23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 

 

 Éditorial du n°1  

 

 

 

Poésie, Danse & Genre

Un champ à labourer 

  Nelly Taza

 

 


 

   

La poésie comme la danse sont des substantifs féminins mais les histoires mythiques de ces deux arts ne sont pas vraiment identiques. Le dieu Apollon qui préside à la poésie avec les Muses est comme Orphée une figure masculine et première de la poésie mais non pas de celle de la danse.

 


 

 

Zonage de la revue

 


 

Comme vous le savez, la revue pratique le zonage, ce numéro est divisé en dix zones : Le numéro commence par l'Hors-zone ou le Bémol artistique où l'on trouve deux espaces consacrés au spectacle Fusion, nos invité.e.s sont les artistes Leïla Da Rocha et Patrick Dupond.  

La deuxième zone est celle des articles du dossier majeur (Poésie, Danse & Genre) puis ceux du dossier permanent (Muses & Poètes. Poésie, Femmes & Genre). La troisième est dédiée à l'excellence poétique, c'est le territoire de l'invité d'honneur de la revue le poète-auteur et l'universitaire Jean-Michel Maulpoix. La quatrième est celle de l’entretien où la revue reçoit l’artiste-peintre Filomena Salley. Quant à la cinquième zone, elle est celle des poèmes des dossiers, on y trouve des poèmes sur la danse, le genre et les femmes. La revue accorde toutefois une exception aux poètes jeunes. La sixième est consacrée à la poésie érotique. La septième est celle de l'Instant poétique en compagnie de... Il s'agit de parler de vos plus beaux souvenirs poétiques. La huitième est réservée à la parution des ouvrages sur les femmes et le genre en sciences humaines et sociales . Dans la neuvième zone, on vous adresse des invitations où vous pourriez vous laisser influencer par nos choix culturels. Et la dixième est celle de l'actualité poétique de la revue, on y trouve des appels à contribution et informations variées .


 


 

« La poésie fait danser les mots »


 

 

On dit que les poètes font danser les mots et pourtant cette même idée a été considérée comme insensée ou prétentieuse de la part de l'académicien François Arnaud1 dans une séance publique de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres comme l'on voit bien dans la notice citée au-dessous des Mémoires secrets (dits à tort) de Bachaumont :


12 novembre 1762. LAcadémie des Inscriptions et Belles-Lettres a tenu aujourdhui sa séance publique de rentrée après la st Martin. M. Schmidt a remporté, pour la septième fois, le prix, roulant sur lAntiquité de lÉgypte.[...] [Le mémoire] de M. labbé Arnaud sur les anciens Grecs, est encore plus ridicule. Il traite de leur origine, de leur usage, du rapport quils ont avec la musique. Il prétend que la poésie fait danser les mots. [...]2

 

Et dire que les rédacteurs de cette chronique n'ont pas pu aller contre les préjugés pour donner raison à l'auteur qui exposait une idée que l'on trouve chez nos contemporains comme c'est le cas de René Barbier :

Ainsi l'image poétique est une vague de la pensée au cœur de l'être humain. Elle le remplit d'une immensité étoilée et lui ouvre les portes vers la connaissance de son origine la plus secrète. Le poète fait danser les mots et onduler les images car il pense le rythme éternel du Monde.3

C'est ainsi que ce numéro de la revue LPpdm vous livre un aperçu de l'évolution d'un champ de recherche qui demeure d'actualité (qui est la poésie et la danse). C'est ainsi aussi que ce numéro vient éclairer et défricher un champ de recherche prometteur qui n'est que la poésie, la danse et le genre ou comment comprendre les liens entre la poésie et la danse par le biais des théories féministes.

 

 

Dérouler le numéro


Nous vous présentons aujourd'hui un numéro issu de maints efforts de personnes et des lectures interprétatives qui peuvent paraître contradictoires mais elles sont en fait complémentaires. Les articles choisis viennent scinder certains axes de l'argumentaire et en élargir les limites.

Même si le questionnement reste palpable et à compléter par d'autres précisions et numéros à venir, nous sommes touché.e.s par la volonté déployée par nos auteur.e.s pour vous offrir des moments de lecture instructive qui allie la rigueur universitaire et la sensibilité artistique.

Comme le dossier et les poèmes du thème majeur portent sur la danse, la poésie et le genre, les poèmes sélectionnés sont aussi l'occasion de confronter les théories aux pratiques. Ils viennent non seulement pour témoigner de la richesse et de la variété des inspirations poétiques mais aussi pour renouveler un questionnement vieux comme le monde et pour en régler d'autres reconfigurant nos visions d'un champ à labourer. Les textes poétiques remplissent ainsi parfaitement leur rôle d'intervalles et d'ouverture vers d'autres territoires à explorer.

