23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes passionnéEs

 

 

pas vous ?!

 


 

La revue vous invite à goûter son univers...

 

 

 

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Voilà une rubrique qui semble ne relever que des affects. Et pourtant, la revue est consciente de sa volonté de partager son point de vue esthétique au public qui la lit.

 

Il s'agit tout simplement de vous inviter à une lecture (du monde) partageant le sensible.

 

C'est à vous de vous laisser séduire ou non par nos suggestions qui sont dignes d'être prises en compte.

 

 

 

 


 

 

  Invitation à Lire


 

 

 

Communique Yennenga[1] Communique Yennenga

 

Genre, Arts, Société: 1900-1945. Études réunies et présentées par Patricia Izquierdo

 

 

Notre avis

 

 

Excellents ouvrages, à lire et relire...

 

 


 

    ******************

 


 

 Invitation à se passionner pour

 

 

 

 

 

 

 

 RDL. La Revue des livres, fondée en 2011, entre autres, par l'éditeur et l'intellectuel Jérôme Vidal (on y reviendra...)

 

 

 

Sitaudisest un site pas comme les autres. On continue notre sélection des sites extraordinaires à visiter et parmi les sites dédiés à la poésie contemporaine, on tombe sur l'incontournable Sitaudis.

Conçu sur mesure par le poète Pierre Le Pillouër pour suivre en amont les formes d'expressions poétiques contemporaines, ce périodique en ligne cède une place non négligeable aux femmes poètes et accorde à l'originalité le dernier mot.

Né en 2001, le site n'a cessé d'apporter du sel et de la consistance au paysage poétique contemporain. En décembre dernier, Sitaudis a fêté ses dix ans. Le site de la poésie comparative, est un site-périodique de qualité.

Il s'agit d'une structure simple s'appuyant sur une vision prompte de la poésie. Comme l'a très bien remarqué Florence Trocmé, le site-périodique Sitaudis est bel et bien « un site à part », et un vaste territoire poétique remarquable.

Né en 2001, le site n'a cessé d'apporter du sel et de la consistance au paysage poétique contemporain. En décembre dernier, Sitaudis a fêté ses dix ans. Le site de la poésie comparative, est un site-périodique de qualité.

Il s'agit d'une structure simple s'appuyant sur une vision prompte de la poésie. Comme l'a très bien remarqué Florence Trocmé, le site-périodique Sitaudis est bel et bien « un site à part », et un vaste territoire poétique remarquable***.

Visitez Sitaudis

*** Voir aussi :

cipM - Auteurs : Pierre Le Pillouër

Poezibao : Sitaudis, un site à part

Entretien avec Pierre Le Pillouer

Pierre Le Pillouër - Wikipédia

http://pan.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/02/14/sitaudis.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sitaudis

 

 


Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 

 

 

Poème érotique

 

 


 

 

  Un billet de femme

 

 

 


 

  Marceline Desbordes-Valmore 

  Transcription & remaniement du poème l'aïeule par Damy Tangage

 

 

 

 

Puisque c'est toi qui veux nouer encore
 

Notre lien,
 

Puisque c'est toi dont le regret m'implore,
 

Écoute bien :

Les longs serments, rêves trempés de charmes,
 

Écrits et lus,
 

Comme Dieu veut qu'ils soient payés de larmes,
 

N'en écris plus !

Puisque la plaine après l'ombre ou l'orage
 

Rit au soleil,


Séchons nos yeux et reprenons courage,
 

Le front vermeil.

 

Ta voix, c'est vrai ! Se lève encor chérie
 

Sur mon chemin ;
 

 

Mais ne dis plus, à toujours ! Je t'en prie ;
 

Dis :  À demain !

Nos jours lointains glissés purs et suaves,
 

Nos jours en fleurs ;


Nos jours blessés dans l'anneau des esclaves,

Pesants de pleurs ;

De ces tableaux dont la raison soupire

Ôtons nos yeux,

Comme l'enfant qui s'oublie et respire,

La vue aux cieux !

