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Anciens appels

 

 

Académie Claudine de Tencin

 

Événements poétiques

 

 

  • Enquête ou entretien avec vous autour des hommes et des femmes en poésie jusqu’au 23 octobre prochain. Merci de donner des exemples !

 

  1. Selon vous, les femmes poètes ou les poétesses ont-elles des muses hommes des hommes dans leurs écrits, dans leurs vies ?

  2. Comment parlent-elles des hommes ?

  3. Comment parlent-elles des hommes quand elles écrivent sous un nom de plume masculin ?

  4. La poésie qui porte sur les hommes diffère-t-elle de celle qui porte sur les femmes ? Si oui en quoi ?

  5. Quelle est la place des poètes mythiques tels Orphée, Musée, Apollon, etc. dans les écrits poétiques des femmes ?

  6. On sait que les poètes hommes et femmes sont plutôt influencés par des poètes hommes, selon vous, est-ce qu'il y a des poètes hommes et femmes influencés par les poétesses ou les femmes poètes ?

  7. Quelles sont, selon vous, les principales figures masculines présentes dans les œuvres poétiques ? Peut-on parler des formes de masculinités/virilités distinctes ?

  8. Quelles sont, selon vous, les principales figures féminines présentes dans les œuvres poétiques ? Peut-on parler des formes de féminités distinctes ?

  9. Est-ce qu'il y a des symboles qui représentent, voire caractérisent, le masculin en poésie ? Si oui lesquels ?

  10. Est-ce qu'il y a des symboles qui représentent, voire caractérisent, le féminin en poésie ? Si oui lesquels ?

  11. Comment les poètes hommes parlent d'eux-mêmes et des hommes ?

  12. Comment les poètes femmes parlent d'elles-mêmes et des femmes ?

  13. Comment définissez-vous le portrait en poésie ?

  14. Selon vous, le portrait, l'autoportrait, le portrait ou l'autoportrait caricatural voire satirique en poésie portent-ils plus sur les femmes ou sur les hommes ? Pouvez-vous citer les principales caractéristiques des portraits sur les femmes et ceux faits sur les hommes ?

 

  • Le festival international Megalesia s'inscrit dans une tradition associative et féministe tout en dévoilant la portée de la gynocritique (Gynocriticism d’Elaine Showalter) et des théories littéraires et féministes. L'édition d'avril 2016 (du 8 au 22 sur le site www.pandesmuses.fr) de Megalesia est partiellement en ligne avec une d'édition imprimée accompagnée d'un CD (ou DVD voire une Clé USB).

 

Vous avez carte blanche pour traiter les thématiques suivantes de Megalesia :

 

  • La folie, l'errance, poètes maudits, les drogues et les alcools dans la poésie mineure (celle des femmes et des minorités ethniques, religieuses et sexuelles, la poésie de genre (gender), etc). Vos propositions sont acceptées jusqu'au 2 février 2017 pour paraître dans le numéro spécial du 2017 imprimé, publication en ligne d'une sélection de vos textes en avril.

  • Les aventurières, orientalistes, occidentalistes, voyageuses, nomades, rêveuses en poésie (pour l'anthologie imprimée Megalesia, vos propositions sont acceptées jusqu'au 30 juin 2 février 2016), publication en ligne d'une sélection de vos textes en avril.

  • Les animaux en poésie mineure ou le bestiaire des poètes (pour le numéro hors-série papier du 2017, vos propositions sont acceptées jusqu'au 2 janvier 2017), publication en ligne d'une sélection de vos textes en avril.

 

Merci de prendre en compte que ce festival privilégie la poésie, les formes et genres littéraires assimilés et leurs expressions artistiques, théoriques et pratiques dans les sciences humaines et sociales. Il s'intéresse aussi aux innovations au féminin, économie solidaire, microédition, presses, livres édités et imprimés par des femmes. Merci d'adresser à contact.revue@pandesmuses.fr ou à la personne de votre choix votre participation à Megalesia jusqu'au 18 avril prochain pour une publication en ligne sur le site www.pandesmuses.fr

 

Membres de l'équipe de Megalesia

Dina Sahyouni, Françoise Urban-Menninger, Laure Delaunay, Nelly Taza, Khris Anthelme, Camille Aubaude, Mario Portillo, Cyril Bontron, Nicole Coppey et Paul Tojean

la direction de la revue LPpdm

 

Penser la maladie et la vieillesse en poésie n°6

sous la direction de Françoise Urban-Menninger

 

Figures des Téthys et muses dans l'écriture poétique

ou les femmes et l'écriture de la mer sous la direction d'Aurélie-Ondine Menninger

 

  Contribuer à une anthologie de la poésie des femmes

  Contribuer à l'Almanach Poesisars

 

Le printemps féminin
 

Appel à contribution pour des poèmes érotiques

 

Figures féminines et masculines dans la poésie érotique contemporaine

 

Un pan de poèmes 2013

 

 

Identités genrées en poésie

Avertissement : Le Pan poétique des muses reporte la date limite d'envoi de vos articles jusqu'au 31 octobre 2013 car il y aura une fermeture exceptionnelle de la revue cet été. Une publication en version papier de ce numéro est possible.