Les articles et poèmes du thème permanent sont l'autre facette de cette revue dotée d'une structure mouvante et évolutive4. C'est un long processus de mise à nu d'une histoire en perpétuelle évolution, c'est le territoire de la révolte, de la reconnaissance, de la sensibilité, de l'autre, de toutes les représentations et de toutes les lectures-modes du sensible. Là-dedans, se joue le pan des muses, à travers le labour et la pensée multiple, évanescente du présent lié au passé et façonnant l'avenir. Où toute notre pensée s'articule à travers le travail des liens tissés entre le temps majeur mobile, actualisé et le temps permanent ou le rythme silencieux, répétitif qui constituera l'habitus autant que son épistèmê...

La pause se noue dans les autres territoires qui complètent le paysage poétique, artistique et idéologique de la revue. C'est ainsi que le Bémol offert par nos artistes Patrick Dupond et Leïla Da Rocha ouvre le numéro par un pas de deux, une passerelle poétique entre l'Orient et l'Occident. La représentation de Fusion est celle de la poésie qui fait danser les corps et les corps qui s'aiment, se dialoguent, se transcendent à travers la danse des mots...

Michel Briand, vous présente des intermèdes à y réfléchir. Ses lectures succinctes des scènes nous renseignent sur les théories et les enjeux post-modernes du thème majeur. Angèle Bassolé-Ouédraogo vous transporte chez Celles qui font danser les mots tout en exposant une analyse percutante et nouvelle de ce qui lie les femmes, les hommes, la danse, la poésie et le genre dans une Afrique plus que jamais dévoilée comme une source d'espoir en jouant un rôle essentiel dans le renouveau artistique, littéraire, universitaire et humaniste. Si Yves Citton nous permet par son article d'actualiser notre regard sur l'idée même d'être artiste et d'être poétesse, il ne manque pas d'apporter une touche innovatrice au regard porté sur l'autre nommée lesbienne.

Céline Torrent vous propose en deux temps, une lecture plus qu'enrichissante sur la danseuse et la théorie mallarméenne sur la danse par l'intermédiaire des textes de la danseuse-théoricienne Wlifride Pillolet. Tatina Julien et Alexandre Salcède vous présentent en avant-première une lecture innovante à lire en écho avec le travail de Céline Torrent. C'est leur capacité à rendre l'indicible du corps dansant qui nous paraît important à souligner comme d'ailleurs la démarche qui va de la danse des mots à celle des corps. C'est ce que la poésie apporte à la danse qui est l'objet de cet article. Jo Laporte, quant à lui, réunit pour vous un ensemble de textes de plusieurs siècles qui démontre comment les femmes poètes pensent le mythe d'Adam et Ève.

La préface d'Anne Dacier rapportée est celle de son travail de traductrice des poètes grecs et latins, elle nous livre dans ce texte pertinent ses convictions, ses jugements et son opinion sur les difficultés à traduire les poèmes tout en révélant, dans ce texte comme dans ses autres textes (ex. Les causes de la corruption du goût), des problématiques modernes mais cette fois-ci le questionnement est présenté par une polyglotte, savante et humaniste.

Patricia Izquierdo signe une excellente enquête sur les femmes poètes de la Belle Époque complétant ainsi la toile théorique tissée par les deux dossiers de la revue. Et Jean-Michel-Maulpoix, nous accorde en deux temps un modèle à imiter : le texte théorique témoigne de ce que c'est penser la poésie moderne, quant aux poèmes en prose, ils dévoilent ce que c'est écrire. Son texte théorique traite de la poésie moderne et de la nécessité de penser le « lyrisme critique » et ses deux beaux poèmes en prose rapportés ici vous parlent des femmes et de la mer. Ces textes sont extraits de son recueil Une histoire de bleu.

Armelle Lerclecq nous a offert comme avant-première un magnifique bouquet poétique  fleuri extrait de son recueil Très 1900 (à paraître). Puis vous découvrez le beau souffle poétique d'Angèle Bassolé-Ouédraogo qui vous parle des femmes exilées et les poèmes passionnants et croquants aux couleurs de l'arc-en-ciel de nos poètes : Marie Grossart, Isabelle Voisin, Dina Sahyouni, Fortunée Briquet, Mme de Lauvergne, Marceline Desbordes-Valmore, Patrick Aveline, Fialyne H. Olivès, Jodelle, Damy Tangage, Tatjana Debeljački, Bruno Krol, Siamchinois et Hervé-Léonard Marie.  

Je n'oublie point de vous signaler les textes fort intéressants des poètes Jean-Marc Baillieu et Françoise Urban-Menninger. Anne-Sophie Gosselin et Nicole Coppey vous promènent dans les univers de la poésie visuelle revisités par les femmes poètes.

Dans une entrevue intéressante, Filomena Salley et Cyril Bontron vous racontent tout sur l'univers du cabaret, le fétichisme, les femmes et sur plein d'autres choses à découvrir. Mario Portillo Pérez est le poète jeune de ce numéro, ses textes témoignent d'un talent qui s'affirme agréablement. Nadine Le Lirzin a traduit ses poèmes de l'espagnol et nous la remercions pour son aide, cette traduction est à lire en résonance avec le travail d'Anne Dacier sur la difficulté de traduire de la poésie...  