Si c'est ainsi qu'une seconde vie

Peut se rouvrir,

Pour s'écouler sous une autre asservie,

Sans trop souffrir,

Par ce billet, parole de mon âme,

Qui va vers toi,


Ce soir, où veille et te rêve une femme,

Viens ! Et prends-moi !

 

 

 

 


(extrait de son recueil, Pauvres fleurs,  Paris, éd. Dumont, 1839, p. 335 )

     

Texte trouvé et disponible sur Google Livres (lien)


 

Pour citer ce poème

   


 

Marceline Desbordes-Valmore, « Un billet de femme », in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-n-1-un-billet-de-femme-105444209.html ou URL. http://0z.fr/Ib1L0

 

 

 

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent

 

 

http://www.universalis.fr/encyclopedie/marceline-desbordes-valmore/

 

http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&p=1&lang=FR&q=Marceline+Desbordes-Valmore+

 

http://www.desbordes-valmore.net/

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marceline_Desbordes-Valmore

 

 

 

 

 

Auteur(e)

 

 

 

Marceline Desbordes-Valmore


 


 

 

Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 

 

Poèmes érotiques 


 

  Poèmes inédits

 

 

Isis & Saint Denis

 

 

 

 

 

 

 

  Damy Tangage

 

 

 

 

Isis

 



 

Je voue à la beauté des femmes dénudées

Un culte inavoué aux dieux désespérés.

C’est la partie charnue du dos des Asmodées

Qui réveille l’émoi de mes sens libérés.

 

De Rabelais la verve à jamais m’interdite

Voudrais pouvoir jouir pour décrire en un mot

Les couleurs d’émotion auxquelles je lévite

Quand les deux sphères nues m’ébranlent le cerveau.

 

Diane, Uranie, Isis sous toutes latitudes

Les hommes ont dansé au clair de vos rondeurs

Et l’éclipse au Soleil, Dieu de nos solitudes,

Creuse le trou du culte aux saros des ardeurs.

 

 

 

 

 

 

Saint Denis

 

 

 

 

 

Dans les rues glauques de la ville
Aux halos jaunes des trottoirs
Derrière la gare inutile
Je traîne mon âme aux foutoirs.

Quelques néons roses scintillent
Et des pardessus retournés
Collés aux vitrines qui brillent
Relèvent leurs cols chagrinés.

Je tourne à l’angle chaud des rues
Où de jolis corps exposés
Montrent leurs jambes toutes nues
Et le galbe de seins abusés.

De magnifiques créatures
Invitent pour trois francs six sous
À dévoiler vos dix natures
En dix minutes, montre aux cous.

J’ai le cœur qui bat des chamades
Car j’ai jeté mon dévolu
Pour qu’elle touche mes gonades
Embrasant mon vit vermoulu.

Mais je ne sors pas une pièce.
Reins noirs élégamment cambrés,
Lèvres de pulpeuse prêtresse,
Yeux verts de velours ombrés,

M’inspirent un rêve fragile :
Les minutes sont une nuit
Les nymphes un nid comme une île
Et les baisers tueurs d’ennui.

Lors dans la nuit je déambule
M’attardant sur chaque rondeur
De mon fantasme noctambule
Et peu importe la couleur

Jusqu’au petit jour des tristesses
Où le halo gris de Paris
Encercle mon flot de détresses
Et voile les doux clitoris.

 

 

 

 

Pour citer ce poème

 

 

Damy Tangage,      « Isis » & « Saint Denis », in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-isis-105402210.html ou URL. http://0z.fr/WZKje
 

 

 

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent

 

 

 http://www.damy-fugue-mi-raison.com/

 

http://www.poetika17.com/damytangage.html

 

http://pan.blogs.nouvelobs.com/tag/damy%20tangage

 



 

Auteur(e)

 

 

 

Damy Tangage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 

Traduction 

Version originale 

 

Cinq poèmes inédits

 

 

 

Baiser, Souvenir, Fidélité,

 

 

Femme & Écrire dans le noir


Poèmes de Mario Portillio Pérez traduits de l’espagnol

 

 

Nadine Le Lirzin

 

 

 

Baiser

 


   

Tu m’embrasses/et je grave sur tes lèvres ma dédicace.