 

Contribuer au n°4

 

 

 

Date limite : 20 novembre 2013

 

 

Contribuer au dossier majeur  

 

La figure de Philomèle

 

 

Crédit photo : Philomèle et Procné par Elizabeth Jane Gardner (1837–1922), domaine public.
 

 

Argumentaire

 

 

Tant de Philomèles en ce monde...


Dans le texte des Métamorphoses d’Ovide, Philomèle, la Princesse athénienne, d’une beauté sublime, est violée par son beau-frère, qui lui coupe la langue pour qu’elle cesse de réclamer vengeance. Elle révèle le crime à Procné, sa sœur en tissant une tapisserie. Les deux sœurs se vengent en faisant manger au violeur la chair de son propre fils. Les trois protagonistes sont transformés en oiseaux. 

Figure complexe, qui représente la femme victime-meurtrière, prisonnière de ses malheurs, Philomèle illustre le thème primitif de la vengeance, la violence qui engendre la violence. Et la vengeance des sœurs exprime pleinement cela. Le châtiment est d'une violence inouïe non seulement à l'égard de l'oppresseur mais aussi envers l'enfant (être subalterne), créature innocente, incapable de se défendre. Cependant, l'essentiel est ailleurs... 

L’appropriation féministe de la figure des tisseuses prend en compte l’identité sexuelle de la « voix » de la poétesse, et interprète — ce qui est indispensable de nos jours —, l’histoire de l’oppression des femmes dans les sociétés patriarcales. Philomèle, et Arachnê, montrent que le contre point direct de la violence subie par les femmes est leur « voix ». Philomèle devient pour la critique féministe américaine la figure emblématique de la poétesse, dont la voix, qui représente la nudité dans la tradition hébraïque, est censurée. C’est par une expression non verbale qu’elle se libère de la violence de l’oppresseur. Procné déchiffre, comprend et traduit la voix de sa sœur. Elle est l’allégorie de la critique féministe. 

Lisons Anne Tomiche  qui précise que « Le "nous" à qui Philomèle "parle" est la communauté des femmes, à la fois victimes de la violence masculine, condamnées au silence, et sources d’inspiration pour les poètes masculins. En même temps, elles protestent et cherchent à résister. Dans la même veine que Patricia Joplin, Jane Marcus et Elissa Marder font de Philomèle la figure de la femme violentée et réduite au silence dans une société patriarcale : Philomèle, écrit Jane Marcus, est "an appropriate metaphor for the silencing of the female, for rape and male violence against women" ("Philomèle est une métaphore appropriée de la réduction au silence de la femme, du viol et de la violence masculine contre les femmes") »* 

Philomèle devient l’incarnation de la poétesse. Elle n’est pas sans évoquer le poète maudit rejeté de la cité par Platon. Le thème central de ce mythe est la violence spécifique envers les femmes qui est à l'origine de leur création verbale. Nous vous proposons donc d'envisager des textes relevant des deux séquences suivantes :

  • le tissage, dire autrement le vécu du corps, la douleur, la violence, la maladie, etc.
  • la poésie maudite, ou l’errance poétique, le poète prisonnier de sa douleur, de son passé et de ses obsessions...

Et par extension, tout texte sur le système qui dévalorise la création féminine est également susceptible de s’inscrire dans ce numéro. 

 

* Voir l'article d'Anne Tomiche, « Philomèle dans le discours de la critique littéraire contemporaine », dans Véronique Gély, Jean-Louis Haquette et Anne Tomiche (dir.), Philomèle : figures du rossignol dans la tradition littéraire et artistique, actes du colloque international tenu à l'Université de Reims les 25 et 26 novembre 2004 ; Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, Maison de la recherche, Coll. Littératures, 326 p., 2006, p. 
314

 

Bibliographie sélective 

 

Fabrizio Ara, Les Saturniens : morceaux d'anthologie moroses de la poésie maudite française, [S.l.] : Jannas, impr. 2011; Maurice Monda, François Montel, Bibliographie des poètes maudits, Paris, L. Giraud Badin, 1927 ; Ovide, Métamorphoses ; Anne Tomiche et Pierre Zoberman (dir.), Littérature et identités sexuelles, Paris, SFLGC, coll. Poétiques comparatistes, DL 2007, 191 p. ; Anne Tomiche, Métamorphoses du lyrisme : Philomèle, le rossignol et la modernité occidentale, Paris, Classiques Garnier, coll. Perspectives comparatistes, 2010 ; Véronique Gély, Jean-Louis Haquette et Anne Tomiche (dir.), Philomèle : figures du rossignol dans la tradition littéraire et artistique, actes du colloque international tenu à l'Université de Reims les 25 et 26 novembre 2004 ; Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, Maison de la recherche, Coll. Littératures, 326 p., 2006 ; Paul Verlaine, Les poètes maudits : Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l'Isle-Adam, Pauvre Lélian (Nouvelle édition, ornée de six portraits par Luque), Paris, L. Vanier, 1888, 103 p.  , url. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k72580r

 

Pour citer ce texte

Camille Aubaude & LPpdm, « Contribuer au n°4 », Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Dossiers « Jardins d'écritures au féminin Poésie des femmes romandes », « Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°3|Été 2013 [En ligne], (dir.) Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 1er juin  2013.   