La sélection du web est l'occasion de vous donner un aperçu de la prolifération de la poésie grâce à Internet. Les poèmes choisis sont ainsi une esquisse de ce qui nous plaît ailleurs qui mérite d'être présentée à notre lectorat. Puis, on fait une pause poétique avec Louis Latourre qui vous fait part de son plus beau souvenir poétique.

Il reste néanmoins des thèmes qui ne sont pas couverts par des articles dans le numéro présent et nous comptons y revenir ultérieurement, comme par exemple l'histoire de la danse érotique, de sa poésie et de ses danseurs et danseuses. De même, on ne fait qu'effleurer la danse orientale et sa poétique à travers la présence rayonnante de la danseuse-chorégraphe Leïla Da Rocha.

Le numéro ainsi déroulé, en désordre certes mais à travers les échos qu'il procure à la lectrice que je suis, je me retire sur les pointes des pieds pour vous laisser en tête à tête avec celles et ceux qui vous donnent aujourd'hui un champ à labourer ensemble...

 

 

1 Cet homme de lettres est également journaliste et un académicien (élu d'abord à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres puis en 1771 à l'Académie française. Né en 1721 la même année de la publication des Lettres persanes, il décède en 1784 quelques années avant la révolution française. Voir aussi l'article François Arnaud dans le Dictionnaire des Journalistes, dir. Jean Sgard, cf. url. http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/017-francois-arnaud

2 Notice du premier volume. Je remercie Dina Sahyouni pour sa précieuse aide et pour m'avoir communiqué toutes les informations nécessaires sur ce point et notamment les deux citations présentes ci-dessus.

3 Voir René Barbier, « Penser n'est pas raisonner », art. publié le 31 juillet 2010, url. http://www.barbier-rd.nom.fr/journal/article.php3?id_article=1398)

4 Nous avons choisi de ne pas séparer les poèmes des deux dossiers en privilégeiant une forme concise du numéro.

 

 

 

 

Mot de l'auteure :

 

Tous mes remerciements vont à Dina Sahyouni d'avoir pensé à moi pour coordonner ce numéro, d'avoir rédigé l'argumentaire comme pour son aide, son travail et son énergie indispensables pour de la revue.


                                                                        

 Pour citer cet article


 

Nelly Taza, « Éditorial n°1|Poésie, Danse & Genre : un champ à labourer», in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2011.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-un-champ-a-labourer-104514000.html ou  

URL. http://0z.fr/eP07n

 

 

 


Pour visiter les sites/pages de l'auteur(e) ou qui en parlent 


 

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Auteur(e)

 



Nelly Taza

 

 


Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
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Avant-propos 

 

 

 

 

 

   Comme vous le savez, nous préférons oublier la formule magique : « Il était une fois » pour prononcer celle d'une aïeule bien connue : « On ne naît pas femme, on le devient »  (cf. Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe).

 

 

Le Pan poétique des muses est fidèle à sa parenté intellectuelle féministe sans pour autant nier ses autres racines...

La poésie est encore plus belle et plus rayonnante quand on en parle ensemble, surtout quand le chemin défriché, dégrossi et pris est bel et bien celui des aïeules.

 

 

Nous voudrions, comme d'habitude, commencer ce numéro par le mot Merci qui exprime notre sentiment à l'égard de celles et de ceux qui soutiennent notre projet.

 

Merci d'être là, de tracer avec nous les lisières nouvelles de l'apport des femmes et du genre à la poésie !

 

 

Dina me dit que la figure mythique du poète est bien plus difficile à faire évoluer car elle est différente de la figure de l'auteur. Je suis toutefois convaincue de l'importance de nos actions et de votre présence. Nous serons ensemble capables de changer l'ordre des choses...

 

 


On vous livre aujourd'hui le fruit de plusieurs mois d'efforts collectifs et de moments heureux vécus en poésie avec vous.

Toute l’équipe de la revue vous souhaite une bonne lecture. N’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions, avis et/ou de nous faire parvenir vos poèmes, articles et autres propositions.


 

  Qui nous soutient ?

