27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 16:40

 

N°11 | Parfums, Poésie & Genre |  Poésie érotique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Miroirs infinis

 

 

 

 

 

 

 

Poème & dessin

 

Mokhtar El Amraoui

 

 

 

© Crédit photo :  Mokhtar El Amraoui, « Miroirs infinis ».

​​​​


 

 

De chauds rêves frétillent encore

dans le feu de nos doigts

Un reste de lune

Un ressac de caresses

s’élèvent jusqu'aux étoiles

Elles s’étirent

dans leurs jasmins de lumière

Et la barque de nos deux corps

glisse sur l’eau complice

d’un rire aux miroirs infinis

 

 

 

© Mokhtar El Amraoui dans « Chante, aube, que dansent tes plumes ! », 2019.

 

 

***

 

Pour citer ces dessin & poème d'amour inédits

 

 

​Mokhtar El Amraoui (poème & dessin), « Miroirs infinis », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°11 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre », mis en ligne le 27 juin 2022, Url :

http://www.pandesmuses.fr/no11/mea-miroirsinfinis

 

 

 

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22 juin 2022 3 22 /06 /juin /2022 15:47

N°11 | Parfums, Poésie & Genre |  Bémols artistiques 

 

 

 

 

 

 

 

 

André Seleanu,

 

 

Le Conflit de L’Art Contemporain

 

 

Art tactile, art sémiotique,

 

 

L’Harmattan, 2022, 225 pages, 23€

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maggy de Coster

 

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

 

© ​​​​Crédit photo : Première de couverture de l'essai « Le Conflit de L’Art Contemporain. Art tactile, art sémiotique », aux éditions L'harmattan, image fournie par la critique. 

 

 

 

Cet essai nous donne à voir les différents aspects de l’art contemporain en s’appuyant sur les diverses théories élaborées par les spécialistes des sciences humaines comme Deleuze, Derrida et aussi sur des exemples de différents artistes comme Marcel Duchamp le précurseur de l’art contemporain, Jackson Pollock et bien d’autres. 

 

 

Selon l’auteur dans une installation, chaque élément de l’ensemble doit être pris en compte. Aussi nous invite-t-il à considérer toutes formes d’art quel qu’il soit l’œuvre d’art étant la révélation de l’être comme le souligne Heidegger : « C’est la matière qui révèle la vérité de l’œuvre. »

Et  l’américain Jackson Pollock, ce pionnier de l’expressionnisme de décrire les bienfaits de l’art sur l’humain en ces termes : « Peindre est une découverte de soi-même, tout bon artiste peint ce qu’il est. »

 

L’œuvre induit de l’énergie par le mouvement qu’exécute l’artiste et cela participe du lien entre le cerveau et la main comme nous le révèle Henri Focillon dans Eloge de la main, 1934. 

André Seleanu évoque aussi une respiration dans l’espace visuel et chromatique de La planète affolée de Max Ernst donc l’œuvre respire et dégage de l’énergie.

 

Et l’œuvre d’art doit être prise dans sa facture physique, esthétique, émotionnelle, philosophique et même politique. Cela dit, elle doit être jugée sur des bases solides : ses attributs et ses finalités. Signes et matières font partie intégrante de l’esthétique de l’œuvre.

Se référant à l’historien de l’art autrichien Aloïs Riegl et aussi à Deleuze dans son ouvrage Mille plateaux, il nous convie à avoir une perception haptique de l’art, c’est-à-dire porter sur le toucher, le palpable. 

 

Il a également mis l’accent sur les différents apports des arts africain, chinois, japonais, océanien, japonais à l’art occidental ; il a souligné la force, la beauté et l’élégance de l’image dans l’art chinois. Enfin, selon lui, l’objet d’art doit être traité en fonction du sens qu’on peut lui donner donc il faut aller au-delà de ce que l’œil voit, allusion faite à Marcel Duchamp dans la représentation de son bidet en matière d’art conceptuel. 

 

© Maggy De Coster

 

 

***

 

 

Pour citer cet article inédit

 

 

Maggy De Coster, « André Seleanu, "Le Conflit de L’Art Contemporain. Art tactile, art sémiotique", L’Harmattan, 2022, 225 pages, 23€ », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°11 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre », mis en ligne le 22 juin 2022, Url :

http://www.pandesmuses.fr/no11/mdc-artcontemporain

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 11 Agenda artistique
18 juin 2022 6 18 /06 /juin /2022 14:46

N°11 | Parfums, Poésie & Genre | Dossier majeur | Témoignages & articles

 

 


 

 

​​​​​

 

 

 

Bains de lumière

 

​​

 

 

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

 

​​​​​Crédit photo : Edgar Degas, (1834-1917), "Une baigneuse s'épongeant la jambe" (1883). Image libre de droits. 