 

Consignes à respecter

 

 

Vos textes d'une longueur de 25000 caractères (espaces compris) sont les bienvenus jusqu'au 20 novembre 2013 à Camille Aubaude (camille.aubaude@pandesmuses.fr).

La publication d'une sélection de textes de ce numéro est prévue par les éditions Pan des muses de la SIEFEGP.

Merci de respecter les normes usuelles suivantes lors de la rédaction de votre article : prénom, nom (nom de plume si c'est votre cas), adresse postale et profession. Biobibliographie (de dix lignes). Pièces jointes acceptées : en format Word (pour les textes) et JPEG (pour les illustrations, dessins et annonces), police Book Antiqua, taille 12, interligne double, justifier, notes de fin. La contribution ne doit pas dépasser vingt-cinq mille caractères (espaces compris). La revue accepte de publier des textes et des poèmes déjà parus (merci de joindre les autorisations nécessaires).

 

Avertissement : ce périodique est féministe et publie des études théoriques et des textes poétiques des femmes, sur les femmes et sur le genre en poésie. Notre équipe réserve le droit de modifier, modeler, ajouter, censurer voire supprimer une partie des textes reçus. Vous pouvez contribuer à la revue en proposant vos articles et créations (6 poèmes, 2 illustrations, 2 articles) qui portent sur les femmes et/ou le genre en poésie. Ce périodique accorde une exception aux poètes hommes âgés de moins de 26 ans (ils peuvent publier des poèmes sur tous les thèmes).   

 

 

Sous la direction de Camille Aubaude (camille.aubaude@pandesmuses.fr)

 

 

Date limite : 30 avril 2013

 

I- Dossier et poèmes pour le thème majeur

 

Jardins d’écritures au féminin

 

 

Le Hamac par Giovanni Boldini

 



Suzanne Prou dans son merveilleux petit livre Le Cygne de Fanny, paru au Mercure de France (en 1980), nous rappelait que « le mot jardin est chargé de poésie », elle ajoutait : « Sa sonorité est pleine de charme, et son graphisme élégant : le J qui se dresse à son commencement ressemble aux grands jets d’eau sveltes parmi les marbres chers à Verlaine. ».

C’est bien pour cette raison que nombre de poètes ont choisi pour cadre un jardin afin d’y restituer leurs états d’âme, autrement dit y transcrire l’ombre et la lumière de leur jardin intérieur. On pense d’emblée au traité d’esthétique écrit en 637 par le poète persan Sadi de Chiraz, au Jardin des racines grecques, à celui des racines latines, aux jardins suspendus de Babylone, aux écrits de Delille, aux poèmes de Katherine Mansfield, aux Enfantines de Valéry Larbaud, au Cahier de Pivoines de Maximine, aux Géorgiques de Virgile où apparaît l’image de la muse qui deviendra ici et là l’image intemporelle de la femme-fleur.

À vrai dire, du Jardin des supplices au Jardin des Délices, le jardin nous ouvre ses allées où poèmes, chansons, récits, peintures, musiques n’ont de cesse d’exhaler ces fleurs du désir parfois vénéneuses dont Baudelaire nous disait aussi qu’elles étaient Les fleurs du mal. Car si les jardins cultivent en nous notre lumière intérieure et n’ont de cesse de nous éclairer, ils nous permettent aussi d’appréhender, voire d’apprivoiser, notre mort. Dans les jardins de l’Écriture, selon la Bible, toute l’aventure humaine aurait commencé au jardin d’Éden mais c’est au jardin des Oliviers que Jésus abordera la réalité de sa mort.


 

Les jardins font partie intégrale de l'histoire littéraire et philosophique comme ceux de l'école d'Épicure et des écrits de George Sand. Mais les jardins d'écritures chez les femmes apparaissent dernièrement comme des oasis poétiques où les possibilités de renverser le destin sont palpables. Rien d'étonnant en ces temps de crise de constater ce retour à la nature et au jardin qui renvoient à l'origine, à nos origines. Des milliers de livres sur le jardinage, la vertu des plantes, la recherche de légumes oubliés nous renvoient à un art de vivre et à une philosophie qui fait signe à notre âme végétale. N'est-ce pas une preuve, s'il en fallait une, de la nostalgie du jardin d'Éden, de son manque et peut-être aussi la découverte que nos émotions de l'enfance sont souvent liées à des jardins où reviennent, dans les allées du temps, les images des êtres chers aujourd'hui disparus ?


 

Le Pan poétique des muses prépare dès à présent la parution de son numéro 3 sur des Jardins d'écritures au féminin et accueillera sur ce thème choisi : poèmes, nouvelles, articles, illustrations...

 

Alors dès à présent, à vos écrits !  