 

 

  Poétiquement vôtre,


Nelly Taza

Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
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VIENT DE PARAITRE

 

 

 


Actes du colloque


« Genre, Arts, Société: 1900-1945 »
Études réunies et présentées par Patricia Izquierdo
 

 

aux éditions Inverses

ISBN: 978-2-9528810-4-3

Prix : 14 euros


Deux questions traversent les 17 contributions de cet ouvrage: quelles femmes écrivains et/ou artistes ont marqué les années 1900-1945? Pourquoi leur oeuvre est-elle encore méconnue aujourd’hui?
Les parcours évoqués en France, aux États-Unis, en Égypte, en Allemagne ou en Suisse, font la part belle à la pluridisciplinarité et aux pratiques intermédiales qui se développent entre les deux guerres: littérature, danse, sculpture, peinture, photographie, performan-ce, de Sarah Bernhardt à Claude Cahun, d’Élisabeth de Gramont à Valentine de Saint-Point, de Lucie De-larue-Mardrus à Unica Zürn…
Ces femmes défient la société qui marginalise leur production et leur refuse un statut d’artiste à part en-tière. Les transgressions génériques (au sens sexuel et littéraire) se multiplient vers un dépassement de la problématique des sexes et du genre. Des filiations se créent; l’histoire des arts, l’histoire de l’art s’enri-chissent; elles sont à réécrire.
C’est à cette relecture constructive et non exclusive, en lien avec les créations des homologues masculins contemporains que cet ouvrage vous convie. C’est à ce prix que les femmes artistes trouveront la place qui leur est due.



Ont participé à ce volume Camille Aubaude, Mi-rande Lucien, Anne Mounic, Francesco Rapazzini, Charlotte Foucher, Marjan Sterckx, Andrea Ober-huber, Alexandra Bourse, Nelly Sanchez, Anne-Marie van Bockstaele, Patrick Dubuis, Mélanie Col-lado, Catherine Dubuis, Joëlle Garcia, Patricia Iz-quierdo, Elodie Gaden et Rachel Mesch.

 

 

 

Pour toute commande, merci de vous adresser à :



Anne-Marie van Bockstaele (anne-marie.vanbockstaele@wanadoo.fr)
ou à l’Association des Amis de Lucie Delarue-Mardrus (assoldm@yahoo.fr)

 

 

 

Annonce publiée avec l'aimable autorisation de l'universitaire Patricia Izquierdo   

 

soumise aux mêmes conditions de sa publication originale

 

URL. http://0z.fr/eFFAr

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  Textes inédits

 

 

Lettre ouverte

 

Précis historique de la zone


d'Instant poétique en compagnie de...

 

 


 


Dina Sahyouni 

 

 

Cher lectorat,

 


Le Pan poétique des muses a déjà lancé un appel pour constituer une chaîne de souvenirs poétiques (issus d'entretiens électroniques). On voulait publier cela en cascades poétiques ou comme un recueil...

 

L'appel n'a pas eu le succès attendu, mais, mais, mais...

 

L'auteur-metteur en scène Louis Latourre a favorablement répondu à notre lettre et nous a transmis un de ses plus beaux souvenirs poétiques. 

 

À la suite de la lecture de son souvenir, j'ai jugé bon de vous le transmettre tel quel (voir ci-dessous) avec mes sincères remerciements à l'auteur.

 

Je vous souhaite aujourd'hui de passer un bon moment poétique en sa compagnie.

 

Poétiquement vôtre,

Dina 

 

 

 

NB. Vous pouvez dès à présent nous envoyer un courriel qui décrit votre plus beau souvenir poétique qui pourrait paraître dans notre prochain numéro dans la même zone qui s'intitule Zone d' Instant poétique en compagnie de...

 

 

***

 

Instant poétique en compagnie de

 

Louis Latourre

 

 

 

 

 

  Louis Latourre

 

 

 

 

L'appel du 15 novembre 2011 (lancé par Dina) 

 

 

 

 


Réponse de Louis Latourre

 

 

Bonjour,


Peut-être les participants nous apprendront-ils comment, quand, la poésie les a séduits, marqués, frappés... Leur première émotion poétique...

 

 

De mon côté la plus ancienne dont j'aie gardé la mémoire, date de la maternelle, je crois ou peut-être du CP. C'est le poème « Dame souris trotte » de Verlaine.

 

Ce qui m'avait vivement surpris, et séduit, outre le ton chuchoté et confidentiel de ces strophes délicates, était leur couleur ; et bien davantage encore le changement de couleur de la dernière strophe,

''Rose dans les rayons bleus'' au sortir du '' [...] noir comme en un four'' !

Le gris de la première strophe s'y changeait en aurore !


 

Dame souris trotte

Noire dans le gris du soir,

Dame souris trotte

Grise dans le noir.

[...]

Un nuage passe,

Il fait noir comme en un four,

Un nuage passe.

Tiens le petit jour !

 

Dame souris trotte,

Rose dans les rayons bleus.

Dame souris trotte :

Debout paresseux !

 

(extrait du poème « Dame souris trotte », par Paul Verlaine) 

 

 

Bien des années plus tard, j'ai récité ce poème à ma fille qui devait avoir 4 ou 5 ans. Lorsque j'ai dit "Rose dans les rayons bleus" elle a fait "Oooh..." !

Même émotion enfantine, même surprise...

[...]

