Laisse cette petite lueur scintillante de tes gouttes
Chargées d’espoir, chargées de vie
Me parvenir, m’éblouir, me soutenir !
Laisse cette grande lueur essuyer, balayer mes larmes,
Rendre à mes jours l’espoir de voir mon amour renaître
***
Pour citer ce poème
Mariem Garali Hadoussa,« Pluies de vie»,Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°7 | Automne 2017 « Femmes, poésie & peinture » sous la direction de Maggy de Coster, mis en ligne le 9 octobre 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/10/pluies.html
(St-Nicolas de Fribourg), éd. Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Fribourg, 2016.
Être confessionnal, à l’heure actuelle, n’est pas une sinécure… Et je dois bien l’avouer : je suis presque au chômage. Moins de crimes, d’adultères, de trahisons ? Non : ils n’ont soi-disant plus rien à se reprocher. C’est la faute de l’autre, des étrangers, des impôts, des patrons, des employés. La société, blanche comme neige, n’avoue plus qu’un crime : celui de ne pas aimer les confessionnaux.
Fini le temps béni des courtisanes vautrées dans leurs péchés, des politiciens véreux soudainement pris de remords, des jeunes filles décrivant leur première fois, des belles-mères dégoulinantes de fiel, des maquignons, des beaux capitaines aux bataillons d’enfants naturels.
Me restent l’aumône de deux-trois grenouilles crapahutant hors d’un bénitier presqu’à sec, un smic de larcins véniels, la génuflexion d’un Alzheimer qui n’a plus que ses cent ans à déclarer. Pas de quoi fouetter un démon !
Non, ce n’est pas drôle. Et pas juste, car le Très-Haut m’interdit toute publicité. Concurrence déloyale : ces Messieurs Javel, Karcher et Savon de Marseille en font pourtant par pages pleines. Parfois, j’écarte le rideau d’un coup sec pour guigner de-ci, de-là. Tous ont le ventre bedonnant, la calvitie proprette. Ils traînent leur insouciance, le nez dans les vitraux comme dans un musée, un restant de sandwich au coin des babines. Cartes de crédit pleines mais poches vides : pas un sou pour les bougies de la Vierge ni pour le tronc de saint Antoine, pas un péché pour moi. Rien !
Bien sûr, j’ai réclamé en Haut-Lieu. Question pénitence pour ces mécréants, Lucifer m’a signifié qu’une bonne épidémie n’était plus à la mode, qu’une guerre de cent ans était trop compliquée à organiser, qu’un tsunami en ces montagnes serait invraisemblable... Et, de toute manière, qu’il était à la retraite et que sa partie de cartes avec l’archange Michel n'était pas terminée.
Alors, que faire ? Avec mes planches, fabriquer un cercueil pour mes illusions d’un paradis sans taches ? Tailler une nouvelle barque pour Charon, lui qui en a si besoin ? Démonter ma boîte à soucis pour allumer un feu de joie ? Solder le tout, bénédiction comprise, en un seul lot, sur Internet ?
Dites-moi votre avis, vous qui êtes immaculé. Vite, venez... me le confesser !*
* Ce texte est un extrait deClaude Luezior, Mystères de Cathédrale (St-Nicolas de Fribourg), publié par la BCU, Fribourg, Suisse, 4e trim. 2016, reproduit avec l'aimable autorisation de la Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Fribourg, 2016.
***
Pour citer ce poème en prose
Claude Luezior(texte et illustrations), «Confessionnal», Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques|Concours international (édition 2017 sur les animaux, le handicap & la joie) & N°7 | Automne 2017 « Femmes, poésie & peinture » sous la direction de Maggy de Coster, mis en ligne le 6 octobre 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/10/concours-confessionnal.html
À l’office de la brûlure, brûlons toi et moi, jetons des brassées de serments/sarments dans les failles de nos frondaisons
brûlons, crémation gémellaire, brûlons mon presque siamois de cette étincelle née d’un feu unique qui se scinde en un incendie miroir
éclat sur nos chemins de vie.