Françoise Urban-Menninger

 


 

II- Contribuer aux dossier et poèmes  permanents de la revue

 


 

 Muses & Poètes

Poésie, Femmes & Genre

 

 

Depuis l'émergence du champ de recherche de la poésie des femmes à la fin du XXesiècle, les études et les anthologies se succèdent. Notre revue s'inscrit dans cette démarche tout en élargissant les frontières qui la déterminent.  

 

 La revue Le Pan poétique des muses se voue à la poésie des femmes comme aux autres formes de leur existence en poésie et elle y inclut le genre. Vous êtes donc invité(e)s à prendre part à cette manifestation et vous avez carte blanche pour votre contribution en articles, notes de lecture, comptes-rendus, fragments, textes théoriques peu connus et poèmes de vous ou de nos aïeules (par votre intermédiaire). Merci d'envoyer votre contribution au plus tard le 30 avril 2013. Cet appel à contribution comme cela est indiqué plus haut est permanent, il se renouvelle donc au lancement de chaque numéro de la revue. 

 

 

Responsable scientifique : Françoise Urban-Menninger


 

 

Consignes à respecter 

 

Prénom, nom, nom de plume, adresse postale et profession. Biobibliographie (de dix lignes). Pièces jointes acceptées : en format Word (pour les textes) et JPEG (pour les illustrations, dessins et annonces), police Book Antiqua, taille 12, interligne double, justifier, notes de fin.  Merci d'envoyer une contribution (qui ne dépasse pas la longueur de vingt-cinq mille caractères (espaces compris)) à l'adresse électronique suivante : jardins@pandesmuses.fr. La revue accepte de publier des textes et des poèmes déjà parus. 

La revue LPpdm consacre le dossier principal du numéro 2 à la poésie des femmes poètes romandes, à paraître en automne 2012. 

 

Date limite d'envoi des propositions : 5 30 juin 2012
   

Dossier et poèmes pour le thème 
                               

 Poésie francophone des femmes                     

1er volet: la poésie des femmes romandes
 
 

 

Le Printemps par John Byam Liston Shaw (1872–1919)
 

 

 

« Notre élan constructeur (n'est-il
que passager?)
par-dessus l'élément surpris,
domestiqué,
veut qu'entre les deux morts l'horizon
s'élevât,__
l'avant-poste de chair nous gagne
l'au-delà. »

(extrait du poème « Le Pont sur l'Abîme » de Simone Rapin, cité pp.103-104 par Michel R. Doret dans son ouvrage Poétesses genevoises francophones (1970 à 1980))

Si nous devons tomber
Que ce soit d’une même chute
Étincelants
Et brefs comme l’oiseau
L’arbre
La foudre

Pour tout bagage
Pour tout péage
Cet air de flûte qui chancelle d’un silence
À l’Autre
(par Anne Perrier, extrait de son livre La voie nomade)


Être une femme poète, être une poétesse comme on dit, c'est accepter le statut de mineure dans un monde fait de grands poètes qui forment l'essentiel de l'Histoire de la poésie universelle (le simple dépouillement des ouvrages consacrés à la poésie le confirme).
Être une femme poète francophone, c'est constituer au sein de la minorité de ses semblables une branche encore plus minoritaire...
C'est autrement demander à l'histoire de la poésie française de se pencher sur l'apport de toutes ces abeilles éparpillées sur la surface de la terre et de reconnaître leurs valeurs intrinsèques.

 

C'est se rappeler enfin que quelque part là-bas, de l'autre côté des frontières réelles et/ou imaginaires, des femmes enrichissent depuis des siècles l'histoire des mineures rendues dernièrement majeures par le geste symbolique récemment attribué à une femme poète romande qui n'est autre qu'Anne Perrier (elle est la première femme poète qui a obtenu le Grand Prix national de la poésie française, cf. l'art. « La poétesse lausannoise Anne Perrier, Grand Prix national de la Poésie », url. http://www.ambafrance-ch.org/La-poetesse-lausannoise-Anne ).
Or, le récit de l'idée de cet appel trouve ses racines dans une amitié poétique nouvellement nouée avec Nicole Coppey qui m'a permis de m'interroger sur la rencontre entre la poésie dite française et de la poésie dite francophone des femmes.

 

Y-a-t-il une différence entre ces deux consœurs ? Y-a-t-il une âme commune qui en trace l'essence et en explore la quintessence ? Faut-il encore problématiser la poésie d'une femme en la rendant autre, dans le langage, en évoquant les questions ethniques et/ou nationales ? Que faire d'une belle poésie orientaliste et orientalisante ou d'une belle poésie occidentaliste et occidentalisante ? Comment parler des poésies des femmes vues au travers de leur pluralité identitaire? Comment se taire et penser que la poésie lumineuse d'une Angèle Bassolé-Ouédraogo ou d'une Alice de Chambrier ne sont pas tour à tour des pratiques de soi poétiques? De belles envolées lyriques, picturales et calligraphiques restent encore à découvrir au fur et à mesure du temps. N'y-a-t-il parmi nous, les femmes, des poètes à l'instar d'Aimée Césaire ou de Rimbaud ?
Que dire d'une Andrée Chédid, d'une Vénus, d'une Anne Perrier, d'une Simone Rapin et bien d'autres belles voix qui portent en elles leurs patries, leurs souvenirs en lyrisme de soi ?
L'histoire est pleine de femmes porteuses de cette poésie-là, de ce miroir qui laisse entrevoir l'autre autant que le même, le différent et le multiple...
Michèle Bitton, elle, s'est penchée sur la richesse de la poésie des femmes juives. Elle a écrit maints ouvrages pour déterrer les femmes juives poètes des poussières de l'Histoire universelle qui tend à gommer les différences et à stigmatiser la portée de l'histoire d'une minorité qui s'introspecte.