 

 

 

Pour citer ces textes

    

 

 

Louis Latourre, « Instant poétique en compagnie de Louis Latourre »,  in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques :  « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

 Dina Sahyouni,  « Lettre ouverte : Précis historique de la zone d'Instant poétique en compagnie de... » , in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques :  « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

 

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-instant-poetique-104401983.html  ou URL. http://0z.fr/DnavF
  

 

 

 

Pour visiter les pages/sites des auteur(e)s ou qui en parlent


 

 http://theatreartproject.com/

 

http://pan.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/04/05/art-ll.html


http://www.sitaudis.fr/Apparitions/soutiree-d-.php

 

http://www.soc-et-foc.com/FLO_detail.php?date_flo=2009&id_flo=312

 

http://ecrits-vains.com/global/auteurs/sahyouni/LettreJeTuVous.htm

 

 

Auteur(e)s


 

Louis Latourre & Dina Sahyouni

 

 

 

 

 

 

Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
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Texte inédit

 

 

 


 

Elles font danser les mots !


 

Poétique de la danse, danse de la poésie

 

 

 

 

 

 

 

 

Angèle Bassolé-Ouédraogo

 

 

 

 

 

 

 

Nietzsche a bien compris le rapport intrinsèque entre la poésie et la danse, deux arts sans lien apparent mais qui, en réalité s’interpénètrent, se comparent, s’allient.

Le poète fait danser les mots sous sa plume par les rythmes et les sonorités quand le danseur écrit de la poésie avec ses pas dans des élans fulgurants, aériens.

Les pieds fermement ancrés sur terre, poètes, danseuses et danseurs ont la tête dans le ciel dans un va et vient perpétuel du bas vers le haut avec le défi permanent de maintenir un certain équilibre entre les rêves et les réalités.


Le poète est un danseur suspendu au ciel qui essaie en écrivant de redescendre sur terre.

Le danseur du bout de ses pieds tente de s’élever vers le ciel pour décrocher ce qui donnera sens à ses pas.

Le poète, la danseuse ou le danseur bâtissent des ponts faits de mots, de mouvements et de pas pour dire l’indicible, appréhender l’insaisissable, qui, tel un fluide échappe à la maîtrise afin de rendre visible ce qui est invisible au profane des deux arts.

 

Le spectateur, la spectatrice qui essaient de déchiffrer les mouvements du corps sur le sol et les mots sur la page ont besoin d’un langage clair, accessible pour pénétrer l’espace de la danse et du chant poétique.

 

 

 

Comme eux, elles dansent et font danser les mots

 

 


Si dans l’univers de l’art moderne occidental, les femmes ont toujours été vues uniquement comme des muses inspirant au danseur ou au poète son art, il en est à présent autrement du contexte africain où depuis leur prise d’écriture, les Africaines sont devenues Actrices et non plus Spectatrices de leurs destinées. Ayant compris que « la vie n’est pas un spectacle et qu’un homme qui crie n’est pas un ours qui danse » (pour reprendre les mots de l’inaltérable Césairei), celles qui ont pris la plume comme on prendrait les armes et qui ont investi l’espace international de la poésie (Tanella Boni, Véronique Tadjoii) et de la danse avec détermination (Germaine Acognyiii,Wèrèwèré Likingiv, Irène Tassembédov, Dobé Gnahorévi) refusent dorénavant le rôle d’éternelles égéries que les poètes hommes de la Négritude leur avaient collé, dans leurs fantasmes de la femme idéale confondue avec l’Afrique.

 

Elles dansent et font danser les mots dans un lien naturel de l’un à l’autre car la poésie, la danse et la musique ne font qu’un art.

C’est en effet le même mot qui est utilisé dans la plupart des langues africaines pour dire Poésie et musique. Et on n’appréhende pas dans cet univers la poésie sans la danse.


Léopold Sédar Senghorvii qui indique dans ses textes des instruments de musique (tambour, cora, guitare) pour accompagner sa poésie (Chants d’ombre, Élégies majeuresviii) ne pense pas autrement. La pionnière de l’écriture féminine africaine, la poète sénégalaise Annette Mbaye d’Ernevilleixfait de même dans Poèmes africains.

Poésie et Danse s’imbriquent car l’art dans ce contexte africain est appréhendé comme un art total, complet. Et cela vaut autant pour l’art moderne que traditionnel. Les masques qui dansent ne font pas qu’exécuter des pas au gré des rythmes envoutants des tambours ; il y a dans ces danses de la poésie, de la musique, de l’initiation, de la transmission et de la spiritualité. Le masque et celui ou celle qui le porte forment un tout indissociable. L’identité personnelle de l’individu sous le masque disparait pour laisser place aux valeurs de la communauté que ce masque véhicule.


Les déplacements scéniques des masques et leur occupation de l’espace sont tout un art poétique vivant et vibrant. C’est une poésie qui s’écrit avec leur corps comme plume, encrier et espace. C’est tout un langage social qui s’exprime ainsi. C’est un art de vivre, une thérapie sociale.