Feu unique, feu double, feu irradiant, dévorant d’où s’élèvent les étincelles de nos forges nocturnes.
La brûlure extrême calcine et régénère, construction fournaise, fournaise vivifiante, fournaise du corps, flamme des bûchers du désir,
énergie du vivant.
Torche enflammée dévorante caresse, émoi ; sur ta peau une onde mendiante issue de contrées nomades là où les étreintes courbent la raison et encrent les regards, dilatation des pupilles gémir de gorge.
Je suis filet d’eau, tu es puisatier.
Mon paradis soyeux, tirons l’alcôve sur les grands vents de la dérive
tu es le serpent qui ondule sur ma peau et méandre sur mes sables
morsures désirantes en désirade.
Nos corps vacillent, ancestral dialogue des profondeurs
sabbats pour sorcière-sourcière.
Le feu, ce feu traverse, transvase sa source pour écrire nos fables
donne-moi le temps de consommer tes brandons.
Je veux faire chanter les cordes de ta harpe intime pour rythmer tes poudroiements profonds. Laisse-moi retenir l’aigu de tes marées et me noyer dans tes vagues.
Ce soir j’habiterai nos incendies.
Retiens-moi dans l’incandescence de ton souffle et la soif de ta gorge.
Je t’enserre dans mes velours secrets.
***
Pour citer ce poème
Nicole Hardouin,«L’office de la brûlure», illustration par Claude Luezior*., Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°7 | Automne 2017 « Femmes, poésie & peinture » sous la direction de Maggy de Coster, mis en ligne le 29 septembre 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/9/brulure.html
LE SITE « PANDESMUSES.FR » DEVRA BASCULER EN HTTPS DÈS LA FIN DE SA MAINTENANCE ET LE COMPTAGE DE SES PAGES À ACTUALISER. CELA PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE AURA AUSSI UN THÈME GRAPHIQUE UN PEU DIFFÉRENT DU THÈME ACTUEL. POUR UNE MAINTENANCE À COMPTER DU 20 OCTOBRE 2023. CETTE OPÉRATION POURRAIT PERTURBER VOIRE RALENTIR LA MISE EN PAGE DE NOUVEAUX DOCUMENTS. MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.
BIENVENUE ! RAPPEL UTILE ! CE SITE ET SES PÉRIODIQUES SONT DEVENUS UNE RÉFÉRENCE MONDIALE EN LEUR DOMAINE DE COMPÉTENCES ET CE SUCCÈS POUSSE DES PERSONNES À SOUVENT IMITER ET PLAGIER CE SITE, SES CONCEPT ET CONTENUS. SE RÉFÉRER À NOTRE TRAVAIL DE BÉNÉVOLES...
Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | I. « Amies » | Florilège / Poésie des aïeules | Poésie & littérature pour la jeunesse À mon amie d'enfance / إلى صديقة الطفولة Anna Roberjot (1852-1???) Panégyrique choisi,...
Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | I. « Amies » | Florilège / Poésie des aïeules Poésie & Littérature pour la jeunesse | Astres & animaux / Nature en poésie À mon amie Charlotte L...... Hier !...... Marie-Éléonore...
Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | Critique & réception Barbara AUZOU, Tout amour est épistolaire (tome II), préface de Jean-Louis THIAR, 94 pages, 2024, Z4 Éditions, ISBN 978-2-38113-068-2 Claude Luezior...
N° I | HIVER-PRINTEMPS 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Dossier mineur | Florilège | Astres & animaux Perdue dans la brume Louise Hudon Crédit photo : Nuages, capture d'écran de la photographie libre de droits du site...
Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | I. « Amies » | Florilège | Poésie et art audiovisuel / Poésie audiovisuelle « Lorsque le cœur fait boum » & quatre autres chansons sur l'amitié Cinq poèmes audiovisuels...