 

Michel R. Doret, lui, a tissé par le biais de ses livres dédiés à la poésie des femmes romandes une des plus belles histoires de fidélité à l'histoire des femmes poètes; une manière de rendre hommage avant l'heure à toutes celles qu'on honore aujourd'hui en la personne d'Anne Perrier provenant d'un poète francophone et d'un universitaire féministe (voir les livres de Michel R. Doret cités dans la bibliographie ci-dessous).
Comme tout poète prophétique, il voyait déjà l'intérêt qu'il y a à révéler au monde entier l'importance de la poésie des femmes romandes. Ses livres constituent, par ailleurs, la base de notre appel et son fondement scientifique. D'autres universitaires empruntent le même chemin depuis plusieurs décennies et découvrent au fond des archives, des bibliothèques, des librairies et des collections privées des trésors qu'ils/elles pressent de transmettre à leurs lectorats tout en songeant à la richesse idéologique d'un tel savoir émietté et oublié par l'Histoire des idées.
La démarche de la revue LPpdm s'inscrit dans le sillage critique de cette voie symbolique, dans cette volonté d'aller à la rencontre des poèmes des muses, de laisser la lumière du jour venir enfin s'immiscer aux creux des écrits poétiques des nos aïeules et contemporaines francophones (ou non).

 

C'est pourquoi aujourd'hui, on propose le premier appel (d'une longue série dédiée à la poésie francophone, ou non, des femmes) qui traite de la poésie des romandes.
Une autre façon de rendre hommage à notre tour à toutes celles, qui à travers les siècles, continuent à questionner la langue et l'art poétique français et nous apportent une des plus belles joies de notre histoire commune couronnée et légitimée (entre autres, par la poésie de Simone Rapin et d'Anne Perrier).

Nous signalons également que l’importance de la problématique de la poésie francophone des femmes poètes n'a pas contribué à la naissance d'une posture universitaire et à ce jour, peu de travaux lui ont été consacrés.
Alors qu’elle ne cesse de faire parler d’elle, la poésie francophone des femmes poètes n’arrive toujours pas à trouver sa vraie place dans le monde médiatique et surtout dans l’univers universitaire. Jugée secondaire comme sa mère (la poésie des femmes dite aussi la poésie de genre), elle ne bénéficie que rarement de l’attention des périodiques et d'autres médias et si l’on en parle, c'est pour exploiter les retombées économiques et culturelles d'un fait littéraire issu d'un prix plus que pour la diffuser et/ou pour opérer un vrai travail de réception journalistique critique.


Si Michel R. Doret, parvient avec une remarquable aisance à dresser une cartographie de la poésie des femmes poètes romandes, le questionnement de leur place demeure ouvert, puisque depuis longtemps, cette même poésie résiste, prolifère, défie les lois de la gravité des crises succinctes qui frappent l'Imprimé. Elle se développe, se peaufine et contourne avec subtilité les contraintes propres à la poésie romande et à la poésie en général. Quelles sont ses voies et voix ?  Voici un résumé qui en dit assez pour rouvrir le débat d'une poésie vivante, déjouant les représentations classiques et, qui se voue au corps, à la sensualité, au pays, à l'enfance, à l'au-delà, à l'autre, aux féminin et masculin revus et corrigés dans et par le langage.


Si Michel R. Doret décrit avec grâce la présence des femmes poètes romandes dans la poésie comme un fait poétique, comme l'expression de la virtuosité, comme  l'enchantement onirique post-moderne, il laisse également entrevoir la voie vers une histoire commune d'une jubilation créative et d'une poésie en amont comme on peut le  constater dans le discours d'une Claire Genoux (une des voix de la nouvelle génération romande):
 

La question de la féminité de l'écriture amène la question du féminisme. J'ai conscience que la génération de nos mères a dû lutter davantage que nous et que grâce à elles, nous pouvons prétendre, à ce qu'on nous reconnaisse une certaine autonomie : nous pouvons ainsi revenir sur notre féminité de façon plus légère. Ça me plaît qu'il y ait dans mes textes une trace de mon appartenance à un groupe sexuel et je me sens libre de donner une large place à la sensualité. Qu'est-ce que le féminin ? […] Le féminin, c'est aussi un vaste potentiel affectif, le plaisir de la séduction au sens étymologique d' « emmener à l'écart ». D'autre côté, j'aime jouer avec certaines formes de la masculinité, comme le désir de possession immédiate, l'impatience à l'aide de l'agressivité ou du jaillissement de l'image. […] Ce n'est ni le militantisme, ni l'égalité que je cherche en écrivant, mais la richesse de la différence entre les deux sexes, qu'il me semble précieux d'aborder comme un jeu, un fonctionnement, comme on parle du jeu d'un ressort ou d'une marge qui reste […] La quête de soi est sérieuse et grave, mais rien n'empêche l'allégresse dans l'écriture et, pourquoi pas d'être homme et femme à la fois. » (Claire Genoux, « L'écriture féminine », dans la revue Poésie 1 Vagabondages, le magazine de la poésie; dossier « Les femmes et la poésie », éd. Le cherche midi, n°38, juin 2004, pp. 35-36)