 

On danse et on chante pour exorciser les mauvais sorts, pour purifier l’espace, accompagner les défunts à leur dernière demeure, pour honorer les divinités et pas seulement dans le but de s’éclater. On danse pour célébrer la joie et la vie mais aussi pour souligner la tristesse, le manque. Et dans ce domaine, il n’y a pas de discrimination liée au sexe. Femmes comme hommes, fillettes et garçons, jeunes et vieux se retrouvent sur le même espace, communient à la même source, se parlent à travers leurs pas de danse. L’égalité est donc présente dans ce contexte.

Poser la question de la survie de la poésie moderne en suggérant que c’est par la danse qu’elle sera sauvée n’a pas lieu d’être en Afrique car la poésie dans son quotidien est une danse perpétuelle de mots et la danse, une ode poétique au corps. C’est un tout qui se donne à voir et à sentir et ne saurait être séparé.

 

L’art en Afrique qui est perçu comme fonctionnel et pas uniquement ludique (car on n’écrit pas seulement pour soi et on ne danse pas pour soi) porte en lui une forte dose de sociabilité dans laquelle réside déjà son salut. Il n’est donc plus nécessaire de passer par la danse comme médiatrice du salut de la poésie car la danse est enceinte de la poésie et accouche sur scène des sonorités, rythmes, accents, tonalités et images que porte la poésie.

Mais il faut distinguer les danses ludiques, populaires des danses sacrées. On danse pour célébrer les différentes étapes de la vie (naissances, mariages, baptêmes, funérailles). Ces danses sont publiques et se font en groupes. C’est une expression de la vie. Elles se diversifient selon la région, le groupe ethnique et le pays.

La danse comme la poésie quittent l’espace privé de création pour être offertes à l’ensemble de la communauté dans un acte de communication et de communion collectives. C’est un art partagé comme l’a si bien perçu Maurice Béjart : Danser c’est avant tout communiquer, s’unir, rejoindre, parler à l’autre dans les profondeurs de son être. La danse est union, union de l’homme avec l’homme, de l’homme avec le cosmos, de l’homme avec Dieu. 

Le poète comme le danseur (ou la danseuse) ne sont pas que des électrons libres dans l’air pratiquant seuls à part leur art mais bien des produits issus de cette communion dont ils rétribuent les fruits à travers les spectacles. C’est pourquoi les spectatrices et les spectateurs peuvent investir la scène et faire corps avec les artistes. Il y a beaucoup d’improvisation dans cette catégorie de danse car le danseur s’exprime par ce qu’il entend et ressent des sonorités des tambours, flutes et koras avec lesquels il entre en relation quand il est sur scène. Cela ne signifie pourtant pas désordre car dans ce processus d’improvisation, le danseur fait travailler non seulement son corps mais aussi son esprit créatif.

Il n’y a pas ou très peu de place à l’improvisation dans la danse africaine moderne des ballets et autres figures classiques où la chorégraphie montée doit rester dans le droit fil du spectacle proposé à cause du temps chronométré des représentations. Dans les danses populaires des cérémonies en ville ou au village, les danseurs ne sont pas soumis à cette pression. Ils s’expriment avec toute la liberté créatrice possible jusqu'à épuisement des uns et des autres et de la foule.

 

 

Danse et Poésie : une histoire de résistance et de liberté



La danse et la poésie pour exister ont besoin de se déployer dans un espace de liberté totale. Leurs acteurs et actrices, s’ils sont privés de cette liberté, vont tenter de la faire advenir à travers leurs pas et leurs mots dans des figures que seuls des initié(e)s pourront percevoir. Ainsi, la danse devient une métaphore poétique qui s’écrit sous les yeux des censeurs dans les cieux où la démocratie peine à s’épanouir. Au temps de l’Apartheid en Afrique du Sud, les chants et les danses furent des armes redoutables que craignaient les dirigeants racistes. Des pas de danse et des chants contre des balles réelles. Qui dit mieux ?

Le 6 novembre 1964, Vuyisili Mini, activiste politique, acteur talentueux, poète, danseur et chanteur, auteur de nombreux chants de libération en Afrique du Sud chante sur la route de sa potence avec deux autres condamnés à mort. Son chant : « Attention, Verwoerd, l’homme noir s’en vient » est repris par tous les autres détenus et devient le chant de ralliement des militants contre l’Apartheid. Vuyisili Mini est mort mais ses chants subsistent dans la mémoire collective Sud-africaine tout comme la poésie de Benjamin Moloïse, lui aussi pendu le 18 octobre 1985. Les chants des résistants suffisaient à faire reculer les policiers car c’était un cri fort de ralliement, un appel à la solidarité, un mode de communication et un moyen de lutte. Ils exprimaient la dissidence, la résistance et le courage.

Leurs chants sonnaient aux oreilles de leurs oppresseurs comme autant de véritables déclarations de guerres réprimées dans le sang.

La danse des bottes de gomme (Gumboots dancing) initiée par les mineurs noirs Sud-africains pour communiquer entre eux a connu par après un succès international immense.

