vocabulaire où chaque mot laisse entrevoir une multitude de signifiants et de signifiés.

         

        © Légende : Jean-Marie WUNDERLICH, dessin inspiré par le poème VII, encres sur papier, 2017

         

         

        Les quatre illustrations de Jean-Marie Wunderlich qui accompagnent ses poèmes les transcendent et expriment ce qui frappe notre monde. En s’inspirant des « Passages », l’artiste dévoile la part avant-gardiste de l’écriture de C. Clotis. Ces belles illustrations mettent ainsi en exergue ce que c’est Passages chez elle. Dans ces dix poèmes illustrés, le geste créatif ne peut se réduire au seul acte d’amour, la révolte et la lucidité (parfois stridente du réel et du soi) sont des nécessités pour être aux mondes.

         

         

        C’est ainsi que l’on comprend que l’amour et la mort sont des passages entre les mondes. On voit dans cette écriture poétique un rappel en amont de l’héritage de Louise Ackermann et une poésie qui portraitise fidèlement notre monde en le dénudant au gré des mots et des poèmes. Bonne lecture !*

         

        * Ce texte est reproduit avec l'aimable autorisation de l'autrice/auteure et des éditions Pan des Muses.

         

         

        Le Semainier des muses est le premier périodique paritaire en poésie


         

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        En souscription dès aujourd'hui et jusqu'au 30 septembre 2017

         

         

        ***

        Pour citer ce texte

         

        Dina Sahyouni, « Édito de Passages de Carole CLOTIS, Semainier des muses, N°12, ÉTÉ 2017 », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : SEMAINIER DES MUSES, mis en ligne le 26 septembre 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/9/12edito-sdm

         

        © Tous droits réservés

         

        Le Pan poétique des muses - dans SEMAINIER DES MUSES
        23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 09:04

         

        N°7 | Revue culturelle d'Orient & d'Afrique

         

         

         

        N° 7 | Cultural review of the Orient and Africa

         

         

         

         

        HOPE. Mounir Fatmi (focus artist),

         

        Janet Biggs, Debi Cornwall & Alexandre d’Huy

         

        Beirut Art Fair

         


         

         

        Presented by

         

        Barbara Polla & Chiara Bertini

         

         

         


        Beirut Art Fair

         

        Booth B 10, BIEL Beirut International Exhibition & Leisure Center

         

        When the director of an art fair decides to give its fair a political orientation, to promote human rights, to share values and to value sharing, this is an extraordinary sign of hope, and even more so when this happens in Lebanon, a country that knows so much about war and thrives so much for peace.

        When the same director of the same art fair decides to select Rose Issa to curate, within the context of the fair, an exhibition on the aesthetic, conceptual and socio-political concerns of the contemporary Arab world, hope becomes a concrete construction towards intercultural understanding and openness. Issa’s exhibition, entitled Ourouba, The Eye of Lebanon, will bear witness to the diverse inspirations of artists from the Arab world, exploring memory, destruction and reconstruction, conflict and peace.


         

        Analix Forever will aim to contribute to these reflections by presenting, first of all, Mounir Fatmi as a focus artist. The possibility of intercultural understanding and sharing is a « red thread » throughout the work of Moroccan artist. In Beirut, fatmi will show Impossible Union : an occidental typewriter is releasing Arabic letters... The learning of all languages would make this union possible and this work gave its title to fatmi’s latest solo show in Geneva: (IM)POSSIBLE UNION : a door that opens towards hope.

        Fatmi also shows the series The Island of Roots (2017) which reminds us that the United States once have been a land of immigration and welcome. Ellis Island was this mythical gateway where so many hopes for a new life were sealed. The Island of Roots series feature reproductions of Lewis Hines photographs of which fatmi has drawn their complex, unifying roots: vegetal, neurons-like, abounding and, sometimes, bloody roots.


         

        Furthermore, Analix Forever will present works by Janet Biggs, Debi Cornwall and Alexandre D’Huy. While recently in Djibouti, US-based video artist Janet Biggs witnessed Yemeni refugees fleeing the bombing and devastation in Yemen. They risk everything to cross the Gulf of Aden and arrive at Camp Markazi in Obock. At the same time, migrant Ethiopians fleeing their country’s oppression and poverty brave a four day walk across the desert of Djibouti to also arrive to Obock and take the same boats back across the Gulf of Aden, hoping to make their way to Saudi Arabia. They don’t all survive the journey, but the persistence of human hope is endless when traveling far from home. The video Afar, a fable of the human condition, with an implicit narrative, tells us about humankind and the complex, double-edged nature of otherness. The video is also about remembering and honoring a child from Djibouti, in an allusive, artistic, choreographed way.


         

        Debi Cornwall, conceptual documentary artist who returned to visual expression in 2014 after a 12-year career as a wrongful conviction lawyer, presents three pictures from her long-term photographic project on Guantánamo Bay, Welcome to Camp America : a disorienting and empathic, respectful and ironic, professional and sensitive gaze on the reality of the U.S. Naval Station in Guantánamo Bay, Cuba (known as « Gitmo »). The lack of frontal criticism leaves the viewer with his/her own duty to decide what he/she is seeing and the profound meaning of the images shown.

        Finally, because war is everywhere and we should not refuse to be aware of it, the works on paper by Alexandre d'Huy show us images, or rather effects of war, while never depicting human beings. The images are inspired by the thousands of thermal photographs to be found every day on the web, of explosions, blow ups, and powerful alterations of our earth. In d’Huy’s hands however they become beautiful holes, suggesting the possibility (or the necessity ?) to leave Earth through them, to join other planets, another universe. But why are we fascinated by evil beauty and the allusions to death ? This is the essential question addressed by Alexandre d’Huy in this series. So lets look and think... « The beauty will save the world » said Dostoyevsky. Could this be true ?

        At least, there is HOPE.

         

        À lire aussi/Read also : Beirut Art Fair, À propos

         

        Encart des langues étrangères

         

         

         

        Pour citer ce texte/To cite this text

         

        Barbara Polla & Charia Bertini, « HOPE. Mounir Fatmi (focus artist), Janet Biggs, Debi Cornwall & Alexandre d’Huy. Beirut Art Fair », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°7 | Automne 2017 « Femmes, poésie & peinture » sous la direction de Maggy de Coster, mis en ligne le 23 septembre 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/9/beirut-art-fair.html

         

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