 

On dit que la poésie romande est moribonde, mais elle est secouée et portée par les femmes, par une langue rendue pure, simple, musicale, picturale, sensuelle et foisonnante.  Parmi ses caractéristiques, on peut citer : le lyrisme, le questionnement du corps, la spiritualité, la simplicité, la musicalité, la pureté des mots, l'autre femme conçue par la femme-poète, etc. Les nouveaux visages, thèmes et supports de la poésie romande des femmes nous intéressent particulièrement et, d’après le propos exposé plus haut et sans que cela soit exhaustif, nous proposons de traiter les axes suivants :

 

L'apport des aïeules et l'histoire de leur réception confrontée à la problématique de la diffusion de leur poésie : leur place dans l'histoire des idées. Il s'agit d'éclairer le questionnement de la place de la poésie romande des femmes poètes dans l'histoire de la poésie française.
La poésie s'écrit, elle ne se pense pas comme on le voit surtout dans les œuvres d'Anne Perrier.
Le genre comme une histoire langagière du je (à étudier les spécificités de la poésie des femmes poètes romandes).
Les figures des femmes poètes romandes (compositrice, artiste-peintre, musicienne, artiste, etc.)
Une poésie perchée sur l'au-delà, penchée sur la spiritualité et vouée au lyrisme exacerbé.
La poésie des femmes poètes romandes ou les voix du corps (sensualité, érotisme, désirs, merveilleux, spiritualité, etc.)

 

 

 

Les propositions d'articles (d'une page) pour ce dossier et/ou pour le dossier permanent de la revue (voir page Contribuer (ci-dessous), www.pandesmuses.fr) doivent être envoyées au plus tard le 5 juin 2012 à l’adresse contact.revue@pandesmuses.fr
Les contributions complètes (articles, comptes-rendus, poèmes, textes et poèmes peu connus des femmes poètes, dessins, illustrations, etc.) doivent nous parvenir au plus tard le 30 août 2012 à l’adresse contact.revue@pandesmuses.fr

 


Bibliographie de l'appel

 

  • BAUDE Jeanne-Marie, Anne Perrier, Paris, Seghers, 2004
  • BEAUSOLEIL Claude, La Poésie suisse romande, 1996 (1ère éd.)
  • BITTON Michèle, Poétesses et lettrées juives. Une mémoire éclipsée, Paris, 1999, 222 p. ; Présences féminines juives en France. XIXe-XXe siècles. Cent itinéraires, éd. Pertuis, , 2002, 276 p. (2ème éd.)
  • DORET Michel R., Poétesses genevoises francophones (1970 à 1980), Genève,  éd. Aquarius, 1987 (2ème éd.), 121 p.; Panorama de la poésie féminine suisse romande: des origines à nos jours, éd. Amon Râ, 1987, 405 p. (et éd. Ornex-Maconnex, 1988)  ; La Poésie francophone, éd. M.R. Doret, 1989.  Anthologie de la poésie féminine suisse romande,  [S.l.] : [s.n.], [1990?]Panorama de la poésie féminine francophone [8], [Introduction].
    Bibliographie de la poésie féminine suisse romande jusqu'à 1980, Ornex-Maconnex, éd. Amon Râ, 1991, 17 p.
  • GUITTON Edouard (textes réunis par), Poétesses et égéries poétiques (1770-1830), Versailles, éd. Société des amis de J.A. Roucher et A. Chénier, DL, 1998
  • IGLY France, Un demi-siècle de poésie romande, poètes d'hier et d'aujourd'hui, 1969 (1ère éd.)
  • IZQUIERDO Patricia, Devenir poétesse à la Belle époque : 1900-1914. Étude littéraire, historique et sociologique, Paris, éd. l'Harmattan, DL, 2009 
  • JUNOD Hugette,

       [PDF] 