Je t’embrasse/et j'écris dedans mes lèvres ton histoire.

 

 

 

 

Souvenir


 


Je me souviens que j’écoutai le calme

de tes cheveux pendant que tu dormais,

chemin d'un automne interminable

au parfum de feuilles qui chutent.

 

Je dissipai les caresses à la brise de mes mains

vers les étangs limpides de tes seins,

comme s’ils formaient un paysage à part.

 

Et je sauvai une fleur

du silence

d’entre tes cuisses.

 

Papillon fut ton sourire

posé sur ma bouche.

Te dénudant je revêtis ma peau de toi.

Au creux de ton corps

je semai un cœur.

 

 


   

Fidélité

 

 


Je ne nomme rien quand

sur ta peau j'écris.

Le frottement

de mes mots

est au-delà

d’un quelconque contact.

 

Écrire c'est te réchauffer

tandis que j’invente

ta nudité entre mes mains.

 

 

 


 

Femme

 

 


En la beauté tu existes

parce que ma bouche

/te nomme.

 

Figure que mes mains

esquissent/estompent

jusqu’à toujours atteindre

au merveilleux de notre union.

 

Il se peut que cela m’emporte

toutes les nuits

à contempler le sublime

de ta présence.

 

Femme,

ton corps est mon âme.

Si tu le désires,

dans mon cœur

tu peux garder vie.

 

 

 


Écrire dans le noir


 


Écrire dans le noir,

quand les idées restent vives

et les pulsations s’accélèrent.

 

Écrire pour opacifier le silence,

écrire sur les pages d’un journal,

écrire sur des feuilles épargnées,

écrire par-dessus les murs,

écrire à l’accueil des sentiments,

écrire impunément, sur d'autres livres,

par-dessus leurs signes.

 

Écrire pour traduire une caresse,

écrire jusqu'à ce que la feuille se consume,

écrire pour que l'encre

concrétise ma voix,

parce qu’elle a tant à te dire,

et n'ose pas.

 

Écrire pour toi dans le noir

en attendant qu’un jour

la lumière de tes yeux embrase enfin mes lettres.

 

    

 

Pour citer ces poèmes

 


Nadine Le Lirzin, « Baiser, Souvenir, Fidélité, Femme & Écrire dans le noir. Poèmes de Mario Portillio Pérez traduits de l’espagnol »,   in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-baiser-souvenir-fidelite-105335883.html ou URL.  http://0z.fr/cUblD

   



 

 

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent

 

 


http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=19582

 

 

 

Auteur(e)

 


 

Nadine Le Lirzin


 

 

Nadine Le Lirzin, traductrice, née le 30 juin 1962, tente d’offrir un port accueillant aux mots nés en d’autres contrées, d’autres langues. Les vents qui les lui soufflent proviennent souvent d’Italie. 