Paul Simon a écrit un chant titré « Gumboots» dans son album Graceland tandis que David Bruce a composé en 2008 À Clarinet quintet avec le même titre de « Gumboots », tous inspirés de la création des mineurs d’Afrique du Sud.

Enchaînés à leur poste de travail, interdits de parole, ces mineurs ont développé un mode de communication en frappant le sol plein d’eau et de boue avec leurs bottes et leurs chaînes. La chorégraphie des bottes leur permettait ainsi de faire passer des messages tout en étant une savante orchestration d’harmonies.

En ce sens, la poésie et la danse contribuèrent à la libération de l’Afrique du Sudx. On se souvient encore et toujours des célèbres pas de danse de Nelson Mandela le jour de sa libération historique.

 

Les jeunes artistes ivoiriens qui inventent des modèles de danse pour oublier la grisaille quotidienne, la crise sociale, scolaire, politique et économique des années 1990, puis la guerre du début des années 2000 s’inscrivent dans la même veine.

Ils ont trouvé dans cet art la voie utile pour exprimer leurs revendications. Le Zouglou naît ainsi sur les campus d’Abidjan*** et, est rapidement exporté vers les pays voisins et au-delà. Son succès populaire inattendu au-delà de la Côte d’Ivoire s’explique par le fait que la jeunesse ivoirienne et africaine s’est entièrement retrouvée dans ces pas de danse qui disent leur profond désarroi avec humour et ironie. Plus que des discours, ce mode de communication s’est imposé comme une philosophie de la survie par l’auto-dérision et a démontré son efficacité sociale.


Le groupe Magic System l’a popularisé au-delà des frontières ivoiriennes et en a fait sa carte de visite avec un succès populaire en Europe qui se poursuit.

Une belle diversité caractérise la danse africaine traditionnelle ou moderne selon les groupes linguistiques, géographiques, culturels, selon les pays d’origine.

La danse n’est pas que mime, représentation ou figuration. C’est un art de vivre, une philosophie, une prière. On pense, on écrit, on vit en dansant.

 

 

 

 

En terminant, il est utile de donner la parole aux praticiens de la poésie et de la danse africaine. Léopold Sédar Senghor dit : En Afrique, c’est la danse qui est au commencement de toutes choses. Si le verbe l’a suivi, ce n’est pas le verbe parler, mais le verbe chanter, rythmer. Danser, chanter, porter des masques constituent l’art total, un rituel pour entrer en relation avec l’indicible et créer le visible.  Ainsi, Poésie et Danse n’ont pas pour unique but d’imiter ou de figurer mais bien de penser, décrire, d’être en somme :

 

Loin d’être une distraction, la danse est une prière. Loin d’être des expressions purement instinctives ou spontanées, de ces bamboulas dont la littérature coloniale donnait à rêver à ses lecteurs, les danses, les cérémonies n’ont certainement pas pour fin l’on ne sait quel défoulement collectif qu’on leur a, étourdiment prêté : elles sont tout au contraire, rigoureusement réglées selon des codes, qui pour être différents de ceux auxquels sont soumises les chorégraphies occidentales, n’en sont moins précis et impératifs, et elles sont institutionnalisées, ne se produisant qu’à certaines occasions, et à certaines époques, avec des objectifs bien déterminésxi.


Ces arts s’inscrivent dans une quête sociale profonde d’identité pour un continent qui a perdu ses repères mais ce n’est pas forcément une quête du retour aux sources comme le précise bien Germaine Acogny :


Le mouvement artistique dans lequel j’inscris mon propre travail, s’il prend racine dans nos traditions populaires, n’est pas un retour aux sources. Il est au contraire un chemin tout différent résolument citadin et moderne, reflétant le contexte dans lequel vit l’Afrique d’aujourd’hui. Nous ne voulons pas inféoder, assujettir la danse nègre. Nous désirons seulement qu’elle s’impose par son caractère propre dans la civilisation moderne et qu’elle prenne la place qui lui revient de droitxii.

 

Celles qui font danser les mots du continent sur les scènes internationales expriment l’âme profonde de l’Afrique et font découvrir sa grande richesse culturelle diversifiée. Cette Afrique qui vit et survit à tous les malheurs reste debout, forte et combative parce que portée par des femmes, créatrices et procréatrices d’une vie qui ne s’éteint pas malgré l’adversité, celle de l’art. La femme est l’avenir du monde a dit Aragon. Les femmes d’Afrique sont sans doute aucun l’avenir du continent.

Danser, écrire, penser sont des arcs desquels s’échappent et se répandent des sonorités musicales invitant toujours au dialogue et à la paix entre les cultures du monde. La poésie ne doit pas périr, car alors, où serait l’espoir du monde ? se demandait Senghor.