    Choix de poèmes 

  • La poésie féminine, t.1, du XIIe au XIXe siècle, textes recueillis et commentés par Jeanine Moulin, Paris, éd. Seghers, 1966; La poésie féminine, t. 2, Époque moderne, textes recueillis et commentés par Jeanine Moulin, Marie Dauguet, Rachilde, Marie Krysinska, etc., Paris, éd. Seghers, 1963
  • LYSØE Eric et SCHNYDER Peter (dir.), Ombre et lumière dans la poésie belge et suisse de langue française, Actes du colloque international organisé par le centre de recherche sur l'Europe littéraire, université de haute-Alsace, les 26, 27 et 28 mai 2005, centre de recherche sur l'Europe littéraire, 2007 éd. Presses universitaires de Strasbourg, 487 p.
  • MONNIER Marc, Genève et ses poëtes du XVIe siècle à nos jours, 2ème éd., Paris, Librairie Fischbacher, 1885
  • MOULIN Jeanine, Huit siècles de poésie féminine, Paris, éd. Seghers, 1975
  • PLANTÉ Christine (dir.), Femmes poètes du XIXe siècle : une anthologie, Lyon, éd. Presses Universitaires de Lyon, 2010; (dir.), Masculin / Féminin dans la poésie et les poétiques du XIXème siècle, éd. Presses Universitaires de Lyon, coll. Littérature et idéologies, 2002, 517 p.
  • Poésie 1 Vagabondages, le magazine de la poésie; dossier « Les femmes et la poésie », éd. Le cherche midi, n°38, juin 2004
  • RAPIN Simone, VON HUER Anouchka, Vivre c'est dire: entretien avec Simone Rapin, Genève, éd. Poésie vivante, 1984, 18 p.

 

 

 

Consignes à respecter 
 

 

Prénom, nom, nom de plume, adresse postale et profession. Biobibliographie (de vingt lignes maximum). Pièces jointes acceptées : en format Word (pour les textes) et JPEG (pour les illustrations, dessins et annonces), police Book Antiqua, taille 12, interligne double, justifier, notes de fin. La contribution ne doit pas dépasser vingt-cinq mille caractères (espaces compris). La revue accepte de publier des textes, et des poèmes déjà parus. Pour joindre l'équipe de la revue :

contact.revue@pandesmuses.fr ou contact@pandesmuses.fr

Responsables scientifiques : Michel R. Doret & Dina Sahyouni

Tous nos remerciements vont à notre invité Michel R. Doret (universitaire et poète) pour sa précieuse aide.

 

Contribuer à une anthologie de la poésie des femmes

 

Contribuer aux dossier et poèmes permanents de la revue

 

 

 Muses & Poètes

 

Poésie, Femmes & Genre

 

 

Depuis l'émergence du champ de recherche de la poésie des femmes à la fin du XXe siècle, les études et les anthologies se succèdent. Notre revue s'inscrit dans cette démarche tout en élargissant les frontières qui la déterminent.  

 La revue Le Pan poétique des muses se voue à la poésie des femmes comme aux autres formes de leur existence en poésie et elle y inclut le genre. 

Vous êtes donc invité(e)s à prendre part à cette manifestation et vous avez carte blanche pour votre contribution en articles, notes de lecture, comptes-rendus, fragments, textes théoriques peu connus et poèmes de vous ou de nos aïeules (par votre intermédiaire). 

Pour que votre contribution soit publiée dans le n°2, n'oubliez pas de l'envoyer au plus tard le 30 août 2012. Cet appel à contribution comme cela est indiqué plus haut est permanent, il se renouvelle donc au lancement de chaque numéro de la revue. 

 

 

 

 

Bibliographie mise à jour régulièrement

 

 

Consignes à respecter 

 

Prénom, nom, nom de plume, adresse postale et profession. Biobibliographie (de dix lignes). Pièces jointes acceptées : en format Word (pour les textes) et JPEG (pour les illustrations, dessins et annonces), police Book Antiqua, taille 12, interligne double, justifier, notes de fin. La contribution ne doit pas dépasser vingt-cinq mille caractères (espaces compris). La revue accepte de publier des textes et des poèmes déjà parus.

Pour joindre l'équipe de la revue : contact.revue@pandesmuses.fr  

 

Pour citer ces textes

 

« Contribuer au dossier et poèmes principaux du n°2 :  Poésie francophone des femmes. 1er volet: la poésie des femmes romandes », « Contribuer à une anthologie de la poésie des femmes », « Contribuer aux dossier et poèmes permanents de la revue: Muses & poètes », in Le Pan poétique des muses|Revue de poésie entre théories & pratiques,  [En ligne].

URL. http://www.pandesmuses.fr/pages/Contribuer--5805483.html

 

 

  Contribuer au n°1|dossier et poèmes sur le thème : Poésie, Danse & Genre   

 

 

 

Contribuer aux dossier et poèmes permanents de la revue

 

 

 Muses & poètes

 

Poésie, Femmes & Genre

 

 

Depuis l'émergence du champ de recherche de la poésie des femmes à la fin du XXe siècle, les études et les anthologies se succèdent. Notre revue s'inscrit dans cette démarche tout en élargissant les frontières qui la déterminent.  

Le Pan poétique des muses se voue à la poésie des femmes comme aux autres formes de leur existence en poésie. De même, il y inclut le Genre. 

Vous êtes donc invité(e)s à prendre part dans cette manifestation et vous avez carte blanche pour votre contribution en articles, notes de lecture, comptes-rendus et poèmes de vous ou de nos aïeules (par votre intermédiaire). 

Pour que votre contribution soit publiée dans le n°1, n'oubliez pas de l'envoyer au plus tard le 25 mars 2012. 