Traductions : Carlo Ossola, Le Continent intérieur, Paris, Éditions du Félin, à paraître en 2012; Georg Christoph Lichtenberg, 62 manières d’appuyer sa tête sur le coude : cartographie de la mélancolie, nouvelle traduction en collaboration avecRoger RoquesetGudrun S., Toulouse, Champavert éditeur, 2012 ; Carlo Ossola,En pure perte : le renoncement et le gratuit, Paris, Payot-Rivages, « Rivages poche/Petite Bibliothèque », 2011 ; Mariapaola Fimiani,Le Sommeil événementiel, in Éthique, esthétique, communication technologique dans l’art contemporain ou le destin du sens, sous la direction deMario CostaetFred Forest, Paris, L’Harmattan, « Les Médias en actes », 2011, p. 97-109 ; Carlo Ossola, « Seul en communion », préface à Dag Hammarskjöld, Jalons, Paris, Éditions du Félin, « Félin Poche », 2010 ; Mariapaola Fimiani,Érotique et Rhétorique : Foucault et la lutte pour la reconnaissance, Paris, L’Harmattan, « L’Ouverture philosophique », 2009 ; Mariapaola Fimiani,Le Sommeil événementiel, intervention au Colloque international des 12 et 13 décembre 2008 :Éthique, esthétique, communication technologique ou le destin du sens, BnF et INHA, actes en ligne sur le site Leonardo Olats, 2009 ; Carlo Ossola, Leopardi : préludes et passions, in Id.et al.,La Conscience de soi de la poésie, sous la dir. d’Yves Bonnefoy,Colloques de la fondation Hugot du Collège de France (1993-2004), Paris, Éditions du Seuil, « Le Genre humain », n° 47, 2008, p. 235-268; Roberto Esposito, Catégories de l’impolitique, Paris, Éditions du Seuil, « L’Ordre philosophique », 2005. Et bien d'autres...

 


         

 

 

 

   

Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012
23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 


 

 

  Portrait d'Iris, par elle-même

 

 


 

 

  Mme de Lauvergne

  Transcription & remaniement du poème l'aïeule par Dina Sahyouni

 

 

 

 



Il me semble que les gens que je vois

ne me connaissent pas bien, chacun en

parle différemment, et pas un selon moi

ne rencontre la vérité. Pour me contenter

et pour faire voir que je me connais mieux

que toute autre personne, je me suis avi-

sée de faire mon Portrait, et ne pense pas

mal faire de le commencer par ma taille,

dont je ne puis que dire qu'elle est médio-

cre, et pourtant si bien prise qu'il s'est

trouvé des gens de bon goût à qui elle

a été capable de plaire ; si cette médio-

crité me dérobe l'avantage d'avoir beau-

coup de part au grand air, je n'ai pas

aussi le chagrin d'apprendre qu'on y ait

rien observé de choquant : Pour belle

je ne la fuis pas, et qui jugera des traits

de mon visage en détail ne s'emportera

pas aux louanges. L'ovale n'en est point

véritable, et la plupart estime qu'il est

rond : Pour moi, je l'ai toujours condam-

né d'être un peu trop large ; j'ai les yeux

grands bien fendus et à fleur de tête, ils

sont sans les flatter doux et tendres, et ont

de grandes paupières ; pour leur couleur

je n'ai point de nom, ils ne sont pas en-

tièrement noirs, mais on les pourrait dire

d'une espère de feuille morte brun ; leurs

regards sont languissants, et mêlés de

quelque chose de triste, mais ils changent

en peu de temps, selon les passions et les

mouvements de mon âme, si bien que pour

peu que la joie vienne s'en saisir, ils

prennent leur éclat, et s'animent d'un

brillant dont la vivacité n'est point mépri-

sable ; mon nez n'est nullement de ceux

qu'on admire, il n'est point aussi de ceux

qui déplaisent, il est un peu retroussé, et

quelques-uns font consister en cela ce

qu'il peut avoir d'agréable ; j'ai la bouche

grande et un peu élevée, ce défaut m'est

causé de ce que je n'ai point les dents

bien arrangées, on ne les saurait dire

belles, et je pense même qu'elles feraient

peur à regarder, si de bonne fortune je ne

les avais blanches et saines, mais avec

ces difformités assez considérables il est

certains moments où je ne laisse pas de

plaire ; j'ai les lèvres bien rebordées et

fort incarnates, le teint uni et tout a fait

passable; les cheveux d'un châtain fort

brun et dans une quantité qui n'est pas

ordinaire, je n'en sais bien parer quand

il me plaît d'en prendre la peine, mais je

suis paresseuse et l'humeur m'en vient rare-

ment, ce qui tient du déshabillé s'accom-

modant incomparablement mieux à mon

inclination, que toute autre chose ; je veux

même dire qu'il est plus de ma bien-

séance, car la parure ne m'embellit point ;