 ​​​​

 


 

Dans les années 50 en France, peu de personnes avaient l'eau chaude, voire le chauffage central, ce qui peut paraître tout à fait étonnant pour les nouvelles générations qui s'offusquent et poussent des hauts cris dès qu'une malheureuse panne de chaudière vient bouleverser leur quotidien.

 

À la campagne, et cela jusque dans les années 70/80, il n'était pas rare d'avoir le WC à l'extérieur dans la cour d'une ferme ou d'un immeuble et de devoir procéder à sa toilette dans la cuisine. Je revois grand-père se raser au-dessus de l'évier en pierre et s'asperger le buste d'eau glacée.

 

Bien évidemment, il n'y avait pas d'eau chaude et il incombait à « la femme au foyer » de veiller sur les poêles et d'en entretenir la flamme à longueur de journée pour maintenir un semblant de chaleur dans des habitations souvent mal isolées. Ma mère passait d'une pièce à l'autre dans notre petite maison de cité à Mulhouse, une pelle dans une main emplie de boulets de charbon rougis, pour ranimer le feu des poêles des différentes pièces de vie. Il en était de même dans notre logement précédent à Riedisheim où le cabinet de toilette jouxtait la cuisine sous les combles. L'eau gelait dans la cuvette des toilettes et ma mère devait en briser la glace en hiver à coups de marteau. Les chambres où nous dormions n'étaient jamais chauffées mais fort heureusement, nous disposions de bouillottes ou de briques chauffées dans le four de la cuisinière. Ce qui peut paraître romantique aujourd'hui faisait partie de notre quotidien parfois difficile à supporter en hiver quand nous nous réveillions le matin avec des cristaux de givre qui s'étaient formés sur les vitres.

 

 

Crédit photo :  Bonnard, "La grande baignoire" (1937). Image libre de droits. 

 

 

 

L'arrivée des premières HLM fut saluée par les habitants heureux d'accéder à un nouveau mode de confort. Je me souviens d'une visite chez mes cousines à Huningue en 1960 et d'avoir admiré la première salle de bains qu'il m'eût été permis de découvrir !

Ce n'est que peu de temps plus tard avec l'acquisition par mes parents de la maisonnée à Mulhouse que je pus enfin apprécier le luxe d'un bain chaud dans une immense baignoire en fonte. Ma mère s'angoissait chaque fois que nous allumions le gaz avec une allumette et nous rappelait les dangers possibles d'une hypothétique explosion du chauffe-eau…

 

Malgré toutes ces avancées en matière de confort, il me reste le souvenir de grandes bassines en zinc emplies d'eau froide que l'on laissait tiédir au soleil dans le jardin à Riedisheim ou dans la cour de la ferme de mes grands-parents. Le plaisir d'un bain dans cette eau tempérée par les rayons du soleil a toujours surpassé celui que j'ai pu prendre dans les plus belles baignoires, fussent-elles en marbre, lors de séjours à l'étranger.

Les hortensias en fleurs, les iris ou les roses nimbaient de leurs parfums suaves ces bains de plein-air dans des bassines en zinc où le ciel se réverbérait dans une eau miroitante.

 

Je renoue avec cette sensation d'immersion au plus profond de mon être, en totale harmonie avec cette grâce d'être au monde, chaque fois que je me plonge dans les eaux salées d'un océan, celles d'un lac ou d'un étang.

L'eau roule en perles d'eau sur ma peau, je fais corps avec l'âme de la terre et entre ciel et eau, je m'abandonne à cette musique intemporelle qui fait danser en moi des poèmes de lumière.

Nul besoin pour moi de posséder le luxe d'une salle de bains dernier cri, la mer que l'on voit danser au fond des golfes clairs, ma mère ne cessait de reprendre cette chanson de Charles Trenet,  est la plus magnifique d'entre elles.

Un lac, un étang, une cascade, un ruisseau me ramènent toujours dans l'eau moirée de mes bassines en zinc où l'eau et le ciel dansaient dans mon bain de lumière.

Quant au chauffage central dont on bénéficie aujourd'hui, il ne remplacera jamais les rouges flammes qui virevoltaient avec allégresse derrière la vitre des poêles dont ma mère tisonnait les braises.

 

Le temps n'efface rien, bien au contraire, il ranime en nous les images et les souvenirs sous la peau vive des jours. Le temps nous ramène sur ces berges mystérieuses entre ciel et eau où notre origine et notre finitude confinent.

 

 

 

© Françoise Urban-Menninger

 

 

***

 

Pour citer ce témoignage inédit 

 

​Françoise Urban-Menninger, « Bains de lumière », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°11 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre », mis en ligne le 18 juin 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no11/fum-baindelumiere

 

 

 

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