 

Bibliographie mise à jour régulièrement

 

Consignes à respecter 

 

Prénom, Nom, nom de plume, adresse postale et profession. Biobibliographie (de dix lignes). Pièces jointes acceptées : en format Word (pour les textes) et JPEG (pour les illustrations, dessins et annonces), police Book Antiqua, taille 12, interligne double, justifier, notes de fin. La contribution ne doit pas dépasser vingt-cinq mille caractères (espaces compris). La revue accepte de publier des textes et des poèmes déjà parus. Pour joindre l'équipe de la revue : contact.revue@pandesmuses.fr  

 

Pour citer ce texte

 

« Contribuer aux dossier et poèmes permanents de la revue: Muses & poètes : poésie, femmes et genre », in Le Pan poétique des muses|Revue de poésie entre théories & pratiques : « Poésie & Crise » [En ligne], n°0|Automne 2011, mis en ligne en octobre 2011.  

 

URL. http://www.pandesmuses.fr/pages/Contribuer--5805483.html

 

 

 

Contribuer au n°0

 

 

 

Poésie & Crise

  

 

On parle régulièrement de crise de la poésie. Les études et les statistiques sont nombreuses, (in)contestables et révèlent une histoire de la poésie entichée de crises succinctes qui sont à la fois semblables et distinctes :

 

« L'opinion selon laquelle il y aurait une « crise » de la poésie en France aujourd'hui est un lieu commun. À vrai dire cette opinion concerne non seulement la poésie, mais la littérature en général dont les derniers documents statistiques montrent qu'elle occupe une place très restreinte, voire de plus en plus restreinte, dans ce que les sociologues appellent les « pratiques culturelles des Français ». Mais si c'est de la crise de la poésie que l'on parle plus volontiers, c'est parce que celle-ci est patente (elle n'est pas masquée par le « succès » d'une poésie commerciale comme c'est le cas pour le roman) et, peut-être, irréversible. Il est de ce point de vue significatif que, lorsqu'il arrive aux journaux ou aux revues de consacrer un article un peu synthétique à « la poésie », ils le font toujours en des termes qui impliquent la prise en compte d'une situation de crise, pour la confirmer ou bien, au contraire, mais cela revient en fait au même, pour la mettre en doute et la contester. » (Jean-Marie Gleize, « La poésie morte ou vive », in Études françaises, vol. 27, n° 1, 1991, p. 103)

 

Partant de ce constat de Jean-Marie Gleize et d’autres textes d’intellectuel(le)s sur les problématiques liées à la poésie en général et celle du XXe-XXIe siècle plus particulièrement, on s’interroge encore sur tout ce qui lie la « Poésie » à la notion de « Crise ». Que faire d’une poésie qui prolifère mais ne se vend pas ?! Faut-il désigner des responsables, quelles sont les origines de ses crises et comment pouvons-nous y remédier ? Faut-il sauver la poésie, a-t-elle besoin d’être sauvée, doit-on y voir un art en décadence, ou persister à annoncer sa mort comme le font certain(e)s ? Que veut-dire être poète de nos jours et de quelle poésie parle-t-on ?

Jean-Marie Gleize pense même que la notion de « crise » est innée à la poésie et constitue « son état normal, congénital [...]» (cf. ibid., p.111). Y-a-t-il vraiment une (des) crise(s) de Poésie ou une (des) crise(s) de sa perception ?

Quelles places et images sont données à voir de la poésie dans nos sociétés nouvellement minées par le capitalisme cognitif ?

Pour tenter d’apporter un éclairage sur ces questions citées au-dessus (et bien d’autres) et de comprendre les rapports entre Poésie et Crise, pan… (site littéraire) lance ce premier appel à contribution pour le numéro 0 de la revue numérique Le pan poétique.

La date limite d’envoi des contributions est le 15 Janvier 2011 (fichier format rtf, police 12, Time New Roman, 250000 caractères (espaces compris) maximum avec bio-bibliographie de 1000 caractères maximum (espaces compris) à l’adresse suivante : leblogpan[@gmail.com).

 

Suggestions bibliographiques :

 

ARISTOTE, Poétique. BRENDLÉ Chloé, « La poésie en vers et contre tout », in Le Magazine littéraire, n°499. DÉAUDIN Michel, La crise des valeurs symbolistes : vingt ans de poésie française : 1895-1914, Paris, Slatkine, 1981. DESPAX Jean-Luc, « Poésie de la Résistance, Résistance de la Poésie » (en ligne). FOURNEL Paul, Besoin de vélo,Seuil, coll. « Points », Paris, 2002. GLEIZE Jean-Marie, « La poésie morte ou vive », in Études françaises, vol. 27, n° 1, 1991, p. 103-117. MENANT, Sylvain, La Chute d’Icare. La Crise de la poésie française dans la première moitié du XVIIIe siècle, Genève, Droz, 1981. ROUBAUD Jacques, « Obstination de la poésie », in Le monde diplomatique, janvier 2010. SALMON Christian, Devenir minoritaire. Pour une politique de la littérature, entretiens avec Joseph Hanimann, Paris, Denoël, 2003.

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