j'ai la gorge belle, bien taillée, elle se

soutient admirablement, et je l'ai blan-

che plus que les brunes n'ont de coutu-

me de l'avoir ; mes bras ne sont pas laids,

quelques-unes y trouvent de l'agrément,

et l'on m'a dit quelquefois que je n'avais

pas les mains malfaites ; j'ai de l'embon-

point ; j'aime la musique ; j'ai de la voix ;

les airs passionnés me plaisent, je les

chante d'une manière touchante : On m'a

souvent dit que j'avais de l'esprit, je ne

crois pas que l'on s'y trompé, mais de

brillant n'en est pas toujours, de sorte

qu'il me faut voir plus d'une fois pour le

connaître ; je parle peu, et souvent point

du tout, si la compagnie ne se trouve à

mon gré ; je parais indifférente extraor-

dinairement, et la suis en effet en beau-

coup de choses ; je fuis les plus grands

plaisirs du moment qu'ils me donnent la

moindre peine ; je n'ai nulle curiosité pour

les fêtes publiques où tout le monde

court avec tant d'ardeur ; mon empresse-

ment irait tout entier à servir mes amis ;

je n'ai point de joie pareille à celle de

m'en bien acquitter, et j'y suis si fort dans

la bonne foi, que j'en cherche de moi-

même les occasions avec autant de soin

que j'évite celles de leur être à charge ;

je reçois tout ce que l'on fait pour moi

de fort bonne grâce, et j'en ai une re-

connaissance très particulière ; il faut s'y

bien prendre, car j'ai là-dessus beaucoup

de fierté et de délicatesse ; peu de gens

rencontrent à me plaire ; mais s'il arrivait

que quelqu'un touchât mon coeur, et que

je n'en crue aimée, j'avoue que j'aime-

rais jusqu'à perdre la raison ; j'ai l'âme

tendre et fidèle, beaucoup plus que je ne

voudrais ; cette complexion me fait de la

peine, et je cache plus des trois quarts de

ma tendresse, parce que je tremble tou-

jours de n'être pas aimée autant que je

sens bien que j'aime ; aussi j'ai des délica-

tesses qui passeraient pour des extravagan-

ces au sens des personnes de faible amitié ;

la moindre défiance me rend bizarre,

chagrine, et la plus petite négligence me

met au désespoir ; j'écris en vers et en

prose passablement ; toujours d'une ma-

nière tendre ; si pourtant il arrivait qu'on

me pressât de quelque billet enjoué, j'ai

bien assez de présomption pour m'assurer

d'y réussir, quoique les grands emporte-

ments de joie ne me viennent que par

caprice, et que je ne sois pas gaie naturel-

lement. Il me semble que je suis à la fin de

mon portrait, il ne me paraît point flatté,

et je me persuade que l'on n'aura pas de

peine à me reconnaître.

 


(extrait de son recueil posthume, Recueil de poésies, Paris, éd. Claude Barbin, 1680, p. 156, in-12, pp. 65-70)

     

Texte trouvé et disponible sur Gallica (url. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148

/bpt6k74569q.r=mme+de+lauvergne.langFR.swf)


 

Pour citer ce poème

   


 

Mme de Lauvergne, « Portrait d'Iris par elle-même »,  in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai 2012.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-portrait-105332870.html ou URL. http://0z.fr/1T1nc

 

 

 

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent

 

 

 

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb13006419j/PUBLIC

 

 

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30753048b/PUBLIC


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k74569q/f22.image.r=Mme+Lauvergne+po%C3%A9sies.langFR

 

http://www.siefar.org/dictionnaire/fr/Madame_de_Lauvergne/Fortun%C3%A9e_Briquet

 

 

 

 

Auteur(e)

 

 

Mme de Lauvergne


 


 


Le Pan poétique des muses - dans n°1|Printemps 2012

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RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION ! 

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