La vie et la vitalité que transmettent la danse et la poésie ne doivent pas non plus périr et ce sera grâce aux artistes : « Dès sa naissance, l’homme s’exprime avec son corps. La danse pour moi est un prolongement naturel des gestes de la viexiii»

 

 

Notes

 

i Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Paris, éd. Présence Africaine, 1956.

ii Tanella Boni (www.tanallaboni.net) et Véronique Tadjo (www.veroniquetadjo.com/) sont des poètes, romancières, écrivaines jeunesse ivoiriennes qui ont publié plusieurs ouvrages et renforcé la vitalité de l’écriture des femmes d’Afrique.

iii Germaine Acogny, sénégalaise née au Bénin a été la première Africaine du continent à ouvrir une école de danse à Dakar en 1968. Ancienne élève de Maurice Béjart, elle a dirigé Mudra Afrique, première école panafricaine de danse fondée par le président Senghor et Béjart. Depuis 2004, elle a fondé L’École des Sables, centre international de danse traditionnelle et contemporaine d’Afrique à Dakar.

iv Wèrèwèrè Liking, fondatrice du village Ki-yi à Abidjan à la fois troupe théâtrale, de danse moderne et traditionnelle et ensemble musical utilise l’art du rituel africain dans ses créations : (www.villagekiyi.org/).

v Irène Tassembédo, chorégraphe burkinabè dirige Édit (É cole de Danse Irène Tassembédo www.irenetassembedo.com/) à Ouaga.

vi Dogbé, ivoirienne issue de la troupe du village Ki-yi évolue maintenant en solo comme danseuse, chanteuse et percussionniste sur les scènes de l’Europe, d’Afrique et de l’Amérique du Nord.

vii Académicien, poète et premier président du Sénégal indépendant, Senghor est l’un des pères fondateurs avec Césaire et Damas du Mouvement de la Négritude.

viii Léopold Sédar Senghor, Chants d’ombre, Élégies majeures dans Œuvre poétique, Paris, éd. Seuil, 2008.

ix C’est elle qui signe le premier acte de naissance de la littérature féminine africaine en publiant à Paris, en 1965, son recueil, Poèmes africains.

x Voir le livre et le documentaire de la Canadienne Lucie Pagé, Chants de libération d’Afrique du Sud.

xi J. Laude in Germaine Acogny, Danse africaine, 1980.

xii Germaine Acogny, ibidem.

xiii Germaine Acogny, op.cit.

 

Vidéo choisie par l'universitaire

 

*** Le zouglou nait ainsi sur les campus d'Abidjan (url. http://www.youtube.com/watch?v=tOOo7GmMT0U)

 

 

 

 

Pour citer cet article


 

 

Angèle Bassolé,  « Elles font danser les mots ! Poétique de la danse, danse de la poésie », in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques :  « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai  2012.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-elles-font-danser-les-mots-104314038.html   ou URL. http://0z.fr/Dekm3

 

 

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent


 

http://www.aefo.on.ca/Docs/Bassole_Ouedraogo_Angele.pdf

 

http://youtu.be/DKecAvr722I

 

http://aflit.arts.uwa.edu.au/BassoleO.html

 

D'Orphée à Prométhée : La poésie africaine au féminin. En hommage aux pionnières de l'écriture féminine africaine 1967-1997

 

http://en.wikipedia.org/wiki/Ang%C3%A8le_Bassol%C3%A9-Ou%C3%A9draogo

 

http://pan.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/03/17/yennenga-recueil-de-poesie-africaine.html

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ang%C3%A8le_Bassol%C3%A9-Ou%C3%A9draogo

 

 

Avertissement


Les documents présents au-dessous sont protégés tous droits réservés aux éditions L'Interligne et à la revue Amina, vous pouvez les télécharger à condition de citer les références exactes.


 

Communique Yennenga[1] Communique Yennenga[1]


Article de la revue AMINA, n°454, 2008 du livre Les porteuses d'Afrique (Angèle Bassolé-Ouédraogo Article de la revue AMINA, n°454, 2008 du livre Les Porteuses d'Afrique (Angèle Bassolé-Ouédraogo

 


 

Auteur(e)

 

 

Angèle Bassolé-Ouédraogo


Née en 1967 à Abidjan en Côte d'Ivoire, Angèle Bassolé est chercheure associée à l'Institut d'études des femmes de l'Université d'Ottawa. Elle est aussi écrivaine et éditrice.


Journaliste de formation et de profession, critique littéraire, elle est détentrice d’un Doctorat en Lettres françaises. Spécialiste de poésie (sociocritique) et des études de femmes (EFH : Égalité femmes/hommes), sa thèse a porté sur la poésie des femmes d’Afrique francophone.

 

En 2004, elle remportait le Prix Trillium de poésie pour son recueil Avec tes mots. Son 5erecueil, Yennenga est sorti en librairie au mois de février 2012. Elle anime une chronique socio-politique et culturelle dans le bi-hebdomadaire L’Événementipublié au Burkina Faso.

 

 

Note


i L’Événement, bi-hebdomadaire d’informations publié au Burkina Faso est spécialisé dans le journalisme d’enquête (url. www.evenement-bf.net). 

 

 

Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012

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